Côte d’Ivoire : Tiémoko Meyliet Koné, nouveau dauphin de Ouattara

En nommant l’actuel gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) Tiémoko Meyliet Koné, au poste de vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a choisi son dauphin constitutionnel.La révision constitutionnelle de 2016 a permis au président de la République ivoirien d’introduire le poste de vice-président pour éviter un vide constitutionnel.

Le vice-président de la République est le numéro deux du pays et remplace le chef de l’Etat en cas vacance de la présidence selon la nouvelle réforme constitutionnelle. La Constitution adoptée il y a six ans, relègue le président de l’Assemblée nationale au quatrième rang dans l’ordre protocolaire, alors que la précédente loi fondamentale faisait de lui, le dauphin constitutionnel.

Alassane Ouattara (80 ans) réélu pour un troisième mandat avec 94,27 % des voix en 2020, était revenu sur sa décision de ne pas briguer un troisième mandat, après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, qu’il avait choisi comme dauphin.

Avec la nomination de Tiémoko Meyliet Koné, ce technocrate, qu’il décrit devant les députés et les sénateurs réunis mardi 19 avril en congrès dans la capitale politique Yamoussoukro, comme un homme « travailleur et compétent » à la vice-présidence de la République, Ouattara préparait-t-il sa succession à la tête de l’Etat ?

Tiémoko Meyliet Koné remplace à la vice-présidence l’ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan. Ce dernier avait démissionné du poste en juillet 2021 quelques jours seulement après le décès de l’ancien Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Le président ivoirien a été élogieux à l’égard de celui qui était jusqu-ici Gouverneur de la banque centrale devant le Parlement (Sénat et Assemblée nationale) réuni en congrès ivoirien. « Il s’agit d’une personnalité qui a fait la preuve de ses qualités personnelles et professionnelles dans toutes les hautes fonctions qu’elle a occupées dans l’administration publique, le gouvernement ivoirien et à l’extérieur de la Côte d’Ivoire », dit-il à l’égard de Tiémoko Meyliet Koné.

FIF: Didier Drogba annonce des réformes en cas d’élection

Candidat à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF), l’ancien capitaine de l’équipe nationale espère être élu samedi 23 avril pour ouvrir « une nouvelle ère » pour le football ivoirien.L’ancien attaquant vedette du football mondial affiche son optimisme. En conférence de presse lundi à Abidjan, Didier Drogba estime être l’homme qu’il faut pour mener le football national au sommet. « Après le 23 avril, une nouvelle ère commencera pour le football ivoirien », a déclaré l’icône du football ivoirien qui veut marcher sur les pas du Camerounais Samuel Eto’o.

« Je pense que j’ai toutes les chances de gagner cette élection », a affirmé l’ancien buteur de l’Olympique de Marseille (France) et de Chelsea (Angleterre). Drogba met en avant « le travail abattu par son staff » et son programme appelé « Renaissance ». « Ma priorité après mon élection sera de rassembler, car la Côte d’Ivoire a connu trop de crises qui nous ont fait rater la qualification pour deux Coupes du monde », précise-t-il.

Il a promis notamment une augmentation des subventions aux clubs, dont les présidents sont appelés à élire le nouveau dirigeant de la FIF. « Les présidents de clubs ont vu que mon programme leur sera bénéfique. Quant aux anciens joueurs, nous allons les mettre en mission pour faire partager leurs expériences aux plus jeunes », a-t-il ajouté.

Parmi six au départ, Didier Drogba, Idriss Diallo et Sory Diabaté ont été officiellement retenus samedi comme candidats pour la présidence de la FIF, dont l’élection se tiendra samedi à Yamoussoukro, la capitale administrative ivoirienne. Les deux adversaires de Drogba sont d’anciens hauts responsables de l’instance.

