Mali : Il n’y a pas d’exactions sur des civils à Moura (armée)

L’armée malienne a démenti mardi soir les accusations d’atrocités qu’elle aurait commises contre des personnes civiles lors de son « opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure » à Moura, dans le centre du pays.Officiellement, plus de 200 jihadistes ont été tués et une cinquantaine interpellés lors de cette opération menée entre le 23 et 31 mars dans le village de Moura. Cependant, des organisations telles que Human Rights Watch dénoncent un « massacre » de l’armée malienne, qui aurait mené des actions disproportionnées et indiscriminées ayant abouti à la mort de plusieurs civils.

Toutefois, cette dernière a indiqué que les soldats maliens « sont intervenus à Moura pas pour tuer des civils », mais dans le cadre de leurs missions régaliennes, à savoir la défense de l’intégrité du territoire national et la protection des personnes et des biens.

« C’est à la faveur de renseignements très précis et validés que les FAMas (forces armées maliennes) ont été amenés à intervenir dans la localité de Moura où se tenait une grande réunion très importante des leaders de la katiba de Macina, avec la finalité de planifier des attaques contre les installations des FAMas, ainsi que de continuer à mettre la pression sur la population civile », a expliqué à la télévision nationale le général Oumar Diarra, chef d’état-major général des Forces armées maliennes, qui déplore par ailleurs des pertes dans leurs rangs.

« A peine que nos forces sont arrivées sur les lieux, elles ont été prises à partie par les terroristes qui étaient en réunion. Il s’en est suivi des combats très violents au cours desquels nous déplorons aussi des morts et des blessés », a-t-il indiqué, balayant d’un revers de la main les accusations des médias et organismes internationaux.

 « L’armée malienne est multiethnique et ne saurait se permettre de tels agissements, la responsabilité de toutes ces allégations portées contre elle aujourd’hui », a ajouté le général Oumar Diarra.

Procès Sankara : Blaise Compaoré condamné à la perpétuité

L’ancien président de la République du Burkina Faso Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, est condamné à perpétuité dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara. 

Le tribunal militaire de Ouagadougou qui a prononcé son verdict ce matin, a également condamné à la perpétuité le commandant de sa garde Hyacinthe Kafando et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987. 

 

Nous y reviendrons

Procès Thomas Sankara : verdict ce mercredi

Quatorze accusés sont poursuivis à l’absence des deux principaux accusés : Blaise Compaoré et son ancien chef de sécurité, Hyacinthe Kafando.Six mois d’audience, plusieurs années d’instruction et plus de 100 témoins entendus pour l’éclatement de la vérité. Le procès des présumés assassins de Thomas Sankara,ancien président de la Haute Volta, va enfin livrer son verdict ce mercredi 6 avril 2022.

35 ans après l’assassinat du panafricaniste, le tribunal militaire de Ouagadougou son verdict dans ce dossier qui a tenu en haleine le Burkina Faso pendant plusieurs mois.

Parmi les accusés, Gilbert Diendéré, 61 ans, un des principaux chefs de l’armée lors du putsch de 1987 qui a abouti à l’assassinat de Thomas Sankara. Il risque jusqu’à 20 ans de prison s’il est reconnu coupable. 

Ils  sont poursuivis pour « attentat à la sûreté de l’Etat », recel de cadavre » et « complicité d’assassinat ». Et leurs avocats ont plaidé non coupables.

Ce procès longtemps attendu au « Pays des Hommes Intègres » s’est déroulé sans Blaise Compaoré.

L’ancien président qui a pris le pouvoir après la mort de son « ami » a été renversé du pouvoir en octobre 2014 et exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute. Jugé par contumace, il encourt une peine de prison de 30 ans.

La même peine est réservée à son ancien chef de sécurité Hyacinthe Kafando, jusqu’à présent porté disparu.

