Burkina : Qui est Paul-Henri Sandaogo Damiba, l’homme fort des putschistes

Agé de 41 ans, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est emparé du pouvoir au Burkina Faso en déposant le président Roch Kaboré.En septembre 2015, cet officier supérieur d’infanterie des Forces armées burkinabè s’était opposé à la tentative de coup d’Etat avortée contre le gouvernement de Michel Kafando. Sept ans plus tard, Paul-Henri Sandaogo Damiba passe à l’acte en renversant le président Roch Marc Christian Kaboré réélu pour un second mandat en novembre 2020.

Qu’est-ce qui a bien pu motiver ce loyaliste à prendre le pouvoir par la force ? Selon un groupe de militaires apparus à la télévision publique, la « détérioration du contexte sécuritaire » et « l’incapacité manifeste du pouvoir » à y faire face, constituent autant de facteurs qui menacent « les fondements de la nation ». 

Portés par des manifestants qui avaient brûlé dans la journée de samedi le siège du parti au pouvoir le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), la junte dit n’avoir pas eu d’autre choix que de prendre ses « responsabilités » en mettant fin lundi en début d’après-midi, « aux fonctions du président de la république ». Un nouveau putsch dans cet Etat du Sahel, secoué depuis 2015 par une crise sécuritaire en lien avec la menace jihadiste qui se répand au Sahel.

Le nouvel homme fort de Ouagadougou a pris le pouvoir le 24 janvier au nom du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Un coup d’Etat parachevé après un week-end agité marqué par l’arrestation du chef de l’exécutif dans la nuit du dimanche à lundi. Le président déchu a démissionné dans une lettre manuscrite relayée par la télévision publique pour dit-il préserver « l’intérêt supérieur de la nation ».

La colère au sein des troupes était perceptible depuis la sanglante attaque d’Inata en novembre par des jihadistes qui avait une cinquantaine de morts dans les rangs des militaires. Les soldats dénoncent l’incapacité du pouvoir à faire face à la menace jihadiste. Dimanche, quelques heures avant leur prise du pouvoir, ils exigeaient le départ des chefs de l’armée et des « moyens adaptés » pour lutter efficacement contre les groupes jihadistes dans la bande du Sahel.

Paul-Henri Sandaogo Damiba à la tête de ce coup d’Etat, est diplômé de l’école militaire de Paris. Le lieutenant-colonel figure parmi les officiers étrangers diplômés de la 24ème promotion de l’école de guerre de Paris en 2017. Il est aussi titulaire d’un Master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris et d’une certification d’expert de la Défense en management, commandement et stratégie.

Un parcours riche qui facilite sa montée en puissance au sein de l’armée. Il atterrit en 2011 au Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne de l’ex président Blaise Compaoré finalement dissoute en 2015 après la tentative de coup d’Etat avortée contre Michel Kafando. Un échec que le président de la transition entre juillet 2014 et novembre 2015, doit en grande partie au nouveau chef des putschistes et d’autres officiers qui s’étaient démarqués pour empêcher le coup de force du général Gilbert Diendéré, proche de Blaise de Compaoré et patron historique du régiment de sécurité présidentielle (RSP), actuellement en prison.

Début décembre, le président Kaboré chamboule la hiérarchie militaire et confie au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba le poste stratégique du responsable du dispositif antiterroriste du pays. Une décision prise après l’attaque d’Inata en novembre qui avait fait 57 morts, dont 53 gendarmes. Spécialiste des questions terroristes, il est l’auteur d’un livre, un « essai sur le terrorisme » publié en juin dernier et intitulé Armées ouest-africaines et terrorisme : Réponses incertaines ?, dans lequel il analyse les stratégies antiterroristes au Sahel et leurs limites.

Ses nombreuses casquettes de commandant de la troisième région militaire du pays, responsable du dispositif antiterroriste et chef de la sécurité à Ouagadougou, suffiront-elles à sortir le Burkina Faso de cette crise politique et sécuritaire ?

L’Afrique du Sud condamne le putsch au Burkina Faso

Le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, s’est dit « choqué » mardi par la prise du pouvoir par les militaires du Burkina Faso.Le diplomate juge la situation « extrêmement préoccupante car l’Afrique de l’Ouest a connu un certain nombre de coups d’Etat » en l’espace de huit mois. « J’ai été choqué hier par ce qui se passait au Burkina Faso et on est très inquiet que cette région ne devienne pas une région de coups d’Etat », a déclaré le ministre.

