Soudan : la junte acculée continue de réprimer les manifestants

Les autorités militaires au Soudan ont une nouvelle fois réprimé, jeudi 3 février, des manifestants réclamant un retour à la démocratie.Les Soudanais ne déchantent pas. Ils veulent un retour à un régime démocratique et semblent prêts à en payer le prix. Hier dans la capitale Khartoum, ils étaient des milliers de personnes à être descendus dans la rue pour dénoncer le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhane.

Les protestataires veulent également obtenir justice pour les dizaines de morts de la répression depuis le putsch d’octobre. Mais ils ont essuyé des tirs de grenades lacrymogènes, en dépit des critiques et menaces de sanctions venues de l’étranger.

Les manifestants étaient estimés à 2500, d’après l’AFP. Ils s’étaient rassemblés pour demander justice pour les 79 d’entre eux tués depuis le coup d’État du 25 octobre, quasi tous par des balles dans la tête ou la poitrine, selon un syndicat de médecins prodémocratie. La foule continuait de conspuer le pouvoir militaire pendant que les forces de l’ordre ripostaient par des tirs de grenades lacrymogènes.

Au même moment, le général Abdel Fattah al-Burhane, l’auteur du coup d’État désormais seul aux manettes du pays, trois ans après la destitution d’un autre général, le dictateur Omar el-Béchir, était reçu par l’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes. Il l’a une fois de plus enjoint « à faire cesser les violences qui accompagnent les manifestations », rapportent les autorités.

Les conditions des militaires

Si Washington a gelé 700 millions de dollars d’aide et la Banque mondiale l’intégralité de ses paiements au Soudan dans la foulée du putsch, pour l’ONG des droits humains Human Rights Watch (HRW), il faut « des mesures concrètes pour faire cesser la répression ». De son côté, la secrétaire d’État adjointe américaine, Molly Phee, a récemment menacé de « faire payer aux dirigeants militaires un coût plus lourd encore si la violence continue ».

La pression continue ainsi de s’accroître sur la junte soudanaise. Le général putschiste Abdel Fattah al-Burhan a évoqué pour la première fois des conditions pour rendre le pouvoir aux civils, alors que les Comités de résistance ont annoncé un maintien de la mobilisation populaire pour le faire plier.

 « S’ils sont d’accord et s’assoient avec nous, nous sommes prêts à les rejoindre et à dialoguer avec eux. Ils peuvent même décider de nous couper le cou et nous serions prêts à cela. Ce qui compte pour nous, c’est l’accord de tous les Soudanais, après quoi nous leur transférerons le +pouvoir confié+ par le biais d’élections ou d’un accord national », a-t-il déclaré au site d’information Sudan Tribune.

Nigeria : 96 financiers du terrorisme identifiés

Le ministre nigérian de l’Information et de la culture, Alhaji Lai Mohammed, a déclaré que le gouvernement fédéral avait découvert 96 financiers du terrorisme dans le pays, en particulier ceux qui soutiennent Boko Haram et l’Etat islamique de la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP).Lai Mohammed a déclaré lors d’une conférence de presse jeudi à Abuja que la « Nigerian Financial Intelligence Unit (NFIU), en 2020-2021, a révélé 96 financiers du terrorisme au Nigeria », tandis que « 424 associés et partisans des financiers ont également été découverts ».

Il a révélé qu’environ 123 sociétés et 33 bureaux de change étaient liés aux terroristes, en plus de 26 bandits, ravisseurs présumés et de sept conspirateurs qui ont maintenant été identifiés. « L’analyse a permis l’arrestation de 45 suspects, qui seront bientôt poursuivis et leurs biens saisis », a-t-il ajouté.

Concernant les activités des différentes agences de lutte contre la corruption, le ministre a déclaré qu’en 2021 seulement, l’EFCC a obtenu un total de 2.220 condamnations. « Cela représente une augmentation de 127% par rapport au nombre de condamnations (976) enregistrées en 2020, et bien loin des 195 condamnations obtenues en 2016, des autres 189 en 2017, 312 condamnations en 2018 et 1.280 enregistrées en 2019 ». « Le chiffre de 2021, soit 2 220 condamnations, représente un taux de réussite de 98,49%, avec seulement 34 affaires (représentant 1,51%) classées sans suite » a déclaré le ministre.

