COP 27 : la BAD booste les banques vertes en Afrique

Dans une COP 27 marquée par des négociations houleuses sur le financement climatique en Afrique, le continent cherche également ses propres propres voies. L’African Green Bank initiative (Initiative des banques vertes en Afrique) qui sera doté d’un fonds fiduciaire de 1,5 milliards $ escompte prendre progressivement les devants, en promouvant le financement de projets verts par les banques locales.Mardi, 15 novembre 2022, en marge de la COP 27 à Sharm el-Sheikh en Égypte, la Banque africaine de développement (BAD) a présenté, sous l’égide de l’Alliance financière africaine sur le changement climatique (AFAC), sa nouvelle initiative des banques vertes en Afrique. Cette présentation a eu lieu lors d’un événement qui avait pour thème : « Libérer le potentiel vert de l’Afrique grâce à l’Initiative des banques vertes africaines », présidé par Kevin Kariuki, vice-président de la BAD chargé de l’Electricité, de l’Energie, du Climat et de la Croissance verte.

L’Initiative des banques vertes africaines découle de l’ambition du président Akinwumi Adesina d’accroître la participation du secteur financier à l’action climatique. Cette initiative, qui vise à structurer un écosystème de facilités de financement vertes à travers le continent africain, apporte une solution pour la participation du secteur privé au financement climatique à l’échelle en utilisant une partie relativement faible des « fonds publics » pour attirer des fonds privés beaucoup plus importants afin d’investir dans des projets d’adaptation et d’atténuation en particulier.

« L’initiative des banques vertes est un outil puissant pour réduire les coûts de financement et mobiliser les investissements du secteur privé dans l’action climatique en Afrique. Les banques multilatérales de développement et les institutions financières internationales ont un rôle crucial à jouer en donnant aux institutions financières locales les moyens de développer des projets verts locaux et de faciliter leur accès aux ressources nécessaires pour mettre les pays africains sur la voie d’une croissance durable et décarbonée », a déclaré Kevin Kariuki dans son allocution de bienvenue.

Le point fort de cet événement en marge de la COP 27 africaine, largement dominée par les questions de financement, était un panel d’experts et de spécialistes de la finance climatique.  Autour de la table, des praticiens de la finance climatique, des gestionnaires d’actifs, des banques commerciales africaines, des banques vertes ont discuté des opportunités de mise en place d’un écosystème de facilités de finance verte en Afrique. 

Levier de vitesse

Selon ces experts, les banques vertes sont une solution clé pour remédier au manque de financement climatique sur le continent africain – de loin le plus touché au monde-,  les promesses des pays développés n’étant toujours pas tenues et la grande majorité du financement climatique étant allouée à d’autres régions du monde.  L’Afrique abrite pourtant 9 des 10 pays les plus touchés et 35 des 45 États les plus vulnérables au monde. Elle représentait moins de 5 % du total des investissements climatiques mondiaux en 2020, alors qu’elle a besoin de 2 800 milliards de dollars d’ici 2030 pour mettre en œuvre ses contributions déterminées au niveau national (CDN).

Face à cet important déficit, que la BAD estime à plus de 125 milliards de dollars par an, les banques vertes et les fonds nationaux pour le changement climatique sont devenus des leviers que les acteurs africains veulent utiliser pour accélérer l’action climatique sur le continent. Et pour cause : ils ont l’avantage de très bien connaître les conditions, les risques et les opportunités de leur marché.

Selon Audrey-Cynthia Yamadjako, coordinatrice de l’Initiative, les facilités de financement vert, nouvellement créées ou hébergées dans des institutions financières existantes sont « la solution pour amener le financement privé à l’échelle dans l’action climatique par la traduction des 2,8 trillions USD de besoins de mise en œuvre des NDC en projets bien structurés et bancables ».

Dans cette optique, en 2023, suite à la COP 27, la BAD débutera la phase pilote de cette Initiative par la fourniture d’une assistance technique à une première cohorte d’entités : des banques locales et des gouvernements.

Cette Initiative comptera notamment sur le soutien d’Amundi, leader européen de la gestion d’actifs et pionnier de l’Investissement responsable. Amundi contribuera en nature aux activités d’assistance technique, en soutenant la formation des équipes de gestion et d’investissement des établissements verts et en accompagnant ces entités dans leur stratégie de mobilisation des ressources. Amundi mobilisera également ses véhicules d’investissement dédiés au développement durable dans les marchés émergents et les économies en développement (EMDE), dont le fonds Amundi Planet Emerging Green One (EGO) lancé avec la Société financière internationale (SFI), pour soutenir la capitalisation des facilités vertes et participer ainsi au développement de l’investissement vert sur le continent.

