Togo : une identité pour libérer le potentiel des femmes en 2025

Lomé, 5 mars 2025 – Ce mercredi, Lomé s’est parée d’une effervescence particulière. À l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, le ministère de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme a donné le coup d’envoi des festivités de l’édition 2025. En effet, sous la houlette de la ministre, Professeure Kossiwa Zinsou-Klassou, une cérémonie empreinte de solennité a marqué le lancement d’une ambitieuse croisade : offrir à un millier de Togolaises une identité officielle, sésame trop souvent hors de portée. Avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD Togo), cette initiative s’érige en étendard d’un thème évocateur : « L’accès des femmes aux documents d’identité pour une meilleure participation au développement ».

Le Togo lance une campagne pour offrir une identité officielle à mille femmes, clé d’une participation accrue au développement, Une clé pour ouvrir les portes du possible aux femmes 

Par ailleurs, dans un pays où les femmes portent sur leurs épaules une part essentielle du quotidien – des champs aux marchés, des foyers aux petites entreprises –, l’absence de pièces d’identité reste un verrou silencieux. Sans acte de naissance ou carte nationale, nombre d’entre elles se voient priver d’accès à l’éducation, à la santé, ou encore aux opportunités économiques. Pour y remédier, des audiences foraines, ces tribunaux itinérants aux allures de ponts jetés vers l’inclusion, sillonneront bientôt le territoire. Objectif : délivrer à mille femmes des jugements supplétifs, ces précieux documents tenant lieu d’actes de naissance, et leur ouvrir ainsi les portes d’une citoyenneté pleine et entière.

En plus, la nouvelle n’a pas manqué d’enchanter Nabou Diaw, représentante résidente adjointe du PNUD Togo. Lors de la cérémonie, elle a martelé une vérité limpide : « L’accès à l’identité est un droit fondamental qui présente de nombreux avantages pour tous, en particulier pour les femmes : éducation, formation, accès aux services de base. » Ses mots, vibrants d’espoir, ont résonné comme une invitation à briser les chaînes invisibles qui entravent encore trop de destinées féminines.

Le Togo lance une campagne pour offrir une identité officielle à mille femmes, clé d’une participation accrue au développement, Un élan porté par une vision collective

Cette campagne, qui s’inscrit dans une dynamique plus large impulsée par le gouvernement togolais, n’est pas un feu de paille. Elle puise ses racines dans une volonté de longue date de faire des femmes des actrices incontournables du développement. Depuis des années, le ministère de l’Action sociale, sous différentes appellations et directions, multiplie les efforts pour combler les fossés d’inégalités. En 2022 déjà, des réformes juridiques avaient renforcé les droits des femmes dans les sphères professionnelle et familiale. Aujourd’hui, l’accent mis sur l’identité civile vient compléter ce tableau, avec le PNUD comme fidèle allié, apportant expertise et appui logistique.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon des études récentes, plus de 30 % des Togolaises en milieu rural n’ont jamais possédé de document officiel. Un handicap qui les relègue souvent à l’ombre des statistiques, loin des radars des politiques publiques. En leur offrant une existence légale, le Togo ne se contente pas de réparer une injustice ; il investit dans un avenir où chaque femme pourra revendiquer sa place, qu’il s’agisse de voter, d’ouvrir un compte bancaire ou de scolariser ses enfants.

Une ministre au gouvernail d’un rêve partagé

Professeure Kossiwa Zinsou-Klassou, figure respectée du paysage togolais, a présidé ce lancement avec une assurance teintée de cœur. Sous son égide, le ministère ne ménage pas ses efforts pour transformer les promesses en actes. « Nous voulons un Togo où chaque femme compte, où chacune peut contribuer à la marche de la nation », aurait-elle déclaré, selon des proches de l’événement. Une ambition qui trouve un écho favorable auprès des partenaires internationaux, le PNUD en tête, dont l’engagement aux côtés du Togo s’inscrit dans une stratégie globale pour l’égalité des sexes.

Femmes : une identité, un horizon

En somme, à mesure que les audiences foraines déploieront leurs ailes à travers les préfectures, des vies jusque-là tapies dans l’anonymat s’illumineront. Une paysanne de la région des Savanes pourra enfin signer un contrat de microcrédit. Une jeune fille de Dapaong accédera peut-être à une bourse d’études. Une mère de famille de Tsévié votera pour la première fois. Autant de petites victoires qui, cumulées, tisseront la trame d’un Togo plus équitable.

Et si, en cette année 2025, la véritable révolution togolaise ne résidait pas dans les grands discours, mais dans ces feuillets d’identité glissés entre les mains calleuses des femmes ? Car au bout de ce chemin, ce n’est pas seulement un document qu’elles tiendront : c’est une promesse, celle d’un pays qui, en leur donnant un nom, leur offre enfin une voix.

 

Togo-Égypte : un pacte éducatif sous le signe du Ramadan

Lomé, 5 mars 2025 – Un vent de fraternité a soufflé sur les bureaux du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à Lomé ce mercredi. Kanka-Malik Natchaba, maître des lieux, a accueilli avec chaleur Ahmed Mohamed Eid Moustapha, l’ambassadeur de la République d’Égypte au Togo. Cette rencontre, bien plus qu’une simple courtoisie diplomatique, a dessiné les contours d’une coopération renforcée entre deux nations unies par une amitié historique, à l’aube d’un mois de Ramadan porteur de vœux et d’aspirations.

