Afrique : l’interconnectivité au cœur du Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures

L’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD, sigle anglais) veut mobiliser les bailleurs autour des infrastructures avec un accent fort sur l’intégration régionale des territoires.« Nous ne sommes pas là que pour le simple plaisir de parler. Nous voulons faire de cette rencontre un sommet pour les actions concrètes ». Le ton est donné. La Directrice Générale de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD, sigle anglais), Nardos Bekele-Thomas, veut allier les paroles aux actes au sortir de la seconde édition du Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique.

L’événement qui se tient les 2 et 3 février 2023 au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) à Dakar a pour thème : « Maintenir l’élan vers des infrastructures de classe mondiale en Afrique ».  

S’exprimant mercredi 1 février lors d’un briefing média, Mme Bekele-Thomas a relevé le « paradoxe » du déficit infrastructurel du continent alors que « les besoins sont là et les moyens de les financer disponibles ».

Partant de ce constat, la DG de l’AUDA-NEPAD a fait savoir que l’objectif principal de la réunion de Dakar est « de mobiliser les financements nécessaires pour exécuter le deuxième plan d’action prioritaire du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA-PAP2) ».

Aligné sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine, le PIDA-PAP2, entériné par les chefs d’Etats en février 2021, a identifié 69 projets prioritaires pour un investissement total de 160 milliards de dollars. Vingt projets prioritaires dans l’énergie, les transports, l’eau ou les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont été sélectionnés et seront présentés les 2 et 3 février aux différents acteurs du développement. Ils sont censés accélérer l’industrialisation de l’Afrique et son intégration régionale grâce à une logique de création de corridors.

Après le premier Sommet de Dakar sur le Financement tenu en 2014, cette deuxième édition illustrera le changement de strategie en cours dans le financement et le développement des infrastructures en Afrique. Avec le renforcement du concept de corridor intra-africain intégré, l’AUDA-NEPAD encourage une approche multisectorielle du développement des infrastructures avec un accent fort sur l’intégration régionale des territoires tout en durcissant ses exigences en matière de faisabilité et de bancabilité.

« Bien que les nombreux partenaires de l’évènement soient déjà pleinement mobilisés, il est essentiel d’engager de manière substantielle le secteur privé, qui est structurellement moins mobilisé sur les projets de développement d’infrastructures en Afrique que dans d’autres régions du monde », a indiqué Mme Nardos Bekele-Thomas.

Justice, investissement et tourisme au menu des quotidiens marocains

La montée en flèche des poursuites judiciaires liées aux données personnelles, les mesures incitatives pour les investissements, la promotion du tourisme, sont les principaux titres développés par la presse marocaine parue ce mercredi.+L’Economiste+ relève que les affaires judiciaires liées aux données personnelles sont passées de 138 en 2020 au double en 2021. Cette hausse confirme une tendance enregistrée depuis 2019. Année durant laquelle la présidence du ministère public et la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) ont signé une convention de coopération.

Le parquet a reçu 60 dossiers depuis 2019 et dont une dizaine en 2021, précise son président. La justice peut aussi s’autosaisir ou enquêter sur la base d’une plainte. La loi sur la protection des données personnelles le permet. Elle prévoit aussi une coopération entre la justice et la CNDP.

Côté économique, le même journal souligne que ce n’est pas à l’investisseur de faire la tournée des administrations pour rassembler les pièces. Ce sont elles qui doivent prendre en charge ces aspects.

Face aux députés, le chef du gouverrnement, Aziz Akhannouch, a expliqué l’approche de son équipe pour faciliter l’acte d’investir. En plus de la simplification des procédures, il a également mis l’accent sur le plan national de développement des zones logistiques. Cela s’accompagnera de l’accélération du processus de déconcentration. Une première mouture de l’organisation centrale et régionale a été adressée aux ministres, avant de procéder aux arbitrages définitifs.

L’idée est de permettre à l’investisseur d’obtenir des décisions administratives dans les meilleurs délais, dans un cadre transparent et unifié sur le plan national, ajoute la publication.

+Le Matin+ rapporte que le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone Sud, a reçu, mardi à Rabat, le Général de Brigade Fructueux Gbaguidi, Chef d’Etat-Major Général des Forces armées béninoises.

