Standard Chartered quitte le Zimbabwe et six autres pays

La banque Standard Chartered, basée au Royaume-Uni, a annoncé son intention de se retirer du Zimbabwe et de six autres pays, dans le cadre d’un exercice de restructuration visant à réduire les coûts.Dans un communiqué publié jeudi, le Directeur général du Standard Chartered Group, Bill Winters, a déclaré que la banque envisageait également de quitter l’Angola, le Cameroun, la Gambie, la Jordanie, le Liban, la Sierra Leone et le Zimbabwe, et de fermer ses unités de banque de détail en Tanzanie et en Côte d’Ivoire pour se concentrer uniquement sur la banque d’affaires.

« Comme nous l’avons indiqué plus tôt durant cette année, nous nous concentrons sur les opportunités de croissance les plus importantes tout en simplifiant nos activités », a déclaré M. Winters.

Il a révélé que les sept pays où la banque mettait fin à ses activités généraient environ 1% de son revenu total en 2021. L’institution financière est actuellement présente dans 59 pays et sert des clients dans 83 autres.

La Standard Chartered, l’une des plus grandes institutions financières du Zimbabwe, est présente dans ce pays d’Afrique australe depuis 1892.

Elle a toutefois considérablement réduit sa présence au Zimbabwe au cours des dernières années pour ne conserver que deux succursales et servir la plupart de ses clients via des canaux numériques.

Sénégal : 11,3 milliards F CFA dans l’agriculture et l’élevage

Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération a signé, jeudi à Dakar, un accord de financement avec Benoit Thierry, le Représentant Résident du Fonds international de développement agricole (Fida).Le Sénégal en quête de souveraineté alimentaire. À cet effet, le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) est mis en œuvre depuis 2019. Pour accélérer la cadence, le Projet de Compétitivité pour l’Agriculture et l’Elevage au Sénégal (PCAE) a reçu le soutien financier du Fonds international de développement agricole (Fida).

Environ 900.000 agriculteurs, dont 50 % de femmes et 30 % de jeunes, devraient bénéficier de ce programme. L’objectif, a précisé Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, est d’« améliorer la productivité des chaînes de valeur agricoles, notamment l’accès au marché des produits de base de l’agriculture et de l’élevage dans le bassin arachidier et les zones agropastorales ».

Au Sénégal, le portefeuille de projets et programmes financés par le Fida « a contribué à accroître les revenus des populations rurales pauvres, à réduire les inégalités entre les sexes et à autonomiser les femmes et les jeunes », a souligné M. Hott.

Ces investissements, a-t-il ajouté, sont capitaux dans la transformation de l’agriculture de subsistance traditionnelle en systèmes de production agro-pastoraux orientés vers le marché avec un rôle important actif pour le secteur privé.

Grâce à cette dynamique, « nous espérons offrir aux entreprises, qui seront implantées dans l’agropole centre, de réelles opportunités de transformation », a déclaré le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

Côte d’Ivoire : Patrick Achi vers la vice-présidence (politologue)

Le politologue Eddie Guipié décrypte, pour Apa news, les raisons et suites éventuelles de la démission récente du premier ministre ivoirien, Patrick Achi.La démission de Patrick Achi du poste de Premier ministre est-elle une surprise ?

On serait tenté de dire à la fois oui et non. Le fait qu’il n’ait pas été limogé ou que le gouvernement n’ait pas été dissous à l’initiative du président de la République montre toutefois que Patrick Achi garde la confiance du chef de l’Etat.

Dans notre système, lorsque le Premier ministre démissionne, cela veut tout de suite dire qu’il faut mettre en place un nouveau gouvernement. C’est pourquoi, nous avons deux hypothèses. La première serait que le gouvernement Patrick Achi est reconduit sur des bases beaucoup plus resserrées avec moins de ministres pour répondre aux soucis et aux attentes des populations frappées par la vie chère.

