COP 15 : ouverture à Abidjan du Sommet des chefs d’Etat

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a procédé lundi à Abidjan à l’ouverture du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements dans le cadre de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.Ce Sommet se tient dans le cadre de la Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (Cop15). Du 09 au 20 mai 2022, quelque 5 000 participants venant de 197 pays tableront sur la lutte contre la désertification et la sécheresse.

« La dégradation des sols affecte 52% des terres agricoles, menaçant ainsi l’existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent directement de l’agriculture » à travers la planète, a indiqué M. Alassane Ouattara.

La désertification et la sécheresse, ajoute-t-il, causent la perte de 12 millions d’hectares chaque année, soit près de 23 ha par minute. Quant à la dégradation des terres, elle affecte directement 74% des personnes pauvres dans le monde.

« Nos peuples fondent beaucoup d’espoirs sur nous, nous n’avons pas le droit de les décevoir, agissons vite et agissons ensemble pour donner une nouvelle vie à nos terres », a déclaré le président ivoirien.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le désert progresse de cinq kilomètres chaque année dans les zones semi-arides de l’Afrique de l’Ouest du fait des changements climatiques.

M. Ouattara a salué le leadership du président du Nigéria, M. Muhammadu Buhari, à la tête du projet de la muraille verte, dont l’objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique sur une bande de 8 000 Km au Sud du Sahara.

La COP 15 se tient dans un contexte d’urgence climatique qui impacte durement les politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse ; ainsi que les économies de la planète, impactées par la crise sanitaire de Covid-19 et la guerre Russie-Ukraine.

L’impact des phénomènes climatiques, en Côte d’Ivoire, se pose avec acuité. La désertification et la sécheresse, selon M. Ouattara, touchent 60% du territoire national et 90% de sa partie septentrionale, bouleversant les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie.

Ces fléaux, dans le monde, menacent la sécurité alimentaire, énergétique, sanitaire et à long terme la paix. Car, la désertification et la sécheresse sont source de migration et de conflits internes communautaires, en raison de la diminution des ressources naturelles.

Pour le chef de l’Etat ivoirien, il est essentiel, dans ces conditions, d’adopter des politiques qui soutiennent la résilience des populations, notamment les plus vulnérables ; et d’accélérer la mise en œuvre des décisions majeures de l’Accord de Paris sur le climat.

« Je voudrais réitérer mon appel aux pays développés à réduire davantage leur émission de gaz à effet de serre et à tenir l’engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays en développement à réussir leur adaptation au changement climatique et leur transition énergétique », a-t-il lancé.

Dans ce contexte, il a félicité le Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité en vue d’aider les pays vulnérables à faire face aux défis structurels qui présentent des risques macroéconomiques.

Sur cette base, M. Alassane Ouattara a invité les pays donateurs, dans un élan de solidarité internationale, à contribuer financièrement à ce fonds fiduciaire du FMI ainsi qu’au fonds vert climat du FMI et le Fonds pour l’environnement mondial.

Les résolutions de la COP-15 aboutiront à « l’Initiative d’Abidjan ». Ensuite, l’Etat de Côte d’Ivoire, pays hôte de cet événement, assurera la présidence de la COP pour deux ans afin d’éveiller la conscience de la planète sur les menaces de ces fléaux.

L’Initiative d’Abidjan devrait permettre de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres, d’exploiter et gérer de façon durable les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.

Après la COP 14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abrite la COP 15. Le pays abrite pour la première fois de son histoire l’une des plus grandes conférences des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable.

La 15e conférence de Parties est une opportunité pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la Convention des Nations unies de lutter contre la désertification et la sécheresse, et de sensibiliser aux solutions et à la nécessité de réhabiliter les terres dégradées.

Des mesures urgentes devraient être mises en place, à l’issue des travaux, afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail.

Somalie: présidentielle sur fond de révolte des Shebab

Les députés et sénateurs somaliens, vont choisir le prochain président du pays dimanche prochain, dans un contexte marqué par les attaques des islamistes shebab.La présidentielle somalienne se tiendra le 15 mai 2022 selon le comité parlementaire chargé d’organiser le scrutin dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique.

