Ordures ménagères : grève d’agents d’Eco Eburnie à Abidjan

Des dizaine d’employés observaient mercredi un arrêt de travail spontané devant le site de l’entreprise à Marcory, dans le Sud d’Abidjan.Selon Antoine Djaha, un délégué syndical sous le coup d’un licenciement, « il s’agit d’un arrêt de travail qui a été suscité par un saut d’humeur » des agents, au lendemain d’une remise de lettre de licenciement à trois porte-voix d’un mouvement de mécontentement des employés tenu le 13 octobre 2022.

Interrogé sur les lieux, un responsable de l’entreprise qui n’a daigné décliner son identité, a lancé que « c’est une grève illégale », sans autre précisions. Cet arrêt de travail paralyse les activités dans le secteur 3 notamment à Port-Bouët, Koumassi, Marcory et Treichville, des communes dans le Sud d’Abidjan.     

Les employés revendiquent de meilleures conditions de vie et de travail. Ils se plaignent, entre autres, de ne pas avoir d’assurance maladie pour des personnes qui sont au quotidien en contacts avec les ordures ménagères, et dénoncent par ailleurs des salaires qui « varient » chaque mois.       

« Le 13 octobre nous avons exprimé notre ras-le-bol de cette situation, alors tous les camarades qui ont été le porte-voix de ce mécontentement se sont vus placés en même temps sous procédure de renvoi auprès de l’inspection du travail de Yopougon (dans l’Ouest d’Abidjan) », a dit Antoine Djaha.

Les agents visés par le licenciement sont notamment un superviseur d’équipes, une déléguée du personnel et un délégué du personnel. Lors de l’arrêt de travail du 13 octobre, les employés ont également souhaité la réintégration d’un chauffeur poids lourd qui avait été licencié.

« Ils nous reprochent d’avoir participé à une grève illégale du secteur privé, chose qui n’a jamais été le cas chez nous », a dit Antoine Djaha, membre du Syndicat national des acteurs et travailleurs du milieu de la salubrité de Côte d’Ivoire (Synatsab-ci).

M. Djaha a rapporté qu’avec la direction des points d’accord ont été trouvés parmi lesquels la réintégration de l’agent licencié (Wahi Daniel), l’octroi de deux jours de repos aux balayeuses contre un jour actuellement par semaine et l’accord de principe pour l’acquisition de vaccins pour protéger la santé des agents.

Il a, en outre, fait savoir que les délégués du personnel ont obtenu auprès de la direction générale de l’entreprise « la non répression de tous les travailleurs qui auraient participé à ce saut d’humeur du 13 octobre 2022 ». 

« Alors, contre toute attente, aucun de ces points n’a été pris en compte, ni respecté à aucun moment par l’employeur. Le camarade dont on a demandé la réintégration n’a jamais été réintégré, et ceux qui ont été les porte-voix » de la grève, des demandes de licenciement les concernant sont devant le tribunal du travail, a-t-il dit.      

RDC : les Etats de l’Afrique centrale s’impliquent pour calmer le jeu au Tchad

Le président congolais, Félix Tshisekedi a été désigné par ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) pour calmer le jeu après des manifestations meurtrières contre la prolongation de la transition au Tchad.La situation au Tchad suite aux manifestations du 20 octobre dernier, qui ont fait une cinquantaine de morts et 300 blessés inquiète la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). L’instance suprême de cette organisation sous-régionale s’est réunie mardi 25 octobre à l’initiative de son président en exercice, Félix Tshisekedi pour s’exprimer sur ces évènements tragiques.

Sur les onze Etats membres, quatre étaient représentés par leurs présidents à cette rencontre qui s’est tenue à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Il s’agit de Mahamat Idriss Deby du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo, de Faustin-Archange Touadera et du président du pays hôte. Ils ont « condamné le recours à la violence à des fins politique », sans viser spécifiquement une partie.