Les discussions entre les deux responsables ont porté sur la coopération bilatérale entre les Forces Armées Royales et les Forces Armées Béninoises, indique un communiqué de l’Etat-Major Général des FAR, cité par le quotidien.

+L’Opinion+ indique que les professionnels du tourisme partagent le soulagement quant à la reprise avérée du secteur touristique, doublé d’un optimisme pour les perspectives de cette année.

En effet, la reprise d’activité a atteint, en 2022, 84% par rapport aux 13 millions de touristes accueillis par la destination en 2019. De bonnes performances mises en avant par la ministre Fatima Zahra Ammor devant le Parlement, qui les explique par le soutien de l’Etat en période de crise. La destination Maroc veut capitaliser sur ce redémarrage, en lançant des campagnes internationales et en misant sur une nouvelle feuille de route associant public et privé pour 2023-2030.

Maroc: Les exportations industrielles estimées à 32,5 milliards d’euros en 2022

Les exportations industrielles du Maroc devraient atteindre 32,5 milliards d’euros (360 milliards de dirhams) en 2022, a annoncé le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezour.Le ministre, qui s’exprimait à la Chambre des conseillers, a rappelé que le volume des exportations industrielles n’avait pas dépassé les 14,5 milliards d’euros (160 milliards DH) en 2013, soit avant le lancement dudit Plan, soulignant ainsi une progression de l’ordre de 18 milliards d’euros (200 milliards DH) en 9 ans.

Ce Plan a réalisé un bilan « très positif » en dépassant notamment son objectif de création de 500.000 emplois, a relevé le ministre, ajoutant que ce dispositif a, en outre, permis de créer des écosystèmes industriels intégrés, de soutenir la compétitivité, de renforcer la confiance des investisseurs marocains et étrangers dans l’industrie marocaine et de renforcer l’attractivité du Maroc comme destination pour les investissements industriels.

Pour ce qui est des échanges commerciaux du Maroc avec les pays africains, le ministre a fait savoir que le volume des échanges avec ces pays atteindrait plus de 5,86 milliards d’euros (65 milliards DH en 2022), notant que ces échanges ont plus que quadruplé au cours de la période 2001-2021, passant de 903 millions d’euros (10 milliards DH) à 4,15 milliards d’euros (46 milliards DH) en 2021.

Néanmoins, les ambitions ne sont pas encore atteintes à ce niveau, a-t-il dit, soulignant l’existence d’un ensemble de projets de nature à consolider les échanges et le partenariat avec les pays africains, dont la Zone de libre-échange continentale africaine, et le port de Dakhla, appelé à devenir, après son achèvement en 2027, une porte d’entrée de haut niveau vers l’Afrique devant améliorer l’accès aux marchés africains et l’accessibilité du produit africain aux marchés mondiaux.

Adhésion de l’Afrique au G20: Macky Sall décroche le soutien de Paris

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par le tête-à-tête entre Emmanuel Macron et Macky Sall en France et la qualification du Sénégal en finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan).Le Quotidien évoque le soutien de la France pour l’adhésion de l’Afrique au G20, ce forum intergouvernemental annuel qui regroupe les pays les plus développés du monde. « Paris gagné pour Macky », titre le journal montrant le président sénégalais Macky Sall et son homologue français Emmanuel Macron se serrant la main au palais de l’Elysée.

« Après les Etats-Unis, le Japon, la Turquie, Macky Sall vient d’obtenir le soutien de la France pour l’adhésion de l’Union africaine (UA) – dont il est le président en exercice – au G20. En séjour dans ce pays (depuis hier), le président Sall s’est entretenu avec Emmanuel Macron sur la conjoncture internationale, le renforcement des relations entre les deux pays », souligne Le Quotidien.

Walf Quotidien note pour sa part que Macky Sall s’est livré à une « séance d’explications » avec Macron pour avoir accordé une audience, il y a quelques jours à Dakar, à l’opposante française d’extrême droite, Marine Le Pen, leader du Rassemblement national (RN). « Aux explications de Sall, rapportent nos sources, le double tombeur de Mme Le Pen aux dernières élections présidentielles françaises a rétorqué : +Je ne t’en veux pas. Tout malentendu est dissipé. J’aurais préféré qu’elle ne soit pas reçue mais ce n’est pas grave », indique le journal.

