Maroc: Lancement d’un plan de contrôle et de sanctions des conduites spectaculaires et dangereuses

La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) au Maroc annoncé que ses services chargés de la sécurité et de la prévention routière ont entamé la mise en place d’un plan d’action intégré, visant à multiplier les opérations de contrôle et de sanctions des conduites spectaculaires et dangereuses qui menacent la sécurité des usagers de la route, mettent en danger les personnes et les biens et troublent la tranquillité publique à des heures tardives de la nuit.Dans un communiqué, la DGSN indique avoir mobilisé l’ensemble des équipes de la police routière et de circulation et les services d’ordre public à l’échelle nationale pour renforcer les opérations de contrôle au niveau des différents circuits et voies routières où sont signalées ce genre de conduites spectaculaires et dangereuses, qui causent des accidents graves en raison de l’imprudence des conducteurs, en vue d’interpeller leurs auteurs et les soumettre aux enquêtes judiciaires nécessaires sous la supervision des Parquets compétents.

La même source assure avoir sensibilisé les équipes et les unités de police de la voie publique à l’application ferme et saine de la loi à l’encontre des usagers de la route, qui introduisent des modifications sur les caractéristiques techniques de leurs véhicules sans les soumettre à la validation nécessaire, et modifient le système d’échappement pour émettre des bruits portant atteinte à la tranquillité publique.

Parallèlement à ces mesures préventives et coercitives prises par la DGSN pour faire face à ce type de conduites dangereuses qui menacent la sûreté et la sécurité des usagers de la route et de l’ensemble des citoyens, le communiqué fait état de l’adoption d’une approche de sensibilisation en soutien à ces mesures, consistant à intégrer la sensibilisation aux dangers de ce genre de conduites spectaculaires dans le kit pédagogique, adopté par les femmes et hommes de la sûreté nationale dans les campagnes de sensibilisation adressées aux élèves des établissements scolaires.

Le Maroc et la Finlande signent un MoU pour renforcer leur coopération dans le domaine de l’énergie

Le Maroc et la Finlande ont signé un Mémorandum d’entente (MOU) pour renforcer leur coopération dans le domaine de l’énergie avec pour objectif de développer la coopération technique et économique dans ce domaine, ainsi que de promouvoir l’accès des entreprises finlandaises sur le marché marocain.Le document a été signé à l’occasion de la séance virtuelle, qui s’est tenue le jeudi entre la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali, et le ministre finlandais de l’Économie, Mika Lintilä, représenté à Rabat par l’Ambassadeur de la Finlande au Maroc, Pekka Hyvönen.

L’accord met l’accent sur le développement de la coopération, en particulier sur l’utilisation de l’énergie renouvelable. Les opportunités de coopération seront également identifiées dans les domaines de l’efficacité énergétique, de la technologie énergétique, de l’économie hydrogène, ainsi que dans la recherche et développement.

« Les investissements dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les systèmes énergétiques sont essentiels pour une société prospère. En Finlande, nous avons développé un grand savoir-faire dans ces domaines, et c’est avec un grand plaisir que nous accueillons cette coopération avec le Maroc dans la pratique », a déclaré, à cette occasion, Mika Lintilä.

Et d’ajouter que « le procès-verbal en matière de coopération énergétique signé ce jour crée de bonnes bases pour le développement du partenariat bilatéral. Ceci constitue un outil important pour renforcer les réseaux entre les entreprises, les universités et les organisations de recherche, ainsi que pour construire des liens commerciaux et d’investissement entre nos pays ».

Pour la Finlande, le Maroc est un marché intéressant qui, géographiquement, sert de passerelle vers l’ensemble des marchés africains en pleine croissance. Les relations bilatérales sont excellentes et la coopération a été menée dans de nombreux domaines, avec des opportunités majeures dans le secteur énergétique. L’intérêt croissant et les opportunités économiques couvrent les énergies hydraulique, éolienne et solaire.

Outre les technologies énergétiques de produits purs et renouvelables, le Maroc est également intéressé par la technologie de l’information et de la communication, les usines de traitement des déchets et les stations d’épuration d’eau, domaines dans lesquelles la Finlande dispose d’un grand savoir-faire.

Sénégal : « bilan satisfaisant » d’internalisation des directives de l’Uemoa

En 2021, Dakar a atteint un taux moyen de mise en œuvre des réformes de 76,1 % et un taux moyen d’exécution technique des projets et programmes de 81 %.Si la pandémie de la Covid-19 a rudement malmené l’économie sénégalaise, elle n’a cependant pas empêché le pays de faire des progrès dans le respect de ses engagements communautaires. C’est ce qui ressort des résultats de la 7e revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) au Sénégal présentée ce jeudi dans la capitale sénégalaise.

