Le Mali presse les militaires français à quitter son territoire

Au lendemain de l’annonce d’un « retrait coordonné » des soldats français et de leurs alliés européens, les autorités de transition maliennes veulent que cette opération se fasse « sans délai ».Le Mali d’Assimi Goïta a hâte de tourner la page. Dans un communiqué, publié ce vendredi, Bamako enjoint à Paris de ne pas perdre de temps pour le retrait des forces militaires de Barkhane et Takuba.

Les autorités de transition prennent acte de la « décision unilatérale » de la France même si elle constitue une « violation » des accords liant les deux pays ainsi que d’autres partenaires. Au plus vite, le gouvernement malien s’attend donc à ce que ces troupes étrangères quittent son territoire national sous sa supervision.

 

Le Malawi détecte un cas de poliovirus sauvage

Une analyse en laboratoire montre que la souche détectée au Malawi est liée à celle qui a circulé dans la province Sindh, au Pakistan.Les autorités sanitaires du Malawi ont déclaré une flambée épidémique de poliovirus sauvage de type 1 après qu’un cas a été détecté chez un jeune enfant vivant à Lilongwe, la capitale du pays. Il s’agit du premier cas de poliovirus sauvage en Afrique depuis plus de cinq ans.

L’Afrique a été déclarée exempte de polio sauvage autochtone en août 2020 après avoir éliminé toutes les formes de polio sauvage dans la Région.

« Une analyse en laboratoire montre que la souche détectée au Malawi est liée à celle qui a circulé dans la province Sindh, au Pakistan. La polio reste endémique en Afghanistan et au Pakistan. Dans la mesure où il s’agit d’un cas importé du Pakistan, cette détection n’affecte pas le statut de certification de la Région africaine comme étant exempte de poliovirus », rapporte le Bureau régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS, tant que le virus de la polio sauvage existe quelque part dans le monde, tous les pays sont exposés au risque de l’importer.

« Suite à la détection de la polio sauvage au Malawi, nous prenons des mesures urgentes pour prévenir son éventuelle propagation. Grâce à un niveau de surveillance élevé de la polio sur le continent et à la capacité de détecter rapidement le virus, nous pouvons promptement répondre et protéger les enfants de l’impact débilitant de cette maladie », a affirmé Mme Moeti.

L’OMS soutient les autorités sanitaires du Malawi afin de mener une évaluation des risques et une riposte à la flambée, y compris une vaccination supplémentaire. La surveillance de la maladie est également renforcée dans les pays voisins. L’équipe de riposte rapide de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), qui est basée au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, est en train de déployer une équipe au Malawi pour soutenir la coordination, la surveillance, la gestion des données, la communication et les opérations. Les organisations partenaires enverront également des équipes pour appuyer les opérations d’urgence et promouvoir des solutions innovantes pour les campagnes de vaccination.

« Le dernier cas de virus de polio sauvage en Afrique a été identifié dans le Nord du Nigéria en 2016 et il n’y a eu que cinq cas dans le monde en 2021. Donc tout cas de virus de polio sauvage est un évènement important et nous mobiliserons toutes les ressources pour soutenir la riposte du pays », a déclaré Dr Modjirom Ndoutabe, Coordonnateur du programme Polio au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Le sommet UE-UA soulève de « grands espoirs », selon Faki Mahamat

Le sixième sommet euro-africain suscite de « réelles » attentes au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents, a soutenu jeudi le président de la Commission de l’Union africaine.Le changement s’impose désormais dans les relations entre l’Afrique et l’Europe. S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre qui se tient à Bruxelles, la capitale de l’UE, Moussa Faki Mahamat a fait savoir que « de grands espoirs sont soulevés aujourd’hui par notre sommet. Les attentes qu’il suscite au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents sont réelles ».

Quarante chefs d’Etat et de gouvernements africains et vingt-sept dirigeants européens sont réunis dans la capitale belge pour un sommet de refonte de la relation Afrique-Europe. Les dirigeants se retrouvent deux jours autour de tables rondes thématiques pour élaborer une série de projets concrets dans tous les domaines.