Longtemps considérée comme un sujet tabou durant les années de pouvoir de Compaoré, « l’affaire Sankara » refait surface pendant la transition quelques mois seulement après la chute de l’ancien chef d’Etat burkinabé. Malgré un mandat d’arrêt international lancé le 7 mars 2016, Blaise Compaoré, devenu entretemps citoyen ivoirien, n’a jamais été inquiété.

Surnommé le « Che » africain en référence à son idole « Che Guevara », l’icône de la révolution cubaine, le capitaine Thomas Sankara a pris le pouvoir à 33 ans en renversant le régime de Jean-Baptiste Ouédraogo le 4 août 1983. Sous son magistère, la Haute-Volta change de nom et devient le Burkina Faso, le « Pays des Hommes Intègres ».

Il lance la grande « révolution démocratique et populaire » pour sortir son pays de la pauvreté, ce qui lui vaut une très grande popularité en Afrique et au-delà. Mais le rêve ne dure que quatre ans. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont abattus par un commando lors d’une réunion au Conseil de l’Entente (siège du Conseil national de la Révolution) à Ouagadougou, la capitale.

Mali: Il y a dix ans, le Mnla proclamait l’indépendance de l’Azawad.

L’indépendance autoproclamée de l’Azawad n’a jamais été reconnue.La veille, le Mouvement nationale de l’Azawad (Mnla), fer de lance la rébellion touarègue déclenchée quelques semaines plus tôt dans le nord du Mali, venait, tout juste, de décréter, un cessez-le-feu unilatéral après avoir pris le contrôle de tout le septentrion malien désormais vidé de toute force gouvernementale. Ce jour-là, vendredi 6 avril 2012,  Moussa Ag Attaher, actuellement ministre des sports du gouvernement de la junte au pouvoir à Bamako, alors un des porte-paroles du mouvement en Europe se présentait sur un plateau de télévision française pour confirmer une annonce parue quelques heures plus tôt sur le site internet de son organisation. Celle-ci, signée par le secrétaire général du Mnla, Bilal Ag Cherif, proclamait «  l’indépendance de l’Azawad », cet immense territoire aride du nord du Mali grand comme la France et la Belgique réunies, qui depuis l’indépendance du pays en 1960 est régulièrement secouée par des rebellions. 

 «Nous proclamons solennellement l’indépendance de l’Azawad à compter de ce jour», déclarait alors Mossa Ag Attaher sur la chaîne France 24. «Nous venons de terminer un combat très important, celui de la libération», ajoutait-il, sans préciser qu’un autre groupe rebelle disputait à ses compagnons le contrôle de la région: le mouvement Ansardine, une formation d’inspiration islamiste dirigée par Iyad Ag Ghali, héros d’une précédente rébellion touarègue qui avait déstabilisé le pays dans les années 1990, mais qui rêve désormais d’un Mali entièrement islamique, donc hostile à l’indépendance de la région, et récemment allié aux combattants d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) qui depuis plusieurs années s’étaient installés dans le coin. 

La France, ancienne puissance coloniale du Mali, par la voix de son ministre de la Défense, Gérard Longuet, avait immédiatement affirmé qu’«une déclaration d’indépendance unilatérale qui ne serait pas reconnue par les Etats africains n’aurait pas de sens». Se voulant plus précis, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero déclarait, lui, que le Quai d’Orsay considérait comme «nulle et non avenue» cette proclamation d’indépendance. Des propos  qui tranchent nettement, pourtant, avec les confidences qu’Apa news a recueilli ces derniers jours auprès de plusieurs hauts cadres fondateurs du Mnla, dont Hamma Ag Mahmoud premier, « chef de la diplomatie » du mouvement, désormais éloigné de l’organisation. 

