Sénégal : report de la présidentielle 2024

L’élection présidentielle sénégalaise, initialement prévue le 25 février 2024, a été repoussée par le président sénégalais Macky Sall, invoquant des raisons logistiques. Cette décision a provoqué la colère de l’opposition, qui dénonce un coup d’État du pouvoir en place et appelle à la mobilisation populaire. Le pays, considéré comme un modèle de démocratie en Afrique, est plongé dans une crise politique et sociale sans précédent.

Un contexte historique et économique favorable 

Le Sénégal est un pays d’Afrique de l’Ouest, ancienne colonie française, qui a accédé à l’indépendance en 1960. Depuis lors, le pays a connu une stabilité politique remarquable, sans aucune tentative de coup d’État et a organisé des élections régulières et transparentes. Le Sénégal est également l’un des pays les plus dynamiques économiquement de la région subsaharienne, avec un taux de croissance moyen de 6 % entre 2014 et 2019.

Il est par ailleurs un acteur majeur de l’intégration régionale, en tant que membre fondateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui regroupe 15 pays et représente un marché de plus de 300 millions d’habitants. Le Sénégal contribue à hauteur de 15 % au produit intérieur brut (PIB) de la CEDEAO, derrière le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Toutefois, la CEDEAO traverse actuellement une crise profonde, suite au départ annoncé du Mali, du Burkina Faso et du Niger, qui souhaitent rejoindre la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Une élection présidentielle à haut risque au Sénégal

L’élection présidentielle de 2024 devait être un moment historique pour le Sénégal, avec le retrait du président sortant Macky Sall, au pouvoir depuis 2012, qui a respecté la limitation constitutionnelle à deux mandats. Au total, 93 candidats se sont déclarés pour briguer la magistrature suprême, mais seuls 20 ont obtenu les parrainages nécessaires pour participer à la campagne électorale. Parmi les rejetés, un nom suscite toutes les attentions : Ousmane Sonko.

Ousmane Sonko, 46 ans, est le leader du parti Pastef-Les Patriotes et le principal opposant au régime de Macky Sall. Ancien inspecteur des impôts, il s’est fait connaître du grand public en 2016 lorsqu’il a publié un livre intitulé Pétrole et gaz au Sénégal : chronique d’une spoliation, dans lequel il dénonce la corruption et le clientélisme du pouvoir en place, notamment dans la gestion des ressources naturelles. Il se présente comme le candidat de la rupture, porteur d’un projet de refondation nationale basé sur la souveraineté économique, la justice sociale et la démocratie participative.

Ousmane Sonko, également connu pour ses positions très critiques envers la France, l’ancienne puissance coloniale, qu’il accuse d’ingérence et de pillage. Il réclame notamment la sortie du franc CFA, la monnaie commune à 14 pays africains, qu’il considère comme un instrument de domination néocoloniale. Ce discours séduit une partie de la jeunesse sénégalaise, qui représente plus de 60 % de la population et qui souffre du chômage, de la pauvreté et du manque de perspectives. Par la suite, Sonko a été la cible de plusieurs attaques et intimidations de la part du pouvoir et de ses alliés.

Un report contesté et contestable

Le samedi 03 février 2024, le président Macky Sall a annoncé le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024, invoquant des raisons logistiques. Selon le président, des difficultés techniques liées à la révision des listes électorales, à la distribution des cartes d’électeur et à l’acheminement du matériel de vote rendent impossible le respect des mesures barrières lors du scrutin. Depuis 1963, c’est la première fois qu’une présidentielle au suffrage universel direct est reportée au Sénégal.

L’opposition voit en cette décision une manœuvre du pouvoir pour se maintenir en place et empêcher l’alternance démocratique ; par conséquent, elle la rejette. L’opposition affirme que le report de l’élection viole la Constitution, qui stipule que le mandat du président expire le 2 avril 2024 et que le scrutin doit se dérouler entre 90 et 60 jours avant cette date. Elle accuse aussi le Conseil constitutionnel d’être sous l’influence du pouvoir et de ne pas assurer l’indépendance et l’impartialité du processus électoral.

