Afrique-Asie : Le colloque de Lomé réactualise les idéaux de Bandung

Un colloque à Lomé revisite l’esprit de Bandung : vers une nouvelle solidarité Afrique-Asie

Ce 24 avril 20, à 09 h 00 précises, l’Auditorium de l’Université de Lomé s’est mué en un carrefour intellectuel d’envergure avec l’ouverture du colloque international intitulé «  Reconstruire le monde, 70 ans après Bandung  : quelle solidarité pour une communauté de destin Afrique-Asie  ?  ». En effet, orchestré par le Centre de Recherche Chine-Afrique (CRCA) en synergie avec des institutions académiques africaines et asiatiques, cet événement a réuni un aréopage de chercheurs, d’universitaires et d’experts pour sonder l’héritage de la conférence historique de Bandung de 1955 et en scruter la portée dans un monde contemporain en pleine mutation.

L’Université de Lomé a lancé un colloque international explorant l’héritage de Bandung et les perspectives d’une solidarité Afrique-Asie, réunissant experts et universitaires pour façonner un nouvel ordre mondial.Un colloque : une plongée dans l’héritage de Bandung

Dès lors, sous un ciel chargé d’attentes, cette rencontre savante a entrepris de raviver l’esprit de Bandung, ce jalon de 1955 où 29 nations africaines et asiatiques, galvanisées par des aspirations communes, défièrent l’hégémonie mondiale pour prôner le non-alignement et la solidarité. Pour ce faire, les travaux, structurés autour de trois axes majeurs, ont exploré l’histoire et l’héritage de cet événement, les contours d’un nouvel ordre mondial et l’émergence du Sud global comme héritier des idéaux d’antan. Panels et communications scientifiques, menés en français, en anglais et en mandarin, ont permis des échanges transdisciplinaires, mêlant perspectives historiques, économiques et géopolitiques.

Par ailleurs, le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Kanka-Malik Natchaba, a présidé l’ouverture, saluant la pertinence d’un tel cénacle dans un contexte où les dynamiques globales redessinent les alliances. Dans son allocution, relayée sur les réseaux sociaux, il a magnifié les liens étroits entre le Togo et la Chine, incarnés par l’amitié entre les présidents Faure Essozimna Gnassingbé et Xi Jinping. « En effet, ce colloque illustre notre volonté commune de bâtir un avenir solidaire », a-t-il déclaré.

Une réflexion pour l’avenir

De plus, les discussions ont mis en lumière l’évolution du monde depuis Bandung. L’émergence de la Chine comme puissance mondiale, l’ascension des BRICS+ et la redéfinition du Sud global ont alimenté des débats sur les formes modernes de coopération Afrique-Asie. À cet égard, les intervenants, issus d’universités du Togo, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la Chine et d’Indonésie, ont interrogé la notion de «  communauté de destin  », un concept cher à la diplomatie chinoise, tout en revisitant les expériences historiques de colonisation et de lutte pour l’indépendance partagées par les deux continents.

En outre, le CRCA, créé pour approfondir les relations sino-africaines, a joué un rôle pivot dans l’organisation, renforçant le positionnement de Lomé comme un hub académique régional. Parallèlement, la présence d’experts asiatiques, notamment de l’Université de Pékin, a enrichi les perspectives, tandis que les contributions africaines ont insisté sur la nécessité d’une solidarité équitable, loin des dynamiques d’exploitation.

En conclusion, alors que le colloque de Lomé poursuit ses travaux jusqu’au 25 avril 2025, il s’affirme d’ores et déjà comme un jalon décisif, ravivant l’esprit de Bandung pour éclairer les voies d’une solidarité Afrique-Asie renouvelée, portée par des engagements concrets et une vision partagée d’un avenir équitable.

Artisanat africain : Lomé vibre au rythme du MIATO 2025

Le MIATO 2025 s’embrase à Lomé : une ode à l’artisanat africain et à la coopération régionale

Hier, 23 avril, à 10 h 00, heure locale, le Centre togolais des expositions et foires (CETEF) de Lomé s’est métamorphosé en un écrin vibrant d’effervescence créative avec l’inauguration de la quatrième édition du Marché international de l’artisanat du Togo (MIATO). Placée sous le thème « Protection des œuvres artistiques : enjeux et défis », cette grande célébration met à l’honneur le talent artisanal du Togo et de l’Afrique, tout en créant des ponts pour des opportunités commerciales et culturelles.

Sous l’égide de la ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Rose Kayi Mivédor-Sambiani, l’événement s’est ouvert dans une ambiance d’unité, avec le Burkina Faso à l’honneur, incarnant les liens indéfectibles entre Lomé et Ouagadougou.

Une mosaïque de savoir-faire et d’ambitions

Avant l’ouverture officielle qui sera marquée par une cérémonie solennelle le 25 avril à partir de 15 h, le MIATO a dévoilé ses ambitions  : offrir une tribune aux artisans pour magnifier leurs créations et tisser des partenariats durables. Ainsi,  avec 310 stands déployés dans l’enceinte modernisée du CETEF, cette édition accueille des délégations de 14 nations, parmi lesquelles la Belgique, la Tunisie, le Cameroun, le Gabon, le Tchad, le Mali et le Niger, dont une cinquantaine de représentants, conduits par la ministre de l’Artisanat et du Tourisme Soufiane Agaichata Guichene, exposent le raffinement de leur artisanat. De plus,  le Burkina Faso, invité d’honneur, rayonne à travers des délégations ministérielles, illustrant une coopération régionale renforcée, comme l’a souligné la ministre Mivédor-Sambiani lors de sa visite des préparatifs le 18 avril.