Malgré l’optimisme et le statut d’icône du football national de Drogba, ce scrutin n’est pas joué d’avance pour lui. Selon certains observateurs, le fait qu’il ait passé le plus clair de sa vie professionnelle à l’étranger pourrait constituer un handicap. En outre, ses deux rivaux connaissent parfaitement les rouages et le fonctionnement de la FIF et des clubs de Côte d’Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can) prévue du 23 juin au 23 juillet 2023.

Reportée à plusieurs reprises depuis 2020 en raison d’un imbroglio sur le système de parrainage pour les candidats et qui a causé la mise sous tutelle de la FIF, l’élection du nouveau président ne sera définitivement validée qu’une fois connus les résultats d’une enquête d’intégrité à laquelle ils doivent se soumettre.

L’actualité économique domine la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’enquête du Conseil de la Concurrence sur la hausse des prix de 13 produits essentiels, les prévisions de croissance de l’économie marocaine et lkes projets prévus par le Maroc pour le gaz naturel liquéfié (GNL).+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le conseil de la concurrence a annoncé qu’il analysera la hausse des prix de 13 produits essentiels pour vérifier si des acteurs économiques s’adonnent à des pratiques contraires aux lois de la concurrence et de la liberté des prix. Il s’agit des denrées alimentaires (blé, lentilles, lait en poudre et beure), des matériaux de construction et des produits énergétiques (gasoil, essence, le fuel-oil et charbon).

Selon le quotidien, le conseil cherche à savoir si les dernières hausses sont dues aux fluctuations des prix sur les marchés internationaux ou qu’il s’agit de pratiques prohibées comme les ententes entre les acteurs économiques et l’abus de position dominante.

 Le conseil souligne que l’analyse de l’évolution des prix des produits essentiels se fera sur deux périodes distinctes. La première s’étalera sur quatre ans (2018-2021) et la deuxième portera sur les trois premiers mois de l’année 2022 qui ont connu une hausse des prix sans précèdent. Des hausses qui ont provoqué l’exaspération et les protestations d’une large frange de la population.

En attendant les résultats de cette enquête, le conseil considère que la hausse des prix de ces produits résulte d’un fort déséquilibre entre l’offre et la demande. En effet, ajoute la même source, l’offre a augmenté de manière exponentielle après l’assouplissement du confinement, l’ouverture des frontières et la reprise de l’activité économique, ajoute le quotidien.

+Les Inspirations Eco+ relève que le gouvernement revoit à la baisse ses prévisions de croissance. Ainsi «le Maroc devrait enregistrer un taux de croissance oscillant entre 1,5% et 1,7%, au lieu de 3%».

 Reprenant les propos du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui répondait à une question centrale à la Chambre des Représentants sur la situation de l’économie nationale à l’aune des changements climatiques et géostratégiques, le quotidien économique explique ce niveau de croissance, principalement, par le recul de la valeur ajoutée agricole de 11%, contre une hausse de 18% au cours de la précédente campagne agricole.

Il rappelle qu’après une baisse de la croissance en 2020 (-6,3%), le PIB devrait s’apprécier de plus de 7% en 2021, en lien avec les performances exceptionnelles du secteur agricole au cours de l’année écoulée et l’augmentation de la valeur ajoutée d’environ 18%, en plus du dynamisme qu’ont connu les secteurs non agricoles, où la plupart des activités se sont redressées après la crise.

+Aujourd’hui le Maroc+ fait savoir que le Maroc s’apprête à se doter de gazoducs, de ports et d’unités de stockage et de regazéification, soulignant que la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali, a récemment affirmé que le Maroc aspire à asseoir une infrastructure gazière digne du 21ème siècle.

« Lors d’un échange avec des médias nationaux, tenu récemment, Leïla Benali a affirmé que cette infrastructure gazière qui comprend des gazoducs, des ports et des unités de stockage et de regazéification ne permettra pas uniquement de garantir une énergie compétitive au secteur de l’électricité mais également au secteur industriel qui peine à avoir accès au gaz naturel aujourd’hui», fait observer la publication..

