Journée de la Terre : le Commonwealth appelle à une action climatique urgente

Un sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) se tiendra à Kigali en juin, où sera adoptée une Charte des terres vivantes du Commonwealth.La Secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland a appelé les pays à intensifier leur action pour relever de toute urgence les principaux défis liés au changement climatique, aux océans, à la dégradation des terres et à la perte de biodiversité. 

« Le lien entre la planète et l’homme n’a jamais été aussi évident qu’aujourd’hui, alors que nous voyons de plus en plus clairement comment nos propres actions et habitudes humaines peuvent avoir un impact profond sur les systèmes de soutien de la vie sur Terre, que ce soit sur la terre, dans les océans ou dans l’atmosphère » a-t-elle déclaré. 

« Tous les pays de la famille des nations du Commonwealth ont été touchés par la crise climatique, mais les petites nations et les autres nations vulnérables sont les plus menacées, et beaucoup d’entre elles ressentent déjà le poids des impacts au moment où nous parlons. Mais, comme je l’ai souligné lors de la COP26, nous devons agir ensemble avec audace pour protéger la seule planète que nous ayons. Des vies et des moyens de subsistance dans tout le Commonwealth en dépendent littéralement », poursuit-elle. 

« Le changement climatique et l’action en faveur des océans constituent une priorité centrale pour moi en tant que secrétaire générale. Et à l’approche de la prochaine réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, qui se tiendra au Rwanda en juin, l’action en faveur du climat et des océans figurera parmi les priorités de l’ordre du jour des dirigeants ». 

Elle a révélé que la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) se tiendra à Kigali du 20 au 25 juin 2022. Parmi les principaux points de décision figurera l’adoption de la Charte des terres vivantes du Commonwealth, qui vise à coordonner la mise en œuvre des objectifs convenus dans le cadre des trois conventions de Rio sur le changement climatique, la biodiversité et la désertification par le biais d’une gestion durable des terres et de solutions fondées sur la nature. Il sera également question d’un fonds d’action destiné à soutenir les efforts des pays axés sur les océans dans le cadre de la Charte bleue du Commonwealth. 

Selon elle, ces initiatives font suite à d’autres programmes phares en faveur de l’environnement, notamment le Commonwealth Climate Finance Access Hub, qui aide les petits pays et les autres pays vulnérables à accéder à des ressources vitales pour l’adaptation au climat et l’atténuation de ses effets ; la Charte bleue du Commonwealth, un accord conclu par les 54 pays membres pour relever ensemble les défis océaniques urgents ; et le Commonwealth Sustainable Energy Transition Agenda, qui vise à accélérer une transition inclusive, juste et équitable vers des systèmes énergétiques à faible émission de carbone dans l’ensemble du bloc. 

« Depuis que les dirigeants du Commonwealth ont publié la déclaration de Langkawi sur l’environnement en 1989, jusqu’à la COP26 à Glasgow, nous sommes restés engagés à favoriser une planète durable et résiliente au changement climatique pour toute l’humanité. Cet important héritage se poursuit à travers nos programmes et actions de sensibilisation, conçus pour servir les 2,5 milliards de personnes qui vivent dans le Commonwealth, dont 60% ont moins de 30 ans », a ajouté la secrétaire générale.

 

Nigeria: plus de 50 morts dans l’explosion d’une raffinerie de pétrole illégale

Plus de 50 personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées dans le sud-est du Nigéria dans l’explosion d’une raffinerie de pétrole illégale, ont indiqué samedi des responsables de l’État et la police.Le bilan pourrait dépasser les 100 morts, selon un rapport du journal Punch basé à Lagos. L’incendie se serait propagé aux propriétés voisines.

L’incendie s’est déclaré dans la nuit de vendredi à samedi et s’est rapidement propagé à deux zones de stockage de carburant situées dans la raffinerie illégale de pétrole brut. Le complexe a été « submergé par le feu qui s’est rapidement propagé » dans la zone, a déclaré Declan Emelumba, commissaire à l’information de l’État d’Imo.

