Les engagements de Bamako après les « disparitions de Mauritaniens »

Après un entretien avec son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, le président malien de la transition, le colonel Assimi Goïta, a annoncé l’ouverture d’une enquête après de supposés « crimes récurrents » de l’armée malienne contre des ressortissants mauritaniens.« Troublant » ! Le gouvernement malien a utilisé cet adjectif pour qualifier la « survenance » de ce genre d’incident qui a poussé le gouvernement mauritanien à hausser le ton. Le ministère mauritanien des Affaires étrangères a convoqué l’Ambassadeur du Mali pour lui signifier « sa vive protestation ».

Nouakchott a accusé en effet mardi l’armée malienne de crimes « récurrents » sur son sol contre des citoyens mauritaniens. Plusieurs dizaines d’entre eux sont portés disparus depuis plusieurs jours et des sources locales affirment qu’ils auraient été tués par des soldats maliens.

En réponse mercredi dans un communiqué, Bamako a « condamné énergiquement ces actes criminels », tout en soulignant qu’à « ce stade, aucune preuve ne met en cause les Forces armées maliennes (FAMa) qui respectent les droits humains et agissent toujours avec professionnalisme dans leur lutte contre le terrorisme ».

A la suite de cet incident, le colonel Assimi Goïta s’est entretenu avec le président Ghazouani pour détendre rapidement la situation et préserver « l’excellente qualité des relations » avec ce « pays frère et ami » qui sert d’échappatoire face à l’embargo des pays de la Cedeao. A travers le port de Nouakchott notamment, la Mauritanie « apporte son soutien particulièrement pour l’approvisionnement normal des populations maliennes qui subissent les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la Cedeao et de l’Uemoa », a rappelé Bamako.

Conscient de tous ces enjeux, les autorités maliennes s’engagent à « rechercher et retrouver les coupables de ces crimes odieux pour les traduire devant les juridictions compétentes ». D’ores et déjà, le président de la transition « a instruit d’ouvrir une enquête pour élucider la situation et a décidé d’envoyer une mission de haut niveau à Nouakchott, dans les plus brefs délais, afin d’engager des actions vigoureuses pour raffermir davantage la fraternité et la coopération entre nos pays notamment dans le domaine de la gestion de nos frontières communes, de la défense et de la sécurité des personnes et des biens », selon le communiqué du gouvernement malien.

L’Afrique doit sortir grandie de la Covid-19 (Paul Kagame)

Le président rwandais estime que le moment du sursaut économique est venu pour le continent noir.Le nouveau coronavirus a mis à nu le retard de l’Afrique. À l’occasion de la 8e session du Forum régional africain sur le développement durable, tenue récemment à Kigali, le chef de l’État rwandais a invité ses pairs du continent à tout faire pour atteindre les objectifs du programme 2030 de l’Organisation des nations unies (Onu) et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA).

À en croire Paul Kagame, l’Afrique doit s’approprier ces deux documents stratégiques pour relever les défis du futur. Malgré l’impact de la Covid-19 sur l’économie et la santé du continent noir, le développement durable n’est pas une utopie, d’après la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

Pour arriver à bon port, « l’Afrique doit nouer des partenariats et renforcer les capacités de fabrication de vaccins et de produits pharmaceutiques », a déclaré M. Kagame persuadé que les pays africains sont maîtres de leurs destins.

De son côté, Amina J. Mohammed, Secrétaire Générale adjointe de l’Onu, a indiqué que l’Afrique doit mobiliser des ressources internes pour financer son développement avec notamment la modernisation des systèmes de santé.

La Représentante de l’OIF pour l’Afrique de l’Ouest en visite à Abidjan

La Vietnamienne Thi Hoang Mai Tran est dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire dans le but d’expliquer la méthode de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour financer des projets au profit des populations.La 12e édition du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (Masa) réunit l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine. En marge de ce rendez-vous culturel majeur, Thi Hoang Mai Tran a été reçue par Bernise N’Guessan.