La ministre a également insisté sur l’importance de la construction d’unités de regazéification, expliquant que la mise en œuvre effective de la souveraineté énergétique en matière de gaz naturel passe par la transformation du gaz liquéfié (GNL) qui doit se faire sur le territoire national et l’espace maritime marocain, qu’elle soit au niveau d’une centrale flottante ou d’un terminal terrestre.

Elle a appelé les industriels à procéder à leurs calculs économiques et financiers pour statuer sur la solution la plus immédiate, ajoutant que les ports qui sont relativement prêts pour recevoir le GNL sont ceux de Mohammedia et Nador.

Côte d’Ivoire : Patrick Achi reconduit Premier ministre

Alors qu’il était pressenti au poste de vice-président de la Côte d’Ivoire, Patrick Achi est reconduit à la Primature par le président de la République ivoirienne Alassane Ouattara.Patrick Achi retrouve la Primature. Alors qu’il était pressenti au poste de vice-président après sa démission le 13 avril, le chef du gouvernement ivoirien n’aura pas de promotion. Le président Ouattara prend de court plusieurs observateurs qui affirmaient le contraire.

« C’est pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale et la nécessaire réduction des dépenses de l’Etat que le gouvernement qui sera mis en place cette semaine, sera resserré, M. le Premier ministre, vous avez eu mes instructions à cet effet », a dit M. Ouattara.

Il a porté son choix sur Tiémoko Meyliet Koné, actuel gouverneur de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (Bceao), au poste de vice-président, numéro deux dans l’ordre protocolaire de la République de Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, Patrick Achi, 66 ans, aura la tâche de former dans les prochains jours une équipe gouvernementale moins importante que la précédente, suivant les nouvelles directives d’Alassane Ouattara. Le gouvernement sortant comptait quarante et un membres dont trente-sept ministres et six secrétaires d’État.

« En vue de renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement et pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale actuelle, j’ai décidé de la réduction du nombre de ministres du gouvernement », avait déclaré le chef de l’État qui souhaite réorienter l’action du gouvernement vers la résilience sociale et la sécurité.

Côte d’Ivoire : Tiémoko Meyliet Koné nommé vice-président de la République

L’actuel gouverneur de la Banque centrale Etats de l’Afrique (BCEAO) est nommé mardi ce 19 avril 2022, vice-président de la République de Côte d’Ivoire par le président Alassane Ouattara.Le président ivoirien a fait cette annonce devant le Parlement réuni en congrès ce mardi 19 avril 2022 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny. Le poste de vice-président de Côte d’Ivoire est nouvellement créé par la Constitution de novembre 2016. Il fait de son occupant, le dauphin constitutionnel du président de la République.

Tiémoko Meyliet Koné remplace à la vice-présidence l’ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan. Ce dernier avait démissionné du poste en juillet 2021 quelques jours seulement après le décès de l’ancien Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Afrique du Sud : l’état de catastrophe national déclaré

Cette décision est prise après les pires inondations de l’histoire du pays qui ont causé la mort de 440 personnes et d’importants dégâts matériels.Cette mesure publiée au journal officiel par la ministre de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma, a été prise à la suite d’une session spéciale du cabinet samedi.

« Il s’agit d’assurer une réponse efficace dans toutes les sphères du gouvernement aux événements météorologiques extrêmes qui se sont produits dans plusieurs régions du pays », a déclaré M. Ramaphosa dans une allocution télévisée à la nation dimanche soir.

La responsabilité première de la coordination et de la gestion de la catastrophe, a-t-il ajouté, est « attribuée à la sphère nationale du gouvernement, en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux et les municipalités ».

La déclaration de l’état de catastrophe nationale permettrait de mobiliser davantage de ressources, de capacités et d’expertise technique pour fournir des secours, un redressement et une réhabilitation aux communautés touchées, a déclaré M. Ramaphosa.