La cause immédiate de l’explosion et l’étendue des morts, des blessés et des dégâts sont en cours d’investigation, a déclaré M. Emelumba.

Télécoms: Les Ivoiriens se préparent à la 5G

La Côte d’Ivoire envisage de déployer la 5G d’ici à 2023.La Côte d’Ivoire envisage de déployer la technologie 5G, a dit jeudi M. Guy Michel Kouakou, directeur de l’économie des marchés et de la prospective à l’Autorité de régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI, régulateur), en marge d’un atelier organisé par Huawei, le géant chinois des télécommunications. 
La rencontre a réuni plusieurs acteurs de l’écosystème des télécoms en Côte d’Ivoire autour du thème: « Fréquence 5G : quelles réalités ? ». 

Dans son discours d’introduction, M. Wang Jie, vice-président chargé du marketing à Huawei Northern Africa, a salué l’organisation de « ce séminaire qui offre une occasion précieuse de communiquer avec les dirigeants et les équipes du ministère de la Communication et de l’économie numérique, de l’AIGF et de l’ARTCI sur des sujets liés au développement de l’industrie 5G et de la politique du spectre ». 
Il a fait observer que « la 5G est le sujet le plus d’actualité dans l’industrie mondiale des TIC ». Mais, jusqu’à présent, cinq pays africains ont attribué des fréquences 5G, dont un seul a lancé commercialement le service 5G. Selon les prévisions de l’industrie, la 5G sera largement déployée en Afrique à partir de 2023. 
« Stratégiquement, la 5G est un catalyseur important. La Côte d’Ivoire, qui prévoit lancer commercialement la 5G d’ici le milieu de l’année prochaine pour la Coupe d’Afrique, occupera une position de leader dans ce domaine et ce sera une étape-clé dans le parcours de la Côte d’Ivoire pour être le hub numérique de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il assuré. 
Il a conclu ses propos en rappelant l’engagement de Huawei à soutenir étroitement et à collaborer avec le ministère de la Communication et de l’économie numérique pour offrir leur contribution à la 5G et au développement numérique en Côte d’Ivoire. 
Pour le directeur général de l’Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences (AIGF), Coulibaly Yacouba, il est nécessaire de « continuer avec cette feuille de route qui est déjà suivie et ensuite avec l’AIGF et l’ARTCI travailler ensemble afin de définir les redevances à payer pour ces fréquences ». 
« Il est important que chaque opérateur sache le montant qu’il est nécessaire de payer pour l’utilisation de ces fréquences-là », a-t-il ajouté, remerciant Huawei d’apporter sa pierre à l’édifice de la 5G en Côte d’Ivoire, surtout dans le domaine des télécommunications. 
Selon Guy Michel Kouakou, directeur de l’économie des marchés et de la prospective à l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), et également vice-président de l’équipe interne de l’ARTCI pour le projet de la 5G, ‘’cet atelier vient en complément de l’initiative gouvernementale qui projette le déploiement de cette nouvelle technologie d’ici 2023″ dans le pays. 