En outre, le MIATO transcende les simples transactions commerciales. Des panels savamment orchestrés explorent la protection des œuvres artisanales, les droits d’auteur et les stratégies de conquête des marchés. Parallèlement, des ateliers interactifs permettent aux visiteurs de s’immerger dans des techniques ancestrales, tandis que des démonstrations de métiers – tissage, sculpture, bijouterie – captivent les foules. Un accent particulier est mis sur la région des Plateaux, dont le patrimoine artisanal, riche de techniques uniques, est célébré à travers des expositions dédiées et des animations culturelles, mêlant danses traditionnelles et concerts.

Le MIATO a ouvert ses portes à Lomé, célébrant l’artisanat africain avec 14 nations, le Burkina Faso comme invité d’honneur, Le MIATO : une plateforme d’inclusion et d’intégration

Par ailleurs, l’événement se distingue par son engagement social. Des audiences foraines, organisées pour délivrer des jugements supplétifs aux artisans démunis d’actes de naissance, favorisent leur inclusion administrative, un geste salué par les participants. Cette initiative, couplée à la présence de ministres du Congo-Brazzaville et du Gabon, reflète l’aspiration du MIATO à devenir un carrefour d’intégration régionale, où les savoir-faire s’entrelacent et les frontières s’effacent. Comme l’a exprimé un artisan nigérien sur les réseaux sociaux, «  le MIATO est une chance de mutualiser nos talents et de rayonner au-delà de nos terres  ».

Les chiffres témoignent de l’ampleur de l’événement  : plus de 800 exposants avaient marqué l’édition 2023, et les organisateurs tablent sur une affluence accrue en 2025, avec des milliers de visiteurs attendus jusqu’au 4 mai. En conséquence, le déménagement au CETEF, un espace plus vaste que l’esplanade du Palais des Congrès des éditions précédentes, répond à cette montée en puissance, offrant un cadre propice aux échanges et à la convivialité.

Un avenir à tisser ensemble

En conclusion,  Organisé par le ministère du Commerce en synergie avec l’Union des Chambres régionales de métiers, le MIATO s’affirme comme un levier économique et culturel pour le Togo, où l’artisanat contribue à 18 % du PIB. En sensibilisant à la protection des œuvres, cette édition pose une pierre angulaire pour la reconnaissance des artisans, souvent confrontés à la contrefaçon et à la précarité. Les innovations introduites – stands climatisés, programme culturel étoffé – traduisent une volonté de hisser l’événement au rang des grandes foires continentales, à l’image du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).

Alors que les échos des premiers jours résonnent, une question demeure  : le MIATO saura-t-il transformer cette effervescence en un élan durable pour les artisans et la coopération africaine  ? En effet,  ce rendez-vous, par sa capacité à fédérer talents et ambitions, esquisse un avenir où l’artisanat pourrait devenir le socle d’une prospérité partagée, un fil à tisser patiemment pour les générations à venir.

Lomé : L’ANVT évalue son impact et ajuste le cap du volontariat

L’ANVT scrute ses avancées : une revue stratégique pour galvaniser le volontariat togolais

Ce 24 avril, à 08 h 30 heure locale, l’Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) a donné le coup d’envoi d’une rencontre d’évaluation d’une portée cardinale dans sa salle de réunion à Lomé. Étendue sur deux jours, jusqu’au 25 avril, cette revue trimestrielle a mobilisé 27 participants – 22 en présentiel et 5 à distance – pour disséquer les réalisations du premier trimestre 2025, en résonance avec le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA). Ainsi, directeurs, responsables de services, superviseurs et assistants aux programmes ont convergé vers un objectif commun : évaluer, ajuster et projeter les interventions de l’ANVT pour amplifier l’impact du volontariat au service du développement national.

Un cénacle d’évaluation et de projection

En effet, Cette assise, véritable creuset de réflexions, a permis d’explorer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des activités planifiées. Les échanges, d’une densité remarquable, ont porté sur la mobilisation des volontaires, leur formation, leur suivi-accompagnement ainsi que sur les dynamiques opérationnelles. Pour sa part, Le Directeur Général, Dr Omar Agbangba, a exhorté les participants à maintenir une vigilance sans relâche. « Votre disponibilité et votre écoute sont des leviers essentiels pour ancrer le volontariat comme vecteur de paix et de cohésion sociale », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de cette évaluation pour réorienter les actions futures.

Par ailleurs , les débats ont mis en lumière des résultats probants. Sur les 4 798 Volontaires d’Engagement Citoyen (VEC) prévus, 4 681 ont été mobilisés, frôlant l’objectif initial. Par ailleurs, 4 480 volontaires nationaux ont bénéficié de formations pointues sur des thématiques variées, renforçant leurs aptitudes à servir les communautés. De même, l’ANVT a également animé l’intégralité des 18 émissions radiophoniques programmées, couvrant l’ensemble du territoire togolais, et s’est illustrée par sa participation à trois événements internationaux et régionaux. Enfin,  dans le cadre d’un projet novateur de certificat en gestion du volontariat, 84 des 100 apprenants ciblés ont suivi une formation, marquant une avancée significative.

ANVT : une ambition au service du développement

Ces chiffres, loin d’être de simples marqueurs quantitatifs, traduisent l’engagement de l’ANVT à tisser un réseau de volontaires au cœur des dynamiques communautaires. Créée en 2014 sous l’égide du ministère du Développement à la Base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, l’ANVT s’emploie à valoriser les ressources humaines togolaises pour répondre aux défis du développement durable. Depuis 2011, plus de 64 000 volontaires ont été déployés, contribuant à des secteurs aussi variés que la santé, l’éducation et l’environnement, selon des données officielles relayées sur le site de l’agence.

