Zimbabwe : une loi controversée sur les ONG indispose Amnesty International

Amnesty International demande au président Emmerson Mnangagwa de ne pas promulguer un projet de loi visant à restreindre les activités des organisations non gouvernementales, car cela aura des « conséquences désastreuses » pour des millions de Zimbabwéens en besoin d’aide humanitaire.Au Zimbabwe, un projet de loi controversé portant modification de la loi sur les Organisations bénévoles privées (OBP) a récemment été adopté par le Sénat zimbabwéen et attend d’être promulgué par le chef de l’État, Emmerson Mnangagwa.

En cas de validation par le président Mnangagwa, l’amendement relatif aux OBP donnera au gouvernement un pouvoir discrétionnaire illimité lui permettant de réglementer à sa convenance et d’interférer dans le fonctionnement et les activités des Organisations non gouvernementales (ONG).

Ses dispositions donnent au gouvernement le pouvoir incontrôlé de désigner toute ONG comme étant « à haut risque » ou « vulnérable » aux abus terroristes, ce qui lui permet de révoquer l’agrément de l’organisation et d’écarter ou de remplacer ses dirigeants.

En outre, pour éviter les sanctions civiles, les OBP peuvent être tenues d’obtenir l’approbation du gouvernement pour tout « changement important », y compris les modifications de leur gestion et de leur règlement intérieur. 

Ces restrictions prévues par ledit projet de loi ont fait réagir le directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe. Tigere Chagutah estime que sous sa forme actuelle, c’est une « menace » pour « les organisations de la société civile qui œuvre en faveur des droits humains au Zimbabwé ».

 « Si ce projet de loi passe, il aura des conséquences désastreuses, notamment la restriction de l’espace civique et de l’accès aux services d’aide humanitaire au Zimbabwe, car il rendra immédiatement illégales toutes les organisations non gouvernementales qui ne sont pas enregistrées en tant que OBP », a déclaré M. Tigere dans un communiqué.

La loi proposée pourrait être utilisée par le gouvernement pour refuser l’enregistrement des organisations de défense des droits de l’homme « en raison du travail qu’elles accomplissent, notamment la défense de droits tels que la liberté d’expression, d’association et de rassemblement pacifique », a-t-il ajouté.

M. Tigere  craint que la nouvelle loi n’exacerbe également la répression croissante des organisations de la société civile, et ne contribue à une éventuelle augmentation des violations des droits de l’homme. 

Partant de là, il demande au président Mnangagwa d’« utiliser sa position de leader pour rejeter ce projet de loi car il est répressif ». « Le président doit veiller à ce que ce projet de loi ne soit jamais promulgué », a-t-il insisté.

Selon les détracteurs du gouvernement, le projet de loi est motivé par une volonté des autorités zimbabwéennes de restreindre l’espace démocratique en vue des élections générales prévues en juillet de cette année.

Sénégal : Macky Sall « éteint » la polémique sur le Ter

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la réaction du président Macky Sall à la polémique suscitée par une enquête du quotidien français Le Figaro sur la propriété et la rentabilité du Train express régional (Ter).Après la polémique sur la rentabilité et la propriété du Train express régional (Ter), Bés Bi indique que le président « Macky (Sall) dit stop » parce que ces « polémiques sans lendemain freinent l’Afrique ». « Vous trouverez toujours des gens qui n’ont rien à faire que de peindre en noir les efforts », a-t-il dénoncé.

Dans une enquête publiée la semaine dernière, le journal français Le Figaro a affirmé que le Ter est détenu à 100% par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), donnant du grain à moudre à plusieurs pourfendeurs de cette infrastructure qui a coûté plus de 700 milliards de francs CFA au contribuable sénégalais. « C’est un débat de bas étage », a répliqué le chef de l’Etat dans Le Quotidien qui titre « Macky fait Ter la polémique ».

« Le Ter est une propriété exclusive du Sénégal », a-t-il insisté devant son homologue rwandais Paul Kagamé à l’ouverture jeudi du deuxième sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique.