Le chef de l’Etat sortant Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo tentera de briguer un second mandat. Il a officialisé sa candidature à la télévision publique pour dit-il répondre à « l’appel du peuple », afin de poursuivre la « voie de progrès et de développement ».

Farmajo, arrivé au pouvoir en 2017, doit faire face à une dizaine de concurrents dont deux anciens présidents Hassan Sheikh Mohamoud (2012-2017) et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed (2009-2012). La présidentielle somalienne qui devait se tenir en 2021, a été reportée à plusieurs reprises, à cause de fortes divergences au sommet de l’exécutif, entre le président sortant et son Premier ministre Mohamed Hussein Roble.

En Somalie, le président de la République est élu par les députés et sénateurs. Pour être élu, un candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix des deux chambres, soit 184 voix.

Mais ce scrutin assez indécis, va se tenir dans un contexte de recrudescence des attaques des islamistes radicaux shebab, liés à al-Qaïda. Ces derniers mènent une insurrection depuis quinze ans contre le pouvoir central soutenu par la communauté internationale.

Ces derniers jours, les Shebab ont attaqué une base de la Mission de transition en Somalie (Atmis) tuant une dizaine militaires burundais.

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) déployée dans le pays depuis 2007, a réussi à repousser les shebab dans les grandes villes comme la capitale Mogadiscio.

Depuis, l’Amisom rebaptisée la Mission de transition en Somalie (Atmis), tente de maintenir la paix dans ce pays pauvre en proie à la menace jihadiste et la faim.

COP 15 : les jeunes réfléchissent sur les métiers de la terre

Plusieurs jeunes venus du monde entier ont entamé, dimanche dans la capitale ivoirienne, autour des futurs métiers de la terre.Ces activités se tiennent dans le cadre de la 15e Conférence des parties à la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (COP15), ouverte ce lundi 9 mai sur les bords de la lagune Ebrié. Cet événement se tient dans un contexte de dégradation des sols due à la déforestation et au réchauffement climatique.

Hier dimanche, plusieurs délégations étrangères ont pris part au Forum des jeunes autour du thème « Les métiers de la terre de demain ». La session était ouverte par le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré.

Dans son intervention, il a insisté sur l’enjeu de la restauration des terres en rapport avec le développement de métiers d’avenir. Cependant, il note que plus de 70% de la surface terrestre est déjà dégradée et plus de 90% pourrait l’être d’ici à 2050. Face à ces menaces, plus de 700 millions de personnes pourraient être déplacées en raison des problèmes liés à la rareté des ressources de la terre. Les jeunes, qui constituent plus de la moitié de la population mondiale, sont les principales victimes.

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a fait savoir de son côté que la terre subit d’énormes pressions dues à la déforestation et à l’activité humaine. Cette situation créé une baisse de la productivité des sols, d’après lui.

Vu que le secteur agricole est un domaine pourvoyeur d’emplois, il appelle les jeunes à avoir « davantage d’intérêts pour le secteur agricole » pour garantir la sécurité alimentaire et créer de la plus-value.

Par ailleurs, M. Adjoumani a estimé qu’il faut adresser cette problématique afin d’inverser la tendance et amener les jeunes à s’intéresser davantage à l’agriculture et à ne plus risquer leur vie dans la traversée de la Méditerranée.

Ce forum est organisé en prélude de la 15ème Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (Cop15), entre le 9 et le 20 mai 2022. Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a visité dimanche le site devant accueillir les différentes délégations qui participeront à ce rendez-vous mondial. Il s’est dit satisfait des dispositifs pour accueillir les rencontres de cette conférence de l’ONU sur la désertification et la sécheresse.

Les résolutions de la COP15 aboutiront à l’« Initiative d’Abidjan ». Ensuite, la Côte d’Ivoire, pays hôte de cet événement, assurera la présidence de la COP pour deux ans afin d’éveiller la conscience de la planète sur les menaces de ces fléaux.

L’Initiative d’Abidjan devrait permettre de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres, d’exploiter et gérer de façon durable les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.   