La réaction du ministre est intervenue après que les militaires burkinabés ont annoncé dans une déclaration télévisée qu’ils avaient arrêté le président Roch Kaboré lundi dans la capitale, Ouagadougou, mettant ainsi fin à son second mandat.

Les militaires ont également annoncé la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et l’Assemblée nationale et fermeture des terrestres et aériennes lors d’une discours à la télévision publique.

L’armée a déclaré que la prise de contrôle avait été effectuée sans violence et que les personnes détenues y compris le président Roch Marc Christian Kaboré se trouvaient dans un lieu sûr, ajoutant qu’elle avait été faite au nom du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

« Le MPSR, qui comprend toutes les sections de l’armée, a décidé de mettre fin au mandat du président Kaboré aujourd’hui », a déclaré le communiqué lundi. Le MPSR a indiqué qu’il proposerait un calendrier pour un retour à l’ordre constitutionnel « dans un délai raisonnable, après consultation des différentes composantes de la nation ». Anciennement Haute-Volta, le Burkina Faso est un producteur d’or et a connu de nombreux coups d’Etat depuis son indépendance de la France en 1960.

Les militaires ont renversé des gouvernements au cours des 18 derniers mois au Mali et en Guinée, et ont pris le pouvoir au Tchad l’année dernière après que le président Idriss Deby soit mort en combattant des rebelles sur le champ de bataille dans le nord du pays, selon des rapports de presse. M. Pandor a toutefois conservé un optimisme prudent quant à la possibilité que le prochain sommet de l’Union africaine se concentre sur la paix et la sécurité dans la région.

« Je pense que nous devons avoir le souci de soutenir la démocratie et de faire taire les armes sur le continent africain et j’espère que nous consacrerons beaucoup de temps à l’UA pour discuter de la manière dont nous assurons la paix et la sécurité ».

La presse sénégalaise analyse la défaite du pouvoir aux Locales

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA examinent les résultats jugés « catastrophiques » de la coalition Benno Bokk Yakaar (ensemble pour un même espoir en wolof) aux élections locales de dimanche dernier.Le Quotidien analyse la défaite de la coalition au pouvoir et relève de « déroutantes ambigüités ». Pour le journal, Macky Sall « s’est perdu pour n’avoir pas été clair sur certains sujets ».

Après le raz de marée de l’opposition, L’Observateur place « Macky face à ses choix ». « Sale temps pour BBY (Benno Bokk Yakaar, pouvoir) », indique Libération. Walf Quotidien donne les « raisons d’une débâcle » même si la coalition « Benno revendique la victoire » pour ce scrutin.

« Malgré sa bérézina à Dakar, Diourbel, Kaolack et Ziguinchor », « Benno refuse de mourir », d’après Sud Quotidien. Pour Elhadji Hamidou Kassé, ministre-conseiller auprès du chef de l’Etat, la coalition présidentielle a gagné 32 sur 43 départements. « Et les tendances dans 7 autres départements nous sont largement favorables », ajoute-t-il.

« BBY crie victoire dans 10 régions sur les 14 », souligne L’AS tandis que Vox Pop reprend la majorité présidentielle qui monte au front au lendemain du scrutin : « Nous avons massivement gagné ».

En revanche, Le Soleil livre les « clés et leçons d’un scrutin ». Pour le quotidien national, la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi symbolise « l’alliance du baroudeur et du stratège » alors qu’il faut une « urgente reprise en main » pour Benno Bokk Yakaar. Wallu Sénégal est de son côté « sur les décombres du PDS » de l’ex-président Abdoulaye Wade.

EnQuête fait focus sur « les +Battus+ de la République ». Il s’agit d’Abdoulaye Diouf Sarr, « le mal aimé des Dakarois », d’Amadou Hott, un technocrate qui voit son « ascension brisée » et d’Oumar Guèye devenu « un porte-parole désormais sans attache ».

Sur un autre sujet, Stades titre sur le huitième de finale du Sénégal contre le Cap-Vert de cet après-midi (16 h GMT). Le quotidien sportif espère que les Lions vont « se réveiller pour continuer à rêver du titre » de la CAN 2021.

Pour Le Soleil, c’est « le moment de sortir le grand jeu » alors que Vox Pop indique que les Lions sont obligés de « vaincre les +Requins Bleus+ ou périr ».

