Togo : Inauguration de la maternité rénovée du CHP de Notsè

Ce mercredi 16 avril, une étape décisive a été franchie dans le district de Haho avec la remise officielle de la maternité rénovée et équipée du Centre Hospitalier Préfectoral (CHP) de Notsè. En effet, sous l’égide du Ministre chargé de la Santé, le Professeur Tchin DARRE, représentant le Chef de l’État, cet événement s’inscrit comme un jalon précieux vers la couverture sanitaire universelle, ambition cardinale du Togo. De fait, l’atmosphère vibrante de cette journée a résonné comme une promesse d’avenir pour les communautés locales.

Un écrin modernisé au service des mères et des nouveau-nés

Fruit d’un investissement conséquent de 120 millions de francs CFA, financé par l’État via le projet Accès Universel aux Services de Santé Sexuelle et Reproductive (AUSSSR), cette rénovation traduit une volonté ferme d’élever la qualité des soins maternels et reproductifs. Ainsi, l’ancienne maternité, désormais métamorphosée, s’est enrichie de nouveaux espaces pensés pour accompagner chaque phase de la maternité avec une attention méticuleuse. D’une part, une salle de pré-travail offre un havre apaisant aux futures mères, d’autre part, un bloc d’accouchement flambant neuf garantit des conditions optimales pour les naissances, et enfin, un espace dédié aux soins postnataux immédiats veille sur les premiers instants de vie. Par conséquent, ces transformations ne sont pas de simples ajouts matériels : elles incarnent une réponse tangible aux besoins criants des femmes et des nourrissons dans cette région.

Une célébration teintée de gravité et d’élan collectif à Notsè

La cérémonie, marquée par une solennité vibrante, a rassemblé des personnalités de premier plan, notamment le Gouverneur de la région des Plateaux, le Général Dadja MAGANAWE, et le Professeur BAGNY Aklesso, point focal du projet AUSSSR. À cette occasion, les participants ont chaleureusement salué l’engagement exemplaire de ce dernier dans le domaine de la santé. Par ailleurs, entre les murs fraîchement rénovés, les discours ont porté haut l’engagement du gouvernement togolais à faire de la santé une pierre angulaire du progrès national. En somme, chaque mot prononcé a semblé tisser un lien entre les efforts d’aujourd’hui et les espoirs de demain, dans une ambiance où l’optimisme se mêlait à la conscience des défis encore à relever.

Un horizon à dessiner ensemble

L’inauguration de la maternité du CHP de Notsè dépasse le cadre d’une simple réalisation technique : en réalité, elle s’érige en symbole d’une aspiration plus vaste, celle d’un Togo où la santé devient un droit inaliénable pour chacun. De ce fait, ce projet, porté par une vision audacieuse, invite à contempler l’avenir avec une confiance mesurée, tout en soulignant l’impératif d’une mobilisation soutenue. Car, si cette maternité est une victoire, elle appelle aussi à d’autres conquêtes pour que l’accès aux soins, tel un fil d’or, continue de se tisser à travers le pays.

Brazzaville, capitale francophone  : le Togo porte la voix de l’Afrique nouvelle  !

Brazzaville, 15 avril 2025 – Dans l’écrin vibrant de Brazzaville, la capitale congolaise, la 16ᵉ Conférence des Présidents d’Assemblée et de Section de la Région Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) s’est ouverte le 15 avril, sous une aura de gravité et d’espoir. À la tête de la délégation togolaise, Kodjo Adedze, Président de l’Assemblée Nationale, porte les aspirations d’un pays décidé à tisser des liens féconds avec ses homologues francophones. Prévue jusqu’au 17 avril, cette rencontre, réunissant une trentaine de parlements africains, se veut un creuset d’idées, où la gouvernance environnementale, les transitions politiques et la coopération interparlementaire s’entrelacent pour esquisser un avenir collectif. Ainsi, pour Lomé, cet événement est une tribune dans laquelle le Togo affirme son rôle dans le concert francophone, tout en cherchant à enrichir ses pratiques institutionnelles.

Kodjo Adedze, Président de l’Assemblée nationale togolaise, porte la voix de l'Afrique francophone à la 16e Conférence de l’APF, Adedze à Brazzaville  : le Togo au front des défis environnementaux et politiques africains

La conférence, accueillie par la République du Congo, s’annonce comme un carrefour de réflexion sur des enjeux cruciaux. En premier lieu, les travaux, structurés autour de sessions plénières, s’attaquent à la préservation des forêts, un impératif face à la déforestation galopante dans le bassin du Congo, deuxième poumon vert mondial. Les discussions, enrichies par des experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), explorent des modèles de gouvernance environnementale, à l’heure où la crise climatique menace les équilibres sociaux et économiques. Dans ce contexte, Kodjo Adedze, dans son allocution d’ouverture, a salué cette focalisation, soulignant l’urgence d’«  ériger la nature en priorité législative  ».

Forêts sacrées, transitions délicates : L’APF africaine scrutine l’avenir du continent

En second lieu, un autre axe majeur réside dans l’examen des transitions politiques dans plusieurs pays francophones. Des nations comme le Mali, le Burkina Faso ou le Tchad, engagées dans des processus complexes, alimentent les débats sur la stabilité institutionnelle et le rôle des parlements dans la consolidation démocratique. Le Togo, fort de son expérience en matière de réformes législatives sous la présidence de Faure Gnassingbé, apporte une voix nuancée, plaidant pour un dialogue inclusif comme rempart aux crises.

Lomé tisse sa toile diplomatique : rencontres clés pour l’harmonisation législative

Parallèlement aux sessions plénières, Kodjo Adedze multiplie les rencontres bilatérales avec ses homologues, notamment ceux du Congo, du Sénégal et du Rwanda. Ces échanges constructifs, loin d’être protocolaires, visent à densifier les liens interparlementaires, un levier pour harmoniser les pratiques législatives et partager des savoir-faire. À titre d’exemple, le Togo, dont l’Assemblée nationale a initié des réformes pour digitaliser ses travaux et renforcer la transparence, cherche à s’inspirer d’expériences étrangères, tout en mettant en avant ses propres avancées, comme la création de commissions spécialisées sur le climat.

Le Togo, force de proposition : l’éducation et la désinformation au cœur des débats

De surcroît,  la délégation togolaise, composée de députés chevronnés, entend également peser dans la définition des priorités de la prochaine assemblée régionale de l’APF, prévue en 2026. Parmi les thèmes proposés, l’éducation inclusive et la lutte contre la désinformation émergent comme des préoccupations partagées, reflétant les mutations rapides des sociétés francophones africaines.

