L’actualité économique au menu des quotidiens marocains

L’attractivité des investissements étrangers, la visite du président de la Banque mondiale au Maroc et la participation du Maroc au Forum mondial de l’Eau à Dakar, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Economiste+, qui aborde l’attractivité des investissements étrangers, écrit que les délégations étrangères multiplient, certes, les visites de prospection un peu partout dans le Royaume, a fortiori dans les provinces du Sud, mais la démarche adoptée « pèche par des maladresses, des couacs, ou encore des incohérences, et ce, dès l’arrivée aux aéroports ».

Le journal estime capital d’apprendre à “marketer” et “vendre autrement” les atouts de nos territoires, étant donné que le pitch de présentation est un élément “fondamental”, voire “stratégique”, critiquant la “démarche trop classique” des institutionnels, qui consiste à “réciter des fiches techniques corroborée d’un narratif barbant”.

“On ne reçoit pas des Américains comme l’on reçoit des Français ou des Émiratis! L’approche devra plutôt opter pour un ciblage millimétré des spécificités des investisseurs”, explique-t-il, appelant à comprendre en amont les besoins de l’investisseur et apporter des réponses sur mesure.

+Le Matin+, qui s’intéresse à la performance à l’économie marocaine durant l’année 2022, écrit que c’était attendu. La Banque centrale a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2022. Sous l’effet de conditions climatiques défavorables et d’une conjoncture difficile, la valeur ajoutée agricole devrait dégringoler de 19,8% cette année.

Ce qui ramènerait la croissance économique à 0,7%, contre les 2,9% projetés lors du conseil tenu en décembre 2021. En 2023, sous l’hypothèse d’une récolte moyenne de 75 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole devrait monter de 17%, portant la croissance à 4,6%, contre 3,4% pronostiqués par l’institution en décembre dernier.

+Assahra Al Maghribia+ rapporte que dans le cadre de la participation distinguée du Maroc aux travaux de la 9-ème édition du Forum mondial de l’eau, qui se tient du 21 au 26 mars dans la capitale sénégalaise Dakar, le ministère de l’Équipement et de l’Eau a mis en place un Pavillon pour mettre en avant l’expérience du Royaume et réalisations dans le secteur des ressources hydriques.

Aménagé au Centre d’exposition du Centre International de Conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le Pavillon marocain, d’une superficie de 325 m2, a été inauguré par le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, au premier jour des travaux de ce Forum, en présence du président du Conseil mondial de l’eau, Loïc Fauchon, du Haut Commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Hamed Diané Séméga, lauréat de la 7-ème édition du Grand Prix mondial Hassan II de l’Eau, et du lauréat du précédent Grand Prix, ainsi que de l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, Hassan Naciri, et des membres du Comité Permanent du Grand Prix Hassan II.

La conférence sur la cyber sécurité réunie plus de 700 participants à Lomé

Le premier sommet sur la cyber sécurité débute ce mercredi 23 mars 2022 dans la ville de Lomé.

 

Ils sont nombreux à prendre part à cette conférence qui réunissant plusieurs intervenants venus des différents pays d’Afrique. En effet, plusieurs dirigeants du secteur privé et des leaders de la société civile se sont inscrits pour prendre part à cet événement.

Au cours de cet évènement présidé par le président de la république Faure Gnassingbé, les participants vont échanger sur la cybersécurité. Il est également  prévu plusieurs activités. Notamment des conversations et des keynotes, Une série de démonstrations de cyber attaque devrait avoir lieu, afin de sensibiliser aux enjeux de la cyber sécurité et initier aux bonnes pratiques numériques.

Notons que le sommet sur la cyber sécurité organisé dans la ville de Lomé va durer pendant deux jours.

 

Le président de la Banque mondiale en visite au Maroc mercredi 

Le Président du groupe de la Banque mondiale, David Malpass, se rendra à Casablanca et Rabat le mercredi 23 mars 2022, pour une visite de deux jours, a annoncé l’institution dans un communiqué. 

Il s’agit de son premier voyage au Maroc en tant que Président de la Banque mondiale.

Au programme, des rencontres avec de hauts responsables et des représentants du secteur privé.