Concernant les recouvrements monétaires, il a déclaré : « Pour la seule année 2021, l’EFCC a récupéré un montant total de 152.088.698.751,64 naira, 1.182.519,75 livres sterling, 50 dirhams émiratis, 1.723.310 riyals saoudiens, 1.900 rands sud-africains, 386.220.202,85 dollars américains, 156.246,76 euros, 1.400 dollars canadiens, 5.369 :573,19 bitcoins et 0,09012 ethereum. Les deux derniers sont des monnaies numériques ».

Le ministre a toutefois déclaré que la politique de dénonciation du gouvernement a permis de récupérer 700 milliards de dollars. « La politique de dénonciation est une initiative du ministère fédéral des Finances, du Budget et de la Planification nationale. Cette politique vise à encourager la divulgation volontaire d’informations sur la fraude, la corruption et les fonds publics pillés, y compris les fautes financières et toute autre forme de corruption ou de vol » a expliqué le dirigeant nigérian.

Il ajoute « le dénonciateur, dont les informations permettent de recouvrer des fonds, a droit à 2,5 à 5% des fonds recouvrés. Les informations et les tuyaux reçus sont généralement transmis à l’EFCC, à l’ICPC et au NFIU pour une enquête approfondie. Cette politique a contribué à l’assainissement de l’IPPIS, au respect de la TSA et à l’amélioration de la loi sur les marchés publics de 2007.

« En 2020, une somme totale de 700 milliards de dollars a été récupérée grâce à la politique de dénonciation », a déclaré le ministre selon les médias locaux vendredi.

La position de la Cedeao sur le Burkina Faso à la Une en Afrique

Le Burkina Faso qui échappe aux sanctions de la Cedeao après le coup d’Etat militaire et l’élimination du Cameroun en demi-finale de la CAN 2021 sont les deux sujets phares traités par plusieurs médias africains visités par APA ce vendredi.« Sommet CEDEAO sur les juntes sous-régionales: Le Burkina échappe aux sanctions », titre Mourya La Voix du Niger qui rend compte, dans un style fleuri, des points saillants de cette réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région.

« Comme toujours lors d’un sommet de chefs d’Etat, il faut tendre l’oreille lors de la lecture du communiqué final, mais, surtout, il faut la dresser vers les coulisses ou fuitent parfois l’essentiel venant du … huis clos intégral, c’est-à-dire le cénacle entre les présidents et chefs de gouvernement. Hier au raout d’Accra de la CEDEAO, consacré aux 3 pays désormais dirigés par un pouvoir kaki, le Mali, la Guinée et le Burkina, plus la Guinée-Bissau qui a échappé le 1er février d’être le 4e, hier à cette réunion donc, bruissaient déjà en fin de matinée que sur le Burkina, la CEDEAO, serait magnanime, compte tenu de « l’ouverture» du lieutenant-colonel Damiba, mais aussi parce que ce coup d’Etat qualifié d’ultime recours a pris un bon pli », explique le site nigérien.

Le Pays note que la Cedeao a eu une « attitude bienveillante » « vis-à-vis du Burkina ». Cependant, c’est « une indulgence qui ne doit pas être prise comme un  blanc-seing
», prévient le quotidien burkinabè.

Sidwaya, le quotidien national pousse un ouf de soulagement et indique à sa Une que le « Burkina (est) épargné de nouvelles sanctions »

A propos de cette décision sur le Burkina, Wakatsera se demande si « la Cedeao se rapproche-t-elle enfin des peuples ». « Pour son deuxième sommet, cette fois-ci en présentiel, sur le Burkina, la CEDEAO ne respectera pas, en toute logique, le parallélisme des formes. Comme si elle jouait un match décisif de la Coupe d’Afrique des nations qui bat son plein au Cameroun, la CEDEAO, dans un contrepied parfait, a dérouté ses détracteurs en épargnant le Burkina de sanctions additionnelles à la suspension du pays de ses instances », a indiqué le journal ouagalais.