Rayonnement francophone : Lomé, passerelle d’influence et de coopération

Pour Lomé, cette conférence n’est pas une simple parenthèse diplomatique. Elle incarne une volonté de rayonnement dans un espace francophone où le Togo, membre actif de l’APF depuis des décennies, aspire à un rôle de passerelle. Ainsi, les interventions de Kodjo Adedze, marquées par un ton fédérateur, insistent sur la coopération comme antidote aux défis transnationaux. En effet, le pays, qui a ratifié en 2023 la Charte de la Francophonie pour la protection des écosystèmes, se positionne comme un acteur crédible sur les questions environnementales, un domaine dans lequel ses initiatives, comme le reboisement de la région des Savanes, commencent à porter leurs fruits.

Brazzaville en écho : l’engagement togolais salué, l’action concrète attendue

Les échos de l’événement, amplifiés sur les réseaux sociaux, révèlent un enthousiasme mesuré. Certes, Certains observateurs saluent l’engagement togolais, voyant dans cette participation une preuve de maturité institutionnelle. Néanmoins, D’autres, plus critiques, appellent à traduire ces dialogues en actions concrètes, notamment pour les populations confrontées aux effets du changement climatique.

L’Afrique francophone en quête d’horizons  : le Togo, artisan d’un avenir uni et résilient  ?

La 16ᵉ conférence de Brazzaville, par sa densité et sa portée, offre au Togo une scène pour affirmer ses convictions et tisser des alliances durables. Kodjo Adedze, en représentant Lomé, ne se contente pas de parler ; il écoute, apprend et projette son pays dans une dynamique régionale où les parlements deviennent des artisans de progrès. Mais quels fruits ces échanges porteront-ils  ? La coopération esquissée à Brazzaville saura-t-elle répondre aux urgences climatiques et politiques  ? Et comment le Togo, fort de cette expérience, façonnera-t-il son rôle dans la Francophonie de demain  ? Ces questions, laissées en suspens, invitent à scruter l’avenir avec une espérance lucide, où chaque dialogue est une pierre posée sur le chemin d’un continent plus uni et résilient.

Le Togo dévoile sa Carte d’Investissement, boussole d’un avenir durable

Lomé, 15 avril 2025 –  Dans l’effervescence de Lomé, le Togo a franchi, ce mardi, une étape décisive vers un développement ancré dans la durabilité. En effet, en intégrant le cercle restreint des 14 pays africains dotés d’une Carte d’Investissement alignée sur les Objectifs de Développement Durable (ODD), le pays pose un jalon audacieux. Cet outil, fruit d’une collaboration entre le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Agence de Promotion des Investissements (Promo_InvestTg) et le Hub pour la Finance Durable en Afrique (ASFH), a réuni 70 acteurs issus de divers horizons pour explorer ses potentialités. Ainsi, conçue pour canaliser les capitaux vers des secteurs clés, cette carte ambitionne de sculpter un avenir dans lequel prospérité rime avec équité et résilience, faisant du Togo un phare de l’investissement vert en Afrique de l’Ouest.

Le Togo lance une Carte d'Investissement alignée sur les ODD, fruit d'une collaboration avec le PNUD et l'ASFH, Lomé trace la voie durable : une carte d’investissement verte pour l’avenir du Togo

L’inauguration de cette Carte d’Investissement, célébrée dans la capitale togolaise, transcende le simple exercice technique. Elle incarne, par conséquent, une volonté de réconcilier croissance économique et impératifs sociaux, tout en répondant aux priorités nationales énoncées dans la Feuille de route gouvernementale 2020-2025. Sept secteurs stratégiques – agroalimentaire et boissons, infrastructures, énergies renouvelables, fabrication, éducation, finances, technologies de l’information et de la communication – ont été identifiés, regroupant dix domaines d’opportunités précis. De ce fait, ces choix reflètent une ambition  : transformer l’économie togolaise en un écosystème dans lequel l’innovation verte et l’inclusion sociale se nourrissent mutuellement.

PNUD et ASFH propulsent l’Espoir vert : le Togo, modèle d’investissement responsable

Nabou Diaw, représentante du PNUD au Togo, a salué cet outil comme un «  levier d’espérance  », soulignant le rôle cardinal de l’entrepreneuriat vert dans la création d’emplois et de valeur. Dans cette optique, cette collaboration, soutenue par l’ASFH, vise à mobiliser des ressources privées pour financer des projets à fort impact, comme l’extension des énergies solaires ou la modernisation des filières agricoles. À cet égard, en 2024, le Togo a déjà attiré 150 millions de dollars d’investissements directs étrangers, notamment dans l’agro-industrie et les infrastructures, une dynamique que la carte entend amplifier en orientant les flux vers des initiatives durables.

Secteurs clés, avenir vert : le Togo mise sur l’agro, l’énergie et le numérique durables

L’agroalimentaire, pilier historique de l’économie togolaise, se voit réinventé à travers des projets de transformation locale, à l’image des exportations de soja bio qui ont propulsé le pays au rang de leader ouest-africain en 2019. Les infrastructures, dopées par la modernisation du port de Lomé, quatrième plus actif d’Afrique, s’ouvrent à des partenariats public-privé pour des corridors logistiques écologiques. Les énergies renouvelables, avec des projets comme l’extension de la centrale solaire de Blitta à 100 MW d’ici à fin 2025, incarnent l’engagement du Togo à atteindre 50 % d’électricité verte d’ici à 2030.

De même, l’éducation et les finances, quant à elles, visent à démocratiser l’accès au savoir et au capital, tandis que les technologies de l’information, portées par la connexion au câble sous-marin Equiano en 2022, promettent de faire de Lomé un hub numérique régional. Ces secteurs, interconnectés, forment une trame sur laquelle chaque investissement est un fil tendu vers les ODD, qu’il s’agisse d’éradiquer la pauvreté, de promouvoir l’égalité ou de protéger la planète.

L’Union fait la force verte : Lomé mobilise pour un développement durable

L’atelier de Lomé, qui a mobilisé des entrepreneurs, des financiers et des décideurs publics, a révélé un consensus  : la durabilité n’est plus une option, mais une nécessité. Les échanges, marqués par une ferveur collaborative, ont mis en lumière des initiatives concrètes, comme le programme Cizo, qui a distribué 135 000 kits solaires en zones rurales, ou les agropoles, ces centres agricoles dynamisant les campagnes. Ces projets, alignés sur la carte, illustrent une vérité  : le Togo ne se contente pas de rêver son avenir, il le bâtit avec pragmatisme.

« Révolution silencieuse »  : l’Afrique observe le Togo financer son avenir durable

La voix de Nabou Diaw, relayée sur les réseaux sociaux, a trouvé un écho vibrant, certains saluant une «  révolution silencieuse  » dans la manière dont l’Afrique finance son développement. Pourtant, des défis subsistent  : harmoniser les cadres réglementaires, mobiliser des fonds à l’échelle nécessaire, et surtout, inclure les communautés rurales, où 59  % de la population vit encore sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.