Dans le contexte de cette COP 27 où il est question d’appeler les banques multilatérales de développement et les institutions financières internationales à déployer des instruments financiers pour de plus grands résultats, notamment sur la mobilisation des capitaux privés afin d’assurer une plus grande efficacité financière et de maximiser l’utilisation des capitaux concessionnels et à risque existants pour stimuler l’innovation et accélérer l’impact, le Fonds pour la facilité de financement vert en Afrique (AG3F), véhicule dédié soutenant l’Initiative des banques vertes en Afrique, sera parfaitement aligné avec le plan de mise en œuvre de Sharm el-Sheikh.

Abidjan abrite les assises de l’eau et de l’assainissement en 2023

La Côte d’Ivoire, désignée pour abriter cet évènement d’envergure internationale, sera le centre des réflexions sur les questions liées à l’eau et à l’assainissement.A la clôture de la 90e session du Conseil scientifique et technique de l’Association africaine de l’eau (Aae), une convention a été signée ce jeudi 24 octobre à Abidjan entre ladite organisation, la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci) et l’Alliance pour la gestion des boues de vidanges (FSMA).

Celle-ci répond à l’organisation du 21e congrès de l’Association africaine de l’eau (AAE) couplée à la 7e conférence de l’Alliance pour la gestion des boues de vidanges (FSMA) qui se déroulera à Abidjan du 19 au 23 février 2023.  

Le directeur général de la SODECI, Ahmadou Bakayoko qui a pris part à cette cérémonie de signature s’est réjoui de ce que la Côte d’Ivoire ait été désignée pour abriter ces assises et être le centre des réflexions sur l’eau pendant cette période.  

« Cette signature est une étape de plus de notre ambition à travers ce congrès », a-t-il dit, marquant son engagement, tout en rassurant que la Côte d’Ivoire fera sa part pour la réussite de l’évènement qui mobilisera quelque 3.000 participants.  

Il a par ailleurs salué la productivité des travaux de la 90e session de l’eau qui permet de faire des propositions concrètes quant à la réussite du congrès et à l’adressage des problématiques majeures sur la gestion de l’eau et de l’assainissement.

La directrice exécutive de FSMA, Jennifer Williams, elle, ne manque pas de relever l’intérêt de son organisation à être associée à travers ce congrès à l’Aae en vue d’entreprendre des actions communes pour le bonheur des populations.

« Notre collaboration avec l’Aae se verra renforcer sur le domaine de l’assainissement qui est notre domaine de couverture », dira-t-elle.

M. Pape Diop, président du Comité scientifique de la 90e session du Cst s’est dit satisfait de cette rencontre qui a lieu en prélude au congrès de février, compte tenu des réformes suggérées en vue de rendre l’Aae encore plus performante en raison de ces défis actuels.

Il a fait savoir que cela passe par le réaménagement des différentes structures de l’organisation et de son comité scientifique, appelant par ailleurs à un soutien institutionnel fort et l’accompagnement des différents bailleurs de fonds.

Le directeur exécutif de l’Aae, Sylvain Usher, lui demeure optimiste sur la portée des échanges entre les différents membres de l’association parce qu’ils enrichiront. Il a assuré que les réflexions adresseront les cas pratiques pour chaque pays sur la question de l’eau et de l’assainissement.

Côte d’Ivoire : un chiffre d’affaires record dans la filière avicole

Les populations, les fermiers et les leaders communautaires sont sensibilisées sur les risques de zoonoses à l’approche des fêtes de fin d’année, où les ressources animales et halieutiques sont beaucoup consommées.Dans cette optique, le ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques a, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), organisé mercredi au Pôle scientifique et d’innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Bingerville une journée de sensibilisation contre les maladies liées aux animaux.

Dr. Kalo Vessaly directeur des services vétérinaires au ministère des Ressources animales et halieutiques, a indiqué que cette journée vise à lancer les opérations de veille sanitaire pour renforcer et sensibiliser aux bonnes pratiques d’hygiène, d’utilisation raisonnée des médicaments vétérinaires et aux bonnes pratiques de biosécurité.

