Législatives sénégalaises : des listes manquent de parrainages

La presse sénégalaise de ce mercredi se focalise sur la politique dominée par le contrôle des parrainages et les investitures sur les listes devant participer aux élections législatives du 31 juillet 2022.« Contrôle des parrainages au ministère de l’Intérieur : L’épreuve de tous les dangers ! », s’exclame Sud Quotidien.

Le journal informe que les coalitions Benno Bokk Yakaar (majorité présentielle) et Yewwi Askan Wi (opposition) passent, alors que Wallu de l’ex-président, Me Abdoulaye Wade, et Gueum sa bopp de Bougane Guèye trépassent.

« 48 heures pour ajuster les dysfonctionnements des listes recalées », poursuit Sud Quotidien, poussant Le Quotidien à parler de « second tour » pour ces listes.

En attendant, le journal note que Bougane Guèye et Fadel Barro engagent le combat judiciaire.

« La coalition Wallu également recalée. Wade et Cie ont 48 heures pour compléter leurs parrains », renchérit Vox Populi.

« Contrôle de fiches de parrainage : Les listes de Ascosen et de Decroix recalées », écrit L’Observateur.

A propos des investitures sur les listes pour les législatives, Vox Populi détaille à sa Une : « YAW et Wallu : les listes de la frustration. Après la coalition de Wade, celle de Sonko plongée dans le malaise. Cheikh Tidiane Dièye et Ndèye Fatou Diop Blondin largués aux 28e et 29e places. Avenir Sénégal bi nu beug dénonce le copinage et la mise en avant des intérêts partisans ».

« Investitures, dissidences, choc des ambitions à Wallu et YAW : Le bal des frustrés », titre EnQuête, notant beaucoup de frustrés dans ces deux coalitions.

Faisant état d’une bataille de positionnement sur les listes électorales, L’Observateur déplore « la grave dépravation des mœurs » et une situation de guérilla politique qui n’épargnera pas Macky Sall et ses alliés.

Pendant ce temps, Le Soleil consacre sa Une au programme de transfert monétaire exceptionnel aux ménages vulnérables, lancé hier mardi, par le président Macky Sall. « Du cash aux premiers bénéficiaires », titre le journal, soulignant que 542.956 ménages du Registre national unique vont se partager 43 milliards F Cfa.

« Macky Sall au lancement du cash transfert : Le Sénégal a& connu une baisse de 5% du taux de pauvreté », renseigne L’As.

Sénégal: des assises de la Commission économique pour l’Afrique

L’événement réunit les ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique et d’autres personnalités.Du 11 au 17 mai, les différents acteurs se pencheront sur le thème : « Financement de la relance de l’Afrique : trouver des solutions innovantes ». Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies, les déficits de financement du développement se sont profondément creusés depuis la pandémie de la Covid-19. Les fonds annuels nécessaires à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) pour les pays en développement ont augmenté de 1700 milliards de dollars US.

Pour l’Afrique, poursuit l’organisme onusien, les dépenses annuelles consacrées aux ODD devraient augmenter de 154 milliards de dollars chaque année en raison de la Covid-19 et de 285 milliards de dollars supplémentaires au cours des cinq prochaines années si l’on veut combattre efficacement la pandémie.

Or, déplore la CEA, le paysage financier actuel du continent noir se caractérise par une faible capacité de mobilisation des ressources, une dette publique en hausse, une charge excessive liée au service de la dette et aux échéances, une augmentation des besoins de financement résultant de la Covid-19 et une aide financière bilatérale et multilatérale insuffisante pour la relance après la pandémie.

Pour combler ce déficit, suggère la Commission économique pour l’Afrique, les pouvoirs publics devraient notamment accorder une attention particulière à la qualité et à l’adéquation des financements intérieurs et extérieurs.

La mobilisation par le continent de ses propres ressources aux fins du développement est également essentielle pour combler son déficit de financement.

La rencontre de Dakar est ainsi l’occasion de se pencher sur les mesures visant à attirer les financements du secteur privé, de définir des mécanismes permettant de tirer parti des Droits de tirage spéciaux (DTS) et du financement du climat. Elle devrait aussi permettre de dégager un consensus sur la manière d’aider les gouvernements à créer des synergies entre les financements intérieurs et extérieurs provenant de sources publiques et privées.

Des magistrats ivoiriens formés en analyse des états financiers

La formation permettra aux participants de maitriser les méthodes et techniques de présentation et d’exploitation des états financiers produits les sociétés d’Etat.Quelque 53 magistrats et 22 vérificateurs de la Cour des comptes de Côte d’Ivoire ont entamé, lundi à Abidjan, une formation en technique d’analyse des états financiers.

