Tanzanie : le « leadership » de la présidente Samia Hassan primé

L’édition 2022 du Trophée Babacar Ndiaye, consacrant les personnalités africaines engagées dans le développement des infrastructures de transport sur le continent, a été décernée à la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan.gée de 61 ans, Mme Hassan a bouclé en mars passé la première année de son mandat à la tête de la Tanzanie. Vice-présidente jusqu’au décès de John Magufuli, elle doit rester au pouvoir jusqu’en 2025, fin prévue du mandat de son prédécesseur. Mais déjà, son action commence à être magnifiée sur le continent.

Le 31 mars dernier à Abuja, capitale du Nigeria, le Comité de sélection du Trophée Babacar Ndiaye des « Africa Road Builders » l’a désignée en effet comme lauréate de l’édition 2022 de cette distinction.

Selon le communiqué reçu vendredi à APA, la seule femme cheffe d’Etat en exercice en Afrique a été distinguée pour son « leadership personnel et ses énormes engagements et investissements » à étendre les routes et le réseau de transports ferroviaires de son pays. Cette originaire de l’archipel semi-autonome de Zanzibar succède ainsi au président de la République fédérale du Nigeria, Muhammadu Buhari, lauréat en 2021.

Pour opérer son choix, le Comité de sélection a notamment invoqué l’appui de 290 millions de dollars de la Banque africaine de développement (Bad) pour la redynamisation des transports routiers, ferroviaires et aériens de la Tanzanie. Il a aussi tenu compte du contrat de 172,2 millions de dollars signé avec la China Corporation Limited pour la fourniture au pays de 1430 wagons de fret modernes, en vue de la mise en œuvre de l’ambitieux programme de chemin fer de la Tanzania Railways Corporation.

Babacar Ndiaye, ce « chevronné »…

Enfin, le Comité a noté le lancement officiel de la construction du projet historique de la rocade extérieure de la ville de Dodoma. Ce projet a été lancé le 11 février dernier par la présidente Samia Hassan en présence du président du Groupe de la Bad, Dr Akinwumi Adesina.

« Nous adressons nos chaleureuses félicitations à la présidente Samia Hassan et au peuple tanzanien. La remise du trophée aura lieu lors de la conférence finale de The Africa Road Builders, prévue en marge des prochaines Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement », souligne le Comité de sélection.

Parrainé par le président de la Bad, le Trophée Babacar Ndiaye est organisé par Acturoutes, une plateforme d’information sur les infrastructures et le réseau routier en Afrique et l’organisation Médias pour les infrastructures et la finance en Afrique (MIFA), un réseau de journalistes africains spécialisés dans les infrastructures routières.

Ce prix a été créé en l’honneur de l’économiste sénégalais Babacar Ndiaye, décédé en 2017 à l’âgé de 82 ans et qui fut président de la Bad de 1985 à 1995. Né à Conakry d’un père sénégalais et d’une mère guinéenne, il est décrit comme un économiste chevronné pour avoir participé à donner un certain élan à l’économie africaine en aidant à l’émergence de jeunes entrepreneurs.

Sénégal : l’armée pilonne les dernières bases rebelles en Casamance

Après avoir démantelé les bastions de Salif Sadio, chef de l’aile Nord de la rébellion casamançaise au sud du pays, l’armée sénégalaise a lancé l’assaut sur les bases de César Atoute Badiate.L’Etat sénégalais a choisi le bâton pour en finir définitivement avec la rébellion au sud du pays. Le président Macky Sall avait d’ailleurs donné son feu-vert, à la veille de la célébration de la fête nationale du 4 avril, pour la poursuite « sans répit » des opérations militaires « jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints ».

Après cet assaut lancé par le chef suprême des armées, les soldats sénégalais investissent depuis mercredi la commune de Djibidione, dans le département de Bignona (Ziguinchor, sud), où étaient positionnées des bases rebelles sous le commandement de César Atoute Badiate à la tête de l’aile Sud.

