20ᵉ édition de FIL : King Mensah devient l’ambassadeur culturel

La FIL 2025 mise sur l’authenticité : en s’associant à King Mensah, figure emblématique de la musique togolaise, elle transforme sa 20ᵉ édition en carrefour vibrant entre économie, créativité et identité nationale.

 

Lomé, 22 octobre 2025 –La Foire Internationale de Lomé (FIL) s’apprête à conjuguer économie et art dans une édition placée sous le signe de la créativité. A cet effet , le 21 octobre, au siège du Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF) à Togo 2000, une convention de partenariat a été officiellement signée entre les organisateurs de l’événement et King Mensah, figure emblématique de la scène musicale togolaise. Désigné égérie officielle de la 20ᵉ édition, le chanteur incarnera l’âme vibrante de cette grand-messe économique et culturelle, prévue du 28 novembre au 14 décembre.

La Foire Internationale de Lomé s’offre une touche culturelle forte en nommant King Mensah égérie officielle de sa 20ᵉ édition. Du 28 novembre au 14 décembre, l’artiste incarnera l’esprit d’un événement où business et patrimoine se rencontrent.

20ᵉ édition de FIL :  une alliance stratégique entre Beats et Business

 

Ce rapprochement entre le monde des affaires et celui de la culture s’inscrit dans une stratégie mûrement réfléchie. En effet, en choisissant King Mensah, le CETEF mise sur une figure qui dépasse les scènes locales pour incarner un véritable ambassadeur de l’identité togolaise. Fort d’une carrière jalonnée de succès, de Lomé à Dakar, l’artiste séduit par ses mélodies qui mêlent rythmes traditionnels et influences contemporaines. Ainsi, son parcours, à la fois enraciné dans les valeurs locales et tourné vers l’international, reflète pleinement la philosophie de la FIL : un carrefour où l’innovation économique dialogue avec l’héritage culturel.

« Associer notre foire à une telle figure, c’est injecter une dose d’authenticité dans nos échanges professionnels », a commenté un responsable du CETEF lors de la cérémonie.

Ce choix stratégique vise également à renforcer l’attractivité de l’événement auprès d’un public jeune et connecté, tout en démontrant que la culture peut constituer un véritable levier de croissance. En fait, la FIL ne se limite pas à un simple salon d’affaires : elle se positionne comme une vitrine du « fabriqué au Togo », un espace où artisans, entrepreneurs et artistes convergent pour propulser le pays vers l’avant.

Culture et économie : un duo gagnant pour le Togo

 

À l’aube d’une édition qui s’annonce record en termes de fréquentation, le partenariat avec Mensah marque un tournant décisif pour la FIL. Il incite les talents nationaux à investir pleinement la sphère économique, transformant la foire en un hub inclusif où les galeries d’art côtoient les stands d’exportateurs. Grâce à son aura panafricaine, King Mensah portera ce message à travers une campagne promotionnelle multicanal — des réseaux sociaux aux ondes radio — afin de rapprocher les citoyens de cette célébration collective.

Par ailleurs, cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large, portée par les autorités togolaises, qui encouragent les synergies entre secteurs pour stimuler à la fois le tourisme et les industries locales. À quelques semaines de l’ouverture, les préparatifs s’intensifient : stands thématiques sur l’agroalimentaire, forums dédiés à l’entrepreneuriat féminin, et bien sûr, performances live pour animer les allées.

La Foire Internationale de Lomé s’offre une touche culturelle forte en nommant King Mensah égérie officielle de sa 20ᵉ édition. Du 28 novembre au 14 décembre, l’artiste incarnera l’esprit d’un événement où business et patrimoine se rencontrent.

Vers une FIL qui chante le Togo d’aujourd’hui

 

En scellant ce partenariat, King Mensah et le CETEF s’engagent à faire de la 20ᵉ FIL un véritable hymne au potentiel togolais. L’artiste, déjà salué sur les scènes internationales, promet d’insuffler son énergie à cette édition, transformant la foire en un espace où l’innovation rime avec tradition. Pour les exposants comme pour les visiteurs, c’est la promesse d’une expérience immersive, où les affaires se concluent sur fond de musique, de créativité et de fierté nationale.

Rendez-vous donc fin novembre pour une foire qui, portée par cette étincelle culturelle, pourrait bien s’inscrire durablement dans les mémoires.

À Lomé, la jeunesse togolaise renforce son dialogue avec l’ONU

À l’hôtel Eda Eba, jeunes leaders, experts et institutions ont uni leurs voix pour bâtir un cadre de dialogue durable entre la jeunesse togolaise et les instances onusiennes. Deux jours d’échanges intenses pour transformer les aspirations en leviers d’action.