Initié par la Cour des comptes avec un financement du Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), ce séminaire se déroulera du 09 au 13 mai 2022 autour du thème : « Analyse des états financiers ».

« Les magistrats et vérificateurs recrutés proviennent d’origine diverse à telle enseigne que pour être opérationnel, il est indispensable de leur fournir un certain nombre de formations adéquates et de qualité en lien avec leurs nouvelles fonctions », a expliqué Mme Béatrice Guiraud qui représentait le président de la Cour des comptes.

La formation vise à faciliter aux participants la compréhension et le retraitement des données financières, la maitrise des méthodes et techniques de présentation et d’exploitation de documents et états financiers produits par les Collectivités territoriales et les sociétés d’Etat.

Pour le coordonnateur du PAGEF, le professeur Lambert N’galadjo Bamba, la Cour des comptes a un rôle important à jouer dans le contrôle de la « régularité et de la sincérité » des comptes.

« Il nous semblait important d’organiser ce séminaire afin de renforcer les capacités des acteurs sur les techniques d’analyse des états financiers », a poursuivi Pr Bamba, représentant à l’ouverture des travaux, le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances.

Les connaissances de la situation financière des entités et démembrements de l’Etat que sont les sociétés d’Etat et les sociétés d’économie mixte du portefeuille de l’Etat, les établissements publics à caractère industriel et administratif, et les collectivités territoriales seront également au menu de cette session de formation.

Le PAGEF est un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien, doté d’un budget de 15.968.353.380 Fcfa dont 13.455.895.880 Fcfa proviennent de la Banque africaine de développement (Bad) et 2.512.457.500 Fcfa déboursés par l’Etat.

Ce projet qui soutient essentiellement la mise en œuvre du Schéma directeur de réformes des finances publiques (SDRFP) a été signé le 14 juillet 2017.

Sénégal: Baye Zale, condamné pour « terrorisme », converti en maraîcher

Condamné à 5 ans de travaux forcés pour actes de terrorisme par association de malfaiteurs en 2018, Saliou Ndiaye est aujourd’hui un ambitieux maraîcher.Une semaine après son transfèrement à la prison de Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, en novembre 2015, Saliou Ndiaye, 31 ans à l’époque, est placé en isolement. Il est considéré comme un détenu dangereux. Le natif de Saré Ndiougary, à Kaolack, à 200 kilomètres, au sud-est de Dakar, était accusé de terrorisme en même temps qu’une traintaine de personnes, dont son guide, Imam Alioune Ndao. Le groupe, dont certains membres étaient coupables d’avoir séjourné auprès de groupes jihadistes, comme Boko Haram au Nigéria, est jugé trois ans plus tard lors d’un procès très médiatisé devant le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar. Les charges qui pesaient sur le trentenaire étaient très lourdes: « actes de terrorisme, financement du terrorisme en bande organisée et de blanchiment de capitaux dans le cadre d’activités terroristes et  apologie du terrorisme ».

La justice reprochait aussi au jeune homme des liens avec le franco-sénégalais, Omar Diaby dit Omsen, chef de la célèbre « Brigade des Étrangers », très active en Syrie et composée essentiellement de jihadistes français. À l’issue de ce procès, Saliou Ndiaye a écopé d’une peine de cinq ans de prison.

Durant son isolement Saint-Louis, « Baye Zale », comme le surnomment ses proches, consacre la majeure partie de son temps à la télévision. Scotché sur la chaîne thématique « Animaux » qui ne diffuse que des programmes liés à la faune et à la flore, le prisonnier se découvre une passion pour le maraîchage. « Je me suis dit que c’est le domaine dans lequel je veux évoluer », confie dans un entretien à Apa news lundi 9 mai, le jeune homme, aujourd’hui revenu vivre dans sa ville de Kaolack après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle en mars 2020. « Une semaine après ma sortie, je suis allé voir un ami avec lequel j’avais discuté de mon projet, lors d’une visite qu’il m’avait rendue en prison », se souvient-il. 

« Quand il m’en a fait part, je n’ai pas hésité. Malgré tout ce qui lui reprochait la justice, j’étais convaincu qu’il était innocent », confirme cet « ami », Assane Ndiaye, qui en guise d’amitié pour l’ancien détenu n’a pas hésité à donner son prénom  à son fils ainé, né alors que Saliou Ndiaye était encore en prison.

