Economie et politique dominent la Une des quotidiens marocains

Le secteur de l’immobilier et la politique africaine du Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui revient sur la situation du secteur de l’immobilier, écrit que parallèlement à une augmentation des prix des intrants dont le surcoût sur le produit fini est immanquablement répercuté sur le client final, ce secteur doit aujourd’hui faire face aux effets néfastes de l’inflation sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne qui fournissait jadis l’essentiel des contingents d’acheteurs.

Ce qui met les opérateurs face à un « dilemme cornélien » entre l’impératif d’écouler leurs stocks, de continuer à produire des logements à des prix non rédhibitoires, tout en maintenant leurs marges, constate la publication.

L’équation semble de facto insoluble, à moins que l’État ne consente à intervenir via des mécanismes incitatifs à même d’encourager la continuité de la production, tout autant que la consommation, estime-t-il.

En parallèle et afin de les inciter à continuer la production et sauver les emplois générés par leur activité, l’État devra instituer davantage d’exonérations au profit des opérateurs de l’immobilier, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur la politique africaine du Maroc, écrit que sur le continent, le Maroc “continue de faire bouger les lignes”, notant que le message royal pour le dernier Forum africain des investisseurs souverains de Rabat, “en dit long” sur la continuité de cette stratégie “radicale” dans laquelle le pays s’est engagé.

“Un travail audacieux et de longue haleine”, fondé sur “une vision humaine, solidaire et économique, pour améliorer le sort des citoyens”, estime le quotidien.

Au cours des 20 dernières années, les nombreuses visites royales dans le continent ont permis de conclure plus d’un millier d’accords de coopération qui ont contribué à projeter les entreprises marocaines et lancer des projets d’investissement à fort impact dans plusieurs régions, constate-t-il.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui le Maroc+ s’intéresse au programme “Global Gateway” de l’Union européenne, un programme d’investissements dans les infrastructures. Selon le quotidien, le Maroc est parmi les pays les plus concernés et au premier rang par ce développement majeur.

D’abord, parce qu’il figure parmi les pays du voisinage européen les plus étroitement liés à l’Europe et depuis longtemps.

Ensuite, parce qu’au moment du déploiement de ce programme, qui cible l’Afrique avec un volume d’investissement gigantesque de 150 milliards d’euros d’ici 2027, l’Europe devra inévitablement s’appuyer sur des pays et acteurs relais dans la région et en Afrique, un rôle que pourrait jouer le Maroc.

Et enfin, la nouvelle stratégie de l’Europe est venue conforter le Maroc dans le modèle de partenariat qu’il défend depuis toujours et qu’il déploie déjà en Afrique dans un esprit de partenariat sud-sud, gagnant pour tous et durable, souligne le journal.

CAN féminine-2022: La mascotte officielle dévoilée

La Confédération africaine de football (CAF) vient de dévoiler la mascotte officielle de la Coupe d’Afrique féminine Maroc 2022, qui aura lieu du 2 au 23 juillet dans les villes de Rabat et Casablanca.Baptisée TITRIT, la mascotte de cette 12e édition est une lionne en référence aux Lions/Lionnes de l’Atlas du Maroc, symbole indéniable de puissance et de courage.

TITRIT est un prénom marocain berbère qui signifie «star» ou «célébrité» et qui caractérise une personne fière, digne, rigoureuse et déterminée.

Vêtue aux couleurs de l’équipe nationale marocaine, un bijou traditionnel marocain en forme de tiare orne majestueusement la tête de la lionne.

Alliant authenticité et modernité, les bijoux marocains et la cape traditionnelle (Selham) de TITRIT lui confèrent une certaine majestuosité féminine.

Les chaussures de football à ses pieds rappellent qu’elle est là pour jouer et prête à contribuer à l’atmosphère festive de la CAN dans le fier pays hôte d’Afrique du Nord.

Son poing levé symbolise la détermination et la ténacité dont font preuve les footballeuses face à leurs adversaires, qualités qui seront nécessaires pour les combats titanesques qui les attendent à la CAN Féminine 2022.

Sénégal : des caciques du pouvoir s’opposent à Macky Sall

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la sortie au vitriol de responsables du parti présidentiel prenant fait et cause pour l’opposition dans sa volonté de manifester et de participer intégralement aux élections législatives du 31 juillet 2022.« Le Macky se fissure », indique Sud Quotidien, notant que des leaders de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) adoptent depuis quelques jours des positions courageuses pour espérer sortir de l’impasse entre le pouvoir et l’opposition.