Selon une note d’information, une rencontre entre la Représentante de l’Organisation Internationale de la Francophonie  pour l’Afrique de l’Ouest et la Secrétaire Générale par intérim de la Commission Nationale de la Francophonie (CNF) a eu lieu vendredi dernier.

Celle-ci a permis à l’OIF d’exposer ses stratégies de financement de projets. Après quoi, Bernise N’Guessan a marqué l’entière disponibilité de la CNF à s’y conformer dans une approche participative.

Au nom d’Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et de la Francophonie et des Médias, porte-parole du gouvernement, la Secrétaire Générale par intérim a remercié son hôte pour sa visite.

La 12e édition du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (Masa) a officiellement été ouverte samedi dernier par le Premier ministre Patrick Achi. Elle s’achève ce vendredi 12 mars 2022.

Sénégal : Papa Amadou Sarr limogé

Le Délégué général à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ) subit les conséquences d’un dérapage verbal.Le couperet est tombé très vite pour tenter d’éteindre la polémique. Dans un communiqué, publié mercredi soir, Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, porte-parole du gouvernement, a annoncé la nouvelle matérialisée par un décret du président Macky Sall.

La veille, c’était la Journée internationale des droits des femmes. La Délégation générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ), dirigée par Papa Amadou Sarr depuis octobre 2017, en a profité pour fêter ses quatre ans d’existence. 

Au cours de la cérémonie, M. Sarr a totalement remis en cause certaines règles musulmanes notamment la part qui revient à la femme dans l’héritage.

Ligue arabe : adoption d’une résolution marocaine contre l’enrôlement des enfants dans les conflits armés

Le Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau des ministres des Affaires étrangères a adopté, mercredi au Caire, une résolution présentée par le Maroc sur la lutte contre l’enrôlement militaire des enfants dans les conflits armés.Le Conseil ministériel arabe a, ainsi, chargé le Secrétariat général de la Ligue arabe de coordonner avec les Conseils ministériels et les instances arabes concernées, afin d’élaborer un document annexe qui sera inséré dans le « Plan global pour la lutte de l’enrôlement des enfants dans les conflits armés et terroristes ».

L’annexe, dont un projet sera soumis à la prochaine session du Conseil, doit se pencher sur les dimensions juridique, humaine et celle des droits de l’homme en matière de la lutte contre le recrutement des enfants dans les conflits armés.

La décision est fondée sur l’appel lancé par la Ligue arabe, en novembre 2021, à l’occasion de la Journée internationale de l’Enfant.

Le Conseil s’est également félicité de l’établissement au Maroc du Bureau du Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique (ONUCT), ainsi que de la co-présidence du Royaume, avec le Canada, du Forum mondial de la lutte contre le terrorisme.

Maroc: une politique dédiée à l’autonomisation économique de la femme rurale en gestation (Banque centrale)

La Banque centrale du Maroc a annoncé, mardi, le lancement, dans le cadre de ses initiatives pour la promotion de l’inclusion financière, du processus de conception d’une politique dédiée à l’autonomisation économique de la femme rurale, en collaboration avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).Le lancement de ce processus intervient suite à une analyse approfondie de la situation socio-économique de la femme rurale au Maroc, réalisée par la banque centrale, avec le soutien de l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI) et de l’institut international Fletcher School, indique la Banque dans un communiqué.

Le projet entre désormais dans la phase de formulation dont l’objectif est de construire une politique nationale centrée sur les besoins et les aspirations des femmes dans le monde rural. 

Dans ce cadre, précise le communiqué, l’institution monétaire marocaine a organisé, mardi 8 mars, un premier workshop qui a permis de dresser l’état des lieux de l’inclusion financière et économique de la femme rurale, d’identifier les défis à relever et la politique à mettre en place, de déterminer les piliers potentiels pour l’autonomisation économique de la femme rurale et de convenir de l’approche à adopter pour la conduite des prochaines étapes du projet.

