Ethiopie : l’exportation de l’or rapporte plus de 500 millions de dollars

L’Ethiopie a fait 513,9 millions de dollars de recettes grâce à l’exportation d’or au cours des onze derniers mois de l’année fiscale qui s’achève le 8 juillet 2022.Le ministre des Mines, Takele Uma, qui s’adressait aux médias, a déclaré que les 513,9 millions de dollars de recettes ont été obtenus grâce aux exportations d’or réalisées par l’intermédiaire de la Banque centrale éthiopienne au cours des 11 derniers mois.

Ce chiffre fait de l’or le deuxième produit de base le plus générateur de devises étrangères, après les exportations de café, qui a généré 1,2 milliard de dollars au cours de la même période.

Le ministère travaille avec la Banque nationale d’Éthiopie pour stimuler les dépôts et les exportations d’or.

En plus de la promulgation d’une nouvelle politique minière et de la révision de la proclamation, « le gouvernement a créé un environnement favorable pour que les entreprises nationales et étrangères puissent investir dans le pays », a déclaré M. Takele.

Il a ajouté que de nombreuses sociétés minières travaillent actuellement de bonne foi pour se conformer à la loi afin de tirer profit de leurs ressources minérales et de celles de l’Éthiopie. Les autorités se montrent également plus strictes à l’égard des entreprises titulaires d’une licence qui ne respectent pas les termes de leur contrat et la loi du pays.

Le ministère des Mines a récemment révoqué les licences de 972 sociétés engagées dans des activités d’extraction et d’exploration pour non-respect des termes de leurs contrats et autres, ont déclaré ses hauts responsables.

Sénégal : le packaging, un secteur porteur qui peine à décoller

Au pays de la Teranga, l’industrie de l’emballage butte sur le problème de l’approvisionnement pour atteindre son plein potentiel.Une boîte à camembert en peuplier déroulé, une brique en carton pour jus, des pots en verre ou une boîte à poussins en carton : ces matériaux sont à l’honneur à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) ce jeudi 23 juin.

Sur un peu moins de 150 m², des entreprises évoluant dans le secteur du packaging exposent leurs solutions à la problématique de l’emballage et son rôle dans la valorisation des produits locaux. La Société Rufisquoise de fabrication de sacs (RUF SAC) est l’une d’entre elles.

« Nous confectionnons des emballages en papier écologiques et recyclables pour diverses applications avec des gammes qui répondent autant aux industriels, qu’aux commerçants ou grand public », explique Isabelle Fort, directrice commerciale de RUF SAC, devant son stand où sont exposés des prototypes de sacs pour ciment, farine, produits pharmaceutiques…

Juste en face, Yacine Badji Diatta, directrice commerciale de la Société d’Emballage Industrielle du Sénégal (SEIS) présente, avec beaucoup d’aisance, les différents types de cartons que son entreprise fabrique. « Nous sommes dans tout ce qui est emballage en carton que nous adaptons aux besoins du client. Nous travaillons avec les industries agroalimentaires, les brasseries, les producteurs de poussins… », confie-t-elle.

Pour cette jeune entreprise, ce genre de rencontre constitue une véritable opportunité pour se faire connaître et rencontrer d’éventuels clients. « Nous sommes en compétition avec une multinationale implantée au Sénégal depuis plus de 50 ans et qui détenait le monopôle du marché. Ces rendez-vous sont donc cruciaux pour nous car ils nous permettent de nous faire connaître et de gagner quelques parts de marché », se félicite Mme Diatta.

Si RUF SAC, SEIS et les autres acteurs du secteur n’éprouvent pas de difficultés pour écouler leurs productions, tous font face à un problème titanesque : l’approvisionnement en matière première. « Avec les crises mondiales que nous vivons, tous les prix ont flambé. Le prix de revient du produit va donc être un peu élevé et cela n’arrange pas les PME/PMI », souligne la directrice commerciale de SEIS.

L’accès à l’information et les moyens financiers pour commander une quantité importante en matière première est l’autre difficulté que rencontrent ces petits industriels.

« Si nous arrivons à commander par conteneur, le produit nous revient moins cher. Mais individuellement, il faut importer par palette ou en petite quantité et dans ce cas le coût de production en pâtit », note la gérante de la centrale d’achat Andando (compagnonnage en langue wolof), Lucia Mendy. Cette dernière cherche à mutualiser les efforts pour fournir aux transformateurs de produits locaux des emballages de qualité et à moindre coût.