Parmi ces responsables du parti présidentiel, l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Aminata Tall. Elle a effectué une sortie au vitriol pour défendre le droit de manifester de l’opposition et fustiger le rejet de sa liste nationale pour les prochaines élections législatives.

« Feu sur Aminata Tall », titre L’AS, notant que les femmes cadres de l’APR « dénoncent un chantage archaïque et démodé ». En outre, « Macky se radicalise » avec l’arrestation et le jugement d’opposants, note Walf Quotidien qui souligne que « les faucons prennent le pouvoir » au palais de la République.

Après Déthié Fall, Mame Diarra Fam et Ahmed Aidara de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) et Wallu Sénégal (secourir le Sénégal), Guy Marius Sagna a été placé hier sous mandat de dépôt à Ziguinchor (sud) après la manifestation interdite de vendredi dernier, rapporte le Quotidien. Vox Populi précise qu’il sera « jugé mardi » là où Le Soleil indique que « cinq lourdes charges (sont retenues) contre Guy Marius Sagna et Cie ».

Dans le compagnonnage entre YAW et Wallu, principales coalitions de l’opposition, EnQuête note des « germes de scission » après des divergences notées dans la manière de lutter. « On ne peut changer un pouvoir que par les urnes », indique Mamadou Lamine Thiam, mandataire national de Wallu, une coalition qui est « contre le report des Législatives ».

Côte d’Ivoire : les tarifs du péage de Grand-Bassam connus

Le Fonds d’entretien routier (FER) de Côte d’Ivoire annonce les tarifs de passage du poste de péage de l’autoroute Abidjan Grand-Bassam, dont la mise en service officielle est prévue le 24 juin 2022.L’ouverture du poste de péage de Grand-Bassam est fixée au vendredi 24 juin 2022, selon une note du Fonds d’entretien routier (FER) qui précise la mise en service à partir de 10 heures (GMT, heure locale).

Selon les tarifs arrêtés par le gouvernement, les véhicules légers, représentant la classe 1, payeront 1.000 Fcfa par passage, les véhicules intermédiaires (classe 2) débourseront 1.500 Fcfa.

Les véhicules de la classe 3, poids lourds, autocars, véhicules à deux essieux, payeront 2.500 Fcfa par passage, tandis que ceux de la classe 4, poids lourds, véhicules à 3 essieux et plus, s’acquitteront du montant de 3.500 Fcfa.

D’un coût global de 23 milliards de FCFA, financé par le Fonds d’entretien routier (FER), le pont à péage de l’autoroute Abidjan – Grand-Bassam compte 16 voies, c’est-à-dire huit voies par sens, un parking avec des toilettes et des bureaux, entre autres.

Une visite du ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou, est annoncée vendredi, jour du lancement officiel du poste à péage de l’autoroute de Grand-Bassam, un projet régional qui s’inscrit dans le cadre du corridor Abidjan-Lagos.

Afrique: le co-investissement et le co-développement, un impératif pour accélérer l’émergence du continent (AMCI)

Les travaux du Forum africain des investisseurs souverains ont pris fin ce mardi 21 juin à Rabat.

Intervenant à cette occasion, l’Ambassadeur-Directeur général de Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), Mohamed Methqal, a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer l’émergence du continent africain en misant sur le co-investissement et le co-développement.

Selon lui, « l’investissement, le co-investissement et le co-développement dans les projets et les secteurs prioritaires des pays africains, deviennent un impératif ».

Les fonds souverains et stratégiques peuvent être un catalyseur pour une émergence durable du continent Africain.

« Le rôle des fonds souverains et stratégiques dans cette dynamique, avec leur effet de leviers devient primordial », a-t-il dit. Pour M. Methqal, ce fonds doit être complémentaire aux autres sources de capitaux classiques qui contribuent déjà au financement du développement africain.

Aussi, ajoute-t-il, les fonds souverains et stratégiques peuvent être une locomotive aux secteurs privés locaux en les tirant et en les associant dans la mise en œuvre des projets locaux ou régionaux.

Par ailleurs, le patron de l’AMCI a saisi cette occasion pour appeler les acteurs économiques et financiers du continent ainsi que ceux opérant à l’échelle internationale à poursuivre leur engagement au service de l’émergence africaine, en mettant en place des solutions qui répondent aux défis de l’Afrique sur la base des atouts du continent tout en innovant en fonction des spécificités, des priorités et des réalités locales.

« Nous devons innover, joindre nos efforts collectivement et mettre en place des modèles de croissance inclusifs et durables pour notre continent, dans une logique de cohérence, de complémentarité, de responsabilité et de solidarité », a-t-il lancé.