Sécurité sociale: la CPPF du Gabon s’inspire de l’expérience de l’IPS-CGRAE de Côte d’Ivoire

La Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF) du Gabon s’inspire de l’expérience de l’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale des retraités et agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire en vue d’une mise en œuvre de réformes « profondes » de l’institution gabonaise.

Dans cette optique, une délégation de la CPPF effectue une deuxième visite de travail au sein de l’IPS-CGRAE de Côte d’Ivoire, du lundi 24 au vendredi 28 janvier 2022. Et ce, après celle de juin 2021. 

Recevant la délégation de la CPPF du Gabon, M. Abdrahamane Berté, le directeur général de l’IPS-CGRAE, a exprimé le traditionnel « akwaba (bienvenue) » à la délégation, composée en plus de la CPPF, de l’Assemblée nationale, de la Primature et des présidents des deux principaux syndicats du Gabon.  

La délégation comprenait des conseillers du Premier ministre ainsi que le conseiller du ministre du Budget et des comptes publics, la présidente exécutive de l’Association nationale des retraités du Gabon et le président de la Machette syndicale des travailleurs gabonais.

Elle a été instruite sur la mise en œuvre de la réforme de 2012 de l’Institut de prévoyance sociale-Caisse générale des retraités et agents de l’Etat (IPS-CGRAE) et la mise en place du régime de retraite complémentaire par capitalisation.

Pour M. Abdrahamane Berté, « c’est toujours un honneur et un grand enrichissement pour l’IPS-CGRAE de mener ces activités de coopération inter-caisses, fortement recommandées par la Confédération interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES) ».

Cela, dira-t-il, garantit un partage d’expériences concrètes tenant compte du contexte africain. Un état d’esprit qui devrait « guider et motiver tous en tant qu’hommes et femmes au service d’une institution investie d’une mission de service public à vocation sociale ». 

« Les systèmes de pension sont des instruments de justice sociale, de précieux outils de préservation de la dignité humaine et, bien souvent, l’ultime rempart contre la pauvreté. C’est pourquoi, il est crucial de les mettre régulièrement à niveau », a-t-il ajouté.  

Ensuite, faudrait-il « les maintenir sous surveillance constante, notamment grâce à la réalisation d’études actuarielles qui permettent d’en déceler à temps les risques et insuffisances afin d’opérer les réformes et ajustements nécessaires », a-t-il poursuivi. 

« Mais, les réformes, dès lors qu’elles ont été identifiées et reconnues indispensables, imposent pour leur adoption et leur mise en œuvre réussies, un parcours bien souvent long et complexe », a conseillé le directeur général de l’IPS-CGRAE.

Le directeur général de la CPPF du Gabon, Hugues Sorel Ongollo Nembe  a fait savoir que le gouvernement gabonais a commandé auprès du Cabinet FINAFTU International un outil actuariel visant une « profonde réforme du système de retraite du secteur public ».

Le rapport de cet audit vient d’être remis à Mme le Premier ministre gabonais,  qui a à cœur de faire participer l’ensemble des tributaires des régimes à la définition d’une nouvelle trajectoire de succès au système de protection sociale des agents de l’Etat sur le long terme, a-t-il souligné. 

« Nous avons entrepris de faire partager à nos partenaires sociaux des expériences abouties des autres caisses du réseau CIPRES dans la réforme de leurs systèmes de retraite », a-t-il relevé, saluant « les succès engrangés » par la CGRAE qui ont motivé cette mission. 

« Sur quoi a porté la réforme? En quoi elle a été inclusive? Quels sont aujourd’hui les bénéfices pour l’ensemble des tributaires ainsi que la mise en place du régime de retraite complémentaire par capitalisation? Ce sont là les centres d’intérêts de la partie gabonaise », a-t-il mentionné.

Le directeur général de la CPPF du Gabon s’est dit « convaincu » que ses collaborateurs et les acteurs syndicaux qui ont joué un rôle déterminant dans les réformes menées, sauront apporter des réponses édifiantes à ces questions. 

Santé et législatif au menu des quotidiens marocains

La gestion de la pandémie de covid-19 et le retrait de certains projets de loi du parlement sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit qu’au Maroc, au début de la pandémie en 2020, la prise de décisions par les politiques était naturellement assujettie à l’avis des scientifiques qui étaient les seules habilités à diagnostiquer précisément la gravité d’une situation sur le plan sanitaire et à donner les recommandations y compris aux politiques.

Aujourd’hui, la vague d’Omicron étant bien installée et même sur le point de décliner après l’atteinte du pic, les décisions de fermeture, entre autres, prises par le Maroc sur avis médical « ont probablement permis d’éviter une vague qui aurait été plus violente », estime le quotidien.

