Tourisme: les grands axes de la stratégie du Maroc pour relancer le secteur

A quelques semaines de la saison estivale, le chef de gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a présidé ce jeudi une réunion consacrée à l’examen des mesures prises pour relancer le secteur du tourisme affecté par la pandémie de Covid-19, a indiqué le département du chef de gouvernement dans un communiqué.Au cours de la réunion, la ministre du Tourisme, Zahra Ammor, a présenté la vision de son département pour « relancer l’activité touristique dans les meilleurs délais, dans le but d’enregistrer cette année un afflux mensuel de touristes égal ou supérieur à celui enregistré avant la crise ».

Il s’agit notamment de multiplier le nombre de touristes et de revenir, à partir de l’année 2023 au même niveau d’arrivées atteint en 2019, une année considérée comme positive en termes d’afflux de touristes.

La vision de la tutelle repose sur une série d’axes dont l’accroissement du nombre de sièges pour les touristes affluant vers le Maroc avec les compagnies aériennes, le lancement de vastes campagnes promotionnelles et la conclusion de partenariats avec les tour-opérateurs  mondiaux et les plateformes numériques. Elle tend aussi à promouvoir les investissements touristiques, notamment dans les petites et moyennes entreprises et dans le domaine du divertissement et de l’animation.

En attendant, Aziz Akhannouch a incité tous les acteurs concernés à valoriser les ressources humaines afin d’accompagner la relance du secteur touristique, appelant les différents acteurs du secteur à œuvrer pour la mise à niveau des structures hôtelières en vue d’améliorer la qualité des prestations offertes aux touristes.

Zambie : victime d’une cyberattaque, la Banque centrale rassure

« Peu de données sensibles » ont été emportées par les cybercriminels, soutient Greg Nsofu, le responsable des technologies de l’information et de la communication de la Banque de Zambie.Le 9 mai dernier, la Banque centrale a subi une cyberattaque. Les cybercriminels ont utilisé un logiciel de rançon ou logiciel d’extorsion. Appelé ransomware dans le jargon du milieu, ce logiciel malveillant permet de prendre en otage des données personnelles.

Les autorités zambiennes n’ont finalement pas mordu à l’hameçon : « Sachant que nous avions protégé nos systèmes centraux, il n’était pas vraiment nécessaire de nous engager (dans cette voie) », a clarifié, hier mercredi, Greg Nsofu, le responsable des technologies de l’information et de la communication de Zambie.

Actuellement, « tous les systèmes centraux de la banque sont opérationnels », a précisé M. Nsofu.

Côte d’Ivoire : les Baoulé d’Abidjan s’engagent pour la paix

Les membres de ce groupe ethnique, établis dans la capitale économique ivoirienne, ont réaffirmé leur volonté de s’approprier le processus de réconciliation nationale.L’hôtel de ville d’Abidjan a accueilli ce jeudi une rencontre entre les chefs Baoulé de ladite ville et Kouadio Konan Bertin dit KKB, le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale reconduit dans le nouveau gouvernement. 

« Nous sommes contents car le président Alassane Ouattara a nommé notre fils. Nous sommes venus le féliciter, l’encourager et lui donner des conseils afin qu’il réussisse la mission qu’on lui a confiée. Nous sommes prêts à l’aider », a déclaré le porte-parole de la délégation, Nestor Kouakou Kouassi.

Avec la nomination de KKB, a-t-il expliqué, le chef de l’Etat ivoirien a honoré les Baoulé, une ethnie du Centre de la Côte d’Ivoire. Dans son discours, Kouadio Konan Bertin a remercié le président Alassane Ouattara pour le « choix (porté sur sa) modeste personne afin de s’occuper des questions de réconciliation et de cohésion nationale ».

Sur sa lancée, le candidat indépendant à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 a souligné qu’« en choisissant l’un de leurs enfants, c’est à la communauté Baoulé qu’il (Alassane Ouattara) fait confiance. C’est un honneur que nous saurons mériter ».

