Le Premier ministre mauritanien en visite de travail au Maroc

Le Premier ministre mauritanien, Mohamed Ould Bilal, est arrivé jeudi à Rabat pour co-présider avec le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, les travaux de la huitième session de la haute commission mixte maroco-mauritanienne, prévue vendredi.Un communiqué du département du Chef du gouvernement indique que le Premier ministre mauritanien est accompagné d’une délégation composée de ministres, de hauts responsables et d’hommes d’affaires.

La huitième session de la haute commission mixte maroco-mauritanienne offre l’opportunité pour donner un nouvel élan aux relations bilatérales auxquelles le Roi Mohammed VI et le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani accordent un grand intérêt, ajoute la même source.

Le Maroc et l’UE signent du document relatif au projet « LINK UP AFRICA »

Le Maroc et l’Union Européenne (UE) ont signé, jeudi à Rabat, le document relatif au projet « LINK UP AFRICA », le premier du genre dans le cadre du Partenariat entre le Royaume et l’UE.Signé par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le Commissaire européen chargé du voisinage et de l’élargissement, Oliver Varhelyi, à l’issue de leurs entretiens bilatéraux, ce projet s’appuie sur la priorité donnée par le Royaume et l’UE au développement de la coopération avec l’Afrique, en s’appuyant sur une approche de coopération triangulaire Maroc-UE au profit des Etats africains, et sur un faisceau d’actions convergentes menées par différents acteurs marocains.

Ce projet, qui implique principalement l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) et l’Agence belge de coopération « ENABEL », désignée comme partenaire d’exécution, donne également la priorité à l’emploi, l’intégration socio-économique et la citoyenneté des jeunes ayant bénéficié du savoir-faire marocain, ainsi qu’à la mobilité intra-africaine et son apport au développement du Continent.

Étendu sur une période de quatre ans, il s’articule autour de deux projets complémentaires d’un budget de 4,15 millions d’euros. Le premier est une action qui bénéficiera de l’enveloppe bilatérale UE-Maroc financée par l’instrument européen de voisinage (uniquement dédiée à l’AMCI) de l’ordre de 3,15 millions d’euros.

Quant au second projet (1 million d’euro), il complète un programme préexistant de l’UE et vise à appuyer la CCG en faveur de l’entreprenariat et l’innovation au Maroc et dans les pays du réseau africain des institutions de garantie.

« LINK UP AFRICA » a pour objectif principal de renforcer la coopération technique, les liens académiques et économiques entre le Maroc et d’autres pays d’Afrique, avec la participation de l’UE et à travers un accent mis sur le développement des opportunités économiques pour les jeunes africains.

Cet objectif se décline en deux actions, à savoir le renforcement des capacités de l’AMCI pour la mise en œuvre de ses objectifs de coopération académique et technique, et la consolidation des opportunités d’emplois et des liens économiques pour les lauréats africains d’un diplôme marocain (boursiers de l’AMCI ou non).

Ledit projet permettra un renforcement des capacités de l’AMCI à travers une action sur son offre de coopération technique et académique, un soutien à la consolidation du fonctionnement et des performances de l’AMCI, une amélioration des mécanismes d’appui à la coopération triangulaire, à travers leur opérationnalisation et leur accessibilité, et la mise en place de mécanismes de sélection et référencement des étudiants porteurs d’initiatives économiques viables.

Il permettra aussi une offre d’outils et de services adaptés pour favoriser l’accès à l’emploi et/ou les projets de création d’entreprises, la formation de certains lauréats, en relation avec leur projet professionnel et un accompagnement des entreprises innovantes (startups) portées par les lauréats africains.

Forum mondial de l’eau: Dakar « prête » à accueillir ses hôtes

Toutes les dispositions ont été prises pour faire de cet événement un succès, a assuré ce jeudi, l’adjointe au gouverneur de la région de Dakar en charge du développement, Tening Faye Ba.Face au défi que représente l’organisation du 9e Forum mondial de l’eau, le gouvernorat de Dakar rassure. En prélude à ce rendez-vous planétaire, un pré-forum a été organisé ce jeudi pour permettre à l’ensemble des acteurs impliqués de s’imprégner des enjeux.