Togo-Égypte : une main tendue sous le signe de l’éducation

Par ailleurs, depuis sa prise de fonction, Ahmed Mohamed Eid Moustapha n’a pas tardé à multiplier les gestes pour consolider les liens entre Le Caire et Lomé. Sa visite au ministre Natchaba s’inscrit dans cette dynamique, avec un accent particulier sur l’enseignement supérieur, un domaine où l’Égypte excelle et où le Togo ambitionne de briller. « Merci à mon frère Ahmed pour sa visite fraternelle », a écrit Kanka-Malik Natchaba sur les réseaux sociaux, dévoilant l’élan sincère qui a animé leurs échanges. Au cœur des discussions : l’espoir de voir fleurir davantage de bourses pour les étudiants togolais, un sésame précieux pour accéder aux savoirs et aux compétences offerts par les institutions égyptiennes.

Depuis des décennies, l’Égypte soutient le Togo dans des secteurs clés comme l’agro-business et la formation, notamment à travers des bourses en techniques agricoles et en théologie. La ferme d’Abatchang, dans la région centrale togolaise, témoigne de cet engagement. Mais Natchaba, fort de son expérience et de son parcours en finances publiques, voit plus loin. Il rêve d’une collaboration élargie, où les universités de Lomé et de Kara pourraient bénéficier d’un souffle égyptien pour enrichir leurs offres académiques.

Ramadan, un vœu partagé

L’échange s’est achevé sur une note spirituelle avec les vœux mutuels pour un Ramadan béni, dont le début approche à grands pas en ce mois de mars 2025. Ce moment de communion, au-delà des dossiers officiels, a rappelé la profondeur des liens culturels entre les deux pays. L’Égypte, avec son rayonnement en langue arabe et en études islamiques, offre au Togo des opportunités uniques de renforcement de capacités, un domaine que l’ambassadeur Moustapha semble décidé à explorer davantage.

Une ambition portée par deux visionnaires

Kanka-Malik Natchaba incarne une volonté de moderniser l’enseignement supérieur. Sa rencontre avec Ahmed Mohamed Eid Moustapha, diplomate aguerri et fervent défenseur des partenariats Sud-Sud, n’est pas anodine. Ensemble, ils ont esquissé les prémices d’une alliance qui pourrait transformer le paysage éducatif togolais, en s’appuyant sur l’expertise égyptienne en sciences, technologies et agriculture.

Les discussions ont aussi porté sur une coopération renforcée dans la recherche, un secteur où le Togo, sous l’impulsion de Natchaba, cherche à se démarquer. L’ambassadeur, salué pour son dynamisme depuis son arrivée, a réaffirmé la disponibilité de l’Égypte à accompagner cette ambition, notamment via des échanges universitaires et des projets conjoints. « Plus de bourses, plus de coopération », a plaidé le ministre togolais, un vœu qui pourrait bien se concrétiser dans les mois à venir.

Une chute comme une promesse d’horizon

Alors que les deux hommes se séparaient, un sentiment d’optimisme flottait dans l’air. Cette visite, discrète, mais chargée de sens, pourrait marquer le début d’un chapitre doré pour les étudiants togolais, ces graines d’avenir qui ne demandent qu’à éclore. Et si, dans l’ombre de ce Ramadan 2025, l’amitié Togo-Égypte devenait le terreau d’une jeunesse savante et audacieuse, capable de porter haut les rêves d’un continent ? Le pari est lancé, et l’histoire, elle, attend d’être écrite.

Une session extraordinaire pour un Togo en quête de stabilité et de prospérité

Lomé, 5 mars 2025 – Sous les lustres imposants du siège de l’Assemblée nationale togolaise, une nouvelle page s’est ouverte hier, mardi 4 mars, avec l’inauguration solennelle de la première session extraordinaire de l’année 2025. En effet, orchestrée par Sévon-Tépé Kodjo Adedze, président de cette auguste chambre, cette convocation hors normes, sollicitée par le chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, résonne comme un appel vibrant à l’action dans un monde dans lequel les défis se dressent tels des colosses aux pieds d’argile.

La session extraordinaire de l’Assemblée nationale togolaise de mars 2025, ouverte par Sévon-Tépé Kodjo Adedze.

Kodjo Adedze : un appel à la responsabilité nationale

Dès les premières lueurs de cette journée mémorable, M. Adedze, avec une gravité empreinte de ferveur patriotique, a planté le décor : « C’est avec un profond sens de responsabilité et de devoir envers notre chère nation que nous entamons ces travaux, conformément à l’article 12, alinéa 3 de notre Constitution. » Une déclaration qui, loin d’être une simple formalité, traduit l’urgence d’une nation à la croisée des chemins, confrontée à des vents contraires tant sur son sol qu’au-delà de ses frontières.

La session extraordinaire de l’Assemblée nationale togolaise de mars 2025, ouverte par Sévon-Tépé Kodjo Adedze.

Session extraordinaire : Huit projets de loi pour un Togo résilient

Cette session, loin des sentiers battus des rassemblements ordinaires, se pare d’une aura particulière. Huit projets de loi, tels des phares dans la brume, éclairent l’ordre du jour. Sécurité renforcée, gouvernance économique affûtée, riposte aux menaces transnationales et sauvegarde de l’écrin environnemental togolais : voilà les piliers d’une ambition qui ne souffre d’aucun atermoiement. « Nos concitoyens attendent des réponses tangibles, des échos palpables à leurs aspirations quotidiennes », a martelé le président Adedze, rappelant que le mandat des élus n’est pas un sceptre d’apparat, mais une boussole au service du bien commun.

Une synergie entre l’exécutif et le législatif

Dans une allocution où chaque mot semblait pesé au trébuchet de l’histoire, Kodjo Adedze n’a pas manqué de tresser une couronne d’éloges au président Gnassingbé. « Sa vision, cohérente et audacieuse, dessine les contours d’un Togo apaisé, solide et florissant au sein du concert des nations », a-t-il proclamé, rendant un hommage qui, au-delà de la déférence, souligne une convergence d’idéaux entre l’exécutif et le législatif. Une synergie qui, espère-t-on, portera ses fruits dans les délibérations à venir.

