Le Sénégal encore sous le choc après la mort des 11 bébés

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la mort de 11 bébés dans un incendie du service de néonatalogie d’un hôpital de Tivaouane, une ville située à près de 100 km de Dakar.L’AS titre sur « l’horreur à Tivaouane ». Dans cette « ville ceinte », onze nourrissons ont trouvé la mort dans un incendie à l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh, note Le Quotidien. Il s’agit de « 11 bébés partis à jamais », pleure de son côté Sud Quotidien. L’Observateur précise qu’ils étaient « huit garçons et trois filles ».

« Le corps de mon enfant était méconnaissable, car totalement calciné », confesse dans L’AS Sokhna Anta Sèye, une des mères des victimes. Pour EnQuête, c’est un « drame de trop ». Vox Populi souligne pour sa part que « la malédiction des hôpitaux frappe à Tivaouane ».

Après le drame, le président Macky Sall a décrété trois jours de deuil national et se rendra ce soir dans la cité religieuse pour s’enquérir de la situation et présenter ses condoléances, affirment plusieurs journaux. En amont, il a limogé le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr et nommé à sa place Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye, « la femme aux défis », d’après EnQuête. Elle occupait jusque-là le poste de directrice générale de la Santé.

Bes Bi note que « Diouf Sarr a été emporté par les petits anges », mais s’attend à une « résurrection de la Santé avec Marie Khemesse, son successeur ». Selon Walf Quotidien, « Diouf Sarr paie pour tous les coupables ». Le journal pointe en effet des « légèretés et négligences en série ».

Après la tragédie, le procureur de Thiès « promet une justice sans pitié ». « La justice sera implacable », précise-t-il dans Vox Populi et Le Quotidien. Sous le titre « les premières lueurs de l’horreur », L’Observateur évoque « le rapport du ministère de la Santé sur le bâtiment, les installations et le personnel soignant présent au moment de l’incendie ».

L’atteinte à l’intégrité territoriale des pays, « une ligne rouge » (diplomate marocain)

L’atteinte à l’intégrité territoriale des pays et à celle de la mémoire des pères libérateurs de l’Afrique sont « des lignes rouges et ne peuvent en aucun cas être un jeu financé et mis aux mains de gens irresponsables séparatistes et terroristes de surcroit », a souligné le Chargé d’Affaires à l’Ambassade du Maroc en Guinée-Bissau, Mohamed Salah Babana El Alaoui.Dans une allocution prononcée mercredi à l’occasion de célébration de la journée de l’Afrique, le diplomate marocain a évoqué le phénomène du terrorisme qui constitue un frein au développement humain et économique de l’Afrique et dont pâtit particulièrement plusieurs régions africaines.

Pour lui, le terrorisme et le séparatisme constituent « les deux faces d’une même médaille », ajoutant que l’impact destructeur et morbide de ce sinistre couple, que constituent le séparatisme et le terrorisme, « n’est plus à démontrer et son évocation lors des travaux de la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech tenu récemment à Marrakech, est suggestif d’actions concrètes et un signal fort pour l’éradication de ce fléau ».

 « Malheureusement, il aurait été plus sage pour certains de contribuer au développement du continent au moins en s’abstenant d’être un incubateur un nourricier et un financier attitré de ce phénomène de constructeur de toute croissance et lutteur acharné contre toute initiative d’investissement humain et matériel dans les différents processus de développements de notre cher continent », a-t-il lancé.

Par ailleurs, le diplomate marocain a rappelé les actions menées par le Roi Mohammed VI pour le développement de l’Afrique en s’employant tant individuellement, qu’en collaboration avec les pays frères et partenaires, à réaliser des programmes concrets dans des domaines ciblés, visant des résultats mesurables en termes de croissance et de bien-être des populations africaines dans le domaine économique, mais aussi dans le domaine social, culturel, environnemental et religieux.

Chiffres à l’appui, il a précisé que cette coopération Maroc-Afrique s’est consolidée à la faveur des 52 visites royales effectuées dans 30 pays africains et qui ont débouché sur la signature de 1.000 accords signés depuis 1999.

Aussi, la politique migratoire adoptée par le Royaume a permis de régulariser environ 60.000 africains depuis 2014, a rappelé M. Babana El Alaoui.