Au chapitre des décisions, ils ont désigné Félix Thisékédi facilitateur dans la crise tchadienne, avec la mission de « recréer la confiance entre différentes parties au conflit ». Le président congolais aura à ses côtés son ministre de l’Intégration régionale et le président de la Commission de la CEEAC, l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo.

Dans une adresse à la nation dimanche 23 octobre, le président de la transition tchadienne, le général Mahamat Idriss Deby Itno a accusé le Parti Les Transformateurs de Succes Masra et Wakit Tama d’avoir été à l’origine de ce qu’il a qualifié d’ « insurrection minutieusement planifiée pour créer le chaos dans le pays ». Le chef de l’État tchadien accuse également les « groupes politico-militaires non signataires de accords de Doha » d’avoir entretenu des relations directes avec les responsables » des « actes violents » du 20 octobre.

Le jeune général de 37 est arrivé au pouvoir en avril 2021 après la mort de son père, le Maréchal Idriss Déby Itno, tué dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact). A la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), il avait pris l’engagement de faire une transition de 18 mois renouvelable une fois avant de changer d’avis en juin dernier. Le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) lancé en aout dernier a proposé dans ses conclusions rendues samedi 10 octobre qu’il dirige la transition pour deux ans supplémentaires. Il a obtenu par la même occasion la possibilité de se présenter à la prochaine élection présidentielle au grand dam d’une partie de l’opposition et de la société civile.

Macky Sall omniprésent dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, font la part belle au président de la République qui porte la voix de l’Afrique à l’international et n’abandonne pas dans son pays l’idée de réguler les réseaux sociaux.À la 6ème édition du Forum économique sur l’investissement de Riyad, en Arabie saoudite, le chef de l’État Macky Sall « charme les pays du Golfe », souligne Le Soleil. Lors de ce rendez-vous, indique le quotidien national, le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a invité les pays de cette partie du monde à accroître leurs investissements en Afrique dans le tourisme, l’hôtellerie, le logement, l’agriculture, la santé, les infrastructures, les hydrocarbures, les ressources minérales, etc.

« Macky Sall courtise les investisseurs arabes », titre Le Témoin. Dans ce dessein, rapporte ce journal, le successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012) a déclaré que le continent africain, au-delà de ses problèmes, a également des opportunités avec « 77 % de sa population dont la moyenne d’âge est inférieure à 35 ans, (un territoire) de 30 millions km2, des ressources humaines, 60 % des terres arables du monde, des richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques… ».

En tout cas, fait noter le président sénégalais dans Le Quotidien, « toute l’Afrique est en chantier. Tout ou presque est à construire. C’est la dernière frontière du développement ».

Cette année, le Forum économique sur l’investissement de Riyad, qui va prendre fin le 27 octobre prochain, a pour thème « Investir dans l’humanité : permettre un nouvel ordre mondial ». À ce propos, le président Macky Sall a déclaré dans L’Observateur que « l’humain doit être la finalité de l’économie et de la finance. Les règles de la gouvernance mondiale sont dépassées. Il faut un nouvel ordre mondial plus juste et inclusif ».

D’après L’AS, le dirigeant africain a développé quatre aspects pour une meilleure gouvernance mondiale : accepter la multipolarité du monde actuel, réformer la gouvernance politique avec notamment les Nations Unies, réformer la gouvernance économique et financière, mais aussi renoncer à l’injonction civilisationnelle en respectant la diversité.

Avant de se rendre en Arabie saoudite, Macky Sall a présidé le Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique. À cette occasion, il a une nouvelle fois évoqué la nécessité de réguler les réseaux sociaux. C’est pourquoi WalfQuotidien estime que ça devient « une obsession », non sans dire que le 4ème président de l’histoire du Sénégal est « entre le marteau de la liberté d’expression et l’enclume des dérives ».

