Mali : les 46 soldats ivoiriens jugés en audience spéciale ?

Les 46 soldats ivoiriens arrêtés au Mali depuis le 10 juillet pourraient être jugés en audience spéciale ce jeudi 29 décembre 2022.

Affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali, suite et pas fin. Les militaires inculpés en aout dernier pour « tentative d’atteinte à la sureté extérieure de l’Etat » par le Procureur de la république du Pole judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée près le tribunal de grande instance de la Commune VI de Bamako, pourraient passer en assise spéciale ce jeudi 29 décembre selon plusieurs des sources contactées par APA.

La chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako a renvoyé le dossier de ces détenus spéciaux pour jugement. Coïncidence ou pas, la décision de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel, renvoyant l’affaire en jugement intervient moins d’une semaine après la visite à Bamako d’une délégation ivoirienne conduite par le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Bréhima Téné Ouattara.

Lors de ce déplacement, le frère cadet du président ivoirien, Alassane Ouattara a signé un mémorandum avec les autorités maliennes pour « promouvoir à la paix, aussi, œuvrer au renforcement des relations d’amitiés de fraternités et de bon voisinage entre les deux pays pour converger dans une dynamique positive de pouvoir surmonter cet événement ». Mais selon le ministre malien des Affaires étrangères, le règlement de ce différend doit se faire « dans le respect des procédures judiciaires en cours ».

Pour le crime visé par la justice malienne, les 46 soldats ivoiriens risquent une réclusion criminelle de dix à vingt ans. Une lourde peine qui, si elle est prononcée contre les militaires risque d’envenimer davantage les relations entre Bamako et Abidjan. Or, les deux capitales sont résolument engagées vers un règlement pacifique de cette affaire.

Selon plusieurs observateurs, ce scénario sera évité en passant par une requalification des faits de sorte à obtenir une peine couvrant la durée de détention préventive des mis en cause.

Cependant, un juriste ouest-africain contacté par APA, soutient qu’un tel schéma risque de faire perdre la face à la junte malienne qui, dès le début, s’est accrochée à la thèse de la « déstabilisation de la transition ». Une accusation réfutée par Abidjan, précisant que les militaires en question appartiennent à l’effectif de l’armée et se sont rendus au Mali dans le cadre d’une mission onusienne.

L’hypothèse d’une grâce présidentielle est aussi agitée par certaines sources. S’ils sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, les soldats ivoiriens pourraient bénéficier de la clémence du président de la transition malienne, Assimi Goïta.

L’hiver arrive au Sénégal, qui inaugure un camp militaire près du Mali

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur le séjour du président Macky Sall dans la région de Tambacounda (est) et un bulletin spécial du service de météorologie nationale sur des pluies hors-saison qui pourraient être dévastatrices pour le bétail.Le Soleil se fait l’écho de l’inauguration par Macky Sall du camp militaire de Goudiry, à l’est du pays, non loin de la frontière avec le Mali. Le quotidien national note ainsi que « le dispositif de défense et de veille (du Sénégal est) renforcé » face aux menaces sécuritaires comme le terrorisme qui a gagné une grande partie du territoire du voisin malien.

Le chef de l’Etat sénégalais a également inauguré la route qui relie Tambacounda, Goudiry et Kidira, sur le même axe, mettant ainsi fin au « calvaire des usagers du corridor Dakar-Bamako » emprunté quotidiennement par un millier de véhicules voyageant vers ou en provenance du Mali. Le président Sall a annoncé en même temps aux populations de Tambacounda un « plan d’investissement prioritaires » de « plus de 500 millions de FCFA pour trois ans ». L’Observateur précise que cette « promesse » sera réalisée sur la période « 2023-2025 ».

Malgré ses « promesses » d’une vie meilleure aux Sénégalais, Macky Sall subit une « pression maximale » de la part de l’opposition, notamment de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), note Walf Quotidien. Elle prévoit des « rassemblements » et un « concert de casseroles » pour la fin de l’année dans l’objectif de « se faire entendre contre la gestion du président Macky Sall » même si cette stratégie « n’est pas sans risque » pour Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, précise le journal.

Walf Quotidien évoque aussi « les mauvaises nouvelles de +Monsieur Météo+ » pour la période allant du 28 au 30 décembre, soulignant « qu’une descente d’air froid provenant du bassin atlantique Nord, près des côtes marocaines, intéressera la quasi-totalité du territoire sénégalais ». Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), cette situation entraînera des « coups de fraîcheur ainsi que des pluies faibles à modérées sur tout le pays ».