Cette volonté gouvernementale, rappellera-t-il, a été engagée en décembre 2021, lors d’une communication en Conseil de gouvernement par l’adoption d’une feuille de route pour la mise en œuvre de la 5G en Côte d’Ivoire. 
Pour M. Kouakou, Huawei, le géant chinois des télécoms, en tant qu’acteur du secteur et équipementier, travaillera dans cette dynamique, en synergie avec les opérateurs pour apporter des solutions, d’où  «l’initiative de ce séminaire que nous saluons», a-t-il ajouté. 
Ces réflexions permettent notamment de mettre en œuvre efficacement les différents chantiers qui ont été définis par l’Etat de Côte d’Ivoire dans sa feuille de route pour installer la technologie 5G, a-t-il poursuivi. 
Parlant des défis, il a noté que la 5G est la technologie de la communication sans fil, alors il faut que la fréquence, qui est la ressource qui permet de véhiculer l’information, soit disponible et attribuée aux opérateurs, afin que ceux-ci puissent éventuellement commencer à la déployer. 
Le premier enjeu, est que nous, administration publique, puissions mettre à la disposition des opérateurs ces fréquences qui permettent de déployer la technologie 5G; seulement il est nécessaire au préalable de réaménager la bande de la fréquence, a-t-il souligné. 
Une fois cette étape achevée, «il faut définir les conditions et les modalités selon lesquelles nous allons les attribuer aux opérateurs», a-t-il mentionné, ajoutant que cette attribution se fera soit par un mécanisme d’enchère ou de soumission comparative. 
Pour ce qui est du second enjeu, il a fait observer qu’il faudrait qu’au niveau des opérateurs ceux-ci arrivent déjà à mobiliser les investissements pour pouvoir déployer la technologie 5G. Suite à ces différentes étapes, les opérateurs pourront avoir une certaine visibilité qui leur permette de mobiliser les investissements et démarrer les discussions avec les équipementiers pour commencer à préparer les solutions et le déploiement à grande échelle. 
Experte de Huawei, Asmae Lachhab a présenté longuement le spectre de la 5G en Côte d’Ivoire lors de cet atelier qui a pour but de permettre aux acteurs de l’écosystème d’avoir une vision sur l’évolution de cette technologie et de partager les expériences des autres pays. L’atelier visait surtout à prendre les bonnes dispositions en termes de spectre pour le développement de la 5G. 
Pour permettre un déploiement réussi de la 5G, «il faut penser au spectre, aller vers le C-Band comme fréquence avec une bande de 100 Méga pour avoir une expérience attendue par la technologie 5G, ensuite penser à introduire des applications qui vont aller avec la 5G et aider les opérateurs à monétiser le réseau qui sera déployé», a déclaré Asmae Lachhab. 
La technologie 5G offre une pléthore d’opportunités. Elle peut contribuer à une économie digitale avancée du pays, apporter plus de transformation digitale, favoriser plus d’accès aux services digitaux (secteur médical, éducation, le travail, le divertissement…) et créer de nombreux emplois.

 

Niger: Bazoum retouche son gouvernement

Quatre nouveaux ministres ont été nommés samedi.Mohamed Bazoum réajuste légèrement son gouvernement en nommant quatre nouveaux ministres samedi 23 avril dont deux opposants fraîchement ralliés à la majorité présidentielle:  Yacoubou Ibrahim qui devient ministre d’État avec le portefeuille de l’Énergie et des Énergies renouvelables et Mahamadou Laouali Dan Dano qui est désigné ministre de Communication, chargé des relations avec les institutions à la place de Mahamadou Zada, emprisonné en début de semaine pour «détournement de fonds publics» présumé. 

Ibrahim Yacoubou, âgé de 50 ans, est un ancien directeur-adjoint de cabinet à la présidence du temps où le Niger était dirigé par le président Mahamadou Issoufou auquel Mohamed Bazoum a succédé l’année dernière. 

Soupçonné de vouloir prendre le contrôle du parti présidentiel, PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme), il en avait été exclu en 2015 et démis de ses fonctions à la présidence. 

A la tête de son propre parti le Mouvement patriotique nigérien (MPN), il s’était lancé à la conquête du pouvoir lors de la présidentielle de 2016. Mais il avait été recalé avec un score de 4,43% des voix seulement. Après avoir appelé ses partisans à voter au second tour en faveur du président Issoufou, ce dernier l’avait ensuite récompensé  en le nommant au poste prestigieux de ministre des Affaires étrangères. Limogé deux ans après, Il tente une nouvelle fois de briguer les suffrages de ses compatriotes en 2021, cette fois contre Mohamed Bazoum, compagnon et dauphin politique du président Issoufou. Avec 5.38% au premier tour, Yacoubou Ibrahim avait alors préféré soutenir  l’opposant et ex-président Mahamane Ousmane (1993-1996) au détriment de Mohamed Bazoum, finalement élu. 

L’entrée de Yacoubou Ibrahim samedi au gouvernement du président Bazoum, ainsi que celle de Laouali Dan Dano, également membre du MPN (6 députés à l’Assemblée nationale), intervient une semaine après la décision de son parti de quitter l’opposition pour rallier la majorité présidentielle. 