Sur un autre sujet, Camfoot fait remarquer que l’élimination du Cameroun, pays organisateur de la CAN 2021, hier en demi-finale devant l’Egypte, ne passe pas encore. Le site camerounais rapporte des passes d’armes entre Lions Indomptables.  Après que le capitaine Vincent Aboubakar a justifié la défaite (0-0, 1-3 tab) par l’égoïsme de ses coéquipiers, Karl Toko Ekambi a réagi vigoureusement : « Il dit ce qu’il veut ».

Quoi qu’il en soit, c’est un « rêve brisé » pour le Cameroun qui voulait remporter le sacre à domicile, d’après le quotidien sportif sénégalais Stades, rapportant que le match entre Lions Indomptables et Pharaons était « très fermé ».

L’Egypte retrouve ainsi le Sénégal en finale, « un avant-goût des barrages du Mondial 2022 » et une opposition entre Mohamed Salah et Sadio Mané, stars de Liverpool et leaders techniques de leurs sélections, ajoute Stades.

Vox Populi note que les Lions seront « à l’épreuve des Pharaons » dimanche prochain en finale. Par ailleurs, « l’Egypte demande le report de la finale à lundi », souligne ce journal qui rapporte les statistiques des confrontations entre les deux finalistes. « 12 rencontres depuis Caire 86 : 4 victoires pour les Lions, 6 victoires pour l’Egypte et 2 nuls ».

Mais de toute façon, Le Soleil indique que les Lions ont atteint une « nouvelle dimension » avec la star Sadio Mané qui s’est transformé en « leader technique et social ».

Cédéao : les décisions majeures du sommet d’Accra

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des État de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont pris plusieurs décisions majeures dans les différentes crises politiques qui secouent certains pays d’Afrique de l’Ouest.L’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a décidé de maintenir la suspension du Burkina Faso de toutes les structures de l’Institution sous-régionale jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel.

Dans le communiqué publié à l’issue du Sommet extraordinaire d’Accra, au Ghana, le jeudi 3 février 2022, les dirigeants de la Cédéao ont demandé aux autorités militaires du Burkina Faso de mettre en place les institutions de la transition, d’adopter un calendrier de transition et de faciliter le retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais.

Ils ont instruit la Commission de la Cédéao d’assurer un engagement continu avec les nouvelles autorités à travers la mise en place d’un mécanisme de suivi, incluant l’Union africaine et les Nations unies, en vue d’accompagner le processus de transition.

Sur la situation politique en République de Guinée, la Conférence a pris note de la récente mise en place du Conseil National de Transition (CNT), en tant qu’organe législatif et a exprimé sa préoccupation quant à l’indisponibilité du calendrier de transition requis cinq mois après le coup d’Etat, tel que demandé par la Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cédéao tenue le 16 septembre 2021.

En conséquence, « l’Autorité décide de maintenir toutes les sanctions déjà imposées à la Guinée et de demander à l’Autorité de transition de fournir à la Cédéao un calendrier acceptable pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. L’organisation sous-régionale « réaffirmer sa disponibilité à accompagner la Guinée vers le retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais », indique le communiqué.

S’agissant de la situation politique en République du Mali, les chefs ouest-africains ont salué les conclusions de la 1057ème réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine tenue le 14 janvier 2022 entérinant toutes les décisions et sanctions de la Cédéao à l’égard du Mali.

« L’Autorité regrette l’indisponibilité d’un nouveau calendrier conforme aux décisions de l’Autorité » En conséquence, « l’Autorité décide maintenir toutes les sanctions imposées au Mali conformément à sa décision du 9 janvier 2022 ». Elle exhorte encore « les autorités maliennes à proposer d’urgence à la Cédéao un calendrier électoral acceptable en vue de permettre la levée progressive des sanctions ».

« Par ailleurs, la Cédéao réaffirme sa disponibilité à travailler en liaison avec l’Union africaine et les Nations unies pour apporter l’appui technique nécessaire aux autorités du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali dans la mise en œuvre des calendriers approuvés », conclut le communiqué.

Les dirigeants de la Cédéao ont également examiné les mémorandums sur les situations politiques au Mali et en Guinée présentés par le président de la Commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi Brou. L’Autorité a salué la qualité des rapports et des mémorandums et a pris note des recommandations qu’ils contiennent. Le communiqué note que l’Autorité a été informée par Suzi Carla Barbosa, Ministre d’Etat des Affaires étrangères, de la Coopération Internationale et de la diaspora de Guinée-Bissau, des circonstances entourant la tentative de coup d’Etat en Guinée Bissau le 1er février 2022.

