Burundi : le FMI note une reprise économique rassurante

Les autorités de Bujumbura et les services du FMI ont discuté des développements économiques récents.Le Burundi a enregistré une reprise économique en 2021, qui devrait se solidifier en 2022, nonobstant les effets de la guerre en Ukraine. Toutefois, dans le moyen terme, ce pays d’Afrique de l’Est continuera à faire face au défi de financer les dépenses prioritaires de protection sociale, de développement et de lutte contre la Covid-19.

C’est dans ce contexte qu’une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Mame Astou Diouf, cheffe de mission pour le Burundi, a effectué une mission virtuelle du 24 février au 16 mars 2022 pour mener des entretiens relatifs aux consultations au titre de l’article IV des statuts du FMI.

« Les autorités burundaises et les services du FMI ont discuté des développements économiques récents, des perspectives à moyen terme et des politiques macroéconomiques à mettre en œuvre en réponse à la pandémie de Covid-19 et aux effets de la guerre en Ukraine, ainsi que pour maintenir la stabilité de l’économie burundaise », a déclaré Mme Diouf au terme des consultations.

Pour le FMI, le déficit du compte courant burundais s’est creusé en 2021 et devrait s’accroitre davantage en 2022, à cause de la hausse des prix du pétrole boostés par la crise en Europe. Ce déficit est cependant atténué par une hausse des exportations soutenue par un regain du prix de l’or.

S’agissant du PIB réel, l’institution de Bretton Woods souligne qu’il a rebondi de 2.4 pour cent en 2021, sous l’effet d’une reprise des activités des secteurs primaire et tertiaire qui ont bénéficié de l’assouplissement des mesures de distanciation et de restrictions de voyage.

« Dans le moyen terme, la croissance devrait s’accélérer au fur et à mesure que les effets de la pandémie de Covid-19 s’estomperont et que les projets d’investissements et les réformes en cours porteront leurs fruits. La croissance économique pourrait être plus forte que projetée compte tenu des initiatives du gouvernement, des réformes pour soutenir la résilience de l’économie et de la possibilité de financement étrangers plus élevés que prévus », a poursuivi Mame Astou Diouf, cheffe de mission pour le Burundi.

Selon elle, l’inflation a augmenté pour se situer à 8,3 pour cent en 2021 (contre 7,5 pour cent en 2020) tirée par le renchérissement des prix des produits alimentaires. Elle devrait s’accélérer à 9.2 pour cent en 2022, à cause de la hausse des prix des matières premières comme le pétrole, une conséquence de la crise en Europe.

En ce qui concerne le déficit budgétaire, il est projeté à 4.6 pour cent en 2021/22 (contre 7.9 pour cent en 2020/21.

Un CEO français se dit « choqué que l’Europe exporte des pneus usés » en Côte d’Ivoire

Le CEO de Point.S Group, le Français Fabien Bouquet, se dit « choqué que l’Europe exporte des pneus usés » sur le marché africain et « acceptés » en Côte d’Ivoire.« Je suis un fervent défenseur des pneus neufs, ce que je dis n’engage que moi, mais je suis choqué que l’Europe exporte des pneus usés et qu’également des marchés africains ou la Côte d’Ivoire les accepte », a déclaré M. Bouquet, mercredi à Abidjan, lors d’une cérémonie de signature de partenariat avec une société pétrolière.

Pour lui, la sécurité des automobilistes est fondamentale, en dépit du problème de pouvoir d’achat et des réalités économiques car c’est mettre en danger un chauffeur que de le laisser conduire avec un pneu d’occasion.

Point.S, une enseigne française, est leader indépendant de la distribution de pneus, de l’entretien et la réparation automobile. Elle opère à Abidjan à travers sept ateliers mécaniques hautement équipés et logés dans plusieurs stations-services du réseau Petro Ivoire.

Le directeur général de Petro Ivoire, société de distribution de produits pétroliers, dérivés et services, Sébastien Kadio-Morokro, a soutenu qu’au-delà d’être un fournisseur d’énergie et de services, son entreprise se veut « une compagnie citoyenne et d’utilité publique ».

« Pour nous, l’être humain est au cœur de notre action, de notre façon de fonctionner et de notre ADN », a déclaré M. Sébastien Kadio-Morokro, dont la compagnie entend jouer sa partition pour mettre les automobilistes et les entreprises qui les fréquentent en sécurité.