Selon un communiqué du secrétariat général du gouvernement lu à la radio nationale, deux autres ministres ont également été nommés: Ibrahim Natatou à l’Education nationale et  Tchousso Ramatou Oumarou Tchian au ministère déléguée auprès du ministre des Finances.

Le président de la Fédération gabonaise de football placé en garde à vue

Le président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre-Alain Mounguengui, a été placé, jeudi, en garde à vue à Libreville dans le cadre d’une enquête pour non dénonciation d’agressions sexuelles présumées de centaines d’enfants, selon un haut responsable de la Fegafoot et des médias.Pierre-Alain Mounguengui « est placé depuis jeudi en garde à vue dans le cadre de l’affaire d’abus sexuels pour non dénonciation », a déclaré ce haut responsable de la Fegafoot, cité par des médias.

« Il est accusé d’avoir couvert les agressions présumées commises par Patrick Assoumou Eyi », ancien entraîneur gabonais de football de l’équipe nationale des moins de 17 ans, selon des médias.

L’agence gabonaise de presse AGP a rapporté que le président de la Fegafoot a passé la nuit de jeudi à vendredi dans les locaux de la Direction générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité militaire couramment appelé B2, « pour les besoins d’enquête ».

« Le président a bel et bien donné sa version sur les faits qui lui sont reprochés. Après son audition et la signature du procès-verbal, il était question que ce dernier regagne son domicile. Mais contre tout attente, l’agent en charge du dossier a décidé de le placer en garde à vue pour les besoins d’enquête », a indiqué une source fédérale.

La convocation du président de la Fegafoot, Pierre Alain Mounguengui faisait suite à la sortie de l’ex-international gabonais, Parfait Ndong, lequel accusait Pierre Alain Mounguengui de n’avoir pas suffisamment eu une oreille attentive lorsque ce dernier lui faisait état d’un certain nombre d’agissements des coaches et encadreurs vis-à-vis des jeunes joueurs.

Guinée: l’ex-président Alpha Condé est libre

L’ex-président guinéen, Alpha Condé, renversé le 5 septembre dernier, est « libre » de ses mouvements et peut librement recevoir ses proches, a annoncé vendredi soir le Président de la Transition dans ce pays. »Le Comité National du Rassemblement pour le Développement CNRD et son Président le colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition, chef suprême des Armées, informent, l’opinion nationale et internationale que l’ancien président de la République (M. Condé) est libre », indique un communiqué officiel publié vendredi soir.

Toutefois, le président Condé « demeurera à l’actuelle résidence de son épouse (à Conakry) jusqu’à l’achèvement des travaux de construction de son domicile privé », souligne le communiqué.

« Tout en continuant de bénéficier d’une protection adéquate, il pourra recevoir à sa demande les membres de sa famille biologique, politique, des amis ou proches », ajoute le texte.

Le Président de la Transition « rassure le peuple de Guinée et la communauté internationale, que la dignité et l’intégrité du professeur Alpha Condé seront toujours préservées conformément à son rang, à son statut et aux vertus de la tradition africaine », note le communiqué.

Le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), le parti de M. Condé, avait le 15 avril « réitéré sa demande de libération totale et inconditionnelle du président » Condé et annoncé, en signe de protestation, son refus de participer aux assises nationales, ouvertes le 22 mars jusqu’au 29 avril, ainsi qu’à tout dialogue politique.

M. Alpha Condé s’est rendu mi-janvier aux Emirats arabes unis pour être soigné avant de rentrer en Guinée le 9 avril.

Economie et sport au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Les enjeux de la cohérence des politiques publiques, la promotion du tourisme national, la croissance de l’économie nationale, les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine et le match Raja de Casablanca et Al Ahly d’Egypte en ligue des Champions, sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains.+La Vie Eco+, qui revient sur les enjeux de la cohérence des politiques publiques, écrit que l’instauration d’un département dédié à la cohérence et la convergence des politiques publiques est la preuve qu’il s’agit là d’un enjeu crucial pour la réussite de ces stratégies, politiques et programmes.