Le pari vert du Togo  : une promesse de durabilité à tenir pour l’Afrique

La Carte d’Investissement du Togo, dévoilée en ce printemps 2025, n’est pas qu’un document ; elle est une invitation à repenser le développement comme un acte de foi collectif. En plaçant la durabilité au cœur de ses choix, le pays trace une voie sur laquelle chaque dollar investi devient un levier de transformation. Mais jusqu’où cette ambition la portera-t-elle  ? Parviendra-t-on à conjuguer croissance et équité dans un monde aux ressources finies  ? Et comment les leçons togolaises inspireront-elles le continent  ? Ces interrogations, loin de trouver une réponse immédiate, esquissent un horizon sous lequel Lomé, humble, mais résolue, continue de tisser les fils d’un avenir plus vert et plus juste.

Lomé, capitale de l’espoir : L’Afrique se mobilise contre les maladies oubliées !

Lomé, 15 avril 2025 – Sous le ciel vibrant de Lomé, la capitale togolaise, un souffle d’espoir parcourt l’Afrique et au-delà. Du 15 au 17 avril 2025, le Togo, auréolé de son statut de pionnier mondial pour avoir éradiqué quatre maladies tropicales négligées (MTN : la dracunculose, la filariose lymphatique, la trypanosomiase humaine africaine et le trachome), accueille un atelier international d’envergure. En effet, orchestrée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avec le soutien du Kuwait Fund, cette rencontre réunit plus de 150 experts, décideurs et partenaires dans un élan commun pour accélérer la lutte contre ces affections méconnues. Dans un pays où la santé s’érige en priorité cardinale, cet événement consacre Lomé comme un épicentre de l’engagement collectif pour la dignité et le progrès.

Togo, modèle africain dans la lutte contre les maladies tropicales négligées, accueille un atelier international à Lomé Togo, champion anti-maladies : son secret révélé pour inspirer le continent

Par ailleurs,le Togo, premier pays au monde à avoir triomphé de quatre MTN entre 2011 et 2022, incarne un modèle de résilience. Cette prouesse, saluée lors de la 72ᵉ session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique en 2022, repose sur une stratégie duale  : interrompre la transmission des infections et soulager les souffrances par des traitements rigoureux. À Lomé, l’atelier de ce jour s’ouvre sur cette victoire, non pour s’en enorgueillir, mais pour en tirer des leçons universelles. Les délégués, venus de tout le continent, explorent des approches innovantes, des bases de données géospatiales aux campagnes de sensibilisation communautaires, afin de répliquer ce succès ailleurs.

Les sessions, rythmées par des échanges denses, mettent en lumière des enjeux cruciaux  : renforcer les systèmes de santé, mobiliser des financements durables et intégrer la lutte contre les MTN dans les politiques nationales. La présence du Togo comme hôte n’est pas anodine. Sous l’impulsion du président Faure Gnassingbé, le pays a fait de l’accès universel à la santé un pilier de sa feuille de route 2025, une vision qui résonne dans les débats de l’atelier. Les experts, à l’image du Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, saluent cette détermination, voyant en Lomé un creuset d’idées pour un continent dans lequel 400 millions de personnes restent vulnérables à ces maladies.

MTN : la bataille continue ! Lomé orchestre la riposte continentale

Les MTN, groupe de vingt pathologies souvent reléguées aux marges des priorités mondiales, frappent les communautés les plus démunies, entravant l’éducation, l’emploi et le développement. Au Togo, leur élimination a brisé des chaînes de pauvreté, libérant des générations de l’emprise de maux comme l’éléphantiasis ou la cécité par le trachome. L’atelier de Lomé, loin de se limiter à une célébration, s’attache à des défis persistants  : surveiller les risques de réémergence, traiter des affections comme l’onchocercose ou la bilharziose encore présentes, et amplifier les efforts dans des contextes fragilisés par les crises climatiques ou sécuritaires.

Les discussions, enrichies par des initiatives comme le programme Mwele Malecela pour le mentorat, soulignent l’importance d’une approche inclusive. Les communautés locales, jadis acteurs passifs, sont désormais au cœur des stratégies, tandis que des outils numériques permettent une surveillance en temps réel. Ces avancées, partagées à Lomé, traduisent une ambition : faire des MTN non plus un fardeau, mais une page tournée de l’histoire africaine.

L’Afrique en quête de victoires : Lomé, éclaireur de l’éradication des MTN

Le rôle du Togo, fort de son expérience, est de catalyser cet élan. En accueillant cet atelier, le pays ne se contente pas de partager son savoir-faire ; il invite à une réflexion collective sur ce que signifie bâtir des sociétés équitables, où la santé n’est pas un privilège, mais un droit inaliénable.

En somme, l’atelier de Lomé, par sa densité et sa portée, pose un jalon dans la croisade contre les MTN. Le Togo, en ouvrant ses portes, rappelle que les victoires, aussi éclatantes soient-elles, exigent une vigilance sans relâche. Quels seront les prochains bastions à conquérir  ? Comment les leçons togolaises inspireront-elles d’autres nations  ? Et surtout, parviendra-t-on à éradiquer l’invisibilité de ces maladies avant 2030, comme le promet la feuille de route mondiale  ? Ces questions, loin d’être résolues en trois jours, esquissent un horizon dans lequel chaque effort compte, et où Lomé, phare d’espoir, continue d’éclairer le chemin d’un avenir libéré du joug des maladies oubliées.

Togo : À l’ombre des coupures, la quête d’une électricité fiable

Dans les préfectures de Yoto et de Bas-Mono, ainsi que dans les localités d’Amegnran et de Klologo, le quotidien des Togolais sera, une fois encore, rythmé par une pause énergétique. Le mercredi 16 avril , la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) procédera à des interruptions programmées de la fourniture d’électricité, entre 7 h et 16 h, pour entreprendre des travaux de maintenance sur le réseau. Cette annonce, relayée par la compagnie publique, s’inscrit dans un effort continu pour fiabiliser un service vital, mais elle ravive aussi les murmures d’exaspération dans un pays où les coupures de courant, loin d’être une anomalie, tissent la trame du quotidien. Sous la présidence de Faure Gnassingbé, ces interruptions, bien que nécessaires, interrogent la résilience d’un système énergétique en quête de robustesse.

CEET à l’œuvre, usagers à l’arrêt  : la maintenance pénible du réseau togolais

La CEET, dans un communiqué empreint de sobriété, a détaillé l’opération  : des interventions techniques visant à renforcer les infrastructures électriques, essentielles pour garantir la stabilité du réseau. Ces travaux, programmés en journée pour minimiser les perturbations nocturnes, toucheront des zones rurales et périurbaines, où l’accès à l’électricité reste un enjeu crucial. La compagnie a enjoint les abonnés à débrancher leurs appareils électriques durant ces heures, une précaution destinée à protéger les équipements contre d’éventuelles surtensions au moment de la remise en service.

