Treize gendarmes burkinabè tués dans une embuscade

L’armée burkinabè a subi d’énormes pertes dans le centre-nord du pays lors d’une opération de sécurisation dans l’axe Taparko – Tougouri.Dimanche soir, alors qu’ils étaient en mission de reconnaissance et de sécurisation de l’axe Taparko-Tougouri, des gendarmes burkinabè

ont été pris dans une embuscade par des hommes armés. Le bilan est très lourd : 13 morts et plusieurs membres de l’équipe de la gendarmerie de Dori portés disparus.

C’est la deuxième attaque la plus meurtrière pour les forces armées burkinabè après celle de la gendarmerie d’Inata le 14 novembre qui avait fait 53 morts et 20 disparus. Une attaque qui avait précipité même la chute du président de la République Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier 2022, renversé par l’armée.

Des forces de défense burkinabè reprochaient au président Kaboré, un manque de matériel, d’effectifs, de provisions devant des groupes jihadistes bien armés. Au moment où le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, fait de la lutte contre le jihadisme sa « priorité », des groupes jihadistes continuent de semer la panique dans certaines zones du pays.

Des opérations de ratissage ainsi qu’un déploiement de renforts sont lancés par l’armée burkinabè pour tenter de retrouver les soldats enlevés.

Depuis 2015, les attaques jihadistes dans le Nord et l’Est du Burkina Faso ont fait près de 2 000 morts et déplacé presque 1,7 millions de personnes selon les autorités du pays.

Guerre Russie-Ukraine : le gaz africain, une alternative pour l’Europe ?

Alors que se poursuivent les bombardements russes en Ukraine, le monde se demande si les réserves de gaz de l’Afrique, estimées à 221,6 billions de pieds cubes, pourraient faire partie de « la solution énergétique dont l’Europe a si désespérément besoin ».Les relations entre la Russie et l’Europe sont de plus en plus distantes bien que cette dernière soit dépendante de ce géant des hydrocarbures dans le cadre de la fourniture du gaz, fortement consommé dans le Vieux continent.

Dans une tribune parvenue lundi à APA, le Camerounais NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre Africaine de l’énergie, note que la Russie fournit actuellement environ un tiers des importations de pétrole brut de l’Europe et près de la moitié de son gaz naturel, soit quelque 150 à 190 milliards de mètres cubes de gaz par an. Mais avec la crise consécutive à l’invasion russe en Ukraine, les pays occidentaux, l’Union Européenne (UE) notamment, continuent de durcir les sanctions économiques contre le pays de Vladimir Poutine.

Face à cette situation, l’avocat d’affaires indique que l’Afrique a un rôle à jouer, ne serait-ce que pour gagner des parts de marché dans ce produit fortement recherché. « Les pays africains peuvent contribuer à combler le fossé. Ils peuvent fournir le +Freiheitsgas+ qui arrachera l’Europe à sa dépendance vis-à-vis des gazoducs russes », a fait savoir M. Ayuk avant de préciser qu’il « sera difficile d’y parvenir ».

« Les pays africains auront besoin de plusieurs mois pour augmenter leur production de gaz, d’autant plus que, jusqu’à très récemment, les dirigeants occidentaux et les organisations de défense de l’environnement ont fait pression pour que les investissements dans le gaz africain soient rapidement arrêtés au nom de la protection du climat, ce qui a poussé les entreprises étrangères à se mettre à l’abri », a-t-il expliqué, notant que ce conflit a élargi le sens de la « transition énergétique » en Europe.

« Préoccupations environnementales »

Pour trouver le producteur africain disposant de ressources considérables pour prendre la place de la Russie, NJ Ayuk propose « une action rapide de la part des parties prenantes européennes et africaines » pour réduire le temps nécessaire à l’écoulement et à l’exportation du gaz naturel. Soulignant que l’Afrique dispose d’une grande quantité de réserves, il invite les différents acteurs à investir « rapidement et de manière significative » pour combler le « manque considérable d’infrastructures gazières ».