Durant sa visite, David Malpass sera accompagné de Ferid Belhaj, Vice-Président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, de Jesko Hentschel, Directeur pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale et de Xavier Reille, Directeur de la Société financière internationale (IFC) pour le Maghreb.

Le portefeuille actif de la Banque mondiale au Maroc comprend 20 projets de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour un total de 5,2 milliards de dollars. Au cours de la dernière année fiscale, la Banque mondiale a engagé un montant global record de 1,8 milliard de dollars, faisant du Maroc l’un des plus importants bénéficiaires. Au cours de l’année civile 2021, la Société financière internationale a investi 447 millions de dollars au Maroc.

Sahara : l’Espagne « satisfaite » du nouveau cadre de relations avec le Maroc

Le gouvernement espagnol, qui considère l’initiative marocaine d’autonomie comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend » au sujet du Sahara, est « satisfait » des conclusions du nouveau cadre des relations avec le Maroc, a affirmé, mardi, la porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Rodriguez. »Nous entamons une nouvelle étape de nos relations avec le Maroc. Le plus important est de se tourner vers l’avenir et de ne pas revenir sur le passé. Nous sommes satisfaits de cet accord, qui signifie le rétablissement des relations diplomatiques avec un pays voisin et stratégique pour l’Espagne », a souligné Mme Rodriguez lors d’un point de presse, au terme de la réunion du Conseil des ministres.

Ce nouveau cadre des relations bilatérales, qui considère l’initiative marocaine d’autonomie comme « la base la plus réaliste pour une solution » à la question du Sahara, est « une bonne nouvelle pour l’Espagne », a insisté la responsable espagnole, précisant que le gouvernement « veille à l’intérêt général du pays ».

« Préserver de bonnes relations avec le Maroc revêt une très grande importance pour nous », a fait observer la porte-parole du gouvernement espagnol, assurant que « le Maroc est un allié stratégique avec lequel nous entretenons des liens humains, historiques, géographiques et économiques ».

Dans un message adressé au Roi Mohammed VI, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez a souligné que « l’Espagne considère l’Initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend » au sujet du Sahara.

« L’eau n’est pas suffisamment dans l’agenda politique mondial » (expert)

Philippe Guéttier, Conseiller auprès du Partenariat Français pour l’Eau (PFE), dans un entretien accordé à APA en marge du Forum mondial de l’eau abrité par le Sénégal, estime que l’heure n’est plus au discours, mais à l’action.Le Forum mondial de l’eau est organisé tous les trois ans depuis 1997 pour une meilleure gestion de la ressource. Pour autant, y-a-t-il une prise de conscience collective ? 

Sur la terre, il y a toujours la même quantité d’eau. C’est une constante. Par contre, les activités humaines ont modifié, pour tout un tas de raisons, la capacité de capter cette eau. Avec le changement climatique, les modifications sont encore plus visibles dans certaines régions du monde y compris le Sahel.

L’eau n’est pas suffisamment dans l’agenda politique mondial. Il y a un exemple qui le montre. En mars 2023, il y aura à New-York, aux États-Unis, une conférence organisée par les Nations Unies sur l’eau et les Objectifs de Développement Durable (ODD). La précédente a eu lieu à Mar del Plata, en Argentine, en 1977.

Le traitement de l’eau est un échec au niveau des Nations Unies. Les États se sont emparés de la question du climat avec l’Accord de Paris (France). Il faut maintenant le faire pour l’eau. Dans les Forums mondiaux de l’eau, il y a notamment des échanges de connaissances et des partenariats. Toutefois, ils ne peuvent pas remplacer les conférences des Nations Unies au cours desquelles les pays s’engagent à agir.

Les réflexions de Dakar pourront être utiles dans un an lors de la Conférence des Nations Unies. Au niveau local, on constate que ça bouge. C’est un bon signal, mais il faut vraiment un accord global sur les questions liées à l’eau.

En 2030, les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies seront évalués. Pour le volet 6 concernant l’eau et l’assainissement, où en est-on ?

Dans le monde, il y a aujourd’hui 2,1 milliards d’individus qui n’ont pas accès à l’eau potable. C’est un tiers de l’humanité. Il y a aussi 4,5 milliards de personnes qui n’ont pas accès à l’assainissement. C’est la moitié de la population mondiale.