Selon lui, « la mobilisation doit être globale et élargie, en associant aux côtés des gouvernements, le monde des affaires et les acteurs financiers, mais aussi la société civile, les villes et les régions, les jeunes et les femmes, pour un développement durable et humain de notre continent ».

Et de souligner que les fonds souverains et stratégiques africains et leurs partenaires internationaux doivent avoir un rôle pionnier et catalyseur dans cette révolution africaine.

M. Methqal a, à cet effet, invité les participants à prendre part au prochain « USA-AFRICA Business Summit » prévu à Marrakech du 19 au 22 juillet 2022, co-organisé par le « Corporate Council on Africa » et le Maroc et dans lequel plusieurs projets stratégiques locaux et régionaux seront présentés aux investisseurs.

Le Forum africain des investisseurs souverains, dont la cérémonie d’ouverture a été marquée par un discours adressé par le Roi Mohammed VI aux participants, a été l’occasion pour les dirigeants, les hauts responsables de fonds souverains, ainsi que les représentants des États et du secteur privé de divers pays d’Afrique et d’ailleurs, d’échanger sur les opportunités d’investissement qu’offrent l’Afrique.

La 28ème Assemblée Régionale Afrique les 23 et 24 juin à Rabat

Le Parlement marocain abrite, les 23 et 24 juin 2022 à Rabat, la 28ème Assemblée Régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.L’ordre du jour de cette Assemblée comprend la discussion et l’examen de sujets intéressant la démocratie, la Zone de libre-échange de l’Afrique (ZLECAF), la participation des femmes à la vie politique, économique et sociale, l’implication effective des parlementaires de l’Afrique francophone aux questions de l’environnement et du changement climatique, et la situation politique, sociale et sanitaire dans les pays de l’espace francophone d’Afrique, indique un communiqué de la Chambre des représentants du Maroc.

Les participants examineront également le rapport d’activités de l’assemblée régionale, et la réorganisation des postes de responsabilité de la région Afrique dans les instances de l’APF en prélude à la 47e Session de Kigali (Juillet 2022).

L’Assemblée parlementaire de la Francophonie a été créée en mai 1967 au Luxembourg, en tant que forum de discussion, de présentation de propositions, et d’échange d’informations et d’expériences, et comprend plusieurs sections réparties sur les cinq continents.

Le Parlement marocain a rejoint l’Assemblée parlementaire de la francophonie en 1979, et abrité les travaux de certaines Assemblées régionales Afrique (19ème en 2011, 25ème en 2017, et 27ème en 2019).

Le Président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi El Alami, occupe actuellement le poste de vice-président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.

Côte d’Ivoire: plusieurs morts dans des inondations à Abidjan

Des inondations consécutives à une forte pluie qui s’abat sur la capitale économique ivoirienne ont fait, mardi, quatre morts.Selon un bilan provisoire dressé par le Groupement des sapeurs pompiers militaires (GSPM) engagé depuis 03h00, Gmt et heure locale sur plusieurs zones inondées ce mardi 21 juin 2022 à Abidjan, ces inondations ont fait «39 victimes» constituées de «34 mises en sécurité, 01 transportée et 04 décédées»  qui sont toutes des enfants. « Les interventions se poursuivent », ajoute le GSPM.

Les zones inondées sont notamment Bingerville Feh Kessé, Bingerville Marché, Bingerville École Électricité, Riviera Palmeraie, Riviera Allabra, Riviera Attoban, Cocody Angré CHU, Cocody Bonoumin, Yopougon Abododoumé.

Le jeudi 16 juin dernier, les pluies diluviennes ont  fait six morts au quartier Mossikro de la commune d’Attécoubé, dans l’Ouest d’Abidjan. Une délégation du gouvernement conduite par le Premier ministre Patrick Achi s’était rendue sur le terrain à Attécoubé suite à ce drame en ordonnant aux populations de quitter les zones à risques.

Le gouvernement ivoirien a annoncé fin mai dernier, le départ forcé de 4 000 ménages de plusieurs communes d’Abidjan en prévision à la saison pluvieuse pour éviter des dégâts dans les zones où il y a risques d’inondation, d’éboulement ou d’effondrement de terrain.

Les prévisions de la météorologie de cette année annoncent de fortes précipitations de juin à août 2022. Le ministère de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité a annoncé également le déguerpissement de 25 000 personnes pour les six prochains mois. En 2018, les pluies diluviennes avaient fait 18 morts à Abidjan avec d’importants dégâts matériels.