 

Lomé, 22 octobre 2025 – Les jeunes Togolais s’apprêtent à jouer un rôle plus décisif dans les sphères nationales et internationales. Le mardi, l’hôtel Eda Eba a accueilli un atelier stratégique consacré au déploiement du Youth UNCT Scorecard et à la création d’un mécanisme permanent de dialogue entre la jeunesse et les instances onusiennes au Togo. Durant deux journées d’échanges intensifs, acteurs publics, experts et représentants associatifs ont uni leurs voix pour élaborer une feuille de route visant à renforcer l’inclusion des moins de 35 ans dans les politiques publiques.

Un atelier stratégique sur le Youth UNCT Scorecard réunit la jeunesse pour renforcer l’inclusion des moins de 35 ans dans les politiques

Une ouverture sous les auspices de l’ONU et de l’UNFPA

 

Pour l’ouverture de l’atelier, Coumba Dieng Sow, Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Togo, a réuni une constellation de partenaires autour d’elle. À ses côtés, Koffi Vidzrakou, adjoint au Représentant de l’UNFPA, a transmis le message d’Elise Kakam, empêchée pour raisons protocolaires. Dans une allocution marquée par la conviction, Vidzrakou a mis en avant le rôle central des jeunes en tant que bâtisseurs d’un avenir équitable :

« L’UNFPA réitère son soutien indéfectible à cette génération, vecteur de mutations sociétales et de croissance verte », a-t-il déclaré, évoquant des initiatives transfrontalières pour ancrer le Togo dans un développement humain durable.

Pour sa part, Coumba Dieng Sow a esquissé une vision onusienne fondée sur l’empowerment juvénile. Elle a aussi insisté sur l’urgence de placer les jeunes au cœur des processus décisionnels :

« Le Système des Nations Unies œuvre main dans la main avec eux, et pour eux, pour que leur leadership ne soit plus une promesse, mais une réalité tangible », a-t-elle affirmé, sous une salve d’applaudissements dans une salle attentive.

Des outils concrets pour une participation effective de la jeunesse

 

Dans cette dynamique, les participants à l’atelier ont procédé à un décryptage approfondi du Youth UNCT Scorecard, un indicateur innovant conçu pour mesurer et renforcer l’intégration des jeunes dans les programmes onusiens. En effet, l’objectif consiste à traduire ce baromètre en actions concrètes, adaptées au contexte togolais, tout en posant les fondations d’un Cadre Consultatif des Jeunes. De fait, une fois mis en place, ce forum permanent offrira à la jeunesse un espace structuré pour influencer les agendas nationaux, qu’il s’agisse de questions climatiques, de droits humains ou de développement durable.

Dans le prolongement de ces échanges, les débats, nourris par des ateliers interactifs et des retours de terrain, devraient aboutir à un plan d’action partagé. Par ailleurs, cette feuille de route, validée collectivement, fixera des jalons précis : formations au plaidoyer, mécanismes de suivi, et alliances stratégiques avec des ministères clés tels que la Jeunesse et l’Emploi.

« C’est une opportunité unique pour que les aspirations des jeunes ne restent pas lettre morte, mais deviennent des moteurs de progrès », confie un participant, rappelant que près de 60 % de la population togolaise a moins de 25 ans.

Un atelier stratégique sur le Youth UNCT Scorecard réunit la jeunesse pour renforcer l’inclusion des moins de 35 ans dans les politiques

Un levier pour le changement : la jeunesse au pilotage

 

Dans un pays où le chômage des diplômés demeure un défi majeur, cet atelier s’impose comme un signal fort. Il s’inscrit pleinement dans les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 4 sur l’éducation et l’ODD 8 sur l’emploi décent, en transformant les jeunes en co-créateurs de politiques publiques plutôt qu’en simples bénéficiaires.

À l’issue de ces deux jours, les organisateurs espèrent enclencher une dynamique irréversible, avec des engagements concrets pour que la voix de la rue lomienne – et des villages reculés – résonne jusqu’aux couloirs de l’ONU.

Une mobilisation qui trace l’avenir

En définitive, cet élan collectif rappelle que l’investissement dans la jeunesse n’est pas une option, mais une nécessité impérieuse. Ensemble, le Togo et ses partenaires internationaux s’engagent à faire de l’empowerment juvénile un moteur de transformations durables, capable de redessiner les contours d’une société plus inclusive et résiliente.

Sarkozy incarcéré : un tournant historique pour la République

Nicolas Sarkozy entre à la prison de la Santé, devenant le premier président de la Ve République à purger une peine de réclusion. Une image choc qui redéfinit les contours de l’immunité politique en France. 