Au registre de l’enseignement supérieur, plus de 12.000 étudiants africains représentant 47 pays africains sont inscrits dans les différents universités et instituts au Maroc au titre de l’année 2019-2020. Ces étudiants africains sont boursiers du Royaume à hauteur de 85% représentant 91% du total des boursiers internationaux, a relevé le diplomate marocain.

Sénégal : limogeage du ministre de la Santé

Abdoulaye Diouf Sarr est remplacé par Docteure Marie Khémesse Ngom Ndiaye jusque-là Directrice Générale de la Santé publique.La nouvelle vient de tomber. Le chef de l’État sénégalais a remercié Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale depuis septembre 2017. Le décret a été lu au journal de 20 heures de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS, publique).

Cette décision intervient au lendemain de l’incendie de la maternité de l’Hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane (Ouest) ayant entrainé la mort de 11 nourrissons. Un drame qui a poussé Macky Sall à écourter son séjour à Malabo, en Guinée équatoriale, où se tient un Sommet extraordinaire de l’Union Africaine (UA) dont il est également le président en exercice.

Abdoulaye Diouf Sarr, le désormais ex-ministre, est lui aussi rentré au Sénégal en urgence car il se trouvait à Genève (Suisse) à l’occasion de la 75e Assemblée mondiale de la Santé.  

L’incendie de Tivaouane, dû selon les premiers éléments de l’enquête à un court-circuit électrique, est survenu un an après celui de Linguère (Nord-Est). Dans les mêmes circonstances, quatre bébés étaient décédés. Un deuil national de trois jours, à compter de ce jeudi, sera observé sur toute l’étendue du territoire national. Le président Macky Sall est attendu samedi prochain dans la cité religieuse de Tivaouane.

Le processus de restitution d’œuvres d’art à l’Afrique est irréversible (acteur)

Comme la France, les autres anciennes puissances coloniales devront un jour ou l’autre rendre les biens culturels africains pillés, a confié à APA Bénédicte Savoy, universitaire française et coauteur, avec son homologue sénégalais Felwine Sarr, du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain.Quel sens donnez-vous à l’initiative de restitution des biens culturels africains ?

Nous sommes tournés vers l’avenir. Le terme de restitution est une capsule du temps. Il y a le temps d’avant, celui de la restitution et le temps d’après. Le temps d’avant correspond à la période coloniale pendant laquelle différents États européens ont profité de l’asymétrie de pouvoir pour extraire les richesses culturelles notamment du continent africain.

La restitution, c’est d’abord reconnaître cela, le dire haut et fort et le faire savoir aux visiteurs des musées en Europe qui souvent ne sont pas bien informés. Une fois cela fait, nous sentons qu’il y a un désir, y compris du côté européen, de réparer cette injustice et de recréer une justice patrimoniale. Cette démarche suppose de permettre à ceux qui viennent des régions, d’où ont été prises ces œuvres, d’être eux aussi en contact avec elles.

Pas seulement avec celles-là, mais au moins de les avoir pour eux, de les faire circuler comme ils veulent et que ça ne soit pas Paris, Londres ou Berlin qui en discutent. Cela est très important. En somme, la restitution est le début d’une nouvelle éthique de la relation, d’un nouveau rapport de respect entre les uns et les autres. C’est aussi redonner le pouvoir à ceux à qui appartiennent ces œuvres pour qu’ils en fassent ce qu’ils veulent.

 

En France, la restitution des œuvres culturelles africaines a débuté le 9 novembre 2021 avec le Bénin. Où en est le processus ?

Il s’est passé une chose énorme entre la fin de l’année 2017 et la nomination de Felwine Sarr et moi pour écrire le rapport intitulé « Restituer le patrimoine africain : vers une nouvelle éthique relationnelle ». C’est énorme. Nous pouvons comparer cet évènement à la chute du mur de Berlin.

Le Bénin a réussi avec beaucoup de diplomatie, d’endurance et de finesse à obtenir la restitution de biens culturels de la part d’un pays anciennement colonisateur. La République démocratique du Congo n’y est pas encore parvenue avec la Belgique. Idem pour le Nigeria avec l’Angleterre.

