Nigeria : Antonio Gutteres en visite officielle de deux jours

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, est arrivé au Nigeria mardi pour une visite officielle de deux jours.Selon le Centre d’information des Nations Unies au Nigeria, M. Guterres se rendra dans l’Etat de Borno, dans le nord du pays, qui est en proie à une insurrection qui dure depuis dix ans.

Il doit ensuite rencontrer le gouverneur de l’Etat de Borno, Babagana Zulum, à Maiduguri, la capitale de l’Etat, avant d’entamer une mission sur le terrain où il rencontrera des familles touchées par le conflit de Boko Haram qui ravage la région depuis plus de 12 ans.

Le patron de l’Onu devrait évaluer l’impact du changement climatique sur les communautés vulnérables et évaluer les progrès accomplis ainsi que les défis à relever pour le redressement de la Covid-19.

Il doit également rencontrer le président Muhammadu Buhari, le vice-président Yemi Osibanjo et d’autres hauts responsables du gouvernement à Abuja.

M. Guterres doit également présider une cérémonie de dépôt de gerbe pour les victimes de l’attentat de 2011 à la Maison des Nations Unies à Abuja et rencontrer les délégués des jeunes, les femmes, les chefs religieux, les communautés diplomatiques et les journalistes.

L’armée française va quitter le Mali, mais pas l’Afrique

La présence des armées françaises en Afrique, vieille de plusieurs décennies, a beaucoup évolué avec le temps.La décision annoncée lundi soir par Bamako de dénoncer les accords militaires entre le Mali et la France remet au goût du jour au sein des opinions africaines un vieux sujet de débat. Celui de la présence militaire française en Afrique, héritée de l’époque coloniale, mais régulièrement réajustée depuis les indépendances des anciennes colonies françaises acquises au début des années 1960. 

L’armée française en Afrique n’est plus au temps où elle pouvait se vanter de disposer de grosses bases un peu partout sur le continent. 

Officiellement, Paris n’a plus, aujourd’hui, que deux bases opérationnelles avancées (BOA)  et quelques dispositifs légers ou opérations extérieures temporaires (Opex). 

La première base est celle des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sur la mer rouge. 

Composée de 1450 hommes et disposant de moyens  logistiques importants, dont un détachement aérien, cette est la plus importante dont la France dispose sur le continent africain. Avec sa position stratégique, cette base est en mesure d’accueillir, mais également de projeter rapidement, des forces vers l’océan indien et le Moyen-Orient.

La deuxième base est située en Côte d’Ivoire. Forte de 900 hommes, elle a un statut de force de présence sur la façade ouest-africaine considérée comme une zone d’intérêt stratégique pour Paris. Les éléments de la Force française en Côte-d’Ivoire (FFCI) sont en mesure d’intervenir sur un très court laps de temps sur toute l’Afrique de l’Ouest. 

Les anciennes bases du Gabon et du Sénégal, elles,  ont été rétrogradées en « pôles opérationnels de coopération » à vocation régionale. Les militaires qui y sont stationnés sont officiellement appelés « éléments français » au Gabon et au Sénégal (EFG et EFS). 

Chacun de ces dispositifs dispose de 350 hommes. Crées en août 2011, les EFS ont effectué lors de leurs deux premières années d’existence 215 missions de coopération dans 13 pays, assurant l’instruction de 8400 militaires africains. En 2019, leur bilan fait état de 6600 soldats africains formés et entraînés.

Pour préserver les intérêts économiques français dans le golfe de Guinée et lutter contre la piraterie maritime et la criminalité, la marine nationale française prépositionne dans cette zone, depuis 1990, une mission maritime permanente dénommée « Mission Corymbe ». Les bâtiments qui la composent se déploient des eaux du Sénégal au nord jusqu’aux côtes de l’Angola, en passant par les rivages de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Ghana, du Togo, du Nigeria, du Cameroun, du Gabon ou encore des îles de Sao Tomé-et-Principe. Ses effectifs peuvent s’élever jusqu’à 250 militaires.

Au-delà de cette présence historique sur le continent, l’Armée française dispose aussi des contingents déployés dans le cadre des opérations extérieures temporaires (Opex) comme c’était le cas en 2013 au Mali avec l’opération « Serval » et depuis 2014 avec Barkhane dont le champ d’action s’étend aux cinq pays formant le G5 Sahel: Mali, Burkina-Faso, Niger, Tchad et Mauritanie. 