 

Paris, 21 octobre 2025 – Un chapitre sombre s’ouvre dans l’histoire politique française. En effet, ce mardi, Nicolas Sarkozy, 70 ans, a franchi les portes de la prison de la Santé, au cœur de la capitale, pour y commencer l’exécution d’une sentence qui le marque au fer rouge. Premier chef d’État de la Ve République à fouler le sol carcéral en tant que condamné, l’ancien locataire de l’Élysée incarne désormais un précédent qui ébranle les fondations de l’immunité présumée.

 

Nicolas Sarkozy : un départ en fanfare, une entrée fracassante dans l’histoire

Vers 10 heures, sous un ciel gris automnal, Sarkozy a quitté son appartement cossu du XVIᵉ arrondissement au bras de sa femme, escorté par une escouade discrète de gendarmes. Direction la Santé, cette forteresse austère nichée près du jardin du Luxembourg, où l’attendaient les formalités d’incarcération. Sur les quelques images diffusées, rares et fugaces, on aperçoit un homme au visage fermé, vêtu d’un costume sombre, saluant sobrement son épouse Carla Bruni venue l’accompagner jusqu’au bout de ce chemin.

Cette incarcération fait suite à un verdict implacable rendu par la justice : cinq ans de réclusion ferme pour « association de malfaiteurs », dans le dossier sulfureux du financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Au cœur de l’accusation, des flux financiers en provenance de Libye, sous l’ère Mouammar Kadhafi, qui auraient irrigué les caisses de l’UMP naissante. Malgré les dénégations répétées de l’intéressé, des enregistrements, des témoignages et une enquête marathon ont conduit à cette issue.

 

Appel en vue : « Je suis innocent », clame l’ex-hôte du G8.

 

Dès l’annonce de son transfert, l’entourage de Sarkozy a promis une riposte judiciaire immédiate. En conséquence, un appel sera déposé dans les plus brefs délais, martelant l’innocence absolue de l’ancien président. « C’est une injustice flagrante, un acharnement politique qui bafoue les principes d’un État de droit », a réagi Me Thierry Herzog, son avocat fidèle, dans une déclaration laconique aux médias massés à l’extérieur de la prison. De son côté, Sarkozy, via un communiqué diffusé par ses soutiens, a réaffirmé : « Je n’ai rien à me reprocher. La vérité éclatera, et la France saura que l’on ne brise pas un homme pour des chimères. »

Certes, ce recours pourrait suspendre l’exécution de la peine, mais pour l’heure, l’homme qui avait promis de « travailler plus pour gagner plus » entame une période d’isolement forcé. À la Santé, où ont sévi des figures comme Maurice Papon ou Alain Juppé (pour une peine moindre), Sarkozy bénéficiera d’un régime adapté à son statut : isolement relatif, accès à un avocat et soins médicaux renforcés, selon les sources judiciaires.

 

Réactions en cascade : de l’émoi à la polémique

 

Sans surprise, la nouvelle a provoqué un séisme au sein de la droite française. Des figures du parti Les Républicains, comme Éric Ciotti, ont dénoncé un « procès politique » ourdi par une magistrature « à la solde de l’exécutif ». À l’inverse, à gauche, on se félicite d’une « justice rendue sans complaisance », Jean-Luc Mélenchon tweetant : « Personne n’est au-dessus des lois, pas même les présidents. » Emmanuel Macron, quant à lui, a évoqué un « État qui doit protéger ses institutions sans faillir à l’équité ».

Au-delà des clivages partisans, cet épisode interroge la mémoire collective : après les affaires Chirac ou Hollande, la France bascule-t-elle dans une ère où les anciens monarques de la République paient cash leurs erreurs ? Pour certains analystes, il s’agit d’un tournant, d’un rappel brutal que le pouvoir, même suprême, n’efface pas les traces.

Tandis que les barreaux de la Santé claquent derrière lui, Nicolas Sarkozy entame ce qui pourrait être le crépuscule d’une carrière tumultueuse. Reste à savoir si l’appel portera ses fruits. En définitive, la postérité dira si ce séjour forcé est une parenthèse ou le point final d’un destin hors norme.

 

BB Lomé ouvre ses portes à l’ATC

Transparence, rigueur et dialogue : la Brasserie BB Lomé ouvre ses portes à l’ATC pour une immersion au cœur de sa chaîne de production, posant les jalons d’une relation de confiance durable avec les consommateurs togolais.

 

Lomé, 21 octobre 2025 – Le 17 octobre dernier, la Brasserie BB Lomé S.A. a accueilli une journée portes ouvertes dédiée à l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC). À cette occasion, une délégation de l’ATC a eu accès aux ateliers de production, dans le cadre d’une visite immersive placée sous le signe de la transparence et du dialogue.

En effet, cette initiative, centrée sur l’échange et la clarté, vise à renforcer les liens entre les fabricants et le grand public, en dévoilant les coulisses d’un processus industriel rigoureusement maîtrisé.