« C’est la France qui est à l’origine de cette rébellion. À l’époque, beaucoup de Touaregs maliens étaient installés en Libye depuis plusieurs décennies et étaient engagés dans l’armée de Mouammar Kadhafi. La France qui venait d’engager une guerre en Libye pour chasser Kadhafi du pouvoir avait eu l’idée de convaincre une partie de son armée de l’abandonner. Elle avait alors pris contact avec certains  touaregs maliens qui étaient proches de certains militaires libyens d’origine malienne. Elle leur a suggéré de faire pression sur les miliaires de Kadhafi d’origine touarègue malienne pour qu’ils se retirent de la Libye et rentrent au Mali. La France leur a promis de les soutenir pour libérer leurs frères dans le Nord du Mali du joug de Bamako qui en dépit de plusieurs rébellions,  suivies d’autant d’accords de paix restés lettres mortes, continuaient à les marginaliser et mépriser » reconnaît cet ancien préfet, ministre et conseiller à la présidence malienne qui assume à la fois son passage au sein de la rébellion et son attachement au Mali.
« Je fais partie du groupe qui a imposé l’idée d’indépendance. Nous étions presque tous des anciens responsables politiques ou cadres touaregs ayant travaillé au Mali. Nous connaissons très bien le système du pouvoir et les élites établis dans la capitale, Bamako. Plusieurs accords  de paix ont été signés avec eux par les rébellions passées. Après le moment de la signature, ces accord ont tous été immédiatement ignorés par le pouvoir et les élites de Bamako. Demander l’indépendance était pour nous une manière d’exiger le maximum pour avoir le minimum. Note objectif était, au moins, une vraie décentralisation poussée dans le cadre du même pays, surtout que le Mali a toujours été un territoire où les communautés ont toujours vécu sous cette forme de cohabitation depuis plusieurs siècles. Mais les élites modérnes de Bamako, entièrement formées à l’école française sont bloquées depuis la colonisation sur le modèle de l’Etat centralisé à la française », justifie l’homme politique touareg, aujourd’hui réfugié dans un pays voisin.

Toujours est-il, que l’indépendance autoproclamée de l’Azawad n’a jamais réussi à trouver le moindre soutien en dehors du cercle restreint des sympathisants du Mnla. 

Au nom de l’Union africaine (UA), dont il présidait la Commission, le gabonais Jean Ping, avait alors évoqué « une plaisanterie  et déclaré que l’organisation continentale rejetait «totalement la prétendue déclaration d’indépendance» et condamnait « fermement cette annonce qui est sans aucune valeur».

Les Etats-Unis avait, eux aussi, rejeté la déclaration d’indépendance. «Nous répétons notre appel à préserver l’intégrité territoriale du Mali», avait à l’époque déclaré Patrick Ventrell, un porte-parole du département d’Etat américain. 

La Grande-Bretagne, elle, décidait tout simplement de fermer «temporairement» son ambassade à Bamako et d’en «retirer» son personnel diplomatique, avait alors  indiqué un communiqué du Foreign Office.

Les voisins du Mali membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), eux, clamaient leur attachement à l’intégrité territoriale de ce pays membre de l’organisation, alors qu’ils venaient d’imposer un embargo diplomatique et économique total au Mali après qu’un groupe de militaires, évoquant l’échec du président Amadou Touma i Touré (ATT) alors en fin de mandat à prévenir la débâcle de l’armée face aux rebelles, venait de faire un coup d’état quelques semaines plus tôt.

La cedeao avait même annoncé qu’elle s’apprêtait à envoyer au Mali une force militaire de 2.000 à 3.000 hommes pour restaurer l’unité du pays. Ses chefs d’état-major des armées réunis à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, vingt-quatre heures avant la proclamation unilatérale d’indépendance par les rebelles, avaient d’ailleurs élaboré un «mandat» pour cette force.

Habitué à jouer les pompiers lors des rebellions passées chez son voisin du Sud, la puissance militaire régionale qu’est l’Algérie dont six diplomates venaient de se faire à enlever des islamistes à Gao, avait, de côté, déclaré qu’elle, «n’acceptera jamais une remise en cause de l’intégrité territoriale du Mali», appelant au «dialogue» pour régler la crise, selon les mots de son Premier ministre de l’époque, Ahmed Ouyahia, interrogé par le journal français Le Monde. 