A ce sujet, Le Soleil note que « le continent veut maintenir la cadence » en réalisant des « infrastructures de classe mondiale » étant donné que « le déficit infrastructurel coûte 2% de croissance au continent africain ». C’est pourquoi le président Kagamé s’est réjoui de la tenue de « ce sommet qui est une opportunité pour des financements mixtes ». Dans le même angle, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine (UA), a souligné que  « le continent est en chantier malgré les défis ».

Sur le procès en diffamation du leader de Pastef prévu hier avant d’être reporté, Walf Quotidien estime qu’Ousmane « Sonko dribble son monde ». En effet, le maire de Ziguinchor était « attendu au tribunal » de Dakar pour répondre des accusations de détournement de deniers publics qu’il a formulées contre le ministre Mame Mbaye Niang dans le cadre de l’exécution d’un programme agricole du ministère de la Jeunesse. Mais il a préféré se « rendre au salon de l’élevage » organisé dans la capitale sénégalaise, selon le journal qui constate que « le parquet surcharge le dossier ».

Sud Quotidien rapporte que l’audience entre les deux hommes est « renvoyée au 16 février » avant de s’interroger sur la diffamation, entre autres « délits » qui constituent des « épées de Damoclès au-dessus du citoyen ». En cas de condamnation dans cette affaire, Ousmane Sonko pourrait être inéligible à l’élection présidentielle de 2024 au moment où le gouvernement étudie les possibilités d’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, deux opposants qui ont perdu leurs droits civiques après une condamnation pour malversations.

Évoquant ce sujet, L’Observateur indique que « l’étude des +K+ est terminée », faisant allusion à l’ancien puissant ministre du régime libéral exilé au Qatar et l’ex-maire de Dakar devenu l’un des principaux leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), première formation de l’opposition parlementaire. « Le ministre de la Justice a indiqué la voie » pour permettre à Karim Wade et Khalifa Sall de retrouver leurs droits civiques, relève le journal, soulignant que « la balle est dans le camp du président » Macky Sall.

En football, Stades tente de donner la recette aux Lions locaux pour « dompter les Fennecs » d’Algérie samedi en finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan), cette compétition réservée aux joueurs évoluant dans leur pays et organisée cette année en Algérie. Doté d’une « attaque en feu » et d’une « défense infranchissable », le Sénégal doit maintenant « fermer les couloirs et être clinique devant », a conseillé le journal sportif. Selon plusieurs experts interrogés, l’équipe nationale pourrait remporter son premier Chan si elle « réussit à avoir un bon équilibre défensif, jouer en bloc et exploiter les contres ».

Tchad : l’armée accusée d’exécutions extrajudiciaires

Selon la Ligue tchadienne des Droits de l’Homme, au moins 11 civils ont été victimes d’exécution extrajudiciaire dans le lac Tchad.Dans un communiqué diffusé ce 2 février 2023, la Ligue tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) condamne l’exécution sommaire et extrajudiciaire de 11 civils à Bakarom, un village de la sous-préfecture de Ngouboua dans la province du Lac Tchad.

La LTDH affirme dans le document que ces personnes, dont quatre membres d’un comité d’autodéfense, ont été exécutées par pendaison par des éléments de l’armée tchadienne en opération dans la zone du Lac. Ce, après avoir subi des tortures pendant 17 jours dans le camp militaire.

L’organisation accuse un haut gradé de l’armée tchadienne d’être le donneur d’ordre de ces exécutions. Le document soutient qu’avec l’apparition de groupes terroristes dans le Lac Tchad, des forces de défense et de sécurité s’adonnent en toute impunité à de toutes sortes d’exaction sur la population civile.

Face à ces exactions, la LTDH exprime son indignation et exige  du gouvernement une enquête impartiale et indépendante et des poursuites pénales contre les personnes identifiées comme des auteurs de ces exécutions extrajudiciaires.

Pour l’heure, le gouvernement n’a ni confirmé ni infirmé les faits.