C’est ainsi que le président de la Commission de l’Union Africaine a mis hier sur la table une série de questions à propos de l’avenir des relations des deux continents. « Sera-t-il par ses décisions innovantes et courageuses ce sommet d’un partenariat rénové, revitalisé, nourri d’une âme nouvelle de pragmatisme créateur de projets concrets, structurants et transformateurs dont l’espérance a marqué ses travaux préparatoires ? Saura-t-il refonder les relations Afrique-Europe, dont le solide socle invite instamment à une adaptation à l’évolution mondiale vertigineuse où les exigences de rationalité, de technicité, de transparence, de redevabilité, d’égalité, sont les vrais paramètres de performance et de modernité de la gouvernance ? », s’est interrogé le Tchadien.

D’après M. Mahamat, il se dégage du parcours jusqu’ici accompli par le partenariat UA-UE « une préoccupation sur le comment de la mise en œuvre efficace et efficiente des différentes activités figurant dans les plans d’action. La lisibilité du partenariat ne pouvant être reflétée que dans des résultats tangibles. Ce souci du comment interpelle notre commune réflexion ».

Selon le président de la CUA, « deux paramètres » pourraient être conjointement pris en compte, à savoir, d’une part les mécanismes de financement et d’autre part les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets et programmes.

Moussa Faki Mahamat souligne que les mécanismes classiques ont « clairement affiché leurs limites », invitant les deux Unions à « en inventer de nouveaux plus souples, plus efficaces, plus producteurs de résultats ». Pour lui, ces dernières devront surtout « coopérer plus efficacement dans la lutte contre les flux financiers illicites et rapatrier les fonds issus de tels flux vers l’Afrique ».

Par conséquent, « la bonne pratique d’évaluation périodique et régulière mérite d’être rapidement prise en compte, car elle offre le bénéfice de faciliter les ajustements conjoncturels requis et d’envisager l’avenir avec plus d’assurance et de maîtrise », suggère le Tchadien.

Le retrait de Barkhane et le sommet UE-UA à la Une en Afrique

Le retrait de Barkhane et Takuba du Mali ainsi que le sommet Union Européenne – Union Africaine qui se poursuit aujourd’hui dans la capitale belge sont les sujets qui reviennent principalement dans les médias africains consultés vendredi par APA.Maliweb indique que « la France et ses alliés annoncent un +retrait coordonné+ de leurs troupes » au Mali. L’annonce a été faite jeudi 17 février avant l’ouverture du sommet Union européenne-Union africaine, à Bruxelles, souligne le site malien.

« Le coq gaulois quitte sa basse-cour malienne », note de son côté L’Observateur Paalga, ajoutant que la force Barkhane se redéploye dans les autres pays du Sahel. « Une demi-surprise, cette annonce, tellement la relation entre Paris et Bamako était devenue tendue avec une atmosphère irrespirable dont le pic de pollution a été l’expulsion de l’ambassadeur de France accrédité au Mali le 31 janvier dernier », indique le journal burkinabè.

Le Monde Afrique qualifie cette force antiterroriste française de « défaite d’une utopie politico-militaire ». « Il est des défaites plus douloureuses que d’autres, surtout quand il s’agit d’examiner les causes d’un échec au long cours. L’histoire des neuf ans d’engagement de la France au Mali dans le cadre des opérations +Serval+ à partir de janvier 2013, puis +Barkhane+ à partir d’août 2014, reste encore à écrire », explique le journal français spécialisé sur le continent.

Le président sénégalais Macky Sall, nouveau président de l’Union Africaine ayant pris part à l’annonce de ces décisions sur le Mali, déclare dans l’agence de presse mauritanienne Sahara Media : « Nous comprenons la décision européenne de se retirer du Mali ».

EnQuête souligne que « le Mali (est) face à son destin » suite au retrait des militaires français et européens. « Chassés du Mali, la France et ses alliés comptent se repositionner au Niger et dans le Golfe de Guinée », note le journal sénégalais.

Par ailleurs, L’Essor indique que les Forces armées maliennes continuent leurs missions offensives contre les djihadistes. « Secteur 4 de l’opération Maliko : déluge de feu sur les repaires des terroristes », titre le quotidien malien.

Le site nigérien Mourya s’intéresse au sommet Union Européenne – Union Africaine, ouvert hier à Bruxelles, où se discute « l’avenir du Mali, du Sahel, de l’Afrique et de l’Europe en jeu ». « Le mini-Sommet de Paris tout comme le grand sommet de Bruxelles entre l’Afrique et l’Europe doit être une rencontre de vérité entre les dirigeants de deux continents. En plus des sanctions qui vont inexorablement s’appliquer au Mali, il faudrait bien que les dirigeants trouvent une formule adéquate à opposer aux groupes djihadistes, qui pullulent au Sahel et font des morts et des milliers des déplacés. D’autant que c’est l’avenir de l’Afrique qui se trouve en jeu finalement derrière les conflits et les crises qui se multiplient », analyse Mourya.