Après la COP 14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abritera la COP 15. Le pays abrite pour la première fois de son histoire l’une des plus grandes conférences des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable. 

La quinzième conférence des Parties sera l’occasion pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la Convention des Nations sur la lutte contre la désertification et la sécheresse de sensibiliser sur les solutions et la nécessité de réhabiliter les terres dégradées. 

Des mesures urgentes devraient être mises en place afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail.

Zimbabwe : une loi interdit aux banques d’accorder des prêts

Cette loi vise à mettre fin à la spéculation contre le dollar zimbabwéen.C’est une mauvaise nouvelle pour les fonctionnaires zimbabwéens et les sociétés zimbabwéennes qui ne peuvent plus recourir à des prêts dans les banques locales. En application de la loi, le gouvernement interdit désormais aux banques d’accorder des prêts. L’objectif de cette mesure est d’arrêter la dévaluation de la monnaie locale sur le marché noir.

L’inflation en glissement annuel a atteint 96,4 % en avril, contre 60,6 % en janvier. Aujourd’hui, le dollar zimbabwéen est officiellement coté à 165.94 par rapport au dollar américain. Sur le marché noir, un dollar américain s’échange entre 330 et 400 dollars zimbabwéens.

Réintroduit dans le pays en 2019, le dollar zimbabwéen a fortement chuté à cause de la conjoncture internationale et la récession de l’économie zimbabwéenne.  

Le président Emmerson Mnangagwa estime que cette situation est grandement causée par des spéculateurs anonymes. Ces derniers empruntent des dollars zimbabwéens à des taux d’intérêt inférieurs à l’inflation et l’utilisent pour faire du commerce en devises.

En 2015, Harare avait pris la décision historique d’abandonner la monnaie locale à cause de la crise économique que traversait le pays et surtout de l’hyperinflation.

Après avoir perdu momentanément sa souveraineté monétaire, le gouvernement avait demandé aux populations d’utiliser huit monnaies étrangères dont le dollar américain, le yuan chinois, la roupie indienne ou encore le rand sud-africain qui étaient devenues ses devises officielles.

Administration, économie et santé au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la simplification des formalités administratives, la résilience de l’économie face aux crises, la formation d’économistes au Maroc et la mise en garde de l’ONSSA contre une éventuelle entrée de la grippe aviaire au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la simplification des formalités et des procédures administratives, écrit qu’en l’espace de quelques jours, deux initiatives intéressantes ont été mises en œuvre par l’administration en matière de simplification de procédures: l’une pour faciliter l’acte d’investir et l’autre destinée à permettre à des milliers de citoyens propriétaires de régulariser la situation de leurs biens auprès de la Conservation foncière.

La simplification des procédures administratives est l’archétype par excellence de la réforme éternelle, un processus de longue haleine qui doit être mené dans une logique d’amélioration continue, estime le quotidien.

Tant qu’il y aura production de lois, de textes et de règlements nouveaux, il y aura toujours un volume additionnel de procédures et souvent aussi des détails où peuvent se cacher des lourdeurs, estime-t-il, soulignant que ces « imperfections » ne sont détectables que quand les textes sont mis à l’épreuve de la réalité qu’ils sont censés régir et améliorer.

+L’Opinion+ écrit que parmi les secteurs de l’administration, de la santé, de l’éducation, du transport public ou du tourisme, qui ont dû multiplier d’efforts pour permettre la continuité de leurs services pendant la pandémie, rares ont su exploiter les nombreuses périodes de paralysie pour “revoir leurs fondamentaux et corriger leurs failles”.

Les récentes vacances de l’Aïd dans des villes comme Marrakech ou Agadir ont permis au commun des Marocains de constater que les mêmes recettes d’avant-Covid ont toujours cours, relève la publication, qui évoque des tarifs extravagants et une régression de la qualité des services de la plupart des unités hôtelières, l’application de tarifs exorbitants par les taxis et leur refus d’assurer les courses sur de courts trajets.

La démonstration pourrait être étendue à d’autres secteurs d’activité tels que la restauration, l’emploi, l’enseignement ou l’événementiel, qui laissent beaucoup de craintes quant aux occasions ratées de blinder leur résilience face aux éventuelles crises, pandémies ou autres, qui pointent à l’horizon, ajoute-t-il.