 

Une plongée au cœur de la fabrication, pour bâtir la confiance

 

Dans cette optique, soucieuse de démystifier son savoir-faire et de renforcer sa crédibilité auprès des consommateurs, la Brasserie a permis aux représentants de l’ATC de sillonner l’ensemble de la chaîne de fabrication, des premières étapes de maltage jusqu’à l’emballage des bouteilles prêtes à conquérir les étagères.

Pour accompagner cette démarche, Éli Akué Afanou, responsable de la division Qualité, Sécurité et Environnement (QSE) chez BB Lomé, a guidé le groupe avec enthousiasme.

Nous leur avons exposé chaque étape clé : du mélange initial à la maturation, en passant par le clarinage et la mise en flacon. Ils ont pu observer de visu l’évolution spectaculaire du breuvage, de sa teinte brute à son arôme finalisé », a-t-il détaillé.

Selon lui, cette rencontre constitue une vitrine idéale :

« C’est l’occasion parfaite pour notre structure de mettre en lumière nos protocoles rigoureux et nos priorités en matière de normes. Cela dissipe les doutes éventuels et confirme à nos acheteurs la fiabilité absolue de nos offres. »

Le 17 octobre 2025, BB Lomé a accueilli l’Association Togolaise des Consommateurs pour une visite guidée de ses ateliers. Une initiative axée sur la transparence, la qualité et le renforcement des liens entre industrie et société civile.

BB Lomé : des impressions positives et un appel à plus de collaborations

 

De leur côté, les hôtes ont exprimé leur vif enthousiasme. À la tête de la délégation, Léon Agboka a multiplié les éloges à l’égard de la brasserie.

« Nos attentes ont été largement dépassées. Nous avons découvert des équipements de pointe et une fluidité opérationnelle impressionnante. Je tiens à exprimer toute notre gratitude aux équipes de BB Lomé pour cette immersion instructive et inspirante », a-t-il déclaré.

Ainsi, cette initiative illustre un secteur brassicole togolais en quête de maturité. En invitant les gardiens des droits des usagers dans son sanctuaire industriel, BB Lomé pose les bases d’un dialogue permanent, essentiel dans un marché où la loyauté du client est reine. Elle réitère par ailleurs son dévouement à une production éthique, attentive aux aspirations des Togolais qui, jour après jour, choisissent ses produits pour leurs moments de détente.

À l’heure actuelle, où les attentes en matière de traçabilité explosent, de telles ouvertures pourraient bien devenir la norme, inspirant d’autres acteurs à suivre l’exemple.

 

Mission-Tové : le Togo relance son agriculture grâce à la BOAD

À Mission-Tové, le Togo cultive pour  l’avenir. Grâce au soutien de la BOAD, un ambitieux projet agricole et social de 14,7 milliards FCFA transforme les terres, les villages et les vies. Irrigation, infrastructures, éducation : le PARTAM redessine le paysage rural avec la souveraineté alimentaire en ligne de mire.

 

Lomé, 21 octobre 2025 — Dans les verdoyantes plaines de Kovié, au cœur du Togo, un vent de renouveau souffle sur les campagnes. La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) vient de porter une pierre angulaire à l’édifice de la souveraineté alimentaire locale. Grâce à son financement massif, le Projet d’Aménagement et de Réhabilitation des Terres Agricoles dans la zone de Mission-Tové (PARTAM) s’attaque aux racines des défis ruraux : famines sporadiques et précarité quotidienne. Avec un budget global flirtant les 14,8 milliards de FCFA, dont 8 milliards injectés par la BOAD, cette initiative promet de transformer des hectares de terre en greniers prospères et des villages en havres d’opportunités.

 

Mission-Tové : une offensive multi-fronts contre l’insécurité alimentaire

 

L’ampleur du PARTAM impressionne. Au menu : une remise à neuf complète du barrage de Zio Kpota, couplée à la restauration du canal d’alimentation et à la revitalisation d’une vaste étendue de 360 hectares déjà en exploitation. Mais le projet ne s’arrête pas là. Il vise aussi à conquérir de nouvelles frontières agricoles en développant 240 hectares supplémentaires, prêts à accueillir semences et sueur des cultivateurs.

Pour que ces terres ne restent pas oisives, un soutien concret aux exploitants est prévu. Des groupements de paysans verront leurs arsenaux s’enrichir d’équipements modernes pour le labour et la conversion du riz en paddy, accélérant ainsi la chaîne de valeur locale. Et pour préserver les récoltes des caprices du climat, 15 entrepôts dotés de zones de séchage émergeront, comme des sentinelles contre le gaspillage.

De la pêche à l’éducation : un écosystème rural repensé

 

L’agriculture n’est que le premier pilier de cette ambition holistique. Le PARTAM intègre une dimension aquacole audacieuse avec la création de 35 bassins dédiés à l’élevage piscicole, chacun couvrant 625 m². D’ailleurs, ces étendues bleues pourraient bien diversifier les assiettes des familles et générer des revenus complémentaires pour les pêcheurs amateurs.