Ainsi, les Baoulé d’Abidjan font sienne la quête de la réconciliation, non sans promettre d’accompagner Kouadio Konan Bertin jour et nuit pour l’atteinte de cet objectif. « La paix profite à tous. Nous la voulons dans notre pays. Je suis un fils comblé puisque je peux compter sur (mes parents) », a conclu le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale.

Intelcia inaugure son 3e site au Sénégal

Avec ce nouveau centre de relation client, l’entreprise comptera 1800 employés dans le pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof).Le groupe Intelcia continue son expansion en Afrique subsaharienne. Après les sites de Dakar et Thiès, distants de 70 kilomètres, l’entreprise marocaine ouvre un second centre dans la capitale sénégalaise avec à la clé plus de 600 emplois créés.

« L’ouverture d’un 3e site Intelcia au Sénégal conforte d’une part l’attractivité de notre pays dans le domaine de l’externalisation de manière générale et des métiers de la gestion de la relation client en particulier. Elle révèle d’autre part le potentiel de croissance qu’un groupe tel qu’Intelcia voit en notre pays, tant en termes d’infrastructures qu’en termes de capital humain. Nous ne pouvons donc que nous réjouir de cette ouverture et du choix des dirigeants d’Intelcia », a déclaré le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara.

A l’en croire, cette nouvelle installation a un impact positif sur le développement économique du pays via les investissements réalisés et les emplois générés. De son côté, le Président Directeur Général et co-fondateur d’Intelcia, Karim Bernoussi, a fait savoir que l’engagement de son groupe au Sénégal s’articule autour du Plan Sénégal Émergent (PSE) dont l’ambition est à la fois un développement économique, social et humain.

Poursuivant, M. Bernoussi a renseigné qu’ « Intelcia est le premier employeur de la communauté sénégalaise au Maroc avec plus de 1400 collaborateurs ». Hassane Nasri, ambassadeur du Maroc au Sénégal, a magnifié l’exemplarité de la coopération entre Dakar et Rabat : « (Ce nouveau site) est
un exemple de ce que sa Majesté le Roi Mohammed VI a toujours voulu et fait pour que l’intégration africaine soit une réalité ».

Intelcia est présent dans les trois pays en Afrique Subsaharienne. Il s’agit du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun. D’ici fin 2022, le nombre de ses salariés dans la région devrait passer à près de 5000. Le groupe marocain, qui emploie actuellement 35.000 personnes dans le monde, a réussi en 20 ans à s’implanter dans 16 pays et sur 3 continents. Les dirigeants d’Intelcia comptent porter le chiffre d’affaires de la société à 1,5 milliards d’euros dans trois ans.

Africités 2022 : le pari de l’organisation réussi (officiel)

Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), organisatrice d’Africités, se félicite du bon déroulement de l’évènement dans une ville intermédiaire.Kisumu, dans l’Ouest du Kenya,  abrite du 17 au 21 mai la 9e édition du Sommet Africités. Cette localité, située sur les bords du Lac Victoria, à environ 400 kilomètres de la capitale Nairobi, accueille près de 5000 personnes pour discuter du thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ».

Tenir un tel évènement n’est pas une mince affaire, mais Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) tire un bilan positif des trois premiers jours d’échanges. « Nous avons fait le pari d’organiser Africités dans une ville intermédiaire où nous ne sommes jamais allés. Nous savions que ça allait être difficile car très peu de villes intermédiaires peuvent accueillir un évènement qui réunit 7000 à 8000 individus. Nous avons relevé ce défi », a affirmé ce jeudi Jean Pierre Elong Mbassi, le Secrétaire Général de CGLU Afrique.

Face à la presse, venue des quatre coins du continent, M. Mbassi a expliqué que les villes africaines ne se limitent pas aux grosses agglomérations : « La réalité de l’urbanisation en Afrique est à 60 % dans les petites villes et les villes intermédiaires. Il a fallu donc attirer l’attention des dirigeants sur le fait que la transformation urbaine ne se fait pas à Dakar, Banjul, Accra ou encore Nairobi. Elle se passe dans les villes intermédiaires comme Kisumu. Et nous avons tenu à amener les gens ici pour voir cela. Rien que pour ça, nous sommes satisfaits ».