Seydina Ababacar Sadikh Ndiaye, représentant la ministre du Commerce, a promis que son département travaillera à mettre en place les mécanismes et outils nécessaires devant faciliter l’approvisionnement.

« La qualité et la disponibilité des emballages jouent un rôle important dans l’accès aux marchés et l’écoulement des produits. C’est pourquoi, nous ferons de notre mieux pour résoudre définitivement ce problème qui plombe l’activité de plusieurs de nos producteurs », a assuré M. Ndiaye.

Il a également invité le secteur privé national à investir dans le secteur à travers la création de centres techniques d’emballage et de conditionnement dans toutes les capitales régionales du pays. Au-delà de la création d’emplois, cela permettrait, à l’en croire, de réduire les prix de vente actuels des produits de près de 30 %.

Economie, militaire et sport au menu des quotidiens marocains

Les enjeux du sourcing local, les manœuvres militaires internationales dans le cadre de l’«African Lion 2022» et la participation de la délégation sportive marocaine aux jeux méditerranéens d’Oran 2022, en Algérie, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Économiste+, qui aborde les enjeux du sourcing local, écrit que pour convaincre d’acheter le « Made in Maroc », il faut “amener les produits locaux à avoir les mêmes standards de qualité et de prix que les concurrents de référence”.

Dans un contexte mondial inédit, soutenir le “Made in Maroc” est fondamentalement essentiel, mais cela “doit être adossé à une quête de performance et de compétitivité, sans perdre de vue la nécessité des transformations structurelles en marche”, note la publication.

Pour cela, privé et public sont embarqués ensemble: le privé, parce que sa raison d’être est d’investir, de générer des profits, de recruter, Et l’Etat, de mettre en place l’environnement nécessaire et favorable à l’épanouissement des entreprises, soutient-il.

+Assabah+ revient sur les manœuvres militaires internationales actuellement en cours au Maroc dans le cadre de l’«African Lion 2022», qui en est cette année à sa 18e édition.

Ainsi, mercredi dernier, la ville de Kénitra, et plus précisément la 3e base des Forces royales air, a été le théâtre des derniers préparatifs menés par des parachutistes des Forces armées royales et des Marines américains avant de se rendre dans les frontières sud du royaume, à bord d’avions de type Hercule C-130, en vue d’exécuter un saut nocturne à Mahbès.

Jeudi, les 1re et 2e Brigades d’infanterie parachutiste des FAR ont exécuté des manœuvres préparatoires réussies au niveau du centre d’entraînement de la 1re Brigade d’infanterie parachutiste de Salé, où toutes les normes de sécurisation des prochaines manœuvres à Mahbès ont été également mises en œuvre.

Selon le journal, ce sont des unités d’élite des parachutistes marocains qui ont été choisies, pour l’exercice prévu à Mahbès, sur la base de critères rigoureux, comme leur haut degré de combativité et leur capacité d’intervention rapide derrière les lignes ennemies (virtuelles). Après l’exécution de ces manœuvres nocturnes à Mahbès, les unités parachutistes rejoindront Kénitra par voie terrestre.

+L’Opinion+, qui aborde la participation de la délégation sportive marocaine aux jeux méditerranéens d’Oran 2022, écrit que certes, ce n’est jamais bon de mélanger sport et politique, mais le déplacement d’une importante délégation marocaine, composée de plus d’une centaine d’athlètes, en Algérie, n’y échappera pas quoiqu’on fasse.

La faute à un contexte politique des plus tendus entre deux pays voisins que tout devrait en principe réunir, mais qui sont actuellement dans une situation de brouille totale en raison des “agissements maladifs” du régime algérien.

C’est dans un contexte survolté que la forte délégation sportive marocaine, qui a été obligée de faire une absurde déviation aérienne de plus de 4000 kilomètres pour contourner les cieux algériens, débarque à bord d’un avion tunisien à Oran, estime-t-il.

Après avoir été chaleureusement accueillis par la population locale et correctement reçus par des autorités sportives et publiques algériennes bien obligées de rester fair-play pour éviter l’incident diplomatique et extra-sportif qui pourrait gravement nuire aux dividendes politiques que leurs dirigeants espèrent tirer de l’organisation de ces jeux à l’échelle interne et internationale, les sportifs marocains seront attendus au tournant et leurs performances ou contre-performances partialement analysées et largement commentées, estime-t-il.

Sur un autre registre, +Al Bayane+ écrit que des prémices du rapprochement des diverses bribes de la gauche marocaine se profilent déjà à l’horizon puisque sa discorde n’est pas éternelle ni fatidique.