L’adjointe au gouverneur de la région de Dakar en charge du développement, Tening Faye Ba, a saisi cette occasion pour déclarer que « toutes les dispositions ont été prises » pour être à la hauteur de l’événement.

« Dakar a toutes les cartes en main pour faire du 9e Forum mondial de l’eau une réussite. Un forum qui guide le développement économique de nos différents pays. Un forum qui va proposer des solutions aux difficultés auxquelles le monde fait face dans le domaine de l’eau », a indiqué de son côté Boubacar Barry, membre du secrétariat du Forum.

Cette 9e édition, prévue du 21 au 26 mars 2022 au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, a pour thème : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». L’objectif du Sénégal et du Conseil mondial de l’eau est d’organiser un forum plus efficace aux plans social, politique et économique, d’où le surnom de « Forum des réponses ».

Selon M. Barry, quelque 25 mille personnes sont attendues dans la capitale sénégalaise pour ce grand rassemblement des acteurs de l’eau.

Sénégal : l’encadrement des jeunes, gage d’un emploi décent (étude)

Les programmes mis en œuvre par la Convention nationale Etat-Employeur pour promouvoir l’emploi des jeunes permettent aux bénéficiaires d’accéder à un emploi de meilleure qualité.Le constat est sans équivoque. Les résultats d’une étude menée au Sénégal par le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) montrent que les jeunes ayant bénéficié des programmes de formation et d’emploi réussissent mieux leur entrée dans la vie professionnelle.

Selon les conclusions de ce travail, présentées ce jeudi à Dakar au cours d’un atelier, cette observation se vérifie notamment dans le secteur industriel et celui des services. Pour les chercheurs, ces deux domaines seront, à l’avenir, les principaux pourvoyeurs d’emplois de qualité.

Par ailleurs, l’étude prouve que le « contrat de solidarité », un programme de stage pédagogique dans les établissements d’enseignement privé, permet aux jeunes d’avoir 4 à 6 % plus de chance d’accéder à des emplois décents dans le secteur des services comparés à ceux qui n’ont pas subi ladite formation.

De même, le « stage d’apprentissage », qui se fait en alternance entre l’entreprise et le centre de formation, offre aux bénéficiaires 4,5 % à 7,2 % plus de chance de décrocher un bon emploi dans les mêmes secteurs.

En outre, souligne le rapport, le « stage d’adaptation », visant l’acquisition d’expérience professionnelle, augmente de 4,8 % à 7,2 % les chances des bénéficiaires d’accéder à un meilleur emploi par rapport aux non-bénéficiaires.

Quant au « stage d’incubation », il participe, d’après la recherche, à l’encadrement, l’assistance et au parrainage des jeunes en poste d’agent de maîtrise. Cette pratique booste de 4 % à 7,2 % les possibilités des bénéficiaires d’accéder à un emploi de meilleure qualité.

Enfin, note l’étude, le « contrat d’essaimage », qui œuvre pour la formation et l’orientation des individus pour la création d’entreprises, croît les chances de succès dans la création pour les jeunes bénéficiaires dudit programme.

Partant de ces constats, les auteurs de l’étude exhortent les autorités à mener plusieurs actions pour répondre à la demande des milliers de jeunes qui rejoignent chaque année le marché du travail. Parmi ces recommandations figurent entre autres le développement de politiques de promotion de l’emploi orientées vers les secteurs de croissance et le renforcement de la collaboration entre l’État et le secteur privé.

Le Sénégal lance sa stratégie de développement sobre en carbone

L’initiative vise à réduire substantiellement les émissions de gaz à effet de serre (GES).En perspective de l’exploitation de son gaz et de son pétrole, le Sénégal veut minimiser les effets néfastes sur l’environnement. Pour ce faire, le pays a lancé, ce jeudi à Dakar, l’Initiative de co-construction d’une stratégie de développement sobre en carbone et résilient aux changements climatiques.