Et bien que dans ses dernières recommandations, l’OMS a incité les pays à assouplir leurs dispositifs en raison du peu de danger que représente ce variant, la décision en pareilles circonstances est d’abord scientifique, avant d’être politique, pense-t-il, soulignant que “la balle est dans le camp des membres du Comité scientifique marocain”.

De son côté, +Al Bayane+ estime que le gouvernement « semble tergiverser encore » sur l’ouverture des frontières et renvoie la balle dans le camp de la commission scientifique, dont un membre vient de décliner toute responsabilité sur ce sujet en affirmant clairement que la mission du comité est strictement consultative.

La publication reproche au gouvernement un manque de « courage » et d’intensité pour rouvrir les frontières, à l’instar de nombreux pays qui ont libéré les flux aériens quoique le nombre de cas de contamination et le taux de létalité soient encore plus préoccupants.

Ces pays n’ont jamais été aventureux envers leurs populations, mais prennent toutes les dispositions nécessaires pour les protéger sur le plan purement sanitaire, tout étant également soucieux de la situation globale de leur pays respectifs en matière d’impact économique, explique-t-il.

La fermeture des frontières ne fait, en fait, que perdre les opportunités qui se présentent à nous surtout sur le plan des échanges commerciaux ou encore du secteur du tourisme et ses activités parallèles qui en pâtissent énormément, relève-t-il.

+L’Économiste+, qui aborde le débat sur le retrait par le gouvernement de certains projets de loi du parlement, indique que certes le gouvernement n’enfreint pas les règles sur le plan juridique, puisqu’il a la latitude de retirer tout projet de loi qu’il souhaite tant qu’il n’a pas encore été voté, mais sur le plan politique, « les choses vont autrement ».

En effet, et là où le bât blesse, c’est que les retraits des projets de loi ne sont accompagnés d’aucune explication, ni à l’égard de l’opposition qui est montée au créneau, ni en direction de l’opinion publique qui s’interroge sur ce qui arrive, déplore le journal

Cette absence de communication du gouvernement autour de ses actions peut lui jouer de mauvais tours et ainsi donner libre cours aux rumeurs et approximations de toutes sortes, avertit-il.

La presse sénégalaise analyse la défaite du pouvoir aux Locales

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA examinent les résultats jugés « catastrophiques » de la coalition Benno Bokk Yakaar (ensemble pour un même espoir en wolof) aux élections locales de dimanche dernier.Le Quotidien analyse la défaite de la coalition au pouvoir et relève de « déroutantes ambigüités ». Pour le journal, Macky Sall « s’est perdu pour n’avoir pas été clair sur certains sujets ».

Après le raz de marée de l’opposition, L’Observateur place « Macky face à ses choix ». « Sale temps pour BBY (Benno Bokk Yakaar, pouvoir) », indique Libération. Walf Quotidien donne les « raisons d’une débâcle » même si la coalition « Benno revendique la victoire » pour ce scrutin.

« Malgré sa bérézina à Dakar, Diourbel, Kaolack et Ziguinchor », « Benno refuse de mourir », d’après Sud Quotidien. Pour Elhadji Hamidou Kassé, ministre-conseiller auprès du chef de l’Etat, la coalition présidentielle a gagné 32 sur 43 départements. « Et les tendances dans 7 autres départements nous sont largement favorables », ajoute-t-il.

« BBY crie victoire dans 10 régions sur les 14 », souligne L’AS tandis que Vox Pop reprend la majorité présidentielle qui monte au front au lendemain du scrutin : « Nous avons massivement gagné ».

En revanche, Le Soleil livre les « clés et leçons d’un scrutin ». Pour le quotidien national, la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi symbolise « l’alliance du baroudeur et du stratège » alors qu’il faut une « urgente reprise en main » pour Benno Bokk Yakaar. Wallu Sénégal est de son côté « sur les décombres du PDS » de l’ex-président Abdoulaye Wade.

EnQuête fait focus sur « les +Battus+ de la République ». Il s’agit d’Abdoulaye Diouf Sarr, « le mal aimé des Dakarois », d’Amadou Hott, un technocrate qui voit son « ascension brisée » et d’Oumar Guèye devenu « un porte-parole désormais sans attache ».

Sur un autre sujet, Stades titre sur le huitième de finale du Sénégal contre le Cap-Vert de cet après-midi (16 h GMT). Le quotidien sportif espère que les Lions vont « se réveiller pour continuer à rêver du titre » de la CAN 2021.