Les combats qui ont touché d’autres localités villageoises du département ont conduit plusieurs habitants à fuir pour rallier la Gambie, selon certaines sources médiatiques. Les tirs d’artillerie suivis du déploiement d’un important contingent de l’armée ont eu pour conséquence la fermeture des écoles élémentaires et des collèges de ladite commune, selon le quotidien EnQuête.

Pour le moment, la zone est occupée par l’armée sénégalaise même si elle n’a pas encore fait de communiqué sur le déroulement des opérations et les pertes subies par les rebelles. Mais quelques semaines après avoir chassé Salif Sadio du nord Sindian, elle vient de réussir un nouveau coup contre un autre chef d’Atika, le surnom de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), un groupe indépendantiste créé depuis plus de quarante ans.

Des chefs rebelles en fuite

César Atoute Badiate, qui est actuellement introuvable, est par ailleurs sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la justice sénégalaise dans l’affaire de la tuerie de la forêt de Boffa Bayotte, en Casamance. Il est jugé avec douze autres personnes pour le meurtre de quatorze coupeurs de bois, en 2018.

Le 6 avril dernier, le procureur du tribunal de grande instance de Ziguinchor a requis la prison à perpétuité contre lui. Cependant, certains observateurs redoutent que sa condamnation et les dernières offensives de l’armée ne compromettent le processus de paix engagé pour le retour de la paix en Casamance. Ces derniers jours, la presse a rapporté le braquage d’un convoi de commerçants, dans la zone de Bignona, par des hommes lourdement armés supposés appartenir au MFDC. Ils ont emporté divers objets tels que des téléphones portables et des sommes d’argent avant de se diriger vers la forêt.

Spécialiste du conflit casamançais, le Français Jean-Claude Marut explique que le MFDC est désormais divisé en plusieurs sous-groupes. Ils se livrent à des actions criminelles, principalement la culture et la vente de produits stupéfiants, pour survivre.

Si le conflit a persisté à basse intensité jusqu’à être qualifié de « situation de ni paix ni guerre », le Sénégal s’est employé à la normaliser en organisant les conditions de réinstallation des déplacés. Mais aujourd’hui, la donne semble totalement avoir changé.

« L’Etat sénégalais a joué la carte du temps, la carte du pourrissement et cela a marché, puisque, effectivement la rébellion est complètement à bout de souffle », remarque le chercheur associé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans un entretien avec RFI.

Zimbabwe : l’opposition condamne le meurtre d’un Zimbabwéen en Afrique du Sud

La principale coalition d’opposition zimbabwéenne, Citizens Coalition for Change (CCC), a appelé le gouvernement sud-africain à prendre des mesures pour lutter contre le sentiment anti-immigrant dans le pays, suite au meurtre d’un ressortissant zimbabwéen cette semaine.Elvis Nyathi a été tué mercredi soir à Diepsloot, à Johannesburg, par une foule qui faisait du porte-à-porte pour réclamer les passeports des ressortissants étrangers.

Il a été lapidé puis brûlé par des ressortissants sud-africains qui, ces derniers mois, ont accusé les ressortissants étrangers africains de prendre leurs emplois et de contribuer au taux de criminalité élevé dans le pays.

« Le meurtre de Nyathi est un affront regrettable à l’ubuntu (hospitalité) et une violation directe de l’article 5 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qui lie l’ensemble du continent et prévoit que tout individu a droit au respect de la dignité inhérente à l’être humain et à la reconnaissance de son statut juridique », a déclaré Fadzai Mahere, porte-parole du CCC.

Elle a déclaré que Nyathi « est devenu la victime tragique des raids aveugles de porte-à-porte d’un groupe d’autodéfense qui cible les ressortissants étrangers africains en dehors des limites de la loi et sans procédure régulière ».