La capitale tchadienne N’Djaména accueille le quartier général de la force Barkhane qui, d’ailleurs a intégré l’opération « Épervier » lancée dans ce pays depuis 1987 suite à un conflit entre Le Tchad et la Libye du colonel Mouammar Kadhafi. 

Barkhane dispose de bases provisoires disséminées sur les territoires des autres pays de son dispositif, dont la base de Niamey qui fait office de « hub aérien » abritant des avions de chasse et des drones. 

« Barkhane » a pour mission de mener des opérations contre le terrorisme et le crime organisé dans la bande sahélo-saharienne, en attendant la montée en puissance et l’opérationnalisation de la force conjointe créée par les pays du G5 Sahel. 

Une réorganisation de l’opération Barkhane est actuellement en cours, en raison de la grave dégradation des relations entre Bamako et Paris. Elle remonte au mois de mai de l’année dernière lorsqu’un groupe de colonels a renversé le président et du premier ministre de transition qu’ils avaient pourtant eux-mêmes installés quelques mois plus tôt après un premier coup d’état. La crise a atteint son paroxysme lundi 2 mai avec la dénonciation par les nouvelles autorités maliennes des accords militaires liant leur pays à la France. Une décision qui risque de rendre très complexe le processus déjà engagé «de retrait des militaires français du Mali », estime Julien Antouly, doctorant en droit international au centre international de Nanterre (France).

En réponse à cette décision malienne, la France assuré mardi que le retrait de ses troupes du Mali se fera « conformément aux engagements pris à l’égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces armées maliennes ».  

En décembre 2013, la France avait lancé une autre opération militaire d’envergure en République centrafricaine (RCA). Baptisée Sangaris, cette opération avait pour mission de tenter de casser la spirale de tueries intercommunautaires qui endeuillaient alors ce pays.

Épaulée par des soldats de l’Union africaine (UA) remplacés ensuite par une force onusienne, Sangaris a permis de stabiliser la situation sécuritaire, notamment à Bangui, la capitale,  sans pour autant réussir à pacifier l’ensemble du territoire. Au plus fort de tensions, cette opération avait mobilisé quelque 2 500 soldats français.

Somalie : les Shebab attaquent un contingent burundais de l’UA

Quelque dix soldats burundais ont été tués dans l’attaque menée mardi par les terroristes Shebab contre une base de la force de l’Union Africaine (UA) en Somalie.Le premier bilan officiel de cet assaut est lourd. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, l’état-major de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) « déplore 10 militaires tués, 5 portés disparus et 25 blessés ». La même source informe que « 20 terroristes du groupe Al-Shabab ont été tués ».

La note signée par le porte-parole de la FDNB, le Colonel Floribert Biyereke, précise que l’attaque a été menée à l’aide des véhicules piégés, des kamikazes et des hommes lourdement armés.

« Il est manifeste que l’objectif poursuivi par Al-Shabab est d’entraver les efforts déployés par l’ATMIS (Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie) pour ramener la paix sur toute l’étendue de la Somalie », souligne le document, ajoutant que « le contingent burundais reste déterminé à apporter sa contribution pour restaurer la paix durable et la stabilité en Somalie ».

Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a condamné l’attaque sur son compte Twitter. « Je me joins à toute l’Afrique qui vient de perdre des fils et filles tombés sur le champ d’honneur pour consoler les familles durement éprouvées », a-t-il écrit.

Les effectifs de la Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie (ATMIS) représentent près de 20 000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains. Le Burundi, avec près de 5000 hommes, en est le deuxième pays contributeur.

Social et gouvernance au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la charte d’audit interne dans les communes, l’accord signé entre le gouvernement et les partenaires sociaux et la gestion des taxis sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la charte d’audit interne mise à la disposition des communes, écrit qu’il s’agit d’une « avancée importante » qui contribuera probablement à faire passer la gouvernance publique locale à un stade supérieur en matière de régularité et de respect de procédures, certes, mais aussi et surtout en termes d’efficience et de rendement.

Car au-delà de ses aspects et ses missions les plus connues liées d’abord au respect des procédures, la fonction d’audit interne est également un outil managérial à “fort impact” sur la performance d’une organisation qu’elle soit une entreprise privée, publique ou une administration, explique le journal.

Initier les gestionnaires territoriaux au concept de l’audit interne est un “bon moyen” de les mettre sur la voie de la responsabilité qui doit “nécessairement” être bordée par l’auto-régulation et l’auto-contrôle, estime-t-il.