La convergence n’est pas seulement entendue dans le sens horizontal, c’est-à-dire entre départements ministériels et Administration, mais prend également en compte la dimension géographique et spatiale, note la publication.

Bien que les programmes lancés par le gouvernement en tant que réponses à des attentes ou des situations d’urgence à caractère national, leur déploiement se fait en régions, et donc leur réussite sur le terrain est largement tributaire de l’implication des acteurs locaux et territoriaux dans la mise en œuvre, explique-t-il.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que le lancement de la nouvelle campagne « Maroc, Terre de Lumière » de l’Office national marocain du tourisme (ONMT) se fera simultanément, dès ce vendredi, sur 19 marchés incluant 5 marchés stratégiques, à savoir, France, Espagne, Allemagne, Royaume-Uni, USA, le moyen et proche Orient, Israël et l’Afrique.

L’objectif étant d’atteindre un haut niveau de notoriété, de visibilité, de couverture et de fréquence, a indiqué un communiqué de l’ONMT, citant par le quotidien, qui précise que cette campagne vise avant tout à positionner le Maroc parmi les destinations touristiques mondiales les plus convoitées et à renforcer son image tendance, surtout auprès des nouvelles générations de voyageurs.

+Finances News Hebdo+ écrit que la croissance économique reste toujours dépendante du comportement du secteur agricole, le PIB non agricole n’étant pas suffisamment robuste pour pallier les déficits enregistrés lors des saisons moyennes ou médiocres.

Et c’est la problématique majeure à laquelle est confrontée l’économie nationale, qui s’est fixée pourtant d’importantes ambitions à l’horizon 2035, notamment le doublement du PIB par habitant, ce qui implique de réaliser un taux de croissance d’au moins 6%, pendant 14 ans, estime l’hebdomadaire.

Pour cet exercice, les carottes sont donc cuites, tandis qu’en 2023 les meilleures prévisions anticipent une croissance de 4,6%, constate-t-il. En cela, tant qu’il n’y aura pas une transformation profonde du modèle économique actuel, cette ambition de doubler le PIB en 2035 restera une vue de l’esprit, en ce qu’elle est tributaire d’un aléa sur lequel le gouvernement n’a aucune maîtrise : la pluviométrie, déplore-t-il.

+Challenge+, qui s’attarde sur les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine, écrit que bien que cet affrontement impacte les relations internationales de manière très forte, le Maroc, grâce à sa diplomatie en dehors des blocs, n’est concerné que par les effets induits de la configuration à venir.

En effet, la première qui vient à l’esprit, c’est le désordre dans le commerce international, constate l’hebdomadaire, estimant que de nouveaux circuits devront s’établir et cela prendra du temps.

Quoi qu’il en soit, le Maroc a un atout principal: il n’a pas de dépendance prononcée envers un bloc, constate-t-il, soulignant que l’économie pourra donc sauvegarder et même accentuer sa diversification.

Ce point est renforcé par une diplomatie dont la sagesse est à toute épreuve, mais l’impact des variations de cours restera et nécessitera des politiques publiques adaptées et une agilité accrue, fait-il savoir.

+Telquel+ rapporte que des dizaines de futurs pilotes de ligne ont organisé un sit -in devant le siège de Royal Air Maroc (RAM). Ils reprochent à la direction de la compagnie nationale de ne pas avoir tenu ses engagements de recrutement.

En crise, la direction de RAM avait proposé à ces stagiaires d’intégrer ses rangs à travers Atlas Multiservices (AMS), une filiale détenue à 100% par la compagnie nationale, fait savoir la publication.

Le refus des stagiaires de négocier une sortie de crise avec AMS s’explique par les conditions d’embauche. Une nouvelle crise sociale se profile pour RAM, déjà meurtrie par une perte de plusieurs milliards de dirhams en 2020, fait observer le journal.