+L’Economiste+ déplore que les facultés d’économie au Maroc ne produisent plus tellement d’analystes, de théoriciens, statisticiens, économistes, étant donné que le marché n’est pas très preneur de ces profils, si ce n’est les banques, assurances et quelques grandes institutions, se demandant qui prendra la relève pour “s’occuper de conceptualiser notre économie, de l’analyser, de faire des projections, d’éclairer la lanterne de nos décideurs”.

Dans les facultés d’économie, les spécialités économiques pures et dures ont sensiblement reculé, à l’avantage des filières de management, constate-t-il.

Avec la loi régissant l’enseignement supérieur entrée en vigueur en 2000, les facultés des sciences juridiques, économiques et sociales ont dû intégrer une nouvelle mission, celle de former à l’emploi, relève-t-il.

 +Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) a mis en garde contre une éventuelle entrée de la grippe aviaire au Maroc, compte tenu du rôle joué par les oiseaux migrateurs dans la transmission de cette grippe d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre, expliquant que le Royaume compte de nombreuses zones humides, qui abritent de nombreuses espèces d’oiseaux.

Il a en outre indiqué que bien que le Maroc soit actuellement à l’abri de cette maladie contagieuse, des mesures de précaution doivent être prises par les autorités sanitaires compétentes.

Depuis début 2021, et pour éviter l’entrée de la grippe aviaire hautement pathogène sur le territoire national, le Maroc a renforcé les mesures de précaution et n’autorise l’importation de la volaille vivante et sa viande, ainsi que ses dérivés et les aliments pour animaux, qu’en provenance de pays ou de régions indemnes de cette maladie.

Marrakech abrite mercredi la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech

Le Maroc abrite, mercredi 11 mai 2022 à Marrakech, la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, à l’invitation conjointe du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger Nasser Bourita, et du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken.La réunion de Marrakech constitue une autre étape dans la poursuite de l’engagement et de la coordination internationale dans la lutte contre Daech, avec un accent particulier sur le continent africain ainsi que sur l’évolution de la menace terroriste au moyen orient et dans d’autres régions, indique lundi un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, parvenu à APA.

Lors de cette réunion, les ministres de la Coalition passeront en revue les actions entreprises en termes d’efforts de stabilisation dans les zones précédemment impactées par Daech, dans le domaine de la communication stratégique contre la propagande de radicalisation de ce groupe terroriste et de ses affiliés, et la lutte contre les combattants terroristes étrangers, ajoute le communiqué.

Il y a tout juste quelques mois, la Coalition a annoncé la création de l’Africa Focus Group. Cette étape importante devrait être suivie, lors de la réunion de Marrakech, d’orientations additionnelles et de réponses concrètes pour faire face à la montée du terrorisme en Afrique, rappelle la même source.

 En tant que pays hôte de cette réunion, et en tant que co-président du Africa Focus Group relevant de la Coalition, cette rencontre confirme le rôle de premier plan du Maroc aux niveaux régional et international dans la lutte contre le terrorisme et le soutien à la paix, à la sécurité et à la stabilité en Afrique, poursuit-on.

C’est également un fort témoignage de la Coalition pour le Maroc, en tant que partenaire crédible et pourvoyeur de la paix et la sécurité régionale, qui a notamment co-présidé le Forum Global de Lutte contre le Terrorisme pour trois mandats consécutifs, qui abrite le Bureau des Nations Unies pour la Lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique et qui a été le pays du Continent à avoir organisé, en juin 2018, la réunion des Directeurs Politiques de la Coalition mondiale contre Daech, consacrée à la menace terroriste en Afrique, souligne le ministère.

Il illustre une nouvelle fois la confiance et l’estime dont jouit l’approche singulière développée par le Maroc dans la lutte contre le terrorisme, mais également pour la défense des intérêts du Continent africain au sein des plateformes multilatérales.

