Après mois de transition, le Lieutenant-Colonel Paul Henri Damiba est démis de ses fonctions.Le capitaine Ibrahim Traoré est le nouvel homme fort de Ouagadougou. Vendredi 30 septembre, en début de soirée, il a déposé le Lieutenant-Colonel Paul Henri Damiba qui avait lui-même renversé Roch March Christian Kaboré en janvier dernier.
Mois : septembre 2022
Af’Sud : Ramaphosa nie les accusations de blanchiment d’argent
Le président Cyril Ramaphosa a rejeté les accusations de blanchiment d’argent portées contre lui suite à la découverte de 4 millions de dollars dans sa ferme de Phala Phala, située dans la province de Limpopo.Le dirigeant dud-africain a fait ce démenti, jeudi au Cap, en répondant aux questions de l’Assemblée nationale sur un certain nombre de sujets présentés par les législateurs.
L’argent a été volé lors d’un cambriolage en février 2020, perpétré par des criminels originaires de Namibie qui ont été conduits à la ferme par la propre domestique de Ramaphosa qui y travaillait.
« J’ai dit et admis qu’il y avait eu un vol à la ferme. Je l’ai signalé à un général des services de police sud-africains. Et il m’a ensuite informé qu’il avait signalé l’affaire à un autre général des services de police sud-africains « , a déclaré le président Ramaphosa.
Côte d’Ivoire : Houaja Adom nommé ministre délégué aux Affaires étrangères
Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a procédé vendredi à la signature de deux décrets de nomination au titre du gouvernement.Ces nominations ont été faites sur proposition du Premier ministre, Patrick Achi. M. Kacou Houaja Léon Adom a été nommé ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, Mme Kandia Camara.
Au niveau du secrétariat du gouvernement, M. Roger Charlemagne Dah a été nommé en remplacement de Mme Atté Eliane Bimanagbo, nommée conseiller spécial du Premier ministre, chargée de l’administration du territoire.
Afrique: la biotechnologie, clé de la sécurité alimentaire (experts)
L’Afrique a besoin d’un environnement politique approprié pour exploiter et optimiser les avantages découlant de la biotechnologie agricole, de l’innovation et des technologies émergentes pour la transformation économique rurale, ont déclaré vendredi des experts.Dans son allocution au 7e Forum du Calestous Juma Executive Dialogue (CJED) sur la nutrition et la sécurité alimentaire qui se tient à Nairobi, au Kenya, le Dr Kanangire, directeur exécutif de la Fondation africaine pour la technologie agricole (AATF), a déclaré que la biotechnologie agricole permet d’augmenter les rendements des cultures grâce au développement de cultures tolérantes à la sécheresse et résistantes aux parasites et aux maladies, qui sont plus performantes et plus productives.
« Les cultures biotechnologiques, a-t-il déclaré, ont le double avantage d’améliorer la sécurité alimentaire et d’atténuer les effets du changement climatique en Afrique ».
Il a toutefois soutenu que la biotechnologie ne constitue pas à elle seule une panacée pour relever les défis de la productivité agricole en Afrique.
« Les sécheresses fréquentes dues au changement climatique, l’émergence de nouveaux parasites et de nouvelles maladies comme la chenille légionnaire, l’utilisation de pesticides nocifs et la faible productivité due à la dégradation des nutriments du sol sont quelques-uns des défis persistants auxquels est confronté le secteur agricole en Afrique », a poursuivi Dr Kanangire.
Selon les experts qui participent à ce forum, les collaborations fructueuses avec les gouvernements et les institutions africaines au cours des dix dernières années ont permis d’obtenir des variétés de semences plus productives, résistantes aux parasites, aux maladies et à la sécheresse.
Reprenant la parole, le Dr Kanangire a souligné que la plupart des pays africains ont signé et ratifié le Protocole de Carthagène sur la biosécurité pour une manipulation et une utilisation appropriée des organismes génétiquement modifiés afin de réduire les risques pour les humains et l’environnement.