Mais au-delà des murs de l’hémicycle, c’est tout un peuple qui retient son souffle. Dans un contexte où les crises multiformes, du terrorisme insidieux aux soubresauts climatiques, tissent une toile complexe, cette session extraordinaire se veut une lame de fond capable de trancher les nœuds gordiens du présent. Les représentants, conscients de leur rôle de vigies, savent que leurs décisions ne seront pas de simples encres sur le papier, mais des jalons posés pour l’avenir d’une nation en quête d’équilibre.

La session extraordinaire de l’Assemblée nationale togolaise de mars 2025, ouverte par Sévon-Tépé Kodjo Adedze.

Session extraordinaire  : L’espoir d’un avenir radieux pour tous les Togolais

Alors que les débats s’amorcent, une prière fervente s’échappe des lèvres de Kodjo Adedze : « Que nos travaux soient une offrande de succès, un rempart pour la paix, la sécurité et la prospérité de tous les Togolais. » Une invocation qui, dans sa simplicité, porte l’écho d’une espérance collective. Car, au crépuscule de cette session, ce n’est pas seulement un Togo plus fort qui est attendu, mais un Togo qui, tel un arbre aux racines profondes, saura défier les tempêtes pour offrir à ses enfants l’ombre d’un avenir radieux.

Et si, dans le tumulte des défis, cette assemblée parvenait à faire jaillir une nouvelle lumière ? Peut-être alors, au détour d’une loi adoptée ou d’un consensus forgé, le Togo découvrira que son destin ne se joue pas seulement dans les arènes du pouvoir, mais dans le cœur battant de chaque citoyen qui, jour après jour, rêve d’un lendemain plus doux. Que Dieu, dans sa bienveillance, entende cette supplique et guide ainsi cette nation vers des rivages sur lesquels la promesse d’unité et de grandeur ne sera plus un mirage, mais une terre ferme sous les pas de tous.

 

Le Carême 2025 : un souffle de cendres pour raviver l’âme

JDT, 4 mars 2025 – À l’aube de ce mercredi 5 mars, une brise solennelle traversera les cœurs des chrétiens catholiques du monde entier. Les cloches sonneront l’entrée dans le Carême, cette saison sacrée qui, dès le jour des Cendres, invite les fidèles à un périple spirituel de quarante jours. Mais pourquoi ce temps de renoncement, de jeûne et de prière revêt-il une telle gravité ? Pourquoi, sous le signe de la cendre et loin des douceurs des caramels, les catholiques s’engagent-ils dans cette quête austère ? Plongeons dans les entrailles de cette tradition millénaire, où l’âme se dépouille pour mieux s’élever.

Le Carême : une marque de poussière, un appel à l’éternel

Demain, dans les églises vibrantes de murmures, les fronts se pareront d’une croix de cendres, fruit des palmes bénies de l’an passé, consumées pour rappeler une vérité brute : « Tu es poussière, et à la poussière, tu retourneras. » Ce geste, loin d’être un simple rituel, est une clameur silencieuse adressée à l’âme. Il rappelle la fragilité de la chair, mais aussi la grandeur d’un destin qui dépasse les contingences terrestres. Le Carême, qui s’ouvre avec ce jour des Cendres, n’est pas une punition, mais une invitation ardente à se détourner des futilités pour scruter l’essentiel : la présence divine qui palpite en chaque être.

Ces quarante jours, écho des quarante jours de Jésus dans le désert, sont un pèlerinage intérieur. Là où le Christ a affronté la faim et les tentations, le fidèle est appelé à marcher dans ses pas, non pas pour se flageller, mais pour se libérer. Renoncer aux caramels, au superflu, à l’éphémère, c’est faire place à une faim plus noble : celle de la justice, de la charité et de la communion avec Dieu.

Un jeûne qui nourrit l’esprit

Pourquoi jeûner, direz-vous, dans un monde gorgé d’abondance ? Le Carême ne se contente pas de priver le corps ; il l’élève en le disciplinant. En s’abstenant de viande chaque vendredi, en limitant les plaisirs sucrés ou les distractions mondaines, les catholiques ne cherchent pas la souffrance pour eux-mêmes. Ils creusent un espace, un silence où la voix de l’Esprit peut résonner. « Le jeûne n’est pas une fin, mais un commencement », pourrait-on entendre dans les sacristies. Il s’agit de briser les chaînes des habitudes pour tendre les mains vers autrui, par l’aumône, et vers le ciel, par la prière.

Ce chemin de dépouillement, qui s’étend jusqu’au Jeudi Saint, le 17 avril 2025, est aussi un miroir tendu à la société. À une époque où le bruit étourdit et où l’instant prime sur l’éternité, le Carême défie les fidèles de ralentir, de méditer, de donner sans compter. Les cendres de demain ne sont pas une marque de deuil, mais un sceau de renaissance, un défi lancé à l’âme pour qu’elle se hisse au-dessus de la poussière dont elle est faite.

Le Carême : une Église en marche vers Pâques

Le Carême incarne le battement de cœur d’une Église en mouvement, et non une parenthèse isolée. Depuis des siècles, cette période prépare les baptisés à renouveler leur alliance avec le Christ, tandis que les catéchumènes, futurs membres de la communauté, s’apprêtent à plonger dans les eaux du baptême. Cette année, le 5 mars 2025 donnera le coup d’envoi d’un voyage collectif, où chaque pas, chaque privation, chaque acte de bonté convergera vers la lumière de Pâques, le 20 avril. Car c’est bien là l’horizon : la Résurrection, victoire éclatante sur la mort, promesse d’un salut qui transcende les cendres.