La seconde hypothèse serait qu’un autre Premier ministre soit nommé par le chef de l’Etat pour conduire l’action gouvernementale.

Il faut savoir qu’en politique, tous les jeux sont ouverts et on ne doit ignorer aucune hypothèse. Il y a eu une dépêche deux à trois heures avant la démission du Premier ministre qui indiquait qu’il allait avoir une refonte gouvernementale et que le Premier ministre allait être nommé comme vice-président et probable dauphin du chef de l’Etat.

Nous sommes dans une architecture constitutionnelle où le président a l’initiative et cumule beaucoup de pouvoirs. Cela lui permet de choisir son dauphin ou de brouiller les cartes pour essayer de ralentir ou stopper les ambitions de certains cadres.

Quelle était la nature des rapports entre le président Alassane Ouattara et Patrick Achi ?

Ce sont des rapports cordiaux, des rapports de travail et de confiance (bien qu’il soit issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, ex-allié) parce que M. Patrick Achi, avant d’être Premier ministre, a été Secrétaire général de la présidence de la République. A ce poste, on côtoie tous les jours le président de la République. C’est la courroie de transmission du chef de l’Etat. On ne peut pas confier ce poste à quelqu’un en qui on n’a pas confiance.  

Cela veut dire que c’est un homme que le président a eu à éprouver à plusieurs charges.  

 Le Premier ministre Patrick Achi est venu dans un contexte d’urgence, où son prédécesseur était décédé. Il fallait donc tenir la barre gouvernementale et le chef de l’Etat a décidé de choisir celui qui aujourd’hui est reconnu comme un technocrate.

Ceci étant, le chef de l’Etat avait marqué son insatisfaction sur certains points, notamment sur le volet social, et le gouvernement a communiqué qu’il devait répondre aux attentes sociales.

Quel pourrait être le profil du prochain Premier ministre ivoirien ?

Je suis surpris par la démission du Premier ministre Achi qui obéit toutefois à des contraintes politiques. Le gouvernement démissionne la plupart du temps après des élections capitales, mais dans ce cas de figure, on n’a plus d’élection en ce moment. Les municipales, c’est en 2023 et la présidentielle en 2025.

C’est à l’issue des compétitions électorales qu’on remanie le gouvernement pour apporter un signal, alors qu’aujourd’hui, on se retrouve dans une période tout à fait assez atone qui n’est pas propice à un remaniement.

Mais, le chef de l’Etat a estimé qu’il fallait réformer son équipe gouvernementale pour aussi répondre aux besoins des Ivoiriens.

Pour ce qui concerne le profil du prochain Premier ministre, un technocrate, un cadre de l’ancien Rassemblement des républicains (RDR, fondé par Alassane Ouattara et devenu le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), peut-être un astre de la finance internationale ou un diplomate. Je pense que le chef de l’Etat a l’embarras du choix eu égard à la coalition gouvernementale, les ressources ne manquent pas.

Mais il faut signaler que la Constitution oblige le président de la République à informer le Parlement réuni en congrès de sa décision de nomination du vice-président. Donc, je pense que c’est à cet exercice constitutionnel que va sacrifier le chef de l’Etat pour informer le Parlement (l’Assemblée nationale et le Sénat le 19 avril 2022 à Yamoussoukro).

Maintenant, il peut aller au-delà et faire un message beaucoup plus exhaustif pour essayer de donner un sens à son projet. Même si le président a annoncé un nouveau gouvernement (la semaine prochaine), Patrick Achi peut être reconduit et quelqu’un d’autre peut être choisi comme vice-président.

Covid-19 : l’Afrique sort de la quatrième vague (OMS)

L’Afrique connaît sa plus longue période de baisse du nombre de cas de Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le nombre de cas de Covid-19 enregistrés chaque semaine régresse depuis 16 semaines, alors que le nombre de décès a diminué au cours des huit dernières semaines. Au cours de la semaine qui s’est achevée le 10 avril 2022, environ 18.000 cas et 239 décès ont été notifiés sur le continent, soit une baisse respective de 29 % et de 37 %, par rapport à la semaine précédente, rapporte l’OMS dans son dernier bilan publié ce jeudi.