« Nous demandons l’arrestation immédiate et la poursuite en justice des auteurs de ces actes afin que justice soit faite ».

Ironiquement, la police sud-africaine a déclaré avoir arrêté quelque 24 ressortissants zimbabwéens à la suite des violences de Diepsloot, alors qu’aucun des Sud-Africains à l’origine du meurtre n’a été interpellé.

« Nous appelons également à la désescalade de la rhétorique anti-immigrés des personnalités publiques et des groupes de l’ombre qui fomentent les abus, l’extorsion et la violence contre les ressortissants africains », a ajouté M. Mahere.

Cet appel fait suite au sentiment anti-immigrant de certains hauts responsables du Congrès national africain (ANC, au pouvoir en Afrique du Sud), qui vise principalement les ressortissants d’autres pays d’Afrique.

Social, législatif et recherche scientifique au menu des quotidiens marocains

La généralisation de la couverture sociale, les enjeux de la deuxième session parlementaire et la recherche scientifique au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus vendredi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la généralisation de la couverture sociale, écrit que « ce chantier royal gigantesque » va permettre au Maroc de garantir à l’ensemble de sa population, quels que soient ses revenus ou son statut social, un accès équitable aux services sociaux et aux soins, notant que le gouvernement ainsi que les organismes concernés sont mobilisés pour atteindre les objectifs tracés et mettre en œuvre la feuille de route établie.

Après l’achèvement de la généralisation de la couverture sociale aux travailleurs non-salariés, prévu vers la fin du mois de mai, une autre opération « cruciale » va commencer, puisqu’en juillet prochain, il sera question de la généralisation de la couverture médicale aux personnes bénéficiaires du RAMED, le but étant d’achever vers la fin de l’année en cours la généralisation de la couverture médicale, relève le quotidien.

Très attendu, ce projet est l’un des plus importants au cours des dernières décennies, note-t-il, soulignant que le Maroc et les Marocains sont décidés à relever ce défi.

Évoquant la deuxième session parlementaire qui va s’ouvrir vendredi, +L’Opinion+ écrit que cette dernière sera marquée par l’approbation d’un certain nombre de textes de loi déjà prêts, mais qui s’annonce d’ores et déjà houleuse, vu les dossiers “chauds” qui attendent le gouvernement.

Alors que le diesel n’a jamais été aussi cher et que le litre d’essence tutoie les sommets, dépassant les records enregistrés en 2018, les prix à la pompe s’invitent “immanquablement” à l’Hémicycle, sur fond de volatilité des cours du pétrole et du gaz qui “assombrissent les tableaux des prévisions économiques”, estime le journal.

Un “remue-méninges” sur des actions proactives s’impose et le recours à des mesures telles que la baisse des taxes sur les carburants, ou encore l’allègement fiscal pour les classes moyennes et démunies, aurait un “effet d’électrochoc” sur le pouvoir d’achat des ménages, suggère-t-il.

La revalorisation des revenus serait également au rendez-vous de cette deuxième session législative, vu que les quelques augmentations salariales négociées au sein des branches professionnelles durant les trois dernières années ont été gommées, premièrement par les effets de la crise Covid, puis par l’inflation et enfin par la sécheresse, ajoute-t-il.

+L’Économiste+ écrit que la recherche scientifique au Maroc se porte mal, évoquant des moyens toujours maigres (0,75% du PIB), une faible production scientifique (0,5 article par enseignant et par an), un corps d’enseignants-chercheurs vieillissant (60% ont plus de 50 ans), et pour couronner le tout, une absence de feuille de route claire.

Ce diagnostic vient rappeler “l’urgence d’agir”, soutient a publication, appelant à accorder plus d’autonomie aux universités, les dispenser du lourd contrôle a priori des dépenses, des centres de transfert de technologie créant des liens avec l’industrie.

Il est également essentiel d’encourager les talents qui continuent à se mobiliser en dépit de tout, refusant de répondre aux sirènes de l’étranger, ajoute-t-il.

