MTN Côte d’Ivoire équipe des jeunes filles pour leur autonomisation

La Fondation MTN Côte d’Ivoire a procédé jeudi à la remise symbolique d’équipements à de jeunes pâtissières dans le cadre du projet « Yello Girlz » à SOS Village d’enfants d’Abobo, dans le Nord d’Abidjan.Cette cérémonie de remise symbolique d’équipements concerne les « Y’ello Girlz pâtissières », formées dans le cadre du projet « Tantie bagages », a précisé Mme Naminsita Bakayoko, secrétaire exécutive adjointe de la Fondation MTN Côte d’Ivoire, filiale du Groupe MTN.

Sur une soixantaine de jeunes filles ayant bénéficié de formation dans divers domaines, dix ont été formées au métier de la pâtisserie. Avec ces outils, ces dix jeunes filles peuvent opérer dans le secteur de la pâtisserie.

« Aujourd’hui, votre vie a changé et vous avez abandonné les marchés d’Abobo et de Yamoussoukro pour vous consacrer à un métier digne de votre nouveau statut de jeune femme entrepreneure », a dit Mme Naminsita Bakayoko.

Leur prodiguant des conseils, elle a déclaré « avec la formation professionnelle que vous avez reçue, vous êtes désormais prêtes à faire valoir vos compétences ». Les difficultés ont poussé ces filles à quitter les bancs de l’école et à travailler comme porteuses de bagages dans les marchés.

« Si vous mettez votre cœur dans la réalisation de vos projets, si la passion vous dévore et que rien ne vous arrête, succès il y aura », a-t-elle lancé, citant Mathieu Thomas. Et, de poursuivre « soyez courageuses et mettez en application tout de ce que vous avez appris pendant les formations et les portes s’ouvriront pour vous ».

« Chères filles et petites sœurs (…). N’abandonnez pas et gardez constamment en esprit cette pensée d’Albert Einstein : Au milieu de toute difficulté se trouve cachée une opportunité », a-t-elle insisté.

L’objectif de ce projet est de permettre aux jeunes filles de bénéficier de formations adéquates, de contribuer à apporter des réponses concrètes aux questions liées à l’insertion des jeunes, à leur épanouissement et leur bien-être.

Dans son désir d’œuvrer pour l’autonomisation de la jeune fille, la Fondation, à travers son projet Y’ello Girlz, forme et équipe des jeunes filles antérieurement portefaix dans les marchés d’Abobo et de Yamoussoukro afin de favoriser leur insertion socioprofessionnelle.

La plus-value de ce projet est qu’en plus de réaliser leur insertion dans les métiers de la couture, la coiffure et la pâtisserie, elles ont déjà bénéficié d’une formation à l’utilisation des TIC afin de leur permettre de pouvoir commercialiser leurs productions à travers le digital.

La Fondation MTN CI est accompagnée dans cette aventure par SOS Villages d’Enfants de Côte d’Ivoire, promoteur du projet et les IFEF, institutions spécialisées dans la formation de la gent féminine.

Ce projet Y’ello Girlz a coûté 10 millions de FCFA. Il s’est déroulé sur une période de 12 mois avec au total 60 jeunes filles sélectionnées, formées et installées.

En ce qui concerne les dix bénéficiaires formées en pâtisserie, elles ont reçu des équipements composés de 10 cuisinières, 10 batteuses, 10 grands bols, 10 moules silicones, 10 moules bases cake, 10 ensembles de douilles de décoration et 10 fouets métalliques.

A travers ces activités, la Fondation et ses partenaires comptent lutter activement contre la déscolarisation de la jeune fille et permettre son insertion socioprofessionnelle pour la mettre à l’abri de toute forme de métier d’exploitation et favoriser son épanouissement personnel.

Ce projet vise par ailleurs à « enrayer le fléau du travail des enfants » et est exécuté avec l’implication du ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ainsi que d’autres partenaires.

Lancée en 2006, la Fondation MTN Côte d’Ivoire soutient les projets contribuant durablement à l’amélioration de la qualité de vie des populations de Côte d’Ivoire, principalement dans les domaines de l’éducation, la santé et de l’entreprenariat.

Rwanda : le secrétaire d’Etat à la Culture limogé pour corruption

Le président rwandais Paul Kagamé a limogé jeudi le secrétaire d’Etat chargé de la Culture, Edouard Bamporiki, qui fait l’objet d’allégations de corruption concernant un contrat de construction dans la ville de Kigali.Le ministre a été arrêté par le Bureau des enquêtes du Rwanda (RIB) jeudi matin de bonne heure suite à son implication directe dans une entreprise de corruption.