Déterminés à concrétiser rapidement le projet conçu par l’ancien prisonnier, les deux amis devenus des partenaires en affaires, bénéficient d’un terrain nu de moins d’un hectare à Peul Ngadiay dans la commune de Khelcom. dans la région de Kaffrine, non loin de Kaolack. « Immédiatement, on a décidé de clôturer le terrain avec du « salane » (une arbuste de la famille des euphorbiaciées). Pendant quinze jours, nous n’avons fait que ça. Nous avons ensuite emprunté de l’argent pour creuser un puits, se doter d’une pompe, acheter un âne entre autres besoins », », se rappelle Saliou Ndiaye. 

Mais l’enthousiasme du duo a failli être brisé par une mésaventure qui fait rire Assane Ndiaye, deux ans après. « Nous avons connu des débuts difficiles. Notre première récolte de manioc a été vandalisée par des animaux entrés par effraction dans notre champ. Après cela, on se demandait si e jeu en valait la chandelle », confie-t-il. 

Les deux amis décident de poursuivre l’aventure. Cette fois, ils sèment des piments, de l’aubergine, du « nana » (menthe). Les revenus issus de la moisson sont réinvestis dans la sécurisation du champ. « Nous avons acheté des grillages pour sécuriser la clôture qui ne pouvait plus tenir », raconte Saliou Ndiaye. 

Petit à petit, les deux associés se font un nom à travers la ville de Kaolack et ses environs, où ils se sont construit un réseau de distribution solide. Entre-temps, ils décident de renforcer leurs connaissances dans le domaine des cultures maraîchères. L’ancien prisonnier qui a fait quatre maisons d’arrêt du Sénégal en quatre ans de détention et son « confident » participent à des sessions de formation organisées par l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ) et l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes au Sénégal (ANPEJ). À l’occasion de cette formation, de deux sessions sanctionnées chacune par une attestation, il est enseigné aux participants comment préparer un compost pour rendre abondantes leurs semences. Saliou et Assane sortent ragaillardis de cette expérience. 

Mais leur ambition est bousculée par des contraintes liées aux moyens matériels et financiers susceptibles d’améliorer leur activité. « Notre principale préoccupation, c’est l’accès à l’eau. Ensuite, nous avons des difficultés pour utiliser tout l’espace qui nous a été alloué. Pour le moment, nous n’en exploitons que la moitié », regrette Saliou Ndiaye.

Dans le souci de développer leurs activités, ils ambitionnent aussi de se lancer dans l’aviculture, l’aquaculture et l’apiculture. Mais face à « une absence de soutien étatique et d’une politique de réinsertion sociale sélective d’anciens détenus », Saliou Ndiaye qui tient parallèlement une quincaillerie à Ngane Alassane où il réside, ne peut compter que sur sa “volonté et l’envie de réussir”. 

Côte d’Ivoire : hommage national à Amadou Soumahoro

Le défunt chef du parlement sera inhumé vendredi prochain à Séguéla (nord), sa ville natale.Un hommage national a été rendu, ce mardi, à Amadou Soumahoro (68 ans), le président de l’Assemblée nationale ivoirienne décédé le 7 mai 2022 des suites d’une longue maladie.

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, s’est incliné devant sa dépouille, avec à ses côtés, son épouse et le vice-président Tiémoko Meyliet Koné. Des membres du gouvernement, des présidents d’institutions, des autorités politiques et administratives étaient également présents à cette cérémonie.

Elu le 7 mars 2019 à la tête de l’hémicycle après la démission de Guillaume Soro, Amadou Soumahoro a été réélu en 2021. Homme politique reconnu pour ses positions tranchées, le « Tchomba », vieux sage en langue Malinké, comme on l’avait surnommé, avait une loyauté sans faille à Alassane Ouattara.

Fin stratège des questions politiques, ce cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) a été maire de Séguéla Sous-Préfecture, sa ville natale, avant d’être député et plusieurs fois ministre.

Il avait mené beaucoup de combats politiques. Cette hargne l’avait conduit à occuper le poste de président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie.

Fragilisé longtemps par la maladie, il avait délégué, il y a un peu plus d’un mois, l’intérim à Adama Bictogo. Après son décès, la députée Aminata Toungara a été désignée présidente de l’Assemblée nationale.

Sénégal : « Accès » veut accroitre le financement des PME

L’initiative lancée lundi soir par la Coopération allemande (GIZ) et l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME) vise à faciliter l’éligibilité des start-ups aux offres d’investissements.Au Sénégal, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 98 % du tissu économique selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Néanmoins, déplore la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), elles ne bénéficient que de 9 % des crédits accordés aux entreprises.