« Pour atteindre les objectifs conditionnelles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à 30 % à l’horizon 2030 par rapport à la situation de référence (Contribution nationale déterminée, CDN 2020) et guider les décisions de court-terme en fonction des exigences de long-terme en matière de développement et de réduction d’émissions de carbone, il s’avère nécessaire de conduire des processus de réflexion prospective afin de répondre aux multiples enjeux de la transition énergétique dans le contexte de l’exploitation imminente des ressources pétrolières et gazières », a expliqué Sécou Sarr, directeur exécutif de l’ONG Enda Energie.

Sa structure et l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) vont coordonner l’Initiative financée par l’Agence française de développement (AFP) à travers sa Facilité 2050 pour une durée de trois ans.

Elle est basée sur le triptyque : résilience climatique-développement durable- sobriété carbone. Pour ses initiateurs, l’analyse constructive et l’intégration harmonieuse des enjeux de la transition agro écologique, urbaine, infrastructurelle et industrielle demeurent des leviers non négligeables pour assurer une mise en œuvre des transformations structurelles durables, sobre en carbone et résilientes aux changements climatiques.

Ce processus de co-construction du Sénégal s’inscrit dans une initiative plus large en Afrique en cours d’exécution notamment au Nigéria et en Afrique du Sud.

Pour Adama Diallo, Secrétaire général du ministère sénégalais du Pétrole et des Energies, en droite ligne avec la mise en œuvre de l’Accord de Paris, l’Initiative va aider le Sénégal à mettre en place un processus de co-construction d’une stratégie de développement à long terme à faible émissions de carbone et résilient aux changements climatiques à travers une équipe pluridisciplinaire.

La mise en œuvre de ladite initiative s’appuiera sur un pool de cinq ambassadeurs choisis pour leur leadership et leur capacité d’orientation stratégique et sur cinq groupes thématiques axés autour des quatre piliers transformationnels systémiques ciblés. Il s’agit de la transition énergétique, la transition agricole & l’usage des sols et de l’eau, la transition urbaine et infrastructurelle et la transition industrielle et d’un axe transversal portant sur les changements climatiques et les Objectifs de Développement Durable (ODD), a renseigné Baba Dramé, directeur de l’environnement et des établissements classés au ministère de l’Environnement et du Développement durable.

2.000.000 de Fcfa pour la  construction du centre de prise en charge de cancer chez l’enfant

Il a été inauguré le 08 mars 2022 à Lomé par le ministre délégué auprès du ministre de la santé, de l’hygiène publique et de l’Accès universel aux soins, Dr Mamissilé Akla Agba-Assih.

 

Le Togo a désormais  son  premier centre de prise en charge de cancer chez l’enfant.  Le Centre de traitement est installé au Centre Hospitalier Universel,  (CHU) Sylvanus Olympio de Lomé.

Ce centre va prendre en charge tous les enfants qui présentent des symptômes des différents types de  cancer. Les spécialistes vont suivre l’état de la maladie et pourront les consulter en les traitant.

Notons que la construction de ce joyeux sanitaire a été mis en place et financé par le gouvernement togolais et ses différents partenaires.

RDC : L’Ukraine rapatrie ses soldats de la MONUSCO

Plus de 250 soldats de la MONUSCO, la mission onusienne envoyée en République démocratique du Congo, s’apprêtent à quitter le pays.Face à l’invasion russe, l’Ukraine a besoin de toutes ses forces pour faire face. Kiev a pris la décision de rapatrier ses soldats, envoyés dans des missions de maintien, notamment en République démocratique du Congo.

En RDC, le contingent de 250 casques bleus ukrainiens déployés à Goma et dans le Nord-Kivu va retourner à Kiev, la capitale de l’Ukraine sous bombardements depuis le début de l’offensive russe.

L’annonce du départ des soldats ukrainiens ne semblent pas provoquer pas une vague de réactions chez les Congolais. Ces derniers soulignent « l’inertie » et le « manque de réactivité » des soldats de l’Onu face aux massacres de civils dans le pays depuis plusieurs années.

Créée en 2004, la MONUSCO (mission des Nations unies pour la stabilisation en RD Congo) est composée d’un effectif de 14 000 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées.

Elle a deux « priorités stratégiques » dans son mandat : à savoir la protection des civils et l’appui à la stabilisation, au renforcement des institutions de l’Etat et aux principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.