Homme fort du moment à Bamako, le capitaine Amadou Sanogo, le chef de la junte qui venait de renvider ATT, s’était contenté, lui, de reconnaître, implicitement, son impuissance à protéger les populations du Nord, les appelant «à résister» par leurs propres moyens. 

La suite est connue: Ansardine et ses alliés se revendiquant d’Al Qaïda avaient fini par prendre le dessus sur le Mnla. Durant près d’une année, les islamistes étaient les seuls maîtres du Nord du Mali. Chassés, à partir de janvier 2013, des villes qu’ils occupaient par une intervention militaire internationale dirigée par la France, ils n’ont pas pour autant été vaincus. Toujours actifs au Mali, ils sont désormais présents au Burkina-Faso, au Niger voisins, et affichent l’ambition de s’installer partout en Afrique de l’Ouest. 

Port d’Abidjan : « Nos tarifs n’ont pas augmenté depuis 2010 » (DG)

Malgré l’envolée des coûts du fret au niveau international, le Port autonome d’Abidjan (PAA) reste compétitif, a déclaré son Directeur Général, Hien Sié.Il y a un débat autour de la cherté du Port autonome d’Abidjan (PAA), mais il n’en est rien car les tarifications sont maintenues depuis une dizaine d’années en dépit de facteurs exogènes. C’est en résumé le propos d’Hien Sié, le Directeur Général du PAA.

Ce dernier s’exprimait mardi lors d’une rencontre avec une délégation du Conseil national de la consommation conduite par la présidente Manuella Ollo. L’organe consultatif cherchait à comprendre l’impact des frais portuaires sur les coûts finaux des produits.

Dans son exposé, M. Sié a fait savoir que « sur le plan international, le coût du fret a doublé, triplé voire quadruplé, surtout avec la Covid-19 ». En outre, il a signalé que l’augmentation du prix des marchandises sur le marché local n’est pas due au dédouanement.

Au sujet des pénalités en cas de dépassement du délai imparti pour la sortie des conteneurs, le DG du PAA se veut très clair : « Les ports ne sont pas des magasins ». De ce fait, Hien Sié a invité les opérateurs économiques à prendre cela en compte afin de libérer de l’espace et d’éviter les coûts indirects.

De son côté, Manuella Ollo, présidente du Conseil national de la consommation, a expliqué que ces frais supplémentaires « impactent l’opérateur économique et se répercutent sur le produit commercialisé ». Poursuivant, elle a pris l’engagement de plaider auprès du gouvernement pour l’amélioration des routes dans la zone portuaire.

En fin de compte, Manuella Ollo a soutenu que la visite du Port autonome d’Abidjan en valait le coup car elle a permis de trouver des réponses aux questions relatives à une cherté supposée. « Il était important pour nous de venir à la source. Je repars satisfaite », a-t-elle conclu.

Côte d’Ivoire : une stratégie nationale de la réconciliation en gestation

Jobst Von Kirchmann, l’ambassadeur de l’Union Européenne (UE) en Côte d’Ivoire, a fait part de son optimisme dans cette quête.Rien ne vaut la paix. C’est pourquoi, Bertin Konan Kouadio, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, a conçu une stratégie nationale pour parachever le processus.

L’ambassadeur de l’Union Européenne, Jobst Von Kirchmann, au sortir d’une réunion mardi avec M. Kouadio, a renseigné que le document est en cours de finalisation. « C’est une excellente nouvelle. L’Union Européenne ne peut que féliciter le ministre pour ces efforts. Elle est disposée à soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre de cette stratégie », a déclaré le diplomate.

La stabilité aidant, l’organisation communautaire compte organiser, en Côte d’Ivoire, un forum des affaires pour booster les investissements dans le pays. « On pense que c’est le bon moment pour investir, mais aussi pour se réconcilier parce qu’il n’y a pas de tensions électorales », a ajouté M. Von Kirchmann.