En revanche, précise Le Soleil, le « menu du tête-à-tête » entre les deux hommes a concerné « l’agenda bilatéral dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la France ». Le quotidien national rapporte aussi que les deux chefs d’Etat ont évoqué la conjoncture internationale et « le soutien réaffirmé de la France à la candidature africaine pour un siège de membre permanent au G20 ».

Bés Bi note qu’un « gros risque » guette l’opposant Ousmane Sonko dans le procès pour diffamation intenté contre lui par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang et qui doit s’ouvrir demain au tribunal de Dakar. « Le leader du Pastef pourrait être inéligible (pour la présidentielle 2024) en cas de condamnation », souligne le journal.

Déjà poursuivi dans une affaire de mœurs pour laquelle il est renvoyé devant la chambre criminelle, le maire de Ziguinchor (sud) avait alerté l’opinion lors de son meeting de Keur Massar, dans la banlieue dakaroise, sur la tentative du pouvoir de le rendre inéligible aux prochaines élections en utilisant la machine judiciaire. « Ils veulent maintenant passer par cette affaire de diffamation pour m’éliminer », a fustigé l’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des suffrages.

En football, Le Soleil se rejouit de l’exploit des Lions locaux du Sénégal qui se sont qualifiés en finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays et organisée cette année en Algérie. Ils ont défait (1-0) mardi soir en demi-finale Madagascar et vont affronter samedi en finale les Fennecs d’Algérie, pays organisateur.

Le Quotidien salue cette qualification des « Lions sur un Chan d’honneur » alors que Walf Quotidien retient « le quatrième Clean Sheet du gardien Mamadou Sy », témoignant de la solidité défensive du Sénégal même s’il a raté plusieurs occasions devant Madagascar. Evoquant ce problème dans Stades, le milieu de terrain Lamine Camara fait savoir que « nos attaquants sont conscients de l’enjeu de la finale ».

Le sélectionneur Pape Thiaw ne s’éternise pas sur cette affaire, notant justement que son équipe « est en train d’écrire une histoire » puisque le Sénégal va disputer sa première finale de Chan après avoir perdu sa deuxième finale de Coupe d’Afrique des nations (Can), en 2019, face à la même Algérie. Cette finale ressemble donc à une « revanche par procuration » pour les Lions, fait observer Le Soleil.

Mali : Le plan de réponse humanitaire 2023 lancé

Au Mali, les besoins d’assistance humanitaire ont connu une hausse en raison de la dégradation de la situation sécuritaire.Bamako a abrité ce mardi 31 janvier, le lancement du plan de réponse humanitaire pour l’année en cours. Selon ce document, un peu plus d’un tiers de la population soit 8,8 millions de Maliens sont dans le besoin humanitaire, soit une augmentation de 20% par rapport à l’année dernière où le nombre de personnes à assister au Mali était de 7,5 millions.

Pour faire face à ce défi, le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) au Mali cherche à mobiliser plus de 450 milliards de FCFA (751,4 millions de dollars). Ce qui n’est pas gagné d’avance au regard du peu d’engouement suscité par le volet humanitaire. Sans compter l’augmentation des foyers de tensions dans d’autres régions du monde et des aléas causés par les changements climatiques.

L’année dernière, sur les 686 millions de dollars requis pour financer les besoins humanitaires, seuls 38% des fonds (environ 260 millions) ont pu être mobilisés. Parmi les personnes dans le besoin ciblées par cette assistance on note des déplacés, des retournés, des communautés hôtes, des réfugiés, etc.

Selon Alain Noudehou, Coordonnateur Résident et Coordonnateur Humanitaire au Mali, ces fonds ont trois objectifs, à savoir sauver et préserver la vie et la dignité des populations avec des besoins critiques dans les zones de crise ; assurer un accès minimum et équitable aux services sociaux de base et conditions de vie des personnes et enfin renforcer la préparation aux urgences des ménages vulnérables exposés ou affectés par des chocs dans les zones de crise. L’Union européenne, à travers le chef de sa délégation au Mali, Bart Ouvry a promis de mettre dans la cagnotte un montant de plus de 32 milliards de FCFA au Mali pour soutenir les citoyens dans le besoin.