Sur la même période, les contaminations, en grande partie dues à la quatrième vague pandémique induite par le variant Omicron, sont passées d’un pic de plus de 308.000 cas par semaine au début de l’année à moins de 20.000 cas.

L’OMS explique que ce faible niveau d’infection n’avait pas été observé depuis avril 2020, au tout début de la pandémie en Afrique.

La précédente plus longue période de baisse du nombre de cas d’infection par la Covid-19 avait été enregistrée entre le 1er août et le 10 octobre 2021.

Actuellement, aucun pays africain n’est confronté à une résurgence de la Covid-19, poursuit l’OMS. Un pays est dit en résurgence lorsqu’il enregistre une augmentation de 20 % des cas pendant au moins deux semaines consécutives et que la progression enregistrée d’une semaine à l’autre est supérieure de 30 % ou cette augmentation est supérieure au pic d’infection hebdomadaire le plus élevé précédemment atteint.

« Malgré la baisse du nombre d’infections, il est essentiel que les pays continuent à faire preuve de vigilance et maintiennent les mesures de surveillance, y compris la surveillance génomique pour détecter rapidement les variants de la Covid-19 en circulation, améliorer le dépistage et intensifier la vaccination », a indiqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti.

Selon elle, « le virus étant toujours en circulation, le risque d’émergence de nouveaux variants potentiellement plus mortels demeure, et les mesures de lutte contre la pandémie sont essentielles pour riposter efficacement à une recrudescence des infections », a-t-elle ajouté.

A la date du 14 avril 2022, l’Afrique a enregistré officiellement 11.597.206 cas de Covid-19 pour 252.452 décès.

Dieudonné Evou Mekou, nouveau président de la BDEAC

Le nouveau président remplace l’Equato-guinéen Fortunato Ofa Mbo Nchama.La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) a un nouveau patron. Les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont porté leur choix sur le Camerounais Dieudonné Evou Mekou, neveu du président Paul Biya, pour présider aux destinées de leur banque centrale pour les cinq prochaines années, rapporte Financial Afrik.

Jusque-là vice-gouverneur de la (BEAC), le nouveau président remplace l’Equato-guineen Fortunato Ofa Mbo Nchama en fin de mandat.

Le futur patron de la BDEAC sera secondé par un Gabonais, Léandre Emmanuel Bouloubou.

Entretien: Thierno Monénembo s’inquiète pour la Guinée

Le célèbre écrivain guinéen, plusieurs fois distingué par de prestigieux prix littéraires dont un Renaudot, s’inquiète de la situation politique de son pays et appelle, dans un entérine avec Apa news, à une sérieuse hygiène du passé » en Guinée.Il y a huit mois, le président Alpha Condé, dont vous étiez un des critiques les plus virulents, était déposé par une partie de l’armée. La Guinée va-t-elle mieux aujourd’hui, alors que la junte tarde à fixer un calendrier de transition? 