Et si certains s’interrogent encore sur l’importance de ce temps, qu’ils prêtent l’oreille aux Évangiles. Jésus lui-même, avant d’embrasser sa mission, s’est retiré dans le désert, affrontant le vide pour y puiser la force. Le Carême, c’est cet élan christique offert à tous : une chance de se délester du futile pour saisir le divin, de troquer les caramels contre une douceur plus profonde, celle de l’amour rédempteur.

Une chute vers les étoiles

Alors, demain, lorsque la cendre effleurera les fronts, que nul ne voie dans ce geste une ombre pesante. C’est une semence jetée en terre, un appel à germer dans la foi. Le Carême n’est pas une descente dans l’austérité, mais une ascension vers la lumière, un cri d’espérance lancé depuis la poussière. Car, au bout de ces quarante jours, quand les cloches de Pâques déchireront le silence, chaque renoncement d’aujourd’hui deviendra un hymne à la vie éternelle. Et là, dans ce jaillissement de joie, les cendres d’hier révéleront leur secret : elles ont seulement préparé le chemin vers un ciel retrouvé.

 

L’escalade tarifaire transcontinentale : des taxes douanières américaines bouleversent le commerce mondial

Minuit sonne à Washington DC, et avec lui débute un virage radical dans la politique commerciale américaine : des droits de douane de 25 % frappent les importations en provenance du Canada et du Mexique, tandis qu’une taxe de 10 % s’abat sur les produits chinois. Loin d’être un simple ajustement fiscal, cette salve tarifaire marque une montée en puissance des tensions économiques, où chaque protagoniste affûte ses propres contre-mesures.

Un conflit tarifaire à l’échelle planétaire

Le Canada, partenaire commercial historiquement lié aux États-Unis, ne se laisse pas surprendre. En représailles immédiates, Ottawa met en œuvre des droits de douane de 25 % sur 30 milliards de dollars de biens américains, avec une extension prévue à 125 milliards supplémentaires en moins d’un mois. De son côté, le Mexique temporise, mais l’annonce de sa riposte ne saurait tarder. Quant à la Chine, Pékin promet de mener bataille « jusqu’au bout » et applique une surtaxe allant jusqu’à 15 % sur un éventail de produits agricoles américains, intensifiant ainsi l’antagonisme économique sino-américain.

Taxes douanières américaines  : un effet domino sur l’économie mondiale

Les sanctions commerciales américaines interviennent à un moment particulièrement délicat pour la Chine, dont l’économie vacille sous le poids d’une crise immobilière persistante, d’une consommation intérieure atone et d’un chômage des jeunes inquiétant. Si les exportations ont jusqu’ici constitué une bouée de sauvetage, elles risquent désormais d’être lourdement impactées. Les experts prédisent une contraction des exportations chinoises vers les États-Unis pouvant atteindre un tiers, précipitant ainsi un ralentissement économique plus sévère.

Les effets néfastes de cette politique protectionniste ne se limitent pas aux frontières chinoises. Aux États-Unis, les consommateurs américains subiront des hausses de prix sur des biens allant du whisky au sirop d’érable, tandis que l’industrie automobile, pilier régional, pourrait voir ses coûts de production exploser.  Un mécanisme inéluctable, car les entreprises importatrices répercuteront ces coûts supplémentaires sur les clients finaux.

Les grandes multinationales américaines ne sont pas épargnées non plus. La Chine, en guise de représailles, inscrit plusieurs entreprises stratégiques sur sa liste des « entités non fiables », leur interdisant tout commerce et investissement sur son sol. Parmi elles figurent des piliers de la défense et de la technologie comme Huntington Ingalls Industries et Shield AI, spécialisés respectivement dans la construction navale militaire et l’intelligence artificielle appliquée aux drones. Bien que l’impact économique exact reste à quantifier, l’exclusion de ces firmes du marché chinois n’est pas anodine.

Des alliances commerciales américaines mises à mal 

Le maillage économique entre les États-Unis, le Canada et le Mexique est d’une complexité extrême. Chaque jour, pas moins de 2 milliards de dollars de marchandises traversent les frontières de ces trois nations. Or, l’introduction des nouveaux tarifs douaniers risque de compromettre cette dynamique.

L’énergie, pilier des échanges nord-américains, pourrait bien devenir une arme politique. Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, n’a pas hésité à menacer de restreindre l’approvisionnement en électricité vers les États-Unis en guise de rétorsion. Un geste lourd de conséquences, sachant que le Canada exporte annuellement pour 3,2 milliards de dollars d’électricité vers son voisin du sud, générant un excédent commercial de 2 milliards. Si ce levier venait à être actionné, il mettrait en péril l’alimentation de millions de foyers américains.

Par ailleurs, les taxes américaines frappent des produits canadiens stratégiques comme le bois d’œuvre et le carburant, des matériaux essentiels pour l’industrie et le secteur de la construction aux États-Unis. Le Canada, en retour, cible des produits à forte valeur symbolique et commerciale : cosmétiques, électroménager, boissons alcoolisées, et même les véhicules de tourisme. Une guerre des nerfs qui promet de s’intensifier.

Les leçons de l’histoire : entre protectionnisme et réalité économique

Les tarifs douaniers sont souvent présentés comme une stratégie de protection économique nationale. Pourtant, l’expérience passée démontre qu’ils peuvent s’avérer contre-productifs. L’exemple des droits de douane sur les machines à laver imposés en 2018 est éloquent : bien que la mesure ait conduit à la création de 2 000 emplois manufacturiers aux États-Unis, elle a simultanément engendré une augmentation des prix de plus de 30 % pour les consommateurs. En d’autres termes, chaque poste créé a coûté en moyenne 800 000 dollars à l’économie américaine.