Le GPE-Abidjan renforce les capacités des cadres des collectivités

Le Programme de formation en gestion de la politique économique (GPE-Abidjan) se positionne comme le leader en renforcement des capacités des acteurs des collectivités grâce à des outils innovants en matière d’intelligence économique aux fins d’anticiper sur les défis.La direction du Programme « GPE-Abidjan » a organisé ce jeudi 2 février 2023 une séance de restitution des travaux, dans le cadre de ses activités de renforcement des capacités humaines et d’appui à la transposition des nouvelles directives de l’Uemoa relatives au management des collectivités.

Ces travaux ont porté notamment sur « l’élaboration, l’exécution et le suivi d’un plan ou programme de développement local dénommé la Chaîne PPPBSE (Prospective, planification, programmation budgétisation et suivi-évaluation ».

La Chaîne PPPBSE comprend cinq grands maillons du cycle de gestion des projets et programmes de développement, à savoir la prospective, la planification, la programmation, la budgétisation et le suivi-évaluation.

Pour accompagner la dynamique de développement des collectivités, la direction du Programme GPE-Abidjan a élaboré depuis 2017 un module de formation autour des différents maillons de la chaîne de développement PPPBSE (prospective, la planification, la programmation, la budgétisation et le suivi-évaluation)..

Ce module a été conçu pour répondre notamment aux nouveaux besoins de formation engendrés par les nouvelles directives de l’Uemoa. Celles-ci obligent les collectivités locales à élaborer un plan de trésorerie et de constituer des dotations aux amortissements et aux prévisions.

Selon Isidore Nzebo, auditeur GPE de la 22e promotion, la Chaîne PPPBSE se veut un « outil d’aide à la décision » dans les administrations et même dans les collectivités locales. Le Programme a permis qu’il y ait une étude appliquée à la Région du Haut Sassandra (Sud-ouest), dont le chef-lieu est Daloa.

Les auditeurs ont reçu des données venant, entre autres, de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER, public) et qui ont permis de faire la prospective, étude qui amène à donner une vision et des orientations stratégiques.

« A partir de cette vision, nous faisons une planification stratégique qui permet de faire ressortir les actions stratégiques », a dit M. N’zebo, expliquant que celles-ci permettent de déterminer des projets de développement, ensuite de les budgétiser et planifier leur mise en œuvre assortie d’un mécanisme de suivi-évaluation.

L’objectif de l’étude est de permettre aux décideurs locaux d’avoir un guide directeur afin qu’ils puissent suivre les différents projets pour amorcer le processus de développement de leurs localités tout en prenant en compte les problèmes clés de la région.

Pour M. Jacob Dindé, également auditeur de la 22e promotion, le véritable problème, c’est le processus de décentralisation, car aujourd’hui pour anticiper sur les enjeux du développement, il faut se projeter dans le futur pour imaginer les scénarios possibles.

M. Joseph Matto, deuxième vice-président du Conseil régional du Haut Sassandra, a félicité le professeur Mama Ouattara, le directeur du GPE-Abidjan et les auditeurs pour « l’excellent travail effectué ».

Il a fait savoir que la Région du Haut Sassandra est la plus peuplée après le District d’Abidjan, est très étendue. Le Conseil régional a fait une tournée pour connaître les besoins des populations et les adresser efficacement.

La séance de restitution s’est tenue au siège du GPE-Abidjan en partenariat avec le Programme pays de renforcement des capacités (PPRC), et le PRIME, une Initiative conjointe du gouvernement ivoirien et du PNUD, visant à accompagner la réforme de l’Etat.

La cérémonie de restitution a été également organisée en collaboration avec l’Assemblée des régions et Districts de Côte d’Ivoire (ARDCI), le Sénat ivoirien et l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci).

A travers cet événement universitaire de portée pédagogique et scientifique, le Programme GPE-Abidjan, veut « éclairer l’opinion publique et spécifiquement les collectivités territoriales sur l’opportunité de bâtir une stratégie de développement inclusif » et durable.