Le Président Paul Kagamé a suspendu Edouard Bamporiki de ses fonctions de Ministre d’Etat au Ministère de la Jeunesse et de la Culture, « en raison de questions de responsabilité faisant l’objet d’une enquête », selon le communiqué publié par le bureau du Premier Ministre.

« Bamporiki Edouard, qui était secrétaire d’Etat au ministère de la Jeunesse et de la Culture, est assigné à résidence et fait l’objet d’une enquête pour de graves affaires de corruption », a déclaré le Bureau des enquêtes du Rwanda dans un message publié sur son compte Twitter.

L’ampleur de l’enquête n’est pas encore connue. Bamporiki a été nommé secrétaire d’Etat au ministère de la Jeunesse et de la Culture depuis 2019.

Zambie : les Etats-Unis accusés de vouloir installer une base militaire

Le gouvernement zambien est pris dans une tempête politique après l’annonce de cette nouvelle.Selon plusieurs informations, l’administration de Hakainde Hichilema a conclu un pacte en vertu duquel les Etats-Unis établiront une base militaire dans ce pays d’Afrique australe.

Selon ces sources, la Zambie avait accepté d’offrir aux Etats-Unis un espace pour établir une base militaire pour le Commandement des forces américaines pour l’Afrique (AFRICOM).

L’ambassade des Etats-Unis a toutefois déclaré cette semaine qu’il n’y avait « aucune base militaire américaine (ou des plans pour une telle base) en Zambie », insistant sur le fait que Washington avait seulement établi un bureau de coopération en matière de sécurité situé dans sa Mission à Lusaka.

« Un bureau de coopération en matière de sécurité n’est pas une base militaire – le nouveau bureau de coopération en matière de sécurité sera situé à l’ambassade des Etats-Unis à Lusaka et va travailler main dans la main avec les forces de défense zambiennes pour améliorer les relations entre militaires et étendre les domaines de coopération en matière de gestion des forces, de modernisation et de formation militaire professionnelle pour les forces de sécurité zambiennes », a expliqué l’ambassade.

Le président Hichilema s’est rendu sur le site de micro-blogage Twitter cette semaine pour démentir ce qu’il considère comme des mensonges concernant la base militaire proposée par l’AFRICOM. « Il n’y a que des bases militaires zambiennes en Zambie. Ne débattons pas de faussetés ».

Pour sa part, le ministre zambien de la Défense, Ambrose Lufuma, a déclaré que le bureau de coopération en matière de sécurité était l’aboutissement « d’une relation de longue date avec l’US-AFRICOM dans les domaines du maintien de la paix qui est antérieure » à l’administration Hichilema et « a bénéficié à nos militaires ».

« La Zambie n’a aucunement l’intention d’établir ou d’accueillir une quelconque base militaire sur le sol zambien », a déclaré M. Lufuma. Malgré les démentis du gouvernement et de l’ambassade américaine à Lusaka, l’opposition zambienne n’est pas convaincue et accuse Hichilema de trahir les autres Etats africains en offrant prétendument un espace pour la base militaire de l’AFRICOM.

Le leader du Parti socialiste zambien, Fred M’membe, a déclaré que les Etats-Unis fournissent déjà un soutien militaire direct et indirect à la Zambie en utilisant les installations existantes de l’ambassade et son attaché de défense.

« Il n’y a pas eu de besoin ressenti pour un nouveau bureau au sein de l’ambassade », a déclaré M’membe. Il a estimé que le nouvel accord de sécurité entre les Etats-Unis et la Zambie ne ferait qu’accroître le rôle de l’AFRICOM en Zambie et créer des tensions au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

« Un tel développement a des implications pour les initiatives de défense de la SADC et suscite des inquiétudes dans la région », a ajouté M’membe.

L’AFRICOM a été un sujet de discorde en Afrique australe, la plupart des pays craignant que l’installation de bases militaires américaines dans la région ne compromette la sécurité de la SADC.

Social et économie au menu des quotidiens marocains

La mise en œuvre de l’accord signé entre le gouvernement et les partenaires sociaux, les enjeux de l’opération Marhaba et la réforme des marchés publics sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’intéresse à la mise en œuvre de l’accord social signé à la veille du 1er mai, écrit que le gouvernement vient de tenir une réunion pour lancer la concrétisation des résultats du dialogue social, notant qu’il s’agit d’ « une nouvelle démarche instaurée par le gouvernement, basée sur l’action ».

