Burkina : que se passe-t-il à Ouagadougou ?

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des bruits d’armes ont été entendus un peu partout à Ouagadougou, la capitale.Les grandes artères de la ville ont été bouclées alors que le signal de la radiotélévision nationale (RTB) a été momentanément interrompu. 

 Des signes qui rappellent la  mutinerie survenue en janvier dernier et qui a débouché au coup d’Etat revendiqué par le Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) contre Roch Marc Christian Kaboré. 

Le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba qui avait alors pris la tête de ce groupe de militaires avait justifié le putsch par la nécessité de redresser la situation sécuritaire face à une montée en puissance des groupes jihadistes.

Pourtant, après neuf mois de transition, le chef de l’Etat burkinabè ne semble pas en mesure de mettre fin à l’insurrection jihadiste qui continue à gagner du terrain.

Ces dernières semaines, plusieurs incidents liés à l’activité des insurgés islamistes affiliés à Al Qaida ou à l’Etat islamique ont été enregistrés dans la région du Sahel, au nord du pays, principal foyer jihadiste dans le pays. 

Les deux dernières attaques meurtrières visant des convois d’approvisionnement sous escorte militaires à Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou, illustrent la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays du Sahel.

Zlecaf : la Côte d’Ivoire mise sur un secteur privé fort

La Côte d’Ivoire, 9e pays à ratifier cet accord de libre-échange, initie toujours des réformes pour rendre les entreprises compétitives afin de capter davantage de devises sur ce marché continentalLors du Forum des Bâtisseurs de l’économie africaine, dont l’édition 2022, était consacrée à la Zone de libre-échange continental africaine (Zlecaf), M. Yéo Nahoua, directeur de Cabinet, représentant le ministre ivoirien du Plan et du développement, a assuré que l’Etat est engagé à accompagner le secteur privé sur ce marché. 

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, envisage de « contribuer à la mise en œuvre accélérée de cet instrument d’intégration régionale ». Pour ce faire, le pays entreprend des réformes depuis 2011 pour améliorer la compétitivité de l’économie et surtout des secteurs à forts potentiels de croissance.

Cela a permis de renforcer les avantages comparatifs du pays et la confiance des investisseurs. L’Etat ivoirien, a en outre consacré au niveau du Plan national de développement (PND, 2021-2025) une part de 74% au secteur privé sur un portefeuille global de 59.000 milliards de Fcfa.

Le Forum des bâtisseurs qui pour l’édition 2022 a mis le focus sur la Zlecaf, est devenu un espace de dialogue où les acteurs économiques, politiques et les décideurs se retrouvent pour discuter des potentiels économiques de l’Afrique, nouer des partenariats et envisager l’avenir ensemble.

Convié à cet espace, l’opposant ivoirien Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) a fait observer que l’ouverture effective des frontières commerciales pourra améliorer la croissance des entreprises, leur permettre de s’industrialiser plus rapidement, et créer ainsi des emplois et de la richesse.

La Zlecaf fera de l’Afrique l’un des plus grands marchés intégrés du monde avec plus d’une cinquantaine de pays. Cela comporte de nombreux avantages substantiels, mais « je crois qu’il y a davantage d’efforts à consentir (car) il ne suffit pas d’avoir cette vision », a estimé M. Affi.  

Ce leader d’opinion soutient qu’« il faut aussi avoir la volonté d’engager les réformes structurelles pour améliorer les environnements économiques dans nos pays respectifs pour faire émerger de grandes entreprises » et qui aient des process de compétitivité robustes.

« Pour cela, il y a un certain nombre d’handicaps que les économies africaines doivent relever », a-t-il dit, appelant à un accompagnement des PME en matière de financement, de renforcement des capacités des promoteurs, à l’amélioration du cadre juridique et l’environnement des affaires au niveau des Etats.

Cette zone de libre-échange ne peut apporter des avantages économiques et sociaux qu’en permettant d’augmenter les revenus, réduire la pauvreté et d’accélérer la croissance économique », a-t-il renchéri, insistant que « s’il n’y a pas de volonté politique qui accompagne cette vision », elle pourrait rester lettre morte.

