Côte d’Ivoire : le marché de l’assurance face à l’inflation

Les compagnies se déploient pour contenir la pression inflationniste qui crée une baisse du revenu des ménages, débouchant généralement sur un fléchissement de la demande.La crise russo-ukrainienne a occasionné une inflation qui pourrait impacter la rentabilité du secteur des assurances et faire grimper les coûts des dédommagements, entre autres, dans les assurances pour l’immobilier et l’automobile.

Pour être résiliente face à cette situation, la compagnie Prudential Belife Insurance, veut étendre sa toile en Côte d’Ivoire. Dans cette optique, elle a procédé ce vendredi 25 novembre 2022 à l’inauguration d’une nouvelle agence au quartier Garahio de Gagnoa, dans l’Ouest du pays.

Les risques de l’inflation pourraient peser sur les assureurs. La compagnie qui se veut vigilante sur sa rentabilité a, selon son directeur général Sébastien N’gameni, installé cette agence dans « une vision sociale et humaine » et une offre aux populations à profiter pleinement du meilleur de la vie.

Cela, dira-t-il, passe par l’innovation et la digitalisation des produits et services, sans omettre une bonne vulgarisation de l’assurance. A travers ce déploiement d’agences, la compagnie veut relever le taux de pénétration de l’assurance en Côte d’Ivoire et devenir l’un des leaders du domaine sur le territoire.

Pour le directeur du développement commercial, Silue Mamery, la qualité des services permet d’assurer un meilleur positionnement à l’entreprise qui affiche un taux de progression en croissance, soit 19% en 2021 contre 21% en 2022.

« Alors que le marché ivoirien repose sur l’épargne, nous sommes plus concentrés sur l’assurance. Avec ce choix, nous voulons offrir une meilleure couverture client », soutient Silué Mamery. La compagnie compte neuf agences dont trois à Abidjan et compte en ouvrir trois autres à Bondoukou, Man et Korhogo.

Elle dispose par ailleurs de succursales au nombre de 13 qui lui permettent d’être des relais de son activité sur toute l’étendue du territoire. Mme Fatimata Coulibaly, représentante du maire de Gagnoa, a salué ces efforts orientés vers l’éducation, la retraite et les obsèques.

Aujourd’hui, les risques sanitaires de Covid-19, de cybercriminalité et ceux à caractère géopolitique éprouvent les modèles économiques des assureurs, affaiblis par des taux d’intérêt relativement bas et une faible croissance des pays dans le monde.

Burkina : Le Médiateur de la Cédéao chez le capitaine Traoré

C’est la 2e visite officielle de l’ancien président du Niger depuis le putsch du septembre 2022.Le Médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le Burkina, Mahamadou Issoufou, s’est entretenu avec le capitaine Ibrahim Traoré sur la conduite et les missions de la transition, ce samedi à Ouagadougou, a rapporté la Présidence du Faso.

La visite a lieu en prélude au Sommet ordinaire des Chefs d’Etat de l’instance ouest-africaine, prévu le dimanche 04 décembre 2022 à Abuja au Nigeria. Il s’agit de la première rencontre des dirigeants des pays membres de la CEDAO depuis le coup d’État du 30 septembre 2022.

« Il est donc normal, en tant que facilitateur et médiateur, que je vienne pour procéder à l’évaluation de la situation de la transition dans le pays, afin d’en faire rapport aux Chefs d’Etat », a indiqué Mahamadou Issoufou.

L’ex-président nigérien s’est également entretenu avec le capitaine Traoré sur les missions de la Transition. Il a rappelé qu’il s’agit de « la reconquête du territoire sous contrôle terroriste, la résolution de la crise humanitaire, le retour à l’ordre démocratique et aussi la mobilisation des ressources afin de permettre à a Transition de réaliser ses missions ».

Les deux hommes ont aussi évoqué la question du comité de suivi et d’évaluation de la Transition. La mise en place de ce comité a fait l’objet d’échanges, en juillet 2022 sous le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. Il regroupe des membres du gouvernement Burkinabè, les experts de la Cédéao et de l’Union africaine (UA).