“C’est une première brique importante” pour l’édification de territoires “véritablement autonomes, compétitifs et performants”, estime-t-il.

+L’Economiste+ estime que l’accord que viennent de signer le gouvernement, la CGEM et les syndicats les plus représentatifs est “important”, notamment pour la relance et le pouvoir d’achat, relevant que les partenaires sociaux “devront travailler selon un agenda précis de concrétisation des différents engagements pris”.

Les partenaires étaient “fortement” attendus sur leur capacité à “prendre le pouls” des nouveaux défis du marché du travail et à convaincre sur l’existence de “projets crédibles”, relève le quotidien, soulignant que tout le monde “a plus que jamais conscience que sans cette visibilité et paix sociale, pas d’investissement, pas de relance”.

“Il fallait donc dépasser les rigidités dogmatiques” et “intégrer froidement et sans tabou des priorités”, telles que la hausse des salaires, la promotion, la productivité et d’autres leviers de compétitivité, note-t-il.

+Le Matin+ écrit que devant l’anarchie que connaît le transport par taxi, le ministère de l’Intérieur vient d’annoncer une série de mesures visant à mettre de l’ordre dans l’activité.

Dans une circulaire adressée aux walis et gouverneurs, le ministère précise que seuls les conducteurs professionnels, titulaires d’un permis de confiance et de la carte de conducteur professionnel sont habilités à conclure des contrats de délégation des permis d’exploitation des taxis avec les bénéficiaires des agréments. Les contrats en vigueur actuellement, conclus avec les non professionnels, ne devront pas être renouvelés, souligne le ministère, cité par la publication.

Gabon : démission de « poids lourds » du patronat

Plusieurs membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG) ont annoncé leur démission sur fond de désaccord avec leur président, Alain Bâ Oumar.La puissante organisation patronale entre dans une zone de turbulence. Acteur incontournable de l’économie gabonaise, la CPG est composée de grandes entreprises dans tous les secteurs et contribue à hauteur de 80% dans le PIB du pays.

Mais dans un communiqué publié mardi 4 avril, des syndicats de banquiers, de pétroliers, de bâtiments et travaux publics, d’importateurs, de concessionnaires de voitures, d’hôteliers et transporteurs ont annoncé leur départ de la CPG. « Ces syndicats (…) concernés ne sauraient être désormais associés aux activités (…) de la CPG (…) », peut-on lire dans le texte.

« Tous les poids lourds ont quitté le navire à la dérive », a commenté sous couvert de l’anonymat, pour RFI, l’un des patrons. Les démissionnaires, qui disent ne pas vouloir créer un patronat bis, accusent leur président, Alain Bâ Oumar, de n’avoir pas défendu les entreprises. Ils lui reprochent aussi son manque de leadership, et surtout son arrogance.

Réélu en août 2020 à la tête de la confédération, Alain Bâ Oumar est le fondateur d’IG Telecom, une société spécialisée dans l’installation d’antennes paraboliques. Après sa réélection, il a dénoncé dans le quotidien progouvernemental L’Union les entreprises qui auraient présenté des fausses factures pour bénéficier de 241 milliards de FCFA d’annulation de créances par l’État.

Cette déclaration est restée en travers de la gorge de beaucoup parmi ses pairs. Pourtant en 2018, cet homme d’affaires avait montré plus de combativité pour obtenir, sous l’égide du Club de Libreville, le paiement de 400 milliards de FCFA dus par le Gabon au secteur privé.

La sécurité au menu d’une réunion de la Cedeao

La réunion extraordinaire du Comité des chefs d’État-major des armées des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se tient du 5 au 6 mai à Accra, au Ghana.Face aux menaces de tous genres, l’organisation sous-régionale fait de la sécurité de ses quinze pays membres un enjeu majeur. Ainsi, des officiers militaires prendront part, dans la capitale ghanéenne, à une réunion de deux jours pour discuter de ces questions. Ils entendent remplir leur rôle puisque ce Comité est un organe institutionnel de la Cedeao chargé de la prévention et la gestion des conflits dans la région.

Durant leurs travaux, les haut-gradés discuteront des priorités d’appui opérationnel et logistique, et des modalités d’allocation de ces capacités aux Etats concernés, explique un communiqué reçu à APA. A cette occasion aussi, ils évoqueront ensemble la mise en œuvre des recommandations issues de leur 41ème session tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 17 au 19 novembre 2021.