Dire que cela va mieux serait un pieux mensonge. 
Sur le plan économique, personne ne s’attendait à une amélioration avant une décennie ou deux. Les Guinéens sont habitués à l’inflation chronique et au chômage galopant. Ce qui est nouveau, c’est que pour des raisons  internes aussi bien qu’externes, on assiste à une brusque accélération de la montée des prix. Les denrées de première nécessité sont devenues inabordables même pour les bourses les mieux garnies. Les Guinéens vivent un ramadan particulièrement pénible. 
Le chapitre politique n’est pas plus réjouissant. A ce jour, le délai de la Transition n’a toujours pas été fixé. La liste des membres du CNRD (l’organe suprême de a junte) n’a toujours pas été publiée. Un gouvernement qui avance masqué est un gouvernement qui a des choses à cacher. Mais il n’y a pas que ça :  le Lieutenant-Colonel Doumbouya a décidé tout seul sans même informer son Premier Ministre, d’attribuer à l’aéroport de Conakry le nom du sanguinaire Sékou Touré. C’est un acte doublement condamnable. Sur le plan du droit, rien n’autorise le putschiste  qu’il est à baptiser ou à débaptiser un lieu public, à nouer ou à rompre des relations diplomatiques etc. 
Sur le plan de la morale, il s’impose d’abord de condamner les crimes du tyran avant de célébrer le Sékou Touré du 28 Septembre 1958. Les 50 000 êtres humains assassinés au Camp Boiro méritent d’être rétablis dans leurs droits de victimes ne serait-ce que de manière symbolique. Rappelons qu’ils n’ont jamais eu droit à un procès. Ils ont été arrêtés de nuit, ils ont émis des aveux sous la torture avant d’être mis à mort par fusillade, par pendaison ou par diète noire (privation totale de boisson et de nourriture jusqu’à ce mort s’en suive). La décence veut qu’on retrouve leurs fosses communes, qu’on érige des stèles en leur mémoire, bref qu’on permette enfin à leurs descendants de porter leur deuil. C’est une question de décence. Après cela, tout le reste est possible. La Guinée n’ira pas loin sans une sérieuse hygiène de son passé. C’est maintenant qu’il faut crever l’abcès des rancoeurs et des frustrations sinon demain, ce sera l’explosion. 
Avec cet aéroport Sékou Touré, notre Lieutenant-Colonel n’a pas posé qu’un acte illégal, il a aussi posé un acte clivant, dangereusement clivant. 

Le Lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, le chef de la junte, avait promis lors de sa prise du pouvoir, que la justice serait sa « boussole ». Depuis, plusieurs dignitaires de l’ancien régime ont été interpellés. Certains dénoncent une chasse aux sorcières. Êtes-vous de cet avis ? 

Il y a loin de la parole aux actes surtout dans ce pays réputé depuis Sékou Touré justement, comme étant celui du simulacre et de la démagogie. La chasse aux sorcières est la marque de fabrique de la vie politique guinéenne. Tous les Guinéens savent qu’Alpha Condé et ses ministres ont volé et tué. Ils méritent tous d’être jugés mais pas comme ça.  Sans transparence et sans respect de la procédure, il n’y a pas de justice. A cet égard, la boussole de Mamadi Doumbouya a déjà perdu le nord. Dommage parce qu’il n’y a qu’une seule denrée qui manque à cette véritable corne d’abondance qu’est la Guinée : la justice.Les Guinéens n’ont pas besoin de vengeance mais de justice. La justice, rien que la justice mais toute la justice. 

La junte mène, actuellement, une campagne de récupération des domaines et propriétés de l’État. Approuvez-vous cette opération? 

Non, je ne l’approuve pas. Dans le principe, l’Etat a le droit de récupérer ses biens si jamais ils sont vraiment les siens. Mais c’est aux juges, aux greffiers, aux huissiers de faire le travail dans le strict respect des formalités et non à des hordes de bidasses armés jusqu’aux dents. On a l’impression que Mamadi Doumbouya, comme ses  prédécesseurs utilise les moyens de l’Etat pour régler des comptes personnels. Et puis, la voilà, la seule question qui vaille : quel est le rôle d’un gouvernement de transition ? Poser les questions de fond (qui reviennent de fait à un gouvernement constitutionnel) ou organiser les élections en expédiant les affaires courantes ?

Les « Assises Nationales, la récupération des biens de l’Etat, la Cour de la Répression des Infractions Economiques et Financière (CRIEF) tout cela n’est que de la poudre aux yeux, de simples moyens de diversion. Mamadi Doumbouya veut tromper le peuple pour rester le plus longtemps au pouvoir. 