Mahamadou Issoufou a dit être également porteur d’un message d’Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations-Unies, en rapport avec l’Union africaine, la Cédéao et le G5 Sahel. Celui-ci concerne l’évaluation stratégique, sécurité-développement dans les pays du « Sahel géopolitique », qui regroupe tous les pays sous menace terroriste et du crime organisé. « Tous ces pays connaissent les mêmes défis : sécuritaire, institutionnel, climatique, démographique, humanitaire et développement économique et social », a insisté l’ancien président du Niger.

Le Médiateur de la Cédéao a dit avoir eu des échanges « dans une atmosphère très franche ». Chose qui lui  permis d’avoir une « parfaite identité de vue sur l’ensemble des questions abordées ».

C’est la 2e visite officielle de Mahamadou Issoufou au Burkina depuis le putsch qui a porté Ibrahim Traoré au pouvoir. Début octobre, il avait conduit une mission d’information pour rencontrer les nouvelles autorités du pays, au lendemain de la chute du lieutenant-colonel Damiba. Cette visite avait été accompagnée de manifestations dans les rues de la capitale, contraignant le capitaine Traoré à recevoir la délégation de la Cédéao à l’aéroport de Ouagadougou.

Présidentielle en Guinée équatoriale : Teodoro Obiang rempile avec 94,9%

Au pouvoir depuis 1979, Teodoro Obiang est déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du dimanche 20 novembre dernier.L’issue était connue de tous. Sans surprise, Teodoro Obiang remporte largement le scrutin présidentiel à un tour dont les résultats définitifs ont été annoncés ce samedi par la Commission électorale nationale.

Le score soviétique, 94,9% des suffrages valablement exprimés, correspond à 405.910 voix. Ainsi, Teodoro Obiang va encore présider aux destinées de la Guinée équatoriale pour les sept prochaines années.

À la tête du Parti Démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), allié à une dizaine d’autres formations politiques, Teodoro Obiang a toujours été élu avec au moins 93%.

D’après la Commission électorale nationale, le taux de participation s’établit à 98% sur un fichier électoral comportant 427.661 inscrits pour une population globale de 1,4 million d’habitants.

Teodoro Obiang, aujourd’hui âgé de 80 ans, a pris le pouvoir par un coup d’État en 1979, onze ans après l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole. Ce qui fait de lui, si l’on ne prend pas en compte les monarchies, le recordman de longévité des chefs d’État en exercice dans le monde.

Au-delà de la Présidentielle, les Équato-guinéens étaient aussi appelés aux urnes pour renouveler l’Assemblée nationale et le Sénat. Là aussi, la coalition au pouvoir a écrasé la concurrence en obtenant l’ensemble des sièges mis en jeu : 100 pour les députés et 55 pour les sénateurs.

La Guinée équatoriale, petit État d’Afrique centrale, est le troisième pays le plus riche d’Afrique subsaharienne en PIB par habitant en 2021, selon la Banque Mondiale. Elle tire l’essentiel de ses richesses de l’exploitation du pétrole.

Retour Blé Goudé : récit de son « incident » à Accra

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), Charles Blé Goudé, raconte sa mésaventure survenue à l’aéroport à Accra, alors qu’il regagnait Abidjan.Avant de rentrer à Abidjan le 26 novembre 2022, date arrêtée pour son retour officiel en Côte d’Ivoire, en provenance de La Haye, M. Charles Blé Goudé a décidé de faire une escale au Ghana avec sa délégation.

Avec sa délégation à l’aéroport, à Accra, M. Blé Goudé rapporte qu’à son passage au poste de contrôle, il y a un signal au niveau de l’ordinateur et on le met de côté. L’agent de sécurité lui dit qu’il y a un mandat d’arrêt contre lui.

« Après la CPI (Cour pénale internationale) ici encore je suis sous mandat d’arrêt », a-t-il ironisé. L’agent de sécurité, une dame, lui précise que « les autorités de votre pays ont demandé qu’on vous arrête ». Il réplique « depuis quand » et elle lui dit que « c’est depuis 2018 ».

