Le Cres «à l’origine de la directive de la Cedeao» sur le tabac (officiel)

Le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) a joué un rôle majeur dans la taxation du tabagisme par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), a révélé mercredi 23 février un officiel sénégalais.La directive de l’organisation sous-régionale, adoptée en décembre 2017, fixe un « un taux minimum de taxe ad valorem de 50% et une taxe spécifique de deux centimes de dollar américain par tige ».

Selon Abdoulaye Gningue, agent au ministère sénégalais des Finances et du Budget, « le Cres a été à l’origine » de la création de cette directive. Rendant hommage au directeur exécutif de ce consortium, Abdoulaye Diagne, il note que ce dernier s’est beaucoup investi pour matérialiser cette orientation en dépit des « obstacles ».

M. Gningue représentait son ministre de tutelle, Abdoulaye Daouda Diallo, à la cérémonie de clôture d’un atelier de deux jours organisé à Saly, à 80 km de Dakar, par le Cres pour lever les contraintes de la mise en œuvre des directives sur la fiscalité du tabac en Afrique de l’Ouest.

Plusieurs acteurs, notamment les représentants des régies financières sénégalaises, la société civile nationale et internationale, ont assisté à cette réunion didactique. L’objectif du Cres était de créer une synergie d’action pour appuyer l’application des directives de la Cedeao et de l’Uemoa.

Aujourd’hui, a relevé M. Gningue, « le grand combat qu’il faut mener est de faire en sorte que les deux directives soient en adéquation ». Il signale que l’effort doit être fait au niveau de l’Uemoa pour une migration de sa directive, a-t-il précisé. Il déplore le fait que certains pays aient un niveau de taxation du tabagisme « inférieur à 50 % » même s’il promet de s’impliquer, en sa qualité d’expert de l’union monétaire, pour une harmonisation des législations des pays de la région sur cette question.

« Convergences de vues »

La représentante de la Cedeao a, elle, « réitéré » les engagements de son organisation pour aider le Cres dans son combat contre le tabagisme. Ses conséquences macabres sont estimées chaque année à quelque huit millions de décès dans le monde, dont 500.000 en Afrique et 700.000 non-fumeurs, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« Si les Etats appliquaient la directive de la Cedeao, cela aurait un impact très positif. Cela augmenterait les prix de la cigarette de plus de 50% en moyenne et les recettes fiscales de près de 400% », a estimé pour sa part la Canadienne Rhiannon Mccluskey, chargée de communication du Centre international pour la fiscalité et le développement (ICTD).

Dans les discussions, un intervenant a plaidé en faveur d’une aide substantielle pour le Cres dans le but de travailler à corriger certaines considérations sur le tabagisme. Pour lui, de nombreuses personnes « pensent que la consommation du tabac est liée à la pauvreté », étant donné que l’Afrique compte « 700 millions de fumeurs ».

Par ailleurs, le directeur du Cres, Abdoulaye Diagne, s’est félicité de la tenue de cet atelier où les objectifs visés ont été « largement atteints ». Il s’agissait pour lui de « recueillir des avis, des analyses et des propositions ». A la fin, il a noté « beaucoup d’idées » et surtout des « convergences de vues ».

Bientôt des agropoles au Nigéria

Sept États fédérés du pays vont lancer les travaux de construction des Zones spéciales de transformation agro-industrielle.Le Nigeria, premier producteur de céréales en Afrique de l’ouest, avec 45% de la production, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), peine à transformer ses récoltes. Grâce au programme « zones spéciales » de la Banque africaine de développement (Bad), cette difficulté devrait être résolue.

« Les zones spéciales de transformation agro-industrielle vont changer la donne pour le secteur agricole au Nigeria. Elles fourniront des infrastructures de classe mondiale pour aider les entreprises agroalimentaires à s’installer à proximité des zones de production, à développer des chaînes de valeur compétitives soutenues par des systèmes logistiques qui favoriseront la transformation des denrées alimentaires et la création de valeur ajoutée », a déclaré le président de la Bad, Akinwumi Adesina, cité par un communiqué reçu ce mercredi à APA.