Alassane Ouattara décline sa vision économique au Patronat ivoirien

Le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a reçu en audience jeudi 02 février 2023, le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), M. Ahmed Cissé et son prédécesseur, M. Jean-Marie Ackah.Lors des échanges, le président de la République a réaffirmé à ses hôtes la place de choix que devrait occuper le secteur privé ivoirien dans la création de richesse nationale. M. Ouattara a assuré que les entrepreneurs ivoiriens ont « une place de choix » dans le programme de développement du pays.

« Pour moi, le secteur privé doit être le moteur de la croissance », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara qui a insisté auprès de ses convives sur la position libérale de la Côte d’Ivoire, ce qui implique la liberté individuelle sur toutes les formes de pouvoir.

Il s’est dit très favorable aux politiques publiques permettant de mettre en évidence les entrepreneurs ivoiriens, car « il faut que les entrepreneurs ivoiriens aient une place de choix dans notre politique ». Puis, il a relevé à ses invités que son gouvernement travaille à cela.

Selon le chef de l’Etat ivoirien, cela est important, non seulement pour créer une communauté d’hommes d’affaires nationaux capables de tirer le tissu économique vers le haut, mais surtout pour que les entrepreneurs locaux soient très compétents et très engagés pour les investissements et les exportations.

M. Ouattara a expliqué au président du Patronat ivoirien et à son prédécesseur que si la Côte d’Ivoire a des indicateurs macroéconomiques performants depuis quelques années, c’est en partie grâce au secteur privé, qui paie ses impôts et qui emploie des centaines de milliers de jeunes.

« Nous comptons sur notre secteur privé pour que cela puisse continuer », a poursuivi le chef de l’exécutif ivoirien. Au niveau du Programme national de développement (PND 2021-2025) dont les investissements sont estimés à 59 000 milliards de FCFA, 74% sont attendus du secteur privé.

Ces dernières années, le secteur privé ivoirien a pleinement bénéficié de la sollicitude du chef de l’Etat. Sous l’impulsion du président de la République, le dialogue public-privé s’est considérablement renforcé et par la participation récente, des organisations les plus représentatives du secteur privé aux sessions 2021 et 2022 du séminaire gouvernemental.

Cette marque d’attention vis-à-vis du secteur privé traduit la volonté de l’Exécutif ivoirien d’instaurer une relation forte et durable avec les chefs d’entreprises opérant en Côte d’Ivoire. M. Ahmed Cissé n’a pas manqué d’exprimer la disponibilité du Patronat ivoirien à œuvrer aux côtés du gouvernement pour la réussite de la mise en œuvre du PND 2021-2025.

La Côte d’Ivoire va cartographier son fond marin

L’exploration du littoral ivoirien, prévue sur la période de février-mars 2023, se fera avec le Royaume du Maroc pour déterminer la biodiversité des différentes eaux.L’accord, signé depuis novembre 2022 « va s’opérationnaliser à partir du mois de février-mars pour venir nous permettre de connaître un peu le disponible dans nos différentes eaux », a dit ce jeudi à la presse le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré.

La Côte d’Ivoire a « demandé à un navire de recherche marocain de venir faire la cartographie des espèces qui existent dans nos eaux pour nous permettre de mieux connaître nos eaux et ce qui permettrait de savoir quelle est la biodiversité dont nous disposons dans nos différentes eaux », a-t-il ajouté.

Cela devrait, par ailleurs, permettre de « savoir en quantité les espèces dans les différentes eaux et pour lever le doute sur plusieurs spéculations qui parlent de pillage des ressources halieutiques » du pays, a-t-il poursuivi.

La recherche implique également les chercheurs ivoiriens qui se trouvent au Centre de recherche océanographique qui est partie prenante dans la conclusion de cet accord, a fait savoir le ministre Sidi Touré, insistant que « c’est pour les eaux du littoral que le navire va cartographier ».