L’Observateur a d’ailleurs fait un focus sur ces « pluies hors-saison » qui créent une « peur froide » chez les éleveurs. En effet, « les souvenirs douloureux des intempéries de 2002, 2013 et 2018 » dans les régions de Saint-Louis et Louga, au nord du pays, mettent « des éleveurs sous la hantise d’une nouvelle catastrophe et de son lot de morts ».

Dans le passé, rappelle le journal, « les vents frais accompagnés de pluie avaient coûté la vie à 31 individus et des centaines de milliers de bovins, ovins, caprins, asiniens, et équins. Les cultures n’ont pu, non plus, être sauvées ».

Tchad : l’ancien chef des renseignements généraux arrêté

L’ancien chef rebelle Baba Laddé attend d’être édifié sur les raisons de son arrestation.Que reproche-t-on à Abdelkader Mahamat dit Baba Laddé ? Depuis lundi 26 décembre, l’ancien chef rebelle peul tchadien, appréhendé à son domicile de Paris-Congo, dans le VIe arrondissement de N’Djamena, serait dans les locaux des services de renseignements, rapportent plusieurs sources locales. Il revenait d’un séjour à Dourbaly, à 95 kilomètres de la capitale où il a célébré la fête de la Nativité avec des chrétiens peuls.

Pour l’heure, les autorités tchadiennes n’ont fourni aucune explication sur son interpellation. Mais elle pourrait être liée à la note signée par l’ancien chef rebelle mettant en garde la France et les Etats-Unis contre d’éventuelles attaques de leurs ambassades à Bangui par des partisans du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra.

Selon la note envoyée aux ambassades française et américaine le 21 décembre, des jeunes sont instrumentalisés par la compagnie militaire privée russe Wagner et la plateforme Galaxie en vue d’une grande manifestation contre leur présence en RCA.

Par le biais de sa ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo, la Centrafrique a vivement protesté contre ces accusations qu’elle met dans le registre d’une « grande campagne de désinformation et d’intoxication sur la RCA ». Bangui rappelle aux chancelleries occidentales que Baba Laddé a « consacré toute sa vie à la destruction de la RCA, en étant à la tête de plusieurs groupes armés rebelles qui ont plongé ce pays dans le chaos ».

Ancien chef rebelle, Abdelkader Mahamat avait été nommé chef des renseignements généraux par Mahamat Idriss Déby Itno, devenu président de la transition tchadienne depuis avril 2021, après la mort de son père Idriss Deby Itno dans le nord du pays à la suite d’une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT). Il a été démis de ses fonctions en février 2022.

Médias, développement et sécurité au menu des quotidiens marocains

Le problème de la diffamation sur la Toile, le développement du continent africain et le bilan annuel de la DGSN, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui aborde le problème de la diffamation sur la Toile, écrit que les propos publiés par un journal électronique contre le joueur de l’équipe nationale de football Zakaria Aboukhlal ont créé une « onde de choc » au sein de l’opinion publique nationale.

Les réactions émanent notamment de la Fédération royale marocaine de football, qui a condamné “vigoureusement le traitement réservé par ce site électronique à la personne et au comportement du joueur”, mais aussi du Conseil national de la presse, qui a notamment rappelé que “la focalisation de la presse sur toute personne en raison de son appartenance ethnique ou religieuse est une stigmatisation inacceptable”, relève le quotidien.

Ces réactions légitimes ne doivent pas nous faire oublier le fond du problème : le métier de journaliste est régi par un cadre légal et des règles déontologiques, note-t-il, expliquant que l’un des devoirs du journaliste est de s’obliger à respecter la vie privée des personnes.

Cette règle essentielle est souvent oubliée par certains confrères, tant la course aux clics a relégué au second plan toute considération éthique inhérente à ce métier, déplore-t-il.

Si le métier est régi par le Code de la presse, force est de constater que bon nombre de sites Internet qui ont pullulé ces dernières années sur la Toile n’ont de “média d’information” que le nom, puisqu’ils n’ont jamais entrepris les démarches visant à se conformer à la loi, ajoute-t-il.

Abordant la problématique du développement du continent africain, +L’Économiste+ écrit qu’à l’heure où les superpuissances parlent de réindustrialisation et de relocalisation de chaînes de valeur pour réduire leur dépendance de l’étranger, le continent africain ne peut plus se contenter d’être un spectateur passif.

Il ne peut plus rester prisonnier d’un ordre économique qui le maintient dans sa posture d’exportateur net de matières brutes sans valeur ajoutée, estime le quotidien, soulignant la nécessité pour l’Afrique d’unir ses forces.