L’opposition a appelé à une mobilisation populaire pour exiger le respect du calendrier électoral et le départ du président Macky Sall. Des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du pays, notamment à Dakar, la capitale, où des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants. Des organisations de la société civile, des syndicats, des médias et des personnalités religieuses ont également exprimé leur soutien à l’opposition et leur inquiétude face à la dégradation de la situation.

Un avenir incertain pour le Sénégal

Le report de l’élection présidentielle plonge le Sénégal dans une crise politique et sociale sans précédent, qui menace la stabilité et la démocratie du pays. Le dialogue entre le pouvoir et l’opposition semble rompu, et aucun compromis ne se dessine à l’horizon. Le risque d’une escalade de la violence est réel et pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la population et pour la région. Longtemps considéré comme un exemple de démocratie en Afrique, aujourd’hui, le Sénégal fait face à un défi majeur pour préserver son héritage et son avenir.

 

 

 

Football Togolais : Les Savanes Réclament l’Équité

Dans une déclaration forte samedi dernier, la Ligue de football des Savanes et plusieurs clubs locaux ont exprimé leur frustration face à ce qu’ils perçoivent comme une série d’injustices dans le championnat national togolais. Cette déclaration a été faite quelques heures après la réélection du col Guy Akpovy à la tête de la Fédération togolaise de football (FTF) pour la troisième fois consécutive.

L’exclusion des savanes dans le football togolais

Passant à la première question brûlante, les clubs de la région des Savanes, y compris Doumbé FC, Mango, Foadan FC, Dapaong, GTZ de Mango et Diabir FC de Tandjouaré, se sentent négligés par la FTF. Ils estiment qu’on met leur région à l’écart des décisions et des attentions.

Abdel Nouroudine, président de la Ligue des savanes, a déclaré que « aucun membre du comité exécutif de la FTF n’a jamais visité la région au cours des huit dernières années ». Il estime que cette absence de présence et d’attention se traduit par une série de décisions préjudiciables pour les équipes et les joueurs des Savanes.

L’injustice dans l’arbitrage et dans la composition des équipes

Ensuite, la Ligue de football des Savanes et les clubs locaux ont également dénoncé un traitement discriminatoire en matière d’arbitrage et de composition des équipes de la région. Ils ont révélé que seulement 1 % des arbitres, commissaires de matchs et autres officiels sont originaires des Savanes, ce qui renforce le sentiment d’exclusion et d’injustice.

Ils ont également exprimé leur mécontentement face à l’exigence de terrains gazonnés pour les matchs de premières et deuxièmes divisions, une norme difficile à atteindre pour les clubs des Savanes. Par ailleurs, La Ligue de football des Savanes et les clubs locaux ont annoncé leur refus de jouer leurs matchs à domicile sur des terrains extérieurs et exigent la rénovation et le gazonnement d’au moins 2 stades conformes aux normes FIFA dans la région.

La demande pour une représentation équitable

En outre, ils demandent une représentation équitable au sein de la FTF et des services techniques, ainsi qu’une plus grande présence d’arbitres et de commissaires de matchs originaires des Savanes.

L’appel à l’intervention des autorités compétentes

Pour conclure, un appel pressant à l’intervention des autorités compétentes soutient cette mobilisation pour l’équité et la justice dans le football togolais. La Ligue de football des Savanes et les clubs locaux ont envoyé une lettre au ministre des sports et des loisirs pour mettre fin à la « marginalisation » des Savanes et promouvoir un environnement sportif inclusif et équitable dans tout le pays.