La revue a également permis d’identifier des axes d’amélioration. Les discussions ont insisté sur la nécessité de raffiner les mécanismes de suivi pour optimiser l’insertion socio-professionnelle des volontaires en fin de mission, un enjeu clé pour pérenniser leur impact. L’ANVT, forte de partenariats comme celui avec France Volontaires, envisage d’intensifier ses initiatives à l’international, à l’image des missions de réciprocité qui ont déjà vu 77 Togolais s’engager à l’étranger depuis 2015.

Vers un volontariat toujours plus inclusif

En conclusion,  cette rencontre, ancrée dans la gouvernance participative, engage tous les acteurs à construire l’avenir du volontariat togolais. Les conclusions de cette évaluation alimenteront les stratégies du prochain trimestre, visant à renforcer les succès et à innover. Reste à savoir dans quelle mesure cet élan volontaire peut impacter durablement les communautés togolaises face aux défis socio-économiques. Ce forum rigoureux et visionnaire jette les bases d’un Togo plus solidaire et résilient, grâce au volontariat.

« La Mémoire des Sports » : Le Togo écrit son épopée athlétique à Kégué

Un vibrant hommage au patrimoine sportif togolais : lancement du livre La Mémoire des Sports du Togo

Le 22 avril dernier, à 15 h 00 précises, le stade de Kégué à Lomé, vibrant d’une ferveur empreinte de solennité, a accueilli un événement d’une portée mémorielle majeure  : la présentation officielle du livre La Mémoire des Sports du Togo, orchestrée par la Ministre des Sports et des Loisirs, Dr Lidi Bessi Kama. En effet , cette cérémonie, véritable célébration des figures illustres ayant façonné l’histoire sportive du pays, a réuni un parterre de personnalités éminentes, marquant un jalon dans la préservation du legs culturel togolais.

La Ministre togolaise Dr Lidi Bessi Kama a lancé La Mémoire des Sports du Togo au stade de Kégué, célébrant les pionniers du sport national dans un vibrant hommage à l’héritage sportif du pays.
Une fresque pour l’éternité

Sous un ciel clément, le stade de Kégué, habituellement théâtre de prouesses athlétiques, s’est mué en un sanctuaire de la mémoire collective. parDr Lidi Bessi Kama, médecin-colonel et figure incontournable du renouveau sportif togolais, a dévoilé avec une gravité teintée d’émotion le premier tome de La Mémoire des Sports du Togo. Cet ouvrage, conçu comme une chronique vivante, rend un hommage appuyé aux dirigeants, athlètes et journalistes qui ont gravé leur nom dans l’épopée sportive nationale. « Ce livre n’est pas une fin, mais un commencement, un recueil destiné à s’enrichir des récits futurs », a-t-elle déclaré, selon un communiqué publié sur les réseaux sociaux, soulignant l’ambition d’un projet évolutif.

La cérémonie a été nimbée d’une aura de respect pour les pionniers du sport togolais. La présence d’anciens ministres des Sports, tels que Sélom Klassou et Horacio Freitas, ainsi que des généraux Gnlonfam et Nabédé, a conféré à l’événement une dimension historique. Par ailleurs,  les chefs traditionnels, gardiens des valeurs ancestrales, ont également honoré l’assemblée, renforçant le lien entre tradition et modernité. Des images partagées sur les réseaux sociaux immortalisent ces instants, montrant une Ministre rayonnante, entourée d’invités échangeant des regards complices, unis par une même volonté de célébrer l’héritage sportif.

« La Mémoire des Sports » : une Ministre au cœur de la renaissance sportive

En outre, Dr Lidi Bessi Kama s’est imposée au fil du temps comme une architecte du renouveau sportif au Togo. Médecin militaire, pédiatre et spécialiste en médecine du sport, elle conjugue rigueur scientifique et passion pour l’athlétisme et le handball. Sa vision, articulée autour de l’excellence sportive à l’horizon 2025, repose sur la promotion d’une culture du sport accessible à tous et la professionnalisation des disciplines. Dans cette perspective, le lancement de ce livre s’inscrit dans cette dynamique visant à fédérer les énergies et à raviver la fierté nationale à travers le sport, vecteur de cohésion sociale.

D’ailleurs, l’ouvrage, fruit d’un travail méticuleux, ambitionne de documenter non seulement les exploits passés, mais aussi les défis surmontés par des générations d’acteurs sportifs. Il répond à un impératif de transmission, permettant aux jeunes Togolais de s’approprier leur histoire. « Ensemble, écrivons notre histoire sportive », a exhorté la ministre, invitant chaque citoyen à contribuer à cette fresque collective.

La Ministre togolaise Dr Lidi Bessi Kama a lancé La Mémoire des Sports du Togo au stade de Kégué, célébrant les pionniers du sport national dans un vibrant hommage à l’héritage sportif du pays.

Un écho national et des perspectives ouvertes

L’événement a suscité un vif engouement, relayé par des publications sur les réseaux sociaux et des comptes rendus dans la presse locale, comme Togo-Presse. Le choix du stade de Kégué, récemment rénové sous l’impulsion de la ministre, n’est pas anodin  : il symbolise la modernité des infrastructures sportives togolaises, un axe prioritaire de la feuille de route gouvernementale 2020-2025. La présence de figures historiques et de partenaires institutionnels, tels que la Banque Ouest-Africaine de Développement, témoigne de l’élan collectif insufflé par cet événement.