« C’est ainsi que ma délégation et moi, on a joint celui que le président de la République avait désigné pour suivre le dossier, le chef de Cabinet (du chef de l’Etat ivoirien) » qui a joint le directeur général de la police de la Côte d’Ivoire qui a appelé Interpol ».

Par la suite, « le directeur de Interpol (Ghana) vient me dire M. Blé je vous présente mes excuses, les autorités de la Côte d’Ivoire ont dit qu’il n’y a plus de palabre entre vous et que tu peux rentrer en Côte d’Ivoire », a-t-il fait savoir.

A la suite de cet incident, Charles Blé Goudé ajoute avoir échangé, au téléphone, avec le ministre de la Sécurité du Ghana qui lui a présenté ses « excuses pour cet incident ». Pour le chef du Cojep, cet accroc lui a permis de savoir qu’en réalité quand on lui a dit de venir au pays « c’était franc et sincère ».

« C’est pourquoi, je remercie ici à Yopougon, les autorités de la Côte d’Ivoire pour avoir facilité mon retour » au pays, a-t-il poursuivi. A ce meeting, il avait à ses côtés l’ex-Première dame, Mme Simone Ehivet Gbagbo.

« Je suis rentré (…) je suis un homme qui sait être reconnaissant. Quand tu as fait mal, je dis tu as fait mal, et quand tu as bien fait, je sais reconnaître aussi le bienfait. On peut être des adversaires politiques, mais quand un adversaire politique pose un acte, il faut le reconnaître », a-t-il nuancé.

« Je reconnais ici, devant vous tous le fait que de bout en bout, mon dossier de retour ait été suivi par le président de la Côte d’Ivoire. Moi, je voudrais lui dire ici merci pour ça », a-t-il déclaré, ajoutant que « quand je dis ça, il y a des gens qui disent que c’est un traite ».

Le président du Cojep a martelé qu’il n’est « pas de passage » en Côte d’Ivoire, c’est pourquoi il se tait aujourd’hui, disant « merci aux autorités de la Côte d’Ivoire qui ont facilité (son) retour » au pays après plus de huit ans passés à la Haye.

M. Charles Blé Goudé est rentré ce 26 novembre 2022 à Abidjan. Après son arrivée à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, il s’est adressé aux Ivoiriens à la Place CP1 de Yopougon, dans l’Ouest de la capitale économique ivoirienne, devant des milliers de partisans. 

Arrivée à Abidjan de Charles Blé Goudé

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, regagne son pays après plus de huit ans, en provenance de La Haye, où il a été acquitté par la CPI dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales ivoiriennes de 2010-2011.M. Blé Goudé, vêtu d’une veste bleue et souriant, a été accueilli par ses proches à l’aéroport d’Abidjan, sous une haute surveillance de policiers et de gendarmes. Son vol a atterri à 12h30 (GMT, heure locale) à l’aéroport d’Abidjan, où le dispositif d’accueil a été « annulé ». Il a fait escale à Accra, au Ghana, avant d’arriver à Abidjan. 

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, parti politique), Charles Blé Goudé s’adressera aux Ivoiriens à 14h (GMT, heure locale) à la Place CP1 de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.

Dimanche, M. Charles Blé Goudé prendra part à une messe d’action de grâce à la Paroisse Saint-Jacques de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, avant de se rendre le 2 décembre prochain à Gagnoa, sa région natale puis le 3 décembre 2022 à Guibéroua, dans l’ouest du pays.

Après le retour, le 17 juin 2022 à Abidjan, de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, l’arrivée au pays de son co-détenu Charles Blé Goudé de La Haye, marque l’épilogue de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.

Pendant les heures chaudes de la grave crise postélectorale qui a secoué la Côte d’Ivoire de décembre 2010 à mi-avril 2011, M. Charles Blé Goudé a trouvé refuge au Ghana, où il a été arrêté le 17 janvier 2013 et extradé à Abidjan.