Par ailleurs, le président exécutif de la Chambre Africaine de l’énergie note que « des préoccupations environnementales » pourraient plomber cette alternative que pourraient constituer certains pays africains dans le bras de fer entre l’Europe et la Russie. « Si cette tendance à interférer avec le financement et la production de pétrole et de gaz en Afrique se poursuit, les projets gaziers existants au Mozambique, en Tanzanie, au Nigeria, en Guinée équatoriale, en Mauritanie, au Congo et au Sénégal risquent d’être compromis. Il est peu probable que de nouveaux projets gaziers soient lancés ou étendus. Les capitaux vont là où ils sont les bienvenus », a-t-il souligné, notant en revanche que « nous ne sommes pas encore proches de l’objectif louable d’une énergie à émissions nulles ».

« Aujourd’hui, nous observons les prix les plus élevés du carburant depuis des décennies. Quant au gaz naturel, il a atteint un sommet historique en Europe le 7 mars et continue de battre des records. Donc, non, l’Europe n’en est pas encore là, et l’Afrique non plus. La production, le transport et l’utilisation du gaz naturel, le plus propre de tous les combustibles fossiles, n’est même pas un mal nécessaire. C’est un moyen raisonnable de répondre aux besoins énergétiques généralisés tout en limitant les émissions de dioxyde de carbone », a soutenu le président exécutif de la Chambre Africaine de l’énergie.

Déraillement d’un train : sous le choc, la RDC compte ses morts

Le bilan ne cesse de s’alourdir en République démocratique du Congo après l’accident d’un train jeudi soir.De soixante morts vendredi, le bilan des victimes de l’accident d’un train en RDC est passé à 75 morts. En plus de ce bilan macabre, on dénombre aussi 125 blessés graves selon un communiqué du ministère de la Communication.

Le train venait de Luena, dans la province voisine du Haut-Lomami et se dirigeait vers la ville minière de Tenke, distance de 2.034 kilomètres de la capitale Kinshasa.

L’accident s’est produit jeudi soir vers 23h50 au niveau du village de Buyofwe, à environ 200 km de Kolwezi, distance de 1.325 kilomètres de la capitale. Sept des quinze wagons sont tombés au moment du déraillement entraînant plusieurs décès et des dégâts matériels importants.

Pour le moment, l’enquête n’a pas encore révélé les raisons exactes de ce nouveau drame. Mais la vétusté des rails pourrait être une des causes selon plusieurs spécialistes.

En RDC, le transport ferroviaire est une alternative pour rallier les villes souvent distances de milliers de kilomètres, dans ce deuxième pays le plus vaste de l’Afrique avec 2,34 millions de kilomètres carrés, derrière l’Algérie (2,38 millions km2) et le quatrième le plus peuplé du continent (82 millions populations).

Les déraillements de train sont fréquents à cause de la vétusté des trains et des rails, tout comme les naufrages d’ embarcations dans le fleuve Congo.

Faute de routes praticables, les populations utilisent souvent les transports de masse pour leurs déplacements au grand péril de leur vie parfois.

Maroc: la 51e édition du Festival national des arts populaires du 1er au 5 juillet à Marrakech 

L’Association Le Grand Atlas  a annoncé ce lundi la tenue, du 1er au 5 juillet, de la 51e édition du Festival national des arts populaires à Marrakech, placé sous le thème « Chants et Rythmes éternels ». Le festival, organisé en collaboration avec le Ministère de la Culture et qui célèbre les arts populaires depuis plus de 50 ans à travers toutes les régions du Maroc se veut être une véritable action culturelle de préservation du patrimoine marocain, indique un communiqué des organisateurs qui insistent sur l’originalité et la diversité de l’héritage des arts du pays. 

L’édition de cette année plongera les spectateurs dans une authentique fusion artistique et une véritable « rénovation en profondeur d’un patrimoine aux multiples facettes artistiques et aux dimensions sociales et spirituelles », affirme le communiqué. 

Cette 51e édition du Festival national des arts populaires après la pandémie du Covid-19 « est plus qu’une promotion de la cité ocre et du patrimoine culturel national; c’est un véritable défi du temps par l’authenticité des arts ancestraux qui demeurent encore plus vivants au fil des années », ajoute-t-on.

