Mali : Assimi Goïta veut réformer avant de céder le pouvoir

L’hypothèse d’une probable candidature du colonel Assimi Goïta à la prochaine présidentielle a été écartée par le projet portant révision de la Charte de la transition.

Le Conseil National de la Transition (CNT), organe législatif de la transition au Mali, s’active. Il vient de proposer un projet de révision devant modifier certaines dispositions de la charte de transition. La date de la séance plénière n’a pas encore été fixée, mais les nouvelles dispositions prennent en compte des recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR), tenues du 15 au 21 novembre 2021.

Ainsi, le projet de charte révisé interdit expressément au président de la transition à se porter candidat aux prochaines élections. Président depuis le mois de mai 2021, le colonel Assimi Goïta ne devrait donc pas briguer sa propre succession lors d’un scrutin présidentiel dont la date n’a pas encore été arrêtée.

En tant que président de la transition, le texte prévoit aussi son remplacement, « en cas de vacance », par le Président du Conseil National de Transition, en l’occurrence le colonel Malick Diaw, l’un des officiers avec lesquels il a mené le coup d’Etat du 18 août 2020.

D’autres modifications concernent les suppressions du poste de vice-président et du nombre des membres du gouvernement limité à vingt-cinq, l’augmentation du nombre du CNT, l’adaptation de la durée de la transition conformément aux recommandations des Assises nationales de la refondation.

Celles-ci doivent en outre fixer « la durée de la transition », qui devait normalement expirer d’ici quelques jours, en considérant la date du renversement du président démocratiquement élu, le défunt Ibrahim Boubacar Keita. Si la communauté internationale, notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), appelle les autorités militaires à organiser rapidement les élections, une partie de l’opposition malienne annonce qu’elle ne les reconnaîtra plus à partir du 25 mars prochain.

Prolongement de la transition ?

Mais au regard de l’article deux du projet de charte, parmi les nouvelles dispositions, ce deadline peut sembler court pour que les autorités militaires de la transition soient en mesure de passer le témoin. Dans ledit article, la charte charge la transition de plusieurs missions qui vont nécessairement prendre du temps pour leurs réalisations.

Il s’agit du rétablissement et du renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, du redressement de l’État et la création des conditions de base pour sa refondation, de la promotion de la bonne gouvernance, de la refonte du système éducatif, de l’adoption d’un pacte de stabilité sociale, des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives, de l’organisation des élections générales, de la mise en œuvre intelligente de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger et de la mise en œuvre intelligente et efficiente des Recommandations des Assises Nationales de la Refondation.

Par ailleurs, ces Assises avaient recommandé un rallongement de la transition de six mois à cinq ans, alors que le scrutin présidentiel était prévu le 27 février 2022. Cette annonce avait particulièrement irrité la Cédéao, qui avait prononcé plusieurs sanctions à l’encontre du Mali.

La rupture des relations diplomatiques de tous les pays de la sous-région, à l’exception de la Guinée, venait d’être consommée, sans compter la fermeture des frontières communes ou encore la suspension des transactions économiques entre les pays de la zone et le Mali.

De lourdes sanctions qui mettent dans le désarroi plusieurs citoyens ouest-africains, surtout les populations habitant à proximité des frontières. « Même pour se dire bonjour, on se met de chaque côté de la frontière. C’est pitoyable », déplore un habitant de Kidira, ville sénégalaise frontalière du Mali.

Mali : vers un départ de la France et de l’UE

La France et l’Union européenne vont décider cette semaine de leur présence militaire au Mali.Le processus est en branle et devrait aboutir à la fin de cette semaine à une série de décisions concernant l’engagement français et européen au Mali. Ce lundi, une réunion par visioconférence des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se tiendra pour évoquer l’avenir de la force militaire européenne regroupée au sein Takuba. Un premier rendez-vous qui devrait acter le retrait quasi probable des troupes françaises et européennes au Mali

L’ancienne puissance coloniale, dont plusieurs milliers de soldats sont engagés depuis 2013 contre les groupes jihadistes actifs sur le territoire malien et dans les pays voisins, va-t-elle enfin retirer ses troupes de la région ?

Le G5 Sahel à Paris 

« La situation ne peut pas rester en l’état », a déclaré mardi 1er février le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal, donnant ainsi le sentiment que la France envisage désormais toutes les hypothèses y compris un retrait de ses troupes du Mali.