Ferraille : le Togo stimule la transformation locale

Le Togo continue de renforcer son secteur de la ferraille. Depuis avril 2021, l’exportation de ferraille et de sous-produits ferreux est arrêtée. Cette mesure demeure inchangée, selon les dires de la ministre du commerce, Rose Kayi Mivedor-Sambiani. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une série de nouvelles mesures visant à encourager la transformation des matières premières locales.

Selon une note de rappel du ministère du commerce, désormais, les exportations concernent seuls les métaux ferreux et non ferreux transformés par les industries locales. De plus, le ministère a fixé les prix de livraison des métaux non ferreux aux unités industrielles locales : 910 FCFA le kilo pour l’aluminium et 640 FCFA le kilo pour les batteries.

En parallèle, une réorganisation du secteur de la ferraille est en cours avec la mise en place d’un comité de suivi et la soumission des exportations à la délivrance d’un agrément.

Ces mesures devraient renforcer le circuit d’approvisionnement du marché local, notamment l’usine de production de fer à béton à Kara, lancée en 2019. Dotée d’une capacité de production estimée à 3 000 tonnes par mois, cette usine devrait bénéficier de ces nouvelles dispositions.

Ces initiatives témoignent de l’engagement du Togo à stimuler la transformation locale et à renforcer son secteur de la ferraille.

 

Hommage national : Le Togo se souvient d’Eyadema

Le dimanche 4 février, le Togo a fait  en prélude au  19e anniversaire du décès de son père de la nation, le feu Président Gnassingbé Eyadema, des cérémonies religieuses à travers le pays. À Dapaong et Atakpamé, les autorités religieuses ont célèbres des messes catholiques et des cultes protestants en son honneur, tandis que la communauté musulmane a également tenu des prières pour le repos de son âme.

Celebration religieuse pour feu président Gnassingbé Eyadema

À Dapaong, l’abbé Dieudonne Douti Banlenane et le pasteur Mawumetia Sabla ont dirigé les prières en présence des autorités politiques, administratives et militaires, dont le préfet de Tone, Tchimbiandja Douti Yendoukoi et les maires des communes de Tone. Les officiants ont rendu hommage à l’engagement du feu Président pour la paix, la justice et le bien-être des populations togolaises.

À Atakpamé, le vicaire général Thimotée Kpenu et le pasteur Mawuena Etsè Simon ont dirigées les prières à la cathédrale Notre-Dame de Trinité et au temple protestant  . Ils ont également prié pour le repos éternel de l’âme de feu Président Gnassingbé Eyadema, qui a démontré un dévouement sans faille pour sa nation et son peuple.

Le président Faure Gnassingbé et son gouvernement sollicite la bénédiction de Dieu pour sa mission.

Par ailleurs, Ces cérémonies ont été l’occasion de prier pour le Togo, le chef de l’État, Faure Gnassingbé et les membres du gouvernement, sollicitant la grâce et la bénédiction de Dieu pour les guider dans leurs missions pour le bonheur du peuple togolais. Les officiants ont également prié pour le renforcement de l’unité nationale, la paix, le pardon et la tolérance entre les fils et filles du Togo, afin de bâtir un Togo uni et prospère pour le bonheur des générations futures.

Ces offices religieux se sont déroulés en présence des autres préfets, maires et autorités politiques, traditionnelles et militaires de la région des Plateaux. Le vendredi 2 février, une prière musulmane dirigée par l’adjoint de l’imam de la mosquée centrale d’Atakpamé, Awali Akondo, a été dite pour les mêmes intentions en présence des autorités politiques, administratives, militaires et traditionnelles.

Ces cérémonies ont témoigné de l’impact durable du feu président Gnassingbé Eyadema sur le Togo et de l’engagement continu du pays à honorer sa mémoire et à poursuivre son œuvre pour le développement du Togo.

Financement des PME : Mobilisation au Togo

Le mardi 30 janvier 2024, une table ronde cruciale a eu lieu. Sandra Ablamba Johnson, secrétaire générale de la présidence de la République et gouverneur de la Banque mondiale au Togo, a présidé cette initiative. Elle a rassemblé des acteurs clés du secteur financier et du commerce.