Royal Air Maroc et EL AL d’Israël signent un accord de partage de codes

La compagnie aérienne marocaine Royal Air Maroc (RAM) et El Al Israel Airlines ont signé, ce lundi à Tel Aviv, un accord de partage de codes (codeshare), en marge de la cérémonie du vol inaugural de RAM entre Casablanca et Tel Aviv, a été présidée par le Président Directeur Général de la compagnie marocaine, Abdelhamid Addou et le Directeur exécutif de la compagnie Israélienne, Avigal Soreq. Le partage de codes, effectif dès aujourd’hui, inclura, dans une première phase, les vols directs entre le Maroc et Israël opérés par les deux compagnies entre le Maroc et Israël. En effet, EL AL programme des vols réguliers reliant Tel Aviv et Marrakech à raison de trois rotations par semaine. Quant à Royal Air Maroc, elle vient d’inaugurer sa nouvelle route aérienne directe reliant Casablanca à Tel Aviv à raison de quatre fréquences dans un premier temps, pour passer rapidement à cinq vols par semaine, indique un communiqué conjoint des deux compagnies.

Cet accord permettra d’offrir aux clients des deux compagnies, plus d’options en termes d’horaires et de combinabilité entre Marrakech, Casablanca et Tel-Aviv et reliera les réseaux des deux compagnies avec des connexions plus fluides grâce à la possibilité d’enregistrement des passagers et bagages de bout en bout.

L’accord n’est qu’un premier jalon dans la coopération des deux compagnies qui se sont fixées comme objectif d’offrir à leurs clients, en partage de code, un choix de destinations plus large, des connexions plus pratiques au-delà des hubs des deux compagnies et une expérience client optimisée.

« Nous sommes très heureux de conclure ce partenariat important avec EL AL qui contribuera au renforcement de notre trafic, et permettra d’offrir à nos passagers une connexion à des destinations supplémentaires ainsi qu’un meilleur parcours client grâce aux correspondances optimisées et aux opérations d’enregistrement de bout en bout, avec une assistance internationale dans les aéroports des réseaux exploités par les deux compagnies », souligne Abdelhamid Addou, cité dans le communiqué.

« Nous nous réjouissons de ce partenariat conclu entre les deux porte-drapeaux officiels des deux pays dans le domaine du transport aérien », indique pour sa part le CEO de la compagnie israélienne EL AL, ajoutant que cette collaboration, « est une grande réalisation effectuée en un temps relativement court depuis la conclusion des accords d’Abraham qui ont permis d’instituer des relations officielles ».

Pour les Israéliens, « ce partenariat permettra une offre de voyages supplémentaire et diversifiée à des destinations au Maroc et en Afrique. Les Israéliens apprécient la destination touristique du Maroc et nous sommes convaincus que les Marocains seront également séduits par Israël en tant que destination touristique attrayante », a-t-il poursuit.

A la Une, l’enquête sur la mort de Mauritaniens au Mali

L’ouverture d’une enquête par les autorités maliennes sur la mort de citoyens mauritaniens à la frontière entre les deux pays et les conséquences économiques de la guerre russo-ukrainienne sur l’Afrique sont les principaux sujets consultés lundi par APA dans plusieurs médias du continent.« Mort de Mauritaniens : Les FAMa n’y sont pour rien », indique Mali Tribune. « +A la suite d’un incident malheureux ayant coûté la vie à des Mauritaniens sur le territoire malien, Assimi Goïta a échangé avec son homologue de la Mauritanie pour lui apporter sa compassion et celle des Maliens. Aussi, l’ouverture d’une enquête a été faite pour retrouver les coupables de ces crimes en vue de les traduire devant la justice. Pour le moment, +aucune preuve ne met en cause l’armée malienne+ », précise le gouvernement dans un communiqué.

D’ores et déjà, « une cour militaire mène une enquête à propos du ciblage de citoyens mauritaniens en territoire malien », souligne Sahara Media. « Ces incidents concernent le meurtre en janvier dernier de 7 mauritaniens et la disparition de plus de 31 autres au début de ce mois de mars, des incidents que les soldats maliens sont accusés d’en être les instigateurs », explique le site mauritanien, ajoutant que « le Mali a fermé des zones frontalières avec la Mauritanie afin de protéger les citoyens des deux pays ».