A ce titre, Emmanuel Macron a convié ce mercredi 16 février, les chefs d’Etat du G5 Sahel notamment le président nigérien Mohamed Bazoum, le Tchadien Mahamat Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Une rencontre à laquelle le président français n’a pas invité les autorités de la transition burkinabé et malienne.

Le président de l’Union africaine Macky Sall et le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le Ghanéen Nana Akufo-Addo seront de la partie tout comme le Conseil européen Charles Michel, et du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

A l’issue de cette rencontre, Paris et ses partenaires de l’Union européenne vont informer l’UA et la Cedeao des décisions prises sur leur engagement au Mali. La réorganisation du dispositif dans les autres pays sahéliens voisins et son extension aux pays du golfe de Guinée sont aussi à l’étude.

Invoquant la souveraineté nationale, les autorités de la transition malienne entendent se maintenir plusieurs années au pouvoir, le temps selon elle de « refonder les bases de l’Etat et restructurer les forces armées et sécurité » du pays plongé depuis 2012 dans une grave crise sécuritaire liée à la présence de plusieurs groupes jihadistes sur une grande partie du territoire malien, le Nord et le Centre notamment.

La junte inflexible

Durant les premiers mois après la prise du pouvoir par l’armée à Bamako, Paris s’était pourtant montré conciliant vis-à-vis des putschistes maliens. Mais les rapports entre les deux parties se sont brusquement dégradés lorsqu’en mai dernier les colonels qui avaient entre-temps installé un président et un premier ministre à la tête d’un gouvernement de transition avaient décidé de débarquer les deux hommes confiant la présidence de l’Etat au chef de la junte, le colonel Assimi Goita.

La crise s’est, ensuite, aggravée quand quelques jours plus tard, la France a brandi la menace de retirer ses militaires engagés depuis 2013 au Mali et au Sahel dans le cadre d’une opération de lutte contre les groupes jihadistes, avant de se rétracter finalement pour annoncer une simple réduction de ses troupes et une restructuration de son dispositif militaire sur le terrain.

Évoquant alors « un abandon en plein vol », les autorités de Bamako avaient, dans la foulée, menacé de faire appel à d’autres partenaires extérieurs, donnant ainsi crédit à ce qui n’était à l’époque qu’une simple rumeur comme quoi elles souhaiteraient solliciter la Russie pour l’envoi d’éléments appartenant à la très sulfureuse compagnie militaire privée russe Wagner, accusée d’exactions en Syrie, en Libye et en Centrafrique. La France qui n’a jamais caché son hostilité à une telle perspective n’avait, depuis lors, cessé de mettre en garde Bamako et Moscou contre cette éventualité qui, depuis peu, serait devenue finalement une réalité, selon plusieurs sources diplomatiques occidentales en poste au Mali.

Les sorties musclées de responsables des deux pays, devenues quasi quotidiennes ces dernières semaines, n’ont pas contribué à apaiser la tension.

Commentant les décisions prises contre la junte par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a infligé le 9 janvier une série de sévères sanctions diplomatiques et économiques au Mali, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre et porte-parole du gouvernement malien, s’était livrée à une attaque virulente contre la ministre française des Armées, Florence Parly et la France, qu’il a accusée de chercher à diviser les Maliens, « d’instrumentaliser » les organisations sous-régionales et de conserver ses « réflexes coloniaux ». Le colonel malien avait alors sommé Mme Parly de se taire.

École sénégalaise, Barkhane et Kaïs Saïed à la Une en Afrique

La crise scolaire au Sénégal, la contre-attaque de la force française Barkhane face aux terroristes implantés à la frontière bénino-burkinabè et le renforcement du pouvoir du président tunisien Kaïs Saïed sont les principaux sujets qui reviennent dans les médias africains visités lundi par APA.Au Sénégal, la grève des enseignants se poursuit. Pourtant Le Soleil indique que « l’Etat propose 69 milliards de FCFA » pour satisfaire leurs revendications. Cependant, ils jugent ces offres « insuffisantes » alors que « les parents d’élèves haussent le ton ».