Côte d’Ivoire: hausse du taux de réussite au CEPE

Le taux de réussite à l’examen du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE), session 2022 en Côte d’Ivoire, s’est établi à 64,76% contre 52,51% en 2021, soit une hausse de 12, 25%.La proclamation des résultats du CEPE session 2022 a été faite, mardi, par le directeur des examens et concours, Mme Mariam Nimaga Dosso, lors d’un point de presse. 

Pour cette session 2022, 442.558 candidats ont été déclarés admis sur 683.386 candidats qui se sont présentés dans les salles de composition, soit un taux de réussite de 64,76% contre 52,51% en 2021.

Elle a fait observer que le taux de réussite a connu une hausse de 12,25% par rapport au net recul de 42,8% enregistrés l’année précédente. Les résultats désagrégés indiquent 220.157 filles admises sur 336.160 présentées, soit un taux de succès de 65,49%.

Au niveau des garçons, l’on a 222.401 candidats déclarés admis sur 347.226 présents, soit un taux de réussite de 64,05%, a ajouté Mme Dosso, soulignant que les réclamations seront reçues par les IEPP du 21 au 26 juin 2022.

« Aucune requête ne doit être rejetée à la réception (et) ce recours est totalement gratuit », a mentionné le directeur des examens et concours, affirmant que des jurys spéciaux de réclamation siégeront le 27 juin 2022 et les résultats seront proclamés ce même jour à 14h.

Kigali 2022: du génocide rwandais au Sommet du Commonwealth

Alors que certains dirigeants du monde entier sont attendus lundi à Kigali, les analystes se demandent comment le Rwanda a pu passer d’un pays meurtri par le génocide à une nation en plein développement qui doit accueillir le Sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) en 2022.Organisé tous les deux ans dans un pays membre, le Chogm (Commonwealth Heads of Government Meeting, sigle en anglais) rassemble principalement d’anciennes colonies britanniques, même si, au cours des dernières décennies, quelques pays comme le Rwanda et le Mozambique, qui n’avaient pas de liens coloniaux avec la Grande-Bretagne par le passé, ont rejoint cette Communauté.

Initialement prévue à Kigali en 2020, le Chogm a été reportée à 2022 en raison de l’épidémie de Covid-19 à la fin de 2019.

Il s’agit du premier Chogm de l’ère post-Covid, mais depuis que le Rwanda a été choisi ce Sommet, le pays a été mis sous les projecteurs pour des raisons liées à son économie qui est devenue l’une des économies africaines les plus impressionnantes de ces 15 dernières années.

Ceci est d’autant plus remarquable que l’histoire récente du Rwanda est celle d’un pays presque entièrement détruit par un génocide au cours duquel quelque 800.000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés en 100 jours de pogrom en 1994.

« Il n’est pas difficile de ne pas remarquer la progression des 20 dernières années, qui soutient la comparaison avec les progrès réalisés par d’autres pays africains depuis 1994 », a déclaré le correspondant d’APA à Kigali.

Bien que les détracteurs du Rwanda de Paul Kagamé aient l’habitude de parler de lui comme d’un « dictateur bienveillant très apprécié dans les capitales occidentales », il y a quelque chose dans ce petit pays enclavé de 13 millions d’habitants, à cheval sur l’Afrique centrale et orientale, qui lui permet de se surpasser.

Au lendemain du génocide, les infrastructures du Rwanda étaient en ruines, après les destructions et les pillages, tandis que les activités agricoles autour de ses cultures de rente étaient inexistantes, ce qui a entraîné une baisse considérable de son Pib.

Mais en 2015, l’économie a connu une sorte de rebond et son Pib a été estimé à 909,9 dollars en 2022, alors qu’en 1994, il n’était que de 127 dollars.

Un leadership fort et visionnaire sous la direction du « sympathique dictateur » a été loué pour l’émergence du Rwanda, qui est passé d’un champ de bataille du génocide à un pays stable et en net progrès, qui a gagné l’admiration et la confiance du reste du monde au point qu’un Sommet comme le Chogm peut se tenir à Kigali.

La capitale rwandaise elle-même connaît une sorte de renaissance infrastructurelle en plein essor, grâce à une politique de gestion environnementale saine qui a fait de Kigali la ville la plus propre de toute l’Afrique.

Elle dispose également d’un impressionnant réseau routier qui la relie aux autres villes du pays ainsi qu’à la région d’Afrique de l’Est.

Depuis 2012, le portefeuille de l’éducation du pays a connu une sorte de renaissance avec l’introduction de l’enseignement gratuit dans les écoles publiques.