Sur la dégradation de la situation sécuritaire au centre et au nord du Mali, Maliweb se demande « qui empêche les discussions avec les chefs terroristes ». « Parmi les points positifs de cette Transition, on mentionne le front sécuritaire, où l’armée malienne, de plus en plus bien équipée, parvient à avoir quelques succès dans la sécurisation du territoire. Sauf que ces derniers jours, l’on assiste à un certain réveil des attaques terroristes. Ce fut le cas de l’attaque de Mondoro, dans la région de Mopti, d’Intahaka, dans la région de Gao et d’Anderaboucane, dans la région de Ménaka. Ces événements malheureux ayant fait des victimes poussent à se demander pourquoi les plus hautes autorités tardent à enclencher le processus de discussions avec les chefs terroristes maliens. Puisque différents foras des forces vives du Mali ont déjà recommandé cette démarche, à laquelle la France s’était opposée », souligne le site malien.

Au Burkina Faso, Le Monde Afrique se fait l’écho de « treize gendarmes tués, plusieurs portés +disparus+ dans le nord du pays ». « Les attaques djihadistes ont fait plus de 2000 morts et contraint plus de 1,7 million de personnes à fuir leur foyer depuis 2015 », note le journal français.

Par ailleurs, « la France espère qu’il n’y aura pas de blocus au Burkina pour ses troupes quittant le Mali », indique dans l’Agence d’information du Burkina (AIB) l’ambassadeur de français Luc Hallade. « S’il devait y avoir un jour, sous réserve de l’accord des autorités, des nouveaux convois qui passent (au Burkina Faso, ndlr), ça serait plutôt pour désengager les moyens militaires qui sont au Mali, notamment pour les renvoyer en Europe», a-t-il déclaré.

Sur la guerre en Ukraine, Wakatsera se demande si « l’Afrique (n’est pas) prise en étau entre l’Occident et Moscou ». « La guerre en Ukraine, depuis le 24 février, a donné lieu à une abondante littérature, à travers les médias de tous bords. Les arguments, là-dessus, se multiplient, croisent en contradiction nourrie et permettent à chacun de s’en faire sa propre opinion. Loin géographiquement du conflit, le continent africain y est impliqué à travers trois dimensions. En tant que membre à part entière du «village planétaire», d’un côté, et au regard de l’Histoire, qui le lie à l’Europe autant qu’à la Russie, de l’autre », souligne le journal burkinabè.

Le quotidien sénégalais EnQuête parle des conséquences de cette guerre sur le continent, avec Emmanuel Macron qui « prédit une famine ». Le président français note que « dans 12-18 mois, l’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisés sur le plan alimentaire ».

En outre, le journal indique que « le Sénégal a déjà réagi, en faisant passer le budget pour la campagne agricole 2022 de 10 à 70 milliards FCFA ». Quoi qu’il en soit, les conséquences de ce conflit constituent un « cocktail explosif pour le Sénégal », note Walf Quotidien.

Energie et économie au menu des quotidiens marocains

Le secteur de l’énergie, la lutte contre la facturation fictive et les échanges entre le Maroc et la Russie sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’intéresse au secteur de l’énergie au Maroc, écrit qu’à l’instar de l’eau, l’énergie et tous les enjeux qui s’y rapportent, sources, production, gestion, transition, souveraineté, constituent déjà un des défis majeurs et vitaux auxquels sera de plus en plus confronté le Maroc dans la décennie qui vient.

Et comme pour les ressources en eau, le Maroc a été, certes, un des pays précurseurs à l’échelle régionale, continentale et même mondiale, mais les évolutions naturelles, climatiques, technologiques ou encore géopolitiques actuelles et à venir sont telles que les acquis et réalisations ne peuvent pas être durables sans processus permanent de réadaptation, constate l’éditorialiste.

Renforcer l’existant ou apporter des réponses nouvelles selon les nouvelles donnes suppose un système de veille à tous les niveaux pour anticiper, combiné avec des dispositifs de recherche et développement poussés pour apporter les solutions techniques et technologiques les plus appropriées, plaide-t-il.