2023 marquera l’accélération de ce qui pourrait être la porte de salut pour le continent, la Zlecaf (Zone de libre-échange continental africaine, 54 pays signataires, dont le Maroc, effective depuis janvier 2021), fait-il remarquer, précisant que huit pays pilotes testeront l’environnement commercial, juridique et opérationnel de cet accord.

Le Maroc ne fait pas partie de ce premier groupe, mais grâce à son positionnement sur le continent, il pourrait à l’avenir être l’une des principales locomotives de la Zlecaf, juge-t-il.

Quoique les défis soient grands: déficit d’infrastructures, 90% de PME œuvrant dans l’informel et clivages politiques, entre autres, l’Afrique n’a d’autre choix que de réussir ce pari de l’intégration économique, ajoute-t-il.

+Assabah+ rapporte que la Direction générale de la sûreté nationale clôture l’année sur une forte baisse de la criminalité. Le taux de répression du crime avoisine, quant à lui, les 95%. 

Selon le journal, le taux de répression et le taux de résolution des crimes enregistrent des niveaux record pour la sixième année consécutive, se situant actuellement à 94,43%. D’après le quotidien, les opérations sécuritaires intenses menées au cours de l’année 2022 ont progressé de 8% pour les affaires liées aux drogues et aux psychotropes, grâce à l’intensification et à la coordination des interventions de terrain menées conjointement par la police judiciaire et les services de la DGST.

En effet, ces opérations ont permis le traitement de 92.713 affaires, l’interpellation de 120.725 individus, dont 241 étrangers, précise le quotidien. De plus, il a été procédé à la saisie de 98.543 tonnes de résine de cannabis, soit une régression de près de 49%, et de plus de 190 kg de cocaïne (- 87%) et de près de 3 kg d’héroïne (- 5%). De même, les quantités de psychotropes saisies (ecstasy, captagon et comprimés psychotropes) ont enregistré une hausse de 85% avec un total de 2.668.473 comprimés.

Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et l’apologie des actes terroristes, la BNPJ a déféré 20 individus devant le Parquet. Ce qui représente, relève la publication, un recul de 23% par rapport à l’année précédente, sans compter les cellules terroristes démantelées par le BCIJ relevant de la DGST.

Sénégal : alerte aux pluies hors saison

L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) prévoit « des pluies faibles à modérées » sur tout le pays.En cette fin d’année, le froid s’installe progressivement au Sénégal. Dans cette dynamique, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) annonce qu’ « une descente d’air froid provenant du bassin atlantique Nord, près des côtes marocaines, intéressera la quasi-totalité du territoire sénégalais du 28 au 30 décembre 2022 ».

Un phénomène, souligne le bulletin météo spécial de l’Anacim publié mardi, qui entraînera des coups de fraîcheur ainsi que des pluies faibles à modérées sur toute l’étendue du territoire national. « Les pluies accompagnées d’orages dans certaines localités seront particulièrement notées en Casamance (Sud), sur les régions Centre et Nord-Est à partir de la matinée du mercredi 28 décembre jusqu’en fin de soirée du vendredi 30 décembre 2022 », ajoute la source.

Par contre, dans le reste du pays, notamment Dakar (Ouest), Saint-Louis (Nord), Louga (Nord-Ouest) et Kédougou (Sud-Est), les probabilités de pluies seront très faibles. « Ces conditions météorologiques pourraient présenter un risque de pertes pour le bétail et les récoltes exposées à l’air libre », conclut la note de l’Anacim qui exhume un mauvais souvenir.

Les 8, 9 et 10 janvier 2002, des pluies hors saison, combinées à la chute importante de la température dans les régions de Saint-Louis et Louga, avaient causé la mort de 500 à 600.000 têtes de bétail.

Burkina : ruée vers les stations-services à Ouagadougou

Les Ouagalais ont pris d’assaut les stations-services, craignant une pénurie de carburant.La Société nationale Burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) a annoncé, lundi 26 décembre 2022, que la distribution du Super 91 connaitra de « fortes perturbations », à raison des opérations de maintenance dans certains dépôts côtiers abritant ses stocks. Elle a ajouté qu’en attendant la reprise normale des chargements dans les pays côtiers qui n’interviendront qu’en début janvier 2023, la SONABHY va procéder au plafonnement des quantités servies à 60%.

A la suite de la diffusion dudit communiqué, les populations ont pris d’assaut les stations-services de la capitale Burkinabè, a constaté un journaliste de APA, ce mardi, dans plusieurs quartiers de Ouagadougou.

Commerçant au marché de Sankaryaré, Lacina Simporé a dû parcourir plus de 15km pour trouver une station fonctionnelle au quartier Tampouy. « Ma moto est à sec. J’ai même dû souffler dans le réservoir pour pouvoir arriver ici. Les stations sont vides », s’est-il plaint.