Depuis les indépendances, plusieurs pays africains ont essayé et n’y sont pas arrivés. Cette victoire du Bénin s’est matérialisée par le retour d’une petite partie en nombre, mais importante symboliquement, d’œuvres du patrimoine royal d’Abomey. On parle de 26 œuvres, mais il faut imaginer que ce sont 2,5 tonnes de sculptures monumentales de trônes qui sont très importantes historiquement pour le Bénin et qui, à vrai dire, étaient même importantes pour la France puisqu’elles ont toujours été montrées dans ses musées.

Quand nous parlons du retour des 26 objets, nous parlons de choses importantes que la France a finalement décidé de rendre au Bénin. Ce qui va se passer après, nous ne le savons pas encore. Nous observons. Le Bénin est un observatoire de l’avenir pour ces questions-là. Le processus ne concerne pour le moment que le Bénin, mais l’essentiel qu’il soit enclenché. Il n’y aura pas de retour en arrière.

Les autres pays comme l’Allemagne et la Belgique se sont déjà mis en ordre. En Europe, on assiste actuellement une sorte de Jeux Olympiques de la restitution. Nous n’avons pas besoin de forcer les détenteurs des objets. Ils vont finir par les rendre. Les Européens discutent beaucoup. Ils n’arrivent pas à appuyer tous ensemble sur le bouton et à le faire très vite. Mais après plus de 100 ans d’absence, de déni, les lignes bougent. Ça va moins vite que nous le voudrions, mais ça avance.

L’exposition des trésors royaux restitués par la France a attiré à Cotonou près de 200.000 visiteurs selon le gouvernement béninois. Selon vous, qu’est-ce qui explique cet engouement ?

Il y a plusieurs raisons. L’une d’elle est que ces œuvres ont été absentes pendant longtemps. Elles n’étaient pas là physiquement, mais elles étaient encore là dans les esprits. Nous savions qu’elles avaient existé et le fait de les récupérer, c’est comme de refaire connaissance avec soi-même.

Cela joue sûrement un rôle très important. Et l’autre chose est qu’elles sont mises en scène en connexion avec des œuvres d’art contemporain et même futuristes du Vodoun. C’est très excitant. Les deux, mis ensemble, créent une dynamique, une énergie qui fait plaisir à la population. C’est vraiment très beau à voir.

Comment les Africains peuvent-ils se réapproprier ces objets ? 

Ce n’est sûrement pas à moi de le dire puisque je suis du point de vue européen. Ce qui m’importe est de dire comment les musées européens doivent lâcher prise. Quand nous observons ce qui se passe en ce moment au Bénin, nous voyons que chaque nation, groupe, communauté ou village… peut avoir ses propres idées sur la question.

Au Bénin, ils ont repris des trésors royaux pour les rendre républicains. Ils sont devenus le patrimoine de tous les Béninois. C’est une bonne formule, mais il y en a sûrement d’autres.

Maroc: première expérience mondiale réussie de transplantation d’arganiers adultes

La première expérience mondiale de transplantation d’arganiers adultes, initiée en 2019 par LafargeHolcim Maroc, l’ANDZOA et l’AgroTech Massa, affiche un taux de réussite de 70%, indiquent les trois porteurs de ce projet de recherche.Mené dans le cadre d’un projet de recherche, sur 3 périodes distinctes pendant 2 ans (hiver, printemps et été) et en testant 2 techniques de prétraitement (arrosage et cernage), ce projet  » a permis une maîtrise des techniques possibles et des conditions de réussite. Les résultats préliminaires montrent un taux de réussite de 70% « .

Cette expérience vise à concilier la préservation de cette ressource endémique du Maroc et le développement économique de la Réserve de Biosphère Arganeraie.

 Les arganiers existants dans des zones destinées à des activités économiques dans l’Arganeraie ont été déplacés vers des sites de plantation où les arbres pourront être sauvegardés et continuer à se développer.

Au Maroc, l’arganier est un arbre précieux qui joue un rôle inégalé dans la vie culturelle, socio-économique et écologique des populations.

 De cet arbre à multiples usages, les habitants puisent leur huile alimentaire, leur bois de chauffage et outillages ainsi que des remèdes contre leurs maladies.

 Unique dans le monde, la Réserve de Biosphère de l’Arganeraie (RBA), couvre une superficie d’environ 2,5 millions d’hectares (toutes essences forestières confondues), l’arganier y occupe la part la plus importante avec une superficie de 830.000 hectares.