Togo : un sommet africain sur la cybersécurité en mars

Le premier Sommet de la cybersécurité au Togo rassemblera, du 23 au 24 mars prochain dans la capitale Lomé, des gouvernements du continent, des entreprises et des acteurs de la société civile qui réfléchiront ensemble sur comment faire de cette thématique « une priorité absolue des États africains ».Cet événement veut pousser ces différents acteurs à « engager un dialogue de haut niveau » sur la question. L’objectif est « d’établir un diagnostic sans complaisance du phénomène, de proposer des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux défis et enjeux pressants auxquels tous les acteurs africains sont confrontés en matière de cybersécurité », explique un communiqué reçu jeudi à APA, notant que le sommet sera présidé par le président togolais Faure Gnassingbé en présence de la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe.

« Maintenant que les cadres réglementaires ont largement été mis en place, nous souhaitons proposer des idées innovantes en matière de coopération opérationnelle, pour faire face aux menaces de façon concrète et décisive. Comme l’espace numérique ne tient pas compte des frontières de nos États, nous n’avons d’autre choix que de renforcer la collaboration et la coopération internationale », a déclaré Cina Lawson, ministre togolaise de l’Économie numérique et de la Transformation digitale.

Les organisateurs du sommet remarquent que, depuis deux décennies, les pays africains connaissent une « profonde mutation liée à l’adoption rapide des technologies numériques ». Pour eux, « cette transformation digitale, dont l’accélération se confirme ces dernières années – notamment des suites de la pandémie COVID-19 – métamorphose nos sociétés tant elle révolutionne tous les secteurs d’activités et remodèle le quotidien des populations à travers le continent ».

A cet effet, le recours massif au numérique « expose, de façon accrue, les gouvernements, les entreprises et les citoyens africains aux cybermenaces, toutes choses qui constituent une situation inquiétante pour la florissante économie numérique en Afrique qui devrait générer 180 milliards de dollars US d’ici 2025 soit 5,02% du PIB continental et atteindra 712 milliards en 2050, soit 8,5% du PIB de la région », indique le document.

Par ailleurs, cette situation présente des défis « immenses », allant de la protection des données à la résilience des systèmes aux attaques. Ils « exigent donc la collaboration étroite de l’ensemble des parties prenantes et la plus grande mobilisation à tous les niveaux : local, national, sous-régional, régional, continental et mondial », ajoute la même source.

La situation sécuritaire au Mali à la Une en Afrique

Les accusations d’assassinat de Mauritaniens au Mali, l’évolution de la situation sécuritaire dans ce pays et le limogeage d’un directeur général par Macky Sall pour des propos offensants sur l’islam sont les principaux sujets consultés jeudi par APA dans les médias africains.« Le Mali annonce l’ouverture d’une enquête à propos du meurtre de Mauritaniens en territoire malien et défend son armée », indique Sahara Media. « Des sources locales font état du meurtre de 31 mauritaniens par des soldats maliens, un fait qu’aucune source officielle n’a confirmé jusqu’ici, quand bien même le ministère mauritanien des affaires étrangères a vivement protesté mardi auprès de l’ambassadeur du Mali en Mauritanie à propos d’incidents répétés dont ont été victimes des mauritaniens au Mali », souligne le site mauritanien.

Au Mali, Wakatsera se demande « qui croire entre les militaires maliens et les djihadistes » dans l’attaque de Mondoro. « Une attaque deux bilans. Ce n’est pas le titre d’un film africain qui aurait prétendu remporter l’Etalon de Yennenga du prochain Fespaco, le célèbre Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Les chiffres sont ceux de l’attaque meurtrière de Mondoro qui a endeuillé, une fois de plus le Mali, écumé depuis plus de 10 ans maintenant, par des terroristes qui se sont sanctuarisés dans le Sahel, et font de plus en plus d’incursions dans le Golfe de Guinée. La première comptabilité brandie par les Forces armées du Mali (FAMa) fait état de 27 de ses éléments tués, 33 autres blessés dont 21 grièvement et encore 7 autres portés disparus. La hiérarchie militaire malienne met également à son actif 70 djihadistes, dont des chefs, neutralisés par ses hommes », note le quotidien burkinabè.