De même, les tarifs sur les produits agricoles américains risquent d’affaiblir l’un des principaux secteurs d’exportation des États-Unis. La Chine, qui représente à elle seule 33,7 milliards de dollars d’achats de denrées américaines, impose désormais des restrictions sur le blé, le maïs, le soja et le bœuf. Une décision qui menace directement les agriculteurs américains et fragilise un marché déjà volatil.

Un avenir incertain : vers une guerre commerciale permanente ?

Les perspectives d’avenir sont troublantes. L’administration Trump ne compte pas s’arrêter là : dès le 12 mars, des taxes de 25 % sur l’aluminium et l’acier entreront en vigueur à l’échelle mondiale. Le 2 avril, le gouvernement taxera lourdement les importations agricoles et les véhicules étrangers. Pire encore, des enquêtes sont en cours pour envisager des droits de douane sur le cuivre et le bois d’œuvre, des secteurs vitaux pour le commerce international.

À mesure que les tensions se cristallisent, un constat s’impose : loin de renforcer l’économie américaine, cette politique protectionniste pourrait bien se retourner contre ses propres instigateurs. L’effet domino de ces mesures entraîne un renchérissement généralisé des prix, une volatilité accrue des marchés et une incertitude pesant sur les investissements.

Le commerce mondial, autrefois fondé sur des alliances et des accords mutuellement bénéfiques, semble désormais plongé dans une ère de confrontation. Une chose est certaine : dans ce bras de fer économique, les gagnants ne seront pas nécessairement ceux qui ont initié le conflit.

 

ANCy : Nouveau bonnet pour la sécurité numérique au Togo

Lomé, le 4 mars 2025 — Au cœur de Lomé, où les marchés artisanaux vibrent sous le soleil, entrelaçant couleurs kente et murmures de transactions séculaires, une autre forme de tissage s’ouvre désormais dans l’ombre : celui de la cybersécurité. L’Agence Nationale de la cybersécurité (ANCy), telle une guilde de maîtres-artisans du virtuel, a dévoilé trois services inédits sur la plateforme publique «https://service-public.gouv.tg/ancy». En effet , une initiative qui, loin des clichés technocratiques, s’apparente à une chorégraphie minutieuse pour protéger l’âme numérique du Togo.

Qualification des prestataires : L’artisanat de la confiance

En premier lieu , premier pilier de cette trilogie, la qualification des prestataires de services de cybersécurité évoque l’élection d’orfèvres capables de sculpter des boucliers invisibles. À cet égard , ces artisans modernes, audités sur leur savoir-faire, doivent répondre aux normes aussi exigeantes que celles réprimant les tisserands de Sokodé. Par conséquent , leur mission est de forger des digues contre les cyber-razzias, assurant que chaque octet togolais résiste aux assauts numériques. De surcroît , une certification qui n’est pas sans rappeler les sceaux d’authenticité appliqués sur les statuaires en ébène, garantie d’un héritage préservé.

Produits de sécurité : L’alchimie des outils robustes

Par ailleurs , deuxième volet : la qualification des produits de sécurité s’apparente à l’alchimie des forgerons dahoméens transformant le minéral en lames infaillibles. Ainsi , ces outils numériques, éprouvés dans des quatre réglementations, doivent incarner une inviolabilité quasi mythique. De même , comme les masques Gurunsi qui captivent par leur résistance symbolique, ces solutions deviennent des talismans pour les infrastructures critiques, des hôpitaux aux réseaux énergétiques.

Agrément des centres d’évaluation : les ateliers de l’excellence

En outre , enfin, l’agrément des centres d’évaluation évoque les cercles restreints de maîtres-potiers validant l’argile avant cuisson. En effet , ces centres, sanctuaires de l’expertise, sont les gardiens d’un cahier des charges sacralisé, où chaque produit et service subit l’épreuve du feu critique. Qui plus est , une démarche qui rappelle les conseils des anciens, veillant à ce que chaque création respecte l’équilibre entre tradition et innovation.

Le numérique, nouvelle place publique : dialogues et vigilance

Dans le même temps , pour accompagner cette métamorphose, l’ANCy a déployé un outil de discussion en ligne, miroir numérique des marchés où coexistent palabres et transactions. Parallèlement , les utilisateurs peuvent solliciter l’aide de « cyber-griots » viainfo@service-public.gouv.tg, composez le 8988 ou appelez aux numéros dédiés (+228 97 52 58 58 et +228 70 60 60 83), autant de sentiers dialogiques rappelant les chemins de terre dépendant des villages.

Togo, entre Loom et Cloud

En conclusion , en inscrivant sa cybersécurité dans une logique d’artisanat d’art, le Togo réinvente sa résilience. Ainsi , ces services ne sont pas de simples procédures, mais les fils d’une tapisserie plus vaste, où protection rime avec création. À l’ère où les cyber-menaces rôdent comme des harmattans imprévisibles, le pays oppose une armure tissée de savoir ancestral et d’audace technologique. Effectivement , entre ateliers d’artisans et datacenters, le Togo sculpte une identité hybride : gardien de ses racines, mais pionnier d’un futur où chaque clic respire la sûreté.

Dès lors , dans ce ballet entre tradition et modernité, le Togo ne se contente pas de sécurité des données, il tisse une légende. Indéniablement , celle d’un pays où la cybersécurité, élevée au rang d’artisanat national, devient un récit à part entière, aussi captivant que les contes au clair de lune. Pour l’avenir , si demain, les cyberattaques se muent en simples vents contraires, ce sera grâce à ces veilleurs de l’ombre, artisans d’un numérique aussi robustes que les baobabs centenaires.