Ces opérations, décrites comme régulières par la CEET, s’inscrivent dans une logique de prévention. Le réseau togolais, vieillissant par endroits, exige des mises à niveau fréquentes pour répondre à une demande croissante, portée par l’urbanisation et l’essor des petites entreprises. Pourtant, l’annonce de ces coupures, bien qu’accompagnée de promesses d’amélioration, suscite une lassitude palpable. certaines voix s’élèvent, déplorant un «  éternel recommencement  » dans un pays où l’électricité, bien que plus accessible qu’il y a une décennie, reste un luxe capricieux pour beaucoup.

Objectif Lumière pour tous en 2030  : un rêve éclairé par des coupures  ?

Le Togo, sous la houlette de Faure Gnassingbé, ambitionne de faire de l’accès universel à l’électricité un pilier de sa feuille de route nationale, avec un objectif de couverture totale d’ici 2030. Des initiatives comme le programme Cizo, qui promeut l’électrification rurale via des kits solaires, ou les investissements dans des centrales thermiques et solaires témoignent de cette volonté. La CEET elle-même a multiplié les projets de modernisation, incluant le remplacement de lignes obsolètes et l’extension du réseau dans des zones reculées.

Les coupures du 16 avril, bien que circonscrites, rappellent les fragilités persistantes du système. Les zones ciblées – Yoto, Bas-Mono, Amegnran et Klologo – incarnent ces territoires où l’électricité, lorsqu’elle est disponible, transforme les perspectives  : éclairage pour les écoliers, réfrigération pour les commerçants, connectivité pour les jeunes entrepreneurs. Mais chaque interruption, même planifiée, freine ces dynamiques, mettant en lumière le fossé entre les ambitions affichées et la réalité du terrain.

Les coupures, mal nécessaire pour un bien durable  ? La patience mise à rude épreuve au Togo

La CEET, consciente des enjeux, présente ces travaux comme un mal nécessaire pour un bien durable. En renforçant le réseau, la compagnie espère réduire les pannes imprévues, qui, bien plus que les coupures programmées, exaspèrent les abonnés. Les efforts de maintenance s’accompagnent d’un appel à la patience, un message qui résonne difficilement dans un contexte où l’électricité est perçue comme un droit fondamental. Les recommandations de la CEET – débrancher les appareils, limiter les usages pendant les interruptions – traduisent une volonté de protéger les usagers, mais elles soulignent aussi la précarité d’un service encore en gestation.

Le Togo, à l’instar de nombreux pays ouest-africains, navigue dans une équation complexe : moderniser un réseau hérité de l’ère coloniale tout en absorbant une demande exponentielle. Les partenariats internationaux, notamment avec la Banque mondiale et des investisseurs privés, ont permis d’injecter des fonds dans le secteur, mais les résultats tardent à se traduire en une continuité irréprochable. Les coupures, qu’elles soient à Yoto ou ailleurs, deviennent ainsi un miroir des défis structurels, mais aussi de la détermination à les surmonter.

Le secteur électrique, baromètre de la gouvernance : entre critiques et espoirs

L’annonce des travaux du 16 avril, loin d’être un simple incident technique, reflète les paradoxes d’un Togo en transition énergétique. La CEET, en s’engageant dans ces chantiers, pose les jalons d’un réseau plus robuste, mais elle doit composer avec l’impatience d’une population lassée des promesses différées. Sous le regard attentif de Faure Gnassingbé, le secteur électrique reste un baromètre de la gouvernance, où chaque coupure alimente autant les critiques que les espoirs d’un avenir mieux éclairé.

 

L’UEMOA à l’avant-garde de la lutte contre l’insécurité alimentaire

Paris, 15 avril 2025 – Sous les voûtes sereines du siège de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) à Paris, les 15 et 16 avril 2025, la réunion restreinte du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires (RPCA), orchestrée par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO), a réuni des acteurs clés de la sécurité alimentaire régionale. Parmi eux, le Président de la Commission de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), Abdoulaye Diop, accompagné du Commissaire Mahamadou Gado, a porté avec gravité l’engagement de l’Union face à l’insécurité alimentaire qui étreint le Sahel et l’Afrique de l’Ouest. En effet, cette rencontre, marquant le 40e anniversaire du RPCA, s’inscrit comme un jalon dans la quête d’une résilience alimentaire durable, dans une région où les crises climatiques, sécuritaires et économiques s’entrelacent avec une complexité croissante.

Diop et Gado à l’OCDE  : L’UEMOA mobilisée contre l’insécurité alimentaire croissante

Par ailleurs, la participation d’Abdoulaye Diop à cette réunion illustre l’ambition de l’UEMOA de jouer un rôle pivot dans la coordination des réponses aux défis alimentaires. Aux côtés de Mahamadou Gado, Commissaire en charge des Politiques Économiques et de la Fiscalité Intérieure, le Président Diop a incarné une vision d’intégration régionale où la solidarité devient le socle de l’action collective. Le RPCA, créé en 1984 sous l’égide de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS, s’est imposé comme une plateforme unique, conjuguant expertise technique et dialogue politique pour anticiper et juguler les crises alimentaires. En 2025, alors que la région fait face à une insécurité alimentaire touchant des millions de personnes, cette réunion restreinte a revêtu une urgence particulière.

RPCA  : 40 ans de vigilance face à la menace alimentaire en Afrique de l’Ouest

Les débats se sont articulés autour de l’analyse des données agro-pastorales récentes et des projections pour la saison 2025-2026. La production céréalière, bien qu’en légère hausse dans certains pays, reste précaire face aux aléas climatiques et aux conflits qui entravent l’accès aux terres. Abdoulaye Diop, dans son allocution, a salué la pérennité du RPCA, louant son rôle comme un «  phare consensuel  » pour la prise de décision. Il a appelé à une synergie accrue entre les États, les organisations régionales et les partenaires internationaux, insistant sur la nécessité d’investir dans des systèmes agricoles résilients et inclusifs.

À Paris, les 15 et 16 avril 2025, Abdoulaye Diop, Président de la Commission de l’UEMOA, et Mahamadou Gado, au sein du RPCA,

Sahel en Étau  : L’UEMOA dresse un tableau sombre des risques alimentaires 2025-2026

Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest traversent une période de turbulences multiples. Les chiffres de 2024 indiquaient déjà que plus de 38 millions de personnes pourraient nécessiter une assistance alimentaire d’urgence en 2025, un chiffre aggravé par les déplacements de populations et l’instabilité dans des zones comme le nord du Mali ou le bassin du lac Tchad. L’UEMOA, représentant huit pays ouest-africains, s’efforce de promouvoir des politiques harmonisées pour contrer ces vulnérabilités. La présence de Mahamadou Gado, expert en politiques économiques, a permis d’aborder des questions cruciales comme le financement des initiatives de résilience et l’accès aux marchés pour les petits producteurs.