Walf Quotidien note que « l’Etat (est) sous pression » là où Sud Quotidien rapporte que les négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants ont été « échec et impasse ». Pour le journal sénégalais, « l’Etat met en avant huit propositions pour un impact de 69 milliards ». Mais « les syndicats affirment n’avoir rien vu de +concret+ ». Ainsi, les mots d’ordre de grève du G7 et du G20 restent « toujours en vigueur dans l’école », qui « s’enfonce dans la crise », ajoute L’AS.

Pendant ce temps, Tribune note que le président Macky Sall est « face à un océan de problèmes ». L’Observateur note que la nomination du Premier ministre se heurte encore devant « le poids de l’attente ».

A la frontière Burkina Faso-Bénin, Wakatsera indique que « la foudre de Barkhane tombe sur 40 terroristes ». « C’est sur le territoire burkinabè voisin du Bénin que les combattants des forces du mal ont été neutralisés, ce jeudi (dernier), par les éléments de la Force française Barkhane, alertés par leurs «partenaires» béninois et burkinabè. 40 terroristes mis hors d’état de nuire, et un pick-up et plus d’une dizaine de motos détruits. Le bilan est sans équivoque », renseigne le quotidien burkinabè.

Le
Monde Afrique note de son côté que « le Bénin (est) confronté à l’extension de la menace djihadiste sahélienne » après que « neuf personnes, dont un ancien militaire français, ont été tuées dans un enchaînement d’actes terroristes meurtriers inédit ».

Au Mali, Malijet se fait l’écho de la « montée en puissance des FAMa », les forces armées nationales. En effet, le site malien rapporte que « l’armée cumule les victoires sur l’ennemi ». « Dans leur mission régalienne, les FAMa ont le moral au top, d’où leur montée en puissance et leur abnégation dans la traque contre les terroristes un peu partout sur le territoire national. Elles sont galvanisées en cela avec les nouveaux matériels et équipements acquis dernièrement par les autorités de la Transition ».

Par ailleurs, en Tunisie, le président Kaïs Saïed « étend son pouvoir sur le système judiciaire », d’après France 24, qui fait état d’une « manifestation à Tunis », la capitale, suite à cette décision.

« Le président tunisien Kaïs Saïed a remplacé, dimanche 13 février, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qu’il a dissout il y a une semaine, par un autre organe « temporaire » et s’est donné le pouvoir de limoger des juges et de leur interdire de faire grève », souligne le média français.

Economie et politique au menu des quotidiens marocains

La formation des compétences, la sécheresse au Maroc et les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’intéresse à la formation des compétences, écrit qu’alors que l’investissement privé doit doubler de volume pour représenter le double de celui réalisé par le secteur public, le secteur privé sera inévitablement confronté à la problématique de la rareté des compétences et profils, y compris pour des secteurs sociaux relevant parfois du service public, comme la santé ou l’éducation.

Orienter l’effort national vers des secteurs prioritaires imposera à un moment ou un autre des mécanismes d’incitation et d’encouragement pour la formation de compétences pour ces secteurs, préconise-t-il.

Et à l’instar de la future charte d’investissement, en phase de finalisation, des mécanismes similaires de subventions pour les formations dans les secteurs prioritaires pourraient être d’une grande utilité, juge l’éditorialiste.

Par ailleurs, L’Économiste déplore l' »inaction » du gouvernement concernant les effets de la sécheresse, qui commence à « faire des ravages » dans le monde rural.

La publication fait état d’un retard pris dans l’annonce d’un plan d’urgence destiné à réduire l’impact du déficit de la pluviométrie, malgré les signaux perceptibles d’une sécheresse inévitable, notant que ce plan nécessitera la mobilisation de quelques milliards de DH à puiser dans les charges communes.

Ce dossier, qui est d’abord et avant tout d’ordre économique et social, avec ses répercussions notamment sur l’exode rural, commence à prendre “une tournure politique”, à cause du “silence radio” de l’exécutif, estime-t-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine, écrit que la note du ministère des Affaires étrangères appelant les ressortissants marocains à quitter le territoire ukrainien vient “chambouler le quotidien” de près de 10.000 Marocains qui ont choisi l’Ukraine pour poursuivre leurs études et qui se voient aujourd’hui obligés d’interrompre leur cursus.