+L’Économiste+, qui aborde la lutte contre la facturation fictive, souligne que la Direction générale des impôts a décidé de « faire la chasse » à la facture fictive, qui a grossi “de manière phénoménale” et compte aussi “frapper fort en intégrant la case prison dès la première infraction”.

Depuis de nombreuses années, ce “maquillage comptable prolifère en toute impunité”, entraînant une “forte” aggravation des risques pour toute la société marocaine, estime le journal, expliquant que les faussaires vont même jusqu’à créer des entreprises écrans spécialisées dans ce business.

Cette “ingénierie” frauduleuse est dramatique pour toutes les entreprises, qui la subissent de plein fouet sur un marché où la différence se joue à chaque dirham, mais aussi pour le budget de l’État sur lequel pèsent de tout leur poids les nouvelles charges conjoncturelles, relève-t-il.

C’est pourquoi, cette décision du fisc devrait rétablir le sentiment d’équité et mettre en place les mêmes règles concurrentielles pour tout le monde, à condition de bien cibler les véritables sphères de l’économie souterraine.

+L’Opinion+, qui revient sur les échanges entre le Maroc et la Russie, indique que le volume des échanges entre les deux pays a enregistré une augmentation de 42% en 2021 pour s’établir à 1,6 milliard de dollars, faisant de facto du Maroc le principal partenaire économique de la Russie au niveau continental.

Une tendance qui devrait, selon le Représentant commercial russe, se maintenir et s’affermir lors de l’exercice en cours, notamment dans un contexte international difficile marqué par un conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, relève l’éditorialiste.

Bien que, par la force des choses, la politique des sanctions économiques à l’encontre de Moscou représente une opportunité pour Rabat, cela relèverait d’une lecture au premier degré de la situation d’interpréter la posture du Maroc comme un choix calculé.

Car, la neutralité du Royaume dans le conflit qui secoue actuellement l’Europe de l’Est « est loin d’être un mouvement opportuniste », mais s’inscrit dans la continuité d’une posture diplomatique déjà mise en œuvre lors de la crise entre l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et le Qatar ou encore en Libye, explique-t-il.

Mutualité : Un Marocain à la tête de l’UAM

Par Hicham Alaoui — L’Union africaine de la mutualité (UAM) a élu, samedi à Salé (Maroc), un nouveau président en la personne de Moulay Brahim El-Atmani, à l’issue de son Assemblée générale de l’Union, tenue en présence de 18 pays africains représentant leurs mutuelles respectives.M. Moulay Brahim El-Atmani qui fait également fonction de président de la Mutuelle générale du Personnel des Administrations publiques (MGPAP-Maroc) a été élu à l’unanimité par les membres du Comité directeur de l’UAM.

Lors de cette Assemblée générale, tenue sous le thème « la Protection sociale, un chantier décisif pour garantir la justice sociale en Afrique », il a été procédé également à l’élection des membres du Bureau exécutif de l’Union à savoir MM. Babakar Ngom (Sénégal), premier vice-président, Djikine Babassa (Mali), 2ème vice-président, Tiomela Augustin (Cameroun), secrétaire général, Gnogbo Paul (Côte d’Ivoire), serctéaire général adjoint, Mohamed Ahaimadou (Mauritanie) Trésorier et Mme Fatima Mouigni (Comores), trésorier adjoint.

L’Assemblée a également désigné les membres du Comité Directeur de l’Union composé de 15 membres représentants les quatre régions de l’Afrique (Nord, Ouest, central et Est).

Créée en 2007, l’UAM est un instrument de mise en réseau du mouvement mutualiste en Afrique pour défendre et représenter les intérêts communs des organisations membres et apporter une assistance technique de premier ordre en matière de mutualité et dans les domaines apparentés.

Basée à Rabat, cette instance panafricaine constitue un espace d’échanges, de dialogue, de coordination et de plaidoyer du mouvement mutualiste africain auprès des gouvernements et des instances internationales dans un cadre de coopération Sud-Sud.