Pour Le Soleil, c’est « le moment de sortir le grand jeu » alors que Vox Pop indique que les Lions sont obligés de « vaincre les +Requins Bleus+ ou périr ».

Un apport en capitaux aux PME ouest-africaines grâce à un partenariat AGF-USAID

L’USAID, l’agence des États-Unis pour le développement, et l’African Guarantee Fund (AFG), scellent un partenariat permettant aux PME d’Afrique de l’Ouest de bénéficier d’un apport de capitaux et d’une assistance technique, selon un communiqué.

L’AGF a signé ce partenariat avec l’USAID eu égard à l’accès limité des PME au capital, un obstacle important à la croissance pour de nombreuses petites et moyennes entreprises ouest-africaines, aggravé par la pandémie de Covid-19. 

Dans le cadre de ses efforts pour soutenir les PME à fort potentiel de la région pendant  cette crise et les entreprises qui les financent,  West Africa Trade & Investment Hub, financé par USAID, a accordé une subvention de co-investissement de 2,5 millions de dollars (1,44 milliard Fcfa) à l’AGF pour les PME.

L’AGF, une institution financière non bancaire de référence, s’appuiera sur cette subvention, ainsi que sur 20 millions de dollars de capitaux privés, pour soutenir son mécanisme de garanties Covid-19 au profit des PME sur deux volets. 

Il est prévu un co-investissement cumulé de 22,5 millions de dollars qui permettra à AGF d’absorber des risques supplémentaires liés à la pandémie et de fournir des garanties à ses Institutions financières partenaires (IFP) dans des conditions plus avantageuses tout en restant financièrement viable. 

Ensuite, par le biais du mécanisme de garanties Covid-19, AGF prévoit d’émettre des garanties de prêts à 30 Institutions Financières Partenaires, afin de débloquer jusqu’à 160 millions de dollars de financement pour environ 3.000 PME basées en Afrique de l’Ouest touchées par la pandémie. 

Par ailleurs, ce fonds africain de garantie fournira une assistance technique aux IFP et aux PME bénéficiant du mécanisme de garanties Covid-19 en vue d’accélérer leur redressement post-pandémique.

Durant ce partenariat de trois ans entre AGF et Trade Hub, le mécanisme de garanties Covid-19 devrait aider les PME à créer 15 000 nouveaux emplois, à maintenir 20 000 emplois existants et à générer collectivement 100 millions de dollars de ventes et 8 millions de dollars d’exportations.

« Au cours des deux dernières années, les difficultés de financement des PME se sont intensifiées en raison des incertitudes économiques provoquées par l’impact de la pandémie », a renchéri Jules Ngankam, le directeur général du Groupe AGF. 

« Notre mécanisme de garanties Covid-19 est une réponse à ce défi, et nous sommes ravis de nous associer au Trade Hub pour accroître notre capacité à combler le déficit de financement des PME grâce à cette démarche innovante », a-t-il ajouté. 

Les partenariats du Trade Hub avec AGF représentent son approche prospective pour aider les  entreprises à fort potentiel basées en Afrique de l’Ouest à obtenir le financement nécessaire pour  rebondir après la pandémie de Covid-19. 

« Des partenariats similaires avec Cordaid Investment Management et Cross Boundary, lancés en 2021, montrent déjà leur succès en réunissant les partenaires, les capitaux et les ressources qui créent un environnement plus stable pour les PME afin qu’elles puissent se développer et avoir un impact positif dans la région « , a déclaré Robin Wheeler, chef de Projet du Trade Hub. 

M. Robin Wheeler, le chef de Projet du Trade Hub, a déclaré que son institution était « ravie » d’ajouter l’African Guarantee Fund (AGF) en tant que partenaire de co-investissement.  

Le Trade Hub est une initiative financée par l’USAID pour stimuler la croissance économique grâce à des partenariats avec le secteur privé, en vue de générer de nouveaux investissements, créer des emplois et renforcer la valeur des exportations régionales et internationales en Afrique de l’Ouest.

Grâce au mécanisme de garanties Covid-19 d’AGF, les propriétaires d’entreprises basées en Afrique de l’Ouest auront un accès indispensable au capital pour non seulement survivre, mais aussi prospérer pendant la pandémie en cours.