Au quartier Tanghin, de longues files d’attentes se sont dressées sur plusieurs kilomètres devant les stations, perturbant ainsi la circulation. Les zigzags des motocyclistes pour se frayer un chemin entraînent une symphonie des klaxons incessants des automobilistes.

« Je suis venu à 6h et il y avait déjà des gens qui étaient là. Je ne sais même pas si je serai approvisionné. Heureusement que ce sont les congés et qu’on ne va pas à l’école sinon ce serait la catastrophe », s’est consolé Faris Ouédraogo, étudiant rencontré autour de 14h à Wemtenga.

Pendant ce temps, le prix du litre d’essence a connu une hausse dans les « stations par terre » et se vend à 2 000 FCFA, au lieu de 700 FCFA. Dans certaines petites stations, le litre se marchande entre 1000 à 1500 FCFA.

Le gouvernement a dénoncé l’attitude « malsaine » de certains commerçants. « Il n’y a pas de rupture. Nous avons des stocks qui sont dans les pays côtiers et qui sont en cours de chemin et vont arriver cette nuit ou demain. (…) Les différents camions citernes sont en route », a rassuré le ministre du Commerce, Serge Poda, au moment où de nombreuses stations ont épuisé leur stock et fermé boutique.

CHAN Algérie-2023: La participation du Maroc à une seule condition!

Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a indiqué lors de la réunion du Comité directeur de l’instance, tenue ce mardi, que le Maroc prendra part au Championnat d’Afrique des Nations Algérie-2023, à condition que le vol soit direct entre Rabat et Constantine, ville hôte des matchs du Maroc.Le prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) se tiendra en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023. Le Maroc sera représenté par l’équipe nationale des moins de 23 ans.

Une décision confirmée par le patron du football marocain, ce mardi 27 décembre, lors de la réunion du Comité directeur de l’instance dirigeante du foot vert et rouge.

Cependant, Lekjaa a expliqué que la FRMF a envoyé une correspondance à la Confédération africaine de football (CAF) pour que cette dernière fasse respecter le cahier des charges de la compétition, notamment l’aspect concernant l’accueil des équipes participantes.

Le Comité directeur de la FRMF a exigé que l’équipe nationale des moins de 23 ans se rende à Constantine, ville hôte des matchs du Maroc via un vol direct de Rabat à bord d’un avion de Royal Air Maroc (RAM), transporteur officiel des équipes nationales. Dans le cas contraire, l’équipe nationale ne prendra pas part à la compétition.

Pour rappel, la présidence algérienne avait décrété en septembre 2021 la fermeture « immédiate » de l’espace aérien algérien « à tous les avions civils et militaires marocains ainsi qu’aux aéronefs qui portent un numéro d’immatriculation marocain ». Cette décision est intervenue après l’annonce le 24 août 2021 par l’Algérie de la rupture de façon unilatérale de ses relations diplomatiques avec le Maroc.

Décès de l’artiste ivoirien surnommé « Américain »

« Américain », de son vrai nom Raoul Djomassé, président de l’Association des personnes de petite taille de Côte d’Ivoire, a tiré sa révérence au CHU de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.Son départ, survenu ce 27 décembre 2022, plonge le monde du showbiz ivoirien dans le deuil en cette fin d’année. L’artiste chanteur, victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) à Yamoussoukro où il était pour un évènement, avait été évacué à Abidjan.

L’état de santé de l’artiste, entré dans le coma, a affolé la toile qui a appelé à de l’aide afin de le soutenir. Les fans ont également invité les populations à demeurer en prière afin que le pire ne survienne pas, mais hélas le chanteur a succombé.

Doué dans les sciences physiques, Américain était enseignant de cette matière. Il était souvent sollicité comme présentateur et a animé l’émission de télé réalité Tonnerre produite par le réalisateur John Chahin Sombo.

L’artiste « Américain » était marié et père d’un enfant. Il a signé son retour sur scène, il y a quelques mois, avec son nouveau concept « la fondamentale » au travers duquel il dépeint les maux qui minent la société.

Burkina : nouvelle arrestation du lieutenant-colonel Zoungrana

Ses soutiens se sont opposés, dans un premier temps, à son interpellation ce mardi matin.Deux pickups de la gendarmerie, avec à leur bord six gendarmes, se sont rendus, très tôt mardi matin, au domicile du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, à Pabré, à la sortie nord de Ouagadougou. Depuis le 15 décembre 2022, il bénéficie d’une liberté provisoire après plus de 10 mois de détention pour des faits « susceptibles de recevoir des qualifications de complot, détournement de biens publics, faux et usage de faux, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux ».