Le RPCA, co-animé par le CSAO et le CILSS, a également mis en lumière des outils novateurs, tels que les bases de données géospatiales pour surveiller les dynamiques agricoles et urbaines. Ces instruments, évoqués lors des sessions parisiennes, visent à doter les décideurs d’une vision précise des besoins, tout en favorisant des interventions rapides et ciblées. La réunion a aussi permis de réaffirmer l’importance de l’Alliance Globale pour la Résilience (AGIR), lancée en 2012, qui encourage les États à élaborer des plans nationaux pour réduire la dépendance aux aides d’urgence.

Paris, Carrefour des Espoirs  : L’UEMOA face aux défis persistants de la faim au Sahel

En somme, La réunion restreinte du RPCA, par sa densité et sa portée, a offert un espace de réflexion rare, où les impératifs d’urgence se mêlent à des visions de long terme. L’UEMOA, sous l’impulsion d’Abdoulaye Diop, s’affirme comme un acteur incontournable, portant un message d’unité et de pragmatisme. Mais le chemin reste semé d’embûches  : comment concilier croissance agricole et équité sociale  ? Comment garantir l’accès à une alimentation nutritive dans des zones marquées par l’instabilité  ? Et surtout, comment transformer les engagements en réalités tangibles pour les millions de Sahéliens confrontés à la faim  ?

Togo  : Notsè, vitrine de la nouvelle santé maternelle

Dans la chaleur matinale de ce lundi 14 avril, la ville de Notsè, vibrant carrefour de la région des Plateaux, a accueilli une présence aussi discrète qu’emblématique  : celle du Professeur Tchin Darré, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique du Togo. Dans une démarche empreinte de vigilance, il s’est rendu au Centre Hospitalier Préfectoral (CHP) de Notsè pour une visite empreinte d’un double dessein  : contempler l’achèvement imminent de la nouvelle maternité, joyau rénové grâce au Projet de Services de Santé Essentiels et de Qualité pour la Couverture Universelle (SSEQCU), et insuffler aux soignants une ferveur renouvelée pour leur mission. Ce passage, loin d’être une simple formalité, a révélé un engagement tangible pour le bien-être des mères et des nouveau-nés, tout en posant un jalon vers une santé publique plus robuste.

Le ministre de la Santé, Tchin Darré, visite le CHP de Notsè pour inspecter la nouvelle maternité rénovée dans le cadre du projet SSEQCU, Notsè : La maternité rénovée, vitrine de l’engagement sanitaire togolais

En premier lieu,  le clou de cette visite réside dans l’inspection de la maternité du CHP Notsè, métamorphosée par une rénovation intégrale financée par l’État togolais à travers le projet SSEQCU. Ce programme, lancé pour renforcer l’accès à des soins de qualité, a doté l’unité d’un cadre moderne, conçu pour offrir confort et sérénité aux futures mères comme aux praticiens. Les murs flambant neufs, les équipements de pointe – incluant des tables d’accouchement ergonomiques et des moniteurs fœtaux – et l’aménagement soigné des espaces témoignent d’une volonté de faire de cet établissement un havre dans lequel la vie s’éveille dans les meilleures conditions.

Par ailleurs, le Professeur Darré, lors de sa déambulation dans les couloirs immaculés, a pris la mesure de cette transformation. Accompagné des responsables du CHP et des artisans du projet, il a scruté chaque détail, des systèmes d’hygiène aux dispositifs d’urgence obstétricale, s’assurant que cette infrastructure réponde aux normes les plus exigeantes. Cette maternité, dont les travaux touchent à leur terme, incarne une promesse  : celle d’un Togo où chaque femme enceinte peut envisager l’enfantement avec confiance, soutenue par un environnement médical à la hauteur de ses besoins.

Un appel vibrant aux gardiens de la santé

Au-delà des pierres et des appareils, le ministre a réservé une part essentielle de son temps aux acteurs qui donnent vie à cet édifice  : les soignants. Dans un échange marqué par une franchise empreinte de bienveillance, il les a enjoints à faire de cette maternité rénovée un outil d’excellence. « Que cet espace soit un sanctuaire pour nos sœurs et nos mères », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par des sources proches de l’événement. Cet appel, loin de se limiter à une injonction, visait à galvaniser les sages-femmes, médecins et auxiliaires, les invitant à investir leur savoir et leur cœur dans l’usage des nouvelles ressources.

Cette exhortation s’inscrit dans une vision plus large, celle d’un système de santé où l’engagement humain prime autant que les moyens matériels. Le Professeur Darré, fort de son expérience de clinicien et d’universitaire, sait que la réussite d’une telle infrastructure repose sur la synergie entre équipements modernes et dévouement des praticiens. À Notsè, il a ainsi semé une graine d’espoir, mais aussi de responsabilité, pour que cette maternité devienne un modèle dans la région.

Notsè : une inspection élargie aux autres horizons du CHP

D’ailleurs, la visite ne s’est pas cantonnée à la maternité. Fidèle à son approche globale, le ministre a arpenté d’autres services du CHP, des consultations générales aux unités de soins primaires. Cette exploration, menée avec une attention méticuleuse, visait à évaluer la qualité générale des prestations offertes aux habitants de Notsè et des environs. Les échanges avec le personnel ont permis de recueillir leurs observations, révélant à la fois les progrès accomplis et les défis persistants, tels que la nécessité de formations continues ou l’optimisation des flux de patients.

Ces instants de dialogue, bien que brefs, ont renforcé le lien entre le terrain et les décideurs, une priorité pour le ministre depuis son entrée en fonction. En s’immergeant dans la réalité quotidienne du CHP, le Professeur Darré a réaffirmé que la santé publique se construit par une écoute active et une présence constante auprès de ceux qui la font vivre.

Un jalon dans une quête de progrès

Cette visite s’inscrit dans une série d’initiatives menées par le ministre à travers le Togo, comme en témoigne son passage concomitant au CHP d’Anié le même jour. À Notsè, elle reflète l’engagement du gouvernement à faire de la santé maternelle une priorité, en écho aux objectifs de la feuille de route 2020-2025 et aux ambitions de la couverture sanitaire universelle. Le projet SSEQCU, soutenu par des partenaires internationaux comme la Banque mondiale, a déjà permis de réhabiliter plusieurs centres de santé, mais c’est à travers des gestes comme celui-ci que leur impact prend tout son sens.