Lors de sa dernière rencontre avec les dirigeants des compagnies minières, Le lieutenant-colonel 
Mamadi Doumbouya leur a demandé de construire des raffineries pour traiter la bauxite sur place. Cette exigence est-elle réaliste ?  

Evidemment qu’elle n’est pas réaliste et Mamadi Doumbouya le sait plus que tout le monde. C’est juste pour l’opinion. Je le disais plus haut, l’Etat guinéen a l’art de manier le discours. Tout est slogan, envolée lyrique et incantation. C’est la culture héritée du système du parti unique, celui du PDG, le Parti Démocratique de Guinée de Sekou Touré : si c’est dit, c’est que c’est fait. 
La transformation de la bauxite est l’un des procédés industriels les plus coûteux. Elle absorbe énormément d’énergie et beaucoup de capitaux. Et puis,  c’est un secteur dominé par de puissantes multinationales qui rechignent aux ordres des gouvernements les plus puissants de la planète à plus forte raison celui d’un petit pays comme la Guinée. Un pays qui ne peut même pas satisfaire ses besoins en électricité domestique ne peut pas penser produire de l’alumine ou de l’aluminium. 
C’est du pipeau tout cela, c’est juste pour amuser la galerie.

Arabie Saoudite : Lancement de la plus grande compétition de récitation du Coran et de l’appel à la prière (Adhan)

L’Autorité générale du divertissement en Arabie Saoudite lance la plus grande compétition de récitation du Coran et de l’appel à la prière avec la participation de 36 candidats talentueux venant de 15 pays des différents coins du monde.Baptisée « Otr El-kalam » (Parfum de parole), cette compétition a connu une participation massive de 40.000 candidats dans les phases de présélection, une étape qui a abouti à la sélection de 36 candidats qualifiés pour les phases finales de la compétition. Il s’agit du premier concours au monde à combiner les deux catégories de la récitation du Saint Coran et de l’appel à la prière dans un seul programme.

Les 36 candidats sont originaires d’Arabie saoudite, de l’Égypte, de l’Indonésie, du Maroc, du Yémen, de la Grande-Bretagne, de la Suisse, du Bahreïn, de la Malaisie, de la Syrie, de la Turquie, de la Libye, de l’Irak, de l’Algérie et l’Iran. De ces 36 candidats des deux catégories (récitation du Saint Coran et de l’appel à la prière), 24 seront qualifiés pour la deuxième étape.

Le concours sera diffusé dans un programme préenregistré sur la première chaine de télévision saoudienne +Saudia TV+, durant mois de Ramadan 2022, sous le nom de « Otr El-kalam ». Au total, ce sont 19 épisodes préenregistrés sur 19 jours, et le dernier épisode sera diffusé en direct dans lequel les gagnants seront annoncés pendant l’émission.

Le concours, qui a débuté ses premières étapes en 2019, vise à mettre en valeur les belles voix dans la récitation du Saint Coran et l’appel à la prière. La compétition puise sa raison d’être dans le principe de glorification du Saint Coran et de l’appel à la prière et de la mise en valeur de la beauté des voix et du maqamat (le Maqam arabe est un système de gammes, motifs mélodiques, possibilités de modulation, normes d’ornementation et conventions esthétiques qui forment ensemble un cadre mélodique et une tradition artistique riches), pour les récitants du Coran et les muezzins.

La valeur totale des prix du concours s’élève à 12 millions SAR (3,2 millions de dollars), ce qui est le prix le plus important au monde dans ce domaine.

Pour les prix pour la meilleure récitation du Coran, ils sont répartis comme suit : La première place SAR 5 millions (1,33 million de dollars), la deuxième place SAR 2 millions (533 000 de dollars), la troisième place SAR 1 million (266 000 de dollars) et la quatrième place 500 000 SAR (133.00 de dollars).