Cette action vise également « le renouvellement des espèces dans nos différentes eaux aussi bien en continental qu’au niveau des lagunes », a-t-il relevé, avant de renseigner que son département a lancé pour cette année 2023 une procédure de gestion des différents plans d’eau.

La mesure devrait permettre de « donner de la respiration à nos poissons pour se reproduire » grâce au « repos biologique », a-t-il expliqué. La Côte d’Ivoire compte 100.000 tonnes de poissons, alors que le pays exprime un besoin de 500.000 tonnes.

« A partir de cette année 2023, dès le mois de juillet à août, il sera instauré le respect biologique des espèces aquacoles (de façon) obligatoire, ce qui permettrait à nos différentes espèces de pouvoir se reproduire et grandir suffisamment avant d’être pêchées », a laissé entendre le ministre Sidi Touré.

Les importations de poissons et de viandes par la Côte d’Ivoire sont estimées à 450 milliards Fcfa en moyenne par an, des devises trop importantes que le pays veut réduire. Pour le ministre des Ressources animales et halieutiques « c’est quand même inacceptable ».

Sur ce volume de 450 milliards Fcfa, la part des importations en termes de production animale est estimée à 100 à 150 milliards Fcfa. Les productions nationales en viandes, abats et halieutiques ne couvrent que respectivement 44,6% et 13,44% des besoins nationaux avec une contribution du secteur au PIB évaluée à 2%.

 

Côte d’Ivoire : trois candidats en lice pour diriger la Chambre des métiers

Le nouveau président de la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire (Cnmci) sera connu le 11 février 2023 à l’issue d’une Assemblée générale à Yamoussoukro.Trois candidatures sont déclarées pour la course au fauteuil de la présidence de la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire pour la mandature 2023-2028. Un comité électoral a été mis sur pied conformément aux statuts.

Le préfet hors grade, Bouakary Berte a donné les différentes déclinaisons de ce processus électoral, au cours d’un point de presse ce jeudi 02 février 2023 à la direction générale de l’administration du territoire, sise à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.   

Désigné président du Comité électoral, le préfet hors grade Bouakary, a fait savoir que trois candidats sont en lice pour la course au fauteuil de président du Cnmci, sous réserve de la phase contentieuse qui ressortira la liste définitive des concurrents.

Concernant l’Assemblée générale élective qui se tiendra à Yamoussoukro, le président du comité électoral a tenu à préciser que sont autorisés à y prendre part que les présidents des comités interprofessionnels, en tant que membres électeurs du président de la Chambre des métiers.

Le processus électoral se déroule en quatre phases : l’élection des présidents des organisations professionnelles départementales (tenue le 27 décembre 2022) ; l’élection des présidents des Comités interprofessionnels départementaux ; l’élection des présidents des Chambres régionales des métiers (12 élus) puis l’élection du président de la Chambre des métiers prévue le 11 février 2023.

Les présidents des comités interprofessionnels départementaux, au nombre de 123 que compte l’organisation, éliront le président de la Chambre nationale des métiers à l’occasion de l’Assemblée générale à Yamoussoukro.  

Pour M. Bouakary, il s’agit à travers la mise en place le 06 juillet 2022, du Comité électoral de renouvellement des organes du Cnmci, de doter l’institution d’instances légitimes pour la nouvelle mandature, dans le respect des dispositions légales en vigueur. Les candidatures seront dévoilées après la phase du contentieux. 

La Chambre nationale de métiers de Côte d’Ivoire a réparti l’ensemble du territoire en 127 départements. L’on note 14 dans le District d’Abidjan constitués des 10 mairies d’Abidjan et quatre sous-préfectures du District (Anyama, Bingerville, Brofodoumé et Songon). L’organisation compte, en outre, 113 départements à l’intérieur du pays, dont 110 préfectures et trois sous-préfectures qui sont Bonoua, Rubino et Azaguié

Maroc-Espagne : Une série d’accords signés, une nouvelle ère dans les relations bilatérales

Une série d’accords ont été signés, ce jeudi à Rabat, entre le Maroc et l’Espagne couvrant une multitude secteurs d’activité, dans le cadre la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau (RHN).Ces accords, qui visent à consolider les relations de coopération bilatérale et à les élargir à de nouveaux domaines, à fort potentiel de partenariat, portent sur des secteurs aussi variés que la gestion des migrations, les infrastructures, la gestion du développement et de la protection des ressources d’eau, l’environnement, la lutte contre le changement climatique et le développement durable, la formation professionnelle, le transport, le tourisme, la sécurité sanitaire, les bibliothèques ou encore le domaine universitaire.