« L’Autorité a fermement condamné la tentative de coup d’Etat en Guinée-Bissau et a exprimé sa solidarité avec le Président Umaro Sissoco Embaló et le peuple de Guinée-Bissau. Compte tenu de ces récents développements, l’Autorité décide de déployer une force en vue de soutenir la stabilisation du pays » indique le communiqué. « L’Autorité décide en outre de maintenir les composantes militaire et policière de la Mission de la Cédéao en Gambie (ECOMIG) afin de consolider la stabilité dans le pays » ajoute le communiqué.

Les dirigeants ouest-africains ont également affirmé son engagement à rester ferme pour la protection de la démocratie et de la liberté dans la région et réitère leur position résolue à faire respecter le principe de tolérance zéro pour l’accession au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels, tel qu’inscrit dans le protocole additionnel de la Cédéao de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance

Togo : le président participe au sommet de la Cedeao à Accra

Jeudi 3 février 2022, le président de la république Faure Gnassignbé à prit part à la réunion extraordinaire des chefs d’Etats de la sous-région de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

 

L’ordre du jour étant bien défini, les chefs d’Etats de la sous-région se sont rassemblés afin d’examiner les rapports des délégations dépêchées, il y a une semaine par l’organisation dans le pays.

Le sujet sur le putsch militaire qui a conduit à la chute du président Roch Kaboré au  Burkina Faso est resté à l’ordre du jour.

Pour l’heure, le Burkina n’a pas écopé de nouvelles sanctions mais les dirigeants de la Cedeao ont demandé un calendrier rapide de retour à l’ordre constitutionnel aux militaires qui ont pris le pouvoir le 24 janvier dernier.

Economie, santé et social au menu des quotidiens marocains

Les rencontres tenues par le chef du gouvernement avec les partis politiques, établissements publics et patronat au sujet des mesures anti-Covid-19 et les opérations d’excavation pour le sauvetage du petit Rayan, tombé dans un puits, sont le sujet principal traité par les éditorialistes des quotidiens parus vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, écrit qu’en deux jours, le chef du gouvernement a multiplié les rencontres avec les partis politiques puis avec les hauts responsables de la fonction publique et le patronat, ajoutant que Akhannouch a sensibilisé à l’importance de la troisième dose, notamment après la décision de rouvrir les frontières du pays.

Le Maroc a atteint un taux de couverture par la première et la deuxième dose relativement important et probablement l’un des meilleurs en Afrique et dans le monde, souligne l’éditorialiste précisant que « l’adhésion à la troisième dose n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière ».

« Les autorités veulent aujourd’hui accélérer la cadence pour atteindre le même chiffre obtenu pour la première dose », explique-t-il, notant que les responsables affirment ainsi que des mesures seront prises dans les prochains jours justement pour l’accélération et la généralisation de la vaccination.

Pour sa part, +L’Economiste+ souligne que la fermeté dont le chef de gouvernement a fait preuve devant les partis politiques, établissements publics et patronat, quant à la 3e dose, est sans équivoque, citant une déclaration du chef du gouvernement dans lequel, il a affirmé que les non-vaccinés pénalisent la relance.

« Le message est on ne peut plus clair et il sera accompagné de mesures coercitives pour les récalcitrants », explique le journal, relevant que le chef du gouvernement a montré sa ferme détermination à lutter contre la pandémie, seule alternative pour redynamiser l’économie.

« Alors aujourd’hui, avec une bourse vide, des entreprises qui comptent leurs dettes, l’État mise son va-tout sur la vaccination, pour pouvoir rouvrir les frontières en toute sécurité sanitaire », estime-t-il. Cela fera-t-il revenir les investisseurs ou les touristes plus rapidement ? s’interroge le quotidien.

Au sujet de l’affaire du petit Rayan, tombé mardi dans un puit, +Le Matin+

Rapporte que les secouristes continuent à livrer un combat contre la montre pour tenter de sauver le petit Rayan bloqué dans un puits profond près de Chefchaouen depuis mardi après-midi. Un drame qui tient le Maroc, et même le monde, en haleine.