Créée en 2014, la Coalition mondiale contre Daech vise à lutter contre le groupe terroriste de Daech selon une approche multidisciplinaire, inclusive et holistique entre des pays et des institutions régionales qui veulent endiguer les aspirations expansionnistes du groupe terroriste et démanteler ses réseaux Elle est composée de 84 Etats et Organisations internationales partenaires appartenant à différentes régions du monde.

Au Sénégal, les alliances de l’opposition font débat

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’entente de grosses pointures de l’opposition, telles qu’Abdoulaye Wade, Khalifa Sall et l’ex-chef de l’Etat Abdoulaye Wade, pour aller à travers des listes communes aux élections législatives du 31 juillet 2022.L’Observateur plonge « dans les secrets de l’accord Yewwi-Wallu », les deux principales coalitions de l’opposition sénégalaise, en direction des législatives du 31 juillet prochain. Selon le journal, les deux formations ont mené « 48 heures de négociations intenses qui ont abouti à l’unité dans quelques départements et dans la diaspora ».

EnQuête qualifie cette alliance de « deal secret », notant que les deux blocs de l’opposition ont « négocié jusqu’à la dernière minute pour mettre en place un schéma gagnant ». Yewwi Askane Wi et Wallu  Sénégal ont notamment convenu de « mettre en place des coalitions départementales », faisant naître ainsi « l’espoir d’une cohabitation ».

En revanche, d’après L’AS, l’ex-Premier ministre Aminata (Mimi) Touré est désignée « tête de liste » de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (ensemble pour un même espoir). Le Quotidien, sous le titre « Listes cent noms », précise qu’Ousmane « Sonko va affronter Mimi Touré sur la liste nationale ». Vox Populi note ainsi que ces deux figures de la politique sénégalaise constituent «  le choc des législatives ».

L’Observateur note de son côté que « Mimi Touré (est) la surprise du chef » Macky Sall qui, par ailleurs, « jette le masque » pour la présidentielle 2024, d’après Walf Quotidien. Le journal souligne qu’il « faut être Saint Thomas pour douter encore de la volonté de Macky Sall de briguer le suffrage des Sénégalais pour la troisième fois en 2024. Car il estime que les 12 ans passés à la tête du pays sont insuffisants à cause des procédures qui retardent la formulation et l’exécution des projets ».

Toutefois, « Macky ne doit jamais commettre les erreurs de Condé », l’ex-président guinéen renversé il y a huit mois par une junte militaire, affirme, dans Vox Populi, le droit de l’hommiste sénégalais Alioune Tine. Il note qu’Alpha Condé, « accroc et ivre du pouvoir, est sorti par la petite porte ».

Cependant, « Macky doit sortir par la grande porte de l’histoire. Il est jeune et jouit d’un réel prestige en Afrique et dans le monde », conseille cet expert indépendant de l’ONU chargé des droits de l’homme au Mali.

Nigéria : assaut macabre contre trois villages

Quelque 48 personnes ont été assassinées par des hommes armés non identifiés, a appris APA de sources médiatiques.Les attaques ont eu lieu vendredi dans les villages de Damri, Sabon Garin et Kalahe situés dans l’État de Zamfara.

Le village de Damri, où 32 personnes ont été tuées dont deux policiers, a été le plus touché.

Dans un communiqué, le président Muhammadu Buhari a appelé les forces de défense et de sécurité à « tout faire pour mettre fin immédiatement à ces horribles massacres ». « Les populations rurales de Zamfara et d’ailleurs doivent avoir le droit à la paix », a-t-il martelé.

En début d’année, plus de 200 personnes avaient perdu la vie dans des attaques de ce genre. Un décompte de l’ONG Acled fait état de plus de 2 600 civils en 2021, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2020.

Burkina : un mort dans une attaque contre une prison

Les assaillants ont pu libérer une soixantaine de prisonniers.La région de la Boucle, au Burkina Faso, a subi une attaque contre un centre pénitentiaire dans la nuit de samedi à dimanche. Le dernier bilan fait état d’un mort et de 60 prisonniers libérés. Il s’agit d’un chasseur dozo qui était engagé comme un Volontaire pour la défense de la patrie (VDP).

Plusieurs matériels de l’administration pénitentiaire ont également été détruits au cours de l’attaque.