Maroc/Agriculture: les exportations ont le vent en poupe

Les exportations de produits agroalimentaires et maritimes ont poursuivi leur progression durant la campagne 2021-2022. La valeur des exportations de ces produits a atteint 68,4 milliards de DH (1 euro = 10,6 DH) en 2021, soit un bond de 9% par rapport à 2020, selon les données du ministère de l’Agriculture. Parallèlement, les exportations des produits maraîchers ont atteint un volume de 773.000 tonnes lors de cette campagne (septembre 2021-février 2022), un chiffre en hausse de 18% par rapport à la même période de la campagne 2020-2021. Concernant les ventes d’agrumes, elles ont atteint 566.000 tonnes, en progression de 37% par rapport à la précédente campagne.

Quant aux exportations des produits agricoles transformés (hors sucre et ses préparations), elles ont atteint un volume de 525.000 tonnes en 2021, soit une croissance de 14% par rapport à 2020. Cette tendance à la hausse est maintenue durant le début de 2022, avec un taux de croissance à fin février dernier, de 11% en volume et 43% en valeur par rapport à la même période de 2021.

La communication, l’écrin du bonheur de l’Ivoirienne Alice Begnulu

Le spectre médiatique, un rêve de Alice Begnulu (53 ans), est aujourd’hui effectif pour cette secrétaire de direction de formation, devenue par son abnégation, chef de service au ministère ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie.Issue d’une famille modeste, Alice Begnulu passe une enfance heureuse mais aussi difficile. Elle est éduquée, en campagne, par son grand-père et sa grand-mère, qui la scolarisent, en dépit de sa mobilité réduite. 

La situation de handicap, rapporte-t-elle, a été « vraiment difficile » pour elle à son enfance. Jusqu’à trois ans, Alice a les jambes fermes, mais la polio survenant, son pied gauche se « retrouve paralysée ». Et ce, jusqu’à l’âge de sept ans. 

Sa grand-mère et des membres de la famille la portent au dos pour aller l’installer en classe, un exercice quotidien, alors que l’Ecole primaire publique Kotokouassikro, l’établissement qu’elle fréquente, se trouve à 1 Km de Djékanou (centre).       

Suite à des soins intensifs dans un établissement hospitalier, à Abidjan, à partir de la classe de CE1, Alice commence à faire usage de ses jambes. En 1982, elle obtient le CEPE à l’EPP Kotokouassikro, mais pas l’entrée en sixième. 

Stigmatisée, souvent, elle garde son sang-froid. Un jour, après un pugilat avec un autre enfant, la génitrice de cette dernière la qualifie d' »enfant serpent » et s’interroge ce qu’Alice va d’ailleurs faire à l’école, mais en réplique, la grand-mère d’Alice déclare « l’avenir nous dira ce qu’elle va devenir ». 

 Pour les études secondaires, son père l’inscrit au Collège moderne mixte de Bingerville, une banlieue à l’Est d’Abidjan. Là, elle fait les classes de 6e jusqu’à la 3e et décroche son Brevet d’étude du premier cycle (BEPC), avant d’intégrer le Collège d’enseignement technique commercial de Treichville. 

Aujourd’hui, Alice remercie son professeur d’anglais qui l’a encouragée à embraser dans ce collège, l’enseignement technique au regard de sa mobilité réduite. Elle est orientée dans la filière de secrétariat. 

Dans son cursus, Alice obtient de 1990-1991, au Lycée professionnel et commercial de Yopougon, le Brevet de technicien (BT). Avec ce sésame, elle intègre le secrétariat d’une entreprise privée, où elle subit, en raison de son handicap, « une frustration » durant six ans.  

Cela l’amène à passer le concours de la fonction publique, en 97, un test qu’elle réussit. Depuis son enfance, Alice rêve de faire la communication audiovisuelle. La jeune dame est affectée le 1er septembre 1997 au ministère de la Communication.  