C’est dans ce cadre, que la société pétrolière ivoirienne a initié depuis 2020, un partenariat avec l’entreprise FIX’N GO, Master Franchisé de l’enseigne française Point.S afin de satisfaire les besoins en termes de prestations mécaniques des automobilistes et des entreprises.

La cérémonie qui s’est tenue dans une station-service de la compagnie à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, a été l’occasion d’officialiser ce partenariat qui existe depuis 2020 entre ces deux entités.

Ce partenariat stratégique permettra au groupe français d’étendre ses activités à travers les 77 stations-services de la compagnie sur l’ensemble du territoire ivoirien. La Côte d’Ivoire est le 49e marché de cette enseigne française qui compte quelque 6.000 points dans le monde.

Ramaphosa reconnaît officiellement le nouveau roi zoulou

Le couronnement de Misuzulu a été annulé l’année dernière à cause d’une affaire de « faux testament » laissé par son prédécesseur.Le président Cyril Ramaphosa a officiellement reconnu le prince Misuzulu Sinqobile Zulu comme le nouveau roi zoulou, quelques semaines après qu’un tribunal a autorisé le report de son couronnement.

La Présidence de la République sud-africaine a expliqué que la reconnaissance du roi élu par Ramaphosa fait suite à des consultations avec la ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma, et le Premier Ministre de la province du KwaZulu-Natal, Sihle Zikalala.

« Ramaphosa a, aujourd’hui… en vertu de la section 8(3) (a) et (b) de la loi sur le leadership traditionnel et khoi-san de 2019, reconnu le roi élu prince Misuzulu Sinqobile Zulu comme chef de la royauté amaZulu », a annoncé ce jeudi le cabinet présidentiel.

Cela fait suite au décès du roi Goodwill Zwelithini en mars 2021 et au décès subséquent de la régente, la reine Mantfombi Dlamini, le mois suivant.

M. Ramaphosa a décrit l’accession au trône du roi élu Misuzulu comme « un moment de grande importance dans la fière et distinguée histoire d’AmaZulu ».

« Sa Majesté est le successeur d’une longue lignée de monarques vénérés, qui ont lutté avec beaucoup de courage et de détermination pour le bien-être et la sécurité de leur peuple. Je me joins à tous les habitants de l’Afrique du Sud pour souhaiter à Sa Majesté le roi Misuzulu Zulu un règne long et prospère », a-t-il déclaré.

Le couronnement du roi élu Misuzulu a été reporté l’année dernière après que certains membres de la famille royale ont demandé à la Haute Cour d’arrêter le processus jusqu’à ce que la question d’un testament prétendument falsifié du défunt roi Zwelithini soit réglée.

La Haute Cour a toutefois jugé que l’affaire de succession en cours n’avait rien à voir avec le couronnement du nouveau roi, puisque la candidature du roi élu Misuzulu en tant qu’héritier du trône n’était pas en cause.

L’Ethiopie et la Somalie vers un pacte commercial bilatéral

L’Ethiopie et la Somalie sont parvenues à un accord pour entamer des négociations sur un pacte commercial bilatéral, a déclaré le ministère éthiopien du commerce.L’accord a été conclu mercredi après une discussion approfondie entre le ministre d’Etat éthiopien du commerce et de l’intégration régionale, Denge Boru, et le ministre somalien du Commerce et de l’industrie, Khalif Abdi Omar.

« Les deux ministères ont discuté et sont parvenus à un consensus pour négocier et ensuite signer un accord commercial bilatéral », a déclaré le ministère dans un communiqué.

L’accord, a-t-il ajouté, viendra compléter d’autres efforts d’intégration régionale, notamment le COMESA et la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Les deux ministres ont également convenu d’établir un comité commercial conjoint qui facilitera les conditions permettant de renforcer davantage les relations commerciales des deux pays et d’accroître le volume des échanges.

Les ministres ont souligné les activités prioritaires qui favorisent les liens entre les sociétés commerciales et encouragent les échanges commerciaux des deux pays, a déclaré le ministère du commerce.

En conséquence, les ministres ont convenu de faciliter l’organisation de forums d’affaires, d’échanges d’experts et de programmes de partage d’expériences.