En conclusion,  ce lancement ouvre une réflexion plus large  : comment le sport, en tant que miroir des aspirations d’une nation, peut-il continuer à unir et à inspirer  ? Alors que le Togo s’engage dans une ère de transformation, marquée par des investissements dans les infrastructures et la formation des jeunes talents, La Mémoire des Sports du Togo se dresse comme un phare, éclairant le passé pour mieux guider l’avenir. Ainsi, l’histoire sportive togolaise, en perpétuelle écriture, invite chacun à y apposer sa plume, dans un élan d’unité et d’ambition.

Togo : Un serment pour la transparence, la santé des candidats au crible médical

Un serment solennel pour garantir l’intégrité des candidatures au Togo

Dans l’enceinte austère de la Cour constitutionnelle à Lomé, un rituel empreint de gravité s’est déroulé le mardi 22 avril 2025. En effet, trois médecins, figures éminentes de la médecine togolaise, ont prêté serment pour endosser une mission d’une portée exceptionnelle  : évaluer l’aptitude physique et mentale des aspirants aux fonctions suprêmes de Président de la République et de Président du Conseil des ministres.

Ce triumvirat médical, composé du bactériologue-virologue Dagnra Anoumou Yaotsè, du cardiologue Baragou Soodougoua et du dermatologue-vénérologue Saka Bayaki, tous rattachés au CHU Sylvanus Olympio et enseignants à la Faculté des sciences de la santé de l’Université de Lomé, s’est engagé à œuvrer avec une probité irréprochable. Ainsi, leur prestation de serment, scellée devant le président de la Cour constitutionnelle, Djobo-Babakane Coulibaley, marque une étape décisive dans l’application des nouvelles dispositions constitutionnelles togolaises.

Une prestation empreinte de solennité

Sous le regard attentif de la plus haute juridiction du pays, les trois praticiens ont prononcé, d’une voix unie, une formule empreinte de devoir  : «  Je jure de bien et fidèlement remplir ma mission dans le respect des lois de la République, de rédiger mon rapport et de formuler mon avis en mon honneur et en ma conscience, tout en préservant le secret professionnel.»  Ces mots, loin d’être une simple formalité, incarnent un engagement moral et juridique à agir avec une impartialité absolue. Par conséquent,  le président Coulibaley, en recevant leur serment, a officiellement entériné leur investiture, conférant à ce collège médical une autorité aussi rare que cruciale dans le processus démocratique.

Un serment pour la transparence : une mission au cœur de la gouvernance

De fait, la tâche confiée à ces médecins transcende la seule expertise clinique  ; elle s’inscrit au croisement de la science et de la gouvernance. Leur rôle consistera à produire un rapport d’expertise minutieux, scrutant l’état physique et psychique de chaque candidat aux plus hautes fonctions de l’État. Cette évaluation, condition sine qua non pour la validation des candidatures, vise à garantir que les futurs dirigeants disposent des capacités nécessaires pour assumer des responsabilités d’une telle envergure. En d’autres termes, leur diagnostic ne se limitera pas à un constat médical  : il deviendra un rempart pour préserver la stabilité et la crédibilité des institutions togolaises.

Un processus ancré dans la réforme constitutionnelle

L’assermentation de ce collège médical s’inscrit dans le sillage d’une réforme constitutionnelle ambitieuse, visant à raffermir les garde-fous du système électoral. Déjà, le 18 avril 2025, la Cour constitutionnelle avait jeté les bases de cet édifice en procédant à la désignation des trois experts lors d’une audience dédiée. En plus , cette démarche, rigoureusement encadrée, témoigne d’une volonté de transparence et de rigueur dans la mise en œuvre des nouvelles normes. En confiant à des professionnels aguerris, rompus aux exigences de la médecine et de l’enseignement, la délicate mission d’évaluer les candidats, le Togo affirme son ambition de conjuguer compétence scientifique et intégrité institutionnelle.

Des profils d’excellence au service de la nation

D’ailleurs, le choix des trois médecins n’a rien d’anodin. Dagnra Anoumou Yaotsè, spécialiste des maladies infectieuses, Baragou Soodougoua, expert des affections cardiovasculaires, et Saka Bayaki, maître dans le domaine dermatologique, incarnent un éventail de compétences complémentaires. Leur affiliation au CHU Sylvanus Olympio, l’un des fleurons hospitaliers du pays, et leur contribution à la formation des futures générations de soignants à l’Université de Lomé confèrent à leur désignation une légitimité incontestable. Leur serment, prononcé avec une gravité palpable, engage non seulement leur expertise, mais aussi leur sens du devoir envers la nation.

Un serment pour la transparence : une étape vers une démocratie renforcée

En dotant son processus électoral d’un tel mécanisme, le Togo pose un jalon audacieux dans la consolidation de sa démocratie. L’évaluation médicale des candidats, bien plus qu’une formalité, devient un gage de sérieux et de responsabilité dans l’exercice du pouvoir. Ce dispositif, inédit dans son application rigoureuse, pourrait inspirer d’autres nations soucieuses de garantir que leurs dirigeants soient à la hauteur des défis contemporains. À l’heure où les attentes citoyennes se font plus pressantes, cette initiative traduit une aspiration à une gouvernance irréprochable, où la santé des institutions repose sur celle de leurs acteurs.

