À l’aube de la prochaine rentrée universitaire, les amphithéâtres des universités publiques togolaises s’apprêtent à résonner d’un élan novateur : l’anglais et la programmation, érigés en disciplines obligatoires, s’inviteront désormais dans le parcours de chaque étudiant, quelle que soit sa voie d’élection. Concrètement, dès cet automne 2025, entre cinq et six heures hebdomadaires seront consacrées à ces deux matières, une réforme portée par une ambition limpide : doter la jeunesse togolaise des armes nécessaires pour s’épanouir dans un monde dans lequel la technologie et la communication transnationale règnent en souveraines.
Le Togo révolutionne l’université : la stratégie double gagnante Anglais & numérique
Sous l’égide conjointe du ministère de l’Économie numérique et de celui de l’Enseignement supérieur, cette décision s’ancre dans une vision d’avenir où le Togo aspire à se hisser en carrefour régional des services. En effet, le ministre Kanka-Malik Natchaba, dans une déclaration empreinte de clairvoyance le lundi 7 avril dernier, a posé les termes d’une équation simple, mais cruciale : « Être brillant dans sa spécialité ne suffit plus ; il faut aussi dompter les outils numériques et s’exprimer au-delà des frontières. » Par conséquent, l’anglais, langue des échanges mondiaux, et le codage, clé des arcanes technologiques, deviennent des piliers incontournables pour une main-d’œuvre appelée à briller sur la scène internationale.
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Cap sur le hub africain : le Togo mise sur une jeunesse bilingue et digitale
Le Togo ne se contente pas de suivre une tendance ; au contraire, il se projette en précurseur. Grâce à cette réforme, le gouvernement entend faire de la nation un pivot dans les secteurs du numérique, du transport et de la logistique. « Nous ambitionnons un Togo hub de services : aéroportuaire, logistique, mais aussi numérique et orienté vers le client », a poursuivi le ministre Natchaba. De fait, cette stratégie, d’une netteté éclatante, repose sur une conviction : une jeunesse agile, capable de coder une application ou de négocier en anglais avec un partenaire étranger, est le levier d’une compétitivité qui transcende les frontières. Ainsi, les diplômés togolais, armés de ces savoirs, pourront ainsi s’insérer dans des filières modernes où la demande ne cesse de croître.
Pas de surcharge, que de l’harmonie : l’université togolaise réinvente les emplois du temps.
L’introduction de ces cours, bien que obligatoire, ne vise pas à alourdir le fardeau des étudiants. Au contraire, le ministère, dans une démarche d’une sagacité rare, prévoit une refonte des emplois du temps afin d’insérer ces cinq à six heures hebdomadaires sans étirer la durée des cursus. De cette manière, chaque filière, qu’elle soit littéraire, scientifique ou artistique, verra son calendrier réajusté avec une précision d’horloger, préservant l’équilibre entre les disciplines traditionnelles et ces nouvelles exigences. Par conséquent, cette approche enseigne une leçon essentielle : le progrès ne doit pas écraser, mais s’harmoniser avec ce qui existe déjà.
L’anglais et le code : le Togo équipe sa jeunesse pour la bataille du 21ᵉ siècle
L’anglais, en raison de sa portée universelle, ouvre les portes des marchés mondiaux, tandis que la programmation, langue des machines, confère le pouvoir de façonner l’avenir numérique. En les rendant obligatoires, le Togo ne fait pas qu’équiper ses étudiants ; il leur offre une boussole pour naviguer dans un univers professionnel où l’interconnexion et la technologie dictent les règles. En effet, cette réforme, d’une audace mesurée, répond à un constat : les employeurs, qu’ils soient à Lomé, à Londres ou à Silicon Valley, recherchent des profils polyvalents, capables de coder un logiciel tout en rédigeant un courriel en anglais impeccable.
Togo, pionnier éducatif : L’Afrique prend-elle exemple de ce pari audacieux ?
Ce choix togolais, de par son caractère pionnier, pourrait inspirer d’autres nations africaines. En effet, en plaçant ces compétences au cœur de l’enseignement supérieur, le pays ne se borne pas à former des diplômés ; il façonne des citoyens du monde, prêts à rivaliser avec leurs pairs des grandes puissances. Ainsi, les universités de Lomé, Kara ou Atakpamé deviendront ainsi des creusets dans lesquels se forgera une génération apte à transformer les défis en opportunités.
En somme, par cette réforme, le Togo ne se contente pas d’ajouter deux cours à ses programmes ; il dispense une leçon de clairvoyance, alignant son enseignement sur les pulsations d’un monde en mutation. Par conséquent, l’anglais et la programmation, désormais piliers de chaque cursus, promettent d’élever une jeunesse togolaise à la hauteur des enjeux globaux. Reste à voir si cette graine, plantée avec soin, portera les fruits d’une nation qui, par l’éducation, s’affirme en acteur incontournable de demain.