La mobilité rurale, elle aussi, passe à la vitesse supérieure. Plus de 21 kilomètres de pistes seront refaits à neuf, reliant des fermes isolées aux marchés animés, et facilitant le va-et-vient des marchandises et des hommes. En plus , l’accès à l’eau potable, vital dans ces contrées arides, s’améliore via une petite station de distribution : un réservoir de 50 m³ perché sur un château d’eau, alimentant six points de puisard pour désaltérer les communautés.

Enfin, l’investissement humain scelle l’avenir. Six nouvelles écoles verront le jour pour former les générations montantes, flanquées de 15 installations sanitaires et de cinq espaces dédiés à l’alphabétisation des adultes. Ces infrastructures ne sont pas de vains édifices ; elles incarnent une vision où l’éducation et l’hygiène deviennent des armes contre la pauvreté endémique.

 

Vers un Togo rural résilient et autonome

 

En somme, ce projet, financé en grande partie par la BOAD, illustre une synergie réussie entre institutions régionales et besoins locaux. En misant sur l’irrigation, la mécanisation et les services de base, le PARTAM ne se contente pas de combler des manques : il forge une résilience durable face aux aléas climatiques et économiques. Les habitants de Mission-Tové, longtemps aux prises avec des sols ingrats et des infrastructures défaillantes, entrevoient déjà un horizon plus clément.

Reste à suivre les premiers semis et les premiers élèves derrière les pupitres pour mesurer l’impact réel. En attendant, cette initiative togolaise rappelle que l’Afrique de l’Ouest regorge de potentiels inexploités, prêts à éclore sous l’impulsion d’investissements avisés.

 

Assurances : Lomé accueille la 121e réunion de la CRCA

À Lomé, les assurances font leur mue. La capitale togolaise accueille la 121ᵉ réunion de la CRCA, où régulateurs et experts s’attaquent aux défis d’un secteur en pleine transformation, entre exigences éthiques, innovations technologiques et résilience face aux crises

 

Lomé, 21 octobre 2025 – La capitale togolaise confirme son statut de carrefour stratégique pour les affaires assurantielles en Afrique de l’Ouest. En effet, depuis le lundi 20 octobre, elle accueille la 121ᵉ réunion ordinaire de la Commission Régionale de Contrôle des Assurances (CRCA), un rendez-vous majeur qui réunit experts, régulateurs et décideurs autour d’un objectif commun : consolider les bases d’un marché communautaire plus résilient et transparent.

Au cœur des échanges : la régulation des pratiques et le renforcement de la surveillance dans un secteur en pleine mutation.

Lomé accueille la 121ᵉ réunion de la CRCA, réunissant experts et décideurs pour renforcer la régulation du secteur des assurances en Afrique de l’Ouest.

CRCA : une ouverture sous le signe de la fermeté

 

La cérémonie d’ouverture, présidée par Jean-Marie Koffi Ewonoulé TESSI, ministre de la Santé, de l’Hygiène publique, de la Couverture Sanitaire Universelle et des Assurances (MSHCSUA), a donné le ton. Dans son allocution, le ministre a salué la tenue de cette session à Lomé, tout en appelant également à une mobilisation collective face aux défis croissants du secteur.

 

Des enjeux multiples au cœur des débats

 

Par ailleurs, le ministre n’a pas éludé les turbulences qui secouent l’industrie. Il a pointé du doigt :

  • La recrudescence des sinistres liés au changement climatique
  • La digitalisation accélérée des processus assurantiels
  • L’intégration de l’intelligence artificielle, porteuse d’opportunités mais aussi de risques.
  • Les bouleversements économiques régionaux

Mais au-delà des mutations technologiques et environnementales, c’est l’éthique professionnelle qui est mise à rude épreuve. Le non-respect des délais d’indemnisation figure parmi les principales préoccupations. « Le gouvernement togolais, sous l’impulsion du président Faure Essozimna GNASSINGBÉ, refuse de tolérer ces dérives », a affirmé le ministre, soulignant ainsi une politique de tolérance zéro.

Restaurer la confiance : une priorité nationale

 

« L’assurance perd tout son sens si la promesse d’indemnisation ne se traduit pas par des paiements concrets et rapides », a martelé Jean-Marie Koffi Ewonoulé TESSI. C’est pourquoi  il a plaidé pour un renforcement du dispositif de sanctions à l’encontre des opérateurs défaillants, afin de restaurer la crédibilité du secteur.

Cette posture s’inscrit dans une stratégie nationale plus large, alignée sur les objectifs de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA) et de la CRCA. Le Togo réaffirme ainsi son engagement à bâtir un écosystème assurantiel inclusif, robuste et apte à absorber les chocs futurs.