Selon le directeur des services vétérinaires du ministère des Ressources animales et halieutiques, « 60% des maladies infectieuses viennent des animaux », raison pour laquelle « nous nous insérons dans une politique de prévention » des populations et des fermiers. 

Aujourd’hui, la grippe aviaire menace en permanence la filière avicole, a fait remarquer Dr Kalo Vessaly, mentionnant qu’en termes d’élevage, l’une des filières les plus dynamiques, c’est la filière de volailles en Côte d’Ivoire.

« Officiellement, (la filière volaille) c’est 250 milliards Fcfa de chiffre d’affaires, plus de 50.000 emplois directs et près de 90 millions de volailles », a-t-il poursuivi. Il a en outre rappelé que la grippe aviaire a coûté à la Côte d’Ivoire la somme de 3 milliards Fcfa en 2017 après la survenue de la pathologie.  

Le mois de décembre est un mois de fête et les populations vont s’approvisionner massivement en matière de denrées alimentaires. De ce fait, ces populations sont beaucoup plus exposées lorsque les animaux sont contaminés. « L’objectif du ministère est de sécuriser tout ce qui va se passer pendant cette période de forte consommation et assurer la sécurité sanitaire des aliments qui vont être mis à la disposition du consommateur », a-t-il fait savoir.  

Il a relevé que trois maillons sont essentiels, notamment la sensibilisation et l’information des producteurs, qui eux sont les premiers responsables de la qualité des produits mis sur le marché ; ensuite l’on a les bonnes pratiques d’élevage et le respect des délais d’attente des médicaments.

En outre, Dr Kalo relèvera qu’il y a le consommateur qui doit aider à améliorer la sécurité sanitaire et son choix vers la qualité doit influencer les fermiers et alerter les services officiels pour retirer les denrées dangereuses. Le troisième maillon, lui, concerne le contrôle sanitaire.

« Nous allons renforcer le contrôle sanitaire à tous les niveaux, au niveau des abattoirs et de la commercialisation des denrées alimentaires d’origine animale, mais aussi de la restauration collective », a-t-il souligné.

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a salué la présence des étudiants en élevage, des leaders communautaires et religieux à cette journée de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’hygiène, de biosécurité et au bon usage des médicaments vétérinaires.

Selon l’OMS, chaque année, environ 600 millions d’individus soit près d’une personne sur 10 dans le monde tombent malade après avoir consommé des aliments contaminés et plus de 400.000 personnes meurent chaque année des maladies d’origine animale.

Le ministre a souligné que 1,2 million de personnes sont mortes en 2019 du fait de la résistance. En Côte d’Ivoire, les consommateurs sont exposés à ces zoonoses durant les périodes de forte consommation de denrées alimentaires et l’Etat veut renforcer le contrôle sanitaire en cette fin d’année.

« Les périodes de fête de fin d’année qui constituent des moments de forte consommation (de ressources d’origine animale) peuvent être favorables à l’exposition du consommateur si des mesures idoines de prévention ne sont pas prises », a-t-il insisté.  

C’est dans cette optique que des opérations de contrôle renforcées de la chaîne alimentaire sur l’ensemble du circuit d’approvisionnement pour garantir la santé des populations ivoiriennes, a assuré le ministre Sidi Touré.

  

Côte d’Ivoire : hausse de 24% des investissements agréés

La directrice générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), Mme Solange Amichia, fait le bilan des investissements qui enregistrent un fort bond sur la période janvier-octobre 2022.De janvier à octobre 2022, le flux des investissements agréés s’est établi à 714 milliards Fcfa contre 575,5 milliards Fcfa sur la même période en 2021, soit un accroissement de 24%, a dit jeudi la directrice générale du Cepici, lors d’une conférence bilan à Abidjan.

La directrice générale du Cepici, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, a fait observer que 14 gros dossiers d’un montant de 306 milliards Fcfa ont été enregistrés en 2022 pour une mobilisation attendue d’environ 200 milliards de Fcfa à fin décembre 2022.

Sur la période de janvier à octobre 2022, les investissements agréés ont progressé pour atteindre un taux positif de 31% avec 159 sociétés au compteur contre 208 entreprises agréées l’année précédente. Pour les emplois provisionnels l’on dénombre 5.220 postes en 2021 contre 8.001 en 2022, soit une hausse de 53%.