Dans la capitale économique ivoirienne, il passe 14 mois à la Direction de la surveillance du territoire (DST) avant son transfèrement à la prison de Scheveningen à La Haye, devant la Cour pénale internationale, le 22 mars 2014.

Au terme de six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo sont acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, mais le chef du Cojep restera encore à La Haye.

Le 30 mai 2022, à l’ambassade de la Côte d’Ivoire en Hollande, M. Charles Blé Goudé reçoit son passeport. Quatre mois après, soit le 30 septembre 2022, les autorités ivoiriennes lui notifient par écrit via le greffier de la CPI qu’il pouvait rentrer dans son pays.

Dans ce courrier, les autorités ivoiriennes expliquent cette longue attente par le fait que le chef de l’Etat tenait à ce que son retour se passe dans un climat totalement apaisé, ce qui a nécessité un temps de sensibilisation des victimes.

Mondial 2022 : la Tunisie s’incline devant l’Australie

Les Aigles de Carthage, pour le compte de la 2ème journée du groupe D de la Coupe du monde, ont réalisé ce samedi une bien mauvaise opération avec une courte défaite (0-1).Héroïque face au Danemark (0-0) lors de son entrée en lice dans la compétition, la Tunisie a complètement raté son match contre l’Australie, son adversaire le plus prenable dans cette phase de groupes.

En première période, les Aigles de Carthage se font punir par Mitchell Duke (23′) dont la tête sur un centre dévié finit sa course au fond des filets du gardien Aymen Dahmen.

Après ce but contre le cours du jeu, la Tunisie passe tout près de l’égalisation à deux reprises. Sur un ballon en profondeur, l’avant-centre Issam Jebali s’arrache pour servir Mohamed Dräger dans la surface de réparation. Mais deux défenseurs australiens surgissent et taclent pour empêcher le piston d’ajuster leur portier (41′).

Jebali, toujours lui, effectue un centre depuis le côté droit de l’attaque tunisienne. Présent au premier poteau, le capitaine Youssef Msakni ne parvient pas à cadrer sa reprise instantanée (48′).

Dans le second acte, les Aigles de Carthage ne se montrent guère dangereux face à une défense bien regroupée. Avec ce revers, la Tunisie amoindrit considérablement ses chances pour passer au tour suivant. Les hommes du sélectionneur Jalel Kadri seront opposés, le 30 novembre prochain, à la France, championne du monde en titre, lors de la 3ème et dernière journée de la phase de poules.

Maroc: Divers sujets au menu de la presse

Le Forum de l’Alliance des civilisations des Nations unies, tenu à Fès, le Registre national de la population, la prorogation de l’état d’urgence sanitaire et les effets de la sécheresse sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires marocaibns parus ce samedi.+Finances news hebdo+, qui s’attarde sur le 9ème Forum de l’Alliance des civilisations des Nations unies (UNAOC), tenu les 22 et 23 novembre à Fès, écrit que cet évènement, qui vise à renforcer le dialogue et la coopération entre les communautés, cultures et civilisations, a presque failli passer inaperçu, éclipsé sans doute par le Mondial 2022 qui se joue au Qatar et qui polarise toutes les attentions.

La ville spirituelle a ainsi été le lieu de rendez-vous d’éminentes personnalités, dont notamment le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui se sont exprimées sur un thème qui a une résonance particulière en ce moment : « Vers une alliance de paix : Vivre-ensemble comme une seule humanité», constate l’éditorialiste.

Dans le monde actuel, parler du vivre-ensemble semble être pourtant un anachronisme, quand on sait notamment que, de plus en plus, l’Occident se barricade face à la migration, le monde est devenu intolérant, les différences sont brandies comme un épouvantail…, le tout enveloppé dans un discours populiste pour effrayer et manipuler les masses crédules, relève-t-il.