Mali: Macky Sall favorable à «une solution négociée de la crise»

Alors que le médiateur de la Cedeao sur le Mali doit effectuer jeudi 17 mars une nouvelle visite à Bamako, le président sénégalais Macky Sall dit encourager cette voie pour lever l’embargo sur ce pays voisin.Les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale veulent renouer avec Bamako. En prononçant le 9 janvier dernier de lourdes sanctions politiques et économiques contre le Mali, ils pensaient pourtant prendre la bonne décision face à l’intention des militaires de rester pour un maximum de cinq ans au pouvoir avant de passer la main.

Deux mois sont passés, mais Bamako ne semble toujours pas éreinté en dépit de la lourdeur des sanctions qui incluent la fermeture des frontières avec les pays de la Cedeao à l’exception de la Guinée.

Pour éviter un pourrissement des relations, le médiateur Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, a repris en fin février son bâton de pèlerin pour rapprocher les positions des autorités de Bamako et celles de la Cedeao. Au terme de sa visite, il avait notamment relevé la « disposition des autorités maliennes de la Transition à continuer à dialoguer avec la Cedeao ».

Ce jeudi, il repart de nouveau en mission, porteur d’un message des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale dont le Sénégalais Macky Sall qui s’est entretenu en amont avec le président malien de la transition.

« À la veille de la visite à Bamako du médiateur de la Cedeao, je me suis entretenu ce jour avec le colonel Assimi Goïta, président de la transition du Mali. Je soutiens la reprise du dialogue pour une solution négociée de la crise au Mali », a indiqué le président en exercice de l’Union africaine (UA) sur sa page Twitter.

Par cette nouvelle visite de Goodluck Jonathan, la Cedeao souhaite « trouver une date et un chronogramme consensuels des élections (pour) le reste de la transition ». Le médiateur tentera notamment de « trouver en commun accord avec les autorités maliennes un compromis sur une feuille de route de sortie de crise ». Toutefois, ces dernières semblent plus tourner leurs objectifs dans leurs actions pour la sécurisation du pays dont une grande partie est minée par les violences jihadistes.

Le 21 février dernier, le Conseil national de la transition (CNT), l’organe législatif contrôlé par les militaires depuis le coup d’Etat d’août 2020 contre le régime du défunt Ibrahim Boubacar Keïta, adoptait le projet de charte révisé de la transition. Il donne désormais la possibilité au colonel Assimi Goïta de rester au pouvoir jusqu’en 2027, soit cinq ans, un délai que la Cedeao avait trouvé « totalement inacceptable ».

CERAWeek 2022 : la Côte d’Ivoire en quête d’investisseurs pétroliers et gaziers

La Côte d’Ivoire, à travers son ministère chargé des Mines, du pétrole et de l’énergie a profité de la 40e édition du CERAWeek, le plus grand salon au monde consacré à l’énergie, pour présenter ses opportunités d’investissements dans les secteurs pétrolier et gazier du pays.Dans ce cadre, le ministre ivoirien en charge du Pétrole, M. Thomas Camara, conduisait une délégation de techniciens de son département pour prendre part à cette 40e édition du CERAWeek, qui a ouvert ses portes le 7 mars 2022 à Houston, aux Etats-Unis.

Au cours de ce rendez-vous qui réunit les experts de la planète, mécènes, dirigeants d’entreprises majeures du secteur énergétique et les décideurs, ces acteurs ont pris part à un panel autour du thème « L’upstream en Afrique, où iront les investissements ».

M. Thomas Camara a saisi cette opportunité pour exhiber les opportunités d’investissements pétroliers de la Côte d’Ivoire, en amont, tout en présentant le potentiel énergétique du pays, notamment le développement du gisement Baleine.

Le ministre ivoirien a affiché l’ambition de la Côte d’Ivoire d’accroître son niveau de production de pétrole de 29.000 barils par jour actuellement à 150.000 barils par jour. Dans la même veine, il a affirmé que le pays voulait de 260 Mpci à 350 Mpci pour le gaz à l’horizon 2030.

Dans cette perspective, M. Thomas Camara a indiqué que le gouvernement ivoirien entend augmenter la production sur les blocs en production avec de nouvelles phases de développement et optimiser la mise en production du gisement baleine.

Le pays recherche de nouveaux partenaires pour développer les blocs avec des réserves prouvées que sont les blocs CI-523, CI-525, CI-202, CI-103, et intensifier la prospection en mer profonde.

Cet ambitieux programme de développement des secteurs pétrolier et gazier, sera complété par la mise en ligne d’un Data Room pour permettre aux sociétés de consulter partout dans le monde, les données du bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire afin de prendre la décision d’investir, a-t-il dit.