En dépit du ralentissement de la croissance économique mondiale à 3% en 2022 contre 6% en 2021, la Côte d’Ivoire a enregistré d’importants investissements. Le transport et l’entreposage affichent un taux de 28%, la plus forte évolution, de janvier à octobre 2022 contre 20% en 2021.

Toujours, de janvier à octobre 2022, le secteur du BTP ressort un taux d’investissement de 6%, l’agro-industrie 21%, l’industrie cosmétique 4%, l’industrie métallurgique 4% et les NTIC 14%. Sur cette même période en 2021, l’on note un taux de 9% pour l’énergie, la santé 7%, l’agro-industrie 16%, les BTP 10% et l’industrie textile 11%. 

Les cinq premiers pays investisseurs étrangers de la Côte d’Ivoire, en 2022, sont notamment l’Ile Maurice (11%), suivi du Maroc (8%), la France (7%), le Liban (4%), le Burkina Faso (4%), ce qui donne un taux de 53% en termes d’investissements directs étrangers (IDE).

Les données graphiques du Cepici montrent que l’année précédente, à la même période, l’Ile Maurice (un hub financier) était en tête avec un taux de 9%, devant la Hollande (8%), la France (7%), le Maroc (5%) et Hong-Kong (3%). Les Investissements directs étrangers ont atteint un pourcentage de 55%. 

Les objectifs du Cepici sont essentiellement nourris par le Programme national de développement (PND, 2021-2025). Le Guichet unique de l’investissement ambitionne d’accroître le taux d’investissement privé de 16% en 2020 à 25% en 2025 avec une mobilisation de 32.116 milliards de Fcfa d’investissements privés des entreprises.

La vision du gouvernement est de faire du climat des affaires en Côte d’Ivoire l’un des plus compétitifs en Afrique et dans le monde, a déclaré Mme Solange Amichia. Dans cette optique, le Cepici envisage de mettre en œuvre, sur la période 2023-2025, un agenda des réformes en lien avec cette ambition.

Le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire table dans sa ligne d’actions, en termes de perspectives, sur trois axes à savoir la promotion des investissements, l’amélioration de la performance du Guichet unique des formalités d’entreprises (GUFE) et le climat des affaires.

Pour se hisser davantage dans le classement du Doing Business, le Cepici veut réduire le délai de création d’entreprise en ligne, dématérialiser complètement l’application de création en ligne (E-entreprise) et créer un service VIP pour les formalités d’entreprises (Fast tracking).

Mme Solange Amichia a par ailleurs annoncé le déploiement à Bouaké (centre) et San-Pedro (Sud-ouest) des services du CEPICI (sites de cyber-assistance et conseil) en collaboration avec les faîtières et les administrations locales.

Le Guichet unique de l’investissement projette l’organisation, en 2023, d’un atelier de révision du Code des investissements de 2018. Le CEPICI prévoit aussi la dématérialisation des demandes d’agrément ainsi que l’organisation de rencontres sectorielles et des webinaires.

Les performances du Guichet unique des formalités d’entreprises se sont améliorées avec la création de plus de 20.000 entreprises en 2022 pour un délai moyen inférieur à trois jours. Le Cepici veut se positionner comme un « prestataire de service et un think tank pour le secteur privé, les administrations et les collectivités territoriales en vue de la création de valeurs et d’emplois durables ».   

Mondial 2022 : le Cameroun défait par la Suisse

Les Lions indomptables se sont cassé les dents contre la Nati (0-1), ce jeudi au stade Al Janoub, pour leur premier match dans la poule G de la Coupe du monde 2022.Les jours se suivent et se ressemblent presque pour les cinq représentants de l’Afrique au Mondial qatari. À l’image du Sénégal, de la Tunisie et du Maroc, le Cameroun n’a pu trouver le chemin des filets lors de son entrée en matière contre la Suisse.

Si les Aigles de Carthage et les Lions de l’Atlas sont parvenus à garder leurs cages inviolées, les Lions indomptables, dans le sillage du Sénégal, ont prêté le flanc en défense.

Pourtant, le Cameroun a bien démarré le match contre la Suisse en se procurant deux situations franches de but par l’intermédiaire de Bryan Mbeumo (10′) et d’Éric Maxim Choupo-Moting (14′).