Un horizon de confiance et d’exigence

Par ce serment solennel, le Togo réaffirme son attachement à des principes de rigueur et d’équité. Le collège médical, désormais investi de sa mission, se tient à la croisée des chemins entre science et démocratie, prêt à façonner un avenir où la confiance en les institutions s’appuie sur des fondations solides. Bien que  le chemin vers une gouvernance exemplaire demeure semé d’embûches, cette étape, par sa portée symbolique et pratique, ouvre la voie à un renouveau empreint d’espoir et de détermination.

Accra en fête : La CEDEAO célèbre 50 ans d’unité ouest-africaine

La CEDEAO célèbre son jubilé d’or à Accra  : le Togo réaffirme son engagement

Dans une effervescence empreinte de solennité, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a inauguré, le mardi 22 avril à 10 h 00 heure locale, les festivités de son cinquantième anniversaire à Accra, au Ghana.  En fait , cet événement, tenu au Centre International de Conférences d’Accra, a réuni des dignitaires de la région, dont la Première ministre togolaise, Victoire Tomégah-Dogbé, représentant le président Faure Essozimna Gnassingbé. Sous le thème évocateur « Ensemble plus forts pour un meilleur avenir », ce jubilé d’or marque en effet un jalon pour célébrer les acquis de l’organisation et envisager son rôle dans une sous-région en quête de stabilité et de prospérité.

 Victoire Tomégah-Dogbé a représenté à Accra son Excellence Faure Gnassingbé à l'inauguration des 50 ans de la CEDEAO, Une cérémonie porteuse d’unité

Présidée par le président ghanéen John Dramani Mahama, la cérémonie a vibré au rythme de prestations culturelles retraçant l’épopée de la CEDEAO depuis sa fondation le 28 mai 1975 à Lagos. Le logo du jubilé, dévoilé en présence de figures comme le président libérien Joseph Boakai, seul chef d’État présent, symbolise l’aspiration à une intégration renforcée. Victoire Tomégah-Dogbé, dans son allocution, a réitéré l’attachement du Togo, membre fondateur, à une CEDEAO «  forte et solidaire  ». Elle a salué les avancées majeures de l’organisation, telles que la libre circulation des personnes, la suppression des visas entre États membres, et des projets d’infrastructures comme le corridor Abidjan-Lagos et l’autoroute Abidjan-Dakar.

Le président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray, a loué le leadership du président togolais dans la résolution des crises régionales, notamment son rôle de co-facilitateur dans le dialogue avec l’Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger après leur retrait en janvier 2024. Touray a plaidé pour une CEDEAO «  unie par le sang  », insistant sur la nécessité de maintenir le dialogue malgré l’absence remarquée de ces trois pays à Accra, due à des contraintes d’agenda.

Un bilan impressionnant, des défis à relever

Fondée pour promouvoir l’intégration économique et la stabilité, la CEDEAO a transformé l’Afrique de l’Ouest en un espace de libre-échange partiel, avec des initiatives comme la ligne maritime Praia-Dakar et un marché régional de 400 millions de consommateurs. Cependant, Mahama a appelé à une «  réflexion solennelle  » face aux défis actuels, notamment les crises sécuritaires et la fragmentation régionale illustrée par l’AES. Un Conseil extraordinaire des ministres, débuté ce 23 avril à Accra, examine les implications de ce retrait et explorera des voies de réconciliation.

Par ailleurs, le Togo, hôte de plusieurs événements du cinquantenaire, incarne un esprit de dialogue. Faure Gnassingbé, reconnu pour ses médiations dans des crises comme celle de la Guinée en 2021, continue de promouvoir la paix, un engagement salué comme un «  pilier de la diplomatie régionale  ».

 Victoire Tomégah-Dogbé a représenté à Accra son Excellence Faure Gnassingbé à l'inauguration des 50 ans de la CEDEAO, Une vision pour l’avenir

Ponctuée de vibrantes performances, cette cérémonie marque le début d’un an de festivités pour les 12 États membres restants. Le Togo, à travers ses initiatives à Lomé, soulignera son rôle de hub logistique et son engagement envers l’inclusion sociale, en accord avec sa Feuille de Route 2020-2025. Face aux tensions géopolitiques et aux défis économiques, l’unité régionale de la CEDEAO reste un objectif. Ce jubilé d’or sera-t-il un catalyseur pour une CEDEAO plus résiliente et inclusive  ? L’avenir de l’intégration ouest-africaine s’écrit alors qu’Accra lance les célébrations.

Grands Lacs : Gnassingbé en médiateur à Kampala chez Museveni

Faure Gnassingbé en Ouganda  : une médiation diplomatique pour la paix dans les Grands Lacs

Dans une entreprise résolue pour apaiser les tensions régionales, le président de la République du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, a effectué une visite de travail à Kampala, le mardi 22 avril à 10 h 00 heure locale (8 h 00 GMT), où il a été chaleureusement reçu par son homologue ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, au State Lodge de Nakasero. Cette rencontre, d’une durée de trois heures, a permis aux deux dirigeants d’aborder des enjeux cruciaux, mêlant coopération bilatérale et sécurité régionale, dans un contexte marqué par la crise persistante dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). En tant que médiateur désigné par l’Union Africaine, le leader togolais poursuit une diplomatie active pour désamorcer ce conflit.

Faure Gnassingbé a  rencontré Yoweri Museveni à Kampala pour discuter sécurité régionale et médiation dans la crise de l’est de la RDC.Des discussions axées sur la sécurité régionale

La sécurité dans la région des Grands Lacs a figuré en tête des préoccupations lors des échanges. L’Ouganda, pays enclavé bordé par la RDC et le Rwanda, joue un rôle stratégique face à l’escalade des violences dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où les tensions entre Kinshasa et Kigali, exacerbées par le mouvement M23, fragilisent la stabilité régionale. En fait, les deux présidents ont exploré des «  sujets d’intérêt commun  » et des approches pour renforcer la sécurité. Gnassingbé, fort de ses récentes consultations avec les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) la semaine précédente, a partagé ses perspectives sur une résolution pacifique, prônant le dialogue sous l’égide du processus de Luanda.