L’Assemblée générale de l’UAM a été l’occasion de dresser le bilan des systèmes de protection sociale et de la mutualité sur le Continent et de débattre des moyens à même de promouvoir les mécanismes de protection sociale dans un contexte post-Covid.

De même, l’accent a été mis sur l’expérience pionnière du Maroc et son savoir-faire reconnu dans le domaine de la mutualité, en tant que pan important de la protection sociale, à travers ses actions sociales et solidaires et son rôle déterminant dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale et la consécration de la justice spatiale en matière de santé.

L’assistance a suivi une présentation sur la protection sociale en Afrique, un chantier gigantesque pour promouvoir la justice sociale et spatiale et améliorer les conditions d’accès des citoyens aux soins de santé et la protection des catégories vulnérables. De même, il a été mis en avant la centralité du système mutualiste, comme composante intégrante de la couverture sociale eu égard de son rôle joué dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale, les actions de solidarité et la consécration de la justice spatiale en matière de santé.

Aussi, un autre exposé a été présenté sur le projet de généralisation de la couverture sociale au Maroc qui constitue une révolution sociale réelle eu égard à ses incidences directes et concrètes sur l’amélioration des conditions d’accès des citoyens aux soins de santé et la protection des catégories vulnérables.

Annoncée en juillet 2020, la généralisation de la protection sociale doit permettre dans un premier temps d’intégrer près de 22 millions de Marocains à l’assurance maladie obligatoire. Une extension ou une généralisation de la retraite, des allocations familiales et de l’indemnité pour perte d’emploi doit suivre selon un calendrier bien précis.

Maroc : Tenue de l’Assemblée Générale de l’Union Africaine de la Mutualité

L’Union Africaine de la Mutualité (UAM) a tenu, samedi à Salé, son Assemblée générale sous le thème « la Protection sociale, un chantier décisif pour garantir la justice sociale en Afrique ».Ce conclave de deux jours procédera au renouvellement de ses instances dirigeantes notamment l’élection du nouveau Président de l’UAM et des membres du Comité directeur et du Bureau exécutif, enregistre la participation des différents intervenants et acteurs de la protection sociale et de la mutualité en Afrique.

Cette AG constitue également l’occasion de dresser le bilan des systèmes de protection sociale et de la mutualité sur le Continent et de débattre des moyens à même de promouvoir les mécanismes de protection sociale dans un contexte post-Covid.

De même, l’accent sera mis sur l’expérience pionnière du Maroc et son savoir faire reconnu dans le domaine de la mutualité, en tant que pan important de la protection sociale, à travers ses actions sociales et solidaires et son rôle déterminant dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale et la consécration de la justice spatiale en matière de santé.

Dans son allocution d’ouverture de ce conclave, le président du Bureau exécutif de l’UAM, Moulay Brahim El Atmani, a indiqué que cette assemblée générale est l’occasion pour recueillir les visions et renouveler les structures de l’Union, notant que les membres de l’Union ont convenu de prendre en exemple le projet royal pionnier pour la généralisation de la protection sociale, dans le but de faire bénéficier l’Union de ces chantiers, qui peuvent servir de modèle émulé dans d’autres pays africains.

M. El Atmani, qui préside également le Conseil d’Administration de la Mutuelle générale du Personnel des Administrations Publiques (MGPAP), a ajouté que ce projet communautaire représente une véritable révolution sociale en raison de son impact direct et tangible sur l’amélioration des conditions d’accès des citoyens aux soins de santé et la protection des groupes vulnérables, considérant que la solidarité basée sur une vision claire est la base de toute réforme sociale.

En outre, il a mis en avant la nécessité d’une participation effective dans le domaine de la santé sur le continent africain, en élargissant le réseau des États membres, en formant des cadres, en assurant des revenus et en nouant des partenariats avec des organismes internationaux d’assurance, tout en appelant pour le positionnement de l’Union Africaine pour la solidarité de manière responsable et efficace et la mise en place d’une administration capable de traiter les dossiers.