« Dans un monde tumultueux, évoluant en bloc, l’Afrique doit plus que jamais réaliser sa pleine intégration économique dans ces perspectives, et il nous paraît impérieux d’accélérer la mise en œuvre de la Zlecaf, entrée en vigueur en 2021 », a soutenu le promoteur de l’évènement, Michel Russel Lohoré.

Le thème retenu pour cette édition est « Intégration économique à l’ère de la Zlecaf ». La mise en œuvre de cet espace prévoit la création d’un marché africain de 1,2 milliard de consommateurs, une classe moyenne croissante de 350 millions de personnes pour un PIB combiné de 2,1 à 4,3 millions de dollars US.  

Selon les estimations de la Banque mondiale, les revenus supplémentaires rapportés par la Zlecaf s’établissent à 45 milliards de dollars de revenus soit une hausse de 7%, ce qui montre le potentiel d’investissement et de croissance au profit du continent africain.

Dans un tel environnement, les gouvernements du continent africain sont appelés à consentir toutes les réformes et prévoir les institutions nécessaires au déploiement optimal du secteur privé dans le contexte de la Zlecaf. A ce prix, les pays pourront véritablement conquérir cet espace d’échange commercial. 

Pour accélérer la transformation structurelle de son économie, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis l’accent dans le PND 2021-2025 sur le développement des grappes industrielles, la transformation locale des matières premières agricoles, le développement du capital humain et le rôle moteur du secteur privé.

Economie et social au menu des quotidiens marocains

Les enjeux du projet du gazoduc Nigéria-Maroc, le dialogue social et la réputation du Maroc sont les principaux sujets traités par les les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux du projet du gazoduc Nigéria-Maroc, écrit qu’alors que le bras de fer entre le Maroc et l’Algérie autour du gazoduc qui devrait relier le Vieux continent au Nigeria, via l’un ou l’autre pays maghrébin, est à son comble, la Libye a mis sur la table cette semaine son propre projet de gazoduc en partance du Nigeria.

Mais, malgré ses défis logistiques qui résultent, entre autres, de son tracé sous-marin sur la côte atlantique, de la longueur de son trajet (6000 km) et de la multiplicité des parties qu’il implique (13 pays africains et au moins trois pays européens), le projet de gazoduc marocain a pour principal atout son caractère inclusif, structurant et multidimensionnel qui permet une meilleure répartition des richesses et un développement pluriel, constate le quotidien.

Car, en favorisant le développement des 13 pays africains de la côte atlantique, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc offre l’avantage d’être profitable à une population de 400 millions d’habitants, rapporte-t-il.

Un argument qui ne manquera pas de faire mouche auprès des bailleurs de fonds et des instances financières européennes qui y verront sans doute le meilleur remède contre la pauvreté, la famine, l’instabilité politique, le terrorisme et l’immigration clandestine, ainsi que tous les autres maux qui tourmentent cette partie du continent africain, avant de rejaillir sur leurs propres terres.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que les concertations du deuxième round du dialogue social portent, certes, sur des questions complexes et épineuses à l’instar de la baisse de l’impôt sur le revenu, mais que visiblement, les partenaires, à savoir le gouvernement, les syndicats et le secteur privé, « s’inscrivent résolument dans un nouvel état d’esprit fait de calme, de sérénité et de franchise ».

Quoique l’impôt ait toujours constitué un périmètre sanctuarisé et une des limites contraignantes pour l’État étant donné ses implications financières et budgétaires directes, le gouvernement, au lieu de “botter en touche en invoquant la situation économique”, a accepté d’emblée le principe de baisser l’IR, entre autres, relève la publication.

Les syndicats de leur côté sont eux aussi visiblement dans une logique de responsabilité collective et non pas de surenchère revendicative, ajoute-t-il.