Pour le chef du gouvernement marocain, les relations maroco-espagnoles connaissent une évolution « qualitative » qui appelle l’implication des opérateurs économiques dans cette dynamique, en vue de conclure des partenariats forts et tangibles, dépassant les échanges commerciaux pour engober des projets communs à portée stratégique, en mettant à profit la nouvelle charte des investissements au Maroc.

Il a en outre relevé que cette session revêt une grande importance, du fait qu’elle survient dans un contexte particulier, marqué par les retombées de la crise sanitaire mondiale et par la guerre en Ukraine qui a impacté les différents pays, ainsi que par les effets directs de ces deux crises sur le niveau de vie des citoyens et sur l’augmentation des niveaux d’inflation, ce qui place le monde face à des défis inédits et inattendus, a-t-il souligné à l’ouverture de cette session de la RHN qu’il a coprésidé avec son homologue espagnol Pedro Sanchez.

La 12ème RHN intervient aussi dans un contexte de mutations régionales et internationales profondes, avec en tête les défis sécuritaires qui s’imposent désormais aux pays de la région, a-t-il poursuivi, appelant à l’intensification des efforts pour faire face aux dangers qui guettent la sécurité de la région, liés à l’immigration illégale, à la traite des personnes, au trafic de drogue, au terrorisme, aux groupes séparatistes et aux factions armées, et ce sur la base d’une approche globale réunissant les dimensions sécuritaire et sociale.

Il s’agit aussi de faire face à des défis auxquels fait face le monde, sur fond de mutations profondes qui interpellent la capacité des Etats à s’adapter en permanence à ces transformations, à travers des approches renouvelées, à même de promouvoir l’action bilatérale et d’harmoniser son rythme avec ces mutations de manière qui réponde à la vision des deux pays concernant leur environnement régional et international.

Akhannouch a aussi rappelé qu’à la faveur de l’évolution que connaissent les relations bilatérales à tous les niveaux, l’Espagne est devenue le premier partenaire économique et commercial du Maroc, notant que les deux pays ont pu mettre en place un cadre juridique riche et diversifié accompagnant l’évolution réalisée dans de nombreux domaines.

Il a, sur un autre registre, fait observer que dans un contexte international complexe, qui connait l’exacerbation des tensions dues aux différentes crises internationales et leur impact sur les chaines de production et sur la sécurité alimentaire en raison de l’instabilité énergétique, le Maroc et l’Espagne ont pu intensifier leur coopération dans ces deux domaines, à travers des projets modèles.

Ces projets concernent le domaine énergétique, à travers le renforcement de l’interconnexion électrique et la mise en œuvre du gazoduc maghrébin dans le sens inverse, de l’Espagne vers le Maroc, ainsi que l’adoption de sources d’énergies nouvelles comme l’hydrogène vert, partant d’une vision stratégique qui érige le concept de développement durable comme solution d’avenir à même de préserver l’équilibre entre les dimensions environnementale, économique et sociale, a-t-il expliqué.

Pour sa part, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a affirmé que le Maroc et l’Espagne sont appelés à donner un contenu concret à leur vocation en tant que pont entre l’Europe et l’Afrique.

Il a appelé à harmoniser les politiques publiques des deux pays pour améliorer leur connectivité ainsi que dans la région, accélérer la digitalisation et assurer la transition énergétique en vue d’assurer un développement durable.