La vision du Président pour le financement secteur privé

L’objectif principal de cette rencontre était double. D’une part, il s’agissait de relever les défis de financement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). D’autre part, l’ambition était de renforcer la position stratégique du Togo en tant que Hub financier sous-régional. Ces efforts visent à accélérer la transformation structurelle de l’économie nationale. Ils s’inscrivent dans la vision du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, qui a initié plusieurs réformes pour améliorer le climat des affaires et promouvoir le secteur privé.

Au cours de la table-ronde, les participants ont mis en lumière les différentes initiatives du chef de l’État. Parmi elles, la réforme R4 de la Feuille de route gouvernementale pour le « renforcement des mécanismes d’appui aux TPME » a été particulièrement saluée. Grâce à ces efforts, le Togo a réussi à se classer parmi les dix économies du monde ayant le plus progressé sur le climat des affaires dans le rapport Doing Business.

Madame Sandra Ablamba Johnson, ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République et gouverneur de la Banque mondiale au Togo

Le rôle de la Banque mondiale dans le développement économique du Togo

Madame Johnson a exprimé sa gratitude envers le Groupe de la Banque mondiale. Elle a souligné l’excellente qualité des liens de coopération qui se diversifient de plus en plus. En outre, elle a exhorté les TPME à soutenir les efforts du Gouvernement. Pour cela, elles doivent faire preuve de plus de responsabilités et de professionnalisme dans la mise en œuvre des projets.

Fily Sissoko, représentant-président de la Banque mondiale, a souligné l’importance de cette table ronde. Selon lui, c’est une opportunité de réfléchir aux facilités d’accès au financement des TPME. Il a également souligné l’importance de cette initiative pour être en phase avec la vision du chef de l’État de promouvoir le secteur privé et de développer un secteur bancaire et financier compétitif, l’un des plus dynamiques en Afrique de l’Ouest.

Les futurs plans d’action pour le soutien du secteur privé et financier

Monsieur Sissoko a précisé que les recommandations issues de cette table ronde guideront la finalisation des projets en préparation. Elles serviront également à la définition de plans d’actions concrets pour les futurs appuis de la Banque mondiale en faveur des secteurs privé et financier au Togo. Il a réaffirmé l’engagement de son institution à renforcer le partenariat avec le Togo et à soutenir toute initiative allant dans le sens de la transformation structurelle socio-économique du pays.

Il est important de rappeler que, entre 2017 et 2022, le Groupe de la Banque mondiale a appuyé le Togo dans la création de 11415 TPME portées par des jeunes vulnérables pour un montant global de neuf milliards de francs CFA. D’autres projets sont en cours d’élaboration pour faciliter l’accès au financement des TPME dans des secteurs à fort impact économique et social.

Vers une procréation responsable au Togo

Un groupe de 24 sages-femmes de l’Association des sages-femmes du Togo (ASSAFETO) a participé à un atelier de formation le vendredi 2 février. L’atelier, organisé par l’Office de Développement et des Œuvres Sociales (ODOS), une ONG affiliée à l’Église des Assemblées de Dieu du Togo, visait à familiariser les participants avec un guide communautaire sur la santé de reproduction (SR), la procréation responsable (PR) et la planification familiale (PF).

Le guide communautaire : Une boîte à outils pour les sages-femmes

Le guide, qui fait partie du projet “Santé de reproduction et procréation responsable pour la capture du dividende démographique” de l’ODOS, présenté aux sages-femmes à pour  but de renforcer leurs compétences en matière de sensibilisation et d’éducation lors de leurs interventions dans les communautés.  L’atelier a également permis de jeter les bases d’un partenariat entre L’ODOS et l’ASSAFETO pour assurer la continuité de l’intervention.