L’accès à l’eau et à l’assainissement est un droit international reconnu en 2010. Ce n’est pas suffisant. Tel que le monde est parti, les Objectifs de Développement Durable (ODD) ne seront jamais atteints en 2030. Il faut plus d’investissements et une réelle volonté politique. Un grand big bang. C’est tout le sens du Forum mondial de l’eau à Dakar.

On doit trouver le juste équilibre entre l’eau pour la consommation humaine, l’industrie et l’agriculture, etc. Dans les pays où l’on manque d’eau, on ne doit pas avoir des cultures qui en consomment beaucoup. On peut également utiliser les technologies qui permettent une rationalisation de la ressource comme le goutte à goutte.

Le Partenariat Français pour l’Eau (PFE) a conçu une application dont le but est d’accélérer la mise en œuvre de projets en lien avec les Objectifs de Développement Durable (ODD). Comment ça fonctionne ?

L’application s’appelle Water for all SDGs (L’eau pour tous les Objectifs de Développement Durable, en français). Elle a été lancée ce mardi dans le cadre de la 9e édition du Forum mondial de l’eau. Pour le moment, l’application est disponible en français et anglais. D’ici quelques semaines ou mois, elle sera disponible dans d’autres langues.

Water for all SDGs permet à une organisation, une personne qui développe un projet, une politique ou une stratégie d’identifier les impacts (positifs et négatifs) par rapport aux 17 Objectifs de Développement Durable (ODD).

Elle est très simple d’utilisation. Il faut juste répondre à des questions spécifiques et appuyer sur l’option résultat. Les données du projet fournies sont aussitôt analysées pour évaluer leurs impacts sur tous les ODD qui sont finalement peu connus et peu utilisés.

On parle généralement de 17 objectifs, mais en fait il y en a 169 chiffrés pour la plupart. L’idée de la création de cette application, c’est d’aider les maitres d’ouvrages, les porteurs de projets… à savoir s’ils peuvent contribuer à l’agenda 2030.

Maroc : Le Leadership des femmes s’invite à Laâyoune

Par Hicham Alaoui — Salle comble, atmosphère festive, conviviale et chaleureuse, des femmes pionnière venant de toutes les régions du Maroc, des pays arabes, africains et des Etats Unis d’Amérique étaient au rendez-vous ce mardi à Laâyoune, pour prendre part Forum des femmes sahraouies, initié cette année sous le thème « Leadership des femmes et autonomisation économique ».Le sentiment des retrouvailles était là après une période de claustration et de prééminence des rencontres à distance. Ceci a donné du baume au cœur pour les participantes qui considèrent cette conférence comme une occasion propice pour renouer avec la vie normale.

Cette rencontre se veut un espace pour promouvoir les coopératives féminines et renforcer leur esprit d’innovation dans le domaine de la valorisation des produits et commercialisation, notamment les coopératives opérant dans les domaines de l’agriculture, la pêche et l’artisanat.

Mme Fatima Laili, présidente du Forum des femmes sahraouies pour le Développement et la Démocratie, initiatrice de cet évènement, n’a pas caché sa joie d’avoir pu réunir un gotha féminin venant de plusieurs pays, soulignant que cette rencontre vise à échanger entre les différents femmes leaders, à bénéficier des expériences des uns et des autres et à tirer profit des bonnes pratiques en matière d’autonomisation économique des femmes.

Elle a formé le vœu que cette rencontre puisse déboucher sur des recommandations précises avec un calendrier réalisable, en vue de permettre aux femmes marocaines en général et aux femmes sahraouies en particulier, qu’elles soient entrepreneures ou actives les coopératives, de mettre en valeur leurs compétences pour une renaissance économique et sociale et un développement durable.

« Pour être juste, il est inévitable de dire que la réalité des femmes dans notre pays a beaucoup changé, même si les changements sur le terrain se font à un rythme lent couplé à une mauvaise répartition géographique », a-t-elle relevé.