Le chef de l’exécutif espagnol a souligné, en outre, que les deux pays sont également appelés à assurer un progrès harmonieux dans tous les domaines à travers le renforcement du dialogue politique et de sécurité et davantage d’investissements, d’échanges et d’interconnexions, ainsi que de mobilité et de communication entre les deux sociétés.

Il s’agit là d’objectifs fixés par les deux Royaumes lors de la visite qu’il a effectuée à Rabat le 7 avril dernier, a-t-il rappelé, notant que « nous pouvons constater aujourd’hui que nous les avons atteints : nous avons tenu nos engagements et nous continuerons à le faire ».

Il a aussi relevé que cette session de la RHN vient consolider la nouvelle étape ouverte dans les relations bilatérales, faisant remarquer que « les deux Royaumes entament cette nouvelle étape avec un grand sens de responsabilité et une conscience historique et, surtout, avec la conviction profonde de l’énorme potentiel qui reste à explorer dans cette relation, qui va bien au-delà du simple voisinage ».

Sanchez a aussi évoqué le caractère exceptionnel de cette session, en ce sens « qu’elle est la première du genre depuis 8 ans, mais aussi parce qu’elle intervient après la déclaration conjointe du 7 avril dernier, qui a renforcé la base de l’action commune, faisant observer que les deux pays s’engagent à la transparence et à la communication permanente, tout en privilégiant le dialogue et non le fait accompli ».

Il a, de même, réaffirmé la validité et l’intégrité de tous les accords entre les deux parties, qui ont jeté les bases des relations bilatérales dans le passé.

A cet égard, les deux gouvernements ont proposé un programme d’action qui vise à élargir les champs des relations bilatérales de manière équilibrée et coordonnée à travers un dialogue politique et de sécurité renforcé, avec un mécanisme de suivi systématique de la mise en œuvre des accords, a-t-il poursuivi.

S’agissant du nouveau partenariat pour renforcer les liens socio-culturels, Sanchez a indiqué que les deux sociétés veulent de nouveaux modèles de mobilité, d’éducation et de formation, soulignant la nécessité d’adopter une approche globale et constructive de la migration.

Il a, d’autre part, relevé « la responsabilité partagée des deux pays qui doivent travailler ensemble pour défendre un ordre mondial basé sur des règles, notamment face à la guerre en Ukraine et l’instabilité en Afrique du Nord ».

Sahara: L’Espagne réaffirme son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie

L’Espagne a réitéré sa position, au sujet de la question du Sahara, exprimée dans la Déclaration Conjointe adoptée le 7 avril 2022, indique la Déclaration conjointe rendue publique à l’issue des travaux de la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau (RHN) Maroc-Espagne, tenue jeudi à Rabat.Dans la Déclaration du 7 avril dernier, l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend autour du Sahara.

Madrid reconnait également dans la Déclaration d’avril 2022, « l’importance de la question du Sahara pour le Maroc ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable ».

En matière de lutte contre le terrorisme, le Maroc et l’Espagne ont exprimé leur détermination à renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme, soulignant qu’ils continueront à œuvrer conjointement et dans le cadre des Nations Unies au développement des efforts internationaux en matière de lutte contre le terrorisme et son financement.

Les deux pays ont également mis en exergue leur engagement particulier dans la lutte contre le terrorisme international, ce qui est capital pour la sécurité et la stabilité de la région euro-méditerranéenne et sur le plan global.

Dans ce sens, le Maroc et l’Espagne, qui se sont félicités des résultats obtenus dans la lutte contre le terrorisme, expriment leur plus profonde condamnation des actes terroristes, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de leurs territoires, ainsi que de toute forme de violence qui menace les droits et les libertés des citoyens.

Les deux parties ont aussi renouvelé leur engagement en faveur de la paix et de la stabilité, du développement durable et des droits humains, notamment dans le cadre des Nations Unies.

Elles ont aussi souligné leur attachement à la préservation et à la consolidation de la relation Maroc-Union Européenne (UE) et exprimé leur volonté de développer davantage le Statut avancé du Maroc auprès de l’UE, le prochain Conseil d’association étant une occasion importante dans ce sens.