Une porte ouverte sur l’avenir

En somme, le passage du Professeur Tchin Darré à Notsè n’est pas une fin, mais un commencement. La maternité rénovée, les soignants galvanisés et les services scrutés dessinent les contours d’un possible  : celui d’un CHP qui, par sa qualité, deviendra une référence pour les familles des Plateaux. À l’image d’une mère accueillant la vie, cet hôpital a l’opportunité de faire naître un renouveau, où chaque soin prodigué est une promesse d’avenir. Reste à ceux qui y œuvrent de saisir cette chance, pour que la santé, à Notsè comme ailleurs, s’épanouisse en un droit vibrant, accessible à tous.

Une inspection impromptue à Anié  : le professeur Tchin Darré au chevet du CHP

Dans la matinée du 14 avril, la petite ville d’Anié, enfouie au cœur de la région des Plateaux, a été le théâtre d’une visite aussi inattendue qu’emblématique. Le Professeur Tchin Darré, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique du Togo, s’est rendu au Centre hospitalier préfectoral (CHP) d’Anié pour une inspection inopinée, animé par une volonté de scruter les rouages du système sanitaire local. Loin des fastes protocolaires, cette démarche visait à jauger l’état des infrastructures, à dialoguer avec les artisans de la santé et à s’assurer que les ressources récemment allouées – équipements modernes et personnel fraîchement affecté – s’inscrivent dans une dynamique d’excellence. À travers cet acte, le ministre a posé un jalon de rigueur, tout en semant les germes d’une ambition renouvelée pour la santé publique togolaise.

Le ministre togolais de la Santé, Tchin Darré, a effectué une visite surprise au CHP d'Anié, soulignant l'importance de l'engagementTchin Darré à Anié  : immersion discrète au cœur des réalités hospitalières

C’est sans tambour ni trompette que le cortège ministériel a franchi les portes du CHP d’Anié, tôt dans la journée. Le Professeur Tchin Darré, fidèle à son approche pragmatique, n’a pas cherché l’éclat des projecteurs, mais bien la vérité du terrain. Accompagné d’une délégation restreinte, il a parcouru les couloirs de l’hôpital, s’attardant sur l’état des infrastructures – des salles de consultation aux unités de soins, en passant par les équipements médicaux.

Cette exploration minutieuse, empreinte d’une rigueur quasi chirurgicale, visait à saisir les réalités tangibles auxquelles font face patients et soignants dans cette localité rurale, éloignée des grandes métropoles.

Une vérification méticuleuse des ressources allouées

L’inspection n’a pas éludé un aspect crucial  : l’intégration des ressources récemment déployées. Le Togo, dans le cadre de sa feuille de route gouvernementale 2020-2025, a investi massivement dans la modernisation des centres de santé, dotant plusieurs établissements, dont le CHP d’Anié, d’équipements de pointe.

Le ministre a tenu à vérifier leur présence effective, s’assurant que ces outils, destinés à améliorer les diagnostics et les prises en charge, sont opérationnels. Cette démarche répond à un impératif de transparence et d’efficacité, dans un contexte où chaque franc investi doit se traduire par un bénéfice tangible pour les citoyens.

Parallèlement, le Professeur Darré s’est penché sur l’installation du personnel nouvellement affecté. Ces agents, recrutés pour renforcer les capacités du CHP, incarnent un espoir de revitalisation. Leur prise de service effective, scrutée par le ministre, vise à garantir que les promesses de renforcement des effectifs ne restent pas lettre morte. Cette vigilance, exercée sans complaisance, reflète une ambition de cohérence entre les politiques annoncées et leur mise en œuvre concrète.

Un dialogue franc avec les acteurs de santé

Au-delà de l’inspection des murs et des machines, c’est dans l’échange avec le personnel que la visite a pris tout son relief. Le Professeur Darré, dont la carrière de médecin et d’universitaire confère une autorité naturelle, a convié les soignants à une discussion sans fard. Médecins, infirmiers, sages-femmes et agents administratifs ont été invités à partager leurs expériences, leurs aspirations, mais aussi leurs frustrations.

Cette écoute, dépouillée de toute posture distante, a permis de faire émerger des vérités souvent tues  : la surcharge de travail, les attentes des patients, ou encore la nécessité d’une meilleure coordination avec les autorités sanitaires.

Dans un élan empreint de ferveur, le ministre a exhorté ses interlocuteurs à «  redoubler d’ardeur  » dans leurs prestations. Ce mot d’ordre, loin de se réduire à une injonction creuse, s’est accompagné d’un appel à l’éthique et à la responsabilité. « Vous êtes les artisans du bien-être de cette communauté », a-t-il déclaré.

Il a insisté sur l’importance d’un accueil chaleureux, d’une rigueur dans les diagnostics et d’une disponibilité sans faille, autant de qualités qui, selon lui, forgent la confiance des citoyens envers le système de santé. Cette allocution, prononcée avec une conviction palpable, a trouvé un écho particulier dans un contexte dans lequel les attentes des populations envers les services publics n’ont jamais été aussi pressantes.

Une étape dans une dynamique plus large

Le Professeur Tchin Darré, à Anié, comme ailleurs, a réaffirmé sa vision : celle d’un système de santé équitable, accessible et performant, aligné sur la feuille de route gouvernementale 2020-2025, qui place la couverture sanitaire universelle au cœur des priorités.

Des informations recueillies auprès de sources proches du ministère indiquent que cette inspection s’inscrit dans une série de visites inopinées visant à évaluer l’état des infrastructures et à galvaniser les équipes. À Anié, le ministre aurait également pris note de projets en cours, comme la réhabilitation prochaine de certaines unités du CHP, financée par des partenaires techniques et financiers. Ces initiatives, encore à l’état embryonnaire, témoignent d’une ambition de modernisation, bien que les défis logistiques et financiers demeurent un obstacle à surmonter.

Les Défis du CHP d’Anié  : un microcosme national

Le CHP d’Anié, à l’instar de nombreux établissements similaires, fait face à des contraintes structurelles qui ne sont pas étrangères au ministre. L’éloignement géographique compliquant l’approvisionnement en médicaments, ou encore l’insuffisance de moyens pour entretenir les équipements figurent parmi les écueils recensés. Pourtant, des progrès sont perceptibles  : l’hôpital bénéficie depuis peu de nouveaux matériels de diagnostic et de personnels , fruit des efforts du gouvernement pour renforcer le plateau technique des centres secondaires. Ces avancées, bien que louables, appellent une vigilance accrue pour garantir leur pérennité.