La rapidité avec laquelle l’Exécutif veut aller “renseigne sur sa détermination” à atteindre les objectifs de l’accord signé dans le cadre du dialogue social, estime-t-il, ajoutant que l’institutionnalisation du dialogue actée par le gouvernement et ses partenaires sociaux “est un développement majeur” dans l’histoire syndicale et politique du pays.

Selon la charte signée à la veille de la fête du travail, deux réunions auront lieu entre les partenaires sociaux: la première est organisée au mois d’avril alors que la seconde aura lieu au mois de septembre pour discuter notamment des dispositions de la loi de Finances avec les centrales syndicales les plus représentatives et la CGEM, rapporte-t-il.

+L’Opinion+, qui évoque les enjeux de la reprise de l’opération Marhaba (retour des MRE), écrit que Marhaba, l’une des plus importantes opérations de migration dans le monde qui organise depuis 1986 la traversée de plusieurs millions de voyageurs et des centaines de milliers de véhicules entre les deux rives de la Méditerranée, reprend son cours cet été.

La relance de l’opération Marhaba s’inscrit en continuité de la reprise récente du trafic maritime de passagers avec le voisin ibérique, ainsi que de l’inversement des flux gaziers à travers le Gazoduc Maghreb-Europe, souligne le journal.

Trois millions de voyageurs dans les deux sens, 700.000 véhicules, 16.000 agents de sécurité et d’encadrement espagnols et sans doute le double ou le triple du côté marocain sont, entre autres indicateurs, des chiffres qui donnent un aperçu clair sur le gigantisme de cette opération dans son édition 2022, relève-t-il.

Les enjeux de la reprise de cette opération qui, outre sa dimension humaine, revêt une portée économique vitale que le Maroc n’a pas hésité un seul instant à sacrifier, en pleine crise pandémique et économique mondiale, au profit de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, note-t-il.

+L’Économiste+, qui revient sur la réforme des marchés publics, écrit que le ministre délégué chargé du budget présente aujourd’hui le projet de réforme du décret relatif aux marchés publics devant les parlementaires des commissions des finances des deux Chambres du Parlement, soulignant que “jamais avant lui, un ministre n’avait osé” associer les élus de la nation à un travail qui relève du domaine réservé au gouvernement.

Si le but est d’ouvrir le débat et de recueillir les propositions des parlementaires pour enrichir le texte, cette opération va donner au projet de décret un poids politique qu’il n’aurait pas eu s’il s’était limité au circuit réglementaire classique, explique le quotidien. l’éditorialiste.

En tout cas, il a réussi à y introduire plusieurs nouveautés notamment dans les domaines de la bonne gouvernance et de l’élargissement du champ de la transparence, avec à la clé, des dispositions qui organisent la chasse aux délits d’initiés, aux conflits d’intérêts, autant de mécanismes concrets qui devraient assécher les sources intarissables alimentant le terreau fertile de la corruption qui prospère dans les marchés publics, soutient-il.

+Les Inspirations Eco+ rapporte que les représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) se réuniront, du 10 au 12 mai à Marrakech, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’institution. 

La banque relève qu’environ 1.500 personnes sont attendues à Marrakech pour assister à l’Assemblée annuelle, les autres pouvant participer aux sessions en ligne. L’événement sera le premier rassemblement physique de la BERD depuis Sarajevo en 2019, la pandémie de Covid-19 ayant contraint les événements de 2020 et 2021 à être entièrement virtuels. Ce sera également la première fois que la BERD tient son assemblée annuelle dans l’un de ses pays membres sur le continent africain, fait savoir le journal.

Sénégal : Barthélémy Dias, le maire qui fait face à Macky Sall

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la sortie du maire de Dakar réagissant aux propos du président Macky Sall sur la possible révocation des maires qui procèdent à des recrutements indus.« Les notes salées de Dias », titre Le Quotidien sur la conférence de presse tenue hier par l’actuel maire de la capitale sénégalaise. Évoquant Macky Sall, Barthélémy Dias « l’invite à retirer ses propos pour la stabilité du pays ».

Après avoir recruté dans son cabinet le capitaine de gendarmerie radié Oumar Touré et le célèbre activiste Guy Marius Sagna, le tonitruant opposant indique qu’il « ne demande l’avis de personne pour engager quelqu’un ».