Sur ce sommet, le journal sénégalais Walf Quotidien rapporte que « Macky dit ses quatre vérités aux Européens ». Le Soleil indique qu’il s’agit de « huit propositions » formulées par le nouveau président de l’Union Africaine. L’Observateur précise pour sa part que ces propositions de Macky Sall visent « un nouveau partenariat avec l’Afrique ».

« Notre objectif est que notre frontière avec le Mali soit sécurisée » (Bazoum)

Le président nigérien Mohamed Bazoum, estime que le retrait des forces militaires européennes comme Barkhane et Takuba au nord Mali, risque de plonger tout le Sahel dans le chaos.Le président nigérien soutient qu’un départ de la force française Barkhane et de l’Union européenne Takuba, appelle à une réorganisation des pays du Sahel notamment le Niger qui partage une frontière avec le Mali. « Notre objectif est que notre frontière avec le Mali soit sécurisée. Nous prévoyons qu’après le départ de Barkhane et de Takuba, cette zone soit encore plus infestée et que les groupes terroristes se renforcent. Or, nous savons qu’ils ont vocation à étendre leur emprise » a indiqué Bazoum sur son compte Twitter.

Selon le chef de l’Etat de ce pays du G5 Sahel, les risques d’une résurgence des groupes jihadistes sont réels. « Le départ de Barkhane va créer un vide qui sera rempli par les organisations terroristes déjà présentes dans cette région. Cela va être une menace qui hypothéquera toute la stabilité du Mali d’abord, puis celle du Niger et de la sous-région par effet de contagion » craint-t-il. Bazoum déplore le retrait des forces militaires Barkhane et Takuba qui, à ses yeux, jouent un rôle très important dans la sécurisation du nord du Mali, si proche du Niger.

Barkhane va quitter le territoire malien, mais pas la bande du Sahel puisque les discussions engagées à Paris avec les pays ont « débouché à l’unanimité sur la nécessité d’une réarticulation du dispositif qui était en place au Mali Cela conduira notamment à une forme de présence de ces forces au Niger et sur le territoire d’autres pays africains, un peu plus au sud, qui en feraient la demande », s’est réjoui le président nigerien.

Au regard des développements récents au Bénin, il est clair, justifie Bazoum, « que ces pays ont des besoins. Il est prévisible qu’un certain nombre de ces forces soient disposées dans ces régions face à ces nouvelles menaces, ainsi qu’au Niger » dit-il.

Le Niger devrait accueillir de nouvelles bases pour la force militaire européenne Takuba, indique Bazoum. Cette décision va offrir de « grands avantages
à son pays », selon le successeur de Mahamadou Issoufou, arrivé au pouvoir en avril 2021. Car selon Bazoum, la « forces spéciales dispose de capacités répondant à la menace posée par les organisations terroristes ». A ce titre ajoute-t-il, « les discussions sont en cours avec la France et l’Union européenne et des protocoles doivent être signés à partir du mois de juin » informe Mohamed Bazoum.

Mais l’arrivée de Barkhane et Takuba suscitent déjà des remous au Niger. Selon Moussa Tchangari, secrétaire général de l’Association Alternative espace citoyens cité par Deutsche Welle, « C’est un risque que le régime prend en acceptant ce redéploiement ». Un risque surtout pour Mohamed Bazoum, qui après avoir contenu les contestations liées à son élection, joue avec « sa stabilité, son maintien (au pouvoir) au moment où on assiste, dans notre espace sahélien et en Afrique de l’Ouest de façon générale, à un retour des militaires aux affaires », explique-t-il.

Procès pour corruption : l’ancien président mozambicain au tribunal

L’ancien président mozambicain Armando Guebuza a été entendu dans le procès de la « dette cachée », un scandale financier, qui a plongé le Mozambique dans la pire crise financière de son histoire.L’ancien président mozambicain Armando Guebuza (2005-2015) a nié tout acte répréhensible lors de son témoignage dans le procès de « la dette cachée ». Il a défendu jeudi à la barre des témoins du procès de l’une des plus grandes affaires de corruption dans le pays, la décision de son gouvernement de contracter secrètement en 2014 d’énormes emprunts bancaires ayant mis le pays à genou.