Af’Sud : Ramaphosa fustige les violences xénophobes

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que la criminalité ne serait pas tolérée dans le pays, après la mort d’un ressortissant zimbabwéen.Un drame sui de  l’arrestation par la police de 54 personnes dans le township de Diepsloot à Johannesburg. M. Ramaphosa réagissait face aux informations faisant état du meurtre d’un ressortissant zimbabwéen, Elvis Nyathi, dans le township de Soweto.

Au cours d’une opération porte-à-porte visant à rechercher des étrangers sans papiers mercredi soir, Elvis Nyathi avait tenté d’échapper à une foule qui le poursuivait et qui l’aurait lapidé à mort avant de le brûler.

Des voisins ont aidé la police à l’identifier comme étant Nyathi âgé de 43 ans et mort aux mains de la foule à Diepsloot.

La femme de Nyathi, dont le nom n’a pas été révélé, a également fui son domicile, craignant pour sa vie. On ignore où elle se trouve, a déclaré la police.

« Nous ne tolérerons aucune forme de criminalité entraînant la mort d’une personne. Ce n’est pas acceptable et nous prendrons des mesures pour y remédier », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a par ailleurs indiqué qu’il avait dépêché le ministre de la Police, Bheki Cele, pour calmer la situation après plusieurs jours de violence, les habitants accusant les ressortissants étrangers d’être à l’origine de l’escalade de la criminalité dans la région.

Mali : « donner la priorité aux réformes liées aux élections » (Antonio Guterres)

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, demande aux autorités de la transition malienne de donner la priorité aux réformes directement liées aux élections.Le temps presse selon Antonio Guterres qui appelle la junte au Mali à accélérer les réformes. « Il importe que les autorités de transition donnent la priorité aux réformes qui sont directement liées à la tenue d’élections. Le temps presse » dit-il dans son rapport trimestriel de 22 pages sur la situation au Mali.

Le rapport évoque également le processus de paix au Mali à travers la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. « Pour que les réformes définies par les consultations nationales soient réalisées et soutenues, il faut qu’un consensus solide se dégage entre les acteurs politiques du Mali, car leur mise en œuvre s’étendra bien au-delà de la période de transition. La responsabilité de la majorité de ces réformes incomberait à un gouvernement élu » lance-t-il.

Le secrétaire général des Nations unies a tiré aussi la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire au Mali. A ce titre, il estime que plus de 7 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. « La situation humanitaire n’a cessé de se détériorer en raison des conflits et des tensions intercommunautaires. Le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire a augmenté, passant de 5,9 millions en 2021 à 7,5 millions pendant la période à l’examen. Plus de 960 000 enfants de moins de cinq ans risquent de souffrir de malnutrition aiguë », a expliqué le secrétaire général de l’Onu.

L’Onu à travers La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), s’engage à continuer à travailler en étroite collaboration avec les autorités nationales, tant pour la formation continue du personnel militaire et de sécurité aux questions de droits de l’Homme que pour l’appui aux enquêtes sur les allégations de violations des droits de l’Homme et d’atteintes à ces droits.

Élection à la FIF : Idriss Diallo officialise sa candidature

L’homme d’affaires, qui brigue la présidence de la Fédération ivoirienne de Football (FIF), a décliné son plan pour redonner des couleurs à l’instance faîtière.La « transformation du football ivoirien » avec « une organisation efficiente, une structuration efficace et une recherche constante de la performance ». C’est l’engagement pris par Idriss Diallo lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Abidjan.

Face à la presse, le candidat a fait part de son objectif principal : « rassembler, autour du football ivoirien, une équipe de compétences pluridisciplinaires issues de toutes les tendances qui s’affrontaient dans un passé récent ».