Par ailleurs, le Maroc et l’Espagne indiquent qu’ils collaboreront activement dans la promotion des initiatives phares du Plan économique et d’investissement pour le voisinage Sud de l’Union Européenne, en particulier dans le cofinancement des investissements prévus par le Fonds d’investissement stratégique du Maroc dans l’accompagnement et l’accélération de la transition verte, dans le développement de systèmes de protection sociale pour les groupes les plus vulnérables, dans la participation du Maroc au programme de recherche Horizon Europe et dans le financement de son infrastructure numérique, dans le développement des énergies renouvelables et dans l’initiative marocaine « Génération verte » pour le développement des zones rurales.

Dans cette même veine, les deux pays se félicitent de la signature par le Maroc et l’UE du MoU d’un « Partenariat Vert » ayant pour objectif de renforcer la coopération en matière d’énergie, de lutte contre le dérèglement climatique, de protection de l’environnement et de stimuler « l’économie verte ».

Les deux pays continueront aussi à travailler en étroite collaboration pour développer la coopération entre le Conseil de l’Europe et le Maroc, avec l’objectif central de rapprocher les normes marocaines aux normes européennes dans tous les domaines.

Par ailleurs, le Maroc souligne l’importance qu’il attache à la présidence espagnole du Conseil de l’Union Européenne pendant le second semestre de 2023, notamment pour l’approfondissement des relations privilégiées du Maroc avec l’UE et pour le renforcement des relations euro-méditerranéennes, euro-arabes et euro-africaines.

Côte d’Ivoire : des bandes dessinées pour lutter contre le mariage précoce

Zonta International, un club service interprofessionnel, lance le 8 février 2023 au Lycée moderne de Treichville, une cité cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, un concours de bandes dessinées dans les établissements scolaires.Selon Mme Cécile Boga, chargée du projet, ce concours mettra en compétition 15 établissements scolaires à Abidjan. Les élèves produiront une bande dessinée de 12 à 20 pages, dans laquelle ils raconteront une histoire et choisiront leurs propres mots pour fustiger le mariage forcé.

Ils bâtiront leur synopsis autour du thème « Je suis encore une enfant, je ne veux pas me marier, je veux aller à l’école ». Sur les 15 établissements retenus, cinq ont déjà travaillé sur le projet lors du précédent programme biennal de l’organisation.

Les enfants, renchérira-t-elle, vont « réaliser leurs dialogues » avec l’appui de leurs encadreurs. L’organisation recommande un professeur de français pour une meilleure formulation de leurs idées et un professeur d’arts plastiques pour calibrer leurs dessins.

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, qui a reçu les membres de ce club service, à son Cabinet ce mercredi 1er février 2023, s’est réjouie de cette initiative et du canal choisi, la bande dessinée, parce que « peu d’Ivoiriens lisent et cela va aider les enfants à lire ».

Avec ce concours de bandes dessinées, les enfants seront amenés à « écrire et à conceptualiser la question du mariage précoce et appréhender l’importance de l’école », s’est félicité le professeur Mariatou Koné, tout en soutenant le projet à visée éducative. 

« La question est tellement cruciale et surtout en milieu rural, or les établissements choisis sont seulement à Abidjan. J’espère que le projet va s’étendre en milieu rural aussi bien sur les questions de mariage précoce que d’excisions faites aux femmes au nom de la tradition », a dit la ministre.

Mme Cécile Boga a fait remarquer que Zonta International a choisi Abidjan comme ville pilote. Mais, avec le soutien nécessaire et l’appui de partenaires, l’organisation pourra étendre le projet à l’intérieur du pays, où des activités sont déjà menées. 

L’éducation est un excellent moyen de lutte contre le mariage précoce et l’excision. Elle permet aux filles de discerner les dangers et de ne pas se retrouver excisées, mariées ou mère très jeune, surtout lorsqu’elles obtiennent des opportunités économiques qui favorisent leur indépendance.