Africités, a indiqué le Secrétaire Général de CGLU Afrique, est une rencontre de grande envergure qui se prépare au minimum sur 18 mois. Pour que tout se déroule comme sur des roulettes, la partie kényane a brillamment joué sa partition malgré quelques appréhensions au début du processus.

« Il faut magnifier la bonne volonté de ceux qui nous accueillent. Kisumu mérite notre reconnaissance. Les autorités ont mobilisé beaucoup de moyens. Le gouvernement kényan a été très collaboratif. Ils ont douté quand nous avions dit que nous voulions aller à Kisumu. Ils nous ont proposé Mombasa (2e ville du pays) comme nous ne voulions pas venir à Nairobi. Avec le choix de Kisumu, les autorités locales craignaient un échec. Au final, tout le monde est content », s’est réjoui Jean Pierre Elong Mbassi.

L’édition précédente d’Africités a eu lieu en novembre 2018 à Marrakech (Maroc). À Kisumu, l’Association des régions du Maroc et CGLU Afrique ont signé une convention pour mettre à niveau leurs équipes respectives, accompagner la régionalisation avancée dans le royaume chérifien et partager l’expérience marocaine en matière de décentralisation.

La gouvernance participative a le vent en poupe en Afrique (expert)

En Afrique, plusieurs élus locaux s’engagent dans la mise en œuvre du budget participatif. Dans un entretien avec APA en marge du 9e Sommet Africités (17-21 mai 2022 à Kisumu, Kenya), Bachir Kanouté, directeur exécutif d’Enda Ecopop dissèque les avantages de la gouvernance participative et donne un avant-goût de l’utilisation des innovations technologiques dans la collecte des taxes par les collectivités territoriales.Qu’est-ce qui explique votre présence au Sommet 2022 qui se tient à Kisumu, au Kenya ?

Enda Ecopop est un partenaire de longue date de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afriques (CGLUA, qui organise le Sommet Africités). Je participe à cette rencontre depuis sa première édition. On a une complicité intellectuelle sur les thématiques débattues et je suis également opérateur de sessions. On a trois sessions à animer pour l’édition 2022. La première porte sur le budget participatif comme étant un mécanisme pour promouvoir la gouvernance des villes intermédiaires, la deuxième concerne la gouvernance alimentaire des villes, et la troisième va traiter du Prix de gouvernance locale que nous avons lancé au Sénégal. S’agissant de ce prix, nous sommes en train de réfléchir avec l’Union africaine (UA) et CGLUA sur la perspective à lui donner.

Notre présence ici se justifie aussi par notre partenariat avec CGLUA pour notre plateforme de formation à distance sur la gouvernance participative.

Quel peut être l’apport du budget participatif aux villes dites intermédiaires ?

Quand on parle de durabilité de ces villes, la question qui se pose c’est de savoir qui sont ces acteurs et comment ces acteurs traiter avec les institutions nationales ?

Ce qu’on observe en Afrique, c’est qu’il y une méfiance et une déviance du citoyen vis-à-vis des institutions. L’institution est là, mais le citoyen ne s’y reconnaît pas. Tout se passe lors des élections, on dit que le maire est élu et peut gérer, mais entre deux élections, il y a un temps beaucoup plus long.

Si nous voulons éviter les crises que nous voyons dans certains pays, il est important que les élus issus de la démocratie participative puissent travailler avec les citoyens. C’est toute la pertinence de l’approche participative qui permet à l’institution locale de dire qu’est-ce que j’ai comme ressources et comment ces ressources peuvent-elles aller vers la prise en charge des besoins essentiels définis cette fois-ci par les communautés et non par les élus eux-mêmes ?

Les élus peuvent planifier, mais les populations connaissent mieux leurs besoins. En les impliquant, le budget participatif pacifie l’espace communal, crédibilise le travail des commissions et les communes qui l’ont adopté ont multiplié par deux leur budget en deux ans de mise en œuvre.