Il faut dire que l’élection du président de la Fédération ivoirienne de Football (FIF) déchaîne les passions. Le scrutin était initialement prévu en septembre 2020. Pour de multiples raisons, il n’a pas eu lieu. Après deux autres reports, l’élection tant attendue devrait enfin se tenir le 23 avril 2022. En attendant, un Comité de normalisation a été installé.

La vision d’Idriss Diallo s’articule autour de six axes. Il s’agit de la bonne gouvernance, de l’organisation d’assises sur le foot ivoirien, de la revalorisation du foot local, de la mise en place d’un pool d’investisseurs, du renforcement des relations avec les autorités, mais aussi de la préparation de la Coupe d’Afrique des nations 2023, des Jeux Olympiques Paris 2024 et de la Coupe du monde 2026.

Parmi les célébrités qui soutiennent sa candidature, on peut citer entre autres l’ancien international Bonaventure Kalou, Malick Tohé, un célèbre dirigeant de club et Ouattara Sié Abou, le Directeur Général des Impôts de Côte d’Ivoire.

Idriss Diallo capitalise une quarantaine d’années d’expérience dans le milieu du foot ivoirien. « Ça a démarré quand j’avais 20 ans à l’Abidjan Université Club », a-t-il précisé. Le candidat à la présidence de la FIF a identifié « le manque de confiance et de transparence dans la gestion des ressources financières » comme l’une des causes des tiraillements dans le foot ivoirien.

« Les dettes de notre fédération sont évaluées à plus de 5 milliards F CFA. Nos ressources connues sont de l’ordre de 6 milliards F CFA et les charges sont estimées à 7 milliards F CFA. Nous avons donc un déficit structurel d’un milliard F CFA », a renseigné M. Diallo.

Une fois élu, il a promis de mettre « un accent particulier sur la bonne gouvernance en s’appropriant les recommandations de l’audit réalisé par le cabinet Ernst Young afin de les implémenter dans les six mois » suivant le vote.

Dans le même ordre d’idées, la création d’organes de contrôles indépendants figure dans son programme. Le contrat de Patrice Beaumelle, sélectionneur des Éléphants, a pris fin ce 7 avril sans que l’on sache si le technicien français sera reconduit ou non dans ses fonctions. Le prochain président de la fédération pourrait donc être appelé à choisir un nouvel entraîneur. Idriss Diallo, pour sa part, a annoncé sa préférence pour l’expertise locale.

En vertu des amendements apportés aux textes statutaires de l’Assemblée Générale tenue mardi dernier, 81 grands électeurs dont les présidents de clubs et les groupements d’intérêt vont départager les candidats en lice à la présidence de la FIF.

Maroc-Espagne : Les détails de la nouvelle feuille de route

Le Maroc et l’Espagne entendent établir une feuille de route durable et ambitieuse, qui comprend plusieurs éléments touchant aux différents aspects de leur coopération bilatérale. Voici les détails de cette nouvelle feuille de route.«La visite, au Maroc, du président du Gouvernement espagnol constitue un moment important pour consolider cette feuille de route et définir les priorités de la prochaine Réunion de haut niveau (RHN) devant se tenir avant la fin de l’année en cours», souligne, jeudi 7 avril 2022, la Déclaration conjointe Maroc-Espagne.

Sur cette base, la nouvelle feuille de route comprend plusieurs éléments, ajoute la Déclaration, qui a été adoptée au terme des discussions approfondies entre le Roi Mohammed VI et le président du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui effectue une visite officielle au Royaume à l’invitation du Souverain.

Ainsi, les sujets d’intérêt commun seront traités dans un esprit de confiance, dans la concertation, loin des actes unilatéraux ou des faits accomplis, précise la Déclaration, notant que la pleine normalisation de la circulation des personnes et des marchandises sera rétablie de façon ordonnée, y compris des dispositifs appropriés de contrôle douanier et des personnes au niveau terrestre et maritime.