Cette rencontre était consacrée à l’analyse de la situation sécuritaire régionale du fait des attaques terroristes et de la multiplication des actes illicites en mer. Un certain nombre de recommandations a été formulé dont le renforcement opérationnel des forces des pays de la ligne de front contre le terrorisme à travers la formation et l’acquisition de matériels spécifiques et le soutien financier de la planification et de la conduite des opérations conjointes le long des frontières de ces pays, rappelle la même source.

Pour cette dernière action, la Cedeao explique qu’il s’agit d’un appui financier de sa Commission dans l’organisation de l’opération conjointe entre le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo.

La protection des données au cœur de Cyber Africa forum 2022

Abidjan, la capitale économique ivoirienne, abrite les 9 et 10 mai 2022 la deuxième édition du Cyber Africa Forum axée sur la protection des données, un facteur clé de la souveraineté numérique du continent.L’Afrique se construit progressivement un arsenal juridique et technique de cybersécurité pour assurer la pleine maîtrise des données produites et éviter toute captation indue par un tiers. La protection des données s’avère un élément clé de la souveraineté numérique.

À partir des années 2000, la transformation numérique opérée sur le continent bouleverse la vie quotidienne des Africains. La pandémie de Covid-19 survenant aura pour effet d’intensifier cette dynamique en développant le télétravail, les services de santé ou l’apprentissage en ligne.

Plus la couverture numérique s’étend sur le continent africain (entre 30 et 40% en 2022), plus la surface d’exposition aux risques liés à la sécurité et la confidentialité des données croît, selon des données officielles.

L’Afrique Subsaharienne, à preuve, recense en moyenne un nouvel utilisateur d’Internet par seconde. Aujourd’hui, les internautes africains produisent des données via les transactions financières, l’utilisation de plateformes de médias sociaux, des moniteurs de santés portables, des applications pour smartphones et des appels téléphoniques. Comment les protéger ?

Réguler pour protéger

A l’échelle continentale, des initiatives naissent pour construire un cyber espace sécurisé et respectueux des libertés individuelles. Pour Mamadou Bamba, directeur général d’Orange Côte d’Ivoire, « la bonne nouvelle est que l’Afrique n’est pas en reste, les gouvernants aidés par les organisations supranationales (UA, CEDEAO…) et nationales participent à la création d’un cadre réglementaire et législatif, à la formation des talents et à bâtir des infrastructures nécessaires pour positionner le continent dans ce concert technologique ».

L’Union africaine a, par exemple, adopté en 2014 la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel. Seuls neuf États ont ratifié cet outil et ce n’est qu’en 2021 que le Togo a suivi l’Angola, le Ghana, la Guinée Conakry, le Mozambique, la Namibie, le Rwanda, le Sénégal et l’Île Maurice.

Sur les 54 pays africains, seuls 28 disposent d’un cadre juridique et règlementaire sur la protection des données et six rédigent actuellement une législation. Une loi à ce sujet a été adoptée en 2008 par le Parlement marocain.

État pionnier, le principe de protection de la vie privée a même été ajouté à sa Constitution en 2011. En Afrique de l’Ouest, le Nigeria a promulgué en 2019 une loi sur la protection des données et a créé la National Information Technology Development Agency (NITDA).

Cependant, même lorsqu’une telle règle de droit existe, il n’est pas toujours évident de garantir son application. C’est le cas du Kenya qui, depuis 2019, possède bien une loi sur la protection des données personnelles, mais ne prévoit aucune autorité chargée de la faire respecter.

La coopération entre acteurs de l’écosystème cyber, notamment les États, les pouvoirs publics, les grandes entreprises et les start-ups paraît indispensable pour appuyer les systèmes juridiques.

Mamadou Bamba rappelle que l’État de Côte d’Ivoire s’est engagé fortement avec la loi No 2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel et la loi No 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité.

Dans un tel contexte, Orange veut accompagner l’État ivoirien dans cette dynamique en se positionnant comme un acteur de confiance qui donne à chacune et à chacun les clés d’un monde numérique responsable et sûr.

Maîtriser stratégiquement les infrastructures

Pour protéger pleinement les données produites sur leurs territoires, il est essentiel que les pays africains en détiennent la pleine gouvernance. Aujourd’hui, le continent ne dispose que de 1% des capacités de stockage mondial.

Quelles conséquences ? Cela entraîne inéluctablement la dépendance économique, technologique et juridique envers les États où sont externalisées les données (Irlande ou Pays-Bas, par exemple).