Mais, cet entrain n’est possible que si cette gauche marocaine, tous courants confondus, serait descendue de sa tour d’ivoire, de s’éviter de reproduire les clichés surannés et de percevoir la réalité telle qu’elle se présente et non telle qu’elle devrait être en vue de proposer les solutions réalistes, note le quotidien.

De plus, il importe d’abord de concilier la société avec la politique, mais aussi les politiciens, en se réappropriant les vertus et les idéaux de la gauche universelle par voir ses repères et s’ériger en modèle, suggère-t-il.

Le Maroc lance le visa électronique pour les étrangers à partir du 10 juillet

Le Maroc a décidé d’instaurer, à compter du 10 juillet 2022, des visas électroniques au profit des ressortissants assujettis à ce document pour entrer dans le Royaume, a annoncé, jeudi, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors du point de presse tenu à l’issue du Conseil de gouvernement.Cette mesure, qui concerne 49 pays, vise à donner un nouvel élan au tourisme national, a-t-il souligné.

Cette forme de visa électronique va faciliter, aux étrangers soumis au visa, l’obtention rapide, sous 24 heures ou 72 heures maximum, du document de voyage pour le Maroc sans se déplacer aux consulats du Royaume. Le traitement des demandes de visa se fera ainsi via une plate-forme web, gérée par le ministère des Affaires étrangères.

Trois catégories de pays sont concernées par le e-visa ; Il s’agit de pays éligibles aux visas électroniques comportant, dans un premier temps, Israël et la Thaïlande. Elle connaitra l’intégration progressive de plusieurs autres pays.

Il s’agit également des détenteurs de carte de séjour de pays sans visa comme l’Espace Schengen, Suisse, Canada, Angleterre…

Et enfin des détenteurs de visas Schengen ou de visas américains.

Ceci va éviter aux étrangers la lenteur de la procédure d’obtention du visa. La validité du visa électronique sera de 30 jours, avec possibilité de prolongation de 6 mois en entrées multiples.

Marrakech abrite une réunion de haut niveau des agences de lutte contre le terrorisme

Une réunion de haut niveau des chefs des agences de lutte contre le terrorisme et de sécurité des pays de l’Afrique du nord et du Sahel a démarré ses travaux jeudi à Marrakech, sous l’égide du Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations Unies.Placée sous le thème « Renforcement des capacités et formation pour les États d’Afrique de l’Ouest », cette réunion de haut niveau, de deux jours, connaît la participation de 23 pays de la région.

Cet événement servira de plateforme aux participants de haut niveau pour débattre des stratégies et des approches afin de renforcer la coopération régionale sur les questions de lutte contre le terrorisme, l’évaluation de la menace terroriste et les besoins de renforcement des capacités pour la résilience à long terme.

Le siège de l’UNOCT, le premier du genre sur le continent africain, a été inauguré en juin 2021, à Rabat, afin d’élaborer et à mettre en œuvre des programmes accrédités visant principalement le renforcement de capacités et le développement de compétences dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment en matière de sécurité, d’enquêtes et de poursuites, de gestion des prisons et des frontières, de désengagement, de réhabilitation et de réinsertion.

Af’Sud : La justice s’engage à extrader les frères Gupta au pays

Les procureurs sud-africains ont promis de ramener « au pays » les frères Gupta, d’origine indienne, qui vivent depuis cinq ans aux Emirats arabes Uni, pour qu’ils soient jugés pour des crimes présumés commis sous le régime de leur « ami » et ancien président Jacob Zuma.Le porte-parole de l’Autorité nationale des poursuites (NPA), Mthunzi Mhaga, a déclaré mercredi que la NPA avait déjà soumis la demande de mandats d’arrêt provisoires par les voies appropriées – une formalité qui devait être respectée.

« En vertu du traité d’extradition entre l’Afrique du Sud et les Emirats arabes unis, l’Afrique du Sud dispose de 60 jours à compter de la date de l’arrestation pour soumettre la demande officielle d’extradition », a déclaré M. Mhaga.

Il a ajouté : « La NPA est en bonne voie pour finaliser ce processus en étroite consultation avec les autorités compétentes des Emirats arabes unis et Interpol, le cas échéant, en respectant pleinement les obligations juridiques nationales et internationales en matière d’extradition ».