Par ailleurs, a fait savoir l’ancien ministre nigérian de l’Agriculture, ces usines contribueront à la création de richesse et d’emplois massifs dans les régions rurales. A l’en croire, ces dernières passeront, grâce à ces projets, du statut de zones de misère économique à celui de zones de prospérité.

Le Conseil d’administration de la Bad a approuvé en décembre 2021 un prêt de 160 millions de dollars pour lancer le programme dans les sept États et dans le territoire de la capitale fédérale, informe le document.

Le Fonds international de développement agricole et la Banque islamique de développement apporteront un cofinancement de 150 millions de dollars supplémentaires pour la première phase du programme. Le gouvernement nigérian fournira environ 18,05 millions de dollars pour le déploiement et la mise en œuvre du programme.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la priorité « nourrir l’Afrique » de l’institution financière régionale. Elle adoptera une approche soutenue par le gouvernement et pilotée par le secteur privé pour stimuler l’agro-industrie.

Le succès du programme au Nigeria devrait avoir un impact à l’échelle continentale où la Banque africaine de développement a déjà engagé plus de 750 millions de dollars de financement pour la création de 23 pôles agro-industriels dans 11 pays africains.

La Bdeac va décaisser 189,5 milliards F CFA

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) s’engage à financer sept projets pour l’émergence de cette partie du continent noir.En ce début d’année, l’enveloppe promise par la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) établit « un nouveau record » dans la mesure où elle représente « plus de la moitié du volume de l’ensemble des engagements de l’exercice précédent », se félicite l’institution financière.

Les projets accélérant l’intégration de la sous-région occupent « une place importante » dans ces financements conclus lundi dernier par le Conseil d’administration et l’Assemblée Générale de la Bdeac réunis en visioconférence.

Il s’agit notamment, détaille la source, du Projet de construction du nouvel Aéroport de Libreville (Gabon), du Projet de réhabilitation et d’équipement du Chemin de Fer Congo-Océan (Congo) et du Projet d’aménagement de la route Akurenam-Minang (Guinée équatoriale).

En outre, la Banque accompagne le secteur privé dans l’agro-industrie, l’industrie, la santé pharmaceutique et la microfinance. La Bdeac, « avec ces nouveaux financements, porte ses interventions en faveur des projets intégrateurs à plus de 309 milliards F CFA (et dépasse) les engagements pris lors de la table-ronde des bailleurs de fonds de Paris (France) en novembre 2020 (308 milliards FCFA) », souligne-t-elle.

Togo: un incendie ravage des véhicules au port autonome de Lomé

L’incendie qui a eu lieu le 21 février 2022,  à causé de nombreux dégâts matériels dans le parc de vente de véhicules d’occasion de la Société libano-togolaise de transport (SLTT).

 

L’origine de cet incendie est encore inconnu. Alertés, les équipes d’intervention issues de la gendarmerie maritime, des sapeurs pompiers, du port, des Forces Armées et de la préfecture maritime, ont aussitôt stoppé les flammes.

Le bilan fait état de plus d’une vingtaine de véhicules détruit par les flammes. Et l’on enregistre aucune perte en vie humaine.  Des mesures d’urgence ont été  déployées pour le retour à la normale.

Notons qu’un incendie  avait ravagé, en juillet 2021, des magasins de coton non loin du  Port autonome de Lomé (PAL).

 

Togo : allègement des mesures contre la Covid-19

La baisse du taux de positivité est le résultat de la campagne de vaccination en cours dans le pays.Au Togo, de nouvelles mesures sont en vigueur depuis mardi 22 février 2022 dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus. Face à la baisse du taux de positivité et des nouvelles contaminations observée depuis plusieurs semaines, le Gouvernement a en effet décidé d’assouplir la plupart des mesures restrictives.