Les Américains, à travers l’Agence pour le développement international (USAID) ont promis de soutenir ce plan de réponse humanitaire sans préciser le montant de leur contribution. Les États-Unis sont d’ailleurs le premier des dix bailleurs à financer l’aide humanitaire au Mali. En 2021, ils ont accordé plus de 170 milliards de FCFA au Mali à travers l’USAID.

Toutefois, de réelles difficultés pourraient survenir à cause de la tension diplomatique opposant le Mali à la France dont le dernier épisode en date est l’interdiction depuis le mois de novembre dernier des activités de toutes les organisations non-gouvernementales financées ou soutenues par la France, y compris celles opérant dans le domaine humanitaire.

Guinée : un activiste évacué d’urgence à hôpital

Plusieurs membres de la société civile guinéenne ont été envoyés en prison par les autorités de la transition.Mamadou Billo Bah, le responsable de la mobilisation et des antennes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a été évacué d’urgence cet après-midi au service d’urologie de l’hôpital Ignace Deen de Conakry.

Selon le FNDC, Billo Bah aurait été violenté le 21 janvier dernier lors de son arrestation par des militaires.

« Mamadou Billo Bah souffre de la dilatation de ces nerfs. Malgré l’insistance des médecins pour son hospitalisation,  les responsables de la junte au pouvoir en Guinée refuse de l’accorder des soins nécessaires », a dénoncé mouvement citoyen guinéen, dans un communiqué.

Poursuivi pour « participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices publics et privés, coups et blessures volontaires, incendie volontaire, pillage », l’activiste guinéen a été placé sous mandat de dépôt mardi 24 janvier 2023.

Il a rejoint en prison Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Ibrahima Diallo, également membres du FNDC, mouvement citoyen dissous par les nouvelles autorités.

Plusieurs organisations de défense des droits humains ont appelé à leur libération immédiate.

Don d’outils digitaux de l’UNFPA au profit de l’école ivoirienne

Ces dons, remis par l’institution onusienne, visent à accompagner l’apprentissage des élèves à travers la plateforme en ligne dénommée « Mon école à la maison ».Le représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), en Côte d’Ivoire, Mme Cécile Compaoré Zoungrana, a remis 360 ordinateurs et 1.000 smartphones à la communauté éducative, ce mardi 31 janvier 2023. 

La ministre ivoirienne de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a réceptionné ce lot de matériels informatiques, à son Cabinet, lors d’une cérémonie, en présence de ses collaborateurs.  

Selon Mme Cécile Compaoré Zoungrana, ce lot de matériels informatiques a également pour objectif de renforcer les capacités des enseignants et de toutes les personnes impliquées dans cette œuvre gigantesque qui consiste à rendre l’école accessible à travers la plateforme Mon école à la maison.

« Dans les ordinateurs et dans les smartphones, il y a 11.000 outils pédagogiques qui ont déjà été numérisés et téléchargés pour faciliter l’enseignement et l’apprentissage des enfants, mais également renforcer le service et la pédagogie », a-t-elle ajouté.  

Elle a félicité la Côte d’Ivoire pour les Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation tenus récemment, faisant du pays « l’un des champions du Sommet mondial de l’éducation ». Toute chose qui améliore l’engagement communautaire par rapport à l’éducation.

L’UNFPA et le gouvernement ivoirien ont mené plusieurs projets, ensemble, sur des projets portant entre autres sur l’éducation des filles, leur accès et maintien à l’école, ainsi que la réussite des filles à l’école et l’épineuse question des grossesses en milieu scolaire.

La ministre a dit que son département ministériel est « très heureux » de cette action visant à accompagner le système éducatif ivoirien, tout en rappelant qu’en tenant les Etats généraux de l’éducation, l’Etat voulait faire un « diagnostic sans complaisance avec pour objectif d’offrir une école de qualité à tous les enfants de Côte d’Ivoire ».

La digitalisation a « permis la continuité éducative et la résilience de l’école face à la crise mondiale de la pandémie à Coronavirus, apparaît comme l’une des grandes solutions pour un système éducatif performant et inclusif », a-t-il fait observer.

Cette éducation numérique figure au nombre des recommandations des Etats généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, a-t-elle poursuivi, soulignant qu’à l’issue des états généraux quatre priorités ont été dégagées.