Poursuivant, M. Thomas Camara a informé ses interlocuteurs de son ambition d’associer des structures ivoiriennes à la mise en œuvre de ce programme afin que celles-ci contribuent à la création des valeurs, notamment par le développement d’un contenu local.

Les investisseurs et magnats du secteur Pétro-gaz ont fortement apprécié la richesse du programme de développement de l’Etat ivoirien qui envisage de créer des mastères spécialisés de haut niveau avec l’IFP School pour donner une formation technique adéquate aux jeunes.

Cette formation devrait permettre d’alimenter toute la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière en main d’œuvre qualifiée. La Côte d’Ivoire veut inciter les compagnies internationales à une coopération plus accrue, à l’utilisation et à un transfert de technologies.

« Nous focalisons le contenu local sur l’accroissement de la valeur ajoutée des biens et des services locaux dans la chaîne de valeur, en appui au gouvernement », a fait observer le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie.

Dans la poursuite de ses activités, M. Thomas Camara a visité, le mardi 08 mars 2022, en marge de la deuxième journée du CERAWeek 2022, la société pétrolière Halliburton, une entreprise parapétrolière multinationale, second fournisseur de services à l’industrie pétrolière et gazière dans le monde, et présente dans 70 pays.

Il s’est réjoui de toucher du doigt le large éventail des spécialités de cette entreprise qui sera présente en Côte d’Ivoire, à travers un certain nombre de travaux qu’elle réalisera pour le compte de la société italienne ENI, opérant sur le champ pétrolier Baleine.

L’agenda de cette haute conférence a permis au ministre ivoirien de découvrir, à travers la visite de différents laboratoires, les dernières technologies exerçant dans le domaine du forage. Des technologies qui, à son avis, pourraient être mises à contribution pour stimuler l’émergence d’un contenu local dynamique et performant, actif dans toute la chaîne pétrolière.

Il a, par ailleurs, eu un entretien très fructueux avec M. Julien Perez, vice-président de Oil & Gas Climate Initiative (OGCI). Cette structure de référence mondiale a pour objectif d’accélérer la réponse de l’industrie pétrolière au changement climatique.

A la Une, la suspension de RFI et France 24 au Mali

La suspension imminente de France 24 et RFI au Mali après de « fausses allégations » sur des atrocités qu’auraient commises l’armée malienne et la préparation du 9e Forum mondial de l’Eau du 21 au 26 mars 2022 à Dakar sont les principaux sujets traités par les médias africains consultés jeudi à APA.« Le Mali engage une procédure de suspension de RFI et France 24 », titre Wakatsera. Selon le journal burkinabè, les autorités de la transition justifient leur décision par le fait que les deux médias français « ont diffusé des +fausses allégations+ sur des exactions qu’aurait commis l’armée malienne contre des civils ». Bamako « rejette catégoriquement ces fausses allégations » et indique que « les agissements de RFI et France 24 ressemblent, dans un passé récent, aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio +Mille Collines+ dans un événement tragique survenu en Afrique ».

Le Monde Afrique affirme de son côté que « la junte ordonne la suspension de la diffusion de RFI et France 24 » au Mali alors que Jeune Afrique note que « la junte d’Assimi Goïta suspend RFI et France 24 ». C’est « une décision qui intervient dans un contexte de pression croissante sur les journalistes au Mali », ajoute ce magazine français spécialisé sur le continent.

Pour le moment en revanche, les « émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, a constaté l’AFP » même si « France Medias Monde, la maison mère de RFI et France 24, +prend acte et déplore cette annonce+ » du gouvernement de transition malien.

Sur la gestion de la Transition dans ce pays, L’Essor se fait l’écho du « soutien indéfectible du M5-RFP aux autorités » après la réception hier d’une « forte délégation » par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. « Les échanges ont porté sur l’évolution de la Transition. Le chef du gouvernement a rassuré ses interlocuteurs  sur les bonnes relations qu’il entretient avec le président de la Transition et les autres membres du gouvernement », rapporte le journal malien.

A propos de l’opération antiterroriste Keletigui-Maliko, Maliweb souligne que « plusieurs terroristes (ont été) neutralisés et des matériels récupérés par l’armée ». « Les FAMa ont mené le 13 mars 2022, des opérations aéroterrestres dans le secteur de Ménaka, suite aux attaques terroristes contre les populations. Les frappes aériennes sur les zones refuges ont permis de desserrer l’étau et briser l’élan des groupes terroristes dans les zones de Ménaka, Andarboukane, Inchinana, Harodi infokaratene, in Araban, Tabankort Tamalet avec de nombreuses pertes infligées dans leurs rangs », souligne l’armée malienne dans un communiqué relayé par le site malien.