Pour sa part, Joe Marone, spécialiste d’Internet, considère dans Vox Populi qu’il « sera très difficile pour le chef de l’État de lutter contre les dérives du net ». Toutefois, tempère ce journaliste de la Radio Futurs Médias (RFM, privée), « tous ceux qui détiennent de faux comptes et qui pensent (transgresser impunément les règles), se trompent lourdement » parce que « quoi que vous fassiez sur Internet, vous laissez des traces ».

Le Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique, ouvert le 24 octobre, a pris fin hier mardi. Libération indique que « les chefs d’États africains demandent le changement de paradigmes dans les relations bilatérales pour sortir le continent noir de l’impasse du terrorisme et de l’extrémisme violent ».

En politique, Les Echos s’intéresse à la « question des véhicules des députés » de la 14ème législature. À en croire ce journal, « l’État décide de ne pas acheter des voitures et propose des indemnités de 700.000 F CFA par mois, mais l’opposition refuse et exige l’achat de véhicules ».

Dans les colonnes de Tribune, Mamadou Lamine Diallo, député de l’opposition, s’oppose à l’étude et au vote du budget 2023 si la loi de règlements 2021 et l’avis de la Cour des comptes ne sont pas distribués au préalable aux parlementaires.

En sports, Stades annonce qu’Aliou Cissé, le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal, « va lâcher le 11 novembre ses 26 guerriers » pour la Coupe du monde Qatar 2022 (du 20 novembre au 18 décembre).

Burkina : 35 000 VDP supplémentaires seront recrutés

Ouagadougou a lancé le recrutement de 35 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) supplémentaires pour lutter contre les groupes jihadistes.Les nouvelles autorités burkinabè veulent en finir avec les jihadistes. En plus du recrutement de 15 000 Volontaires pour la défense de la Patrie  (VDP) lancé lundi 24 octobre, les nouveaux maitres de Ouagadougou sont à la recherche de 35 000 autres supplétifs dans les communes.

Le communiqué du colonel Boukari Zoungrana, commandant de la Brigade de Veille et de Défense Patriotique (BVDP) en date du mardi 25 octobre indique que « la mission dévolue à ces VDP communaux est de protéger aux côtés des Forces de défense et de sécurité, les populations et les biens de leurs communes ».

Cette vaste campagne de recrutement s’inscrit dans le cadre « de la nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme du capitaine Ibrahim Traoré », avait commenté un officier de l’armée burkinabè contacté par APAnews. « Cette stratégie est peaufinée autour de la Force spéciale anti-terroriste, basée sur une remobilisation de toutes les forces combattantes, en l’occurrence des volontaires », avait-il ajouté.

Les VDP ont été créés en novembre 2019, par le président Roch Kaboré, dans un contexte de recrudescence des attaques jihadistes dans le septentrion du pays. En  septembre 2022, la loi portant création des auxiliaires des forces de défense a été modifiée, en vue de mieux prendre en charge leurs préoccupations.

Depuis l’accession au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, des attaques jihadistes dans le nord du pays ont fait au moins 18 morts parmi les soldats burkinabé et 4 VDP.

A l’occasion de son investiture vendredi 21 octobre, le capitaine Traoré a assuré que « notre objectif est de reconquérir les parties du territoire occupées et de donner un nouveau souffle aux populations, rappelant que « la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire du pays était le motif de l’intervention des militaires dans la conduite des affaires d’Etat le 24 janvier ».

Le putsch du 30 septembre dont il est le chef d’orchestre a visé à rectifier le tir face « aux dérives du lieutenant-colonel Paul Henri Damiba ».

Niger : retour des attaques jihadistes à Tillabéri

En l’espace de trois jours dans cette région située à la frontière avec le Mali, une quinzaine de personnes ont été tuées dans des attaques attribuées aux jihadistes.Après des mois d’accalmie, les attaques attribuées aux groupes terroristes reviennent avec intensité à Tillabéri, à l’ouest du Niger. Déjà, samedi 22 octobre, onze camionneurs qui livraient des vivres et du ciment ont été interceptés sur une route sablonneuse et déserte entre la ville de Banibangou et la localité de Tizigorou, près de la frontière avec le Mali, avant d’être massacrés par « des hommes armés », de présumés jihadistes, selon un responsable municipal de Banibangou, la commune où les attaques ont eu lieu.