Pour Mme Laili, le monde d’aujourd’hui a été bouleversé depuis l’apparition du virus Covid-19 et sa propagation dans le monde, tuant des milliers de personnes. « Nous croyons fermement que l’humanité a atteint une maturité qui la qualifie pour mieux comprendre son environnement, afin de renforcer les efforts de développement pour l’ère post-Covid. Cette nouvelle donne nécessite des mécanismes et des initiatives qui vont au-delà des stéréotypes et défient les obstacles sociologiques qui nous tirent encore arrière », a-t-elle soutenu.

Et d’ajouter que les sociétés arabes et africaines n’accordent pas autant de valeur aux capacités des femmes à participer à la création des richesses et à assumer des rôles de leadership et partant participer à la prise de décision. Ceci, a-t-elle enchaîné, nécessite des efforts concertés pour surmonter les contraintes et les obstacles, car le succès de tout modèle de développement dépend d’une réelle intégration des femmes dans tout le processus de développement. « Toute exclusion de la composante féminine est inévitablement un noyau sûr d’échec », a prévenu Mme Laili.

Dans une déclaration APA, la sénégalaise Toure Yaye Sioukeyna a souligné que ce Forum permettra d’échange d’opinions, d’idées et d’expériences entre les forces féminines afin de renforcer leur position et soutenir leur présence en tant qu’acteurs actifs et dynamiques impliqués dans les grands projets.

Pour elle, cet évènement permettra aussi de sceller des partenariats entre les associations féminines pour partager les expériences et les bonnes pratiques.

Même son de cloche chez la présidente du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFECO), Mme Diago Ndiaye qui a relevé que le développement et la démocratie sont indissociables. « On ne peut parler de développement sans parler de démocratie », a-t-elle affirmé, soulignant que le leadership des femmes est « indispensable » pour le développement et la démocratie.

Elle s’est dit attendre à des recommandations « très fortes » de ce forum. « Comment explorer les moyens pour drainer des sources de financement, comment encadrer les femmes qui sont dans l’entreprenariat et comment faire pour initier la jeune génération pour qu’elle puisse assurer la relève », autant de recommandations que doivent, selon Mme Ndiaye, figurer parmi les recommandations.

Pour rappel, le REPSFECO a pour objectif de coordonner et d’optimiser les rôles et initiatives des femmes dans la prévention des conflits, le maintien de la paix et de la sécurité, les opérations de reconstruction post-conflit et la promotion des droits humains, particulièrement ceux des femmes et autres groupes vulnérables, pour assurer une paix durable au sein de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Au programme de ce Forum, l’inauguration d’une exposition de produits des coopératives locales ainsi qu’une soirée poétique et une autre artistique.

Une ONG dénonce la répression dans l’Est de la RDC

L’armée accentue la répression dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.L’armée nationale de la République démocratique du Congo a réprimé toute critique pacifique du gouvernement au cours des dix mois qui se sont écoulés depuis que celui-ci a proclamé l’état de siège dans deux provinces orientales en proie à l’insécurité, le Nord-Kivu et l’Ituri, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. L’armée et la police ont restreint la liberté d’expression, réprimé des manifestations pacifiques en recourant à la force létale, et ont arbitrairement arrêté et poursuivi en justice des activistes, des journalistes et des membres de l’opposition politique.

L’administration du président Félix Tshisekedi a proclamé l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri le 6 mai 2021, afin de « mettre rapidement fin à l’insécurité qui, tous les jours, fait des morts parmi nos compatriotes », selon une déclaration faite à l’époque par un porte-parole du gouvernement. L’armée s’est rapidement substituée aux autorités civiles dans les deux provinces et, en septembre, Tshisekedi a déclaré que l’état de siège ne serait levé que « quand les circonstances qui l’ont motivé disparaîtront ».

« Les assurances données l’année dernière par l’armée, selon lesquelles les droits humains seraient respectés sous le régime de l’état de siège, ont été oubliées depuis longtemps et plusieurs de ces droits ont été bafoués », a affirmé Thomas Fessy, chercheur principal pour la RD Congo à Human Rights Watch.