Quant aux prix pour le meilleur appel à la prière, ils sont répartis comme suit : première place 2 millions SAR (533.000 de dollars), deuxième place 1 million SAR (266 000 de dollars), troisième place 500.000 SAR (133.000 de dollars) et quatrième place SAR 250.000 (66.500 de dollars).

Depuis son lancement en 2019, le concours se distingue par ses critères précis qui renforcent la compétitivité à travers des étapes de qualifications par lesquelles les candidats retenus accèdent aux phases finales.

Le jury est composé d’une équipe spécialisée dans les concours coraniques, comprenant les muezzins des deux Saintes Mosquées, les meilleurs récitants dans le monde et des évaluateurs de concours de renommée internationale.

Ainsi, le jury est composé de 13 membres, dont le secrétaire général du concours, ce qui en fait le plus grand jury de l’histoire des concours coraniques. Cela reflète l’universalité et l’importance de la compétition. Tous les membres du jury se spécialisent dans des domaines particuliers, y compris des spécialistes de l’appel à la prière, des récitations et des maqamat.

Dans un souci d’égalité, l’Autorité générale du divertissement a permis à tous les candidats du monde entier de participer au concours grâce à des procédures d’inscription simples et faciles qui ne nécessitaient pas de déplacement. Les candidats sont passés par quatre phases de qualification en ligne avant d’atteindre les phases finales, qui seront diffusées dans l’émission télévisée (Otr El-kalam).

Mali : libération des trois Allemands suspectés de « terrorisme »

Les trois ressortissants européens interpellés et suspectés de terrorisme par l’armée malienne ont été relâchés.Dans son communiqué hebdomadaire sur ses opérations antiterroristes, l’armée malienne a affirmé mardi avoir « procédé à l’interpellation le 10 avril 2022 de cinq suspects dont trois ressortissants européens » à Diabaly, une localité située à quelque 300 km au nord-ouest de Bamako. Le document n’avait pas précisé l’identité de ces « suspects », mais le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué que ces trois personnes « sont des Allemands membres d’une ONG, présents au Mali dans le cadre d’un jumelage ».

« Je vous confirme que trois ressortissants allemands ont été arrêtés ce week-end à Diabaly. L’ambassade (à Bamako) a été en contact avec eux et leur a fourni une assistance consulaire. Tous ont été relâchés et se portent bien », a affirmé mercredi un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Christofer Burger, lors d’une conférence de presse. Il a ajouté que les trois Allemands n’étaient « pas dans le cadre d’une mission officielle allemande », sans plus de détail.

L’annonce de leur arrestation est intervenue alors que la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock se trouve depuis lundi soir au Mali. Elle y a notamment rencontré le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, au moment où Berlin envisage de retirer ses soldats du pays.

« J’ai eu le plaisir de recevoir ce matin Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères. Nos échanges ont porté sur la situation politique et sécuritaire au Mali et le renforcement de la coopération bilatérale », a déclaré dans un tweet le chef de la junte militaire malienne.

La visite de Mme Baerbock au Mali prendra fin samedi. Elle se rendra ensuite au Niger voisin, pays clé dans le redéploiement des forces militaires internationales au Sahel après la brouille avec Bamako.

Le Mali est, depuis août 2020, dirigé par une junte militaire qui assure que son objectif est de créer les conditions sécuritaires pour la reconquête de l’intégrité territoriale. Mais depuis janvier dernier, le pays s’est coupé de plusieurs de ses partenaires dont les pays de la Cedeao qui ont imposé un embargo pour obliger les autorités militaires à rendre rapidement le pouvoir aux civils.

Si l’armée malienne est depuis quelques temps accusée d’exactions sur des civils, elle conteste ces allégations, mais insiste sur sa « montée en puissance » sur des terroristes en « débandade » et dont la force de nuisance repose « essentiellement sur les poses d’engins explosifs improvisés ».