« L’investissement dans la recherche en biotechnologie produira une masse critique d’expertise qui permettra au continent d’exploiter les avantages de la technologie pour améliorer la productivité agricole des agriculteurs », a-t-il conclu.
Burkina : le président de transition appelle au « calme » et à la « prudence »
Le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba prône l’apaisement alors que la situation sécuritaire reste confuse à Ouagadougou où des tirs nourris sont entendus depuis la nuit de jeudi.Les vieux démons se réveillent encore au Burkina Faso. Le pays des hommes intègres, dirigé par une junte après le renversement du président Roch Marc Christian Kaboré, est actuellement secoué par « un mouvement d’humeur de certains éléments des Forces armées nationales » de l’aveu des autorités de transition.
Au regard de la situation, pour le moins confuse, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le président du Faso, a invité « les populations à observer la plus grande prudence et à rester calme face à certaines informations qui circulent notamment sur les réseaux sociaux » dans un communiqué publié sur la page Facebook de la présidence de la République.
Poursuivant, l’actuel homme fort de Ouagadougou indique que « des pourparlers sont en cours pour ramener le calme et la sérénité ». Jusque-là, « aucun membre du gouvernement n’a été arrêté. C’est une crise interne à l’armée et les échanges se poursuivent au sein de la grande muette pour un dénouement sans écueils », a précisé le porte-parole du gouvernement, Wendkouni Lionel Bilgo, à la télévision privée BF1.
Arrivé au pouvoir en janvier dernier, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba avait promis de relever le défi de la guerre contre les groupes jihadistes responsables de la déstabilisation du Nord du pays. Pourtant, après neuf mois de transition, le chef de l’État burkinabè ne semble pas en mesure de mettre fin à l’insurrection jihadiste qui continue même à gagner du terrain.
Ces dernières semaines, plusieurs incidents liés à l’activité des insurgés islamistes affiliés à Al Qaïda ou à l’État islamique ont été enregistrés dans la région du Sahel, au Nord du pays. C’est le principal foyer jihadiste au Burkina.
Les deux dernières attaques meurtrières visant des convois d’approvisionnement sous escorte militaires à Djibo, à plus de 200 kilomètres au Nord de Ouagadougou, illustrent la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays du Sahel.
Broyage fèves de cacao : la Côte d’Ivoire vise 1,72 million tonnes en 2023
Le pays, premier broyeur mondial de fèves de cacao avec 724.000 tonnes, envisage d’atteindre 1,72 million de tonnes d’ici à octobre 2023, soit dans un an, avec de nouvelles unités de transformation.Pour développer la transformation nationale de cacao, le gouvernement ivoirien a signé avec des groupes industriels une convention. Selon le directeur général du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, Yves Brahima Koné, cette mesure porte ses fruits.
« D’ici octobre 2023, avec l’ouverture prochaine de nouvelles unités de transformation, la capacité de broyage de notre pays sera de 1,72 million de tonnes, soit 49% de notre production », a dit M. Yves Brahima Koné, à l’ouverture des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC 2022).
Le gouvernement ivoirien envisage d’atteindre une transformation de fèves de cacao à hauteur de 50% d’ici à 2030, a rappelé le directeur général du Conseil café-cacao, déclarant « je me rends compte que nous allons atteindre les objectifs bien avant ».
Il a fait observer qu’au niveau de la chaîne de la valeur du cacao à l’échelle mondiale, « sur 100 milliards de dollars, 4 à 5% reviennent aux producteurs, 24% aux transformateurs ; 72% à la fabrication du chocolat, aux marques et à la distribution ».
Pour conforter cette trajectoire ascendante de la transformation de cet or brun, le gouvernement a engagé le Conseil du café et du cacao aux fins de créer un centre de formation des artisans chocolatiers à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, a-t-il fait savoir.
La Côte d’Ivoire, aujourd’hui, est non seulement premier producteur mondial de cacao mais également le premier pays broyeur de fèves de cacao au monde. Le pays veut développer la chaîne de valeur avec un accent sur la transformation pour créer davantage de richesses.