Il s’agit de l’amélioration de l’apprentissage fondamental avec la pertinence des programmes, la qualité de l’enseignement ; la réforme de la profession des enseignants ; l’élargissement et l’encadrement de l’offre d’éducation et l’éducation non formelle, ainsi que le développement du numérique pour améliorer la gouvernance et la résilience pour une offre éducative inclusive.

Aujourd’hui, dira-t-elle, l’opérationnalisation des recommandations de ces assises nationales pour la transformation de l’école va se traduire à des mesures à court, à moyen et à long terme. Et la plateforme du programme d’enseignement et de formation à distance « Mon école à la maison », lancée il y  a quelques semaines, en est une illustration.

La 2e édition du Sommet de l’élevage d’Abidjan prévue en juin

L’évènement se veut un rendez-vous d’apprentissage sur les activités du secteur, de réseautage entre acteurs et une fenêtre d’opportunités à travers des panels, des expositions et des sessions avec les professionnels de la filière.Le Sommet de l’élevage d’Abidjan, prévu du 23 au 25 juin 2023, se tiendra sur les bords de la lagune Ebrié, avec davantage d’innovations. L’engouement autour de la première édition tenue en décembre dernier fait espérer un afflux de personnes pour l’édition prochaine.

Selon l’initiatrice, Colette Tanoh, ce sont environ 7.000 participants qui ont été enregistrés à la première édition et près de 300 éleveurs. Elle a tenu pour cela a remercié tous les partenaires et acteurs du secteur qui se sont mobilisés pour ce Sommet.

Elle ajoutera que « comme en 2022, l’édition 2023 accueillera plusieurs visiteurs sur les trois jours avec des contenus destinés aux professionnels du secteur, partenaires, structures d’accompagnement et le grand public ».

L’annonce de cette deuxième édition du Sommet de l’élevage d’Abidjan, elle l’a faite ce mardi 31 janvier 2023, à Cocody (Est d’Abidjan), en présence du directeur de cabinet du ministère des Ressources animales et halieutiques, Assoumany Gouramenan.

L’initiatrice du projet, Colette Tanoh, directrice de Next sustainable initiative (Nsi) dit vouloir, à travers cette démarche participative entres acteurs du secteur des ressources animales et halieutiques et institutions étatiques, aider à la valorisation du potentiel de la Côte d’Ivoire.

L’un des objectifs est la promotion d’investissements dans la filière afin de contribuer à la souveraineté alimentaire du pays. Et ce, pour « accompagner la Côte d’Ivoire dans la vision d’un secteur des ressources animales et halieutiques, source de créations de richesses et d’emplois décents, pour une alimentation saine, nutritive et suffisante, respectueuse de l’environnement et de la biodiversité ».

Cette vision est soutenue par le ministère des Ressources animales et halieutiques, représenté à cette conférence de presse par le directeur de cabinet Assoumany Gouramenan qui a invité tout le monde à s’impliquer notamment les jeunes, car jugera-t-il cette filière porteuse.

« L’une de nos problématiques est comment amener nos jeunes à s’intéresser à la filière pêche », a fait savoir Assoumany Gouramenan. Il a également cité la filière de la boucherie qui offre des potentialités aux jeunes.

Mali : troisième visite du président de la Commission de l’UA

Les autorités de la transition malienne ont prévu d’organiser des élections présidentielles en 2024 pour un retour à l’ordre constitutionnel.Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a clôturé ce mardi 31 janvier, sa troisième visite officielle au Mali depuis le début de la Transition en août 2020. Une visite visant à constater le travail effectué par les autorités pour un retour à l’ordre constitutionnel normal prévu en mars 2024.

Il en a profité pour s’enquérir de la situation humanitaire du pays qui a connu une grande dégradation à cause de l’insécurité. Au cours de son séjour, le président de la Commission de l’Union a eu des échanges avec les autorités de la Transition, à leur tête le chef de l’Etat le Colonel Assimi Goïta ainsi que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Il a ainsi pris connaissances des avancées réalisées par le processus de Transition telles que la mise en place de l’Autorité Indépendant de Gestion des Elections (AIGE) l’adoption de la Loi électorale, la création d’une commission chargée de finaliser le projet de nouvelle Constitution…

Lors de son séjour, le président de la Commission de l’UA a également eu une réunion de travail avec le Comité local de suivi de la Transition mis en place par l’Institution continentale, en partenariat avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et des Nations Unies. Il a rendu hommage à ce comité « pour le travail remarquable qu’il a accompli » dans l’accompagnement de la Transition.