À ce jour, 443 personnes ont été tuées à la suite des inondations principalement dans la régionde Durban, ville portuaire de 3,5 millions d’habitants dans le KwaZulu-Natal ouverte sur l’océan Indien. 48 autres personnes sont toujours portées disparues.

Environ 4 000 maisons ont été complètement détruites et plus de 8 300 ont été partiellement endommagées, tandis que plus de 40 000 personnes ont été déplacées, a indiqué le dirigeant sud-africain.

Plus de 600 écoles ont été détruites ainsi que 66 établissements de santé dans la province. Selon l’Institut national de météorologie, aucun risque d’inondation n’est plus redouté dans les jours à venir et les précipitations devraient « se dissiper » d’ici mercredi.

M. Ramaphosa a indiqué que le coût des inondations pour les entreprises n’avait pas encore été déterminé, mais il a noté que le port de Durban, l’un des plus touchés, est l’un des terminaux de transport maritime les plus fréquentés d’Afrique et constitue une voie de communication essentielle pour le commerce entre l’Afrique du Sud et le reste du monde.

Sénégal : rupture inédite de kérosène dans les aéroports

L’alerte a été lancée par la Société de manutention de carburants aviation (SMCADY) en charge de l’approvisionnement.Dans un communiqué publié lundi soir, la SMCADY a annoncé que « les opérations d’avitaillement des aéronefs ne pourront plus se poursuivre à compter du mercredi 20 avril à 12h, pour une durée provisoire de deux semaines ».

La société évoque une « conjoncture internationale défavorable, conjuguée avec les tensions inédites sur le prix de certaines matières premières ». Toutefois, « dérogations exceptionnelles » pourront être accordées par l’Agence nationale de l’aviation civile (Anacim) pour « répondre à des contraintes opérationnelles de certains transporteurs aériens ».

La direction de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) demande ainsi aux compagnies aériennes de prendre leurs dispositions pour transporter leur carburant de retour.

Une situation qui n’est pas sans conséquence pour ces dernières qui, en plus de transporter moins de bagages, doivent assurer l’autonomie de leurs vols retour avec une surcharge en carburant au départ.

Toutefois, cette rupture de kérosène sur les deux semaines à venir, ne devrait pas perturber la compagnie nationale Air Sénégal. Elle a assuré dans un communiqué avoir pris toutes les mesures nécessaires pour la poursuite de ses vols durant cette période.

Cette tension dans l’approvisionnement des hydrocarbures est fortement liée à la conjoncture internationale avec la guerre en Ukraine. La Russie, deuxième exportateur mondial de pétrole, a réduit sa production, entraînant une flambée du prix du baril qui dépasse désormais 100 dollars.

Cette pénurie de kérosène pourrait entraîner dans son sillage celle des carburants notamment l’essence et le gasoil introuvables depuis quelques jours dans plusieurs stations d’essence de Dakar.

La pénurie de kérosène préoccupe la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la pénurie de carburant pour avion à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, une situation qui met plusieurs acteurs dans la crainte.« Diète de kérosène », indique Bés Bi, notant que les fournisseurs « avaient averti il y a un mois ». Le quotidien explique que « les importateurs ne supportent plus les dettes, l’Etat leur doit 29 milliards FCFA ». Même si l’AIBD annonce des « solutions urgentes » pour l’approvisionnement des avions, le journal souligne que la guerre en Ukraine est « l’autre raison » de cette crise.

« Trafic perturbé à l’AIBD », note Le Quotidien, précisant que les opérations d’avitaillement seront « interrompues à partir de demain pour deux semaines ». C’est une « panne sèche de kérosène », remarque Vox Populi qui souligne que l’AIBD « risque la paralysie ». Cependant, une haute autorité du secteur estime que « l’essentiel a été assuré et nos contrats nous ont épargnés jusque-là ».