Alors que les habitants n’avaient pas fini de faire leur deuil, des hommes armés ont ciblé le lendemain, vers six heures du matin, une position de la gendarmerie du département de Kollo, à Tillabéri. Deux gendarmes y ont perdu la vie. C’est dans les mêmes circonstances que trois policiers ont été tués, lundi 24 octobre, après l’assaut du poste de police de Tamou, dans la même région, par des « individus armés non identifiés ». Mardi 25 octobre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), filiale d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) au Sahel a revendiqué cette attaque, affirmant avoir tué « cinq apostats agents de la France ». 

La récurrence de ces attaques jihadistes présumées a semble-t-il créé un effet de surprise chez les populations de Tillabéri. Elles avaient commencé à s’habituer à l’accalmie qui s’est installée depuis plusieurs mois dans leur région. Mais entre samedi et lundi, onze civils et cinq membres des forces de l’ordre ont été tués, obligeant les autorités locales à revoir leurs stratégies de défense et de sécurisation dans cette immense et instable région de 100.000 km2.

Les motos de la terreur 

Après l’attaque de la gendarmerie de Kollo, le préfet du département, Ibrahim Kiamogo, a pris un arrêté interdisant « formellement » la circulation de motos « de jour et de nuit dans la commune rurale de Namaro à compter du mercredi 26 octobre 2022 ». Ces moyens de transport sont principalement utilisés par les groupes jihadistes dans leur guerre asymétrique avec les Etats du Sahel.

La région de Tillabéri se situe dans la zone dite « des trois frontières », aux confins du Burkina Faso et du Mali, d’autres pays sahéliens confrontés aux violences djihadistes. Depuis 2017, elle est le théâtre d’actions sanglantes d’insurgés liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique (EI), dont la branche sahélienne avait tué en 2017 trois bérets verts de l’armée américaine. Après cette embuscade meurtrière à Tongo-Tongo, près de la frontière avec le Mali, le groupe jihadiste est monté en grade dans l’architecture des succursales de l’Etat islamique. 

Avant le court répit de 2022, des jihadistes présumés y avaient multiplié aussi en 2021 des assauts particulièrement sanglants contre des civils dans leurs villages et dans leurs champs.

En réponse, les autorités nigériennes ont lancé de vastes opérations à proximité de la frontière avec le Mali, avec l’appui récent, dans le cadre d’un « partenariat de combat », de 250 soldats français. Après son retrait du Mali en effet, la force Barkhane s’est repositionnée dans cette même zone frontalière pour poursuivre sa lutte contre les groupes jihadistes.

TIC, lutte contre la corruption et finances au menu des quotidiens marocains

Les nouvelles technologies au Maroc , la lutte contre la corruption et le projet de loi de finances pour 2023 sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur les nouvelles techniques de l’information et de la communication, estime que malgré les progrès importants réalisés dans ce domaine, notamment en matière de télécoms, d’Internet et de digital, le fait est que le Maroc accuse encore à ce jour un retard manifeste sur certains aspects qui constituent déjà les tendances lourdes de la nouvelle économie mondiale, à savoir la fibre optique et la 5G.

Pour la première, le Maroc compte moins de 500.000 abonnés tandis que la deuxième n’est pas encore d’actualité ni même en préparation, explique le quotidien.

Pourtant, dans un futur très proche, toutes les industries de pointe sur lesquelles le Maroc entend se positionner comme plateforme compétitive ainsi que les domaines de la santé, de la médecine, de l’éducation et même les services publics de base, seront tributaires de ces technologies, fait-il remarquer.