CRCA : trois jours pour bâtir l’avenir du secteur

 

En clôture de son intervention, le ministre a invité les participants à des échanges techniques et équitables, guidés par l’intérêt collectif. D’un geste solennel, il a déclaré ouverte la 121ᵉ session de la CRCA, marquant ainsi le coup d’envoi de trois jours de travaux intenses.

Ce conclave intervient à un moment charnière pour la sous-région, où la solidité des systèmes d’assurance pourrait bien conditionner la capacité des États et des citoyens à faire face aux crises. Les attentes sont fortes : les observateurs espèrent que les résolutions adoptées à Lomé transformeront les discours en actions concrètes.

 

Lomé : 400 coiffeuses formées sur la santé mentale

Lomé devient capitale de la Santé Mentale en formant 400 coiffeuses. L’initiative pionnière HealByHair5 transforme les salons de coiffure en centres d’écoute psychologique, un modèle pour l’Afrique.

 

Lomé, 20 octobre 2025 – La capitale togolaise s’affirme comme un laboratoire d’innovation en santé mentale. Lancé hier, le programme pionnier HealByHair5 plonge 400 coiffeuses togolaises dans une formation immersive sur l’écoute active et la déstigmatisation des troubles psychologiques. Portée par la Bluemind Foundation, cette cinquième édition se tient à l’Université de Lomé jusqu’au 25 octobre.  En effet, l’objectif est de transformer les salons de coiffure – souvent le premier lieu de confidence – en espaces de soutien psychologique pour les communautés vulnérables, s’inscrivant dans la stratégie de l’ONG de sauver 5 millions de vies en Afrique d’ici 2035.

Le Togo lance HealByHair5 et forme 400 coiffeuses à l'écoute active en santé mentale. L'initiative pionnière de la Bluemind Foundation

De la coiffure au bien-être : la puissance d’un réseau de confidentes

 

HealByHair, programme phare de la Bluemind Foundation, forme les coiffeuses à détecter les signes de détresse mentale et à orienter vers des professionnels. Lancée en 2021, l’initiative a déjà touché plus de 150 coiffeuses en Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, elle est saluée pour son approche innovante dans des pays où la santé mentale reste taboue et sous-financée.

Au Togo, cette cinquième édition marque un tournant. Pour la première fois, 400 participantes seront formées simultanément dans le cadre académique prestigieux de l’Université de Lomé, transformée pour l’occasion en haut lieu de transmission du savoir pour ces ambassadrices du quotidien.

« Les coiffeuses sont sur la ligne de front : dans les salons, les femmes se confient comme nulle part ailleurs », explique la Bluemind Foundation.

La formation, étalée sur trois jours intensifs par cohortes, couvre les bases de l’écoute active, la reconnaissance des troubles anxieux ou dépressifs, ainsi que  les outils pratiques pour briser la stigmatisation. Une étude transversale publiée par la fondation en 2021 avait d’ailleurs déjà révélé le rôle crucial des coiffeuses comme premiers aiders en santé mentale en Afrique.

Un partenariat universitaire pour un effet multiplicateur 

Le lancement à l’amphithéâtre Prof. Ampah Gabriel Johnson témoigne d’un partenariat stratégique entre la Fondation et l’Université de Lomé. L’ONG a d’ailleurs souligné sur les réseaux sociaux que « L’histoire ne s’écrit pas dans les bureaux, mais se tresse dans les salons ».

Le programme, gratuit et accessible, inclut des ateliers interactifs, des témoignages de bénéficiaires et des sessions de networking. L’ambition de HealByHair5 dépasse la simple formation : chaque coiffeuse formée touchera potentiellement des centaines de clientes, favorisant ainsi une culture de la santé mentale préventive dans les milieux modestes.

Pour les participantes, l’impact est direct. Adjoa, coiffeuse de 32 ans du quartier de Bè, témoigne :

« Dans mon salon, les mamans viennent avec leurs soucis. Savoir écouter et orienter, c’est comme redonner de la lumière à leurs cheveux et à leur esprit. »

Le Togo lance HealByHair5 et forme 400 coiffeuses à l'écoute active en santé mentale. L'initiative pionnière de la Bluemind Foundation

Santé mentale : Lomé, épicentre d’une révolution bleue

Grâce à la Bluemind Foundation – qui œuvre à déstigmatiser la santé mentale depuis 2019 en Afrique –, le Togo positionne Lomé comme un laboratoire mondial. Cette édition 5.0 enrichit les modules avec des outils numériques et met l’emphase sur la résilience post-pandémie, alignée sur les Objectifs de développement durable de l’ONU.

« Lomé devient la capitale mondiale de la santé mentale, » proclame fièrement l’ONG.