Les tensions actuelles, qu’elles soient avérées ou non, représentent également une opportunité de taille pour le Royaume, notamment pour le projet du gazoduc Maroc-Nigeria, dont la réalisation représentera une alternative de taille pour une majeure partie des pays européens qui restent dépendants des expéditions de gaz russe, relève le quotidien.

Le Maroc appelle ses ressortissants à quitter l’Ukraine 

Le Maroc a conseillé, ce samedi, ses ressortissants de quitter l’Ukraine par mesure de sécurité, en pleine crise russo-occidentale. »Au vu de la situation actuelle, l’Ambassade du Maroc à Kiev recommande aux Marocains en Ukraine de quitter le territoire, via les vols commerciaux disponibles, afin de préserver leur sécurité », a indiqué l’Ambassade dans un communiqué publié sur la page Facebook du ministère des Affaires étrangères.

L’ambassade a également recommandé aux Marocains souhaitant se rendre en Ukraine de reporter leur voyage. 

Rappelons que les États-Unis ont affirmé vendredi qu’une invasion russe de l’Ukraine est possible dès les prochains jours. 

Attaques au Bénin : l’armée française tue plusieurs djihadistes impliqués

Les trois attaques perpétrées les 8 et 10 février 2022 dans le Nord du Bénin ont faut neuf morts.L’armée française lance la traque, quelques jours après des attaques attribuées à des djihadistes dans le parc W au Bénin. Ce samedi, l’état-major français a annoncé avoir tué 40 jihadistes impliqués dans des frappes aériennes menées par la force Barkhane au Burkina Faso. 

Il souligne que ces jihadistes sont impliqués dans les attaques de mardi et jeudi qui ont fait neuf morts et 12 blessés parmi les équipes chargées de sécuriser le parc naturel W, dans le nord du Bénin, à l’issue de trois attaques à la bombe artisanale.

L’UE appuie le développement du secteur culturel sénégalais

Onze projets sont sélectionnés pour participer à dix résidences qui auront lieu à Dakar et en régions.Le Réseau européen des organisations engagées dans les relations culturelles (EUNIC, sigle anglais) a organisé à Dakar le lancement du projet Crea.Sen (Créativité Sénégal). Ce projet a pour objectif d’encourager la communauté créative sénégalaise à valoriser ses productions culturelles grâce au numérique afin de booster son développement.

« Crea.Sen rassemble des créatifs du Sénégal et de l’Europe qui seront invités à travailler ensemble à travers des résidences sur des projets à l’intersection de la création et du numérique. Ils auront également l’opportunité de mettre en commun leurs savoirs, de mutualiser leurs expériences et de créer des complémentarités. Ce projet est mis en œuvre avec l’appui de l’Union européenne », rapportent les initiateurs dans un communiqué reçu à APA.

La cérémonie de lancement dudit projet s’est déroulée en présence d’Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la Communication, de Jutta Urpilainen, Commissaire européenne aux Partenariats internationaux,  du Président Philip Küppers et des membres du pôle EUNIC Sénégal ainsi que des représentants des autorités sénégalaises et des ambassades européennes.  Elle s’est inscrite dans le cadre de la visite au Sénégal (9-11 février) de Commissaires de l’Union européenne, conduits par leur présidente, Ursula Von Der Leyen, en prélude au Sommet Union européenne-Union africaine des 17 et 18 février 2022 à Bruxelles  (Belgique).

La rencontre a été l’occasion de présenter les porteurs de projet sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures lancé aux créatifs de Dakar et des régions désireux de développer des projets culturels faisant appel au numérique. 

Sur 123 candidatures reçues, 11 projets ont été retenus pour participer à 10 résidences qui auront lieu à Dakar et en régions. A ce titre les candidats auront l’opportunité d’échanger et de collaborer avec des homologues européens.

« Dans le contexte actuel global, le numérique offre des solutions innovantes et constitue une réelle valeur ajoutée pour le secteur des industries culturelles et créatives. Il contribue également au développement économique des acteurs du secteur et leur donne la possibilité d’inventer de nouveaux modes d’interactions avec le public », conclut le communiqué.

Politique, diplomatie et social au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale, les succès de la diplomatie marocaine et le décès de Rayan sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.+Finances News Hebdo+, qui aborde la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit que la posture du Royaume est claire et immuable dans le dossier du Sahara : résoudre ce conflit artificiel dans le cadre de l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine.