« En l’absence d’un calendrier clair de la part de l’administration Tshisekedi, cette régression en matière de droits fondamentaux et d’espace démocratique ne semble pas près de toucher à sa fin », a-t-il ajouté

En vertu du décret d’état de siège, les autorités militaires sont habilitées à perquisitionner des domiciles de jour comme de nuit, à interdire des publications et des réunions considérées comme des menaces à l’ordre public, à restreindre les déplacements des citoyens et à arrêter quiconque pour perturbation de l’ordre public. Les civils sont jugés par des tribunaux militaires, ce qui est contraire aux normes régionales.  

Human Rights Watch a documenté plus d’une vingtaine de cas d’arrestations arbitraires, d’intimidations, de passages à tabac et de procédures judiciaires abusives en Ituri et au Nord-Kivu depuis septembre. Les forces de sécurité ont tué au moins un activiste lors d’une manifestation. 

L’état de siège a également mis à rude épreuve un système judiciaire qui était déjà faible dans les deux provinces. Les tribunaux militaires, qui ne devraient en aucune circonstance être amenés à s’occuper d’affaires concernant des prévenus civils, sont incapables d’absorber le nombre des dossiers qui leur sont confiés.

Dakar accueille les dialogues du centre Koffi Annan de maintien de la paix

La conférence est axée sur le thème « Contribuer à la mise en œuvre du Cadre de prévention des conflits de la CEDEAO : Promouvoir le partenariat avec les organisations de la société civile dans le domaine de la paix et de la sécurité en Afrique de l’Ouest ».Le Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix (KAIPTC, sigle anglais), basé à Accra (Ghana) tient dans la capitale sénégalaise, Dakar, sa deuxième édition de la série de dialogues avec les parties prenantes en partenariat en collaboration avec le Réseau ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP) et l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ). 

En 2008, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a adopté un Cadre de prévention des conflits (CPCC) qui sert de cadre stratégique pour améliorer la prévention des conflits et la sécurité des individus. 

« Pour satisfaire les dispositions du CPCC, les organisations de la société civile (OSC) constituent des acteurs clés qui ont un rôle essentiel à jouer.  Ainsi, l’objectif de la série de dialogues est de créer un forum pour les OSC, les organisations nationales et internationales concernées afin de dialoguer sur leurs rôles respectifs dans la mise en œuvre du CPCC », a dit le général de Brigade, George Arko-Dadzie, commandant adjoint du KAIPTC

Pour Aseye Nani, conseillère technique au programme GIZ-KAIPTC, « la société civile constitue l’un des trois éléments essentiels d’une nation et d’une région libres, avec des gouvernements représentatifs et une économie qui fonctionne correctement ».

« Le nombre croissant de coups d’État militaires et de changements anticonstitutionnels en Afrique de l’Ouest depuis 2019 constitue un défi important pour l’ordre démocratique et le développement pacifique de la sous-région. Le poids de l’insécurité en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel reste une source de préoccupation pour la bonne gouvernance régionale et les interventions extérieures, et c’est là que la société civile devrait jouer un rôle », a dit Mme Nani.

De l’avis de sa directrice, le WANEP, en tant que membre de la société civile, a joué un rôle central dans la résolution des multiples défis auxquels la région ouest-africaine est confrontée. 

« Nous avons contribué à modeler l’architecture de sécurité régionale vers la prévention des conflits, la consolidation de la paix, la reconstruction post-conflit, l’alerte précoce au niveau régional, la gouvernance et divers instruments de politique. Notre organisation a également collaboré avec la Cedeao pour renforcer la résilience des communautés et développer les capacités à répondre aux défis de paix et de sécurité auxquels la région est confrontée », a-t-elle dit.

Maroc: croissance limitée à 0,7% en 2022 selon les prévisions de la Banque centrale

L’impact de la sécheresse devrait atteindre un niveau critique, poussant par conséquent à la révision des prévisions de croissance au Maroc.Selon les prévisions de la Banque centrale du Maroc (BAM) , la campagne agricole devrait enregistrer une production céréalière autour de 25 millions de quintaux et ce, après 103,2 millions de quintaux un an auparavant, pâtissant ainsi des conditions climatiques particulièrement défavorables.