Burkina : le président Damiba appelle au « calme » et à la « prudence »
Alors que la situation reste confuse à Ouagadougou où des tirs ont été entendus dans la nuit du jeudi à vendredi, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba tente de calmer le jeu par le biais de la page Facebook certifiée de la présidence de la République.«Le Président du Faso, Chef suprême des Forces armées nationales, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, au regard de la situation confuse créée suite à un mouvement d’humeur de certains éléments des Forces armées nationales ce vendredi 30 septembre 2022 à Ouagadougou, invite les populations à observer la plus grande prudence et de rester calme face à certaines informations qui circulent notamment sur les réseaux sociaux », lit-on dans un communiqué de la Direction de la communication du palais.
Selon le président de la transition burkinabe, « des pourparlers sont en cours pour ramener le calme et la sérénité ».
Arrivé au pouvoir en janvier dernier par un coup d’Etat contre Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba avait promis de relever le défi de la guerre contre les groupes jihadistes responsables de la déstabilisation du nord du pays.
Après neuf mois de transition, il ne semble pas en mesure de mettre fin à l’insurrection jihadiste qui continue de gagner du terrain.
Ces dernières semaines, plusieurs incidents liés à l’activité des insurgés islamistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique ont été enregistrés dans la région du Sahel (nord), principal foyer jihadiste dans le pays.
Les deux dernières attaques meurtrières visant des convois d’approvisionnement sous escorte militaire à Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou, illustrent la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Côte d’Ivoire : le Kg du cacao fixé à 900 Fcfa et celui du café à 750 Fcfa
Le prix bord champ du cacao pour la campagne principale 2022-2023 a été fixé à 900 Fcfa le Kg, en hausse de 75 Fcfa, tandis que le Kg du café revient à 750 Fcfa contre 700 Fcfa pour la campagne précédente.Ces prix ont été annoncés vendredi à Abidjan par le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Meyliet Koné, à l’ouverture de la 8e édition des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC) qui se déroule du 30 septembre au 2 octobre 2022.
Cette campagne, fera-t-il observer, s’ouvre dans un contexte marqué par beaucoup d’incertitudes avec la montée de l’inflation et des courants de chocs extérieurs, notamment le conflit russo-ukrainien. Toutefois, l’ambition du gouvernement demeure d’assurer aux producteurs un revenu croissant.
L’enjeu pour cette campagne est la question de la traçabilité. Le Conseil de l’Union européenne (UE) a pris une mesure visant à limiter la consommation de produits qui contribuent à la déforestation ou à la dégradation des forêts.
S’agissant du volet environnemental, en ce qui concerne la forte déforestation, le vice-président ivoirien a assuré que la Côte d’Ivoire, conformément à ses engagements pris lors de la COP15, œuvre à restaurer les terres dégradées d’ici 2030.
Il a salué les initiatives des acteurs de la chaîne du cacao qui ont décidé de réagir et d’intégrer dans leur chaîne d’approvisionnement le principe zéro déforestation. Cela, en marquant leur engagement à travers l’Initiative cacao et forêt.
M. Meyliet Koné les a encouragés à la mise en œuvre de la norme africaine de cacao durable et traçable ainsi que le système national de traçabilité du cacao. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec plus de 2 millions de tonnes.
Nigeria : création d’une Chambre de commerce avec l’Arabie saoudite
L’objectif des deux pays, au-delà des liens diplomatiques, est d’approfondir leurs relations dans les domaines du commerce, de l’industrie, des mines et de l’agriculture.Le Nigeria et l’Arabie saoudite veulent redynamiser leur coopération. C’est dans ce sens que s’inscrit la création d’une Chambre de commerce, d’industrie, des mines et d’agriculture qui les lie.
Le Saoudien Ibrahim Usman, président de la nouvelle Chambre de commerce, s’est rendu, hier jeudi, à Abuja pour une visite de courtoisie. Il a été reçu par Lai Mohammed, le ministre nigérian de l’Information et de la Culture.