Une bataille foncière au sommet de l’État : la chute d’un titan aux pieds d’argile

Abidjan, 4 mars 2025 – Dans les arcanes du pouvoir ivoirien, où les ambitions s’entrelacent aux intrigues, une saga judiciaire d’une rare intensité vient de livrer son verdict, ébranlant les fondations d’une rivalité aussi ancienne que symbolique. La Société Nationale d’Édition de Documents Administratifs et d’Identification (SNEDAI), fleuron entrepreneurial d’Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale, s’est vue infliger une sentence implacable par le Tribunal de Commerce : une condamnation à verser six milliards de francs CFA à Martine Coffi-Studer, figure tutélaire d’Africa Global Logistics, anciennement Bolloré Africa Logistics. Ce dénouement, fruit d’un bras de fer qui couvait depuis des lustres, résonne comme un coup de tonnerre dans le ciel d’Abidjan, révélant les fissures d’un édifice bâti sur des sables mouvants.

Une querelle ancrée dans la terre de Treichville

Au cœur de cette tempête judiciaire se trouve un lopin de terre de 5000 mètres carrés, niché dans le quartier vibrant de Treichville, devenu l’épicentre d’une lutte acharnée. Propriétaire légitime de ce terrain, attestée par un acte de concession définitive (ACD), Martine Coffi-Studer a vu son bien exproprié et transformé en gare de transport lagunaire par la Société de Transport Lagunaire (STL), une branche tentaculaire de SNEDAI. Ce qui aurait pu passer pour une simple opération d’utilité publique s’est mué en une affaire retentissante, dévoilant un enchevêtrement de manœuvres et de faux-semblants.

Adama Bictogo, fort de son influence et de son aura politique, s’était prévalu d’un décret présidentiel de déclassement, censé légitimer cette appropriation. Mais les douze juges du Tribunal de Commerce, dans une unanimité aussi rare que significative, ont balayé ses prétentions d’un revers cinglant. Leur verdict, d’une clarté cristalline, a mis en lumière une vérité troublante : ce décret, censé porter la caution d’Alassane Ouattara, reposait sur un échafaudage de duperies, un arrêté ministériel fondé sur un relevé topographique frauduleux.

Le fantôme d’un passé réinventé

L’histoire prend une tournure presque irréelle lorsqu’on plonge dans les méandres de cette supercherie. En 2016, sous l’égide du ministère des Transports alors dirigé par Gaoussou Touré, SNEDAI avait soumis des documents censés appuyer sa requête de déclassement. Parmi eux, un relevé topographique, pièce maîtresse de l’argumentaire, portait une signature qui, à l’examen, s’est révélée être un spectre surgi d’outre-tombe. Le signataire, supposé garant de l’authenticité, était décédé depuis des années au moment où le document aurait été paraphé. Un « vrai-faux », comme l’ont qualifié les juges, qui a précipité la déroute de Bictogo, transformant son audace en un piège fatal.

Ce subterfuge, aussi audacieux qu’imprudent, a non seulement induit en erreur le président Ouattara, mais a également exposé les fragilités d’un système avec lequel le pouvoir et les affaires dansent une valse parfois trop intime. Martine Coffi-Studer, armée de son bon droit et d’une ténacité forgée dans les hautes sphères du monde entrepreneurial, a su déjouer cette machination, faisant plier un adversaire dont l’assurance semblait jusqu’alors inébranlable.

Un verdict aux échos profonds pour SNEDAI

La condamnation de SNEDAI à verser six milliards de francs CFA n’est pas qu’une simple sanction pécuniaire ; elle est une onde de choc qui traverse les couloirs du pouvoir et les cercles d’influence. Pour Adama Bictogo, cet échec judiciaire ternit l’éclat d’un parcours jalonné de succès, de la création de SNEDAI à son ascension au perchoir de l’Assemblée nationale. Proche d’Alassane Ouattara depuis des décennies, il voit aujourd’hui son prestige entamé par une affaire qui mêle ambition démesurée et fragilité documentaire.

Pour Martine Coffi-Studer, cette victoire est une consécration, celle d’une femme d’affaires dont la stature n’a cessé de grandir, de la fondation d’Océan Ogilvy à la présidence d’Africa Global Logistics. Elle incarne une résistance face aux tentatives d’empiétement, un rempart contre les appétits voraces qui parfois gangrènent les sphères influentes.

SNEDAI : une chute aux accents de poésie

Et tandis que le crépuscule enveloppe Treichville, théâtre de cette bataille épique, une leçon se dessine dans les reflets de la lagune. Les empires, qu’ils soient de pierre ou de pouvoir, ne tiennent que par la solidité de leurs fondations. Adama Bictogo, juché sur un colosse aux pieds d’argile, a cru pouvoir défier l’ordre des choses, mais la vérité, tel un courant impétueux, a fini par emporter ses illusions. Dans cette danse des titans, c’est Martine Coffi-Studer qui, d’un pas léger, mais ferme, s’éloigne victorieuse, laissant derrière elle un écho : même au sommet, la justice sait parfois murmurer plus fort que les ambitions.

Une fenêtre ouverte sur l’âme de l’information : l’ATOP célèbre ses 50 ans

Dans un élan aussi rare que précieux, l’Agence togolaise de presse (ATOP) invite le public à franchir ses portes, le mercredi 05 mars 2025, pour une journée d’immersion inédite à Lomé. Ce rendez-vous, loin d’être une simple formalité, s’inscrit dans le sillage des célébrations marquant le cinquantième anniversaire d’une institution qui, depuis un demi-siècle, tisse la trame de l’actualité togolaise avec une discrétion aussi admirable que méconnue.