En effet, Le guide communautaire, décrit comme une “boîte à outils”, servira  aux sages-femmes dans leurs échanges avec les communautés sur les thématiques de la SR, de la PR et de la PF.  Il aborde des sujets tels que l’importance de la procréation responsable, la santé sexuelle et reproductive, les informations et services de planification pour un choix éclairé, l’éducation aux valeurs et à la santé sexuelle, les infections sexuellement transmissibles et les mutilations génitales, ainsi que les consultations pré et post natales.

La collaboration entre l’ASSAFETO et l’ODOS : Un partenariat pour le futur

La présidente de l’ASSAFETO de la région Maritime, Mme Essénam Etou, a souligné que la santé de reproduction concerne plusieurs aspects, dont la santé de la mère, des enfants, des hommes, ainsi que celle des jeunes et des adolescents.  Elle a exhorté ses collègues à diffuser les bonnes informations pour atteindre les objectifs du projet.

L’ODOS, un acteur clé pour le bien-être social au Togo

Le coordonnateur national de l’ODOS, Dr Roger Goeh-Akué, a déclaré que les thématiques abordées dans le guide sont essentielles pour assurer le bien-être social de la population togolaise, en particulier sur le plan démographique. Il a expliqué que l’ODOS a choisi de travailler avec les sages-femmes pour la diffusion des informations sur la PR et la SR, car elles sont idéalement placées pour être au plus près des familles en matière de procréation.

L’ODOS, qui œuvre pour le développement social et économique de la population togolaise sans discrimination, a lancé son projet “Santé de reproduction et procréation responsable pour la capture du dividende démographique” en avril 2020, dans le but de résoudre les défis liés à la santé reproductive et à la procréation responsable.

l’ONG Ossara : Un nouveau souffle pour l’éducation à Kpalassi

L’ONG internationale Ossara a lancé ce mercredi 01 février 2024 un projet de construction d’infrastructures scolaires à l’EPP Kpalassi, dans le canton d’Awanjèlo, commune de Kozah 3. Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’éducation, de la formation, de la santé et de la diversité culturelle, vise à offrir aux élèves de la localité un cadre d’apprentissage plus adapté et plus attrayant.

La cérémonie de lancement a reçu la participation de plusieurs personnalités, dont le chef de village, le représentant du maire, le représentant du directeur régional de l’éducation et le chargé de projets de l’ONG Ossara. Tous ont salué l’initiative de l’ONG qui répond à une demande longtemps formulée par la population de Kpalassi et ont appelé à la mobilisation de tous les acteurs pour la réussite du projet.

Le projet comprend la construction d’un bâtiment de trois salles de classes, d’un bureau et d’un magasin, ainsi que l’installation d’un bloc sanitaire, d’un forage et d’un espace de jeu. Financé par l’ONG Ossara, qui accompagne le gouvernement togolais dans la réalisation de ses objectifs de développement, le coût total de ce projet  reste toujours inconnu.

L’entreprise M2B BTP est le maître d’œuvre de ses travaux ; elle a reçu le site de construction lors de la cérémonie. La M2B BTP n’a donné aucun délai de livraison pour le projet ; mais les habitants de Kpalassi espèrent pouvoir bénéficier de ces nouvelles infrastructures dès la prochaine rentrée scolaire.

 

Planification marine : Le Togo se tourne vers l’avenir

Le Togo a récemment accueilli une formation pour les experts en recherche et gestion marine, mettant l’accent sur les bonnes pratiques de planification de l’espace marin. Cette initiative, soutenue par le Haut Conseil pour la mer (HCM) et la Commission océanographique intergouvernementale (CIO-UNESCO), fait partie du projet PSM global qui vise à renforcer les processus nationaux de planification de l’environnement marin.