Museveni, figure influente de la région, a réaffirmé l’engagement de l’Ouganda dans les opérations conjointes avec les Forces Armées de la RDC (FARDC) contre les groupes armés, notamment les Forces Démocratiques Alliées (ADF), affiliées à l’État islamique. « L’unité africaine est essentielle pour surmonter les défis sécuritaires », a-t-il déclaré. La rencontre, à laquelle ont participé le ministre ougandais des Affaires étrangères, Gen. Jeje Odongo, le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey et l’ancien Premier ministre ougandais Amama Mbabazi, a également abordé le renforcement des liens économiques, notamment dans l’agriculture et le commerce.

Une médiation togolaise en plein essor à Kampala

Nommé médiateur par l’Union Africaine , Faure Gnassingbé multiplie les initiatives diplomatiques pour apaiser les tensions dans les Grands Lacs. Cette visite à Kampala est considérée comme une étape clé de sa «  diplomatie régionale  » et s’inscrit dans une série de missions incluant des pourparlers à Kinshasa et à Kigali. Le Togo, bien que géographiquement éloigné, s’impose comme un acteur neutre, capitalisant sur son expérience dans la médiation régionale, notamment au sein de la CEDEAO.

Un contexte régional explosif

La crise dans l’est de la RDC, marquée par des affrontements entre l’armée congolaise et le M23, a déplacé plus de 1,7 million de personnes en 2024, selon l’UNHCR. L’Ouganda, accusé par Kinshasa de passivité face aux activités transfrontalières du M23, maintient des relations complexes avec le Rwanda, allié présumé du groupe rebelle. Museveni, qui a accueilli des sommets similaires par le passé, comme celui d’Oyo en 2022 avec Gnassingbé et d’autres leaders, cherche à équilibrer ses engagements régionaux tout en consolidant ses alliances.

Une diplomatie porteuse d’espoir, mais fragile

La visite de Faure Gnassingbé à Kampala symbolise un espoir de dialogue, essentiel pour apaiser les conflits régionaux. La complexité des relations entre la RDC et le Rwanda ainsi que les défis logistiques de la médiation nécessitent une vigilance constante. Néanmoins, l’engagement de leaders comme Gnassingbé et Museveni peut tracer un chemin vers une paix durable dans les Grands Lacs, en réinventant la coopération africaine.

Togo : Santé pour tous, la ministre s’allie à AIMES-Afrique et SOS Docteur TV

Le Togo renforce l’accès à la santé: une double convention pour les plus vulnérables

Dans une démarche audacieuse pour promouvoir l’équité sanitaire, la ministre de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou, a paraphé, le 22 avril 2025 à 11 h 00 heure locale (GMT) à Lomé, une double convention avec les organisations AIMES-Afrique et SOS Docteur TV. En effet, ce partenariat, scellé au siège du ministère, ambitionne de fortifier la santé des populations vulnérables à travers des missions médicales, des clubs santé dans les écoles et des campagnes de sensibilisation. En présence de responsables des deux ONG et de cadres ministériels, cette initiative incarne la vision du président Faure Essozimna Gnassingbé de ne laisser personne au bord du chemin.

AIMES-Afrique et SOS Docteur TVUn engagement concret pour la santé et l’éducation avec AIMES-Afrique et SOS Docteur TV

La convention, signée par la Ministre aux côtés du président d’AIMES-Afrique, Dr Michel Kodom, et du directeur de SOS Docteur TV, Dr Serge Michel Kodom, définit un cadre stratégique pour des actions ciblées. AIMES-Afrique, reconnue pour ses missions médico-chirurgicales gratuites dans les zones reculées, intensifiera ses interventions dans les régions des Savanes, Kara, et Plateaux, où l’accès aux soins reste limité. Depuis 2005, l’ONG a opéré plus de 50 000 patients à travers le Togo, selon un communiqué publié par AIMESAfrique. Le partenariat prévoit également la création de Clubs Santé dans 50 écoles primaires et secondaires d’ici 2026, visant à sensibiliser les jeunes à l’hygiène, à la prévention des maladies et à l’éducation sexuelle.

SOS Docteur TV, quant à elle, déploiera ses compétences en communication pour amplifier la portée des messages de santé publique. Grâce à des émissions télévisées et des campagnes numériques, l’organisation formera des leaders communautaires et diffusera des informations sur des enjeux critiques comme la santé maternelle et la lutte contre les maladies non transmissibles. « Ce partenariat stratégique renforce les capacités communautaires et éducatives pour un Togo plus solidaire », a déclaré Prof. Zinsou-Klassou, Ministre de l’Action Sociale du Togo.

Une vision alignée sur les priorités nationales

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Feuille de Route Gouvernementale 2020-2025, qui priorise l’inclusion sociale et l’accès universel aux soins. Le Togo, confronté à un taux de mortalité maternelle de 401 pour 100 000 naissances vivantes (UNICEF, 2023) et à des disparités régionales dans l’accès aux infrastructures médicales, mise sur des partenariats public-privé pour combler ces lacunes. AIMES-Afrique, déjà partenaire du ministère lors de campagnes contre le paludisme en 2024, apportera son expertise logistique, tandis que SOS Docteur TV, forte de ses 2 millions de téléspectateurs mensuels, jouera un rôle clé dans la mobilisation sociale.