Le Rwanda va accueillir des demandeurs d’asile au Royaume-Uni

Le Rwanda a signé un accord de plusieurs milliards de francs CFA avec la Grande-Bretagne pour accueillir des migrants de diverses nationalités qui cherchent à entrer au Royaume-Uni, a appris APA jeudi.C’est un accord initial de 120 millions de livres sterling, soit près de 95 milliards de francs CFA, conclu entre Kigali et Londres. Le gouvernement britannique cherchait depuis des mois des pays tiers pour envoyer les migrants en attendant de traiter leur dossier. Le Rwanda et le Ghana avaient été évoqués, mais Accra a fermement nié en janvier être en discussion avec le Royaume-Uni sur le sujet.

Le Premier ministre Boris Johnson espère en effet dissuader les traversées illégales de la Manche. Il s’engage, dans un premier temps, à financer ce dispositif à hauteur du montant évoqué.

« Le Rwanda se réjouit de ce partenariat avec le Royaume-Uni pour accueillir des demandeurs d’asile et des migrants, et leur offrir des voies légales de résidence » dans ce pays d’Afrique australe, a déclaré dans un communiqué le ministre rwandais des Affaires étrangères Vincent Biruta.

Kigali précise que les migrants accueillis seront « intégrés dans les communautés du pays ». « Il s’agit de s’assurer que ces personnes sont protégées, respectées et habilitées à poursuivre leurs propres ambitions et à s’installer de façon permanente au Rwanda si elles le souhaitent », a ajouté M. Biruta.

Un des sujets clés du Brexit, la campagne de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, le dirigeant britannique conservateur avait promis de contrôler l’immigration. Le nombre de clandestins traversant la Manche a triplé en 2021.

Malgré tout, son projet de durcissement de la politique migratoire a été fortement critiqué par des organisations de défense des droits de l’Homme dénonçant son « inhumanité ».

Sénégal : la machine judiciaire s’accélère après la mort d’une femme enceinte

La justice n’a pas attendu longtemps pour s’autosaisir dans l’affaire Astou Sokhna, la jeune dame morte en couches à l’hôpital régional de Louga (nord), rapportent les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.Le Soleil indique que « le directeur de l’hôpital (est) limogé ». Amadou Guèye Diouf a été relevé de ses fonctions en Conseil des ministres après lecture du rapport de la mission de vérification, explique le quotidien national. Pendant ce temps, le procureur de Louga « promet une application rigoureuse de la loi ». Dans Vox Populi, il parle d’ « extrême gravité des faits » et précise que « s’ils sont avérés, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur ».

Mais EnQuête compare ce procédé à « l’art de noyer le poisson », rappelant qu’on a assisté l’année dernière au « même scénario » après la tragédie des bébés morts brûlés, « toujours à Louga ». Le Pr Abdoul Kane, cardiologue, explique dans le journal, que « l’absence de soins palliatifs dignes de ce nom mène à des drames ». Toutefois, indique l’activiste Guy Marius Sagna, « le système de santé est en état de putréfaction avancé depuis des années ».

L’AS et Le Quotidien en profitent pour évoquer le cas de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, « un grand malade (…) en phase terminale ». Les journaux pointent, entre autres maux, la vétusté des locaux, l’absence d’électricité, le manque d’eau, la paralysie du service de néphrologie et la rupture de médicaments. « Nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions », indiquent les médecins et professeurs de l’hôpital.

Revenant sur l’affaire Astou Sokhna, L’Observateur interroge « une des mises en cause » qui révèle que « la défunte était gravement malade, sa grossesse était risquée ». Le journal fait « le point » en même temps sur la nouvelle convocation des sept agents de santé ce jeudi matin. Mais Vox Populi précise qu’il s’agit de « huit agents cueillis par la police » hier alors que le ministre de la Santé a suspendu la sage-femme et l’équipe gynécologique de garde.