« Barth sert du chaud et du froid », note de son côté L’AS. « Le bras de fer, c’était le 23 janvier (lors des élections locales) et je l’ai remporté haut la main ». Par ailleurs, il déclare avoir « demandé une audience au président de la République pour exposer les problèmes de Dakar ».

En outre, le camp du pouvoir a « dézingué » Barthélémy Dias après sa sortie, l’invitant à respecter la loi et à ne pas se dresser contre l’Etat vu que la mairie est son démembrement. « Barth est excessif, le manteau de maire de Dakar n’a pas changé l’homme », a chargé Papa Mahawa Diouf, coordonnateur de la cellule de communication de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, ensemble pour un même espoir).

Toutefois, Sud Quotidien constate que Barth est « droit dans ses bottes ». « Guy Marius Sagna et le capitaine Touré sont membres du cabinet et ils resteront membres du cabinet », a-t-il insisté. Pour Vox Populi, « le maire de Dakar érige des barricades et menace » : « Ceux qui ont parlé de révocation, je les invite à retirer leurs propos pour la stabilité du pays et pour la stabilité de leur gouvernement ».

Burkina Faso : sept soldats et quatre supplétifs tués dans des embuscades (armée)

Des éléments de l’armée burkinabè en opération de sécurisation sont tombés dans des embuscades, dans le Nord et le Centre-Nord du Burkina Faso.Les assaillants ont visé « une patrouille du détachement militaire » lors de sa progression à une dizaine de kilomètres de Sollé », dans le nord du pays, frontalier avec le Mali, informe un communiqué de l’armée. L’attaque a causé la mort de deux militaires et quatre Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) selon l’armée.

L’embuscade enregistrée au Centre-Nord du pays a visé des éléments de l’Unité Spéciale d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (USIGN) qui étaient en opération à Ouanabé, dans la province du Sanmatenga. L’attaque a fait cinq victimes du côté des gendarmes et neuf autres blessés tous évacués et pris en charge.

« Côté ennemi, une vingtaine de corps de terroristes ont été dénombrés lors des opérations de sécurisation. De l’armement, des munitions, des moyens roulants et de communication ont également été détruits ou récupérés », déclare le communiqué de l’Etat-major général des armées.

 Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques récurrentes de jihadistes, comme ses voisins du Mali et du Niger. Des attaques souvent attribuées aux groupes Etat islamique et Al-Qaïda au Maghreb islamique.

Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc est sur la bonne voie (gouvernement marocain)

Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc est sur la bonne voie, conformément à la vision des deux Chefs d’Etat, a affirmé, jeudi, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas.Intervenant lors d’un point de presse à l’issue du Conseil du gouvernement, Baitas a relevé que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique entre les deux pays.

Les études réalisées ou en cours de réalisation portent notamment sur l’ingénierie du projet, a fait savoir le ministre, précisant que les nouvelles études concernent les questions environnementales et sociales.

Pour rappel, le Maroc et le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OPEC Fund) ont récemment procédé à la signature de la documentation juridique relative au financement d’une partie de la deuxième phase des études d’avant-projet détaillées du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, qui vise à devenir un catalyseur du développement économique dans la région de l’Afrique Nord-Ouest.

L’étude de ce projet, cofinancée avec la Banque Islamique de développement (BID), consiste à élaborer la documentation pour l’exécution du projet du Gazoduc Nigeria-Maroc et à finaliser les analyses techniques, financières et juridiques y afférentes.

Le projet stratégique du Gazoduc Nigeria-Maroc, dont l’accord de coopération a été signé en mai 2017, a l’ambition d’être un catalyseur du développement économique de la région Nord-Ouest de l’Afrique.

Ethiopie : le Gerd et des institutions financières cibles de cyber-attaques

L’Agence éthiopienne de sécurité des communications a déclaré avoir déjoué des tentatives de cyber-attaques visant le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd), une importante centrale hydroélectrique sur le Nil Bleu.L’agence a révélé mercredi que des groupes soutenus par des agents locaux et étrangers « envieux de la paix et du développement de l’Éthiopie » ont mené des cyberattaques coordonnées.

 « Les cyber-attaques ont été déjouées avec succès », a déclaré mercredi à la presse le Directeur général de l’Administration de la sécurité des réseaux d’information (Insa), Shumete Gizaw.