Les participants à la formation, qui a débuté hier pour prendre fin aujourd’hui , ont eu l’occasion d’échanger des connaissances sur les étapes nécessaires à l’élaboration et à la mise en œuvre de la planification spatiale marine (PSM). Les discussions ont également porté sur la conception du processus de planification de l’espace marin, la restauration marine et les opérations transfrontalières en matière de planification.

Abra Afanvi, directrice de l’économie bleue, a souligné que ce projet permettra au Togo de planifier son espace marin et de dédier des zones à des activités spécifiques. En outre ,cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts récents du TOGO pour renforcer le contrôle de son espace maritime, notamment par la création d’une unité spéciale de garde-côtes.

En somme, cette formation est un signe clair de l’engagement du TOGO à investir dans l’avenir de son économie maritime et à renforcer sa capacité à gérer et à protéger ses ressources marines.

Une Vie au Service de l’Église et de la Politique

Ce 1er février, dans le cadre intime de la cathédrale Sacré-Cœur de Lomé, a eu lieu l’inhumation de l’archevêque émérite de l’archidiocèse de Lomé, monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro. Décédé le 4 janvier 2024 à l’âge de 93 ans, monseigneur Kpodzro a laissé une empreinte indélébile dans la vie religieuse et politique du pays.

Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro : Une vie au service de l’Église

La veille de l’inhumation, la paroisse Cristo Rosorto de Hedzranawoé a organisé une veillée de prière et de chants. Cette veillée, dirigée par l’archevêque métropolitain de Lomé, Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, a été un moment de recueillement et de prière. Aujourd’hui, la messe d’enterrement a été présidée par le nonce apostolique, Mark Miles, et concélébrée par le collège des évêques du Togo et un parterre de prêtres du Togo et de la sous-région

En outre, des moments d’émotion et de recueillement ont marqué cette cérémonie d’adieu. Des fidèles et des acteurs politiques de l’opposition sont venus rendre hommage à l’homme d’Église et à l’acteur politique qu’était monseigneur Kpodzro. Surnommé « patriarche », il a servi l’Église pendant 64 ans et a exercé son épiscopat pendant 47 ans.

L’engagement politique de monseigneur  : un clerc au cœur de la politique togolaise

Dans le déroulement de cette célébration, il y a eu l’observation de multiples rites : notamment le rite de la lumière, de la croix, de l’aube, de l’étole, du calice, des insignes épiscopaux et des fleurs, ainsi que les rites d’adieu. Pour la célébration eucharistique, les textes médités étaient les versets du livre d’Isaïe, du psaume 129, de la lettre de Saint Paul aux Romains et de l’Évangile selon Saint Jean.

Dans son homélie, le nonce apostolique a invité le peuple de Dieu à la foi et à l’espérance. Il a précisé que le rappel de monseigneur Kpodzro par Dieu était pour demeurer éternellement dans le royaume céleste. Il a souligné que monseigneur Kpodzro avait répondu à l’appel à servir les autres, toujours attentif aux besoins de ses semblables.

Monseigneur Philippe Fanoko Kossi Kpodzro est né le 30 mars 1930 à Tomégbé. Il devient prêtre le 20 décembre 1959 à Rome, ensuite évêque d’Atakpamé le 2 mai 1976 et exerce son ministère durant seize ans et demi. Puis, le 17 décembre 1992, il est nommé archevêque de Lomé, poste qu’il occupera jusqu’au 8 juin 2007, date à laquelle il fut mis à la retraite. Sa vie et son œuvre continueront d’inspirer les générations futures.

Monseigneur Kpodzro et la Conférence nationale souveraine : un tournant dans l’histoire du Togo

En plus d’être une figure emblématique de l’Église, monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro était aussi une personnalité marquante de la vie politique togolaise. Du 1er juillet au 28 août 1991, il a dirigé la Conférence nationale souveraine. Il a également présidé le Haut-Commissariat de la République, dont les travaux ont abouti à l’adoption de la Constitution togolaise de la Quatrième République en 1992.