Les opérations de secours sur le terrain se sont intensifiées dans la soirée autour du puits, avec des bulldozers, et se poursuivent jusqu’au matin.

Une équipe médicale a été dépêchée sur les lieux de l’accident afin de « réaliser les examens initiaux et les interventions de réanimation à l’enfant une fois secouru.

Les secouristes sont épaulés par des topographes également mobilisés sur place. Les secours ont pu acheminer « de l’eau et de l’oxygène par des tubes à Rayan.

Des milliers de volontaires sont mobilisés sur place pour aider les secouristes en cas de besoin, fait savoir le journal.

Sénégal : les enjeux du prochain remaniement ministériel

Le chef de l’Etat Sénégalais a profité du dernier conseil des ministres mercredi pour faire ses « adieux » à ses ministres.Macky Sall a annoncé à ses désormais ex-ministres qu’il va nommer un Premier ministre  et procéder à un nouveau remaniement dès son retour d’Addis Abeba, la capitale éthiopienne le 9 février, où il sera installé à la tête de l’Union africaine samedi.

Le remaniement ministériel agité depuis l’annonce de la réintroduction du poste du Premier ministre supprimé en 2019 est imminent.  Après les élections municipales du 23 janvier qui a vu la coalition présidentielle perdre les villes symboliques de Dakar et Ziguinchor au profit de l’opposition, Macky Sall va  devoir rebattre les cartes dans un remaniement qui pourrait toucher les différentes sphères de l’Etat. 

Se dirige-t-on vers un gouvernement d’union nationale ou un gouvernemental politique en vue des prochaines échéances électorales? qui sera le futur Premier ministre? Macky Sall va-t-il se séparer des responsables qui ont perdu leurs fiefs lors des dernières élections municipales ?

Quel avenir pour Moustapha Niass (président Assemblée nationale), Aminata Mbengue Ndiaye (présidente Haut Conseil des collectivités territoriales) et Idrissa Seck (président du Conseil économique social et environnemental) ? Ces alliés traditionnels de Macky Sall, à la tête des trois grandes institutions du pays, ont un point commun : ils ont vu leur poulains perdre lors des dernières élections locales. 

Si Moustapha Niass a manifesté son désir de quitter le perchoir après les élections législatives, il est légitime de s’interroger sur les sorts d’Idrissa Seck, deuxième à la dernière présidentielle de 2019 avant de rallier Macky Sall en novembre 2020, et Aminata Mbengue Ndiaye, patronne du Parti socialiste.

La nouvelle équipe gouvernementale devra vite prendre ses marques avant les élections législatives prévues le  31 juillet 2022 et la présidentielle de février 2024.

Élu en 2012 et réélu au premier  tour en 2019, Macky Sall (60 ans) ne s’est pas encore prononcé officiellement sur une éventuelle candidature à un troisième mandat en 2024. 

Can 2021: L’Egypte veut un report de la finale à lundi

Après avoir éliminé le Cameroun en demi-finale (0-0 TAB 3-1) jeudi à Douala, l’Egypte a demandé à la Confédération africaine de football (Caf) de décaler la finale à lundi.Selon l’entraîneur adjoint de l’Egypte qui s’est présenté en conférence de presse, le Sénégal bénéfice d’un jour de repos supplémentaire. 

« Je demande à la CAF que la finale soit jouée lundi », a lancé l’entraîneur adjoint de l’Égypte Diaa al-Sayed. Il ajoute: « je souhaite, comme on a avancé le match pour la troisième place (de dimanche à samedi), qu’on joue lundi », a précisé le technicien, adjoint du sélectionneur portugais des Pharaons Carlos Queiroz, exclu pendant la demi-finale. 

En 2017, l’Egypte avait bénéficié d’un jour de repos supplémentaire par rapport au Cameroun, son adversaire en finale. Malgré cette avantage, elle avait perdu la finale contre les Lions indomptables 2-1. En 2019, les deux demi-finales étaient programmées le même jour. Les Pharaons d’Egypte qui évoquent la fraîcheur physique, ont disputé trois prolongations depuis le début des 8es de finale de la Can.