La cérémonie, marquée par des échanges chaleureux, a vu la Ministre saluer l’engagement des deux organisations. « Ensemble, nous œuvrons pour le bien-être des Togolais, en phase avec la vision d’un Togo inclusif portée par le Président Faure Essozimna Gnassingbé », a-t-elle affirmé. Les représentants d’AIMES-Afrique et de SOS Docteur TV ont, à leur tour, réitéré leur détermination à traduire cet accord en actions tangibles.

AIMES-Afrique et SOS Docteur TVUn pas vers l’équité, un défi à relever

Cette double convention, par son ambition et sa portée, pose les jalons d’un système de santé plus accessible et éducatif. Cependant, sa réussite dépendra de la coordination entre les acteurs, du financement des missions médicales et de l’adhésion des communautés rurales. Dans quelle mesure ce partenariat transformera-t-il durablement la vie des plus vulnérables  ? Fort de cet engagement solidaire, le Togo ouvre un avenir riche en possibilités pour cette collaboration.

 

 

Révision des listes : Le ministre appelle à l’inscription massive des jeunes à Tchaoudjo

Katari Foli Bazi mobilise Tchaoudjo  : une impulsion pour l’enrôlement électoral des jeunes

Dans une démarche empreinte de dynamisme civique, le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières du Togo, Katari Foli Bazi, s’est rendu le lundi 21 avril à 10h00 heure locale (GMT) dans la préfecture de Tchaoudjo pour superviser le lancement des révisions des listes électorales. Accompagné de cadres du parti Union pour la République (UNIR), le ministre a visité les écoles publiques primaires (EPP) de Didaourê, Kpangalam, et Alheridè, où il a exhorté les citoyens, en particulier les jeunes, à s’inscrire massivement sur les registres électoraux. Cette initiative, inscrite dans une campagne nationale de trois jours, vise à renforcer la participation citoyenne en prévision des échéances électorales de 2025.

Katari Foli Bazi supervise à Tchaoudjo la révision des listes électorales, exhortant les jeunes à s’enrôler pour les scrutins de 2025.Un appel vibrant à la jeunesse à Tchaoudjo

Dès son arrivée à l’EPP Didaourê, Katari Foli Bazi a pris le pouls des opérations dans les centres de recensement et de vote (CRV), observant avec satisfaction le démarrage effectif des révisions. Aux côtés des responsables locaux d’UNIR, parti dominant dirigé par le président Faure Essozimna Gnassingbé, le ministre a sillonné les trois localités, échangeant avec les agents électoraux et les habitants. Son message, clair et galvanisant, s’adressait particulièrement aux jeunes  : «  Ceux qui n’ont pas encore leur carte d’électeur doivent saisir cette opportunité pour s’enrôler durant ces trois jours  », a-t-il déclaré, selon un post publié sur X.

Cette campagne, qui s’est déroulée du 21 au 23 avril 2025 dans la zone 3 (régions des Savanes, de la Kara et préfectures de Tchaoudjo et de Mô), s’inscrit dans un calendrier national échelonné. Débutée le 7 avril dans la région Maritime et la préfecture de Haho, puis prolongée du 14 au 16 avril dans les Plateaux et les préfectures de Blitta, Sotouboua et Tchamba, l’opération vise à actualiser les listes électorales pour garantir un scrutin inclusif. À Tchaoudjo, où la jeunesse représente une part significative de la population, l’appel de Foli Bazi résonne comme une invitation à façonner l’avenir politique du pays.

Un contexte électoral sous tension

Par ailleurs, l’engagement du ministre intervient dans un climat politique marqué par des réformes controversées. En mars 2024, l’adoption d’une nouvelle Constitution, approuvée par l’Assemblée nationale dominée par UNIR, a transformé le système électoral togolais, supprimant l’élection présidentielle directe au profit d’un scrutin indirect par les parlementaires et instaurant un mandat présidentiel unique de six ans. Cette réforme, critiquée par l’opposition pour son opacité et son impact sur le droit de vote direct, a placé les révisions électorales sous haute surveillance, notamment dans les bastions électoraux comme Tchaoudjo, fief historique d’UNIR.

Katari Foli Bazi, natif de Sokodé et figure influente de la région, incarne un pont entre les institutions nationales et les réalités locales. Sa présence à Tchaoudjo, aux côtés des cadres d’UNIR, traduit une stratégie du parti au pouvoir pour mobiliser sa base, tout en s’appuyant sur des leaders régionaux pour légitimer le processus électoral. Selon des sources locales relayées sur X, l’affluence dans les CRV de Didaourê et de Kpangalam était notable dès le premier jour, signe d’un engouement, particulièrement chez les primo-votants.

Une figure politique au service de la mobilisation

Katari Foli Bazi, juriste de formation et ancien directeur de l’administration générale du Port autonome de Lomé, s’est imposé comme un acteur clé du gouvernement togolais. Au-delà de son portefeuille environnemental, où il pilote des initiatives ambitieuses comme le reboisement d’un milliard d’arbres d’ici 2030, il joue aussi un rôle actif dans la consolidation de la base électorale d’UNIR. Sa visite à Tchaoudjo, combinant devoir ministériel et engagement partisan, illustre cette double casquette, renforçant son ancrage local dans une région stratégique.