Parmi les éléments qui figureront dans la feuille de route, il y a lieu de citer le rétablissement immédiat des liaisons maritimes de passagers entre les deux pays et de façon graduelle jusqu’à l’ouverture de l’ensemble des fréquences. Les préparatifs pour l’opération Paso del Estrecho/Marhaba seront entamés dans cette même perspective, ajoute la même source.

De même, le groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes dans la façade Atlantique sera réactivé, dans l’objectif de réaliser des avancées concrètes, tandis que des discussions concernant la gestion des espaces aériens seront engagées.

La coopération dans le domaine des migrations sera aussi relancée et renforcée, lit-on dans la Déclaration conjointe, qui précise que le Groupe permanent hispano-marocain sur la migration se réunira prochainement.

Par ailleurs, la coordination dans le cadre des présidences respectives du processus de Rabat, pendant la période 2022-2023, sera menée de manière à mettre en exergue la coopération exemplaire entre les deux pays dans ce domaine, à la faveur d’une approche globale et équilibrée du phénomène migratoire. Dans le même temps, la coopération sectorielle sera réactivée dans tous les domaines d’intérêt commun: économique, commercial, énergétique, industriel et culturel, entre autres, ajoute la même source.

Figurent également parmi les éléments de la feuille de route, une réunion prochaine sur la facilitation des échanges économiques et des liaisons entre les deux pays et la priorité qui sera donnée dans cette nouvelle étape au domaine de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur. Un groupe de travail spécifique sera établi à cet effet.

La coopération culturelle sera renforcée. Dans ce cadre, poursuit la Déclaration conjointe, un groupe de travail sectoriel dans le domaine de la culture et des sports sera établi. Un nouvel élan sera imprimé au conseil d’administration de la Fondation des Trois Cultures.

Les rapports d’activité des réunions et groupes de travail, établis ou réactivés, seront présentés à la Réunion de haut niveau, affirme la même source, qui note que les deux pays entameront des échanges sur la mise à jour du Traité de bon voisinage, d’amitié et de coopération, de 1991, sur la base des principes, des paramètres et des priorités devant guider leurs relations bilatérales dans les années à venir.

«Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président du Gouvernement espagnol, S.E. Pedro Sanchez, désigneront un comité en charge de la mise en œuvre de la présente déclaration, dans un délai de 3 mois», conclut la Déclaration conjointe.

Le Maroc et l’Espagne réitèrent la volonté d’ouvrir une nouvelle étape dans les relations bilatérales

Le Roi Mohammed VI a reçu, jeudi à Rabat, le président du gouvernement Pedro Sanchez qui effectue, une visite au Maroc dans le cadre d’une nouvelle étape dans les relations maroco-espagnoles.Maroc-Espagne

Cette audience, qui s’inscrit dans le prolongement de l’entretien téléphonique intervenu le 31 mars entre le roi Mohammed VI et le Président du gouvernement espagnol, vient en concrétisation de la lettre adressée le 14 mars par Pedro Sanchez au souverain dans laquelle le gouvernement espagnol s’engage à inaugurer une nouvelle phase dans les relations entre les deux Royaumes, basée sur la transparence et le respect mutuel.

Cette nouvelle dynamique se veut un écho à l’appel lancé par le souverain, dans son discours du 20 août 2021, à inaugurer une étape inédite dans les relations entre les deux pays. Au cours de cette audience, Pedro Sanchez a tenu à réaffirmer la position de l’Espagne sur le dossier du Sahara, considérant l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend.

A cette occasion, le Roi et le Président du gouvernement espagnol ont réitéré la volonté d’ouvrir une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays, fondée sur le respect mutuel, la confiance réciproque, la concertation permanente et la coopération franche et loyale.

À cet égard, il a été notamment convenu la mise en œuvre d’actions concrètes dans le cadre d’une feuille de route couvrant l’ensemble des domaines du partenariat, intégrant toutes les questions d’intérêt commun.