Cette réserve, reconnue par l’UNESCO en 1998, se caractérise par sa multifonctionnalité socio-économique et son aspect écologique unique.

Maroc: la croissance estimée à 1,8% en 2022 (BAD)

La croissance économique du Maroc devrait s’établir à 1,8% en 2022 et à 3,3% en 2023, malgré la reprise des exportations et un retour partiel des touristes, prévoit la Banque africaine de développement (BAD). »Cette évolution, en dessous de sa moyenne de 2015–19, s’explique par la hausse des prix des matières premières et du retard des précipitations », relève le rapport des Perspectives économiques en Afrique 2022, publié par la BAD, en marge des assemblées annuelles de la Banque, organisées à Accra.

En 2022, l’inflation devrait dépasser 4%, reflétant la hausse des prix des importations, ce qui affecte également la facture énergétique et le déficit du compte courant, précise ledit rapport. Conformément au Nouveau Modèle de Développement (NMD) visant à augmenter le capital humain d’ici 2035, les indicateurs sociaux devraient s’améliorer, car, d’ici 2025, le Royaume vise à généraliser la protection sociale, l’indemnisation en cas de perte d’emploi, l’assurance maladie et les allocations familiales, fait savoir la BAD.

Le déficit budgétaire devrait atteindre 6,3 % du PIB en 2022, estime la même source. Et de noter que les politiques visant à développer davantage le secteur privé par le développement des petites et moyennes entreprises renforceraient la croissance et son caractère inclusif.

Ces 57è assemblées, qui marquent un retour aux réunions en présentiel après les rencontres virtuelles des deux dernières années, se veulent une occasion de discuter des moyens de faciliter la transition énergétique de l’Afrique dans un contexte marqué par des changements climatiques, dont les répercussions sont déjà remarquables sur les pays du continent.

L’objectif de ces assemblées, dont le thème s’aligne sur la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) prévue en Égypte en novembre prochain, est de discuter des moyens d’aider les pays africains à s’adapter aux changements climatiques, à travers notamment la mobilisation de ressources nécessaires.

Burkina : une cinquantaine de morts dans une attaque terroriste (officiel)

Des individus armés non identifiés ont pris pour cible, hier mercredi, des habitants de Madjoari sur la route qui devait les mener à Nadiagou dans l’Est du pays.Madjoari pleure encore ses morts. Cette commune a subi, en un mois, trois assauts terroristes qui ont fait au total près de 80 décès. Le 14 mai dernier, 17 civils ont perdu la vie. Cinq jours plus tard, 11 militaires en détachement sont tombés face aux jihadistes. En outre, une vingtaine de personnes ont été blessées dans ces deux attaques.

Une nouvelle fois, les armes ont crépité à Madjoari. Dans un communiqué, publié ce jeudi, Colonel Hubert Yaméogo, gouverneur de la Région de l’Est, a annoncé un bilan provisoire d’une cinquantaine de morts, non sans dire que « des actions de sécurisation sont en cours afin de ramener la quiétude ».

Culture : quel sort pour les œuvres africaines restituées par l’Occident ?

Pour le chorégraphe congolais, Faustin Linyekula, les objets culturels rendus par des pays comme la France doivent retourner dans leurs communautés d’origine.Fin 2021, la France a entamé le processus historique de restitution de biens culturels africains pillés durant la colonisation. Dans ce cadre, le Bénin a reçu 26 objets emportés en 1892 par les troupes tricolores lors de la prise des palais du Royaume d’Abomey.

Ces œuvres étaient conservées dans des musées de l’Hexagone. Depuis leur réception au Bénin, elles sont gardées à la présidence de la République à Cotonou en attendant d’être transférés définitivement au Musée de l’épopée des Amazones et des Rois du Danhomè à Abomey, dans le Sud du pays. Objectif : réunir toutes les conditions pour une meilleure conservation de ce patrimoine.

Une décision que ne partage pas Faustin Linyekula. « Une sculpture est une manière pour une communauté d’archiver son expérience du monde et de la transmettre. Et évidemment sa place est au cœur des communautés », a expliqué le réputé danseur, chorégraphe et metteur en scène congolais.