Sans data centers souverains, l’Afrique est confrontée à d’importants risques concernant la confidentialité, l’intégrité ainsi que la disponibilité de ses données. C’est la raison pour laquelle Orange Côte d’Ivoire a installé dans la zone franche de Grand-Bassam (Vitib), un « data center puissant et robuste alimenté en énergie propre qui offre des solutions Cloud permettant l’hébergement des données en local », rapporte son directeur général.

Dans un premier temps, la relocalisation de données souveraines devrait devenir une priorité pour les pays du continent. Mais, ce n’est pas suffisant : les données et leur exploitation dépendraient tout de même techniquement voire juridiquement de l’étranger.

Le « Cloud Act » étend la portée géographique des demandes éventuelles du gouvernement américain. Il peut accéder aux données stockées sur des serveurs américains, quelle que soit leur localisation, y compris en Afrique.

Les nations du continent prennent peu à peu conscience de la vulnérabilité de leurs données dans le cyberespace. En témoigne, par exemple, le forum sur l’identité numérique et la gouvernance des données qui s’est déroulé début mars 2022 à Dakar.

Le Sénégal établit une Stratégie nationale de souveraineté numérique. Les efforts s’observent à travers l’acquisition d’infrastructures de dernière génération. Depuis février, le pays dispose d’un supercalculateur d’une capacité de 537 téraflops, soit 537 600 milliards d’unités de calcul à la seconde.

En outre, des initiatives panafricaines sont également notables. En mars 2022 s’est tenu le 1er Sommet de la Cybersécurité de Lomé et la deuxième édition du Cyber Africa Forum aura lieu à Abidjan les 9 et 10 mai prochains.

La transformation numérique opérée en Afrique permet, entre autres, de dynamiser la croissance économique, l’industrialisation et d’améliorer la vie des populations. Ces perspectives et opportunités ne pourront advenir sans une réelle prise en compte des questions de souveraineté numérique.

Gouvernements, institutions, secteur privé et citoyens sont concernés par la confiance numérique. La mobilisation des acteurs de la société suscite des attentes pour favoriser le développement socio-économique du continent.

Sommet Africités 9 : soixante grandes villes africaines s’illustrent

Le Sommet Africités du 17 au 21 mai se concentrera sur les défis auxquels sont confrontées plus de 1000 villes intermédiaires.Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) et CitiIQ, créateur d’une norme mondiale innovante de mesure des villes, ont annoncé mercredi 4 mai que 60 grandes villes africaines ont été notées comme contribution au Sommet Africités qui se tiendra à Kisumu, au Kenya, du 17 au 21 mai. Les recherches montrent que le continent africain connaîtra une croissance démographique sans précédent au cours des 30 prochaines années, avec une poussée urbaine spectaculaire qui devrait exercer une pression sur ses villes, grandes et petites.

CitiIQ utilise une méthodologie factuelle pour noter 35 Considérations essentielles, au sein des cinq Dimensions des Besoins Fondamentaux, de la Compétitivité, de l’Opportunité, de l’Habitabilité et de la Trajectoire à venir. À l’aide d’un tableau de bord en ligne intuitif, les mesures d’une ville sont facilement accessibles aux clients via un abonnement annuel basé sur le cloud.

La notation des 60 grandes villes modélise l’importance de la mesure pour les villes intermédiaires d’Afrique. La collecte de données précises et cohérentes est essentielle pour la croissance et le développement des villes africaines.

 La confiance des investisseurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux grandit considérablement lorsque les progrès dans le temps peuvent être déterminés de manière fiable. Les villes intermédiaires doivent mettre en place des mesures de données précises pour répondre à leurs besoins, ce qui est fondamental pour renforcer leurs capacités de croissance. Un système de notation cohérent accélérera la croissance de cultures de données efficaces pour les villes intermédiaires.

CGLU Afrique compte parmi ses membres 51 associations nationales de gouvernements locaux de toutes les régions d’Afrique, ainsi que de 2000 villes et territoires de plus de 100 000 habitants. A ce titre, l’organisation représente près de 350 millions de citoyens africains.

« Nous avons spécifiquement choisi le thème du 9e Sommet Africités, pour mettre l’accent sur le rôle des villes intermédiaires africaines dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », a déclaré Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLU Afrique.

 CGLU Afrique mobilise des stratégies, des méthodes et des outils pour appuyer ses membres dans le cadre de trois piliers visant à accompagner le développement des gouvernements locaux pour mieux servir leurs communautés.