Dans le cadre de la revue 2021, les évaluations ont porté sur 116 réformes et 9 projets et programmes. Ceux-ci concernent plusieurs domaines sectoriels répartis en trois composantes : la gouvernance économique et la convergence, le marché commun et les réformes structurelles.

« Au niveau du Sénégal, les trois composantes ont évolué de façon relativement homogène. Pour la gouvernance économique et la convergence, nous sommes à presque 2 % de progression. Pour le marché commun, nous sommes aussi à presque 2 % et pour les réformes structurelles à presque 2,8 %  », a indiqué le président de la Commission de l’Uemoa, le Sénégalais, Abdoulaye Diop.

Selon lui, pour aller de l’avant, gagner les batailles de la compétitivité, de la croissance et de la résilience, les économies de la zone ont besoin de réformes structurelles fortes. « Or, relève-t-il, dans cette composante, le Sénégal a connu des gains de près de 2,8 %. Ce qui est important. Parce qu’il faut que l’effort soit bien calibré, homogène dans le temps et dans les composantes pour que l’on puisse avoir des résultats durables ».

En outre, M. Diop s’est félicité de la performance du Sénégal : « Ce que je retiens fondamentalement est l’engagement du ministre et de ses collègues pour prendre les mesures nécessaires afin d’aller vers des efforts supplémentaires, des performances que nous aurons à constater lors des prochaines revues ».

« Il s’agit là d’un résultat satisfaisant dont il faut se réjouir », a déclaré de son côté le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, ajoutant qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. Il s’est ainsi engagé à effectuer des efforts beaucoup plus importants pour essayer d’internaliser le maximum de textes.

Des difficultés à surmonter

Pour parvenir à une application complète des directives de l’Uemoa, le Sénégal et les autres pays de l’espace communautaire devront relever quelques obstacles. Il s’agit entre autres des droits d’établissement, des professions libérales, de la passation des marchés publics, de la charge à l’essieu…

« Nous sommes dans une communauté où il nous faut avoir un même niveau d’application du dispositif réglementaire. C’est ce qui justifie notre travail à avoir des textes à internaliser parce que les législations sont différentes. Et il faut quand même, pour avoir une économie communautaire, travailler à avoir un dispositif réglementaire commun », a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo.

La libre circulation des biens et des services est l’autre objectif que les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine doivent atteindre. A ce propos, le ministre des Finances et du Budget a rappelé que le président Macky Sall a décidé récemment de regrouper tous les organes de contrôle routier sur un même site. Cette mesure devrait limiter les tracasseries que rencontrent les transporteurs sur les différents corridors.

« Nous sommes très satisfaits. Je pense que cela constituera un point important pour pousser les autres Etats où nous avons des difficultés sur ce point à faire avancer les choses », a estimé Abdoulaye Diop.

Tout en reconnaissant les difficultés inhérentes à la marche de l’Union, l’ancien ministre sénégalais du Budget a souligné la nécessité de veiller à assurer l’effectivité dans la mise en œuvre de tous les textes communautaires.

Par ailleurs, le président de la Commission de l’Uemoa a plaidé pour une meilleure collaboration dans le domaine de l’enseignement supérieur. Des progrès sont ainsi à faire en ce qui concerne l’organisation du baccalauréat pour assurer une plus grande mobilité des étudiants dans l’espace communautaire.

De même, il a préconisé de transposer le plus efficacement possible les actes pris dans le domaine de la mutualité sociale. S’agissant des marchés publics, M. Diop a indiqué qu’il faut travailler à ce qu’ils puissent permettre une bonne exécution des projets et programmes aussi bien au niveau des Etats que de la communauté. Tout cela, en gérant la double contrainte que constitue la célérité, mais également la transparence.

« L’objectif est d’être dans une communauté forte et où les conditions de concurrence sont davantage assainies », a soutenu Abdoulaye Daouda Diallo, assurant que le gouvernement sénégalais s’est engagé à faire tous les efforts qu’il faut pour respecter ses engagements communautaires.

Can 2021 : ce qu’il faut retenir en chiffres

La 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de foot (9 janvier-6 février 2022), vue sous l’angle statistique, ce n’est pas si mal.0 : pointé pour la Guinée Bissau et la Mauritanie. Les Djurtus et les Mourabitounes n’ont pas inscrit le moindre but en trois rencontres.