Abordant la lutte contre la corruption, +L’Économiste+ écrit que la nomination des derniers membres de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption est un « grand pas » pour cette instance dont l’architecture définitive est maintenant en place pour passer à l’action.

Le journal estime que l’inquiétante dégradation du classement marocain ne doit pas être prise à la légère sur un sujet qui charrie des enjeux de confiance et d’attractivité-pays.

Combattre les profondes racines de ce mal qui a abîmé des valeurs et des références sera long, mais vital, estime-t-il. C’est non seulement une nécessité politique mais aussi un outil de mutation profonde de la vie, privée ou publique, des Marocains, ajoute-t-il.

Car, “ce sont eux qui devront aussi faire bouger les choses et prendre conscience que c’est un jeu pernicieux. Sinon, cela ne servirait à rien », relève-t-il.

+Al Bayane+, qui revient sur le projet de loi de finances pour 2023, présenté par le gouvernement le 20 octobre dernier devant le parlement, estime que nos finances publiques, contrairement aux affirmations officielles qui prétendent qu’elles montrent une certaine résilience, connaissent une certaine “fragilité”.

D’où l’urgence de procéder à une réforme fiscale en profondeur afin de mobiliser tout le potentiel fiscal dont nous disposons, soutient la publication.

Cette fragilité, on la retrouve d’une façon plus nette au niveau de la structure du Budget général, étant donné que la part de lion, soit les deux-tiers, de ce budget de 408 milliards DH, revient au fonctionnement, alors que le tiers restant se partage entre l’investissement (26%) et le remboursement des intérêts de la dette (7,6%), explique-t-il.

Les dépenses relatives au “matériel et dépenses diverses” absorbent 24 % des dépenses de fonctionnement, soit 64,8 milliards DH avec une augmentation de 16,5% par rapport à 2022.

Ce qui s’inscrit non seulement en contradiction avec la note de cadrage du Chef du gouvernement incitant les différents départements ministériels et l’administration en général à suivre un régime d’amaigrissement en réduisant le train de vie de l’Etat, mais aussi avec l’une des orientations affichées du PLF consistant à « rétablir des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes», relève-t-il.

Maroc : Interpellation de cinq partisans de Daech

Cinq individus affiliés à Daech l’organisation terroriste Daech ont été interpellés pour leur implication présumée dans la préparation de plans terroristes en lien avec un projet prémédité individuel ou collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public selon un communiqué de la Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ).Ce mardi soir et mercredi matin, cinq individus partisans de Daech ont été arrêtés. Les mis en cause, âgés entre 20 et 45 ans, ont été interpellés sur la base d’informations précises fournies par les services de la direction générale de la surveillance du territoire.

Les interpellations ont eu lieu dans la province de Kénitra, à Sidi Yahia Zaër, dans la région d’Inzegane-Aït Melloul, plus précisément à Dcheira, ainsi que dans la communie de Bouaboud,  province de Chichaoua et à Casablanca.

Les mis en cause ont tous prêté allégeance à Daech. Ils prévoyaient, selon un communiqué du BCIJ, d’agir en « loups solitaires » contre plusieurs cibles sensibles du royaume. Ils avaient également pour plan d’utiliser des charges explosives.

Côte d’Ivoire : sensibilisation sur le Spina Bifida et l’hydrocéphalie

Le Centre Don Orione de Bonoua, situé au Sud-est d’Abidjan, a accueilli la Journée internationale du Spina Bifida et l’hydrocéphalie les 24 et 25 octobre 2022.Durant deux jours, l’ONG ivoirienne Esperance’S Hope et de la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire ont sensibilisé des parents, dont les enfants sont atteints de Spina Bifida et d’hydrocéphalie afin de mieux assister leurs progénitures.

Professeur Espérance Broalet, neurochirurgienne et présidente de la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire, a avec ses équipes organisé une session de consultations gratuites et d’interventions chirurgicales dans l’enceinte de ce centre médical. 