Le Professeur Darré, dans ses échanges, n’a pas éludé ces difficultés. Il a promis un suivi rapproché des besoins exprimés par le personnel, tout en rappelant la nécessité d’une gestion rigoureuse des ressources disponibles. Cette approche, mêlant empathie et exigence, reflète une philosophie de gouvernance où l’amélioration des conditions de travail des soignants va de pair avec leur responsabilité envers les patients.

Tchin Darré à Anié  : un appel à l’action pour la santé togolaise

En somme, La visite du Professeur Tchin Darré au CHP d’Anié, si brève fut-elle, a laissé une empreinte indéniable. Elle a rappelé que la santé, au Togo comme ailleurs, est une œuvre collective, où chaque acteur – du ministre au plus humble soignant – détient une parcelle de responsabilité. Les mots prononcés, les regards échangés, les promesses esquissées dans les couloirs de cet hôpital rural portent en eux une ambition fragile, mais tenace  : celle d’un système sanitaire à la hauteur des espoirs d’un peuple. À Anié, ce lundi, une graine a été semée ; il appartient désormais à tous de la faire germer, dans l’attente de lendemains où la santé ne sera plus un vœu, mais une réalité tangible pour chacun.

Togo  : le lieutenant-colonel DADJO Ograbako à la tête du parquet général militaire

Par un acte solennel, consigné dans le décret n°2025-026/PR du 12 mars 2025, le Président de la République togolaise a investi le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako des hautes fonctions de Procureur général militaire près la Cour d’appel militaire.

Cette désignation, loin de n’être qu’une formalité administrative, consacre l’ascension d’un officier dont la trajectoire illustre un alliage rare de rigueur martiale et d’excellence juridique.

À l’heure où les juridictions militaires jouent un rôle pivot dans la préservation de l’ordre et de la discipline au sein des forces armées, cette nomination appelle une exploration minutieuse du rôle du Procureur général militaire et du parcours singulier de celui qui l’incarne désormais.

DADJO : Un magistrat aux portes d’une mission exigeante

Avant d’accéder à cette charge prestigieuse, le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako occupait la présidence de la chambre de contrôle de l’instruction au sein de la Cour d’appel militaire, une position dans laquelle il a démontré une maîtrise aiguë des arcanes procédurales. À la suite du décès du précédent Procureur général militaire, le magistrat Colonel AKOBI Messan, il avait également assumé, avec une constance remarquée, la gestion des affaires courantes du parquet général.

Cette transition, exercée dans un contexte de continuité institutionnelle, a préparé le terrain à sa nomination officielle, signe d’une confiance renouvelée en ses capacités à porter une responsabilité d’une telle envergure.

Le rôle de Procureur général militaire, véritable clé de voûte des juridictions castrenses, se distingue par sa complexité et son étendue. À la tête du parquet général militaire, le PGM orchestre l’administration et veille à la discipline de cette entité, secondé par des substituts généraux dont il guide l’action.

Tel un gardien vigilant, il représente le ministère public auprès de la Cour d’appel militaire, exerçant des prérogatives analogues à celles d’un procureur général de droit commun, telles que définies par le Code de procédure pénale. Cette mission, d’une portée nationale, l’amène à veiller à l’application stricte de la loi dans le ressort des juridictions militaires, couvrant l’ensemble du territoire togolais.

Une autorité multiforme au service de la justice militaire

L’influence du Procureur général militaire s’étend bien au-delà des prétoires. Il supervise l’ensemble des magistrats du ministère public relevant de son autorité, y compris le procureur militaire et ses substituts, instaurant ainsi une cohérence dans la poursuite des infractions. Informé en temps réel des affaires en cours d’instruction, il s’assure que les investigations menées par les magistrats instructeurs respectent les impératifs de rigueur et d’équité.

Dans un registre tout aussi crucial, il exerce une tutelle sur les officiers et agents de police judiciaire, dont il contrôle l’habilitation, pouvant même, en cas de manquement, la révoquer.

Cette fonction, à la croisée de l’administration, de la surveillance et de l’action pénale, fait du PGM un acteur cardinal de la chaîne judiciaire militaire. Il ne se contente pas d’être le garant de la légalité ; il en est l’animateur, insufflant une dynamique qui conjugue discipline et respect des droits.

Par son autorité, il veille à ce que les juridictions militaires, souvent confrontées à des affaires sensibles, opèrent avec une impartialité irréprochable, renforçant ainsi la crédibilité de l’institution dans un contexte dans lequel la confiance publique est essentielle.

Le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako : un parcours d’exception

L’homme appelé à remplir cette mission n’est pas un novice. Juriste de formation, le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako s’est forgé une carrière où la polyvalence rivalise avec l’excellence. Issu de la première promotion de l’École de Formation des Officiers des Forces Armées Togolaises (EFOFAT) en 1998, il débute au sein de la Force d’Intervention Rapide, devenue le 1ᵉʳ Bataillon d’Intervention Rapide, avant de rejoindre la Direction Centrale du Commissariat des Armées. Là, en tant que chef du 4ᵉ bureau et responsable du contentieux, il a affiné son sens de la gestion et de la résolution des litiges.

En 2021, son détachement au ministère de la Justice et de la Législation marque une nouvelle étape  : nommé chef de corps des surveillants de l’administration pénitentiaire, il conjugue cette responsabilité avec ses fonctions judiciaires, démontrant une capacité remarquable à naviguer entre des sphères complémentaires.

Son bagage académique, tout aussi impressionnant, témoigne de son engagement intellectuel. Diplômé de l’École supérieure d’état-major et de commandement de Jaji au Nigéria ainsi que du Cours supérieur interarmées d’intendance du Maroc, il est également titulaire de deux masters obtenus au Maroc : l’un en relations internationales et études stratégiques, l’autre en administration et finance.

Cette érudition, alliée à une expérience de terrain, fait de lui une figure idoine pour assumer les défis du parquet général militaire.

Une justice militaire à l’épreuve du renouveau

Par ailleurs, la nomination du Lieutenant-colonel DADJO Ograbako intervient à un moment où les juridictions militaires sont appelées à consolider leur rôle dans un environnement en perpétuelle évolution. Les forces armées, confrontées à des impératifs de discipline interne et à des enjeux sécuritaires croissants, requièrent une justice à la fois ferme et équitable.

En plaçant à leur tête un magistrat de sa trempe, le Togo réaffirme son ambition de doter ses institutions d’une ossature robuste, capable de répondre aux attentes d’une société en quête de transparence et d’efficacité.

Cette investiture n’est pas seulement celle d’un homme  ; elle symbolise une aspiration plus vaste à renforcer les fondements d’une justice militaire moderne, en phase avec les valeurs démocratiques et les exigences de l’État de droit. Le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako, par son parcours et son engagement, incarne cette volonté de conjuguer tradition et innovation au service d’une mission aussi noble qu’exigeante.