Il s’exprimait, mardi dernier à l’île de Gorée, au cours d’un panel organisé par l’Open Society Foundations autour du thème : « Restitution du patrimoine africain : la nouvelle vague et son importance au sein des communautés ».

Pendant longtemps, les anciennes puissances coloniales ont rechigné à restituer des artefacts à l’Afrique au prétexte que le continent noir ne dispose pas d’assez d’infrastructures répondant aux normes de conservation internationales. De l’avis de M. Linyekula, « ce n’est pas très grave » si certains biens culturels « meurent » car cela peut permettre à d’autres générations d’en inventer encore.

Dans son argumentaire, le fondateur des Studios Kabako a soutenu que les musées canalisent trop les énergies des œuvres d’art : « Aucune énergie ne peut être gardée dans un état constant tout le temps. On tue l’énergie. Pouvoir laisser l’énergie se reposer est essentiel par rapport à ces objets ».

Faustin Linyekula est de ceux qui pensent que les peuples d’Afrique doivent se réapproprier les biens culturels retrouvés afin d’en exploiter les connaissances enfouies. « Une forme est une cristallisation de connaissances. Comment y accéder et ne pas s’arrêter juste à la beauté plastique ? Voilà la question qui mérite d’être posée », a-t-il fait savoir.

Macky Sall décrète un deuil national après la mort des bébés

Le président sénégalais Macky Sall a décrété un deuil national de trois jours sur toute l’étendue du territoire après la mort de onze nouveau-nés dans un hôpital.Par décret n° 2022-1170 du 26 mai 2022, Macky Sall a fixé un deuil national de trois jours à compter de ce jeudi 26 mai 2022. Pendant ces trois jours, tous les drapeaux seront en berne sur l’ensemble du territoire.

Le Sénégal s’est réveillé dans la stupeur, après l’annonce de la mort de onze nouveau-nés dans un incendie survenu, mercredi 25 mai vers 23 heures à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy de Tivaouane, à 92 kilomètres à l’ouest de la capitale Dakar.

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Diome, s’est rendu sur les lieux. Au terme de sa visite, il a annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités dans ce drame.

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, se trouve présentement à Genève pour prendre part au sommet extraordinaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le Forum de Bamako distingue le pétrolier mauritanien Tijani Ben Al Houssein

Fin avril dernier, le pétrolier mauritanien s’était distingué au Sénégal en venant au secours de l’aéroport de Diass menacé de rupture de kérosène.La 22e édition du Forum de Bamako, qui s’est ouverte jeudi 26 mai dans la capitale malienne, a distingué l’homme d’affaires mauritanien Tijani Ben Al Houssein, PDG de la compagnie pétrolière Star Oil pour son « activisme en faveur de l’intégration économique des pays d’Afrique de l’Ouest ». 

Ancien banquier, devenu cadre à BP-Mauritanie puis directeur de Total-Mauritanie, Ben Al Houssein a fondé sa compagnie Star Oil en 2000. D’abord implantée en Mauritanie, la société s’est très vite dotée d’une filiale au Mali, puis en Guinée, au Sénégal, en Guinée-Bissau et depuis la fin de l’année dernière au Niger. 

Au départ partenaire de la compagnie française Total dans la plupart de ces pays, Star Oil y a progressivement racheté les réseaux et installations de la major tricolore. « C’est très rare. On a l’habitude de voir les grandes compagnies étrangères racheter les sociétés africaines. Pas le contraire. Star Oil et Tijani Ben Al Houssein devraient être considérés comme des exemples pour nos opérateurs économiques africains », a applaudi le Premier ministre malien, Choguel Maïga, qui a présidé la cérémonie d’ouverture du Forum de Bamako. 

Fin avril dernier, la société mauritanienne s’était distingué au Sénégal en venant au secours de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), principale plateforme aéroportuaire du pays, en lui évitant une rupture de kérosène. 

En déplacement en Europe pour des raisons professionnelles, Tidiani n’a pas pu assister à la remise, par le Premier ministre malien Choguel Maïga, de son « Prix pour l’Entreprenariat » du Forum de Bamako. Sa distinction a été réceptionnée en son nom par son amie, l’ancienne ministre mauritanienne Diyé Ba, présente à l’événement.