Pour Mali Tribune, cette attaque est la conséquence d’une « guerre asymétrique ». Malgré le fait que « l’armée malienne est en train de prendre de l’ascendance sur les groupes armés terroristes depuis des mois », il n’en demeure pas moins que « ni les Forces de Défense et de Sécurité ni même les populations civiles ne sont pas à l’abri d’incidents sécuritaires même s’ils se font rares », a relevé le journal.

Sur la relecture de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, Le Matin indique que « la transition offre plus que jamais l’opportunité de prendre le taureau par les cornes ». « Comme le dit si pertinemment dans une déclaration publique Mohamed Mohammedoun, secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA, mouvement politique et militaire touareg formé en 2014), +c’est plutôt à la CMA de clarifier sa position… On ne s’emballe pas dans ce jeu de duplicité+. C’est pourquoi aussi, nous confiait récemment un cadre malien, +il faut impérativement, et sans délai, réviser l’Accord issu du processus d’Alger qui est complètement désavantageux pour le Mali+. Comme beaucoup d’autres Maliens, il est convaincu que, à terme, +cette camisole de force aboutira, si nous ne prenons garde dès à présent, à la partition de notre patrie… Et la fenêtre de tir actuelle est propice pour que le Mali se débarrasse de cet accord léonin+ », a  relevé le journal malien.

Sur la Guerre Russie-Ukraine, Le Monde Afrique renseigne que « l’Ukraine va rapatrier ses casques bleus déployés en République démocratique du Congo ». Le contingent ukrainien de la Monusco compte 250 soldats, principalement dans l’aviation.

Au Sénégal, L’Observateur analyse « le jeu d’équilibriste du Sénégal » dans ce conflit, avec des « révélations sur la diplomatie de prudence de Dakar ».

Un autre sujet qui fait les choux gras de la presse ce jeudi : le limogeage de Pape Amadou Sarr, directeur de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide (Der). « Pape Sarr DERape et se fait virer », titre L’AS, soulignant que l’ex-responsable de cette agence nationale a été victime de ses « propos irrévérencieux contre les chefs religieux ».

« Il ne P.A.S plus », indique de son côté Le Quotidien, notant que Pape Amadou Sarr a été « relevé de ses fonctions au lendemain de propos polémiques ». Vox Populi précise qu’il a utilisé le terme « inepties », jugé offensant, en parlant de certaines règles de l’islam sur les femmes et les marabouts.

Guerre en Ukraine : pénurie de pétrole au Nigeria 1er producteur africain

Bien qu’il soit le premier producteur de pétrole d’Afrique, le Nigeria importe paradoxalement la quasi-totalité de son kérosène.Le transport aérien est le premier secteur touché par cette pénurie de carburant au Nigeria. Plusieurs compagnies aériennes du pays ont annulé leurs vols faute de kérosène. Les prix mondiaux du combustible ont atteint leur plus haut niveau depuis près de 14 ans à cause de l’invasion de l’Ukraine par la Russie

Plusieurs avions sont cloués à l’aéroport de Lagos et Abuja à cause du manque de kérosène. « Pour l’instant, nous ne savons pas quand le problème sera résolu, mais nous travaillons avec les autres compagnies aériennes et les fournisseurs de carburant pour trouver une solution », a déclaré un responsable de la compagnie aérienne Ibom Air.

Dana Air et Air Peace, deux autres compagnies sont confrontées à de réelles perturbations de leur trafic et un manque à gagner important. Ces deux compagnies ont reprogrammé plusieurs de leurs vols à cause de la pénurie de kérosène. L’essence et le gasoil pourraient aussi connaître une pénurie si la situation ne s’améliore pas.

Malgré ses réserves pétrolières, le Nigeria importe du carburant à tour de bras. La facture d’importation pétrolière du pays entre 2013 et 2017 était de 36,6 milliards dollars. Une situation qui s’explique par la vétusté des raffineries du pays notamment la compagnie nationale du pétrole, le Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) acteur majeur de l’industrie pétrolière nigériane.

Cette situation réduit le Nigeria à un producteur de brut vers l’étranger. Le pays exporte son pétrole vers l’étranger à cause du manque de raffineries locales capable de l’exploiter pour en extraire les différentes composantes dont le kérosène.