Même après avoir quitté ces postes officiels, monseigneur Kpodzro est resté activement engagé dans la politique togolaise. Il a continué à prendre position sur des questions politiques importantes, en particulier pendant les périodes électorales. Lors de l’élection présidentielle du 22 février 2020, il a soutenu Gabriel Agbéyomé Kodjo, le candidat d’une coalition de plusieurs partis politiques connue sous le nom de « dynamique Kpodzro ».

La vie de monseigneur Kpodzro témoigne de son engagement profond envers le service public, que ce soit dans le domaine religieux ou politique. Sa disparition est une grande perte pour le Togo, mais son héritage perdurera à travers ses nombreuses contributions à la vie religieuse et politique du pays. Son dévouement et son engagement continueront d’inspirer les générations futures.

 

Hommage à Feu Professeur Messanvi Gbéassor

Dans une cérémonie émouvante, le mercredi 31 janvier 2024, la communauté académique a rendu un hommage poignant à feu le professeur Messanvi Gbéassor. Les professeurs et chercheurs, vêtus de leur toge, ont observé une minute de silence et déposé une gerbe de fleurs en son honneur. Une vidéo retraçant sa vie et son œuvre a été projetée, suivie de témoignages élogieux sur sa personnalité et ses réalisations.

 Un Pionnier de la Recherche sur les Plantes Médicinales

Des personnalités de divers horizons ont partagé leurs souvenirs de feu Gbéassor . Ils ont salué son travail acharné, son humilité et son dévouement à la formation de jeunes scientifiques. Ils ont également souligné son rôle de pionnier dans la création de laboratoires de recherche sur les plantes médicinales. Pour eux, la disparition de Gbéassor est une tragédie et la perte d’un génie dont le destin reste inachevé.

Le Professeur Messanvi Gbéassor : Une Vie au Service des Autres

Le père Marc Folivi, curé de la paroisse universitaire, a rassuré l’assistance en affirmant que feu Gbéassor a été rappelé par Dieu pour demeurer éternellement dans le royaume céleste. Il a souligné que Gbéassor avait répondu à l’appel à servir les autres, toujours attentif aux besoins de ses semblables.

Le ministre Ihou Wateba a rappelé une citation d’Abraham Lincoln, soulignant que ce qui compte au final, ce n’est pas le nombre d’années passées sur Terre, mais la vie qu’on a vécue dans chaque année passée. Il a présenté les condoléances du Gouvernement à la famille éplorée.

In Memoriam : Le Professeur Messanvi Gbéassor et Son Héritage Durable

Feu le professeur Messanvi Gbéassor, né le 30 novembre 1953 à Lomé au Togo, a eu une carrière académique exemplaire. Après des études au Canada, il est devenu professeur titulaire du CAMES en juillet 1991 et a occupé le poste de doyen de la faculté des sciences de 1992 à 2007. Il a également joué un rôle de premier plan en tant que directeur national de la recherche scientifique au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Pr ailleurs, le regretté  a joué un rôle de premier plan en tant que directeur du centre de recherche et de formation sur les plantes médicinales (CERFOPLAM) en 1995. Il a été également président de l’Académie nationale des sciences, arts et lettres en 2012 et a occupé le poste de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de 2010 à 2011. De 2014 à 2016, il a présidé l’université de Lomé, contribuant ainsi de manière significative à l’avancement de l’éducation et de la recherche au TOGO.

En fin,  l’inhumation de feu  Gbéassor François se fera le 2 février 2024 à Agbodrafo, après une messe d’enterrement en l’église catholique Notre-Dame sous la croix d’Agbalépédogan à Lomé. Sa disparition est une grande perte pour la communauté académique et scientifique, mais son héritage perdurera à travers ses nombreuses contributions à la science et à l’éducation. Sa vie et son œuvre continueront d’inspirer les générations futures d’étudiants et de chercheurs.