Une ère nouvelle pour le parquet général militaire avec DADJO

En sommes, la désignation du Lieutenant-colonel DADJO Ograbako comme Procureur général militaire ouvre une page décisive pour les juridictions militaires togolaises. Fort de son expérience, de sa formation et de sa vision, il dispose des atouts nécessaires pour imprimer une marque durable dans l’exercice de cette fonction.

À lui revient désormais la tâche d’assurer que la justice militaire, tout en restant fidèle à sa vocation spécifique, s’inscrive dans une dynamique de progrès et de respect des principes universels. Les défis sont nombreux, mais les perspectives, portées par une telle nomination, invitent à l’optimisme quant à l’avenir de cette institution essentielle à la cohésion nationale.

Grands Lacs : Faure Gnassingbé, médiateur de l’Union africaine pour une paix durable entre RDC et Rwanda

Dans une démarche empreinte de gravité et d’espérance, l’Union africaine (UA) a récemment porté son choix sur S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République togolaise, pour assumer la délicate mission de médiateur entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cette décision, entérinée par un mécanisme discret, mais éloquent appelé «  procédure silencieuse  », s’inscrit dans une volonté affirmée de perpétuer les efforts de paix initiés par S.E.M. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de l’Angola et figure éminente de l’UA en matière de réconciliation. Face à une crise persistante dans l’est de la RDC, cette nomination se veut un jalon supplémentaire vers la concorde et la stabilité dans une région tourmentée, celle des Grands Lacs.

Un choix scellé par la procédure silencieuse : une méthode singulière 

L’adoption de cette désignation par la «  procédure silencieuse  » mérite qu’on s’y attarde tant elle révèle la subtilité des processus décisionnels au sein de l’UA. Loin des débats publics et des délibérations ostentatoires, cette approche repose sur un consensus implicite des États membres, signe d’une unité tacite face à l’urgence du contexte. La crise dans l’est de la RDC, marquée par des affrontements récurrents, des exodes massifs et une défiance mutuelle entre Kinshasa et Kigali, exigeait une réponse prompte et sans équivoque. En confiant cette tâche à Faure Essozimna Gnassingbé, l’UA prolonge l’élan insufflé par João Lourenço, dont l’action a déjà permis d’amorcer des pourparlers entre les deux nations voisines. Ce relais témoigne d’une stratégie concertée visant à pérenniser les avancées tout en insufflant une nouvelle dynamique.

Le Président togolais, dont l’expérience en matière de règlement des différends n’est plus à démontrer, succède ainsi à un prédécesseur qui s’est illustré par son dévouement à la cause de la paix. João Lourenço, en sa qualité de Champion de l’UA pour la Paix et la Réconciliation, avait en effet multiplié les initiatives — sommets régionaux, médiations directes — pour désamorcer les tensions. Aujourd’hui, le flambeau passe à Gnassingbé, dont le parcours diplomatique, notamment en Afrique de l’Ouest, lui confère une légitimité certaine pour relever ce défi d’envergure.

L’élan de reconnaissance du Togo et la promesse d’un engagement résolu

La réaction du Togo à cette investiture ne s’est pas fait attendre. Dans une allocution empreinte de solennité, le gouvernement togolais a exprimé sa «  profonde gratitude  » envers le Bureau de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UA ainsi qu’envers João Lourenço pour avoir distingué Faure Essozimna Gnassingbé. Cette marque de confiance, loin d’être anecdotique, est perçue comme une reconnaissance du rôle croissant du Togo dans les affaires continentales. Lomé a d’ailleurs tenu à réitérer la détermination de son Président à «  contribuer activement  » à l’instauration d’une paix pérenne, à la réconciliation des parties et à la consolidation de l’équilibre dans la région des Grands Lacs.

Ce volontarisme s’appuie sur un héritage solide. Faure Essozimna Gnassingbé s’est déjà illustré dans des médiations complexes, notamment au Mali ou en Guinée-Bissau, où sa capacité à fédérer les acteurs et à promouvoir le dialogue a été saluée. Sa neutralité, alliée à une finesse diplomatique éprouvée, constitue un atout précieux pour aborder une crise aussi enracinée que celle opposant la RDC et le Rwanda.

 RDC et le Rwanda : une médiation aux multiples enjeux pour la région

L’entrée en scène du Président togolais soulève des espoirs légitimes quant à l’évolution de ce conflit aux ramifications profondes. En premier lieu, elle réaffirme la vocation de l’UA à privilégier des réponses endogènes aux défis du continent, en écho à la maxime «  des solutions africaines aux problèmes africains  ». En désignant un médiateur issu d’un pays extérieur aux tensions directes, l’organisation garantit une impartialité essentielle pour renouer les fils d’un dialogue souvent rompu.

Sur le terrain, l’enjeu est de taille  : apaiser les relations entre la RDC et le Rwanda, dont les différends, les accusations de soutien à des factions rebelles, les litiges frontaliers, les rivalités économiques ont alimenté une spirale d’hostilités. La mission de Gnassingbé consistera à instaurer un cadre de discussions apaisé, où les contentieux pourront être exposés et résolus par des engagements mutuels. Sécurité des frontières, démantèlement des groupes armés et coopération régionale figurent parmi les dossiers prioritaires qui pourraient, sous son égide, trouver un début de règlement.

Au-delà de cet axe bilatéral, les retombées d’une médiation fructueuse pourraient irradier l’ensemble de la région des Grands Lacs. Longtemps minée par des conflits imbriqués impliquant l’Ouganda, le Burundi ou encore la Tanzanie, cette zone stratégique aspire à une embellie. Une entente entre Kinshasa et Kigali pourrait ainsi poser les jalons d’une collaboration élargie, notamment dans l’exploitation raisonnée des ressources naturelles et le renforcement des échanges économiques.

 RDC et le Rwanda: une perspective ancrée dans l’espoir

La nomination de Faure Essozimna Gnassingbé comme médiateur de l’Union africaine ouvre un chapitre prometteur dans la quête de paix entre la RDC et le Rwanda. Elle incarne la continuité d’un effort collectif, porté par une institution résolue à accompagner ses membres vers la concorde. Le succès de cette entreprise reposera sur l’habileté du Président togolais à tisser des liens de confiance, à proposer des issues viables et à mobiliser les volontés autour d’un projet commun.

Loin de se limiter à une simple alternance de médiateurs, cette décision reflète une ambition plus vaste  : celle de voir la région des Grands Lacs s’émanciper des chaînes de l’instabilité pour embrasser un destin de prospérité partagée. Si les obstacles demeurent nombreux, l’implication de l’UA et la détermination des acteurs en présence laissent entrevoir une possibilité tangible de réconciliation, dont les fruits pourraient profiter à des générations entières.