2 : c’est le nombre de buts encaissés par le Sénégal et l’Égypte, les meilleures défenses de la compétition.

3 : comme le total de passes décisives distillées par le latéral Collins Fai (Cameroun), le piston Issa Kaboré (Burkina Faso) et le milieu Martin Hongla (Cameroun).

8 : réalisations pour Vincent Aboubakar. L’attaquant camerounais a terminé en tête du classement des meilleurs artificiers. Sur une Can, seul le Congolais Ndaye Mulamba (9 buts en 1974) a fait mieux que le capitaine des Lions indomptables.

Huit morts, c’est officiellement le bilan humain de la bousculade survenue lundi 24 janvier au stade Olembé de Yaoundé lors du huitième de finale entre le pays hôte et les Comores.

14 : comme le nombre de fois que le Cameroun a fait trembler les filets adverses. Aucune sélection n’a été aussi efficace.

Quatorze, c’est aussi le nombre de cartons rouges sorties par les arbitres.

100 : buts ont été marqués en 52 matchs, soit un ratio de 1,92. Deux de moins par rapport à l’édition précédente en Égypte.

198 : cartons jaunes distribués, soit une moyenne de 3,80 par match.

Ghana: le taux d’inflation atteint près de 14%

L’indice des prix à la consommation (IPC), qui mesure l’inflation, a augmenté à 13,9% pour le mois de janvier 2022.Le statisticien du gouvernement, Samuel Kobina Annim, a expliqué que ce chiffre représente une hausse de 1,3 points de pourcentage par rapport aux 12,6% enregistrés au mois de décembre 2021.

Selon le professeur Annim, l’inflation mensuelle entre décembre 2021 et janvier 2022 est de 2,1 %.

Le logement, l’eau, l’électricité, le gaz, les autres combustibles et le transport, a-t-il ajouté, ont enregistré des taux d’inflation supérieurs à la moyenne nationale de 13,9%.

Au niveau régional, il a déclaré que l’inflation globale en glissement annuel va de 6,9% dans la région orientale à 18,4% dans la région du Grand Accra.

S’agissant de l’inflation alimentaire et non alimentaire, le professeur Annim a souligné que le taux d’inflation alimentaire de janvier est de 13,7%, ce qui est supérieur à l’inflation alimentaire de décembre (12,8%) et à la moyenne des 12 mois précédents (10,4%).

Classement Fifa : historique pour les Lions, poussée des Scorpions

Après avoir remporté sa toute première Coupe d’Afrique des Nations le week-end dernier, le Sénégal a poursuivi son ascension dans les hautes sphères du football mondial, tandis que son voisin gambien a fait le plus grand bond dans le dernier classement mondial de la FIFA du mois de février.Les Lions de la Teranga sont montés à la 18ème place du classement mondial de février. Une performance historique pour les nouveaux champions d’Afrique. Ils confortent leur place de leadership au niveau africain pour la cinquième année consécutive.

Sans surprise, la Coupe des Nations a généré la plupart des mouvements observés ce classement où l’Algérie a dégringolé à la 7ème place et se retrouve 43ème au niveau mondial.

Il y a eu du mouvement au sommet notamment à cause des qualifications de la Coupe du Monde de la FIFA au Qatar en 2022 dans la zone Amérique du Sud.

Toutefois, le trio mondial emmené par la Belgique (1er, inchangé) devant le Brésil (2ème, inchangé) et la France (3ème, inchangé) ne bouge pas. Par contre l’Argentine (4ème, + 1) a profité de la fenêtre internationale pour chiper la quatrième place à l’Angleterre (5ème, – 1), après des résultats impressionnants lors des qualifications  à la coupe du monde dans la zone sud-américaine.

Record du Sénégal, grand bond de la Gambie

Au niveau africain, le Sénégal, la nation africaine la mieux classée au classement établit un nouveau record avec cette 18ème place mondial. Le Cameroun (38ème, + 12), troisième de la Coupe d’Afrique a gagné douze places de même que l’Egypte (34ème, + 11), finaliste malheureux qui intègre le Top 50.

D’autres nations ont connu une progression. Le Canada (33ème, + 7) et le Costa Rica (42ème, + 7) ont gagné des places, grâce à leurs excellentes performances lors des qualifications pour Qatar 2022 dans la zone CONCACAF.