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, vient de le réaffirmer encore une fois à la presse, en marge de sa participation à Addis-Abeba au 35ème Sommet ordinaire de l’Union africaine, précisant que pour le Maroc, il y a une volonté pour trouver une solution dans le cadre de l’initiative d’autonomie marocaine et rien que l’initiative d’autonomie marocaine et que le cadre est celui des tables-rondes avec la participation de la « véritable partie » à ce différend régional, rapporte le journal.

Dans le même ordre d’idées, +La Vie Eco+, qui s’attarde sur les succès de la diplomatie marocaine, écrit que les consécrations successives pour le Maroc au sein des instances africaines viennent confirmer, s’il en est besoin, que les batailles diplomatiques se gagnent sur le long terme, ce qui suppose « une vision claire du cap » et « de la persévérance dans les actes ».

Cinq ans après le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, la quête du Maroc ne peut que se poursuivre avec plus de conviction et de détermination, car elle continue encore de produire ses effets, relève l’éditorialiste.

La preuve, en marge du dernier sommet d’Addis Abeba clôturé il y a quelques jours, l’alignement des membres a été total sur la posture du Maroc concernant sa cause nationale, puisque la question du Sahara a été purement et logiquement élaguée du rapport final : c’est une affaire qui relève de l’ONU, explique-t-il.

+Challenge+, qui revient sur le décès de Rayan suite à sa chute dans un puits à Chefchaouen, écrit que Rayan, « victime d’une négligence », est entré dans l’Histoire comme un ange pur, laissant les plus beaux messages à son pays et au monde entier.

Le premier message concerne l’enfance, où qu’elle soit. « Le monde a l’obligation la plus absolue de protéger l’enfance contre toutes les formes d’ignorance et de violence. Que ce soit en Afrique, au Moyen Orient ou partout ailleurs, et, en particulier, dans les zones où la violence armée s’est durablement installée, et où les enfants sont souvent les premières victimes », estime l’hebdomadaire.

« Le second message, plus profond, est ce rapport entre l’être humain et la nature dont il fait partie (…) La crise sanitaire mondiale qui dure depuis plus de deux ans, devrait accélérer la prise de conscience des menaces inhérentes à ce rapport actuellement globalement destructeur », ajoute-t-il.

Covid en Afrique du Sud : vers la levée de l’état d’urgence sanitaire

Grâce à la vaccination de plus de 50 millions de personnes, le gouvernement peut maintenant desserrer la vis.L’Afrique du Sud, pays le plus touché par le nouveau coronavirus sur le continent noir, a vacciné 40 % de sa population. Selon les autorités, près de 42 % des adultes et 16 % des personnes de plus de 50 ans sont entièrement vaccinés.

« C’est une grande réussite. De nombreux pays de notre continent ne peuvent pas en dire autant », s’est félicité Cyril Ramaphosa. Le président sud-africain a exhorté ses compatriotes, qui ne l’ont pas encore fait, à aller se faire injecter le liquide précieux.

Pour convaincre les récalcitrants, le successeur de Jacob Zuma a souligné que le vaccin lui a sauvé la vie quand il contracté le virus. « Si je ne l’avais pas pris, je ne serais probablement pas ici devant vous », a-t-il soutenu lors de son discours sur l’état de la nation prononcé jeudi soir.

Décrété le 15 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire sera bientôt levé puisque la maladie est désormais sous contrôle. « Nous y mettrons fin dès que nous aurons finalisé certains textes », a indiqué M. Ramaphosa.

Afrique du Sud : le processus de demande de visas assoupli

Le gouvernement sud-africain ambitionne de booster les entrées dans son territoire.Jeudi soir, Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud, a promis l’amélioration du système de délivrance de visas lors du discours annuel sur l’état de la nation. Cette mesure concerne les demandes de visas pour le tourisme, les affaires et le travail.

À en croire M. Ramaphosa, il est temps de « moderniser » davantage ladite procédure. Depuis l’année dernière, des visas électroniques ont été lancés par l’Afrique du Sud dans 14 pays du monde entier dont la Chine, l’Inde, le Kenya et le Nigeria.

Cette dynamique va se poursuivre selon le successeur de Jacob Zuma. La nation arc-en-ciel espère attirer de bons profils pour son économie et accélérer la reprise du secteur touristique.