« Nous sommes venus aujourd’hui faire le point avec les autorités de la Transition sur les étapes franchies et nous sommes heureux de constater que des progrès réels ont été accomplis par la transition malienne », s’est réjoui le Président de la Commission de l’UA. Evoquant l’audience que lui a accordée le Président de la Transition, Moussa Faki Mahamat a indiqué qu’à cette occasion, il a réaffirmé « le soutien de l’Union africaine au succès de la transition et notre désir ardent de voir la solidarité africaine s’exprimer en faveur de ce pays ».

Cette visite a aussi été l’occasion pour les autorités de la Transition d’exhorter l’Union africaine à lever les sanctions qu’elle a imposées au Mali, le 14 janvier 2022, s’alignant alors sur la décision de la Cédéao d’isoler Bamako en réponse au refus d’alors des autorités d’aller vers un retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais. L’institution sous régionale a finalement levé l’embargo sur le Mali en juillet dernier après que la junte a accepté une transition de 24 mois.

Pour faire face aux défis humanitaires importants auxquels le Mali est confronté suite à la crise sécuritaire, les autorités ont sollicité la solidarité continentale à travers l’appui du Fonds humanitaire de l’Union Africaine. Pour toutes ces demandes, le président de la Commission a indiqué avoir pris bonne note et qu’il fera le point à son organisation pour la suite à réserver.

Normalisation : le SOAC a accrédité 20 laboratoires en Côte d’Ivoire

Le Système Ouest Africain d’Accréditation (SOAC) a accrédité 37 laboratoires, dont 20 basés en Côte d’Ivoire, opérant dans les domaines de la biologie médicale, de l’étalonnage, des analyses et essais et deux organismes de certification.Ces données ont été révélées, ce mardi 31 janvier 2023, par le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Dr Souleymane Diarrassouba, lord d’un atelier virtuel de haut niveau des pouvoirs publics sur les enjeux des activités de la normalisation pour l’économie nationale.

Cet atelier a été organisé conjointement par le Réseau normalisation et Francophonie (RNF) et Côte d’Ivoire Normalisation (CODINORM) en collaboration avec le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec.

M. Souleymane Diarrassouba a fait savoir que le gouvernement ivoirien a également mené des actions pour renforcer l’infrastructure nationale de la qualité en facilitant l’opérationnalisation de l’Organisme Régional d’Accréditation dénommé SOAC.

Il a relevé qu’aujourd’hui, le commerce mondial sans cesse globalisé, avec notamment la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires et la libéralisation des échanges, impose aux produits et services le respect des exigences réglementaires en vue de leur accès aux marchés internationaux.

Dans ce contexte, la normalisation, de par sa vocation à définir les spécifications techniques des produits, des procédés et des services, est devenue un enjeu stratégique pour tous les pays puisqu’elle permet aux entreprises d’accéder à de nouveaux marchés et d’augmenter la valeur ajoutée de leurs produits.

La normalisation constitue, par ailleurs, l’un des socles essentiels du commerce intra-africain dans le contexte actuel marqué par l’entrée en vigueur de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf), dont l’objectif est de constituer un marché unique pour l’ensemble des 55 États de l’Union Africaine de plus de 1,3 milliard de consommateurs.

Les défis liés à la normalisation pour une participation plus active au libre-échange régional et au-delà, au commerce mondial sont nombreux et requièrent que des actions ciblées soient menées, avec le concours de tous les acteurs et partenaires au développement.

Le gouvernement ivoirien, conscient des enjeux de la Normalisation pour notre pays, a engagé des réformes pour renforcer le cadre juridique et réglementaire du pays en matière de normalisation et de Promotion de la Qualité.

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en 2013 une loi relative à la normalisation et à la promotion de la qualité, qui a permis notamment la mise en place du Comité Ivoirien de Normalisation, en abrégé CIN et l’adoption d’un décret relatif aux normes d’application obligatoire.

Mme Claire Deronzier, représentante du ministère des Relations Internationales et de la Francophonie du Québec (MRIF) et vice-présidente de la Commission économique de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a salué cet atelier.