A l’échelle de l’Afrique, nous suivons dans une trentaine de pays 1167 collectivités territoriales qui sont en train de mettre en œuvre le budget participatif.

Le budget participatif permet ainsi de construire le socle du développement durable dans les collectivités territoriales.

Comment les innovations technologiques peuvent-elles aider les collectivités territoriales dans la collecte de taxes ?

En Afrique, nous avons constaté que la mobilisation des ressources locales constitue une grosse difficulté. On dit souvent que les villes africaines sont pauvres, elles n’ont pas de ressources, mais en réalité ce n’est vrai. Le problème c’est que ces ressources ne sont pas identifiées, sinon si elles sont identifiées, elles ne sont pas bien mobilisées. En partant de ce constat, nous avons travaillé avec de jeunes informaticiens africains pour mettre sur pied une innovation technologique basée sur le téléphone portable permettant de collecter les taxes locales.

Les 60 communes qui ont expérimenté ces innovations ont multiplié par dix le niveau de mobilisation des taxes. Or, elles se plaignaient du manque de ressources.

Il faut dire que cet outil a donné de bons résultats et nous allons le mettre à l’échelle. C’est pourquoi CGLUA nous a demandé de venir la partager avec les participants au Sommet Africités 2022 pour que d’autres villes et d’autres pays puissent en bénéficier.

Est-ce que cet outil a trouvé un écho favorable chez les élus sénégalais ?

La demande est très forte. Même dans le cadre du projet USAID/GOLD qui a appuyé l’expérimentation dans trois communes d’abord puis dans 60 autres, la demande est très forte, mais comme c’est une innovation, nous adoptons une démarche très prudente.

Beaucoup de grandes villes comme Tambacounda (Est) tapent à la porte pour nous demander de les aider avec cette innovation technologique, mais comme je l’ai dit, nous avons une démarche prudente et travaillons avec la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) avec qui nous avons un protocole qui nous permet d’expérimenter, de tirer les enseignements et de mettre à l’échelle.

Le terme ville intermédiaire peut renvoyer à l’économie populaire. Alors quels sont les liens entre les deux ?

Le concept d’économie populaire a un peu évolué. Aujourd’hui, on parle de plus en plus d’économie sociale et solidaire qui permet de voir la créativité qu’il y a dans le territoire. Mais les études ont montré que quand on parle d’économie, nous ne percevons que le1/8e de ce qu’il y a dans le territoire. C’est dire que c’est la partie formelle de cette économie qu’on voit, par opposition à la partie informelle qui est invisible. Et toute la partie économie sociale n’est pas bien perçue.

Alors que faire pour valoriser cette économie sociale et solidaire ?

Ce qu’il faut faire, c’est un bon panorama de ce qui se passe, ensuite travailler avec les universitaires pour avoir des outils capables de quantifier toute cette économie sociale et solidaire.

Affaire Ndiaga Ndiouf, une épée de Damoclès sur la tête du maire de Dakar ?

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur le report du verdict de l’appel de Barthélémy Dias dans l’affaire l’opposant à la famille d’un nervi tué aux abords de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, qu’il dirigeait en 2011.Le Témoin titre sur l’affaire Ndiaga Diouf – Barthélémy Dias et note que « le délibéré prend des vacances ». Cette affaire oppose l’actuel maire de Dakar à la famille de Ndiaga Diouf, un nervi tué en 2011, alors qu’il dirigeait à l’époque la mairie de Mermoz Sacré-Cœur. Attendu hier « avec impatience et crainte », le délibéré de ce procès en appel est reporté jusqu’au 21 septembre, « c’est-à-dire en pleines vacances hivernales ou en pleines vacations judiciaires », note le journal.

Barthélémy Dias a été condamné, en première instance, à deux ans de prison dont six mois ferme pour la mort de Ndiaga Diouf, dans des heurts survenus à Dakar, en 2011. Le contexte politique était tendu entre le pouvoir incarné à l’époque par l’ex-chef de l’Etat d’Abdoulaye Wade, vaincu un an plus tard à l’élection présidentielle par Macky Sall.