Les hommes du sélectionneur Rigobert Song payent leur inefficacité en début de seconde période. Sur une attaque placée, avec 13 passes au total, Breel Embolo, oublié dans les six mètres sur un centre de Xherdan Shaqiri, ouvre le score d’un plat du pied (48′). L’attaquant de l’AS Monaco, natif de Yaoundé, ne célèbre pas son but.

Un coup de massue sur la tête des Lions indomptables qui ne se relèveront pas. Ni les tentatives de Choupo-Moting (58′), d’André-Franck Zambo Anguissa (66′), ni l’entrée en jeu de Vincent Aboubakar (74′) ne permettent de remettre les pendules à l’heure. Le Cameroun perd donc une partie dans laquelle il a eu 49 % de possession de la balle et réussi 5 tirs sur 8 tentés.

Face à la Serbie, lundi prochain à 10 heures (Temps Universel), les protégés de Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), sont dans l’obligation de s’imposer pour maintenir leurs chances de qualification au second tour, avant d’affronter le 2 décembre l’ogre brésilien.

Ethiopie : Aby Ahmed et Blinken discutent de l’accord de paix

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, s’est entretenu avec le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, de la mise en œuvre de l’accord de paix visant à mettre fin au conflit dans le nord de l’Ethiopie, selon le Département d’Etat.Ces entretiens interviennent deux semaines après la signature par le gouvernement fédéral et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF; sigle en anglais) de l’accord de cessation des hostilités négocié par l’Union africaine.

Dans un communiqué, le porte-parole du Département d’État, Ned Price, a déclaré que la discussion « sur les efforts pour une paix durable » dans le nord s’est déroulée par téléphone mardi.

M. Blinken a reconnu les efforts déployés par le gouvernement pour assurer une assistance humanitaire sans entrave et le rétablissement des services de base dans les régions de Tigré, d’Afar et d’Amhara.

Dans un tweet, M. Blinken a également mentionné que lui et M. Abiy « ont discuté de la nécessité urgente de mettre en œuvre » l’accord de paix, « et d’assurer une paix durable dans le nord de l’Ethiopie ». « Les Etats-Unis restent déterminés à soutenir le processus dirigé par l’Union africaine », a ajouté le Secrétaire d’Etat.

Entre-temps, le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a posé le retrait des forces amhara et érythréennes de la région du Tigré comme condition préalable au dépôt des armes.

Lors d’un dernier briefing, le commandant militaire du TPLF, Tadesse Werede, a déclaré que la mise en œuvre du cessez-le-feu a progressé depuis l’accord conclu à Pretoria, en Afrique du Sud, pour mettre fin au conflit sanglant dans le nord de l’Éthiopie.

On estime que près d’un million de personnes sont mortes des deux côtés depuis que les hostilités ont éclaté en novembre 2020. M. Tadesse a déclaré que le TPLF commencerait le désengagement de ses forces dès que les forces Amhara et érythréennes commenceraient à se retirer du Tigré.

Ramaphosa et Sunak veulent approfondir les liens Pretoria-Londres

Le Royaume-Uni est le premier investisseur étranger en Afrique du Sud.Le président Cyril Ramaphosa a déclaré au Premier ministre britannique Rishi Sunak que l’Afrique du Sud souhaite approfondir ses relations avec le Royaume-Uni afin de stimuler le commerce et les investissements entre les deux pays.

Le chef de l’Etat sud-africain qui a rencontré M. Sunak à sa résidence du 10 Downing Street à Londres pour des discussions, a déclaré qu’il est en visite dans le pays pour promouvoir le commerce, les investissements et la transition énergétique pour lesquels le Royaume-Uni est un partenaire clé.

Le Royaume-Uni est l’un des pays qui a promis un financement de 8,5 milliards de dollars pour des projets liés au changement climatique en Afrique du Sud lors de la 26e Conférence des Nations unies sur le climat (COP26) à Glasgow (Ecosse) l’année dernière.

« Je me réjouis de nos discussions et j’espère vraiment que nous pourrons élargir tout ce que nous faisons ensemble », a affirmé Ramaphosa, ajoutant : « Donc, pour nous, c’est une excellente occasion d’approfondir et d’élargir nos liens ».

Quant à lui, M. Sunak s’est dit confiant que le Royaume-Uni et l’Afrique du Sud « peuvent élargir et approfondir cette relation ».