Pour cette édition 2022, le thème retenu est « Elève ta voix ». Professeur Espérance Broalet a assuré que son ONG Esperance’S Hope et la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire donneront la voix pour faire entendre le plaidoyer sur les enfants atteints de ces pathologies.    

A l’occasion de cette journée mondiale, les spécialistes en la matière rappellent au public et au monde politique que le Spina Bifida et l’hydrocéphalie sont une réalité et qu’il est impératif d’en prendre conscience pour améliorer la vie des personnes vivant avec ces maladies.  

Avec son ONG Esperance’S Hope, créée en 2013, le Professeur Broalet mène la lutte pour éradiquer le Spina Bifida et l’hydrocéphalie. L’objectif de l’organisation est de faire reculer l’incidence de ces deux maladies.

Le Père Basile Aka, directeur de ce Centre médical, a soutenu que l’enfant est un don de Dieu. Dès lors, les parents devraient veiller sur ces dons avec une attention particulière. Il a renchéri que toute vie est sacrée et est une bénédiction de Dieu.  

Le Spina Bifida est une malformation qui survient lors de la formation du cerveau. Lorsque cette malformation touche la moelle, alors s’installe la pathologie. Des maladies chez la mère telles que la tension, le diabète et les médicaments d’épilepsie peuvent favoriser le Spina Bifida.  

L’hydrocéphalie, elle, se caractérise par une augmentation de la taille du crâne chez les nourrissons et un excès de liquide dans les cavités profondes du cerveau, exerçant une pression sur le cerveau qui peut entraîner des lésions cérébrales.

L’hydrocéphalie et le Spina Bifida représentent selon le Professeur Broalet « à peu près 16% des hospitalisations en neurochirurgie ». Ce taux montre que ces pathologies doivent être adressées de façon diligente pour assurer une meilleure santé à la mère et à l’enfant.

Les causes de l’hydrocéphalie sont multiples. Les spécialistes énoncent des malformations qui peuvent provoquer une infection neuronale, tumorale et vasculaire (saignement, notamment chez les prématurés qui pendant l’accouchement vont avoir des hémorragies).

Dr Bourgi a conseillé les femmes, insistant sur la prise de l’acide folique sur les 25 ou 28 premiers jours de la grossesse pour se prémunir du Spina Bifida. Les carences en vitamines notamment l’acide folique, la carence en vitamine C et en zinc les exposent aussi à ces pathologies.   

Le diagnostic reste un problème de parce que certains enfants n’ont pas pu faire le scanner cérébral, a fait observer professeur Broalet, plaidant pour la construction de cellules dans les centres hospitaliers publics parce que dans le privé ça coûte cher. Cela devrait permettre à chaque région de disposer de cellules dédiées.   

Aïcha Camara, venue pour des consultations, confie avoir pleuré la veille. Elle a fait savoir que « c’est à peine si on a le soutien de papa et de la famille ». Elle rapporte que « du côté de (son) mari, c’est difficile parce ils passent leur temps à dire que l’enfant n’est pas un être humain ».

Grâce aux progrès continus de la médecine, la prise en charge médicale a été améliorée pour les personnes atteintes de dysraphisme spinal et d’hydrocéphalie. Mais malgré cela, de nombreux enfants vivant avec ces pathologies n’ont toujours pas accès aux services de soins et aux traitements appropriés.

La stigmatisation et la discrimination restent une réalité dans de nombreux pays. Certaines personnes ne sont pas informées des faits importants concernant le Spina bifida et l’hydrocéphalie et les moyens de prévenir les défauts de fermeture du tube neural.

En 2011, l’assemblée générale de la Fédération Internationale (IF) pour le Spina Bifida et l’Hydrocéphalie a désigné le 25 octobre Journée mondiale du Spina Bifida et de l’hydrocéphalie (World Spina Bifida and Hydrocephalus Day – WSBHD).