Simultanément, de nombreuses tentatives de cyber-attaques visant des institutions financières majeures ont également été déjouées, selon l’Insa.

Les cyber-attaques déjouées contre le Gerd et les institutions financières étaient liées entre elles. Leur intention était d’entraver les travaux du Grand barrage en ciblant 37.000 ordinateurs interconnectés utilisés par les institutions financières, a déclaré M. Gizaw.

La réponse de l’Insa a fait avorter les rêves de tous ceux qui complotaient pour causer la destruction, a-t-il ajouté.

Le Directeur général n’a pas mentionné les noms des groupes à l’origine de ces attaques ni de leurs commanditaires présumés.

En juin 2020, une série de tentatives de cyber-attaques ont été menées contre le barrage par des pirates basés en Égypte, nommés Cyber Horus Group, AnuBis Hacker et Security By Passed, sous le slogan « Black Pyramid War ».

 L’Insa est parvenu à déjouer ces attaques qui, selon lui, visaient à saboter la construction du méga-barrage et à interrompre le processus de remplissage du premier tour du réservoir du Gerd.

 L’Éthiopie a réussi à remplir le réservoir de 4,9 milliards de mètres cubes au cours de cette saison des pluies, et a ajouté 13,5 milliards de mètres cubes supplémentaires en 2021.

Le total combiné d’eau stockée dans ce barrage était suffisant pour commencer à produire de l’énergie, aidant le pays à commencer à produire de l’électricité pour la première fois à partir du barrage en février dernier – une étape importante dans le projet national de plusieurs milliards de dollars.

D’autres attaques visant à perturber le bon fonctionnement du Gerd sont attendues, a prédit le DG de l’Insa.

Une cyber-sécurité concertée est mise en œuvre pour protéger la construction et l’administration des travaux du barrage, a-t-il déclaré.

Il a insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration avec les institutions financières pour répondre efficacement aux cyberattaques et a également exhorté les institutions à accroître leur capacité à se défendre contre d’éventuelles tentatives de cyberattaques.

Uemoa : le recouvrement, un défi pour les télédiffuseurs

Les opérateurs de diffusion de contenus audiovisuels de la zone peinent à percevoir les droits de passage de la part des télévisions et radios.Le constat est le même partout. Les chaînes éditrices de contenus audiovisuels des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ne paient quasiment pas les frais de diffusion de leurs productions.

Ainsi, les sociétés de diffusion, tributaires de ces fonds, se retrouvent dans des difficultés. Et même la Société Malienne de Transmission et de Diffusion (SMTD), citée pourtant comme un modèle, n’échappe pas à cette réalité.

« Le recouvrement est notre principal défi. Nous n’arrivons pas à rentrer en possession de nos ressources alors que nous assurons la diffusion des télévisions et des radios. On vit des moments très difficiles », a alerté le Directeur Général de la SMTD, Docteur Cheikh Oumar Traoré.

Il s’exprimait ce jeudi à l’ouverture de la 2e Assemblée Générale du Réseau Africain des Télédiffuseurs (RAT) qui se tient du 5 au 6 mai dans la capitale sénégalaise, Dakar. Cette rencontre est placée sous le thème « Défis et enjeux des opérateurs de diffusion à l’heure du basculement à la TNT (Télévision Numérique Terrestre) ».

Abondant dans le même sens que son homologue malien, le Directeur Général de la Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), Amadou Abdoulaye Diop, a déclaré que les « droits de passage représentent une question centrale pour la viabilité des opérateurs de diffusion ».

De l’avis de Fidèle Tamini, Directeur Général de la Société Burkinabè de Télédiffusion (SBT) et président du RAT, il y a une réflexion à mener par rapport au modèle économique. « Aujourd’hui, nous faisons face à des problèmes de fonctionnement. Les subventions ne suffisent pas pour supporter les charges et les éditeurs hésitent encore à payer ce que nous attendons d’eux. à un moment, il faut que nous puissions parvenir à une solution », a affirmé M. Tamini.

Les éditeurs de chaînes de télévisions et de radios tirent l’essentiel de leurs revenus de la publicité. Ces ressources sont néanmoins limitées à cause d’un tissu économique et industriel relativement faible et d’une culture publicitaire peu développée, a expliqué le Directeur de l’Economie numérique à la Commission de l’Uemoa, Abossé Akue Kpapko.