Jeune Afrique fait focus sur le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, « l’homme de Moscou à Bamako ». Pour le magazine, il est « aussi secret que puissant », car ayant « ouvert les portes de son pays aux mercenaires de la société russe Wagner ».

Au Sénégal, Vox Populi titre sur le « 1er clash entre Barth et Macky ». Au cœur des frictions entre le maire de Dakar et le président de la République, le quotidien désigne « l’organisation du 9e Forum mondial de l’Eau du 21 au 26 mars 2022 ». Barthélémy Dias « ne digère pas que de co-organisatrice, la Ville de Dakar soit ravalée au rang d’invitée », ajoute le journal soulignant que le maire opposant « se braque » et « compte organiser un contre sommet sur le thème : +L’Eau à Dakar, Dakar dans les eaux+ ».

Dans Vox Populi, le docteur géographe Madiodio Niasse note qu’il « y aura des risques de conflits liés à l’eau ». Mais dans une tribune publiée par Le Quotidien, Macky Sall et le président de la Banque mondiale David Malpass préconisent de « repenser la gestion de l’eau  pour en garantir l’accès à tous ».

Le Mali entame une procédure de suspension de RFI et France 24

Le gouvernement de transition malien n’a pas apprécié le traitement des deux médias français sur les supposées « exactions » et « atrocités » sur des civils attribuées à l’armée malienne par Human Rights Watch (HRW).Les relations entre Paris et Bamako se distendent de jour en jour. Après l’expulsion de l’ambassadeur français, les autorités de la transition annoncent dans un communiqué du mercredi 16 mars avoir engagé « une procédure, conformément aux lois et règlements en vigueur au Mali, pour suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la diffusion de la Radio France internationale (RFI) en ondes courte et FM et de la télévision France 24, ainsi que toutes leurs plateformes digitales sur toute l’étendue du territoire national ».

Le gouvernement malien reproche à ces médias leurs « fausses allégations faisant état d’exactions commises par les Forces armées maliennes (FAMa), contre des civils, de violation des droits de l’homme et du Droit international humanitaire ».

En effet, l’ONG des droits humains a déclaré dans un rapport que, depuis décembre dernier, au moins 107 civils ont été tués par des militaires maliens ou des rebelles dans le centre et le sud-ouest du Mali. Les victimes, dont la plupart auraient été exécutées sommairement, selon HWR, incluent des commerçants, des chefs de villages, des responsables religieux et des enfants. « 14 civils de l’ethnie dogon auraient été exécutés sommairement par des militaires », apparemment en représailles de la mort par engin explosif improvisé (EEI), dans la zone, de deux militaires, ajoute l’ONG.

Réaction de France Médias Monde

Le gouvernement malien dénonce ainsi ces « allégations sans fondement » publiées respectivement, entre le 8 et le 15 mars 2022, à travers une déclaration de Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, un rapport de HRW et un reportage de RFI. « En considérant la synchronisation de ce matraquage médiatique, le gouvernement en déduit une stratégie savamment préméditée visant à déstabiliser la transition, démoraliser le peuple malien et discréditer les vaillantes FAMa », déplore le communiqué signé par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement et ministre de l’Administration territoriale.

« Certaines allégations, en particulier celles avancées par RFI, n’ont d’autres objectifs que de semer la haine en ethnicisant l’insécurité au Mali et dévoilent l’intention criminelle de journalistes dont certains n’ont pas séjourné au Mali, il y a plus d’un an », charge encore le gouvernement, avant de qualifier les « agissements de RFI et France 24 (…) aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio +Mille Collines+ dans un événement tragique survenu en Afrique », plus précisément au Rwanda lors du génocide des Tutsis de 1994.

En réaction au communiqué des autorités maliennes, France Médias Monde, la maison mère des deux médias français, dit prendre « acte et déplore cette annonce ». Alors que les émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, le groupe médiatique français « rappelle son attachement à la liberté d’informer et au travail professionnel et équilibré de ses équipes de journalistes ».