« L’Afrique du Sud et le Royaume-Uni sont évidemment des partenaires, des alliés et des amis très solides et nous partageons les mêmes objectifs, notamment la transition vers une énergie propre tout en créant des emplois et des opportunités pour nos citoyens », a conclu Sunak.

M. Ramaphosa a également participé, mercredi 23 novembre 2022, à un forum d’affaires entre le Royaume-Uni et l’Afrique du Sud pour clôturer sa visite d’Etat, entamée la veille.

Le Libéria initie un programme de production alimentaire d’urgence

Le programme va mobiliser une enveloppe financière de plus de cinq millions de dollars.Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé le financement du Programme de production alimentaire d’urgence au Libéria. Cela permettra au gouvernement d’aider les agriculteurs à accroître leur production de denrées alimentaires résilientes au changement climatique, atténuant ainsi l’impact de la guerre en cours en Ukraine.

Ce financement se compose d’un don de 2,28 millions de dollars et d’un prêt de 2,84 millions de dollars provenant de sa Facilité d’appui à la transition, rapporte un communiqué de l’institution bancaire africaine.

L’agriculture est un secteur majeur de l’économie du Libéria. Elle contribue au Produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 26 % environ. Les principales cultures du pays sont le caoutchouc, le riz, le manioc, les bananes et l’huile de palme. Le manioc et le riz sont les principales cultures vivrières de base.

Toutefois, la productivité agricole est globalement faible. Cela est dû à des facteurs tels que la faiblesse des infrastructures de base, dont le manque d’équipements agricoles ou l’insuffisance de routes entre les exploitations et les marchés. L’utilisation d’engrais et de pesticides est également limitée et les capacités de stockage des denrées alimentaires sont insuffisantes. La guerre civile que le pays a connue entre 1989 et 2003 et l’épidémie d’Ebola de 2014-2015 ont aggravé la situation.

Près de 50 % de la population du Libéria est considérée comme étant en situation d’insécurité alimentaire, et la malnutrition infantile est persistante. Quelque 35 % des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance et 15 % d’entre eux présentent une insuffisance pondérale.

La Facilité africaine de production alimentaire d’urgence fournira des semences certifiées à 20 millions de petits exploitants africains. Elle améliorera l’accès aux engrais agricoles et leur permettra de produire rapidement 38 millions de tonnes de nourriture — ce qui représente une augmentation de 12 milliards de dollars de la production alimentaire en seulement deux ans.

Le programme du Libéria, qui sera mis en œuvre de 2022 à 2024, permettra au gouvernement de fournir aux agriculteurs vulnérables des subventions intelligentes directes sous forme d’incitations à l’investissement privé dans le secteur des intrants sans fausser le marché. Ce financement permettra également au gouvernement de faciliter l’accès des agriculteurs aux semences et aux engrais améliorés.

« Nous nous félicitons de cette approbation très attendue et qui arrive à point nommé, car elle permettra d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Libéria ainsi que l’environnement réglementaire de l’agriculture respectueuse du climat », a déclaré le chef du bureau-pays de la Bad au Libéria, Benedict Kanu.

La Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de la Bad a déjà profité à 26 pays africains avec 26 programmes d’une valeur de 1,257 milliard de dollars.

Sénégal : l’ARTP « est debout » après avoir subi une attaque informatique

Le directeur général Abdou Ly s’est exprimé pour la première fois sur le piratage du système d’informations de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal, en octobre dernier.L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) n’avait jusque-là pas confirmé les informations faisant état du piratage de ses données. En effet, le 17 octobre dernier, le groupe de hackers Ransomwares Karakurt avait commencé à exécuter ses menaces après que l’ARTP a refusé de payer la rançon de plusieurs milliers de dollars. Des documents sensibles censés appartenir à son personnel se sont retrouvés en accès libre sur la toile sans que l’institution n’accepte de communiquer ouvertement sur la crise.

« C’est un sujet sur lequel nous préférons ne pas communiquer. Aujourd’hui, ce qui est important (à retenir) est que l’Afrique est devenue la cible des cyber-attaques. Elle est devenue aussi la cible des malveillances et des cyber-hackers. Tout le monde se fait hacker. Vous avez vu la dernière fois, le téléphone d’un Premier ministre d’un très grand pays occidental a été hacké. Cela ne nous dédouane pas, mais nous amène à redoubler d’efforts », a dit le directeur général de l’ARTP, Abdou Ly, en marge d’une rencontre de sensibilisation organisée jeudi à Dakar sur les problématiques de vol de câbles dans les infrastructures de télécommunication.