Dans son message adressé aux participants au Forum, le Roi Mohammed VI résume pertinemment la situation actuelle : « Jamais notre civilisation n’a été aussi exposée, jamais le vivre-ensemble n’a été aussi menacé au quotidien. Rarement l’Autre n’a été autant associé à la suspicion ou n’a été utilisé pour attiser la peur et fomenter la haine », rappelle-t-il.

+La Vie éco+ écrit qu’à l’occasion de l’ouverture des inscriptions dans le Registre national de la population, certains « roubelards » cherchent à trouver la faille pour contourner le système, afin de réaliser une double inscription, d’obtenir une double carte comme cela a été le cas à l’ère du Ramed.

Cette inscription est le préalable indispensable à l’établissement du Registre social unifié (RSU) qui regroupe justement la population éligible à bénéficier des programmes d’appui social, estime l’hebdomadaire, faisant savoir que personne ne peut figurer sur ce futur registre sans disposer d’un numéro unique dit «Identifiant Digital Civil et Social».

C’est bien cet instrument numérique qui sert de rempart contre toute forme de fraude : le croisement des données minimise le risque d’une double inscription d’un ménage via une vérification instantanée de l’authenticité des données et ce, grâce à l’interconnexion avec les différents systèmes d’information publics, ajoute-t-il.

Ce socle technique, qu’est le duo RNP-RSU, aura pour finalité de rationaliser et rentabiliser les dépenses sociales en termes d’impact sur les plus nécessiteux, et sa mise en place permettra la réingénierie d’une centaine de programmes d’appui social en cours, mais aussi le remodelage de dizaines de dépenses fiscales dites à caractère social, constate-t-il.

Maroc hebdo , qui revient sur la question de la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, décidée jeudi en conseil de gouvernement pour lutter contre la propagation du virus de la Covid-19, se demande d’emblée « de quel virus on nous parle”, d’autant plus que le gouvernement a récemment organisé deux grands événements d’envergure internationale avec la présence de milliers de participants, à savoir le 9ème forum de l’Alliance des civilisations des Nations-Unies et la Conférence africaine sur les risques de santé.

“Au premier rang des convives et participants, nombreux sont nos ministres qui étaient assis à côté de leurs invités de marque, collés l’un à l’autre (…) sans masque et sans respect de la distanciation physique”, constate le journal.

Statistiquement, on ne déplore plus de morts, les chiffres des cas de contamination sont devenus insignifiants et les restrictions sanitaires et les gestes barrières ne sont pratiquement plus exigés, ajoute-t-il.

“Sincèrement, cela pousse à tourner en dérision les ordonnances du gouvernement qui échappent à tout contrôle du Parlement”, estime-t-il, notant que le gouvernement Akhannouch a fait d’une routine décrétée à titre exceptionnel en mars 2020, la règle.

+Maroc hebdo+, qui s’intéresse à la sécheresse qui sévit dans le pays, fait savoir que le Maroc connaît actuellement sa pire sécheresse depuis 40 ans. Une sécheresse exceptionnelle marquée par son intensité, son ampleur et sa durée.

Tous les barrages sont désormais presque à sec. Alors qu’ils pourraient stocker en temps pluvieux plus de 20 milliards de mètres cubes d’eau, leur retenue aujourd’hui, sous l’effet désastreux de la sécheresse, n’est évaluée qu’à 4 milliards de mètres cubes seulement.

A vrai dire, la sécheresse impacte considérablement la population marocaine de manière globale, du fait que 90% des populations rurales en subissent les effets directs en termes de moyens de subsistance tributaires de l’activité agricole.

Avec la chute des revenus, les populations rurales migrent vers les cités, à la recherche de meilleures conditions de vie. Or, avec l’intensité de cet exode et les difficultés de trouver des emplois, le crime risque de partir à la hausse, prévient la publication.

Médias: les organes de régulation de l’Uémoa en conclave au Sénégal

La lutte contre les discours de haine était au menu de cette rencontre tenue récemment dans la capitale sénégalaise.Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) s’engagent à lutter contre la prolifération des discours de haine et la désinformation. Ainsi, leur organe de régulation de l’audiovisuel ont tenu leur 9e Assemblée générale, jeudi 24 et vendredi 25 novembre 2022 au Sénégal, rapporte l’Agence de presse sénégalaise  (Aps, publique).