Si M. Dias avait fini de purger la peine ferme, il avait toutefois décidé de faire appel de cette condamnation. Il se considère comme la principale victime dans cette affaire et déclare n’avoir tué personne. Des images l’ont montré à l’époque en train de tirer, mais les rapports d’analyse balistique n’ont jamais réussi à confirmer que les balles qui ont tué Ndiaga Diouf provenaient de son pistolet.

Pour Sud Quotidien, « le calvaire de Barth continue ». Si l’avocat de la défense trouve que ce renvoi est « une excellente chose », le maire de Dakar note pour sa part : « Nous en prenons acte et nous continuons à inviter les populations à se mobiliser pour la démocratie ».

Venu l’accompagner au tribunal, le chef de l’opposition Ousmane Sonko, par ailleurs maire de Ziguinchor (sud), affirme que son collègue « dirigera Dakar pour les cinq prochaines années ». « Nous allons nous mettre en formation de combat et faire face à Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir, coalition présidentielle) et à Macky Sall », poursuit-il dans Vox Populi.

En revanche, Oumar Sow, un des responsables de la coalition présidentielle dans la banlieue dakaroise, déclare à l’égard de Sonko que « s’il veut la guerre, il nous trouvera sur son chemin ». « Sonko n’a pas le monopole de la violence. Nous riposterons à la mesure de toute attaque », dit-il.

Les législatives s’invitent dans le procès

Malgré tout, EnQuête note que « Sonko joue son va-tout » en demandant notamment « l’invalidation de la liste de BBY » pour les élections législatives du 31 juillet prochain. « Désormais, il n’y aura qu’un combat : BBY ne doit pas être sur la ligne de départ », affirme le leader de Pastef avant d’appeler « à un grand rassemblement dans les jours à venir ».

Les opposants reprochent à la coalition de Macky Sall d’avoir dépassé le nombre de parrainages requis et invoquent la jurisprudence Malick Gakou, un opposant dont la candidature a été rejetée lors de la dernière présidentielle pour le même motif, pour justifier leur demande. Toutefois, la tête de liste de BBY pour les Législatives, l’ex-Premier ministre Aminata Touré, botte en touche dans le journal et note que l’opposition est dans une « stratégie d’enfumage ».

Au même moment, la liste de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple, opposition), la coalition des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, dans le département de Dakar a été rejetée par la Direction générale des élections (DGE) pour non respect de la parité. YAW a déposé dans ce sens un recours au niveau du Conseil constitutionnel pour obtenir gain de cause.

Cette situation constitue une « pression maximale sur les 7 Sages », selon Walf Quotidien qui ne s’empêche pas de pointer, en outre, « l’insoutenable légèreté des politiques » en raison des irrégularités notées dans certaines listes déposées.

Malawi : vers la création d’une cour spéciale contre la corruption

Le Malawi prévoit de mettre en place un tribunal spécial pour traiter les affaires de corruption.Cette décision entre dans le cadre des efforts du gouvernement pour accélérer les procès des personnes accusées de corruption, a déclaré mercredi le ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles, Titus Mvalo.

Le ministre a ajouté qu’il allait bientôt déposer devant le Parlement un projet de loi proposant la création d’une Cour des crimes économiques et financiers.

« Mon ministère prévoit de soumettre au Parlement un projet de loi portant sur la création d’un tribunal spécial chargé de lutter contre la corruption et les crimes financiers dans le pays », a confié M. Mvalo aux journalistes à Lilongwe, la capitale.

Cette proposition de tribunal fait suite aux critiques formulées à l’encontre du président Lazarus Chakwera, qui aurait respecté du bout des lèvres sa promesse électorale de lutter contre la corruption.

M. Chakwera vainqueur de la présidentielle en 2020, avait promis de débarrasser le pays de la corruption de haut niveau qui était devenue une caractéristique commune des administrations précédentes.

Mvalo a réitéré l’engagement de l’administration Chakwera à lutter contre la corruption imputant le retard dans la finalisation projet aux tribunaux, submergés selon par les plusieurs dossiers de corruption et autres.