A en croire M. Ly, l’attaque informatique dont l’ARTP a été victime est en train d’être résolue progressivement avec l’appui de plusieurs services techniques spécialisés de l’Etat. « Nous avons eu le concours de l’ensemble des services de l’Etat qui nous ont accompagnés dans le cadre de la résolution de ce problème qui bientôt, en tout cas, sera un mauvais souvenir. Et l’ensemble des dispositions d’informations et techniques ont été prises pour que ce phénomène n’impacte pas le fonctionnement de l’ARTP, qui est debout et qui continue à servir l’intérêt général », a-t-il affirmé.

Interrogé par APA à la suite de cette affaire, Mountaga Cissé, ingénieur en informatique sénégalais, expliquait que le piratage de l’ARTP était « un fait nouveau. Ces hackers ne bloquent pas votre système. Ils copient les données, les gardent quelque part, vous informent avant de vous demander de payer. Et si ce n’est pas le cas, elles seront publiées ».

Un mois avant le piratage de l’ARTP, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), dont le siège se trouve à Dakar, avait elle-aussi été victime d’une attaque informatique par ramsomware, « un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles » avant que les hackers ne demandent « à leurs propriétaires d’envoyer de l’argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer », d’après le hacker éthique sénégalais, Saliou Thiam.

Le groupe de hackers Lockbit réclamait une rançon de 25.000 dollars à l’Asecna, qui n’avait pas préféré commenter l’incident. Actif depuis 2019, Lockbit est responsable de 1200 attaques informatiques depuis sa création, selon M. Thiam. « Ils sont actuellement le numéro un en termes d’attaques par ransomware. Ils ont développé une stratégie nouvelle, exigeant de l’argent directement des victimes et ne rendant pas l’attaque publique », a-t-il précisé à APA.

Maroc: Tenue du Comité exécutif l’Organisation Mondiale du Tourisme à Marrakech

L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) tient son 117ème Conseil Exécutif, du 23 au 25 novembre à Marrakech, en présence de 250 représentants des Etats membres.Rendez-vous incontournable pour les acteurs mondiaux du tourisme, cette 117è édition du Conseil Exécutif, organe directeur de l’OMT, permet de reconfirmer les orientations prioritaires post-Covid-19 pour le développement de la résilience du secteur, indique un communiqué du ministère marocain du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie Sociale et Solidaire.

« La désignation du Maroc pour la tenue du Conseil Exécutif de l’OMT rehausse la coopération institutionnelle entre les deux parties, et consolide la position du Royaume en tant que modèle dans la promotion du tourisme durable, éthique et surtout résilient face aux diverses mutations que connaît le secteur. Cet événement présente également une excellente opportunité pour remettre au-devant de la scène la destination Maroc en général et Marrakech en particulier auprès des leaders d’opinions du secteur du tourisme et des médias internationaux », a souligné Mme Fatim-Zahra Ammor, Ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie Sociale et Solidaire citée dans le communiqué.

L’événement bénéficiera en effet, d’une large couverture médiatique grâce à la participation de plusieurs groupes médias internationaux spécialisés notamment dans le tourisme.

Les petites et moyennes entreprises (PME) seront à l’honneur lors du 117è Conseil Exécutif de l’OMT à travers une séance thématique, sous le thème « Les PME et les talents, vecteurs de la transformation du tourisme », lit-on dans le communiqué.

Selon les organisateurs, les microentreprises et les PME représentent en effet près de 80% de toutes les entreprises de la filière touristique à l’échelle mondiale et jouent un rôle vital pour la compétitivité du secteur, la création d’emplois et la transition vers un modèle plus durable.

Ce tissu économique a été le plus touché par la crise du Covid-19 et il est plus que jamais nécessaire de l’accompagner pour réussir la reprise économique du secteur du tourisme en cette période post-Covid-19, rappelle la même source.

L’organisation de ce grand évènement à Marrakech confirme le partenariat fort entre le Maroc et l’OMT, concrétisé par ailleurs par le choix de la Cité ocre d’abriter le premier bureau régional de l’OMT pour l’Afrique.

Institution spécialisée des Nations Unies destinée à promouvoir et à développer le tourisme, l’OMT joue un rôle majeur dans le développement d’un tourisme résilient, responsable et durable.