+L’Économiste+, qui s’attarde sur la réputation du Maroc dont un rapport vient d’être publié par l’Institut royal des études stratégiques, écrit que la perception est “globalement satisfaisante”, mais qu’il y a également des aspects qui fâchent, notamment, la qualité du système éducatif, la technologie, les droits de l’homme et le déficit de marque, entre autres.

Aucune politique, aucun modèle ne fonctionnera si les hommes ne sont pas formés, impliqués et insérés dans la dynamique, estime le journal, soulignant que le gros défi sera celui de “changer de mindset”, cet état d’esprit qui, explique le journal, va “reprogrammer notre façon de faire et de travailler”.

Certes, la transformation entamée ces vingt dernières années a permis l’émergence de boosters de l’attractivité, a dévoilé une capacité à négocier avec la nouvelle donne internationale, mais il faut “accélérer le mouvement”, et “corriger ce qui ne va pas” afin de “trouver les trucs qui font mouche”, soutient-il.

Le Maroc et la Côte d’Ivoire veulent développer davantage leur coopération dans le domaine culturel

Le ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, et son homologue ivoirienne, Françoise Remarck, ont souligné l’importance de la poursuite du renforcement de la coopération culturelle entre les deux pays.Lors d’un entretien tenu mercredi en marge de la Conférence mondiale de l’UNESCO sur les politiques culturelles et le développement durable (MONDIACULT 2022), les deux ministres ont examiné les moyens de développer davantage la coopération bilatérale dans le domaine culturel, à travers notamment la co-organisation de rencontres et d’événements culturels. 

Les deux parties ont exprimé à cette occasion leur engagement à assurer une mise en œuvre effective de l’accord de partenariat culturel liant les deux pays et de le développer en vue de promouvoir l’action, la production et l’échange culturels. 

La Conférence mondiale de l’UNESCO sur les politiques culturelles et le développement durable constitue l’occasion pour engager une réflexion sur les politiques culturelles afin de relever les défis mondiaux et définir les priorités d’un secteur culturel plus solide et plus résilient, ancré dans les perspectives de développement durable et la promotion de la solidarité, la paix et la sécurité.

Côte d’Ivoire : la FAO sensibilise contre le gaspillage alimentaire

Le pays a célébré jeudi pour la première fois, la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture, sous les auspices de la FAO et d’une entreprise sociale.Instaurée en 2020, la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture a été fixée par l’Organisation des Nations unies (ONU) au 29 septembre. Elle est à sa troisième édition.

A l’occasion de la 3e la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture, la FAO a sensibilisé plusieurs personnes au sein du Lycée Maurice Delafosse à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Dans un exposé, Mme Anne-Marie N’Da Kouassi, chargée des programmes à la FAO Côte d’Ivoire, a expliqué que le gaspillage alimentaire désigne la diminution de la quantité ou de la qualité des aliments résultant des décisions et des mesures prises par les commerçants, les fournisseurs de services de restauration et les consommateurs.

Elle a fait savoir que chaque jour des tonnes d’aliments comestibles sont perdus ou gaspillés évoquant un ratio d’un tiers (1/3) d’aliments. Par conséquent, il est essentiel de réduire les pertes et le gaspillage de nourriture en faveur de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Selon Mme Anne-Marie N’Da, 14% des aliments consommés dans le monde est perdu après récolte, tandis qu’un taux de 17% de nourritures est gaspillé au stade de la vente au détail et par les consommateurs représentent 8 à 10% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

Des données statistiques indiquent depuis 2014 un nombre croissant de personnes souffrant de la faim dans le monde représentant 828 millions d’individus en 2021, soit une hausse d’environ 46 millions par rapport à 2020.

Aujourd’hui, la guerre russo-ukrainienne avec pour corollaire l’inflation et la crise des prix des denrées alimentaires dans le monde, pourrait accroître le nombre de personnes souffrant de la faim à travers la planète.  

La Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture est également l’occasion de lancer un appel à l’action à tous les acteurs, notamment les pouvoirs publics, le secteur privé et les consommateurs.