Il a indiqué que les aspects diplomatiques et politiques étaient traités en parallèle par les collègues des ministères de la Justice et des Relations internationales et de la Coopération, notant que les processus d’extradition étaient complexes et que chacun d’entre eux avait sa dynamique propre — en fonction du pays concerné.

« Nous avons déjà expliqué pourquoi nous ne ferons pas de commentaires sur les aspects juridiques de l’affaire à ce stade précoce, et cela reste notre position pour des raisons juridiques importantes et spécifiques au dossier », a déclaré le fonctionnaire.

Il a noté avec inquiétude « la désinformation et la spéculation généralisées sur la façon dont la NPA et ses dirigeants gèrent ce processus juridique complexe ».

« Bien que nous reconnaissions l’intérêt public dans cette affaire, nous devons nous concentrer sur l’exécution de notre mandat constitutionnel et de nos responsabilités sans distraction, et sans crainte ni faveur. La NPA accueille favorablement les critiques constructives », a-t-il indiqué.

Cependant, il a ajouté que les récents rapports irresponsables concernant l’apparente « mauvaise gestion » du processus par la NPA, ou son incapacité à répondre aux demandes des EAU, ne sont pas exacts et doivent être rejetés comme des spéculations dangereuses ou des attaques à motivation politique et personnelle visant à saper la NPA et son leadership au cours de ce processus.

Les frères Gupta ont vécu en Afrique du Sud de 1993 à 2018 avant de fuir la loi pour vivre à Dubaï, jusqu’à l’arrestation, il y a quelques semaines, de deux d’entre eux.

CAN Féminine 2022 : Grace Talya fait son entrée dans la liste du Togo

La sélectionneuse nationale du Togo, Tomety Kaï, a dévoilé sa liste des 24 joueuses convoquées pour la CAN Féminine Maroc 2022.

 

La technicienne de l’équipe nationale de football dames a fait appel à 24 Éperviers. La liste a été dévoilé mercredi 22 juin 2022.

Dans une semaine, les pelouses africaines vibreront au rythme de la CAN Féminine 2022. Le tournoi aura lieu du 2 au 23 juillet prochain dans les villes de Rabat et Casablanca au Maroc. Qualifié pour la phase finale, le Togo sera également de la partie pour cette compétition. Les Éperviers dames sont logés dans le groupe B assez relevé où figurent des habitués tels que le Cameroun, la Zambie et la Tunisie.

Pour l’occasion, la sélectionneuse nationale, Tomety Kaï, a dévoilé sa liste des joueuses convoquées. En conférence de presse ce mercredi dans les locaux de la Fédération togolaise de football (FTF), la technicienne a choisi 24 Éperviers dames dont 6 gardiennes, 8 défenseures, 8 milieux et 5 attaquantes. Dans cette liste, on remarque la présence de l’attaquante de l’AJ Auxerre en D3 française, Gace Talya, appelée pour la première fois en sélection.

Voici la liste des 24 joueuses sélectionnées :

Gardiennes (3)

  • Hatto Adjo Sophie (Ahé FC)
  • Amouklou Ame Lila (Amis du monde)
  • Bagnim Dialou (Racing club Saint Denis/ France)

Défenseures (8)

  • Djankalé Omolatcho Mégan Ella (Amis du monde)
  • Dowatanti Essowe (Gazelles FC)
  • Houndjo-Tete Dédé Mawule – Le meilleur de Houndjo-Tété Dédé Mawule
  • Assigno Comes Akoko (Athleta FC)
  • Konou Yawa (Amis du monde)
  • Dogbe Akossiwa Parfaite (Athleta FC)
  • Kaglan Ayawoa (Tempête FC)
  • Gagban Afigan (Athleta FC)

Milieux (8)

  • Dogli Afi Rifela (Amis du monde)
  • N’Djambara Amiratou (Raja Ain Harrouda / Maroc)
  • Sama Koudjoukalo (Amis du monde)
  • Badate Nathalie (Tarascon/France)
  • Gnintegma Odette (Raja Ain Harroura/Maroc)
  • Gake Reine (Ahe FC)
  • Yaya Takyatou (Ilkadim Belediyessi / Turquie)
  • Kadanga Solim (Gazelles FC)

Attaquantes (5)

  • Adinda-Akpo Moussouriétou (Soccer intellectuas FC/Ghana)
  • Woedikou Mafille(yzeure Allier Auvergne/France)
  • Manou Bendukilou Bassenam (Athleta FC)
  • Gace Talya (AJA Stade/France)
  • Gantim Ikpindi Lucie (Tempête FC)

Sécurité : le Royaume-Uni assure de son soutien à la Côte d’Ivoire

En visite à Abidjan, le ministre britannique des Forces armées, James Heappey, a assuré que son pays va continuer à collaborer avec la Côte d’Ivoire pour garantir la sécurité du pays face au terrorisme.La Grande-Bretagne va « continuer de collaborer pour garantir la sécurité de la Côte d’Ivoire », menacée par le terrorisme dans la région ouest-africaine, a dit M. James Heappey, après une rencontre avec le ministre ivoirien de la Sécurité et de l’Intérieur, le général Vagondo Diomandé.