Chakwera a limogé un certain nombre de ministres impliqués dans des affaires de corruption au cours des deux dernières années.

Economie, santé et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment la production de l’hydrogène, les mesures sanitaires pour les différents points d’entrée au Maroc et la situation délicate des caisses des retraites. +L’Opinion+ écrit que la production d’hydrogène vert au Maroc figure parmi les chantiers majeurs de la stratégie énergétique. Pour le Royaume, c’est une manière de préserver l’environnement tout en donnant un nouveau souffle à la production industrielle.

L’hydrogène fait également l’affaire de nombreux géants nationaux de l’industrie, à commencer par l’OCP qui pourrait ainsi réduire considérablement ses importations en ammoniac. Mais pour le Maroc, l’objectif n’est pas seulement de produire pour son industrie locale, à terme, le but est de devenir un exportateur mondial, estime le journal.

Le potentiel est bien là et les investisseurs commencent à se manifester. À l’horizon 2030, on estime à environ 90 milliards de dirhams les investissements nécessaires pour faire du Maroc un acteur phare dans l’exportation d’hydrogène, relève-t-il.

+Le Matin+ rapporte que les mesures sanitaires pour les différents points d’entrée au Maroc nécessitent désormais la présentation d’un pass vaccinal valide contre le SARS-Cov-2, conformément au protocole national de vaccination, ou du résultat d’un test PCR négatif ne dépassant pas 72 heures.

Selon le ministère de la Santé et de la Protection sociale, cité par la publication, cette décision a été prise dans le cadre de l’actualisation du protocole sanitaire national pour les voyages internationaux, et vu la stabilisation de la situation épidémiologique du Covid-19 au niveau national et international.

+L’Economiste+, s’intéresse à la situation délicate des caisses des retraites, soulignant que la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui a tiré la sonnette d’alarme sur cette situation.

Selon la publication, si le gouvernement a opéré une réforme paramétrique, aujourd’ hui, il est nécessaire et important de la compléter par la dernière phase qui consiste à augmenter l’âge de départ à la retraite des salariés comme ce qui est en vigueur dans les régimes des retraites civiles.

Et cela comme première étape qui sera suivie par l’introduction de réformes paramétriques parallèles aux autres régimes qui sont dans une situation financière moins catastrophique. L’objectif est de créer deux pôles, l’un public, l’autre privé, selon le scénario arrêté par la Commission nationale des retraites.

Le Mozambique frappé par une épidémie de poliomyélite

Les autorités sanitaires du Mozambique ont déclaré une épidémie de polio après l’apparition d’un cas dans la province de Tete, au nord-est du pays.Premier cas au Mozambique depuis 1992, le virus a été découvert chez un enfant qui a commencé à présenter des signes de paralysie fin mars, selon les autorités sanitaires du pays.

L’analyse du séquençage génomique a indiqué que le cas nouvellement confirmé était lié à une souche qui circulait au Pakistan depuis 2019, similaire au cas signalé au Malawi plus tôt cette année. Il s’agit du deuxième cas importé de poliovirus sauvage en Afrique australe cette année, après une épidémie au Malawi à la mi-février.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a toutefois déclaré que ces deux cas « n’affectent pas la certification de l’Afrique comme exempte de poliovirus sauvage, car la souche du virus n’est pas indigène ».

« Nous soutenons les gouvernements d’Afrique australe pour qu’ils intensifient la lutte contre la poliomyélite, notamment en menant des campagnes de vaccination efficaces et à grande échelle pour stopper le virus et protéger les enfants de ses effets néfastes », a déclaré Matshidiso Moeti, La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Des efforts sont actuellement déployés pour aider à renforcer la surveillance de la maladie au Malawi, au Mozambique, en Tanzanie, en Zambie et au Zimbabwe.

Les cinq pays vont poursuivre les vaccinations de masse, avec comme ambition d’atteindre 23 millions d’enfants âgés de cinq ans et moins avec le vaccin contre la polio dans les semaines à venir.

La polio est hautement infectieuse et touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Il n’y a pas de remède contre la polio, et elle ne peut être évitée que par la vaccination.