L’évènement de deux qui a également vu la participation de la République de Guinée avait pour thème :  »La lutte contre la prolifération des discours de haine ou violents dans les médias et la désinformation ».

Selon Babacar Diagne, président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) du Sénégal, « cette rencontre est l’occasion pour nous d’aborder cette thématique qui est d’une importance capitale pour les pays africains en général et ceux constituant notre chère plateforme en particulier ».

« Les technologies élargissent le champ du possible en matière de communication, fragilisant en même temps les socles de sociétés traditionnellement multiculturelles et ethniques », a indiqué M. Diagne, par ailleurs ancien directeur général de la Radio Télévision Sénégalaise (RTS, publique).

Poursuivant, il a souligné que « de la liberté d’expression dont le principe est universalisé et renforcé par la radio et la télévision ouvertes aux interpellations citoyennes, notre monde a progressivement glissé vers l’universalité  de contenus ».

Prenant la parole, le président de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) de Côte d’Ivoire, René Bourgoin a affirmé que « cette Assemblée qui nous réunit traduit clairement notre vision commune et mieux notre détermination à renforcer nos systèmes de régulation face à tous les défis auxquels nous faisons face ».

Bcéao : Jean Claude Kassi Brou officiellement installé gouverneur

L’ancien ministre ivoirien de l’Industrie et des Mines doit notamment travailler à la stabilisation de l’inflation notée dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).Jean Claude Kassi Brou a été officiellement installé dans ses fonctions de gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) ce vendredi 25 novembre à Dakar, au Sénégal. Il a été nommé à ce poste le 04 juin 2022 dernier en remplacement de son compatriote Tiemoko Meyliet Koné, promu vice-président de la République de Côte d’Ivoire depuis le 19 avril 2022.

« Dans l’exécution de cette mission, l’une des priorités du moment est de réduire l’inflation, qui se situe actuellement à un taux élevé », a indiqué le président du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), Sani Yaya à M. Brou.

Pour y arriver, « vous aurez à mobiliser les instruments de politique monétaire adaptés à cette circonstance, dans un contexte marqué par des chocs multiples, notamment celui induit par la guerre russo-ukrainienne, les défis sécuritaires et les effets de la pandémie de Covid-19 », a conseillé Sani Yaya.

Ce dernier, également ministre de l’Economie et des Finances du Togo, a par ailleurs invité le nouveau gouverneur à consolider l’œuvre entamée par ses prédécesseurs, à veiller au respect de l’application des dispositions, traités, accords et conventions, des statuts et protocoles de la Bcéao.

Dans l’exercice de cette nouvelle mission, le nouveau gouverneur de la Bcéao devra notamment compter sur le concours loyal de ses collaborateurs, mais aussi la coopération de la communauté bancaire et financière des Etats membres et des partenaires, a souligné Sani Yaya.

En effet, note-t-il, des choix efficaces s’imposent pour maintenir les économies de l’Uémoa sur une trajectoire de croissance forte, tout en travaillant à préserver la stabilité macroéconomique des pays concernés, laquelle se trouve « menacée par les soubresauts de la conjoncture internationale ».

« La préservation de la stabilité financière est une mission fondamentale de la Bcéao. Les défis sont nombreux notamment dans le secteur bancaire, monétaire et financier, qui est de plus en plus exposé aux effets de la révolution numérique, avec l’émergence de nouveaux acteurs et produits qui, s’ils sont de nature à faciliter l’inclusion financière et la fluidité des transactions, ne sont pas simples », a-t-il dit.

Conscient du poids de l’héritage qui lui a été légué, Jean Claude Kassi Brou a rappelé que d’importants défis interpellent les dirigeants actuels dans un contexte où les attentes des États, des acteurs du système financier et des populations sont fortes et urgentes.