Ainsi, toutes les activités sportives avec participation du public, culturelles et sociales (autorisation d’accès à la plage) pourront reprendre sur le territoire national, avec présentation d’une preuve de vaccination. Tous les lieux de culte officiellement reconnus sont également autorisés à rouvrir, dans le strict respect des mesures sanitaires.

La durée de l’isolement pour les sujets positifs est réduite à 7 jours pour les personnes vaccinées, et à 10 pour les non-vaccinés.

« Cette baisse du taux de positivité est le résultat de la campagne de vaccination en cours et à la mobilisation de tous », a expliqué le gouvernement togolais, invitant à une intensification des opérations vaccinales.

Par ailleurs, « l’évolution à la hausse du taux de positivité entraînera une application immédiate des mesures restrictives précédemment édictées », a prévenu le gouvernement.

L’Af’Sud veut repenser sa politique à l’égard d’Israël

L’Afrique du Sud avait rappelé en 2018 son ambassadeur en Israël à la suite d’une répression sanglante de manifestants palestiniens.Les « pratiques racistes continues » de l’Etat d’Israël à l’encontre des Palestiniens dans la Palestine occupée ont obligé Pretoria à repenser sa politique envers Tel Aviv.

S’exprimant ce mercredi 23 février au Cap, la ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a déclaré que le Congrès national africain (ANC au pouvoir), a donné l’ordre de réduire le niveau d’activité de l’ambassade sud-africaine en Israël en signe de protestation contre la poursuite du traitement dégradant des Palestiniens.

« Nous étudions les derniers rapports sur les droits de l’homme liés aux autorités d’occupation israéliennes », a déclaré Mme Pandor.

Elle a dit s’attendre à ce que le conseil ministériel de l’Afrique du Sud prenne « des mesures directes supplémentaires contre les pratiques racistes documentées dans les territoires palestiniens occupés ».

« C’est un fait que nous avons des relations diplomatiques avec Israël, mais cela ne signifie pas que nous allons permettre son intégration dans l’Union africaine », a dit Naledi Pandor, rappelant que son pays s’est fermement opposé à l’octroi à l’Etat hébreu du statut d’observateur au sein de l’organisation panafricaine.

Les chefs d’Etat et de gouvernement africain réunis lors du sommet de l’UA à Addis-Abeba, en Ethiopie, début février dernier, ont révoqué le statut d’observateur accordé à Israël au sein du bloc continental.

Port d’Abidjan: vers le démarrage du 2e terminal à conteneurs

La construction et la gestion du projet sont confiés au consortium Bolloré Ports et APM Terminals.Le deuxième terminal à conteneurs du Port autonome d’Abidjan (PAA), dont les travaux sont actuellement à un taux global de 60%, démarre ses activités le 1er novembre 2022, selon le directeur général de Côte d’Ivoire terminal, Koen de Backker.

« On est très ferme sur notre date de démarrage, c’est un engagement qu’on a avec l’autorité concédante, le Port autonome d’Abidjan », a dit M. Koen de Backker lors d’une visite de presse sur le site.

Il a déclaré qu’aujourd’hui « on est sur la bonne route, on tient le planning » qui comprend deux projets en simultané, un premier portant sur la phase de construction et le second, concernant la mise en service et la partie des opérations du terminal.

Pour respecter les délais, les équipes vont s’agrandir fortement dans les semaines à venir, a-t-il fait savoir, annonçant que les systèmes informatiques et le système opérationnel sont mis en place pour un démarrage début novembre 2022.

L’arrivée des équipements est programmée pour le 17 avril et le 21 avril 2022. Le premier navire apportera les six premières grues de parc, puis, dans la première quinzaine du mois d’août, viendront les portiques avant la mise en service et l’inclusion des opérations.