Sahel: Où en est le dialogue avec les jihadistes?

Longtemps taboue au Sahel, l’idée de discuter avec les jihadistes ne l’est plus. Pourquoi?« On ne peut pas mener des opérations conjointes avec des pouvoirs qui décident de discuter avec des groupes qui, à côté de cela, tirent sur nos enfants. Pas de dialogue et de compromission », avertissait en juin 2021 le président français, Emmanuel Macron, lorsque les militaires maliens qui venaient de commettre leur deuxième coup d’Etat en neuf mois annonçaient leur intention de dialoguer avec les groupes jihadistes qui sévissent dans le nord et le centre du pays.

La menace du chef de l’Etat français semblait si sérieuse qu’il annonçait d’ailleurs une transformation profonde de l’opération Barkhane, qui depuis l’été 2014 avait pris le relais de Serval lancée en janvier 2013 pour chasser les jihadistes du Mali et les empêcher de s’installer dans les autres pays de la région. L’effet escompté sur les jeunes officiers maliens, -qui entretemps ont fait appel à la Russie ou plus précisément sa compagnie privée controversée de mercenaires de Wagner, selon plusieurs sources locales et étrangères-, n’ayant pas eu lieu, le président français avait fini par ordonner le retrait pur et simple de son armée du territoire malien et l’installation de l’essentiel de ses hommes au Niger voisin. 

« L’action militaire n’ayant pas, à elle seule, réussi à résoudre le problème, l’idée d’envisager d’autres outils devient évidente », estime Hasane Koné, chercheur à l’Institut d’Etudes et de sécurité en Afrique (ISS Africa). 

« Dans un contexte où les groupes terroristes gagnent de plus en plus de terrain, où l’Etat est incapable de garantir la sécurité, la seule solution serait de dialoguer avec les groupes terroristes », ajoute Bah Traoré, analyste politique et sécuritaire au Sahel au Think Thank ouest-africain Wathi. 

Au Mali, l’idée a pourtant germé puis s’est imposée dans le débat public bien avant les coups d’Etat d’août 2020 et mai 2021. Après y avoir été hostile tout au long de son premier mandat débuté en 2013, le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), a commencé dès sa réélection en août 2018 à montrer des signes favorables à la possibilité de discuter avec les jihadistes, les maliens parmi eux notamment. Dans un entretien accordé à Rfi et à France 24 en février 2020, soit six mois avant son renversement par l’armée, IBK confirmait ouvertement son changement de position sur la question. Son représentant pour le centre du Mali, qui a d’ailleurs dirigé le pays durant la période de transition après le coup d’Etat de 2012, Dioncounda Traoré, avait même envisagé publiquement sa volonté de rencontrer les chefs jihadistes. 

Auparavant, une Conférence d’entente nationale avait cautionné cette option, qu’un Dialogue national inclusif organisé en 2019 avait aussi entérinée. Cette évolution du pouvoir malien sur la question, s’explique, selon le chercheur Bah Traoré, par le constat présentant la violence jihadiste au Mali et dans la région comme un « phénomène local porté par des sahéliens eux même ».. 

La disposition au dialogue avec les jihadistes affichée par les officiers putschistes au lendemain de leur second coup d’état en mai 2021 contre le président et le premier ministre de la transition n’est, en quelque sorte, que la suite logique des ces séquences déjà posées sous le régime du président IBK. Dès octobre 2021, la junte chargeait officiellement le Haut conseil islamique (HCI) pour des pourparlers avec les jihadistes de nationalité malienne, comme le touareg Iyad Ag Ghali et le peul Amadou Koufa. Cette instance publique s’était déjà impliquée dans la recherche d’accords locaux entre les autorités, certaines communautés et des combattants islamistes appartenant au JNIM (Jama-atu Nusrat-al Islam wal Muslimin ou Groupe de soutien à l’Islam et aux musulman), la branche sahélienne d’Al Qaida. « L’intervention du Haut conseil à Farabougou, un village dans le centre du pays assiégé par les éléments du Jnim, a permis de trouver un accord oral de cessez-le-feu entre les jihadistes et des responsables communautaires et religieux ainsi que le retrait de l’armée malienne de la localité », rappelle Bah Traoré. L’accord en question a cependant très vite volé en éclats. 72 heures après sa conclusion, le gouvernement s’est rétracté, ouvrant la voie à toute sorte de spéculation sur la suite des discussions avec les jihadistes. Les récents évènements survenus sur le terrain, semblent réduire les chances de les voir relancées dans un délai proche. L’armée malienne, soutenue par des éléments russes, conduit depuis décembre 2021 des offensives dans certaines zones, essentiellement dans le centre, où seraient présents des groupes armés islamistes. A l’issue de la dernière, où l’armée malienne a revendiqué avoir neutralisé plus de 200 jihadistes, des organisations de défense des droits humains ont accusé les soldats maliens d’avoir commis des massacres et graves exactions dont les victimes seraient en grande partie de simples citoyens désarmés.  En guise de réaction, le Jnim, lui, a entrepris dès le 24 avril de mener des attaques simultanées contre trois bases militaires à Sévaré, Bapho et Niono où 6 morts et 20 blessés ont été recensés.