Sur les élections législatives du 31 juillet prochain, Walf Quotidien titre sur « les mallettes de Benno en circulation ». Le journal note que des militants de la mouvance présidentielle établis en Europe « ont déjà reçu la somme de 100.000 euros en fonds de +pré-campagne+ ».

« La grosse bataille de l’étranger », titre ainsi L’Observateur pour montrer « le poids de l’argent et la forte influence qui pourraient faire basculer les élections législatives ». Par ailleurs, L’AS note que « Macky Sall décroche des maires » de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et de Wallu Sénégal (secourir le Sénégal), les principales coalitions de l’opposition sénégalaise.

Dans ces conditions, Moussa Tine, proche de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall, plaide dans  Sud Quotidien pour « une liste unique de l’opposition aux législatives ».

Pêche ivoirienne : la FAO équipera le débarcadère de Sassandra

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) va installer dans la cité balnéaire du sud-ouest ivoirien, cinq fours FTT au sein du débarcadère de la ville.Dans une démarche participative, la FAO a effectué vendredi, dans ce débarcadère, une visite de terrain conduite par Fatou Sock, coordinatrice régionale du Projet Initiative pêche côtière-Afrique de l’Ouest (IPC-AO).

Lors d’un échange avec six associations de femmes opérant dans ce débarcadère, Fatou Sock a annoncé, l’installation par la FAO, de 5 fours FTT au profit des mareyeuses, faisant savoir que la mission venait les « écouter » pour savoir leurs avis sur l’espace idoine.

Toutes les femmes, dans leur intervention, ont déclaré voir que l’installation des fours FTT, foyers améliorés exposant à moins de chaleur et à la fumée, soient installés « au sein du débarcadère », un site aménagé par l’Etat ivoirien avec l’appui du gouvernement japonais.

La mission a rencontré des autorités locales, au niveau de la préfecture, du Conseil régional du Gbôklè et le maire de la commune de Sassandra. Et ce, pour apporter leurs orientations au projet afin qu’il soit intégré dans une vision globale de développement.

La secrétaire générale de la préfecture, Mme Adjatou Coulibaly Symakan, a évoqué la nuisance de la fumée, estimant que sur un autre site, le projet serait adéquat. Le maire de la cité, lui, propose à l’avenir l’aménagement d’un site dédié pour le fumage du poisson.

Il s’agit d’une « plateforme pilote », a souligné Fatou Sock. Le projet IPC-AO devrait permettre la mise en place d’un plan d’aménagement visant à gérer les ressources halieutiques à Sassandra, avec le Centre de recherche océanographique.

D’ici à fin 2022, les fours FTT du débarcadère de Sassandra pourraient être opérationnels. La FAO étudie également la mise aux normes des fours FTT de Locodjro, dans l’Ouest d’Abidjan, à la suite de défauts constatés dans la fabrication des foyers installés.

Elle a indiqué qu’une formation sera assurée aux mareyeuses dans le cadre de la gouvernance de la pêche. Cela devrait leur permettre de tenir une comptabilité simplifiée et de rentabiliser leurs affaires.

Dans le contexte de la formation, la coordinatrice régionale du Projet IPC-AO a annoncé un voyage d’échanges entre les femmes de Côte d’Ivoire, du Cap Vert au Sénégal. Deux femmes du débarcadère de Sassandra devront être désignées pour y participer.

Cela vise à donner l’opportunité aux femmes d’ancrer cette technique innovante en termes de fumage de poissons, avec les fours FTT, mais également de créer un réseau entre ces différentes communautés qui partagent les mêmes problématiques et partager des expériences.

La gestion de cette plateforme pilote au profit de ces six associations nécessite qu’elles accordent leur violon afin que des femmes ne soient pas lésées. Mme Fatou Sock a conseillé, par exemple, la mise sur pied d’une faîtière qui va fédérer leurs énergies.