« Outre la lutte contre l’inflation, d’autres défis retiendront toute notre attention au cours des prochaines années. Il s’agira de la stabilité macroéconomique, notamment monétaire, gage de la confiance pour les épargnants et les investisseurs nationaux et internationaux, du financement sein de nos économies pour soutenir une croissance saine et durable, du renforcement de la solidité de notre système bancaire, de la poursuite du développement d’un secteur de la microfinance solide et performant en termes d’accès des populations à faible revenu aux services financiers, de l’approfondissement du marché financier régional et de l’accroissement de l’inclusion financière, grâce notamment à toutes les possibilités offertes par la numérisation », a listé M. Brou.

Il a ainsi annoncé la finalisation prochaine de nouvelles lois sur l’activité de la réglementation bancaire, sur la microfinance et sur la réglementation des relations financières extérieures, les Etats membres de l’Union ainsi que sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Le port d’Abidjan se positionne comme un hub de transbordement

Avec un tirant d’eau de 16 mètres, le 2e terminal à conteneurs (TC2) du Port autonome d’Abidjan (PAA) accueille directement des navires de plus de 350 mètres de longueur, en provenance de l’Asie.« Aujourd’hui, des navires quittent directement l’Asie pour venir, alors qu’avant, il fallait qu’ils déversent leurs cargaisons au Cap, en Afrique du Sud, et ce sont les petits navires qui les prennent pour venir à Abidjan parce qu’on était limité en termes de profondeur et de capacités de gros navires », a dit vendredi M. André Kouadio Ndoli, directeur de l’ingénierie et de la maîtrise d’ouvrage du PAA.

Avant, témoignera-t-il, on pouvait accueillir seulement que des navires de 11,5 mètres ; or aujourd’hui, tous les gros porte-conteneurs peuvent rentrer sur la plateforme portuaire d’Abidjan, ce qui « nous met sous une autre orbite, car on n’est plus un second port, on est le hub ». Par ailleurs, en trois semaines, de géants porte-conteneurs peuvent rallier l’Asie à Abidjan. 

Sur le continent, « après le Cap, c’est Abidjan qui vient » en termes de transbordement, a-t-il laissé entendre lors d’une visite du deuxième terminal à conteneurs (TC2), annonçant que le Port autonome d’Abidjan (PAA) fera le transbordement à partir de janvier 2023.  

 Selon le directeur général de Côte d’Ivoire Terminal, M. Koen De Backker, « on est à 99% de taux d’exécution des travaux, en phase opérationnelle. De ce fait, les petits ajustements dans les semaines qui viennent. L’inauguration du TC2 est prévue d’ici à fin 2022.

Le second terminal à conteneurs, une fois opérationnel, permettra l’accueil et le traitement des navires porte-conteneurs de 14 000 conteneurs admettant 16 m de tirant d’eau (TE). Avec la réussite des tests effectués, le port d’Abidjan se positionne comme catalyseur de l’économie ivoirienne.

Ce projet de création d’un deuxième Terminal à Conteneurs a été rendu possible grâce à des investissements de l’ordre de 269 milliards de F CFA financés en amont par le Port Autonome d’Abidjan pour la réalisation des infrastructures.

Le terminal est respectueux de l’environnement. Ensuite, afin d’être conforme à sa politique de réduction de l’empreinte carbone de ses activités sur l’environnement, Côte d’Ivoire terminal sera l’un des prochains terminaux à obtenir le label « Green Terminal » mis en place par Bolloré ports et délivré par le Bureau Veritas.  

Le projet consistait notamment à construire, équiper puis opérer un terminal à conteneurs performants, innovant et responsable en mobilisant les ressources locales. Il devrait, à terme, générer 450 emplois directs et des milliers d’emplois indirects.

Réalisé grâce à un investissement global de 596 milliards de Fcfa, dont 334 pour les infrastructures et terrassement, ce terminal va contribuer à renforcer l’attractivité du port d’Abidjan tout en dynamisant les échanges entre la Côte d’Ivoire et l’hinterland (Burkina Faso, Mali, Niger).