Arrivée dans le milieu de la communication « par amour », Alice est épanouie. Au ministère de la Communication, son handicap est ignoré. Le 16 décembre 2021, ses qualités professionnelles sont couronnées par la médaille de Chevalier de l’Ordre du mérite de la communication. 

 « Je voulais travailler là où on communique et cette médaille est venue couronner ce choix que j’ai fait. C’est vrai, ça n’a pas été toujours facile de regagner mon lieu de travail, mais dans la vie quand on a un travail, il faut le faire avec joie; et donc je le fais avec joie », confit-elle.   

Depuis 98, Mme Alice Begnulu a en charge des questions liées à la presse étrangère. En 2019, elle est nommée chef de service des relations avec la presse étrangère à la Direction des partenariats et du développement des médias, au ministère de la Communication. 

M. Guillaume Beda, actuel directeur des partenariats et du développement des médias dudit ministère, remarque à son arrivée, en 2018, la qualité du traitement des dossiers relatifs aux journalistes de la presse étrangère. 

Assistante de direction de la directrice en charge des Affaires juridiques, Mme Alice Begnulu est détachée par M. Beda auprès de sa direction, où elle est promue chef de service chargée des relations avec la presse étrangère. 

« J’ai trouvé vraiment une femme engagée et concentrée sur son sujet », relève le directeur des partenariats et du développement des médias, M. Guillaume Beda, tout en affirmant « c’est mon meilleur agent ». 

Mme Aka Desquith, directrice des Affaires juridiques et de la coopération internationale, affectée en octobre 2018, a eu pour assistante Mme Begnulu qu’elle qualifie d' »une femme très discrète », qui a « le sens du service ».

« Elle est aussi très aimable », poursuit-elle, en parlant de Mme Alice Begnulu, « la doyenne dans sa direction, quelqu’un sur qui elle s’est beaucoup appuyée pour pouvoir démarrer (son) service », car « elle avait tout le fond documentaire nécessaire pour faire un bon travail ». 

« Sociable », Mme Aka l’appelle affectueusement « Maman Bceao », parce que « toujours joyeuse, avec une bonne humeur qui est naturelle en toute circonstance ». Pour elle, Mme Alice Begnulu est une dame qui « apprend vite et est très rigoureuse dans le travail ».    

Aujourd’hui, mariée (le 8 avril 1995), Alice Begnulu est mère d’un enfant. Elle va ensuite adopter trois enfants dans la grande famille. Epanouie, Alice Kouassi Begnulu dispose d’un permis de conduire.

Le placali, un mets local, fait à base de manioc est son plat préféré. Outre cela, elle consomme beaucoup de fruits. Dans les relations humaines, Alice Begnulu « n’aime pas l’hypocrisie » et ou qu’on lui montre qu’on est plus intelligent.  

Secrétaire de direction, Mme Alice Kouassi épouse Begnulu-Adinlin est par son savoir-faire chef de service. Chaque emploi a un profil, et le dernier grade de sa carrière est l’attachée de direction, un niveau qu’elle envisage d’atteindre avant son départ à la retraite, en 2028. 

L’Afrique peut-elle convaincre Poutine à mettre fin à la guerre en Ukraine ?

Ces derniers jours, les chefs d’Etat africains ont fait bloc pour convaincre le dirigeant russe, Vladimir Poutine, d’observer un cessez-le-feu avec son voisin ukrainien.L’invasion de l’Ukraine par la Russie entre dans son 13e jour et fait beaucoup de victimes notamment des civils. Mais Poutine écoutera-t-il les appels tacites d’un certain nombre de dirigeants africains pour mettre fin à la guerre ?

Alors que le reste du monde, sous l’impulsion des gouvernements occidentaux, a condamné la Russie pour son invasion de l’Ukraine et imposé des sanctions en menaçant de les renforcer, les dirigeants africains se sont généralement montrés réticents, en particulier ceux qui entretiennent des liens étroits avec M. Poutine.