La ville de Kisumu, au Kenya, est la toute première ville intermédiaire à accueillir le Sommet Africités.

CitiIQ utilise une large gamme d’outils technologiques et d’expertise pour collecter des données pour les villes qui sont traitées via son algorithme global de mesure des villes. Des scores comparables sur 100 sont produits pour les 35 Considérations les plus importantes de n’importe quelle ville. Les données alimentent un tableau de bord qui illustre facilement les scores et permet aux clients d’explorer dans le détail les données des 114 indicateurs de ville utilisés.

« De plus en plus, la santé et le bien-être des habitants du monde dépendent de l’efficacité de leur ville », a dit de son côté Don Simmonds, Président de CitiIQ, ajoutant : « Les dirigeants municipaux sont confrontés à d’immenses défis et bénéficient grandement lorsque des données complètes et comparables peuvent guider leurs décisions ».

 La plupart des villes ont du mal à traduire des données disparates en actions susceptibles d’améliorer la vie de leurs citoyens. La méthode CitiIQ standardise les données afin que les éléments de la ville puissent être facilement comparés au sein d’une ville donnée ou avec d’autres villes du monde. Le service est fourni sous la forme d’une application qui peut fonctionner sur n’importe quel site Web choisi par une ville cliente. Ceci peut être vu sur les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones.

CitiIQ a reconnu le rôle essentiel que jouent les villes intermédiaires qui accueillent plus de la moitié de la population urbaine mondiale. Souvent mal desservies, ces villes jouent un rôle clé dans la localisation des ODD, l’autonomisation de la gouvernance locale et la cohérence des politiques qui relient les priorités d’ordre supérieur aux priorités locales des citoyens.

Des données précises, fréquentes et accessibles pour les gouvernements locaux et leurs citoyens favorisent une prise de décision plus efficace. Le tableau de bord CitiIQ est un point de référence commun qui reflète les interactions complexes de la société. Les données jouent également un rôle de plus en plus vital en tant que devise de référence pour l’équité et le soutien devant être apportés aux populations vulnérables. CitiIQ fournit un point de référence pour les valeurs de solidarité, de responsabilité, de transparence et de service qui caractérisent les villes intermédiaires.

En Afrique, 56 villes ont une population de 500.000 à un million d’habitants, 85 villes une population de 300.000 à 500.000 habitants, 380 villes comptent 100.000 à 300.000 habitants alors que 564 villes ont une population de 50.000 à 100.000 habitants. Ces 1086 villes ont besoin d’une infrastructure de données solide pour rendre leur développement efficace au cours des prochaines décennies.

Les ministres africains de l’Economie attendus mi-mai à Dakar

La Conférence des ministres de la Communauté économique africaine (CoM2022) s’apprête à explorer les options de financement de la relance post-Covid de l’Afrique.Dakar sera la capitale de la relance de l’économie africaine du 11 au le 17 mai 2022. Les ministres africains en charge des Finances, de la Planification et du Développement économique, ainsi que des personnalités des secteurs privé et public participeront à la 54ème session de la Conférence des ministres de la CEA (CoM2022).

L’évènement hybride sera organisé conjointement par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement du Sénégal sur le thème, « Financer la relance de l’Afrique : Trouver des solutions innovantes », informe un communiqué reçu mercredi à APA. Hôte de cet événement, le président Macky Sall, qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine (UA), fait partie des orateurs confirmés.

Le programme comprendra des panels ministériels de haut niveau et des tables rondes sur la manière de transformer la menace persistante de la pandémie de Covid-19 en un accélérateur de croissance et de prospérité mondiale. La CoM2022 comportera également le lancement du Rapport économique sur l’Afrique, publication phare annuelle de la CEA, ajoute la même source.

Sanlam et Allianz créent un géant africain de l’assurance

La joint-venture abritera les unités commerciales de Sanlam et d’Allianz.Bouleversement majeur dans le secteur de l’assurance. Selon financialafrik.com, les groupes sud-africain Sanlam et allemand Allianz annoncent la fusion de leurs opérations en Afrique pour créer le plus grand acteur panafricain de l’assurance et des services financiers non bancaires.

Le nouveau géant sera opérationnel dans 29 pays hors Afrique du Sud. « Cette alliance signifie que les clients à travers l’Afrique bénéficieront de l’expertise et de la solidité financière de deux marques respectées et bien connues », rapporte un communiqué de presse.