Au regard des efforts de l’Etat ivoirien sur les questions de terrorisme, le ministre britannique des Forces armées s’est dit « très encouragé de pouvoir travailler avec la Côte d’Ivoire, au niveau bilatéral et multilatéral » face à ce phénomène dans le Sahel avec une « priorité au Sud ».

Le ministre ivoirien de la Sécurité et de l’Intérieur, le général Vagondo Diomandé, a au nom du ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, salué cette visite dans le cadre de la coopération en matière de défense et de sécurité.

« Nous avons compris qu’en mettant ensemble nos efforts, nous parviendrons à combattre efficacement le terrorisme », a soutenu le général Vagondo Diomandé, qui a remercié son hôte pour « cette opportunité de faire en sorte que le Royaume-Uni accompagne la Côte d’Ivoire ».

Le Royaume-Uni est engagé à soutenir l’Etat de Côte d’Ivoire dans la lutte contre le terrorisme, mais également dans la lutte contre la drogue ainsi que la criminalité.

Le général Vagondo Diomandé s’est dit « très sensible à cette démarche », déclarant que la partie ivoirienne fera tout pour que les attentes de la Grande-Bretagne soient comblées. Et ce, avec un appui institutionnel décliné en plusieurs ordres, entre autres, la formation et l’équipement.

Le Togo veut intégrer la Commonwealth

La « Communauté des nations » regroupe 54 pays dont 19 pays africains. Elle va s’élargir avec l’entrée vendredi 24 juin de deux États africains, le Gabon et le Togo.

 

La capitale rwandaise Kigali accueille cette semaine la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth. Héritage de la colonisation britannique et dirigée par la reine d’Angleterre, la « Communauté des nations » regroupe 54 pays dont 19 pays africains. Elle va s’élargir avec l’entrée vendredi 24 juin de deux États africains, le Gabon et le Togo. Ces deux pays pourtant francophones rejoignent donc l’organisation internationale anglophone, après des années d’efforts.

Si le Togo a été marqué par la colonisation britannique, le Gabon n’a pas de lien historique avec le Commonwealth. Mais les deux pays cherchent à adhérer au club anglophone depuis une décennie – le président gabonais Ali Bongo tente même depuis des années d’imposer l’enseignement de l’anglais dès le primaire.

Le modèle du Rwanda, qui a connu un bel essor économique depuis son adhésion au Commonwealth en 2009, est dans toutes les têtes. Intégrer cette communauté anglophone de 2,5 milliards d’habitants n’implique pas d’avantage commercial en tant que tel, mais permet d’attirer de nouveaux investisseurs.

C’est également pour les autorités de Libreville et de Lomé, depuis longtemps critiquées pour leur pouvoir autoritaire, une reconnaissance politique – le Commonwealth ayant mené plusieurs missions sur le terrain pour observer notamment l’évolution des institutions.

Même si le Gabon et le Togo réaffirment leur appartenance à la francophonie, leur entrée dans le Commonwealth est une promesse de relations diplomatiques plus diversifiées. Cela alors que les liens du Gabon avec la France ont été distendus par les affaires judiciaires des « biens mal acquis », et qu’ils se renforcent avec le Royaume-Uni, en quête lui aussi de nouveaux partenaires depuis le Brexit.

Les dirigeants togolais et gabonais ne seront pas présents à Kigali, mais ils seront invités après l’officialisation de l’adhésion de leur pays, à la prochaine réunion du Commonwealth.

Loi électorale : vers une nouvelle tension entre Bamako et la Cedeao ?

L’adoption d’une nouvelle loi électorale au Mali risque de semer les germes d’un nouveau bras de fer entre les autorités de la transition malienne et la Cedeao.La nouvelle loi électorale va-t-elle reléguer au second plan le débat sur la durée de la transition malienne ? Adoptée vendredi 17 juin 2022 par le Conseil national de transition (CNT), cette loi est interprétée par certains observateurs comme une volonté des militaires, actuellement aux affaires après un double putsch, de rester au pouvoir à la fin de la transition.