Toutefois, la plus forte progression du mois a été réalisée par la Gambie (125ème, + 25), les Scorpions gagnant 25 places, grâce à leur qualification pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations. La Guinée équatoriale, qui a également atteint les quarts de finale du tournoi, a gagné 15 places et fait désormais partie du Top 100.

Les autres progressions notables sont celles du Malawi (119, + 10) et du Gabon (82, + 7). Le Mali (48ème, + 5) a réalisé des gains plus modestes mais a néanmoins fait son entrée dans le Top 50.

Avec huit de ses équipes dans le Top 50 (+ 1 cette édition), la CAF consolide sa troisième place en termes de classement des confédérations, au détriment de l’AFC (4 équipes dans le Top 50, soit une baisse de 1).

Les autres confédérations ont le même nombre de représentants que dans le classement de décembre 2021: 26 pour l’UEFA, 8 pour la CONMEBOL, 4 pour la CONCACAF et aucun pour l’OFC. Le prochain classement Fifa est attendu au mois d’avril prochain.

La Gambie va organiser un sommet sur la finance islamique

Le huitième Sommet africain de la finance islamique (AIFS, sigle anglais) se tiendra le 23 mars prochain à Banjul.Le Sommet va servir de plateforme aux groupes de réflexion africains pour discuter de stratégies innovantes d’inclusion financière qui contribueraient à faciliter davantage le développement en Afrique.

Le Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE, sigle anglais) et les Emirats arabes unis sont les principaux organisateurs du Sommet africain de la finance islamique, en collaboration avec le ministère gambien du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi. Il aura lieu dans le nouveau Centre de conférence international Sir Dawda Kairaba Jawara le 23 mars 2022.

Un atelier post-événement de deux jours suivra à la fin du sommet. Les organisateurs de l’AIFS considèrent l’Afrique comme une autre destination pour le développement socio-économique grâce au système financier islamique.

Muhammad Zubair Mughal, Directeur général du Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE), a déclaré que l’avenir de l’industrie de la finance islamique en Afrique est très prometteur, car bien que les pays africains soient confrontés à une myriade de défis socio-économiques, leurs économies sont sur la voie de la croissance.

Il a ajouté que le moment est peut-être venu d’adopter les concepts de la finance islamique pour élaborer des politiques financières non seulement au niveau institutionnel mais aussi au niveau de l’Etat.

M. Mughal s’est dit convaincu que les dirigeants africains, tout en plaçant leurs pays sur les bonnes trajectoires de développement, considéreront le système financier islamique comme la clé de la réalisation de leurs objectifs socio-économiques.

L’ordre du jour du sommet comprendra une introduction à la finance islamique à partir du développement historique, des défis réglementaires et des opportunités. Il va décrire le rôle du système financier islamique dans l’inclusion financière, la gouvernance et le cadre de conformité à la charia, et la mise en œuvre du système d’audit de la charia pour réglementer l’industrie financière islamique.

L’AIFS reconnaîtra également le rôle des institutions financières gambiennes dans le développement du système financier islamique par le biais d’avenues conformes à la charia.

Des sommets similaires organisés par le Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE) ont déjà eu lieu en Ethiopie, au Kenya, à Maurice et en Tanzanie.

Présent dans 35 pays, le Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE) est un organisme de recherche dans le secteur de la banque et de la finance islamiques, qui fournit des services de conseil et d’éducation de pointe.

Namibie : la découverte de pétrole change la donne (expert)

La récente découverte de pétrole en Namibie doit être bien gérée pour éviter les déboires qu’ont subis d’autres pays auparavant, a déclaré ce jeudi un expert en énergie.Le Directeur général de Fannon Global Advisors, Frank Fannon, a affirmé que la nouvelle découverte de pétrole sur le projet Graff-1 de Shell « confirme à l’industrie mondiale que la Namibie a les ressources nécessaires pour attirer les meilleurs et les plus brillants éléments du monde ».

La compagnie Shell avait annoncé le mois dernier la découverte de pétrole au niveau de son puits d’exploration Graff-1 au large de la Namibie.

« Cette découverte change la donne pour le pays : c’est la première découverte de pétrole en Namibie », a déclaré M. Fannon à la Chambre africaine de l’énergie.

Il a toutefois mis en garde les autorités namibiennes pour qu’elles puissent « rester sur une voie disciplinée », afin d’éviter de prendre des décisions politiques qui mettraient en péril les perspectives d’une industrie pétrolière prospère, capable de changer radicalement l’économie du pays.