C’est pourquoi, il a entre autres plaidé pour la création de services à la demande, la location d’infrastructures, la desserte de localités non couvertes par les opérateurs de téléphonie tout en veillant à ne pas entrer frontalement sur le marché des télécoms, le paiement de la diffusion des activités gouvernementales, la mise en place d’un bouquet régional et la stimulation de la production de contenus nationaux et régionaux.

« La création n’émane pas des diffuseurs, mais si vous poussez les éditeurs à être originaux pour avoir des produits vendables partout sur le continent, ils gagneront beaucoup et vous n’aurez pas besoin d’aller vers eux pour demander votre dû », a souligné M. Kpapko.

Enfin, le commissaire de l’Uemoa a milité en faveur de la signature d’une convention de partenariat entre le Réseau Africain des Télédiffuseurs et son institution car « cela permettra une collaboration dans différents domaines pour le bien de nos populations ».

Rabat: Lancement du projet de construction d’un nouvel hôpital avec une capacité de 1000 lits

Le Roi Mohammed VI a procédé, jeudi à Rabat, au lancement des travaux de construction du nouvel hôpital «Ibn Sina», un projet futuriste qui viendra renforcer l’offre sanitaire du Royaume avec une capacité d’accueil de plus de 1.000 lits.Mobilisant des investissements de plus de 6 milliards de dirhams, ce projet, à forte portée sociale, s’inscrit dans le cadre d’une vision globale de renforcement de la structure sanitaire actuelle du Royaume. Il témoigne de l’intérêt particulier qu’accorde le Souverain au secteur de la santé, à travers notamment le développement des infrastructures hospitalières, le renforcement des services de santé de base et leur rapprochement des citoyens.

Le futur hôpital permettra d’assurer davantage de complémentarité dans la carte sanitaire au niveau de la région Rabat-Salé-Kénitra, tout en redonnant à l’hôpital «Ibn Sina», construit en 1954, la place historique qu’il occupait en tant que pépinière de compétences et structure de recherche médicale.

Structure de soins de nouvelle génération, le nouvel hôpital, qui sera construit sur un terrain dont la superficie totale est de 11,4 ha, se veut moderne par son architecture, par la qualité d’offre des soins et par l’intégration des nouvelles technologies de pointe.

Il sera composé d’une tour d’hospitalisation (R+ 33 étages, avec 2 niveaux inférieurs), d’un pôle médico-technique de cinq étages (avec trois niveaux inférieurs), d’une tour de 11 étages (avec trois niveaux inférieurs) dédiée à la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires, d’un Centre de Conférences et d’un autre de Formation, et un Internat.

La partie Nord-Est du terrain, qui abrite l’actuel hôpital, sera, quant à elle, aménagée en espaces verts et jardins et devra accueillir éventuellement un musée de la médecine et autres annexes.

Avec une surface couverte de plus de 190.000 m2, le futur hôpital comportera notamment un pôle d’hospitalisation, des unités de soins intensifs, des hôpitaux de jour, des services de consultations externes, d’exploration, des urgences et de soins de suite et de réadaptation, des unités de réanimation, une unité des grands brûlés, un service des maladies respiratoires graves, un Centre d’hémodialyse, et des plateaux techniques.

Il aura une capacité d’accueil de 1.044 lits, dont 148 lits dédiés aux unités de réanimation et de soins intensifs.

Cet hôpital aux normes high-tech et à l’architecture singulière et novatrice sera doté également d’une hélistation, d’un parking d’une capacité de 1.300 places de stationnement, et d’espaces verts favorisant la récupération et la détente des patients en convalescence.

Il intègrera dans sa conception les meilleures pratiques d’éco-construction ainsi que des technologies de nouvelle génération (filtres solaires, panneaux photovoltaïques, ventilation naturelle, récupération des eaux pluviales et leur utilisation dans l’arrosage des espaces vertes de l’hôpital) permettant une meilleure efficacité énergétique, en droite ligne des engagements du Maroc en faveur du développement durable.

Ce projet, qui sera réalisé dans un délai de 48 mois, viendra consolider l’offre de soins au niveau de l’axe Rabat-Salé-Kénitra, qui compte actuellement 10 hôpitaux universitaires et 12 hôpitaux provinciaux et préfectoraux, d’une capacité globale de 4.433 lits (173 lits de réanimation, dont 126 au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina). Cette capacité devra s’établir à 5.049 lits à la fin de l’année 2022 avec l’entrée en service de 7 projets hospitaliers qui sont en cours de finition.