L’Etat ivoirien, qui, à travers le Port d’Abidjan, a décidé de construire un second terminal à conteneurs, a mobilisé un investissement de 250 milliards Fcfa pour le remblai et le terrassement de 37,5 ha sur la mer, créant un terre-plein devant abriter les superstructures du terminal.

La construction du terre-plein sur lequel opère Côte d’Ivoire Terminal, a nécessité sur les 4 années de travaux, près de 221.000 tonnes de béton, 738.000 tonnes de granite (enrochement) et 11 millions de tonnes de sable pour le remblai et le terrassement.

Au terme d’un appel d’offres international, la construction et la gestion du projet ont été confiés au consortium Bolloré Ports et APM Terminals, qui ensemble ont donné vie à Côte d’Ivoire Terminal.

Grâce à un investissement de plus de 262 milliards Fcfa, soit 473 millions d’euros, ce second terminal à conteneurs offrira une plus grande capacité d’accueil des marchandises au port d’Abidjan qui sera une plateforme de transbordement de référence.

Cela permettra d’accroître les échanges dans la sous-région et contribuera au dynamisme des corridors Côte d’Ivoire-Burkina Faso-Mali par voie terrestre. A travers son réseau logistique multimodal, Côte d’Ivoire terminal renforcera la fluidité des importations et des exportations.

Cette plateforme sera un levier du développement des chaînes de valeur agricoles et bénéficiera notamment aux producteurs locaux des filières cacao (dont le pays est 1er producteur mondial), noix de cajou et mangues. A terme, elle devrait permettre la création de 450 emplois directs.

Dans un exposé, Grégoire Worko, a, avant la visite des quais, rails, pavages, les gâtes et la centrale électrique, fait savoir que cette plateforme obtiendra dès sa mise en service le label Green Terminal.

Le deuxième terminal à conteneurs du port d’Abidjan qui comprend 1100 m de quais de long, devrait accueillir plus de 1,5 million de conteneurs EPV par an, et recevoir bientôt 36 tracteurs électriques, 13 portiques de parc et six portiques de quai.

La construction de Côte d’Ivoire Terminal a nécessité 512 milliards Fcfa d’investissement dont 250 milliards Fcfa du gouvernement ivoirien et 262 milliards Fcfa, délaissés par les concessionnaires Bolloré Ports et APM Terminals.

Corne de l’Afrique : une nouvelle Envoyée spéciale de l’Onu

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a annoncé mardi la nomination de Hanna Serwaa Tetteh, du Ghana, au poste d’Envoyée spéciale pour la Corne de l’Afrique.Elle succède à Parfait Onanga-Anyanga du Gabon à qui le Secrétaire général réitère sa profonde gratitude et son appréciation pour son service dévoué.

Mme Tetteh apporte à ce poste des décennies d’expérience aux niveaux national, régional et international, notamment ses compétences dans la recherche d’un consensus entre les parties prenantes, ce qui lui permettra de renforcer le partenariat entre l’Onu et les pays de la Corne de l’Afrique, ainsi qu’avec l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), dans le domaine de la paix et de la sécurité, selon une note de presse publiée par le bureau du Secrétaire général.

Elle a été nommée en 2019, Représentante spéciale du Secrétaire général auprès de l’Union africaine et de chef du Bureau des Nations unies auprès de l’Union africaine. Avant cela, elle a occupé le poste de Directrice générale de l’Office des Nations unies à Nairobi.

Elle a également fait partie du Cabinet du gouvernement ghanéen en tant que ministre des affaires étrangères, période pendant laquelle elle était également membre du Conseil national de sécurité et du Conseil des forces armées (2013-2017). Elle a été ministre du Commerce et de l’industrie (2009-2013).

De 2014 à 2015, elle a été présidente du Conseil des ministres ainsi que du Conseil de médiation et de sécurité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Au cours de son mandat de ministre du Commerce et de l’Industrie, elle a été membre de l’équipe de gestion économique du gouvernement, du conseil d’administration de la Millennium Development Authority et de la National Development Planning Commission, ainsi que présidente du Ghana Free Zones Board. En 2009, elle a été porte-parole de l’équipe de transition administrative du président John Evans Atta Mills.