Exposé au Conseil national de transition (CNT) vendredi 17 juin, l’article 164 permet notamment aux membres des forces armées ou de sécurité qui le désirent de concourir aux prochaines élections présidentielles à condition de démissionner ou d’aller à la retraite au moins six mois avant la fin du mandat en cours du président de la République.

Au sein de l’organe législatif de la transition, le sujet a fait l’objet de discussions et l’article en question a été amendé avant son adoption par la majorité des conseillers en attendant une promulgation de la loi électorale par le chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goita.

« Cependant pour les élections pendant la transition, les membres des Forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats doivent démissionner ou demander leur mise à la retraite au moins quatre (04) mois avant la date de l’élection présidentielle », précise l’article 155 (ancien 164) dans son deuxième paragraphe.

En lisant cette disposition, un enseignant chercheur malien, préférant garder l’anonymat, « se pose des questions sur les intentions réelles des militaires au pouvoir ».

« En mon sens, l’article 155 de la loi électorale est très clair dans la mesure où il contribue à ancrer dans l’imaginaire collectif, l’éventualité d’une candidature de l’un des membres de l’ex-Conseil national du Salut du Peuple (CNSP) lors des prochaines élections présidentielles », estime Yannick Houphouët Kouablan, responsable du bureau veille et analyse de risques du cabinet de conseil en sûreté, ISAO au Sénégal.

Cependant, cet analyste laisse de la place à une autre interprétation de la nouvelle loi. A l’en croire, il ne faut pas écarter la possibilité qu’elle soit une alternative pour les militaires au pouvoir, au cas où « ils n’auraient pas pu identifier un profil civil en mesure de préserver leurs intérêts au terme de la période de transition ».

En essayant d’ouvrir une brèche pour donner la possibilité à l’un des leurs d’être candidat à la présidentielle, les militaires risquent de favoriser l’établissement d’un climat de méfiance entre la junte et la classe politique malienne. Au même moment, la composition de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), l’autre nouveauté de la loi électorale qui est au centre, ne fait pas l’unanimité.

L’article 7 de la loi électorale dit que le collège, organe délibérant est composé de quinze (15) membres désignés par les pouvoirs publics, les partis politiques et la société civile. La majorité, à savoir huit des membres sont nommés par les pouvoirs publics contre sept pour les formations politiques et les organisations de la société civile.

Selon l’enseignant-chercheur malien qui a préféré taire son identité, l’éventuelle participation des militaires actuellement au pouvoir aux prochaines élections « peut peser sur la crédibilité des élections à venir ».

De son côté, Yannick Houphouët Kouablan redoute « un accroissement des tensions entre le Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ». C’est d’autant plus prévisible que dès le lendemain du coup d’Etat d’août 2020, les chefs d’Etat de la Cedeao avaient tenu à ce qu’il soit mentionné dans la charte de transition que les militaires auteurs du putsch ne seraient pas capables de se présenter aux élections. Une disposition maintenue et même renforcée durant la révision de la charte en février 2022.

Mis devant le fait accompli comme cela est déjà le cas sur la durée de la transition fixée à 24 mois à compter du 26 mars 2022 alors que la conférence des chefs d’Etat qui n’a pu trouver un consensus le 4 juin a décidé de trancher le 3 juillet prochain à l’occasion d’un sommet extraordinaire de la Cedeao, l’énigme est de savoir quelle sera l’attitude l’institution régionale ? Quelle sera la réponse de Bamako en cas de maintien des sanctions économiques et financières au sortir de cette session ?

« Il est clair que le Mali est dans une phase de remise en question et de rejet de plusieurs équilibres : dénonciation des accords de défense le liant avec la France, demande du retrait des soldats de Barkhane du territoire malien, retrait des instances du G5-Sahel et notamment de sa force conjointe etc. », reconnaît Yannick Houphouët Kouablan. « Néanmoins, je ne pense pas que les autorités maliennes de la transition adoptent une posture radicale au point de se retirer de la Cedeao », espère-t-il.

Son homologue malien invite les autorités de Bamako « à ne pas écouter la rue qui les pousse vers une telle décision ». Pour lui, « le Mali est condamné à rester au sein de la Cedeao pour son propre intérêt ». « Sur le plan politique, un éventuel retrait du Mali de la Cedeao renforcerait son isolement sur la scène internationale », prévient Yannick Houphouët Kouablan.