Depuis le mardi 8 avril 2025, ainsi, le Togo déroule le tapis de l’hospitalité à une hôte de marque : Tanja Fajon, Vice-Première Ministre et Ministre des Affaires étrangères et européennes de la Slovénie, venue en émissaire de l’Union européenne (UE). En effet, cette visite, première d’une telle envergure, s’inscrit dans une volonté partagée de raffermir les attaches entre Lomé et Bruxelles, dans une dynamique de coopération résolument tournée vers l’avenir. Durant deux jours, cette figure slovène a multiplié les échanges et les découvertes, esquissant les contours d’un partenariat appelé à s’épanouir sous des nouveaux cieux.
Dogbé-Fajon : l’énergie, le numérique et l’agriculture au cœur des discussions Togo-UE
Dès son arrivée, Tanja Fajon a plongé dans le vif du sujet en s’attablant avec la Premier Ministre togolaise, Victoire Dogbé, et plusieurs dignitaires du gouvernement. Au cours de ces pourparlers d’une densité remarquable, ils ont exploré des axes stratégiques où la collaboration pourrait s’étoffer : l’énergie, fer de lance d’un développement durable, le numérique, vecteur d’innovation, et l’agriculture, pilier d’une économie résiliente. De plus, l’émissaire européenne n’a pas manqué de souligner combien ce partenariat entre l’UE et le Togo se révèle essentiel pour asseoir la stabilité et la sécurité dans une région souvent secouée par des vents contraires.
Par la suite, la journée s’est poursuivie par une immersion sur le terrain, où Mme Fajon a arpenté des sites emblématiques financés par l’Union européenne : routes fraîchement tracées, établissements éducatifs flambant neufs, infrastructures d’eau potable et d’assainissement. Ainsi, ces réalisations, fruits tangibles d’une coopération déjà féconde, ont donné corps aux ambitions évoquées plus tôt dans les salons officiels.
Gnassingbé-Fajon : un sommet pour sceller un partenariat Togo-UE « robuste »
Le mercredi 9 avril, le périple de la ministre slovène a atteint son apogée avec une rencontre au sommet. Reçue par le président Faure Essozimna Gnassingbé, Tanja Fajon a dressé un bilan élogieux des relations entre Lomé et l’UE, saluant la qualité d’un dialogue qui n’a cessé de se fortifier. Ensemble, ils ont balayé un spectre large de sujets : sécurité, politique, essor économique, englobant également les enjeux régionaux qui agitent le Sahel et au-delà.
En tant que porte-parole de l’UE, sous l’égide de la Haute Représentante Kaja Kallas, elle a réaffirmé la détermination de Bruxelles à épauler le Togo dans des secteurs à fort retentissement social et économique. « Je rends grâce au président Gnassingbé pour son accueil empreint de cœur et pour la franchise de nos discussions », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter que l’Union européenne aspire à édifier avec le Togo une alliance robuste, dont les bénéfices se déploieront des deux côtés de la Méditerranée.
Lomé, porte d’entrée de l’Afrique : la vision élargie de l’UE pour le continent
Cette visite ne se limite pas à un tête-à-tête bilatéral ; au contraire, elle s’inscrit dans une trame plus vaste, celle des relations entre l’Union européenne et l’Union africaine. À cet égard, Tanja Fajon a d’ailleurs évoqué avec impatience la réunion ministérielle et le sommet UE-UA à venir, des échéances qui pourraient cristalliser les avancées esquissées à Lomé.
De plus, les discussions avec le représentant spécial de l’UE pour le Sahel ont également jeté une lumière crue sur les défis sécuritaires qui transcendent les frontières togolaises, appelant une réponse concertée à l’échelle continentale. Bien que des précisions supplémentaires soient promises pour mai, lors d’un point d’étape sur le partenariat #AUEU25, l’élan impulsé ces derniers jours semble déjà porter la marque d’une ambition sans détour.
L’avenir Togo-UE : une page blanche reste à écrire ensemble
En quittant le sol togolais, Tanja Fajon emporte avec elle plus qu’un souvenir protocolaire : elle laisse derrière elle une espérance palpable, celle d’une coopération qui, tout en s’appuyant sur des acquis solides, ose regarder plus loin. Ainsi, le Togo, fort de cette main tendue par l’Europe, se tient à la croisée des chemins, prêt à saisir les opportunités qui s’offriront dans les mois à venir. Quant à l’avenir de cette alliance, il demeure une page blanche dont les lignes, prometteuses, mais incertaines, attendent d’être tracées par les actes et les volontés conjuguées des deux partenaires.