Plusieurs pays du continent africain entretiennent des liens diplomatiques et commerciaux étroits avec la Russie de M. Poutine, qui a mené une offensive de charme sur le continent ces dernières années grâce au sommet Russie-Afrique, dont la première édition s’est tenue en 2019. Le prochain se tiendra plus tard dans l’année.

La solidité de ces relations est mise à l’épreuve par le conflit russo-ukrainien.

Ces derniers jours, au moins deux dirigeants, bien que parlant depuis une position de neutralité, ont essayé de convaincre Poutine de mettre fin aux hostilités.

Les présidents égyptien et sénégalais Abdel Fattah al-Sisi et Macky Sall se sont entretenus avec l’homme fort de Moscou pour tenter de lui faire comprendre la nécessité de cesser les hostilités et d’engager des pourparlers avec l’Ukraine, pays que son armée a envahi le 24 février.

M. Sisi a déclaré que si ses entretiens avec le dirigeant russe visaient principalement à cimenter les liens entre le Caire et Moscou, ils portaient également sur le caractère désespéré du conflit actuel d’un point de vue civil et sur la nécessité de suspendre l’invasion de ce pays pour permettre des pourparlers en vue d’un cessez-le-feu définitif.

Le dirigeant égyptien est connu pour avoir entretenu des liens étroits avec M. Poutine et ce serait un énorme coup de propagande pour lui si ses paroles constituaient bien plus qu’un écho lointain face au tambour de la guerre qui résonne à Moscou.

Poutine a prêté une oreille attentive à Macky Sall, qui a profité de son nouveau statut de président en exercice de l’Union africaine pour lui demander de mettre fin aux hostilités.

Heureux de ses progrès, le bureau de M. Sall s’est réjoui sur Twitter de la nature des entretiens avec Poutine, qui a été félicité pour « sa volonté de maintenir le dialogue en vue d’une issue négociée au conflit ».

Il reste à savoir si les paroles de Sisi et Sall finiront par porter leurs fruits, là où les sanctions occidentales n’ont pas réussi à dissuader Poutine de poursuivre le conflit.

Sénégal : une initiative en appui aux expatriés

Cinquante-deux entreprises de la diaspora sénégalaise vont bénéficier d’une enveloppe de plus d’un million d’euros pour réduire les risques liés à la migration irrégulière.L’initiative « Investo in Senegal » est portée par l’Agence italienne de coopération au développement (AICS). Elle s’inscrit dans le cadre du Projet de contraste à la migration irrégulière à travers l’appui au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal (Plasepri/Pasped).

Ce dernier vise à réduire la migration irrégulière et à encourager les investissements productifs de la diaspora et le transfert des compétences acquises au fil des ans grâce à l’expérience de la migration.

Les entreprises sélectionnées parmi près de 1200 propositions bénéficieront d’un financement compris entre 5000 et 30.0000 euros, pour un total de 1.122.000 euros.

Les projets retenus sont basés dans les six régions du Programme Plasepri/Pasped à savoir Dakar, Thiès (Ouest), Saint-Louis, Louga (Nord), Diourbel et Kaolack (Centre). D’autres bénéficiaires s’activent entre les régions de Dakar, Thiès et Saint-Louis. Ils couvrent plusieurs secteurs d’activité notamment l’artisanat, l’élevage, la pêche, la transformation de produits agricoles, etc.

Les proposants, dont 12 ont moins de 35 ans (23 %) et dont 24 sont des femmes (46 %), sont en Italie et en France. La grande majorité est déjà employée, avec un emploi salarié ou en gérant une activité indépendante.

Le programme Plasepri/Pasped est financé par l’Union Européenne (UE) au titre de son Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique. Il a pour objectif de réduire la migration irrégulière grâce au soutien au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal.

Par ailleurs, il vise à créer une plateforme fournissant une assistance financière et technique pour contribuer au développement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) sénégalaises en renforçant le potentiel économique local et celui de la diaspora en Italie.