Pour les institutions financières, la longue procédure de traitement des demandes des PME et son coût élevé sont les principaux obstacles évoqués. Les entreprises quant à elles ne se retrouvent pas facilement dans la multitude d’offres proposées.

C’est pourquoi, l’objectif d’« Accès » doté d’un budget de 5,2 milliards CFA, est ainsi de rapprocher plus facilement les PME et les institutions financières, afin que d’une part, un plus grand nombre d’entreprises accèdent à un appui financier et que, d’autre part, les établissements financiers puissent développer durablement leurs services aux PME.

Selon le président de l’Association professionnelle de banques et établissements financiers du Sénégal (APBEFS), Mamadou Bocar Sy, au 31 décembre 2021, les banques sénégalaises ont octroyé 8.685 milliards de FCFA de crédits dont 6 106 milliards de FCFA.

« Ces chiffres montrent ô combien le volume des investissements accordés est important, mais également font état d’un déficit de paiement estimé à 700 milliards de FCFA, alors que ce montant pouvait assurer le financement des PME », s’est désolé M. Sy.

D’où la nécessité pour le Directeur national de la Bceao, Ahmadou Al Amine Lô, « de favoriser l’accroissement de l’encours crédit qui demeure encore modeste dans le portefeuille du système bancaire et financier, comparativement à d’autres pays en développement ». A l’en croire, les défis majeurs portent surtout sur l’accroissement des PME financées et ayant procédé au remboursement de leurs dettes.

Pour mener à bien le projet « Accès », l’ADEPME et la GIZ ont mis en place la première Académie de financement des PME en Afrique. Elle formera 300 acteurs du secteur devant assister les jeunes pousses de l’économie nationale dans leur développement.

OMVS : une capacité hydroélectrique de 400 MW (commissaire)

L’offre d’énergie de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a permis de réduire considérablement la production thermique très coûteuse.En Afrique de l’Ouest, les pays font face à d’importants défis agricoles et énergétiques. Pour leur venir en aide l’OMVS a construit quatre barrages hydroélectriques (Diama, Manantali, Félou et Gouina).

« Avec les aménagements hydroélectriques, la puissance installée est de 400 MW dont 200 MW en provenance de Manantali, 60 MW de Félou et 140 MW de Gouina », a expliqué Hamed Diané Séméga, Haut-Commissaire de l’OMVS.

Il s’exprimait ce mardi à Dakar au cours d’une conférence de presse de présentation du Grand Prix Hassan II pour l’eau décerné à l’OMVS lors du 9e Forum mondial de l’eau tenu à Dakar du 21 au 26 mars 2022.

De l’avis de M. Séméga, ces barrages et lignes de transport de l’énergie électrique ont contribué à l’amélioration de la qualité et de la continuité de la fourniture d’électricité au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. Ces trois pays constituent, avec la Guinée, les membres de cette organisation régionale.

« Ils ont permis d’assurer la couverture de 40 à 50% des besoins en électricité du Mali, 20 à 30% pour ceux de la Mauritanie et 10 à 12% des besoins en électricité du Sénégal », a poursuivi Hamed Diané Séméga.

Il a souligné que ces infrastructures ont aussi permis aux pays membres d’économiser un milliard de dollar US en 14 ans et qui aurait dû être dépensé dans la production thermique d’électricité.

Revenant sur le Grand Prix Hassan II pour l’eau qu’il considère comme le « Nobel de l’eau », il a soutenu que l’OMVS le mérite car elle s’est positionnée comme « un facteur de stabilité, de développement, de construction de la paix » et comme « un modèle qui fonctionne et qui donne tort aux afro-pessimistes ».

Pour Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc au Sénégal, la distinction de l’OMVS est l’aboutissement « d’un travail très rigoureux mené avec des recherches, des évaluations et des déplacements ».

« L’OMVS n’a pas été distinguée fortuitement. Elle participe à tous les efforts de développement humains dans les Etats membres. C’est une belle aventure qui renforce les liens déjà existants entre les peuples grâce à la gestion paisible de l’eau du fleuve Sénégal », a dit le diplomate marocain.

Ethiopie : hausse des investissements directs étrangers

L’essentiel des investisseurs venus dans le pays sont des Chinois.Les Investissements directs étrangers (IDE) sont chiffrés 2,43 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l’exercice fiscale 2021/2022, qui a débuté le 8 juillet dernier.