Mali : la France ne tolérera « aucun ultimatum » (PM)

La France ne tolérera « aucun ultimatum » et ne sera « sensible à aucune pression » dans la gestion du retrait de ses troupes du Mali selon son Premier ministre Jean Castex.Face à la demande de la junte malienne de faire partir ses troupes « sans délai », le Premier ministre français a répondu que le « désengagement progressif des militaires français déployés Mali se fera en bon ordre et en sécurité ».

« Nous ne tolérerons aucun ultimatum, et ne serons sensibles à aucune pression, quelle que soit leur provenance », a déclaré Jean Castex, lors d’une déclaration devant l’Assemblée nationale.

« Sur le plan militaire, nous serons amenés à fermer les bases de Gossi, Ménaka et enfin Gao. La manœuvre s’effectuera en bon ordre et en sécurité et durera entre quatre et six mois », a indiqué Jean Castex. La France a annoncé le 17 février 2022 à Paris, le départ de Barkhane, sa force militaire composée de 2400 militaires sur un total de 4600 déployés au Sahel. Un départ qui entraîne aussi celui de la force militaire de l’Union européenne Takuba.

Devant les députés français, le Premier ministre a chargé le régime de la transition qui a « renié, un par un, ses engagements », faisant « le choix de s’appuyer sur une organisation privée bien connue de mercenaires russes, Wagner, dont le modèle économique repose sur la prédation des richesses des pays dans lesquels elle opère » a-t-il justifié.

Il a soutenu que la France et ses partenaires de l’Union européenne ne peuvent plus « s’investir dans un pays dont les autorités ne souhaitent plus coopérer avec les Européens et entravent leur capacité d’action. »

Libye : Dbeibah alerte sur les risques d’une guerre

Le Premier ministre libyen en exercice Abdel Hamid Dbeibah annonce son intention d’organiser les élections législatives l’été prochain et prévient sur les risques d’une guerre en cas de gouvernement parallèle.Abdelhamid Dbeibah a pris l’initiative d’organiser des élections parlementaires d’ici l’été prochain en reportant la présidentielle à une période ultérieure. Une décision annoncée au moment où le Parlement s’apprête à introniser son successeur Fathi Bachagha la semaine prochaine.

Depuis la mort de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011, le pays est miné par des divisions entre institutions concurrentes à l’Est et à l’Ouest. La Libye s’est retrouvée même avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli depuis le 10 février dernier après la désignation de Fathi Bachagha par le Parlement de Tobrouk à l’Est comme nouveau Premier ministre.

La Chambre parlementaire considère en effet que « le mandat Dbeibah a expiré » depuis le report des élections présidentielles et législatives du 24 décembre 2021. Dans cette lutte pour la légalité, Fathi Bachagha peut compter sur le soutien du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole et appuyé par la Russie, l’Egypte, et les Emirats arabes-unis.

Mais Dbeibah, le Premier ministre sortant, toujours reconnu par les Nations unies, a indiqué qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ». Alors que les deux parties campent sur leurs positions, la Libye risque de se retrouver dans les prochains jours avec deux gouvernements parallèles, comme entre 2014 et 2020. Une nouvelle crise politique qui laisse planer les risques d’une nouvelle guerre civile dans le pays.

Désigné en février 2021 à la tête d’un nouveau gouvernement d’union nationale de transition dans un plan de paix soutenu par l’Onu, Dbeibah a encore réaffirmé lundi dernier qu’il poursuivra sa feuille de route qui consiste à unifier les institutions et conduire le pays à des élections présidentielle et législatives. Il a prévenu dans un discours offensif que « la désignation d’un nouveau gouvernement de transition pourrait conduire à une guerre » en Libye.