L’African Guarantee Fund est une institution financière non bancaire dont l’objectif est de promouvoir le développement économique, d’accroître l’emploi et de réduire la pauvreté en Afrique en fournissant aux institutions financières des produits de garantie et une assistance au développement des capacités spécifiquement destinés à soutenir les PME en Afrique.

CAN 2021: amende contre la Côte d’Ivoire pour « envahissement de terrain »

La commission disciplinaire de la CAF a infligé 10.000 dollars (5,8 millions Fcfa) à la Fédération ivoirienne de football pour « envahissement de terrain » par ses supporters après le match contre l’Algérie, dont 5.000 dollars (2,89 millions Fcfa) en sursis.

La CAF a infligé « 10.000 dollars à la Fédération ivoirienne de football l’envahissement du terrain par leurs supporters, dont 5 000 dollars avec sursis à condition qu’un tel incident ne se reproduise pas pendant le tournoi ». 

Les Éléphants de Côte d’Ivoire s’étaient imposés jeudi face aux Fennecs de l’Algérie sur le score de 3 à 1, se hissant en 8e de finale de la CAN de football 2021, au stade de Japoma, au Cameroun. 

L’Algérie a écopé aussi d’une amende de 5.000 dollars infligée à la Fédération algérienne de football (FAF) pour envahissement du terrain par une quarantaine de supporters, selon le rapport des officiels du match de la CAF qui rappelle au strict respect des règles de sécurité.

Le jury disciplinaire de la CAF a, par ailleurs, donné un avertissement au Cameroun, pays hôte,  « pour le manque de sécurité » et infligé une amende de 5000 dollars à l’entraineur de la Tunisie Kbaier Mondher pour son attitude envers l’arbitre lors de la défaite face à la Gambie (0-1).

Le portier des Aigles de Carthage, Farouk Ben Mustapha, lui aussi devra régler quelque 5000 dollars pour son comportement envers l’arbitre lors de ce match ayant opposé la Gambie à la Tunisie.  

Maroc: L’ouverture des frontières demeure liée garantie des conditions nécessaires (ministre)

Le ministre marocain des Affaires étrangères a indiqué, lundi à Rabat, que l’ouverture des frontières est importante mais demeure liée à la garantie des conditions nécessaires, à même de préserver la santé des visiteurs et des citoyens marocains, affirmant que chaque pays adopte ses propres mesures selon sa situation épidémiologique. »Le but est clair, à savoir l’ouverture des frontières, mais avec la garantie des conditions pour préserver la santé aussi bien des visiteurs que des Marocains », a insisté le ministre lors de la séance consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants.

Le ministre a fait remarquer que la question d’ouverture des frontières est actuellement en cours de discussion, relevant que « le Maroc surveille le développement de la situation épidémiologique dans les pays ayant ouvert leurs frontières et décidera de ce qui pourra être entrepris ».

En dépit de l’importance de la question de l’ouverture des frontières, il est également important de continuer à surveiller le développement de la situation pandémique, a-t-il conclu.

Maroc/Covid : La semaine dernière marque le pic des contaminations (responsable sanitaire)

Le pic des contaminations a été « très probablement » atteint la semaine du 17 au 23 janvier, a estimé, lundi, le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé et de la Protection sociale, M. Mouad Merabet.Selon le responsable sanitaire, « le pic des contaminations à priori atteint sauf surprise; Omicron est moins grave mais pas non grave ». Il a, par ailleurs, averti que ce pic sera suivi d’une augmentation de la Covidose grave et des décès malheureusement : « au moins deux semaines difficiles nous attendent en termes de cas sévères, critiques et de mortalité », a-t-il dit.

Le taux de positivité au niveau national stagne pour la deuxième semaine consécutive à 24,4%, une diminution ayant été observée dans les régions de Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et Souss-Massa, a-t-il relevé.

Le taux de reproduction du virus est de 0,98, a-t-il fait noter, précisant que cet indicateur était supérieur à 1 depuis le 21 novembre 2021, soit 62 jours, alors que les nouveaux cas n’ont augmenté que de 7%.

Ainsi, le niveau de transmission du COVID-19 est élevé sur l’ensemble du territoire national et toutes les régions sont au « niveau rouge », selon M. Merabet, qui a relevé que la région de Casablanca-Settat passe cette semaine du niveau très élevé au niveau élevé.

Le risque d’attraper la maladie est élevé, a-t-il mis en garde, appelant tout un chacun à faire attention et à porter le masque en continu, à veiller à l’hygiène des mains, à éviter les rassemblements et à respecter la distance de sécurité avec les autres.