Lomé, le 20 février 2025 — Dans un geste audacieux pour sublimer les entraves commerciales en leviers de croissance, le Togo a dévoilé hier le Mécanisme d’Alertes aux Obstacles au Commerce (MAOC), une innovation numérique décrite comme « le guetteur vigilant de l’écosystème économique ». En effet, sous les auspices de M. Comlan Nomadoli Yakpey, Secrétaire Général du ministère du Commerce, une constellation d’acteurs publics, privés et internationaux s’est réunie à Lomé, scellant ainsi une alliance inédite entre pragmatisme technologique et ambition continentale.
Une cérémonie sous le signe de la symbiose stratégique
Par ailleurs, l’événement, teinté d’une solennité prospective, a transcendé le simple protocole. En présence de la cheffe de la coopération allemande, du président de la Chambre de commerce et de représentants de l’ITC et de la GIZ, le lancement du MAOC s’est mué en conclave symbolique. Chaque intervenant a incarné un maillon d’une chaîne ambitionnant de réécrire les règles du jeu commercial, non par des discours convenus, mais par des engagements tangibles. « Cet outil n’est pas un simple miroir reflétant les dysfonctionnements ; il en est le correcteur proactif », a souligné M. Yakpey, dépeignant le mécanisme comme une vigie numérique.
Le MAOC : architecte d’un dialogue économique régénéré
Conçu comme une agora numérique, le MAOC permet aux opérateurs de signaler, en temps réel, les barrières tarifaires, logistiques ou bureaucratiques entravant leurs activités. Mais au-delà de sa fonction de plateforme d’échanges, il incarne un écosystème de résolution où chaque alerte déclenche une cascade de réponses coordonnées des douanes aux instances fiscales. « Imaginez un phare guidant les navires échoués vers des eaux navigables : c’est le rôle du MAOC pour nos entreprises », a analogisé un représentant de la GIZ.
Intégré au projet AMI Commerce Togo, ce dispositif s’inscrit dans une stratégie plus vaste visant à ériger le pays en carrefour commercial incontournable. Parmi ses piliers : la réduction des barrières non tarifaires, l’optimisation du Portail de Facilitation des Échanges (PFE) et l’assouplissement des formalités pour les TPME. « L’objectif est de transformer chaque obstacle en tremplin, chaque plainte en opportunité de réforme », a précisé un expert de l’ITC.
Une vision ancestrale dans un écrin numérique
Bien que récemment médiatisé, le MAOC puise ses racines dans une politique initiée en 2018, reflet de la feuille de route gouvernementale 2020-2025 axée sur l’emploi et la résilience économique. Ce mécanisme s’aligne avec l’ambition du Président Faure Gnassingbé de faire du Togo un laboratoire de réformes agiles, capable de concilier rigueur administrative et agilité entrepreneuriale. « Le numérique n’est qu’un outil ; le véritable changement réside dans la culture de coopération qu’il instaure », a rappelé M. Yakpey, insistant sur la dimension humaine derrière les algorithmes.
L’aube d’une renaissance économique numérique
En inaugurant le MAOC, le Togo ne se contente pas d’adopter un outil, il embrasse une philosophie : celle d’une économie dialogique, où chaque acteur, du petit exportateur au ministre, contribue à sculpter le paysage commercial. Si les défis persistent (connectivité rurale, formation aux outils digitaux), cette initiative pose les jalons d’un modèle où transparence rime avec performance.
À l’heure où l’Afrique cherche à s’affirmer dans l’arène commerciale mondiale, le Togo, à travers ce guetteur numérique, envoie un message clair : les obstacles ne sont pas des murs, mais des portes vers l’innovation. Reste à voir si cette mécanique du dialogue saura inspirer une contagion vertueuse au-delà de ses frontières, faisant du pays non seulement un modèle, mais un narrateur de nouvelles réussites économiques.
En conclusion, le MAOC n’est pas un aboutissement, mais un prélude. À l’image d’un métier à tisser moderne, il entrecroise fils publics et privés pour dessiner une toile commerciale plus résistante et inclusive. Le Togo, en pionnier, démontre que les révolutions silencieuses sont souvent les plus pérennes.