Cela, afin de réduire les pertes et le gaspillage de nourriture, dans l’optique de remettre en état et de reconstruire en mieux des systèmes alimentaires résilients. C’est le moment aussi de faire savoir aux consommateurs qu’ils doivent agir de toute urgence pour réduire le gaspillage alimentaire.

13e Congrès Pdci : vers le plébiscite de Bédié à la tête du parti

Le Bureau politique a entériné jeudi l’idée de la « candidature unique » de Henri Konan Bédié au 13e congrès ordinaire, devant consacrer le renouvellement des organes du Pdci et l’élection d’un nouveau président.Dans une motion lue par Dr Bernard Vléhi, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), le Bureau politique a déclaré adhérer « à l’idée de la candidature unique du président Henri Konan Bédié au 13e congrès ordinaire du Pdci ».  

Par conséquent « nous demandons au président du parti d’accepter d’être candidat au 13e congrès ordinaire du Pdci et nous nous engageons à prendre toutes les dispositions afin d’assurer le plébiscite du président Henri Konan Bédié lors du 13e congrès ordinaire du Pdci », a-t-il ajouté.

Cette décision, dira-t-il, traduit la volonté de la base exprimée à travers les motions lors des séminaires éclatés, le colloque des 75 ans du parti, la tournée du secrétariat exécutif et les missions d’information et d’évaluation du Pdci.

Le Bureau politique a salué le leadership de l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié, pour son « engagement » pour la réconciliation nationale, la paix et la cohésion sociale attestée par ces rencontres avec le président de la République Alassane Ouattara le 11 novembre 2020 et le 14 juillet 2022.

Ce choix, selon Dr Bernard Vléhi est également soutenu par « l’environnement politique de notre temps et la résilience du président Henri Konan Bédié, depuis la crise postélectorale de 2020 » ainsi que ses positions avisées dans les différentes phases du dialogue politique.

« Il m’est revenu que dans certains cas l’intérêt personnel a primé sur l’intérêt collectif, contrairement à mes instructions. Ceci n’est pas acceptable et cela a été formellement signifié à certains et le sera dans les plus brefs délais pour les autres », a martelé M. Bédié dans un discours.   

Le chef du Pdci a appelé les cadres du parti à agir dans une même vision pour l’intérêt de la formation politique, faisant observer qu’à Bodokro, dans le centre du pays, une localité qui « appartenait au Pdci » a été perdue lors des élections législatives partielles du 3 septembre 2022.  

« J’ai instruit le coordonnateur général chargé de la Gestion et du suivi des élections de nous préparer un rapport auquel devront être attachés les recommandations tenant compte de nos différentes expériences des derniers scrutins électoraux », a-t-il déclaré.

« En conséquence, je compte effectuer certains réglages quant à la mise en place des commissions qui auront la responsabilité de l’organisation de notre prochain congrès », a-t-il ajouté, appelant à un examen approfondi de la marche du parti.

A ce congrès, M. Bédié veut qu’il soit tiré « des leçons des bonnes et mauvaises expériences que le parti a connues au cours de ces dernières années », ce qui devrait permettre de montrer les succès et insuffisances de son appartenance au groupement politique Rhdp (pouvoir) et à la coalition pour la démocratie et la paix (Cdrp) regroupant 23 partis politiques de l’opposition qu’il a présidé.  

« De même, il nous faut examiner le résultat de notre collaboration avec la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds) maintenant Ppa-ci du président Laurent Gbagbo, l’Union pour la démocratie de Danièle Boni Claverie, liberté et démocratie pour la république de Mamadou Koulibaly», a-t-il souligné. 

Le Pdci va, en outre, à ce congrès examiner sa collaboration avec la plateforme des partis politiques de l’opposition, regroupant l’Alliance démocratique (Afd), du président Affi N’Guessan, le parti arc-en-ciel du président Albert Mabri Toikeusse qui a récemment rejoint le Rhdp, le parti au pouvoir.   