Ses membres utilisent cette journée pour sensibiliser et aider à mieux comprendre le spina-bifida et l’hydrocéphalie, ainsi que les moyens de prévenir les défauts de fermeture du tube neural (NTD). Depuis 2012 la Journée mondiale du Spina Bifida et de l’hydrocéphalie est organisée tous les ans.

Le professeur Broalet a, au nom de sa délégation, procédé à la remise de dons composés de matériels pour développer la psychomotricité des enfants malades. Cela devrait aussi permettre aux enfants d’apprendre à utiliser leurs mains pour dessiner, une sorte de rééducation de leurs organes sensoriels.

Le Maroc engagé à infuser davantage le nexus paix, sécurité et développement en Afrique

Le Maroc réitère son engagement pour une réorientation des efforts pour infuser davantage le triple nexus paix, sécurité et développement au sein de l’architecture institutionnelle africaine, a souligné mardi, à Tanger, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita.Intervenant par visioconférence à l’occasion de l’ouverture de la Policy Conference de Tanger organisée en partenariat avec le Département aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine (UA), le ministre a plaidé pour la mise en place d’un Fonds de l’UA pour le Développement, à l’instar du Fonds pour la Paix, dédié à financer l’action collective africaine en matière de développement socio-économique et humain.

Il a également appelé à explorer les pistes et mécanismes susceptibles de renforcer les synergies et la coordination entre les différents organes en charge du développement durable, de la paix et de la sécurité et de la gouvernance en Afrique, plus singulièrement entre l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (APSA), l’Architecture Africaine de Gouvernance (AGA), l’AUDA-NEPAD et la BAD.

Par ailleurs, le ministre a préconisé l’instauration de la continuité de cette Policy Conference en l’institutionnalisant en tant que « Processus de Tanger », qui impliquera toutes les parties prenantes y compris le secteur privé dans la création d’un momentum positif en faveur de la stabilité et de l’essor du Continent, notant que l’objectif sera aussi d’élaborer des données fiables sur la mise en place du triptyque « paix, sécurité et développement » dans la concrétisation de l’Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable.

Le choix du Maroc pour l’accueil de cette conférence constitue un gage de reconnaissance envers la contribution du Royaume à la thématique puisque SM le Roi a érigé l’approche basée sur le « nexus paix, sécurité et développement » au cœur de l’engagement du Maroc pour l’Afrique depuis le retour du Royaume à l’UA, a-t-il relevé.

Au niveau de l’institution panafricaine, le Maroc, dès son premier mandat au sein du Conseil Paix et Sécurité entre 2018 et 2020, avait veillé à inscrire le triple nexus à l’ordre du jour des travaux de ce Conseil, a-t-il rappelé, ajoutant que la vision du Royaume se traduit aussi au niveau international, en plaidant au sein des plateformes multilatérales et particulièrement au sein de l’ONU, à factoriser les besoins africains et les réalités africaines dans toute initiative visant la paix, la sécurité et le développement du Continent, dans une démarche « partenariale » et non « d’assistance ».

A cet égard, l’engagement de l’Afrique à relever les défis sécuritaires qui sont multiples et de nature complexe et multidimensionnelle doit se baser sur des approches nouvelles qui permettent d’anticiper et intervenir au lieu de constater et réagir. De ce fait, a ajouté le ministre, « le Maroc estime que le temps et l’ordre de l’action devraient inviter plus de confiance en nos capacités africaines collectives pour relever nos propres défis et avancer de l’avant », rappelant à cette occasion, l’appel Royal qui est resté célèbre : « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ».

« C’est bien cette confiance que nous estimons fait défaut aux efforts pour la paix, la sécurité et le développement du continent pour ainsi débloquer son potentiel d’intégration continentale et mondiale », a-t-il poursuivi, soulignant que la confiance signifie « un partenariat d’égal à égal, affranchi de tous les relents de prédation et d’influence orientés vers le profit ».