Maroc: Lancement d’une opération de solidarité au profit de près de 3 millions de personnes

Le Roi Mohammed VI a lancé , mardi à Rabat, l’opération nationale « Ramadan 1443 », initiée par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité à l’occasion du mois sacré de Ramadan. Cette action de générosité, hautement significative en ce mois béni, traduit la sollicitude royale constante envers les populations en situation de vulnérabilité sociale et vient consacrer les valeurs d’humanité, de solidarité, d’entraide et de partage caractéristiques de la société marocaine.Mobilisant une enveloppe budgétaire de 103 millions de dirhams (1 euro = 10,6 DH), l’opération « Ramadan 1443 » bénéficiera cette année à près de 3 millions de personnes, établies dans 83 provinces et préfectures du Royaume et regroupées au sein de 600.000 ménages, dont 459.500 vivent en milieu rural (77% des familles bénéficiaires).

Organisée avec le soutien financier du ministère de l’Intérieur et du ministère des Habous et des Affaires islamiques, cette opération nationale, qui est à sa 23ème édition, est devenue au fil du temps un rendez-vous annuel visant à apporter aide et réconfort aux catégories sociales les plus vulnérables, notamment les veuves, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap.

Cette année, et au vu de la stabilité de la situation épidémiologique (selon les dernières données du ministère de la Santé et de la Protection sociale), le dispositif de distribution de l’aide alimentaire a été relocalisé dans les Centres de distribution gérés par les autorités locales.

Ainsi, pour le bon déroulement de cette opération, des milliers de personnes sont mobilisées, soutenues par des assistantes sociales et des bénévoles, au niveau de plus de 1.800 points de distribution mis en place à travers le territoire national. Ils veilleront à la remise de l’aide alimentaire aux 600.000 chefs et représentants des familles bénéficiaires.

UA: le Maroc ratifie le traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament

Le Maroc a ratifié le traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament (AMA) relevant de l’Union africaine lors d’une cérémonie, mardi, au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba.La cérémonie de dépôt des instruments de ratification du traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament a été organisée par le Bureau du Conseiller Juridique avec la participation de Minata Samate, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union africaine et Mohamed Arrouchi, l’ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU.

Ce traité consiste à renforcer la capacité des pays africains à réglementer les médicaments, afin d’améliorer l’accès à des médicaments de bonne qualité, sûrs et efficaces à travers le continent africain.

« En tant que membre de l’Union africaine et leader régional de l’industrie pharmaceutique, notamment en termes d’infrastructures, de technologie et d’expériences acquises au fil des années, le Maroc reste très attaché à la haute qualité des médicaments et est conscient que la santé et la sécurité du citoyen africain passe par des produits médicinaux de qualité et des médicaments efficaces », a souligné Arrouchi lors de cette cérémonie.

Le diplomate marocain a relevé que l’Agence africaine du médicament fait partie des initiatives pionnières lancées par les dirigeants africains lors de la 32ème session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine le 11 février 2019 à Addis-Abeba, dans le but de contribuer de manière significative à la promotion de l’intégration africaine et de réaliser les objectifs de l’Agenda continental 2063, surtout que le continent africain n’est pas encore à l’abri de la pandémie de Covid-19.

L’Agence servira également d’organisme continental de réglementation chargé de réglementer les médicaments et produits médicinaux sur le continent africain, et de coordonner l’accès aux médicaments essentiels et aux technologies de la santé sûrs, efficaces, de qualité et aux coûts abordables en vue de contribuer à surmonter les crises sanitaires et parvenir à l’autosuffisance au niveau du continent africain.

Lancée par les dirigeants africains lors du 32ème Sommet de l’Union africaine le 11 février 2019 à Addis-Abeba, l’Agence Africaine du médicament se fixe comme objectif principal l’amélioration des capacités des Etats membres et des Communauté économiques régionales à règlementer les produits médicaux en vue d’améliorer l’accès à des produits médicaux efficace et de faciliter l’harmonisation de la réglementation des médicaments afin d’atteindre des normes internationalement acceptables, fournir un environnement réglementaire favorable à la recherche et le développement pharmaceutique, la production locale et le commerce à travers les pays africains et de renforcer la coordination entre les pays africains pour une protection de la santé publique contre les risques liés à l’utilisation des médicaments de qualité inférieure.

