Lomé, 14 décembre 2024 –Dr. Sandra Ablamba Johnson, Ministre, Secrétaire Générale de la Présidence, a présidé, au nom du Chef de l’État, la présentation des résultats détaillés du Cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) et de la deuxième édition de l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM-2).
L’événement a réuni des représentants de divers ministères, des partenaires techniques et financiers, dont la Banque mondiale et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), ainsi que des acteurs du secteur privé, de la société civile et des médias. Il a mis en exergue les avancées significatives réalisées par le Togo ces dernières années sous la conduite du Président Faure Essozimna Gnassingbé.
Le gouvernement s’est engagé à renforcer l’inclusion sociale et économique et à améliorer le bien-être de sa population, en mettant l’accent sur le fait de ne laisser personne de côté. Pour y parvenir, des réformes substantielles ont été entreprises pour renforcer le système statistique national, permettant la collecte de données fiables pour l’élaboration de politiques efficaces.
Dynamique démographique et accès aux services sociaux de base
Sur le plan démographique, la population résidente du Togo est de 8 095 498 habitants selon le RGPH-5 de 2022, avec 51,3% de femmes et 48,7% d’hommes. Une caractéristique notable de cette population est sa jeunesse. L’âge moyen est de 23,4 ans et environ 42% de la population totale a moins de 15 ans. Le taux d’accroissement annuel moyen a légèrement diminué, passant de 2,9% en 2010 à 2,3% en 2022.
En ce qui concerne l’accès aux services sociaux de base, la grande majorité des ménages togolais, soit 83%, ont accès à une source d’eau améliorée. En ce qui concerne l’accès à l’électricité, 70,3% des ménages y ont accès, avec environ 9 ménages sur 10 en milieu urbain contre 5 ménages sur 10 en milieu rural, soulignant ainsi les défis d’extension de l’électricité dans les zones rurales.
Progrès en éducation et santé au Togo
En éducation, la parité est atteinte au niveau primaire, avec un taux brut de scolarisation (TBS) presque égal pour les garçons et les filles, respectivement 115% et 114% en 2022. De plus, 70% des personnes âgées de 15 ans et plus savent lire et écrire, montrant des avancées significatives dans l’alphabétisation.
En santé, la mortalité infantile a diminué de près de 50%, passant de 124 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2010 à 58 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2022, soulignant des progrès remarquables dans ce domaine.
Évaluation de la pauvreté : une approche complète pour évaluer le développement
Sur le plan économique, l’évaluation de la pauvreté monétaire basée sur les revenus ou les dépenses des ménages montre ses limites dans les contextes ruraux dominés par l’autoconsommation et l’économie informelle. Une approche non monétaire de la pauvreté apparaît donc plus pertinente pour comprendre ses multiples facettes.
Les données révèlent que la proportion de la population à la fois pauvre monétairement et non monétairement est passée de 25,3% en 2018 à 20% en 2021. Les enquêtes de 2018-2021 indiquent une réduction de la pauvreté non monétaire, de 37,1% en 2018 à 28,9% en 2021, soit une baisse de 8,2 points de pourcentage.
La pauvreté monétaire, évaluée à partir des revenus ou des dépenses, a également diminué, passant de 45,5% en 2018 à 43,8% en 2021 et 55,1% en 2015. Cela représente une baisse de plus de 11 points de pourcentage en six ans.
Cependant, des défis subsistent, notamment les disparités régionales. La région des Savanes présente l’incidence la plus élevée, tandis que le Grand Lomé a la plus faible. Ces améliorations résultent de la politique d’inclusion sociale et économique du chef de l’État, conformément à l’axe 1 de la feuille de route gouvernementale Togo 2025.
Ces réalisations sont attribuées aux politiques d’inclusion sociale et de développement économique du gouvernement, notamment à des programmes comme School Assur, les cantines, la gratuité des frais de scolarité et le programme Wezou pour les femmes enceintes.
Perspectives futures pour le développement
À l’avenir, le gouvernement prévoit de :
- Utiliser les données pour éclairer la conception et la mise en œuvre de programmes sociaux ciblés.
- Continuer à renforcer le système statistique national.
- Améliorer la collecte et l’utilisation des données pour suivre les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable.
Dr. Sandra Ablamba Johnson a souligné l’importance de ces résultats pour façonner le développement futur du Togo et a appelé tous les Togolais à participer au processus d’enregistrement biométrique en cours.
Les partenariats et la coopération internationale ont joué un rôle déterminant dans l’obtention de ces résultats de développement. La Banque mondiale et l’UNFPA ont salué les efforts du Togo et promis de continuer à l’appuyer.
En somme, les progrès réalisés par le Togo sont indéniables, mais le chemin reste long. Les données du RGPH-5 et de l’EHCVM-2 fournissent une photographie précise de la situation et permettent de mieux cibler les interventions. En s’appuyant sur ces résultats, le gouvernement, en partenariat avec les acteurs de la société civile et les partenaires techniques et financiers, doit aussi poursuivre ses efforts pour réduire la pauvreté, améliorer les conditions de vie des populations et assurer un développement durable pour tous.