Selon une note publiée à l’issue du Conseil de BAM, la valeur ajoutée agricole devrait ainsi baisser de 19,8%, ramenant la croissance économique à 0,7% en 2022 après un rebond qui aurait atteint 7,3% en 2021. « En 2023, sous l’hypothèse d’une récolte moyenne de 75 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole augmenterait de 17%, portant la croissance à 4,6% », précise BAM. Pour ce qui est des activités non agricoles, elles devraient se consolider graduellement, avec une progression de 3% de leur valeur ajoutée en 2022 et en 2023.

Par ailleurs, le Conseil de Bank AL Maghrib s’est arrêté sur le contexte international défavorable, marqué notamment par la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires. Par conséquent, BAM  a décidé de maintenir l’orientation accommodante de la politique monétaire et ce, pour continuer à soutenir l’activité économique et atténuer l’impact de l’environnement international défavorable. En effet, il a décidé en conséquence de garder le taux directeur inchangé à 1,50%. Après un taux de 1,4% en 2021, BAM indique que l’inflation devrait ressortir à 4,7% en 2022 avant de revenir à 1,9% en 2023.

Concernant les recettes de voyage, elles connaîtraient une reprise graduelle, passant de 34,3 milliards de dirhams en 2021 à 47 milliards en 2022 et à 70,9 milliards en 2023. Les transferts des MRE devraient retrouver progressivement leur niveau d’avant crise, revenant à 79,3 milliards en 2022 et à 70,8 milliards en 2023.

Dans son analyse, BAM affirme que la tendance haussière des cours des produits énergétiques liée à la reprise de la demande et aux inquiétudes entourant l’évolution de l’offre, a connu une accélération sensible depuis le déclenchement du conflit en Ukraine et l’imposition de sanctions contre la Russie. Le cours du Brent s’est ainsi établi à 95,8 dollars le baril (USD/bl) en moyenne en février et devrait, tenant compte des prévisions des institutions internationales, ressortir à 106,8 USD/bl en moyenne 2 sur l’ensemble de l’année 2022, avant de revenir à 96,5 USD/bl en 2023. 

Hors énergie, les cours des matières premières se sont appréciés de 22,7% en glissement annuel en février, reflétant une hausse de 23,3% des prix des métaux et minerais et de 18,4% des produits agricoles, avec en particulier une augmentation de 35% pour le blé. Les cours des produits alimentaires devraient demeurer élevés, sur fond de fortes perturbations au niveau de l’offre, avant de baisser en 2023.

Af’Sud : tenue en octobre d’un sommet sur l’énergie verte

La rencontre est prévue du 3 au 7 octobre 2022.Plus de 2.000 experts en énergie et responsables gouvernementaux sont attendus au Cap, en Afrique du Sud, en octobre prochain, pour la Semaine annuelle du pétrole en Afrique.

Les organisateurs ont déclaré, ce mardi,  que l’Africa Oil Week, qui est la principale conférence sur l’énergie du continent et qui se tiendra du 3 au 7 octobre, se déroulera en même temps qu’un événement similaire, le Green Energy Africa Summit.

« Se déroulant dans la même ville au même moment, Africa Oil Week et Green Energy Africa Summit feront avancer leurs agendas pour la prospérité du continent », a déclaré Paul Sinclair, vice-président du groupe Hyve, organisateur des conférences.

Selon lui, l’Africa Oil Week continuerait à défendre et à soutenir le développement durable du secteur des hydrocarbures du continent, tandis que le Green Energy Africa Summit facilitera les accords, les transactions et les partenariats dans le secteur de l’énergie en Afrique afin de fournir un accès à l’énergie pour tous.

« Notre objectif est de réunir les bonnes personnes pour faciliter la prospérité économique future de l’Afrique et son essor via le secteur des hydrocarbures lors de l’Africa Oil Week et l’accès à l’énergie pour tous lors du Green Energy Africa Summit », a indiqué M. Sinclair.

Il a ajouté que les deux conférences « espèrent favoriser un plus grand dialogue afin de promouvoir les intérêts de l’Afrique pour les Africains ».

« Nous sommes fiers de faire en sorte que cela se produise et de créer des opportunités qui stimulent les investissements, les transactions et les partenariats qui façonneront un avenir meilleur pour l’Afrique et ses habitants », a-t-il conclu.