Les fours traditionnels utilisés pour le fumage du poisson provoquent des problèmes de santé et consomment beaucoup de bois. Suite à un examen médical, il y a quelques années, plusieurs femmes souffraient de maux d’yeux et certaines avaient perdu leurs empreintes digitales.

Avec ces fours, lorsque la graisse du poisson tombe sur le feu, elle remonte sur la chair du produit, donnant une couleur noirâtre. En outre, il faudrait 5 Kg de bois pour 1 Kg de poissons contre 1 Kg de bois pour 1 Kg de poissons pour les fours FTT de la FAO.

Mlle Marie Compaoré, mareyeuse et membre de la coopérative « Matraphas Sassandra », rapporte qu’avec les fours traditionnels, les femmes disent être fréquemment malades, en plus, le coût des bois de chauffe fait qu' »elles ne se retrouvent pas en matière de finance ».

Avant cette visite de terrain, la délégation de la FAO, comprenant des juristes de la gouvernance de la pêche et des consultants, sur le plan national qu’international, a rencontré à Abidjan le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, M. Sidi Touré.

Une évaluation du cadre juridique de la pêche en Côte d’Ivoire, par la FAO, visant à étudier la cohérence des textes par rapport aux instruments internationaux sur la gouvernance et la gestion durable des pêches, ressort des « lacunes au niveau de la loi de 2016 » sur la pêche et l’aquaculture.

Le ministre, dira-t-elle, « a été très ouvert » aux propositions de l’organisation onusienne en vue d’une « relecture » des textes. Cela devrait permettre d’y intégrer l’approche systémique des pêches, le genre et les normes et règlements sur la sécurité sanitaire des produits de la pêche.

Aux larges de Sassandra, des bateaux pratiquent la pêche illégale, sans être inquiétés. En plus de cette situation, la pêche en mer est faite quasiment par les Ghanéens, qui dans la sous-région ouest-africaine, sont reconnus pour leur technicité.

Sur les lieux du débarcadère, l’on peut trouver des monofilaments, une sorte de filet de pêche en plastique, très nocive pour les poissons une fois déposée en mer. Par ailleurs, cet outil de pêche peut durer dans l’eau pendant 100 ans, ce qui nécessite une surveillance des pêches.

La FAO, déjà, envisage entre mai et juin 2022, une période morte en termes d’activité de pêche, de faire des formations au profit des mareyeuses et des mareyeurs. Le projet IPC-AO, entamé en 2019, prend fin en mai 2023.

Le projet IPC-AO devrait permettre une autonomisation des femmes dans le secteur de la pêche. Il est financé par le Fonds mondial pour l’environnement, une entité qui lutte pour préserver les écosystèmes et la biodiversité.

Le Maroc et la Jordanie considèrent que l’escalade à Al-Qods est de nature à attiser les sentiments de rancœur et de haine

Le Roi Mohammed VI a eu, ce lundi, un entretien téléphonique avec le roi Abdallah II ibn Al Hussein, souverain du Royaume hachémite de Jordanie, annonce un communiqué du cabinet royal.Cet appel téléphonique a été l’occasion pour le Souverain marocain de s’assurer de l’état de santé du Souverain jordanien après l’opération chirurgicale réussie qu’il a subie récemment.

Les entretiens entre les deux Souverains ont porté sur les développements et les événements que connaissent la ville d’Al Qods et la Mosquée Al Aqsa suite aux incursions dans les lieux sacrés et aux agressions des fidèles, partant en cela de la Présidence par le Roi Mohammed VI du Comité Al Qods et de la Tutelle hachémite du Roi Abdallah II sur les lieux sacrés islamiques et chrétiens à Al Qods Acharif.

Les deux Souverains ont considéré que cette escalade « est de nature à attiser les sentiments de rancœur, de haine et d’extrémisme et à anéantir les chances de relance du processus de paix dans la région», indique la même source.