ATOP : une visite au cœur de l’actualité togolaise

L’objectif de cette journée portes ouvertes dépasse la simple curiosité : il s’agit d’offrir aux visiteurs un voyage au cœur d’un rouage essentiel du paysage médiatique national. L’ATOP, tel un phare discret, éclaire depuis 1975 les réalités du Togo, capturant les pulsations d’une nation à travers les plumes et les voix de ses correspondants disséminés aux quatre coins du pays. Cette célébration n’est pas seulement un regard dans le rétroviseur, mais une main tendue au public pour qu’il comprenne, touche et ressens le labeur silencieux qui transforme un murmure en une nouvelle.

Découverte des coulisses de l’agence

Au fil de cette journée, les curieux pourront déambuler dans les arcanes de l’agence grâce à des visites guidées savamment orchestrées. De la collecte des bribes d’histoires sur le terrain à leur polissage dans les bureaux feutrés, jusqu’à leur envol vers les ondes et les pages, chaque étape sera dévoilée. Ce ballet méticuleux, souvent relégué dans l’ombre, révélera comment une information naît, grandit et s’offre au monde, portée par une mission inscrite dans un décret présidentiel d’il y a cinq décennies.

ATOP : un anniversaire qui rapproche le public et les journalistes

Sous la houlette du ministère chargé de la communication, l’ATOP ne se contente pas de chroniquer le quotidien togolais. Avec ses partenariats internationaux, elle tisse des ponts au-delà des frontières, faisant résonner la voix du Togo dans un concert global. Ses correspondants, sentinelles infatigables, arpentent villes et villages pour capter l’essence d’un peuple en perpétuelle mutation. Ainsi, cette journée promet non seulement de lever le voile sur une mécanique huilée, mais aussi de célébrer ceux qui, dans l’anonymat, donnent vie à l’information.

 

Et si cette initiative était plus qu’un anniversaire ? En s’ouvrant ainsi, l’ATOP ne se contente pas de souffler ses cinquante bougies ; elle rallume une flamme, celle d’un lien retrouvé entre ceux qui racontent l’histoire et ceux qui la vivent. Car, au fond, derrière chaque dépêche, chaque mot soigneusement choisi, c’est une part d’humanité qui s’écrit, une mémoire qui s’ancre, un avenir qui se dessine. Le 05 mars, Lomé ne sera pas seulement le théâtre d’une célébration : elle deviendra, le temps d’une journée, le carrefour où l’information, enfin, se regarde dans les yeux de ceux qu’elle sert.

Togo : une arche de vigilance sanitaire face aux fléaux épidémiques

Dans une époque où les crises sanitaires menacent de bouleverser les frontières entre humanité et vulnérabilité, le Togo, tel un phare spirituel, érige une forteresse de résilience contre les assauts invisibles des pathogènes. Soutenu par une manne providentielle de 14 millions de dollars du Fonds de lutte contre les pandémies, le « Projet d’éveil sanitaire » incarne une alliance sacrée entre le gouvernement togolais, les agences onusiennes (FAO, UNICEF, OMS) et une myriade de gardiens humanitaires (OIM, Croix-Rouge, société civile). En outre, ce pacte, enrichi de 5 millions de cofinancements, transcende la simple logistique pour embrasser une vocation quasi sacerdotale : sanctifier la santé publique en la rendant inviolable.

Le Togo lance le Projet d'Éveil Sanitaire avec un financement de 14 millions de dollars pour renforcer sa résilience face aux crises Projet d’Éveil Sanitaire : un territoire sous l’œil du Très-Haut épidémiologique

En premier lieu, nation-carrefour aux frontières poreuses, le Togo, tel un réceptacle de flux migratoires, subit les assauts répétés de fléaux anciens et émergents (choléra, fièvre de Lassa, Ebola), autant d’épées de Damoclès suspendues au-dessus de sa population. À cet égard, les évaluations passées, dont l’examen externe de 2018, ont révélé des brèches dans l’édifice sanitaire : systèmes de surveillance fragilisés, laboratoires aux fondations chancelantes et une main-d’œuvre en quête de sacre professionnel. Face à ces Goliaths, le projet déploie trois piliers sacrés, autant de boucliers forgés dans l’or de la coopération.

Premier pilier : la prophétie de la vigilance

Dès lors, le volet initial, porté par une trinité d’entités (FAO, UNICEF, OMS), sanctifie la détection précoce. Ainsi, la plateforme DHIS2, naguère simple outil, devient un sanctuaire numérique où convergent les données humaines et animales, transfigurées en signaux prophétiques. Par conséquent, des plans d’urgence aux points d’entrée, semblables à des liturgies protocolaires, seront gravés dans le marbre opérationnel. Qui plus est, la surveillance communautaire, guidée par l’approche Une seule santé, s’apparente à une veillée de prières laïques, où guérisseurs traditionnels et chefs religieux deviennent les clairons d’une alerte sanctifiée.

Deuxième pilier : les sanctuaires du diagnostic

Dans le même esprit, le réseau de laboratoires, autrefois dispersés, se mue en un chœur harmonieux de précision. De fait, le transport d’échantillons biologiques, désormais ritualisé par des procédures immuables, évite les profanations accidentelles. Parallèlement, la génomique, science divinatoire moderne, sera inscrite dans une stratégie nationale, tandis que la biosécurité des laboratoires devient un credo intangible. Effectivement, ces temples de la science, équipés d’instruments sacrés et de prêtres en blouse blanche, promettent de déchiffrer les énigmes des pathogènes avec une clairvoyance sans faille.

Troisième pilier : l’ordination des gardiens de santé

Ensuite, les épidémiologistes, les vétérinaires et les agents communautaires acquerront les connaissances requises pour résoudre les crises. À cette fin, par des simulations grandeur nature, comparables à des rites initiatiques, les régions et les districts apprendront à danser avec l’urgence, sans en troubler le rythme. Par la suite, cette ordination collective, soutenue par des exercices logistiques, transforme chaque acteur en apôtre de la préparation, capable de convertir l’incertitude en action méthodique.