Un pas vers l’inclusion, un défi à relever

L’appel de Foli Bazi à l’enrôlement des jeunes s’inscrit dans une volonté affichée d’élargir la participation électorale, dans un pays où seuls 4,2 millions d’électeurs étaient inscrits en 2024 pour une population de 8,6 millions. Cependant, des voix critiques, pointent un manque d’information dans les zones rurales et une méfiance envers le processus électoral, jugé biaisé en faveur d’UNIR. La capacité du Togo à mobiliser une jeunesse souvent désengagée politiquement sera déterminante pour la légitimité des scrutins à venir. Dans quelle mesure cet élan à Tchaoudjo inspirera-t-il une participation nationale plus large  ? Alors que les bureaux de vote se préparent, l’avenir électoral du Togo reste un horizon à dessiner.

Lomé : Le Togo prend le taureau climatique par les cornes

Le Togo affirme sa vision climatique: validation des progrès et stratégie d’avenir à Lomé

Dans une démarche empreinte de détermination, le Togo a franchi une étape décisive dans sa lutte contre le changement climatique. Ce 22 avril à 9h00 heure locale (GMT), le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, Katari Foli Bazi, a présidé à Lomé l’ouverture d’un atelier national dédié à la validation des rapports d’évaluation à mi-parcours des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et à l’élaboration d’une Stratégie de Développement à Long Terme à Faible Émissions de Carbone et Résiliente au Climat (LT-LEDS). Cet événement, soutenu par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le NDC Partnership, traduit l’engagement indéfectible du Togo à honorer ses promesses climatiques tout en traçant une voie durable pour l’avenir.

Katari Foli Bazi ouvre à Lomé un atelier validant les CDN et élaborant une stratégie climatique à long terme, Un atelier pour évaluer et projeter

Réunis dans la capitale togolaise, des experts, décideurs politiques, représentants de la société civile et partenaires internationaux ont scruté les progrès accomplis dans la mise en œuvre des CDN, ces engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et renforcer la résilience climatique. L’évaluation à mi-parcours, un exercice rigoureux, a permis d’identifier les avancées, notamment dans les secteurs clés comme l’énergie, l’agriculture, la foresterie et la gestion de l’eau, tout en repérant les obstacles à surmonter pour atteindre les objectifs fixés pour 2030.

Parallèlement, l’atelier a jeté les bases de la LT-LEDS, une feuille de route visionnaire visant à orienter le Togo vers un développement à faible empreinte carbone d’ici à 2050. Cette stratégie, en cours d’élaboration, met l’accent sur des secteurs stratégiques tels que l’énergie renouvelable, la gestion durable des terres et la protection des zones côtières, particulièrement vulnérables à l’érosion et à la montée des eaux. «  Le Togo est résolu à respecter ses engagements de réduction des GES et à façonner un avenir résilient aux aléas climatiques  », a déclaré le ministre Foli Bazi, dont la voix portait l’écho d’une ambition nationale.

Une collaboration climatique internationale saluée

Lors de son allocution, le ministre a exprimé sa gratitude envers le PNUD Togo et le NDC Partnership, des partenaires clés dans l’accompagnement technique et financier du pays. Depuis son adhésion au NDC Partnership en 2018, le Togo a bénéficié d’un soutien crucial pour aligner ses objectifs climatiques sur ses priorités de développement, notamment à travers le programme Climate Promise du PNUD. Ce partenariat a permis de mobiliser des experts pour la rédaction des rapports d’évaluation et de renforcer la coordination interministérielle, essentielle pour une mise en œuvre cohérente des CDN.

L’atelier a également mis en lumière l’engagement inclusif du Togo, intégrant les considérations de genre et impliquant les communautés locales dans les processus de planification. Des sessions de sensibilisation, prévues dans les mois à venir, viseront à rallier un soutien national à la LT-LEDS, en mobilisant aussi bien les autorités locales que les acteurs privés.

Katari Foli Bazi ouvre à Lomé un atelier validant les CDN et élaborant une stratégie climatique à long terme,Un contexte de défis et d’opportunités

Le Togo, bien que contributeur marginal aux émissions mondiales de GES, subit de plein fouet les impacts du changement climatique  : érosion côtière, sécheresses imprévisibles et inondations menacent les moyens de subsistance de millions de Togolais, dont 69 % des ménages ruraux vivent sous le seuil de pauvreté. Face à ces défis, le pays a relevé ses ambitions dans son CDN actualisé de 2021, visant une réduction des émissions de 20,51 % par rapport au scénario habituel d’ici à 2030, avec un objectif conditionnel de 30,06 % si des financements internationaux sont mobilisés.

Sous la houlette de Katari Foli Bazi, le Togo a fait de la préservation de ses ressources naturelles une priorité. Son plan ambitieux de reboisement, visant à atteindre 25 % de couverture forestière d’ici à fin 2025 et à planter un milliard d’arbres d’ici à 2030, illustre cette volonté de conjuguer résilience climatique et développement durable.

Vers un avenir résilient ?

L’atelier de Lomé, par sa portée stratégique, marque un tournant dans la trajectoire climatique du Togo. En validant les progrès des CDN et en esquissant une LT-LEDS, le pays affirme sa détermination à transformer les défis climatiques en opportunités de croissance verte. Cependant, le succès de cette entreprise reposera sur la mobilisation de financements internationaux, estimés à 6 milliards de CFA pour les CDN, et sur l’adhésion des communautés locales aux initiatives proposées. Dans quelle mesure le Togo parviendra-t-il à concilier ses ambitions climatiques avec les impératifs de développement économique  ? Alors que Lomé pose les jalons d’un avenir durable, la réponse se dessinera dans les années à venir, portée par une vision collective.