La confiance dépend également, a-t-il enchainé, d’une « solidarité active, au-delà de l’intérêt immédiat et pour une construction panafricaine qui requiert un engagement sincère et une mutualisation des moyens au service des populations africaines », précisant que la confiance signifie aussi « la centralité de la dimension humaine à travers une coopération concrète tournée vers et tournant autour des populations ».

Et de conclure que cette confiance constitue la clé de voûte pour mettre en route tous les projets fédérateurs de l’Afrique visant le développement et l’intégration de l’espace continental.

WhatsApp : une panne préjudiciable pour tous

Le service de messagerie de l’application Whatsapp était indisponible mardi matin.Qu’est-il arrivé à WhatsApp ? C’est la question que se sont posés plusieurs millions d’utilisateurs qui ont eu d’énormes difficultés pour envoyer des messages ou pour consulter un statut via l’application de messagerie instantanée chiffré, dans la matinée du mardi 25 octobre. La filiale du groupe Meta, propriétaire de Facebook, d’Instagram et de Messenger, a été touchée par une panne, confirmée par le géant du numérique, assurant travailler pour restaurer le service aussi rapidement que possible. 

« La panne a commencé à être signalée à 7 heures moins quelques minutes. C’est surtout à 7 heures que ça a pris un bon et c’est 7 heures trente qu’il y a un pic de signalement sur le site Downdetector. Ça s’est arrêté au bout d’une heure de temps…», détaille Mountaga Cissé, spécialiste des nouvelles technologies de l’information et de la Communication (NTIC).

Un retour à la normale a été constaté quelques vers 9 heures, temps universel suscitant un grand soulagement chez les utilisateurs.  Pourtant, selon Mountaga Cissé, « la panne n’était pas d’une grande ampleur ». « Elle ne ressemble à ce qu’on a connu récemment pour deux raisons principales : la première, c’est qu’elle a eu lieu en début de matinée. Elle a plus touchée l’Europe et l’Asie parce qu’à cette heure, les Américains étaient encore en pleine nuit, donc ils n’ont vraiment pas senti la panne. La deuxième raison, c’est que Whatsapp a vite fait de corriger le service et l’a rendu de nouveau disponible », explique le spécialiste des NTIC, notant par contre que Meta « n’a pas communiqué sur l’origine de cette perturbation ».

Mais ces quelques heures d’interruption ont perturbé des habitudes et ne seront pas sans conséquences pour Meta d’un côté et d’un autre pour les entreprises de vente en ligne.

Il y a un peu plus d’un an, précisément le 4 octobre 2021, une panne de Facebook avait fait chuter la fortune de son propriétaire Mark Zuckerberg de 6 milliards de dollars.

Au Sénégal, plusieurs vendeurs utilisent WhatsApp pour écouler leurs produits. L’application de messagerie instantanée comptait 5 millions d’abonnés en janvier 2020 au Sénégal, soit plus de la moitié des internautes sénégalais à cette date.

Cette « hyperdépendance » a été à l’origine d’une panique chez plusieurs abonnés qui, « croyant que c’est une panne du web, s’en sont pris à leur box Internet ». « D’autres ont acheté du crédit pour renforcer leur pass internet. D’autres étaient prêt à tout pour utiliser WhatsApp au point de télécharger des VPN (réseau virtuel privé), et s’exposer à des risques de cybersécurité », s’inquiète Gérard Joseph Francisco Dacosta, professionnel de la cybersécurité.

De son coté, Mountaga Cissé estime que « la problématique de la dépendance doit être abordée avec un peu de recul ». « Le constat, c’est que les usagers sont très dépendants de ces outils-là. Ils sont entouré d’une communauté de personnes avec qui ils interagissent et dont ils ne peuvent se séparer du jour au lendemain au risque d’être un peu isolé. Ils sont donc obligés d’être dans ce cercle fermé, surtout pour les e-commerçants, qui pour la plus part., utilisent ces outils pour communiquer », souligne-t-il.