Côté sportif, +Le Matin+, revient sur le match ayant opposé vendredi soir le Raja de Casablanca à Al-Ahly d’Egypte pour le compte des quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique de football.

Selon le quotidien, les milliers de supporters agglutinés au complexe Mohammed V et la combativité des joueurs n’a pas suffi au Raja pour poinçonner son billet pour les demi-finales de la Ligue des Champions africaine. En effet, le RCA a payé les frais de ses carences offensives vendredi, concédant le nul à domicile (1-1) après la défaite en aller au Caire (2-1).

Contrairement à la première manche, lorsqu’il avait fait montre d’une prudence excessive avec un 5-3-2, Rachid Taoussi a bétonné sa ligne. Le surnombre en milieu du terrain permettait aux Verts de récupérer le ballon très haut. C’est justement ce qui a permis à Mohamed Zrida d’initier une contre-attaque dès la 3e minute, qui a vu Abdelilah Madkour servir Fabroce N’goma pour le 1-0. À la 12e minute, le capitaine Mouhcine Metouali provoquait un penalty sifflé par Maguette N’diaye après consultation de la VAR.

Le Tunisien Ali Maâloul, qui a manqué le match aller, transformait à la 16e mais butait sur Anas Zniti, puis sur Zrida qui dégageait le 2e ballon in extremis. Ce sauvetage boostait encore plus la motivation des protégés de Taoussi, qui mettaient beaucoup de volume dans l’entrejeu. Après la demi-heure, le jeu se concentrait au milieu du terrain avec beaucoup d’intensité et un rythme très élevé. Incapable d’atteindre la cage en construisant, Al Ahly tentait sa chance sur balles arrêtées. Un choix qui donnait ses fruits à la 44e minute, avec un but de Mohamed Abdelmonaem sur corner, suite à une faute de marquage de Madkour.

De retour des vestiaires, le Raja prenait rapidement les rênes de la rencontre, assiégeant les Égyptiens dans leur surface. En manque de solutions sur la pelouse, Taoussi lançait El Habti, Benjdida et Nahiri sur le terrain. Les jeunes joueurs donnaient du tonus à l’attaque, mais la conclusion faisait toujours défaut au Raja. Les Verts peuvent avoir des regrets après ce duel, eux qui ont montré toutes leurs limites sur le plan offensif lors de cette double-confrontation.

Festival de Cannes : Un film marocain  sélectionné

Le film marocain “Le Bleu du Caftan” de la réalisatrice Maryam Touzani a été sélectionné dans la catégorie “Un certain regard” du 75e festival de Cannes, qui aura lieu du 17 au 28 mai prochain.Co-produit par Nabil Ayouch et Amine Benjelloun, « le Bleu du Caftan », met en scène Halim et Mina, un couple qui tient une boutique de caftans dans la médina de Salé, rejoint par Youssef, un jeune apprenti qui partage avec son maâlem, Halim, la même passion sincère pour la couture.

Le film est interprété par Saleh Bakri, Loubna Azabal, Ayoub Missaoui, Mounia Lamkimel, Hamid Zoughi et bien d’autres comédiens marocains.

La sélection officielle “Un certain regard” comprend 18 films du monde entier.

Née à Tanger, Maryam Touzani passe son enfance dans sa ville natale avant de poursuivre des études universitaires en journalisme à Londres. Passionnée d’écriture, elle retourne au Maroc après ses études et y travaille comme journaliste, se spécialisant dans le cinéma du Maghreb. Rapidement, elle ressent la nécessité de s’exprimer à travers ses propres films.

En 2008, elle écrit et réalise un documentaire pour la première journée nationale des droits des femmes au Maroc, une date importante pour le pays, et d’autres documentaires suivront.

Quand ils dorment (2012), son premier court-métrage de fiction, sera projeté et primé dans de prestigieux festivals à travers le monde, remportant un total de 17 récompenses. En 2015, son deuxième court-métrage, Aya va à la plage, continue sur la même voie, remportant 15 prix.

Grâce au très acclamé Much Loved (2015) du réalisateur Nabil Ayouch, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes, elle approfondit son expérience en collaborant étroitement avec le réalisateur, travaillant sur le développement du scénario et participant au tournage à différents niveaux.