Alors qu’en 1994, le système de santé du pays était en lambeaux, avec un taux de mortalité élevé chez les enfants de moins de cinq ans, aujourd’hui, grâce à la Vision 2020 de Kagamé, les soins de santé ont amélioré les chances de survie des Rwandais de presque toutes les tranches d’âge.

Grâce au financement et à la gestion des soins de santé dans les zones rurales du Rwanda, l’espérance de vie est passée de 55,2 à 64,0 entre 2005 et 2013, tandis que la mortalité des enfants de moins de cinq ans a diminué de 106,4 à 52,0 pour 1.000 naissances vivantes au cours de cette période.

On observe également une baisse de l’incidence de la tuberculose, qui est passée de 101 à 69 pour 100.000 Rwandais.

« Si vous regardez le continent aujourd’hui, vous serez émerveillé par le Rwanda, et vous serez pardonné de penser que le génocide s’est produit dans un autre pays africain’, déclare un commentateur non rwandais.

Avec la plus grande admiration pour l’esprit rwandais, de nombreuses personnes en Afrique en sont venues à apprécier la façon dont le pays a été capable de surmonter l’ampleur gigantesque de la dévastation causée par le génocide de 1994 pour écrire une histoire complètement différente.

Comme les représentants du Chogm pourront le constater au cours de ce sommet de cinq jours, les Rwandais sont devenus plus déterminés à ne pas être définis par le génocide mais par le triomphe de leur esprit indomptable sur le chapitre le plus sombre de leur histoire collective.

Le monde peut apprendre du Rwanda que la main qui a jadis mis à part et détruit tout ce qui se trouvait à sa portée est la même main qui s’est amendée et qui a mis son énergie au service d’objectifs élevés, dont certains sont en cours de réalisation.

RDC : la Communauté d’Afrique de l’Est annonce des mesures

Les dirigeants de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) veulent une action forte contre les discours de haine en République démocratique du Congo.Yoweri Museveni (Ouganda), Paul Kagame (Rwanda), Salva Kiir (Soudan du Sud), Antoine Felix Tshisekedi (RDC) et Evariste Ndayishimiye (Burundi) ont pris part à ce sommet sommet organisé par le président kenyan Uhuru Kenyatta. La Tanzanie était représentée par le Dr John Steven Simba Chawene, Haut-Commissaire.

Les dirigeants de l’organisation internationale, réunis à Nairobi, la capitale kenyane, ont discuté des problèmes de sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ils ont appelé à « une action forte pour mettre fin à tout langage offensant, discours de haine, menaces de génocide et autres discours d’incitation politique ».

Selon les résolutions finales du sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est, les chefs d’État se sont engagés à contribuer à la « réconciliation et à une paix durable » et sont déterminés à trouver « une solution rapide et durable au conflit en République démocratique du Congo », en particulier dans « les provinces du Nord et du Sud-Kivu ainsi que de l’Ituri ».

Une force régionale déployée en RDC

Ils ont apprécié la primauté de la constitution de la RDC et se sont engagés à maintenir un pays unifié et sûr, avec des institutions cohérentes et crédibles du gouvernement central exerçant une pleine autorité territoriale. Ils estiment que les moyens pacifiques restent la solution pour résoudre les conflits, selon la déclaration.

Parmi les autres résolutions du sommet, figure la création de la force régionale qui sera constituée en tant que force de la Communauté d’Afrique de l’Est, en vertu du protocole de la CAE sur la paix et la sécurité et de l’article 124 du traité de la CAE sur la paix et la sécurité régionales et de l’article 125 sur la coopération en matière de défense.

Il a déclaré que la force régionale proposée a reçu son mandat opérationnel et a détaillé sa structure opérationnelle pour les chefs d’État.

Les dirigeants régionaux ont demandé qu’un cessez-le-feu immédiat soit appliqué et que la cessation des hostilités commence immédiatement, y compris le retrait des positions récemment prises.

Ce faisant, le processus politique doit être intensifié par toutes les parties afin de permettre aux citoyens de la RD Congo de se sentir en sécurité et de pouvoir reprendre et poursuivre leurs activités sociales, culturelles et économiques respectives, indique la déclaration.

Ils ont également souligné que tout langage offensant, discours de haine, menaces de génocide et autres propos politiquement incitatifs doivent cesser et être découragés par toutes les parties.

La population de la RD Congo doit être encouragée à travailler ensemble afin de stabiliser l’est du pays pour qu’il prospère, a soutenu la communiqué.