Réforme fiscale et hausse des prix au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la réforme fiscale et la problématique du renchérissement des prix, dont les conséquences sont fâcheuses, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la réforme fiscale, écrit qu’à l’instar de la généralisation de la protection sociale, de l’éducation ou de la santé, la réforme fiscale est tout aussi urgente, car la montée en puissance de l’économie vers un palier de croissance soutenue, les programmes et politiques publiques et les réformes structurelles à caractère social supposent des investissements publics conséquents et, donc, davantage de pression sur les finances publiques.

Le rapport sur le nouveau modèle de développement a d’ailleurs mis le doigt sur l’épineuse question du potentiel fiscal du Maroc qui est encore loin d’avoir été atteint, constate le quotidien, notant que les gisements à cibler sont identifiés et connus publiquement.

Pour l’Impôt sur les Sociétés (IS), le registre des contribuables compte en tout et pour tout quelque 530.000 entreprises dans tout le Maroc qui paient l’IS, dont à peine 2% génèrent à elles seules plus de 80% des recettes.

Quant à l’impôt sur le revenu, les chiffres du fisc parlent d’un million de contribuables au moment où la CNSS dit avoir sur ses registres quelque 3,3 millions de salariés dûment déclarés, précise-t-il.

+L’Opinion+, qui revient sur la problématique de la flambée des prix des carburants, évoque une hausse imminente des prix à la pompe, soulignant que les opérateurs notifient d’ores et déjà les distributeurs pour qu’ils prennent leurs dispositions.

La facture s’annonce donc salée pour les automobilistes et autres conducteurs de véhicules motorisés et l’ombre d’une vague de manifestations plane sous nos cieux, comme en témoignent les différents appels à protestation qui se propagent comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, avertit la publication.

Déjà, ne serait-ce qu’en début du mois courant, les professionnels du transport routier et les taximen multipliaient les menaces de grèves, évitées de justesse grâce à une promesse d’aide financière par l’Etat en compensation de la hausse des prix des carburants.

Mais malgré cette intervention gouvernementale, si une énième hausse est actée, la grogne risque de faire tache d’huile, au point de faire resurgir la mémorable campagne de boycott de 2018, au moment où l’économie marocaine a besoin de la contribution de toutes les forces économiques nationales pour contrer les effets ravageurs de la conjoncture, relève-t-il.

Même son de cloche du côté d’+Al Bayane+, qui estime qu’il ne s’agit pas de « jouer au pompier pyromane » pour réduire l’effet brûlant de la hausse des prix des hydrocarbures sur les transporteurs tout “en laissant faire le marché” qui s’enflamme par ailleurs.

Mais, il faudrait prendre en considération l’ensemble des paramètres qui influencent le pouvoir d’achat de la population et agir pour le préserver, faute de pouvoir l’améliorer, explique la publication.

Certes, l’envolée des prix à la consommation est aussi en relation “avec ce qui se passe dans le monde”, cependant on ne peut se suffire de cette “lapalissade” pour répondre aux attentes de la population qui souffre de tous les impacts sur le système.

Le renchérissement des prix des denrées de première nécessité est un facteur de tension qu’il faut compenser non seulement par des interventions politiques mais aussi par des mesures socio-économiques limitant les effets de la crise sur les ménages et préservant la paix sociale, préconise-t-il.

Mali : nouvelle visite du médiateur de la Cedeao ce jeudi

Le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est porteur d’un message des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale.Selon un communiqué de la Commission de l’Organisation sous-régionale, cette mission a pour but de « trouver une date et un chronogramme consensuels des élections et le reste de la transition. »

Goodluck Jonathan tentera de « trouver en commun accord avec les autorités maliennes un compromis sur une feuille de route de sortie de crise ». Pendant ce temps, le pays vit toujours sous embargo de la Cedeao depuis janvier 2022.

Des sanctions de l’organisation régionale qui font suite à la durée de transition pouvant aller jusqu’à cinq ans votée à l’unanimité par le Conseil national de transition (CNT), le 21 février 2022. Celle-ci, découle des recommandations des Assises Nationales de la Refondation tenues du 27 au 30 décembre 2021.

Le nouveau document qui fait office d’acte fondamental, dispose qu’en tant que président de transition, le colonel Assimi Goïta ne pourra pas se présenter aux prochaines élections, présidentielle et législatives. Une amnistie est aussi votée pour les auteurs des deux derniers coups d’État.

Dans cette nouvelle charte, le poste de vice-président de la transition est supprimé. Le nombre de parlementaires désignés et non élus passent de 121 à 147 pour la période de la transition.