Par ailleurs, l’audience accordée au Chef de l’exécutif espagnol a été l’occasion de passer en revue les différents volets d’intérêt commun dans leurs composantes politique, économique, sécuritaire et culturelle. Les questions régionales et internationales ont également été au menu de ces entretiens.

Sénégal: le Dak’Art 2022 sous le sceau d’un faisceau d’innovations

La 14e édition de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar (Dak’Art 2022) s’ouvre à des projets spéciaux inédits et autres surprenantes cartes blanches.Le Dak’Art fait son grand retour après deux ans de suspension pour cause de Covid-19. Du 19 mai au 21 juin 2022, les amoureux de l’art admireront les créations de cinquante-neuf artistes dont 4 collectifs, venant de vingt-huit pays du monde, dont 16 africains et 12 de la diaspora.

Sans pour autant rompre avec sa dynamique inclusive et holistique, cette 14e édition apporte des innovations et garde en repère tous les acquis des précédentes éditions. Placée sous le thème « Ĩ NDAFFA # – Forger – Out of the fire », elle se décline en une programmation diversifiée et inclusive et renforce.

Ainsi, sur le site de l’ancien Palais de justice de Dakar, l’exposition internationale mettra en lumière la créativité de 59 artistes visuels et collectifs. En son sein, une exposition rendra hommage au grand maître malien, Abdoulaye Konaté, grand prix Léopold Sédar Senghor de l’édition 1996 de la Biennale.

En plus des projets spéciaux, cette édition de la Biennale de Dakar donne Carte blanche à deux initiatives. L’une est portée par l’artiste Soly Cissé à la Galerie nationale d’Art et l’autre par les Manufactures des Arts décoratifs de Thiès (MSAD).

Par ailleurs, le projet « Doxaantu » (la promenade en wolof), proposé par le Directeur Artistique, Dr El Hadji Malick Ndiaye, compte remobiliser le public et repousser les limites pour que la Biennale se découvre partout dans l’espace urbain dakarois.

Cette année, le Village connecté de la biennale sera installé à l’ancien Palais de justice. Il servira d’espace de valorisation du patrimoine artistique, du savoir-faire culinaire et des découvertes musicales.

C’est dans ce sillage que se situe le programme Synapses. Il conçoit la ville de Dakar comme un cerveau avec ses différentes connexions reliées par un ensemble de projets pluridisciplinaires qui ouvrent la biennale à d’autres supports artistiques (cultures urbaines, mapping, cinéma, danse, etc.).

Les Programmes pédagogiques et visites scolaires viendront enrichir ce chapelet d’innovations. Ce volet accorde une place à l’appréhension des productions artistiques par le jeune public à travers des collaborations avec les écoles et les universités.

La cérémonie d’ouverture proposera un contenu spécifique qui articule les prouesses des outils numériques et les performances d’artistes.

Les arts vivants, l’art numérique et la littérature seront également au cœur de l’événement avec des programmes prévus autour de « performances » d’artistes des cultures urbaines, de danse contemporaine, et l’utilisation des technologies numériques pour des « mapping » et des concerts avec des artistes de renom pour rehausser l’animation.

La Biennale de Dakar, c’est également les manifestations d’environnement « Off » qui capitalisent en moyenne trois cent cinquante (350) projets, avec une diversité de propositions artistiques à travers tout le Sénégal, en relation avec les Centres culturels régionaux et dans la Diaspora.

Pour cette 14ème édition, les Rencontres et Échanges sont scindées en deux volets : un colloque scientifique est prévu au Musée des civilisations noires (MCN) et les Rencontres professionnelles se tiennent au Monument de la renaissance africaine avec un Marché de l’Art qui va positionner Dakar dans les secteurs des industries créatives africaine et internationale.

Les expositions des pays invités, communément appelées Pavillons nationaux, regroupent celles du Sénégal et de deux pays mis à l’honneur, à savoir La République populaire de Chine et la République de Côte d’Ivoire.