Peu de temps après, elle co-écrit avec Nabil Ayouch son dernier long métrage, Razzia, présenté en compétition au Festival international du film de Toronto et qui représentera le Maroc aux Oscars.

Corne de l’Afrique: plus de 250 millions de dollars pour protéger les enfants des effets de la sécheresse (UNICEF)

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) estime que plus de 250 millions de dollars sont nécessaires pour venir en aide à des millions d’enfants exposés à une sécheresse grave dans la Corne de l’Afrique.Le Fonds, a ainsi revu à la hausse son appel à dons, qui était de 119 millions de dollars auparavant, expliquant que le nombre d’enfants exposés à des conditions de sécheresse graves dans l’ensemble de la région a augmenté de plus de 40% en l’espace de deux mois.

« Si nous n’agissons pas immédiatement, nous assisterons à une avalanche de décès infantiles d’ici quelques semaines, » a alerté Mohamed M. Fall, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, dans un communiqué publié depuis la capitale kényane.

Entre février et avril, le nombre d’enfants exposés aux répercussions de la sécheresse, dont la famine aiguë, la malnutrition et la soif, est passé de 7,25 millions à au moins 10 millions d’enfants, a-t-on fait savoir de même source, ajoutant qu’au cours des deux derniers mois, le nombre de personnes classées comme en insécurité alimentaire est passé de 9 millions à 16 millions de personnes.

Les enfants déscolarisés sont au nombre de 15 millions, alors que 1,1 million d’enfants supplémentaires risquent de quitter l’école, poursuit l’UNICEF, notant que la sécheresse que connaît actuellement la région de la Corne de l’Afrique est la plus grave en 40 ans.

Sénégal : la hantise de la panne sèche de kérosène

Les réserves s’amenuisent à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD) alors que l’incertitude entoure toujours l’importation de ce carburant.Pour combien de temps encore le Sénégal sera sur la corde raide ? Pas de réponse catégorique tant la visibilité est très réduite sur la disponibilité du kérosène. « Nous n’avons pas reçu de nouvelles cargaisons. Nos cuves ont une capacité de 7000 m3. On les évalue chaque matin. Jeudi, à 8 heures, on avait 2000 m3 en réserve. Notre consommation moyenne journalière est de 600 m3 », a renseigné Cheikh Diouf, le Directeur Général adjoint de l’Aéroport International Blaise Diagne (Société Anonyme), contacté vendredi soir par APA.

Le 15 avril dernier, la Société de Manutention de Carburants Aviation (SMCADY), avec comme actionnaires Ola Energy, Vivo Energy et Total Energy, a écrit à Doudou Ka, le Directeur Général de l’AIBD SA, pour lui signifier l’atteinte du seuil d’alerte de ses réservoirs à savoir 3000 m3.

Dès lors, la SMCADY a indiqué que « les opérations d’avitaillement des aéronefs ne pourront plus se poursuivre à compter du 20 avril ». Un arrêt technique d’une durée provisoire de deux semaines. Pour que nul n’en ignore, elle a préconisé la diffusion dans les délais d’un message destiné aux navigants aériens.

C’est ainsi que M. Ka a invité tous les opérateurs aériens de l’AIDB à « prendre les dispositions idoines pour transporter la quantité de carburant nécessaire en vue d’assurer l’autonomie des vols retour » à partir du 17 avril. Toutefois, a-t-il souligné, des dérogations exceptionnelles peuvent être accordées sur demande aux compagnies par l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim).

Bien que l’AIBD reste « ouvert à l’exploitation », la situation inquiète au plus haut point les autorités gouvernementales qui scrutent le Port Autonome de Dakar (PAD) où accostent les navires pétroliers. Le 2 avril, une commande de kérosène d’Ola Energy n’a pas été honorée. « Le bateau est arrivé vide », a expliqué mardi Sophie Gladima, ministre du Pétrole et des Énergies, sans être en mesure de préciser les raisons lors d’un point de presse.