Guebuza, qui a quitté le pouvoir en 2016, s’est présenté à la barre dans ce scandale qui mouille 19 fonctionnaires accusés d’avoir détourné un prêt de deux milliards de dollars américains obtenu par le gouvernement mais qui n’a pas été déclaré au Parlement.

Parmi les accusés, son fils Ndambi, de même l’ancien ministre des Finances du pays Manuel Chang en fuite en Afrique du Sud. Le fils de l’ancien président est accusé d’avoir touché des des pots-de-vin d’un montant supérieur à 500 millions de dollars pour persuader son père d’approuver le prêt secret. Armando Guebuza a fait valoir devant le tribunal que son gouvernement avait décidé de demander ce prêt, qui était apparemment destiné à des projets de pêche.

Guebuza (79 ans) est le premier ancien président mozambicain à témoigner dans une affaire judiciaire. La découverte du scandale des prêts secrets a entraîné le retrait d’une aide cruciale au Mozambique et l’effondrement du Kwacha, la monnaie locale.

Cette crise financière intervient au moment où le pays s’est engagé dans la lutte contre Al-Shabab, une guérilla jihadiste affiliée au groupe Etat islamique (EI) qui multiplie les assauts depuis trois ans dans le nord du pays principalement dans la ville de Palma.

Togo : la police attrape le chef d’un groupe de voleur

La police a réussie à mettre la main sur le chef d’un gang la semaine dernière, alors que ce dernier était accusé d’avoir  volé un  véhicule.

 

Selon l’article publié sur le site L’Elite d’Afrique, le chef d’un groupe de voleurs  du nom de A. Kodzo, âgé de 40 ans, a été appréhendé par la police le 4 février 2022.  Selon les faits, une enquête a été ouverte par la police lorsqu’un homme s’est rendu au commissariat de Legabssito pour porter plainte suite à la disparition de sa voiture de marque MAZDA à son domicile lors d’une visite effectuée par un mécanicien.

Les recherches de la police ont mené à un togolais du nom A. Kodzo Alias qui a reconnu avoir volé ce véhicule. Quelque temps plus tard, il a également avoué avoir contacté le propriétaire via Facebook en se faisant passer pour un mécanicien pour lui soutirer de l’argent

Pour réussir à voler la voiture de sa victime, le prétendu mécanicien s’est rendu au domicile de la victime le 1er février, lui faisant croire qu’il devait résoudre des problèmes avec le véhicule. Mais lorsqu’il est arrivé sur les lieux du crime, il a endormi sa victime avec des médicaments et lui a rapidement volé sa voiture, son téléphone et une somme de 40.000 francs.

Source: l’Elite d’Afrique

Togo: les frais de délivrance des actes de naissances remboursés par les autorités

Les autorités togolaises vont dans chacune des 117 communes, rembourser les frais de délivrance des actes de naissance assurées gratuitement conformément à la loi instituant la gratuité de ce document dans le pays.

 

Selon  un article publié sur le site Togo First, un arrêté interministériel des ministres Payadowa Boukpessi et Sani Yaya, respectivement chargés de l’Administration territoriale et de l’Economie et des Finances, « le montant du coût de délivrance des actes de naissance à rembourser aux communes est fixé à 1000 FCFA par acte délivré ».

Ce remboursement se fera trimestriellement sur la base de présentation d’un état dressé par l’autorité communale, accompagné de justificatifs. Ce document avant transmission aux deux ministères, sera soumis à vérification des préfets.

Notons que la gratuité des actes de naissance est entrée en vigueur au Togo depuis le 1er janvier 2022 et pourrait coûter jusqu’à 300 millions FCFA à l’Etat selon Christian Trimua, porte-parole du gouvernement.

Source: Togo First

Maroc : Saidia abrite la 6ème édition de son Festival du cinéma du 24 au 26 février

La 6ème édition du Festival de cinéma de Saidia «Cinéma sans frontières», aura lieu du 24 au 26 février, à l’initiative de l’Association Al Amal pour la cohabitation et le développement.Reportée à deux reprises en raison des circonstances liées à la pandémie de Covid-19, cette édition se tiendra avec le soutien du ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, du Centre cinématographique marocain (CCM), de la préfecture de la province de Berkane et des autorités locales et de la commune de la ville Saidia, indique jeudi un communiqué de l’association.

Pour les organisateurs, ce Festival est de nature à de contribuer à l’animation de la «Perle Bleue» et faire connaître la production cinématographique nationale et internationale.