Alors que l’événement bat son plein jusqu’au 25 octobre, les regards se tournent vers les retombées : un réseau de 400 ambassadrices prêtes à tisser un filet de sécurité psychologique à travers le pays. Une preuve de plus que l’innovation sociale en Afrique se nourrit d’idées simples, mais puissantes, pour combler le fossé entre le besoin psychologique et l’accès aux soins.

Université de Lomé : Hounaké dévoile son plan de transformation

UNIVERSITÉ DE LOMÉ : pour ses 55 ans, le Président Hounaké appelle à une « rupture féconde ». Le plan 2025-2026 est dévoilé : restructuration des filières, investissement dans la recherche et l’étudiant au centre.

Lomé, 20 octobre 2025 – À l’occasion de l’ouverture de l’année académique 2025-2026 et du 55ᵉ anniversaire de l’institution, le Professeur Kossivi Hounaké, président de l’Université de Lomé (UL), a livré un message vibrant. En effet, le dirigeant appelle la communauté universitaire à une introspection lucide et une ambition démesurée pour transformer l’établissement en un levier de développement national.

« L’Université de Lomé doit se poser en avant-garde, en acteur moteur des réformes sociales, des transformations économiques et des innovations », a-t-il martelé, annonçant une feuille de route axée sur trois piliers de transformation profonde.

Université de Lomé : trois axes stratégiques pour une transformation profonde

Dans une déclaration adressée aux 70 000 étudiants, enseignants et personnels administratifs, le Professeur Hounaké a tracé une feuille de route claire. Selon lui, l’institution, malgré son poids symbolique et stratégique, doit faire face à des défis persistants : sous-financement, surcharge des effectifs et concurrence.

Le président a donc articulé ses priorités autour de trois piliers qui mobiliseront l’énergie et l’engagement collectifs pour adapter l’institution aux défis contemporains du Togo et de l’Afrique de l’Ouest :

1. Restructuration des filières et culture d’excellence.
Il s’agit d’instaurer une dynamique de cohésion et de rompre avec les calculs étriqués. Les cursus devront aussi être constamment actualisés pour répondre aux besoins actuels – de la numérisation à la transition verte.

« C’est le moment de dépasser les silos pour une université unie et agile », insiste le Professeur Hounaké.

2. Renforcement de la recherche et modernisation des infrastructures.
La crédibilité académique et le rayonnement international de l’UL dépendent d’investissements ciblés. Dans cette perspective, sont prévus : des laboratoires de pointe, des partenariats internationaux renforcés et une production scientifique accrue, afin de positionner l’institution comme un hub d’innovation en Afrique.

3. L’étudiant au cœur de la mission.
Cet axe, qualifié de « plus important », place les apprenants au centre. En effet, l’université s’engage à offrir un environnement optimal pour la formation intellectuelle et le développement personnel, avec des services renforcés en orientation, santé mentale et insertion professionnelle.

« Chaque étudiant doit quitter nos murs non seulement diplômé, mais transformé », résume le président.

 

Audace et sublimation : l’appel à la « rupture féconde »

Le ton du message est résolument optimiste et fait écho aux réformes éducatives en cours du gouvernement togolais. Par ailleurs, le Professeur Hounaké réaffirme sa confiance dans la volonté collective pour élever l’université au rang de fleuron intellectuel, social et technologique de la nation.

« Il conclut en souhaitant une année universitaire placée sous le signe de la rupture féconde, de l’audace créatrice et de l’épanouissement personnel et collectif.

En somme, cette orientation suscite l’adhésion chez les étudiants. Aïcha Mensah, en troisième année de sciences économiques, salue un vent de fraîcheur  : « Enfin une feuille de route qui nous place au cœur du projet ! J’espère qu’elle se traduira par des bourses et des stages concrets. » Toutefois, un enseignant, qui a souhaité garder l’anonymat, nuance : « L’ambition est louable, mais sa concrétisation nécessitera des moyens à la hauteur. »

 

L’année 2025-2026 s’annonce donc comme un tournant historique pour l’Université de Lomé. Reste à voir si cette nouvelle ère saura transformer les promesses en réalisations tangibles pour une jeunesse togolaise avide de changement.

Togo : 2000 chirurgies gratuites contre la cécité

SANTÉ PUBLIQUE : 2000 chirurgies gratuites lancées au Togo contre la cataracte. Une campagne nationale financée par la BID pour restaurer la vue des populations vulnérables d’ici fin novembre.