Le même jour, au Burkina, une attaque contre des détachements militaires à Gaskindé et Pobe Mengao, dans la province septentrionale du Soum, région du Sahel, torpille les efforts de plusieurs jours pour lever le blocus imposé autour de la ville de Djibo par les jihadistes appartenant à Ansarul Islam liés à la Katiba du Macina du Jnim. Quinze victimes parmi les militaires, les supplétifs desVolontaires pour la défense de la patrie (VDP) et les civils sont déplorées. 

Quelques jours seulement avant cette double attaque, les autorités du Burkin-Faso avaient affirmé leur volonté de négocier avec les jihadistes locaux. Le 1er avril, le président de la Transition, le lieutenant-colonel Paul Henry Sandaogo Damiba avait déclaré à l’occasion d’un discours à la nation qu’il était prêt à parler avec les fils du pays « en rupture de dialogue avec la nation ». À cet effet, il avait annoncé la création de comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix, lui qui avait pris le pouvoir par la force au mois de janvier, reprochant au président élu, Roch Marc Christian Kaboré, l’absence de réponses appropriées à l’insécurité. 

Mais jusqu’où est-il disposé à aller ? « Il ne faudrait pas avoir peur de proposer l’option du pardon en contrepartie d’un abandon des armes», soutient Hassan Koné de l’ISS Africa. « Le dialogue souhaité pourrait d’ailleurs s’inscrire dans une sorte d’accords politiques, ou de propositions unilatérales de la part des autorités, sous forme de réconciliation nationale. L’essentiel est de faire preuve d’imagination et de courage politique », insiste le chercheur. 

A Niamey, l’idée de discussions avec les jihadistes est aussi à la mode. Un an après son arrivée au pouvoir, le président Mohamed Bazoum a fait libérer une dizaine de membres de Boko Haram. « J’ai cherché les parents biologiques de chacun des jeunes et je leur ai envoyé des émissaires », a assumé le chef de l’Etat nigérien lors d’une réunion sur la situation sécuritaire nationale. Pour réussir cette tâche complexe, le chef de l’Etat nigérien semble avoir quelques atouts. Originaire d’une famille nomade, comme une grande partie des insurgés islamistes dans son pays, il a longtemps été le patron des services de sécurité nigériens à titre de ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique sous le magistère de son prédécesseur Mahamadou Issoufou. Un de ses conseillers les plus proches est réputé comme étant un des meilleurs connaisseurs de la galaxie jihadiste dans le Sahel: Moustapha Limam Chafi. Nigérien de naissance et mauritanien d’ascendance, Chafi a longtemps été l’homme de confiance de l’ancien homme fort du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, au pouvoir de 1987 à 2014. Du temps où il conseillait l’ancien président burkinabé, ce polyglotte qui parle la quasi-totalité des grandes langues en usage dans le Sahel, était parvenu à négocier avec succès la libération de plusieurs otages occidentaux enlevés dans les années 2000 par Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), organisation à laquelle sont affiliés la majorité des jihadistes dans le sahel. Sera-t-il tout aussi efficace pour son nouveau patron?