Pour sa part, la directrice de l’Agence de régulation de la mutualité sociale en Côte d’Ivoire, Mme Koné Colette, a fait état de l’implication de son pays dans l’Union africaine de la mutualité en vue de construire une vision unifiée sur la réforme et la protection, faisant observer, à cet égard, que la relation forte entre le Maroc et la Côte d’Ivoire peut bénéficier au secteur mutualiste en Afrique.

De même, elle a plaidé pour une mobilisation des synergies africaines pour soutenir la protection sociale qui, selon elle, joue un rôle essentiel dans la construction d’un avenir sain et sûr.

De son côté, le vice-président de l’UAM et Président de la Fédération nationale des mutuelles sociales du Cameroun, Augustin Tiomela, a relevé, que cette Assemblée Générale mettra en évidence la centralité des systèmes mutualistes, en tant que partie intégrante de la sécurité et couverture sociales.

Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de s’inspirer de la longue et fructueuse expérience marocaine pour le développement de la protection sociale en Afrique.

Créée en 2007, l’UAM est un instrument de mise en réseau du mouvement mutualiste en Afrique pour défendre et représenter les intérêts communs des organisations membres et apporter une assistance technique de premier ordre en matière de mutualité et dans les domaines apparentés.

Basée à Rabat, cette instance panafricaine constitue un espace d’échanges, de dialogue, de coordination et de plaidoyer du mouvement mutualiste africain auprès des gouvernements et des instances internationales dans un cadre de coopération Sud-Sud.

L’heure a sonné pour le secteur privé sénégalais (patronat)

Le Meds se félicite des belles perspectives économiques pour le secteur privé national.Les grands projets lancés par le gouvernement du Sénégal donnent espoir au secteur privé local. Cela fait dire à Mbagnick Diop, président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) que « heure a sonné pour le secteur privé » national.

« (…) après avoir longtemps mené la bataille pour un plus fort ancrage des entreprises nationales dans l’économie, et particulièrement sur les grands projets de l’Etat, s’ouvrent aujourd’hui de nouvelles voies de développement autour de grands projets et réformes en cours au plan national », a dit Mbagnick Diop à l’ouverture, ce samedi 12 mars à Dakar, de la 22e session de l’Assemblée générale du Meds.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, il a souligné que la Réforme du Code des investissements en cours devra donner une place prépondérante à tout acteur économique local désireux de s’engager pour la bataille économique du Sénégal.

 « Aussi, dans l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières, l’Etat du Sénégal entend promouvoir l’utilisation des biens et des services nationaux ainsi que le développement de la participation de la main d’œuvre locale, des technologies et des capitaux locaux, dans toute la chaîne de valeur de cette industrie en mettant en place un Comité National de Suivi du Contenu Local (CNSCL) qui a pour mission de coordonner et superviser l’élaboration du document de stratégie de contenu local et de veiller à la mise en œuvre de la stratégie de développement du contenu local, avec pour objectif d’atteindre 50% de contenu local à l’horizon 2030 », a poursuivi Mbagnick Diop.

Il a soutenu que sur un champ plus large, l’Etat en partenariat avec le secteur privé sénégalais mettra en place une nouvelle feuille de route à travers un document sur la nouvelle stratégie de développement du secteur privé qui prendra en charge toutes les problématiques de l’heure exprimées par les chefs d’entreprise.   

Partant de là, le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a promis d’associer « l’Etat à tous nos projets de construction de l’entreprise nationale à travers nos publications et les rencontres d’échanges qui seront organisées très prochainement ».

Selon Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social  (HCDS), le Meds s’illustre à longueur d’années par des initiatives hardies en faveur d’un dégel de l’environnement devant permettre aux opérateurs d’agir avec sérénité dans le respect des lois afin d’assurer une croissance inclusive gage d’une reprise, voire d’une embellie, dans la durée. 

« Au-delà de la symbolique, piloter une entreprise n’est pas une sinécure. Loin de là. Aux questions de fond que charrie la gestion s’ajoute la rareté d’une solidarité que le Meds érige en vertu cardinale et cultive dans les rapports entre membres pour résister aux assauts d’une conjoncture pas toujours souriante », a-t-elle dit en ouvrant l’Assemblée générale du Meds.