Au menu de cette édition figurent 14 films (7 longs métrages et 7 courts métrages) représentant le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, l’Algérie, la Palestine, la France, l’Espagne, la Macédoine du Nord et les Etats-Unis d’Amérique.

Les films participants concourront pour les prix de la meilleure réalisation, du meilleur scénario, du meilleur acteur et actrice et du jury en plus du Grand Prix «La Perle Bleue» du long métrage, et du «Prix de l’Orange» du court métrage.

Le programme de ce festival comporte des conférences, rencontres et ateliers autour de questions culturelles et sociales, dont l’industrie cinématographique dans la région de l’Oriental, l’écriture dans le cinéma marocain et international et le langage cinématographique.

Ces rencontres connaîtront la participation d’experts et spécialistes de la chose cinématographique, et seront rehaussées par la signature d’ouvrages sur le cinéma.

Avec ses quatorze kilomètres de sable doré et son interminable plage sablonneuse conjuguée à un éclat solaire ensorcelant, la ville marocaine de Saidia s’impose en tant que perle incontournable de la Méditerranée et un pôle d’attraction pour de nombreux estivants nationaux et étrangers.

Maroc: le gouvernement présente son programme anti-sécheresse 

Au lendemain de la rencontre entre le Roi Mohammed VI et le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, au cours de laquelle le Souverain a appelé à la mise en place de mesures urgentes pour faire face aux conséquences de la sécheresse, l’exécutif marocain a annoncé ce jeudi son programme visant à atténuer ces effets. »Conformément aux instructions royales (…), le gouvernement a élaboré un programme exceptionnel visant à atténuer les effets du retard des précipitations et à alléger leur impact sur l’activité agricole, en apportant de l’aide aux agriculteurs et aux éleveurs concernés, indique un communiqué du département du chef du gouvernement.

Le Programme s’articule autour de trois axes principaux: le premier concerne la protection du capital animal et végétal et la gestion de la rareté des eaux, le deuxième vise l’assurance agricole et le troisième a trait à l’allègement des charges financières des agriculteurs et des professionnels, précise le communiqué.

Le Fonds Hassan II pour le développement économique et social contribuera avec 3 milliards de dirhams en faveur de ce programme, selon la même source.

Dans le détail, le programme d’action du premier axe, dont le coût s’élève à 281 millions d’euros (3 milliards de DH), porte sur la distribution de 7 millions de quintaux d’orge subventionné au profit des éleveurs et de 400.000 tonnes d’aliments composés au profit des éleveurs de vaches laitières.

 L’objectif étant d’atténuer l’impact de la hausse des prix des aliments du bétail et de la régression des disponibilités en fourrage, pour un coût global de 2,1 milliards de DH, ainsi que la vaccination et le traitement de 27 millions de têtes d’ovins et de caprins, de 200.000 têtes de camelins et le traitement des abeilles contre le Varroa, pour un budget de 28 millions d’euros (300 millions de DH).

Ce programme comprend également la réhabilitation des périmètres de petite et moyenne hydraulique pour l’entretien des équipements et la création d’opportunités d’emploi à travers le développement et la mise à niveau des canalisations et Khettara, pour un budget de 255 millions de DH, l’abreuvement du cheptel à travers l’aménagement et l’équipement de points d’eau, l’acquisition de citernes et camions citernes et l’aménagement de parcours sur une superficie de 10.000 hectares, pour un budget de 224 millions de DH, et l’irrigation de complément pour la pérennisation des vergers nouvellement plantés (de 2 à 5 ans ), aménagés dans le cadre de l’agriculture solidaire sur une superficie de 55.000 hectares, pour un budget global de 121 millions de DH.

S’agissant du deuxième axe du programme, relatif à l’assurance multirisque de l’actuelle campagne agricole, il porte sur l’accélération de la mise en œuvre de l’assurance sécheresse pour les agriculteurs, pour un capital assuré par les agriculteurs atteignant 112 millions d’euros (1,12 milliard de DH) sur une superficie de 1 million d’hectares.

Le troisième axe, relatif à l’allègement des charges financières des agriculteurs et des professionnels, est doté d’un budget de 562 millions d’euros (6 milliards de DH), et vise le rééchelonnement de la dette des agriculteurs, le financement des opérations d’approvisionnement du marché national en blé et aliments du bétail, en plus du financement des investissements innovants en matière d’irrigation.