Can 2021 : l’Égypte rejoint le Sénégal en finale

Le Cameroun n’a pu s’extirper du piège tendu par l’Égypte qui s’impose dans la séance des tirs au but (0-0, TAB 3-1).Le Cameroun tombe de haut. Cinquante ans après l’élimination par le Congo en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations, les Lions indomptables se cassent les dents au même stade de la compétition.

Donné favori, le Cameroun a buté sur une Égypte à l’aise dans un système défensif solide et cohérent. Exceptés un enroulé de Mohamed Salah et un coup de tête d’Hamdy Fathy, les Pharaons n’ont presque pas inquiété André Onana, le gardien camerounais.

Dominateurs, les Lions indomptables touchent du bois sur un corner tiré par Nicolas Moumi Ngamaleu et repris par Michael Ngadeu (17e minute).

Quelques instants plus tard, le défenseur central rate un but tout fait suite à une déviation d’André-Franck Zambo Anguissa sur un autre corner. Les deux équipes se quittent dos à dos à la mi-temps.

Au retour des vestiaires, Mostafa Mohamed se signale sur le front de l’attaque égyptienne. Mohamed Salah, à la 56e minute, a une occasion en or pour ouvrir le score. Le Pharaon intercepte une mauvaise passe en retrait de Martin Hongla, mais oriente mal le ballon dans son face-à-face avec le dernier rempart camerounais.

Les Lions indomptables se montrent dangereux sur un coup de pied arrêté prolongé du bout du crâne par Karl Toko-Ékambi. Mouhamed Abou Gabal stoppe avec assurance la course de la balle sur sa ligne (68e minute).

Plein d’entrain, le milieu Samuel Oum Gouet croit ouvrir le score sur une frappe de mule sortie de nul part. Elle finit sur le poteau.

Au fil du temps, l’Égypte prend le dessus sur le Cameroun au plan physique sans trouver la faille. Direction les prolongations. Une première dans ce tournoi pour le pays hôte, la troisième de suite pour les Pharaons.

Touché dans une position préférentielle, Mohamed Salah n’accroche pas le cadre (100e minute). Sur le gong, une glissade du latéral gauche Nouhou Tolo profite à Ramadan Sobhi qui effectue un centre fort. Le cuir passe devant ses coéquipiers sans qu’ils ne puissent le pousser au fond des filets. C’est la dernière situation intéressante avant les tirs au but.

Dans cette épreuve, le Cameroun s’effondre. Héroïque face à la Côte d’Ivoire durant cet exercice, Mohamed Abou Gabal détourne les tentatives d’Harold Moukoudi, de Léa Siliki et de Clinton Njie. Du côté du Cameroun, seul Vincent Aboubakar a converti son essai. Tout le contraire pour l’Égypte dont les trois premiers tireurs ont chirurgicalement trompé André Onana. Mohamed Salah, en position de 5e tireur, n’a même pas eu besoin de participer à la séance.

Silence de cathédrale au stade Olembé de Yaoundé. Le Cameroun, qui rêvait d’une Can « sucrée » en décrochant une sixième étoile au soir du 6 février, doit maintenant se consoler avec une médaille de bronze à aller chercher samedi face au Burkina Faso.

Pour sa part, l’Égypte visera un 8e sacre dimanche prochain contre le Sénégal. Une opposition entre Mohamed Salah et Sadio Mané. Le premier acte du duel entre les deux joueurs de Liverpool (Premier League) qui se disputeront en mars 2022 une place à la Coupe du monde qatarie.

La Cédéao déploie sa force militaire en Guinée Bissau

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé d’envoyer une force militaire à Bissau.La Cédéao en sommet extraordinaire ce jeudi à Accra dans la capitale ghanéenne, a pris la décision d’envoyer une force d’appui à la stabilisation de la Guinée Bissau. 

Cette mesure annoncée dans un communiqué par l’organisation sous-régionale,  s’explique par la situation sécuritaire fragile à Bissau, après le coup d’Etat avorté contre le président Umaro Sissoco Embalo le 1er février 2022 qui fait plusieurs morts. 
L’Ecomig, la force d’intervention militaire de la Cédéao, avait quitté la Guinée Bissau en septembre 2020, huit mois après l’installation de l’actuel président.