La commissaire en chef de la Commission éthiopienne pour l’investissement (EIC), Lelise Neme, a déclaré que l’afflux des IDE a dépassé de 18,3% celui de la même période de l’exercice précédent.

Elle a toutefois précisé que ce chiffre est bien en deçà de l’objectif de 3,63 milliards de dollars américains d’entrées d’IDE fixé pour les neuf premiers mois de l’année fiscale 2021/2022.

« L’Éthiopie a également attiré 118 investisseurs, pour la plupart chinois, dans les secteurs des services, l’agriculture et manufacturier au cours des neuf premiers mois de 2021/2022 », a déclaré Lelise Neme.

La patronne de l’EIC a en outre révélé que l’Éthiopie a gagné 156,7 millions de dollars américains en recettes d’exportation des produits des parcs industriels au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2021/2022. Les recettes d’exportation des parcs industriels ont dépassé de 27 millions de dollars américains les recettes de la même période de l’année dernière.

Ces dernières années, l’Éthiopie s’est lancée dans la construction et la mise en service de parcs industriels, dans le cadre d’une stratégie économique globale visant à faire du pays un petit pôle du secteur manufacturier en Afrique d’ici 2025.

Libye : 254 migrants secourus en mer

Ces migrants ont été rapatriés en Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).« Du 1er au 7 mai, 254 migrants ont été interceptés en mer et rapatriés en Libye », a déclaré l’OIM dans un communiqué.

Depuis le début de cette année, 4715 migrants illégaux ont été secourus et renvoyés en Libye, dont 438 femmes et 188 mineurs.

L’OIM a également indiqué que 114 migrants illégaux sont morts et 436 autres ont été portés disparus sur la route de la Méditerranée centrale en 2022.

La Libye traverse une crise sécuritaire depuis la chute du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, faisant de ce pays d’Afrique du Nord un point de départ privilégié pour les migrants clandestins qui veulent traverser la Méditerranée vers les côtes européennes.

L’Afrique a de faibles capacités de stockage de données

Le continent africain représente 1,3% des capacités de stockage mondial, selon le commissaire général de Cyber Africa forum.En Afrique, les pays doivent encore des efforts dans la construction de Data centers. De l’avis de Franck Kié, commissaire général de Cyber Africa forum ouvert, hier lundi à Abidjan (Côte d’Ivoire), la majorité des données des pays africains sont établies à l’étranger.

A cette allure, « nous resterons dépendants de nos homologues de l’étrangers et ne pourrons pas pleinement exploiter le potentiel que nous offre le Big Data », a déclaré M. Kié.

La 2e édition de Cyber Africa forum se déroule du 9 au 10 mai 2022 sur les bords de la lagune Ebrié autour du thème : « Souveraineté numérique et protection des données : leviers de croissance du continent ».

Pour Frank Kié, développer des infrastructures de stockage semble un « réel challenge lorsque l’on sait que l’Afrique représente actuellement 1,3% des capacités de stockage mondial et que la majorité des données des pays africains sont établies à l’étranger ».

Selon lui, le continent a besoin de voir émerger un écosystème technique et juridique apte à proposer des services numériques et digitaux souverains comme la digitalisation des services gouvernementaux et le traitement des données Big data.

En outre, il a estimé qu’il était essentiel de renforcer les conditions de la sécurité numérique des secteurs privé et public, et investir dans la montée en puissance technique, humaine et entrepreneuriale du cyberespace pour que l’Afrique soit pleinement souveraine.

Cela implique, à son avis, un volontarisme dans la durée, notamment dans les domaines de la sensibilisation, de la formation et de la construction de connaissances liées à ces thématiques, d’où l’intérêt de Cyber Africa Forum pour faire émerger des pistes de solution en ce sens.

Mme Rockya Coulibaly Fofana, directrice de la Cybersécurité, représentant le ministre ivoirien de la Communication et de l’Economie numérique, a déclaré que dans cet élan, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un arsenal juridique en matière de cybersécurité.

Déjà, en 2013, le pays a adopté une loi sur la protection des données à caractère personnel et une autre loi relative à la lutte contre la cybercriminalité. A cela s’ajoute un grand nombre de décrets visant à faciliter la sécurisation du cyberespace.

De son côté, Jérôme Wanyou, conseiller politique de la représentation résidente de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en Côte d’Ivoire, le taux de pénétration d’Internet dans la sous-région est passé de 47,4% à 55,67% depuis 2019.