Visiblement tendu comme les stocks, le Tunisien Mohamed Chaabouni, Directeur Général de Vivo Energy Sénégal et président du Groupement professionnel de l’industrie du pétrole au Sénégal, n’a pas exclu « des achats groupés » pour remplir les cuves de l’AIBD car « le produit est difficile à trouver sur le marché » bouleversé par la guerre en Ukraine.

En l’état actuel des choses, on ne saurait parler de manque d’anticipation stratégique selon M. Chaabouni parce que « la procédure de gestion et de prévision » est strictement respectée. « La
conjecture internationale défavorable », a avancé le patron de l’AIBD SA, « conjuguée aux tensions inédites sur les prix de certaines matières premières, a fortement perturbé le système d’approvisionnement de la SMCADY ». Tout bien considéré, « les mesures qui s’imposent actuellement peuvent avoir des conséquences sur le coût des voyages vers le Sénégal », a admis Cheikh Diouf, le Directeur Général adjoint de l’AIBD SA.

S’adapter

Dans l’aéronautique, cette capacité constitue l’un des marqueurs déterminants pour la survie. Sous le couvert de l’anonymat, un salarié d’Ethiopian Airlines a confié à APA que leurs avions à destination du Sénégal font depuis le 19 avril « une escale technique à Abuja (Nigeria), à Ouagadougou (Burkina) ou à Lomé (Togo)
pour se ravitailler en kérosène. Cela leur permet de transporter assez de passagers et de frets » afin de rentabiliser les vols.

Malgré tout, a-t-il prévenu, « si la situation perdure, une hausse du prix des billets est envisageable puisque les compagnies ne peuvent pas opérer à perte ». Pour ne pas en subir dans l’immédiat, Ethiopian Airlines classée parmi les plus performantes en Afrique prévoit de suspendre « la semaine prochaine » un vol sur les cinq quotidiens en temps normal.

 « Quand un avion de ligne venant de Paris pour Dakar s’arrête à Praia, la compagnie paye des taxes d’utilisation des équipements et de parking à Cabo Verde. Elle supporte ces mêmes charges au Sénégal », a fait savoir M. Diouf. Air France, par exemple, sur le trajet Dakar-Paris, fait désormais une halte à Las Palmas, dans les îles Canaries.

Inauguré le 7 décembre 2017, l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass se positionne comme un hub sur le continent noir avec une fréquentation de 2,4 millions de passagers en 2019, année de référence avant la Covid-19. C’est la première fois qu’il est confronté à pareille situation. « On doit tirer les leçons de cet évènement pour grandir l’aviation civile sénégalaise. Cela passe notamment par l’augmentation des capacités de réserve et la mise en place de stocks de sécurité conséquents », a estimé le DG adjoint de l’AIBD SA.

Comme début de solution, « l’État, à travers la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), a pris ses responsabilités pour trouver en urgence une cargaison. Il a en outre demandé à la Société africaine de raffinage (Sar), la seule dans le pays, de recommencer la production du kérosène interrompue pendant trois ans. La Sar reprend ses activités le 30 avril prochain » après un entretien périodique de cinq mois, a rassuré Sophie Gladima, ministre du Pétrole et des Énergies du Sénégal dont l’autonomie en hydrocarbures peut intervenir en 2023 avec les perspectives de la commercialisation de ses ressources pétrolières et gazières.

En attendant un retour à la normale, on est tenté de se demander s’il y a un risque sécuritaire dans l’espace aérien sénégalais. « Un problème d’approvisionnement en kérosène, dans n’importe quel aéroport de la planète, ne peut être à l’origine d’accidents dans la circulation aérienne si les informations sont partagées en temps réel. Nous l’avons fait. Ce procédé permet au gestionnaire d’un aéronef de définir un plan de vol conformément à ses moyens », a soutenu Cheikh Diouf. « Les autorités ont déjà avisé les acteurs. Les compagnies doivent donc s’organiser de sorte à avoir du carburant avant d’arriver à Dakar », a ajouté notre source à Ethiopian Airlines.