« Avec une découverte de cette importance, il y a souvent des hommes politiques qui voudraient commencer à dépenser de l’argent et accélérer les délais ou couper les coins pour répondre à des cycles politiques plutôt que commerciaux. J’encourage le pays à rester sur une voie disciplinée », a-t-il déclaré.

Burkina : le lieutenant-colonel Damiba déclaré «président»

Le Conseil constitutionnel burkinabè annonce reconnaître le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba comme le nouveau président du Faso, a appris jeudi 10 février APA.

C’est officiel ! Ayant pris « pris acte » de la démission du président Roch Marc Christian Kaboré et de la vacance de pouvoir, le Conseil constitutionnel du Burkina Faso a décidé que la fonction de « chef de l’Etat » est dévolue au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, à compter du 24 janvier 2022.

Cette date coïncide au renversement du régime du président Kaboré par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par cet officier de 41 ans, ancien commandant de la troisième région militaire nommé par Roch Marc Christian Kaboré.

Selon des sources médiatiques, la juridiction a notifié mercredi sa décision au nouveau « chef de l’État » et « chef suprême des armées », même si la date de sa prestation de serment n’a pas été précisée. Selon une source judiciaire, elle devrait intervenir rapidement, expliquant qu’elle doit être « fixée d’un commun accord » entre la présidence et le Conseil constitutionnel.

Le président du MPSR avait justifié son coup de force par « l’incapacité manifeste » du président Kaboré à enrayer les attaques terroristes qui frappent le Burkina Faso depuis 2016. Avec la reconnaissance dans ses nouvelles fonctions par le Conseil constitutionnel, Damiba devient officiellement le président d’une transition jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.

Après la survenue du coup d’Etat, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédeao) et l’Union africaine ont suspendu le Burkina Faso de leurs instances, sans plus de sanctions, demandant à la junte un calendrier « raisonnable » pour ce « retour à l’ordre constitutionnel ».

Le 5 février dernier, un décret de Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé que le pays comptait se doter, dans un délai deux semaines, d’un projet de Charte de Transition et d’un projet d’agenda électoral, « assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre ».

Libye : Fathi Bachagha, nouveau Premier ministre

La Libye a un nouveau Premier ministre. Il s’agit de Fathi Bachagha élu à l’unanimité par le Parlement ce jeudi.Le parlement libyen a voté, jeudi, à l’unanimité en faveur de l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha (59 ans). Il était en course avec son challenger Khaled Al Bibass (51 ans), un ancien haut fonctionnaire au même ministère «Le Parlement vote à l’unanimité la confiance à Fathi Bachagha comme chef du gouvernement», a indiqué le porte-parole du Parlement basé à Tobrouk à l’Est du pays, Abdallah Bliheq.

Seulement, on risque encore de se diriger vers une nouvelle crise politique en Libye. En effet, le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, soutenu par les Nations unies, a indiqué mardi 8 février dans un discours qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ». 

Une position battue en brèche par l’influent président de la Chambre des représentants Aguila Saleh, qui estime que « le mandat Dbeibah a expiré » depuis le report des élections présidentielles et législatives du 24 décembre 2021.

Lors des travaux, le Parlement libyen a entériné une « nouvelle feuille de route » pour fixer la date des nouvelles élections. Celles-ci devraient avoir lieu en principe dans 14 mois après l’amendement de la Constitution libyenne provisoire. Une nouvelle charte fondamentale qui divise pourtant les différents camps politiques du pays qui n’arrivent pas à accorder leurs violons.

Depuis la chute de Kadhafi en 2011, plusieurs groupes armés contrôlent la Libye, quatrième pays le plus vaste d’Afrique (1.759.540 km2) et seizième dans le monde. A l’Ouest, on retrouve, le Gouvernement d’union nationale (GNA à Tripoli), reconnu par l’Organisation des Nations unies (Onu) et soutenu par la Turquie.

A l’Est du pays, le maréchal Khalifa Haftar, ancien cadre militaire déchu du régime de Kadhafi, soutenu notamment par la Russie, s’est imposé comme l’homme clé du conflit. Dans cette zone, des milices tribales et les groupes jihadistes dont la plus menaçante Ansar Al charia contrôlent aussi des quartiers entiers de Benghazi, Syrte et Derna.

Au sud du pays où la situation est plus préoccupante, les groupes jihadistes imposent leur loi face à l’absence totale de l’Etat. Cette partie de la Libye frontalière avec l’Algérie, le Tchad et le Niger abrite des camps jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui servent de bases arrière pour les groupes opérant dans toute la région sahélo-saharienne.