Un corps sans vie d’un homme de la quarantaine a été retrouvé mort ce jeudi matin derrière le centre de santé d’Adakpamé, banlieue ouest de Lomé. La famille confirme une mort suite aux coups qui lui auraient été infligés par des éléments de la force mixte anti-pandémie Covid-19. Jusqu’à présent, aucun démenti de la force anti-pandémie sur cette histoire, doit-on alors croire l’anecdote selon laquelle « qui ne dit rien consent ? »
Selon les faits rapportés par la femme du défunt, son mari était sorti la nuit pour faire les besoins, faute de toilette dans leur domicile et n’est plus malheureusement retourné chez lui jusqu’à la levée du jour où son corps a été retrouvé derrière le CMS du quartier.
« Il n’y a pas de brigand dans notre quartier. Nous sommes tranquille ici. Notre frère a été tué par la patrouille. Les soldats sont venus à plusieurs reprises dans le quartier ces derniers jours. Ils ont battu des gens. Notre frère a senti le besoin au milieu de la nuit, et il est tombé sur eux. Ils ne lui ont pas laissé la vie sauve. Le crime que nous avons commis, c’est d’être pauvre ? », se demande une femme dans une lamentation.
Et un parent de la victime d’ajouter, « Mon fils, comme tout le monde le dit ici, est un homme calme qui ne parle même pas. C’est sa femme qui m’a appelé ce matin, me disant que son mari est sorti la nuit pour aller faire ses besoins, mais n’est plus revenu se coucher auprès d’elle. Et lorsque ce matin nous avons commencé à le chercher, c’est ici par terre que nous l’avons retrouvé ».
Dodji Koutwati, retrouvé mort avait un visage ensanglanté avec des hématomes, l’œil droit complètement couvert de sang et de sable. Il était juste dans un slip, étendu au sol.
Avec 24heureinfo.com