Ce dernier a déclaré que « l’objectif principal est de faire en sorte que les relations entre l’Arabie saoudite et le Nigeria ne soient pas vues uniquement sous l’angle du Hajj (grand pèlerinage) et de la Oumra (petit pèlerinage). Ce sont deux nations très importantes du monde qui créent un pont grâce à une meilleure coopération pour les deux pays et leurs citoyens ».
En outre, M. Mohamed a décrit la Chambre de commerce comme un espace de dialogue où les hommes d’affaires des deux pays pourront ouvrir de nouvelles perspectives économiques avec notamment l’augmentation du volume des échanges. « L’absence de ce cadre avait conduit à la faillite d’entreprises et avait également entamé la confiance entre les deux pays », a expliqué le ministre nigérian de l’Information et de la Culture.
Concluant son propos, il a tenu à féliciter Ibrahim Usman, « un homme de vision et de conviction profonde », pour son engagement de plus de 10 ans ayant permis à la Chambre de commerce de voir le jour.
De son côté, le président de la Chambre de Commerce Nigeria-Arabie saoudite a souligné que le volume des échanges entre les deux pays était d’environ cinq millions de dollars. Pourtant, « de nombreux investisseurs saoudiens sont à la recherche d’opportunités d’affaires rentables dans des pays amis comme le Nigeria. Nos entreprises n’ont pas été en mesure de tirer parti de ces opportunités en raison de l’absence d’une plateforme du secteur privé organisée, fiable et sûre comme une Chambre de commerce », a indiqué Ibrahim Usman.
Selon lui, l’Arabie saoudite va envoyer au Nigeria, la semaine prochaine, une délégation interministérielle de 60 membres pour assister à la 2e session de la Commission mixte.
Au Sénégal, les enjeux d’une amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall
Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent principalement de l’historique des lois d’amnistie dans le pays, leurs objectifs et les enjeux liés à une possible réhabilitation des opposants Karim Wade et Khalifa Sall.À en croire Le Quotidien, qui a fait un retour dans le passé, les lois d’amnistie au Sénégal sont des « lois d’amnésie ». Selon ce journal, les présidents Léopold Sédar Senghor (1960 – 1980), Abdoulaye Wade (2000 – 2012) et Macky Sall (de 2012 à maintenant) en ont fait « un moyen de résoudre des problèmes politiques ».
L’actuel chef de l’État a demandé mercredi à son gouvernement « d’examiner les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote » à l’image de Karim Wade, ancien puissant ministre du régime libéral, et Khalifa Sall, deux fois maire de Dakar. Ils ont tous les deux été condamnés pour malversations et perdu leurs droits civiques.
Toutefois, EnQuête souligne que l’éventuelle amnistie des deux opposants recouvre des enjeux de « rancœur et (de) realpolitik ». Alors que les libéraux sont divisés sur une possible loi d’amnistie, Khalifa Sall, lui, a toujours clamé son indifférence, estime le journal. « Karim n’est pas un coupable. Environ 14 décisions ont été rendues en sa faveur », rappelle Nafissatou Diallo, responsable au Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition).
Mais avec le projet d’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, « Macky brouille le troisième mandat », s’exclame Sud Quotidien. Pour sa part, WalfQuotidien se demande alors si Macky Sall reste « le maître du jeu », notant que « l’isolement » d’Ousmane Sonko et de l’ex-Premier ministre Aminata Touré est « en marche » en direction de l’élection présidentielle de 2024.
A une semaine de la rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Hann, « fixe les priorités » pour « une école pour tous, viable, stable, pacifiée et de qualité », rapporte Vox Populi.
De son côté, L’Observateur indique que les parents d’élèves sont mis « à rude épreuve » pour la rentrée des classes 2022. En effet, le panier scolaire (stylos, cahiers, livres, …) « a augmenté de 50 % » et les frais de scolarisation vont « jusqu’à 400.000 FCFA ».