« Il est important de constater que la majeure partie de ces familles politiques contrairement au Pdci-rda ont soit disparu, soit subi des scissions ou des mutations. Il nous revient d’examiner le contenu, la portée et l’efficacité des rapprochements tissés sur le terrain avec les partis politiques à ce jour », a-t-il lancé.

Cela devrait permettre au Pdci, ex-parti unique, de bâtir une nouvelle stratégie d’alliance si besoin est dans les prochaines années en vue des échéances électorales à venir. Le Pdci envisage de reconquérir le pouvoir à l’élection présidentielle de 2025.

Sénégal: une organisation patronale réclame le patriotisme économique

Ces promoteurs économiques invitent l’Etat à, entre autres, alléger les critères d’accès à la commande publique pour les entrepreneurs locaux.Après le cri du cœur lancé le 9 septembre dernier par le Conseil national du patronat (CNP) sur la situation difficile que traversent beaucoup d’entreprises sénégalaises, c’est au tour d’une autre association patronale de tirer la sonnette d’alarme. Réunis au sein du Collectif des acteurs pour le patriotisme économique au Sénégal (Capes), lancé mercredi 28 septembre, ces chefs d’entreprises décrivent une « situation de vulnérabilité aiguë » de leurs sociétés respectives et appellent l’Etat à agir.

Cette nouvelle structure qui se veut « un partenaire » de l’Etat du Sénégal veut discuter avec ce dernier des problèmes que traversent les opérateurs économiques et lui faciliter leur formalisation. « Combien d’entreprises sénégalaises sont en règle avec l’administration fiscale ? Combien sont en règle avec l’inspection du travail et les autres institutions ? », s’interroge Aboubacar Kounta, un des initiateurs de ce collectif.

A l’en croire, si ces entreprises peinent à honorer leurs devoirs envers ces institutions « c’est parce qu’elles sont dans des difficultés car n’accédant pas à la commande publique ». C’est pourquoi, les membres du Capes invitent les autorités étatiques à revoir les critères d’accès aux marchés publics pour permettre aux entrepreneurs locaux de soumissionner.

Au-delà de ces responsabilités attribuées aux gouvernants, le Capes affirme avoir fait une introspection pour voir qu’elle est leur part de responsabilité dans cette situation qui prévaut. « Nous avons noté un manque de solidarité entre les entreprises sénégalaises. Rares sont celles qui vont ensemble en groupement pour avoir des critères de qualification corrects. C’est pourquoi nous avons pensé à mettre en place un fonds de solidarité dédié aux sociétés locales », informe M. Kounta.

Parmi les chantiers du Collectif des acteurs pour le patriotisme économique au Sénégal, figure aussi la création d’une banque locale devant permettre de répondre aux besoins financiers de l’Etat.

Pour réaliser ses missions de pilier de la promotion de l’entreprise et d’assumer ses fonctions de cadre de propositions pour la gouvernance économique nationale, le Capes dit s’ouvrir à tous les acteurs économiques et s’exige des normes de lisibilité et de transparence à travers notamment la mise en place du Comité national d’orientation, de surveillance et de stratégies (CNOSS) et l’attribution de la qualité de membre associé à tous les organismes.

Le Maroc et Israël signent un accord de coopération énergétique

Un accord de coopération scientifique multidisciplinaire sur les questions énergétiques a été signé, jeudi au Centre pour l’énergie et le développement durable à Tel Aviv, entre l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et l’Université israélienne de Bar Ilan.L’accord porte sur la mise en place d’une plateforme de recherche pour la coopération académique avec la participation des deux institutions universitaires, notamment dans les domaines liés aux énergies propres, y compris l’hydrogène, le recyclage, l’énergie solaire et la transmission d’énergie.

S’exprimant à cette occasion, la ministre israélienne de l’Éducation, Yifat Shasha-Biton a déclaré que le Maroc et Israël établissent des relations de coopération fructueuses dans divers domaines politique, culturel, économique et touristique, signalant que cet accord contribuera à renforcer la coopération dans le domaine de la recherche universitaire et scientifique, afin de tirer davantage parti des potentialités dont disposent les deux pays.

