Du 7 au 9 mars 2025, la ville d’Entebbe, perle paisible nichée sur les rives du lac Victoria, s’est muée en un carrefour vibrant de savoir et d’engagement. Là, le Département des Affaires Politiques, de la Paix et de la Sécurité de la Commission de l’Union Africaine (AUC PAPS), en alliance féconde avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (OHCHR) et l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR), a convié les membres du Réseau de la Société Civile d’Afrique de l’Est (ECONet) à un cours d’exception : « HumanRights en alerte précoce – Cours pour les OSC ». Cet événement, aussi rare qu’éclatant, a réuni des âmes ardentes venues des confins de l’Afrique de l’Est pour explorer les méandres des droits humains dans un monde en perpétuelle ébullition.
Une formation taillée dans l’urgence du temps à Entebbe
En effet, sous l’égide de ce triumvirat institutionnel, l’initiative a déployé ses ailes pour doter les organisations de la société civile (OSC) d’un savoir précieux : celui de l’alerte précoce, un art subtil qui consiste à déceler les frémissements annonciateurs des crises avant qu’elles n’éclatent. Pendant trois jours, les participants (défenseurs des droits, médiateurs communautaires et sentinelles de la paix) ont plongé dans un programme ciselé avec soin. Concepts fondamentaux des droits humains, mécanismes d’alerte intégrés aux cadres continentaux comme le Système Continental d’Alerte Précoce (CEWS) de l’UA et stratégies pratiques pour anticiper les conflits : chaque session a été une étoffe tissée de théorie et de pragmatisme, illuminée par l’expérience collective des nations est-africaines.
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Une collaboration au service de la vigilance
Par ailleurs, l’AUC PAPS, fer de lance de la paix et de la sécurité sur le continent, a trouvé dans cette collaboration avec l’OHCHR et UNITAR un écho parfait à sa mission. Depuis sa création, le département s’attelle à prévenir les conflagrations en Afrique, un défi titanesque dans une région où les tensions du Soudan du Sud au Kenya menacent souvent la fragile harmonie. En s’associant à ECONet, réseau fédérant les OSC d’Ouganda, du Kenya, de Tanzanie, du Rwanda et au-delà, cette formation a transcendé les frontières, offrant un espace dans lequel les voix locales, souvent étouffées, ont pu s’élever avec force. Les experts de l’OHCHR ont apporté une perspective universelle, tandis qu’UNITAR, avec son savoir-faire pédagogique, a insufflé une rigueur méthodique à l’ensemble.
Un élan pour l’Afrique de l’Est à Entebbe
À Entebbe, ville qui a jadis accueilli des pourparlers historiques, cet événement s’inscrit dans une lignée de moments où l’Ouganda se fait creuset de progrès. Alors que la région fait face à des défis croissants (migrations forcées, conflits pastoraux, instabilité politique), ce cours a armé les OSC d’outils pour devenir des vigies éclairées. Les participants, issus de contextes aussi divers que les collines rwandaises ou les plaines tanzaniennes, ont partagé leurs récits, tissant une toile de solidarité qui, loin des cénacles diplomatiques, ancre la paix dans les réalités du terrain. Cette initiative s’aligne avec les ambitions de l’Agenda 2063 de l’UA, rêve d’un continent prospère où les droits humains ne sont pas un luxe, mais une pierre angulaire.
Une étoile qui guide sans s’éteindre
En somme, ce cours n’a pas seulement dispensé un savoir ; il a semé une espérance, celle d’une Afrique de l’Est où les droits humains, tels des phares dans la brume, guident les peuples loin des écueils. Sous ce ciel ougandais, où les pélicans survolent encore les eaux tranquilles, une certitude s’est esquissée : ces sentinelles formées, armées de vigilance et de cœur, porteront leur lumière bien au-delà des rives du Victoria. Et dans ce silence qui suit les adieux, une promesse flotte, délicate et infinie : celle d’un continent dans lequel chaque alerte précoce devient un chant d’avenir, un murmure de paix qui, un jour, résonnera jusqu’aux étoiles.