Afrique : l’insécurité alimentaire s’accentue (CICR)

Plus d’un quart de la population du continent noir est confronté à la famine selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR tire la sonnette d’alarme. Selon l’organisme de secours, quelque 346 millions de personnes sont confrontées à une crise de la sécurité alimentaire. Celle-ci contraint des familles entières à sauter des repas chaque jour. Si rien n’est fait, prévient-elle, la situation risque de s’aggraver dans les mois à venir.

La crise alimentaire est présente sur tout le continent, de la Mauritanie et du Burkina Faso à l’ouest, à la Somalie et à l’Éthiopie à l’est. Pour y faire face, le CICR s’apprête à intensifier ses opérations dans dix pays. Il interviendra en étroite coordination avec d’autres composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de porter assistance à 2,8 millions de personnes supplémentaires.

« C’est une catastrophe qui passe largement inaperçue. Des millions de familles souffrent de la faim et des enfants meurent de malnutrition », a déclaré Dominik Stillhart, le directeur des opérations du CICR cité dans une note reçue ce mardi à APA.

« Nous intensifions nos opérations en Somalie, au Kenya, au Nigéria, au Burkina Faso et dans bien d’autres pays pour tenter de secourir le plus de gens possible, mais le nombre de personnes qui se retrouvent sans nourriture et sans eau est effarant », a-t-il ajouté.

Plusieurs facteurs comme les conflits, les chocs climatiques (sécheresses en Afrique de l’Est et précipitations cumulatives inférieures à la normale en Afrique de l’Ouest), l’augmentation spectaculaire du nombre de personnes déplacées et la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants ont contribué à créer des besoins considérables.

La situation est d’autant plus compliquée que beaucoup de pays touchés par la crise alimentaire subissent encore les contrecoups économiques négatifs de la pandémie de Covid-19.

« Pour faire face à cette crise, nous avons besoin de renfort. Le CICR a pour mission essentielle d’aider les gens à rester en vie, mais ici cela ne suffit pas. Une crise d’une telle ampleur nécessite un effort concerté. Gouvernements, partenaires humanitaires et donateurs devront se concentrer sur des solutions à moyen et long terme afin d’aider les personnes touchées à se relever. Cela doit être la priorité », a ajouté M. Stillhart.

Préservation des forêts: l’engagement de Macky Sall salué

Le chef de l’Etat sénégalais a promis de tout mettre en œuvre pour arrêter la déforestation de la Casamance.L’ONG Greenpeace se félicite de l’instruction donnée par le président de la République du Sénégal, Macky Sall, de préserver les forêts notamment celles de la Casamance, dans le sud du pays.  

« La déforestation a un impact notable sur le climat. Les écosystèmes forestiers sont aujourd’hui ceux qui captent le plus de carbone derrière les océans. Les détruire accélère le réchauffement climatique », soutient Dr Aliou Ba, responsable de Campagne de Greenpeace Afrique.

Ce faisant l’organisation demande aux exportateurs de bois d’adopter des engagements forts contre la déforestation, en mettant en place des chaînes d’approvisionnement transparentes et traçables de bout en bout et en excluant de celles-ci les producteurs qui ravagent les forêts.

Greenpeace Afrique rappelle le caractère vital de nos ressources forestières qui ne sont pas des ressources illimitées et invite les populations à s’engager dans la protection des forêts.

Dans son discours, hier lundi 4 avril, au terme de la prise d’armes marque le 62e anniversaire de la fête de l’indépendance du Sénégal, le président Macky Sall a affirmé que « nous ne pouvons plus accepter qu’un seul arbre soit abattu en Casamance pour être exporté hors de nos frontières ».