Elle a également souligné l’importance de l’accord pour développer des solutions dans le domaine des énergies vertes et faire en sorte que les systèmes universitaires s’intéressent davantage aux questions environnementales qui constituent des enjeux importants pour l’avenir.

Shasha-Biton a, de même, signalé que dans le cadre de l’importance accordée par Israël aux questions environnementales et climatiques, des réformes éducatives ont été introduites cette année, faisant de l’enseignement des questions environnementales un sujet obligatoire tout au long du parcours scolaire, et ce dans le but de faire de la lutte contre le changement climatique un engagement et une responsabilité sociétale.

De son côté, le chef du bureau de liaison du Maroc en Israël, Abderrahim Bayoudh, s’est félicité de la signature de cet accord qui s’ajoute aux nombreux autres conclus récemment par les deux pays dans plusieurs domaines tels que l’agriculture et la technologie.

Il a également salué le dynamisme de la coopération universitaire entre les deux pays, rappelant le colloque organisé en novembre dernier sur la loi juive, qui a connu un grand succès et ouvert la voie à plusieurs rencontres sur le sujet qui ont été organisées au Maroc.

Pour sa part, Hicham El Habti, président de l’UM6P, a estimé que cet accord représente une opportunité importante pour les universitaires marocains de travailler avec leurs homologues israéliens afin de développer les relations universitaires entre les deux pays.

Il a ajouté à cet égard que l’Université Mohammed VI Polytechnique offrira l’opportunité aux jeunes diplômés des deux pays de travailler ensemble, notant que la recherche scientifique dans le domaine de l’énergie est d’une importance majeure, étant donné que « l’énergie est l’avenir, et par conséquent, nous concentrerons nos efforts sur l’approfondissement de la coopération universitaire dans ce domaine ».

Quant à Ari Zaban, président de l’Université Bar-Ilan, il a mis l’accent sur l’importance de l’accord vu qu’il concerne principalement le secteur de l’énergie, faisant observer que le monde consomme chaque année 175.000 téraoctets de pétrole, ce qui signifie qu’il brûle 273 millions de barils chaque jour, soit 190.000 barils par minute.

Il a ajouté que la dioxine de carbone que le monde envoie dans l’atmosphère est estimée à 35 gigatonnes chaque année, soit 66 kilotonnes par minute d’émissions, ou l’équivalent de ce que 4.400 poids-lourds peuvent contenir en carbone qui est émis chaque minute dans l’atmosphère.

« Nous détruisons l’univers, donc l’énergie est le grand défi que nous avons aujourd’hui », a-t-il dit, notant que « l’énergie constitue aujourd’hui un grand défi de la guerre en Europe, mais elle peut être une cause de paix. Cet accord signé avec les universitaires marocains vise ainsi à développer des solutions scientifiques à ce problème ».

 

Le Maroc assure la présidence du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA à partir du 1er octobre

Le Maroc, qui a été élu lors du 35ème Sommet de l’Union Africaine (UA) en février 2022, en tant que membre du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA pour la période 2022-2025, assurera et pour un mois, à partir du 1er octobre 2022, la présidence de cette instance décisionnelle de l’Union, indique, jeudi, un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.La présidence marocaine du CPS-UA s’inscrit dans la continuité des engagements du Royaume pour une Afrique pacifique, stable et prospère et constitue une consécration des efforts de la diplomatie du Royaume au niveau du Continent africain, en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique, souligne le communiqué.

Dans une démarche novatrice visant à tracer les contours d’une nouvelle stratégie de l’Organisation panafricaine, afin de relever les défis liés à la paix et à la sécurité,  le Maroc ambitionne de susciter des réponses collectives à plusieurs thématiques globales et régionales, précise la même source, notant que le terrorisme, les enfants soldats, le changement climatique, la sécurité alimentaire, la situation dans le sahel et en République Centrafricaine seront autant de sujets inscrits à l’ordre du jour de plusieurs réunions au niveau des ministres, des ambassadeurs et des experts.