« J’ai vu des gendarmes qui sont arrivés et je leur ai demandé qu’est-ce qu’il y a. Ils m’ont dit qu’ils ont besoin de moi à la Brigade de Recherches. Je leur ai dit de s’installer dans le salon et je suis allé dans ma suite pour aviser mon avocat et c’est depuis lors qu’il y a des tractations », a expliqué l’officier supérieur de l’armée Burkinabè.

La présence des forces de l’ordre a alerté les admirateurs du Lieutenant-colonel Zoungrana. Ils se sont mobilisés pour s’opposer à une éventuelle nouvelle arrestation de leur « héros ». « C’est un acharnement politique. On lui en veut parce que c’est un bon soldat », a déploré Alain Sawadogo, un de ses soutiens

Dans une vidéo amateure de 2mn50, authentifiée auprès de son avocat Me Paul Kéré, l’accusé a une nouvelle fois, clamé son innocence et a dit être victime de complot ourdi par les « autorités politiques ». Le lieutenant-colonel a allégué avoir échappé deux tentatives d’empoisonnement lorsqu’il était détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées de Ouagadougou. Il a dénoncé « une tentative d’élimination physique » contre sa personne.

« C’est une tentative d’assassinat ratée contre moi et qui se transforme en accusation dilatoire contre moi », a insisté l’officier burkinabè.

Au terme des « tractations », Emmanuel Zoungrana est sorti au volant de son véhicule, escorté par les gendarmes. « Je ne sais pas où ils sont allés exactement mais ce serait probablement à la gendarmerie. Pour le moment, je ne connais pas les raisons qui font que les gendarmes veulent arrêter mon client », a affirmé son avocat, Me Paul Kéré.

Le lieutenant-colonel avait été arrêté le 10 janvier 2022 pour tentative de coup d’Etat. Par la suite, il a été accusé de déstabilisation des institutions et de blanchiment de capitaux sous le régime de Roch Marc Christian Kaboré, renversé quelques jours plus tard par des militaires ménés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, déposé à son tour le 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré. Après plusieurs demandes de mise en liberté provisoire de son avocat, l’officier a été libéré le 15 décembre dernier.

Ouganda : Kinshasa invité à négocier avec le M23

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo devrait s’asseoir à la table des négociations avec le mouvement rebelle M23 pour mettre fin aux hostilités dans l’est du pays, a déclaré le président ougandais, Yoweri Museveni.Négocier pour sauver des vies. Dans l’Est de la République Démocratique du Congo en proie à des violences de tout genre, se retrouver autour d’une table de discussion semble inéluctable pour faire taire les armes. Yoweri Museveni, le président ougandais en est convaincu.

S’exprimant lors d’une conférence de presse mardi à Kampala, il a invité son homologue congolais à inclure toutes les milices, y compris le M23, dans le processus de négociations devant conduire à un retour de la paix dans l’Est de la RDC.

Selon M. Museveni, plus de 120 groupes locaux, nés d’un vide de pouvoir dans cette vaste région, opèrent dans l’Est de la RDC. « Le M23 a indiqué qu’il fait partie des autres groupes congolais, notamment les Maï-Maï, le Codeco…Et tous ces groupes locaux devraient entrer dans les négociations », a-t-il déclaré.

Les groupes armés congolais ne sont pas les seuls à opérer dans l’Est du pays. Ils partagent le territoire avec d’autres milices étrangères venues notamment du Burundi, de l’Ouganda et du Rwanda. A en croire Yoweri Museveni, ces rebelles ne rentreront pas chez eux de leur propre gré. Mais une fois, les rebelles locaux maîtrisés, « nous forcerons les autres à rejoindre leurs pays respectifs », a-t-il dit.

En application des résolutions du sommet des dirigeants régionaux de novembre à Luanda (Angola), le M23 a commencé à se retirer de certaines positions clés dans la province du Nord-Kivu, « au nom de la paix ».

Le sommet de Luanda avait également ordonné aux groupes armés étrangers, comme les Forces Démocratiques Alliées (ADF, sigle anglais), actuelle province de l’Etat islamique en Afrique centrale, qui ont lancé des attaques sur le territoire ougandais ce mois-ci, de désarmer et de retourner sans condition dans leur pays d’origine.

Pour le président Museveni, dont l’armée combat les ADF dans la province d’Ituri, les groupes armés ne respecteront pas ces appels. « Ils ne quitteront pas la RDC d’eux-mêmes, mais nous allons les obliger à rentrer chez eux », a-t-il assuré.