 Projet d’Éveil Sanitaire : une synergie panthéonique

Or, sous l’égide d’un comité directeur national, assemblé de ministères (Santé, Agriculture, Sécurité) et d’autorités décentralisées, le projet transcende les clivages sectoriels. En outre, la surveillance transfrontalière, harmonisée via le Règlement sanitaire international, évoque une nouvelle internationale où le Togo et ses voisins psalmodient des mesures préventives en canon commun.

Collectif : un héritage d’immunité

En conclusion, plus qu’un simple projet, cette entreprise incarne une alliance testamentaire entre technologie et tradition, entre vigilance et foi en l’avenir. Ainsi, en érigeant des remparts sanitaires capables de défier les derniers jugements des épidémies, le Togo ne se contente pas de répondre à l’urgence, il écrit une Genèse nouvelle, où chaque citoyen devient un gardien du temple de la santé publique. Pour l’avenir, se profile une postérité où les crises, autrefois dévastatrices, se heurteront à une résilience sacralisée, fruit d’une sagesse collective aussi inébranlable qu’un cantique éternel.

 

L’Afrique à l’heure de la Journée mondiale de l’audition

Ce 3 mars, une vague de conscience déferle sur le globe à l’occasion de la Journée mondiale de l’audition, orchestrée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Sous la bannière du thème « Changer les mentalités : autonomisez-vous pour rendre les soins de l’oreille et de l’audition accessibles à tous », cet événement invite à une révolution essentielle : celle de briser les chaînes de la surdité et de faire résonner le droit à entendre pour chacun. En Afrique, où les sons de la vie tissent les fils de cultures ancestrales, cette journée dévoile un défi majeur : offrir à des millions de personnes un accès équitable aux soins auditifs. Entre urgence et espoir, plongeons dans cette quête où chaque décibel compte.

La Journée mondiale de l’audition : un continent bercé de sons, entravé par le silence

L’Afrique vibre d’une symphonie unique : le chant des griots, le grondement des marchés, le souffle des savanes. Pourtant, sous cette trame sonore, un mal discret prospère. Plus de 60 millions d’Africains vivent avec une perte auditive invalidante, selon l’OMS, un chiffre qui menace de s’amplifier avec l’essor démographique et les assauts du bruit moderne. Mais là où le besoin hurle, les solutions peinent à répondre. Les spécialistes de l’audition (audiologistes et médecins ORL) sont une denrée rare, souvent cantonnés aux grandes villes, laissant les campagnes dans une solitude acoustique. Les aides auditives sont un rêve hors de portée pour des familles aux budgets déjà étouffés.

Ce silence imposé n’est pas qu’une statistique : il est un écho de disparités criantes. Dans un continent où l’oralité est reine, ne pas entendre, c’est risquer de s’effacer du récit collectif.

Les bourreaux invisibles de l’ouïe

D’où vient cette ombre qui vole les sons ? Les coupables sont nombreux et familiers. Les infections de l’oreille, laissées à l’abandon faute de soins accessibles, creusent des sillons de surdité. Dans des régions où l’eau claire est un luxe, ces maux banals deviennent des voleurs d’avenir. Le vacarme des mégalopoles africaines, avec leurs concerts de klaxons et leurs machines rugissantes, joue aussi sa partition destructrice. Et puis, il y a les maladies (méningite, paludisme) qui, mal domptées, laissent derrière elles des cicatrices auditives.

Les conséquences se propagent comme une onde sourde. Un enfant privé d’ouïe voit l’école lui fermer ses portes, tandis qu’un adulte se heurte à des murs d’exclusion, dans le travail comme dans les liens sociaux. La perte auditive n’est pas un simple handicap : elle est une fissure dans le tissu même des communautés.

Faire vibrer l’espoir : des solutions à portée d’oreille

Mais l’Afrique refuse de baisser le volume. Des initiatives ingénieuses commencent à percer le mur du silence. Les technologies mobiles, par exemple, tendent une perche aux oubliés : grâce à des applications ou à la télémédecine, un diagnostic peut désormais voyager là où les routes s’arrêtent. Des prothèses auditives à bas coût, parfois façonnées sur place, esquissent un futur où l’audition ne serait plus un privilège.

Au-delà des outils, c’est une vague de savoir qu’il faut libérer. Sensibiliser les populations aux dangers du bruit, aux vertus des dépistages précoces, aux signaux d’alerte : voilà une mélodie à enseigner dès l’enfance. Former des cohortes de professionnels de l’audition, c’est aussi poser les fondations d’un système qui ne laisse personne sur le bord du chemin.

La Journée mondiale de l’audition  : un défi à chanter haut et fort

En ce 3 mars, la Journée mondiale de l’audition nous tend un micro. À nous de le saisir. Protégeons nos oreilles des agressions sonores, offrons-nous le soin d’un bilan auditif, soutenons les projets qui font tomber les barrières. Aux décideurs, un refrain clair : investir dans la santé auditive, c’est semer pour l’éducation, l’emploi, la dignité. La Journée Mondiale Audition ne doit pas être un slogan éphémère, mais un cri de ralliement.

Un horizon dans lequel chaque voix trouve son écho

Sur une terre sur laquelle les murmures des anciens portent la mémoire des peuples, le silence de la surdité est une note discordante qu’il nous faut corriger. Changer les mentalités, c’est oser regarder ce mal en face, lui ôter son voile de honte et tendre la main à ceux qu’il isole. En Afrique, chaque son sauvé est une victoire, chaque oreille rendue au monde une promesse d’unité. Que ce 3 mars soit le premier battement d’une nouvelle cadence : celle d’un continent qui, enfin, s’entend pour mieux s’élever.