La présidence marocaine prévoit également plusieurs réunions statutaires, notamment celles impliquant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, ainsi que l’examen de rapports, dont ceux sur l’état de la paix en Afrique et la mise en œuvre de la Feuille de route principale de l’UA pour faire taire les armes en Afrique, poursuit le communiqué.

Partant de son engagement et de sa détermination à servir l’agenda continental en matière de paix et de sécurité, selon une approche holistique et multidimensionnelle, le Maroc abritera, au cours de sa présidence du CPS-UA, une conférence politique, à Tanger, du 25 au 27 octobre 2022, portant sur « La promotion du Nexus Paix, Sécurité et Développement, perspective d’une intégration régionale », et ce en partenariat avec le Département aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine.

La présidence marocaine sera également marquée par l’organisation de deux réunions ministérielles consacrées aux thématiques suivantes: « Le développement et la déradicalisation comme leviers pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent » et « Dérèglement climatique, paix et sécurité : renforcer la résilience et l’adaptation pour la sécurité alimentaire dans les Etats insulaires africains ».

Depuis son retour à l’Union Africaine en janvier 2017, le Maroc avait siégé au CPS-UA, en tant que membre pour un mandat de deux années (2018 à 2020).

Sénégal : le téléphone mobile au service d’une pêche durable

L’objectif global est d’utiliser cet outil pour améliorer la gestion durable des ressources halieutiques et la résilience des communautés.Les pêcheurs, mareyeurs et transformateurs de produits halieutiques au Sénégal manquent d’informations concernant le sous-secteur de la pêche. Pour inverser la tendance, le projet « Feed The Future » (Initiative alimentaire pour l’avenir) communément appelé « Dekkal Geej » (en langue wolof) met en contribution les téléphones mobiles.

« Le travail consiste à utiliser le téléphone mobile pour informer, sensibiliser mais également former à distance les acteurs du métier de la pêche », a expliqué Assane Thiam, chargé de l’engagement et du changement de comportements dudit projet, financé sur cinq (2019-2024) par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID, sigle anglais).

S’exprimant en marge d’une conférence-bilan sur l’utilisation des téléphones mobiles dans la pêche durable, à travers l’outil dénommé « Ligne verte », M. Thiam a affirmé que le premier travail portait sur un sondage pour demander aux acteurs les types d’informations dont ils avaient besoin, alors que le second concernait la mise en place d’un numéro téléphonique gratuit utilisé actuellement par 1400 acteurs de la pêche.

« Avec ce numéro, nous avons trois rubriques, à savoir la ligne verte qui développe des thèmes d’actualités concernant les problèmes de l’heure (Covid-19, changement climatique, éducation financière, pétrole et gaz offshore…). La 2e rubrique permet aux acteurs de partager des actualités sur la pêche artisanale et d’échanger les expériences réussies. Quant à la 3e rubrique, elle porte sur la formation à distance grâce au téléphone mobile dans les langues nationales et/ou le français sur des thèmes comme le plaidoyer et l’éducation financière », a-t-il poursuivi.

Pour Alassane Sarr, directeur de l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, « dans un contexte marqué par une baisse importante de la production halieutique due principalement à la surpêche, conjuguée aux effets des changements climatiques, nous devons être beaucoup plus résilients ».

« (…) la surexploitation des ressources halieutiques met en péril la sécurité alimentaire. Consciente de ces enjeux, l’USAID a mis en place le projet Dekkal Geej, avec pour objectif global d’améliorer la gestion durable des pêches en vue d’une résilience des communautés de pêcheurs », a souligné M. Sarr.

Au terme de sa phase d’exécution, le projet Dekkal Geej veut créer un système de gestion des pêches durable, équitable et inclusif au Sénégal. Ce qui se traduira par la conservation de la diversité biologique, la régénération des stocks prioritaires, le renforcement de la résilience des communautés et de la sécurité alimentaire, et une contribution accrue au PIB et au niveau de vie des populations.