 

Lomé, 20 octobre 2025 – Le Togo est engagé dans une course contre la cécité évitable. En effet , le pays a lancé fin de semaine dernière une ambitieuse campagne nationale visant à réaliser 2000 chirurgies oculaires gratuites d’ici fin novembre. Financée par la Banque islamique de développement (BID) à hauteur de 50 millions de FCFA, cette opération cible la cataracte – première cause de cécité dans le pays – et d’autres affections oculaires. Concrètement, l’objectif est de restaurer la vue et l’autonomie des populations rurales et âgées, souvent sans accès aux soins spécialisés.

Un fléau statistique : près de 60 000 cas non opérés

 

Le défi est de taille. En effet, selon une étude récente (ARCE), près de 40,8 % des Togolais âgés de 50 ans et plus souffrent d’une déficience visuelle bilatérale, dont plus de 60 % sont attribuables à la cataracte.

« On estime aujourd’hui à environ 60 000 le nombre d’yeux atteints de cataracte non encore opérés dans notre pays, » alerte le Dr Yawo Sefofo Prempe, coordonnateur du Programme national de santé oculaire (PNSO). « Par conséquent, restaurer la vue, c’est redonner l’autonomie, permettre le travail et renforcer les liens familiaux. »

De surcroît, au Togo, comme dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, la cataracte – une opacification du cristallin due à l’âge, aux UV ou à la malnutrition – reste la première cause de cécité réversible. Sans intervention, elle mène à une dépendance totale, aggravant ainsi la pauvreté et l’isolement social.

 

 2000 chirurgies : déploiement ciblé dans les cinq régions

 

L’initiative, lancée à Tsévié (à 40 km de Lomé), vise une répartition équilibrée des 2000 interventions pour garantir une couverture nationale :

  • Région des Savanes (650 cas) : priorité donnée aux zones sahéliennes, très exposées.
  • Régions Plateaux et Centrale (750 cas) : pour atteindre les reliefs centraux et les communautés isolées.
  • Régions Maritime et Kara (600 cas) : couvrant la capitale Lomé et ses environs, ainsi que le nord du pays.

De plus, ces interventions, menées par des équipes médicales spécialisées, incluront non seulement l’ablation de la cataracte mais aussi le traitement d’autres pathologies oculaires (glaucome, rétinopathies). Les patients bénéficient d’un parcours complet et gratuit : consultations préopératoires, opérations sous anesthésie locale et suivi post-chirurgical avec distribution de lunettes adaptées.

 

Témoignages et vision stratégique pour 2027

 

Dans une perspective à long terme, cette campagne s’inscrit dans un plan stratégique actualisé pour la période 2025-2027, adopté en août dernier. Ce plan met l’accent sur la formation des soignants locaux et la sensibilisation communautaire.

« Nous visons une réduction de 30 % des cas de cécité évitable d’ici 2027, » ambitionne le PNSO, en partenariat avec des ONG internationales et la BID.

Des témoignages recueillis sur place soulignent l’urgence de cette action, comme celui de Maman Afi, 68 ans, qui attend son tour :

« Ma vue s’est voilée il y a cinq ans. Sans cette opération gratuite, je ne pourrais plus cultiver mon champ ni voir mes petits-enfants sourire. »

Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle à un droit à la vue pour tous, le Togo marque un point d’avance en Afrique de l’Ouest. En conclusion, cette campagne, complétant les efforts antérieurs du ministère de la Santé, pourrait aussi  prévenir des milliers de cas et devenir un modèle régional d’investissement ciblé en santé publique.

BMD : Bilan 2025 positif pour l’investissement durable

FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT : les Banques Multilatérales de Développement (BMD) dévoilent un bilan 2025 « impressionnant » et renforcent leur collaboration. Un renfort clé pour attirer les capitaux et façonner l’avenir du tourisme sur le continent. Feuille de route G20, transparence financière, sécurité hydrique : les banques multilatérales passent à la vitesse supérieure.

 

Paris, 20 octobre 2025 –  Face à l’urgence climatique et socio-économique, les Banques Multilatérales de Développement (BMD) confirment la montée en puissance de leur alliance. Réunis le 18 octobre, les dirigeants – incluant la Banque mondiale et la BAD – ont salué une année 2025 de collaboration intensifiée qui se traduit par des progrès concrets. Elles affirment dans un communiqué vouloir « opérer comme un système uni » pour démultiplier l’impact de leurs 200 milliards de dollars de financement annuel.  À ce titre, la présidence, actuellement assurée par la CEB, passera à la Banque asiatique de développement en décembre.

 

 

Un système uni pour transformer le financement mondial

 

La rencontre des BMD, tenue en format hybride, visait, tout d’abord, à examiner les avancées issues de la dynamique lancée par leur note de synthèse 2024. Les dirigeants se sont félicités des progrès réalisés dans divers domaines, définissant des priorités pour les mois à venir. Par ailleurs, l’année 2025 est marquée par une série de rapports conjoints qui illustrent comment ces banques transforment leurs efforts individuels en leviers globaux pour le développement durable.

 

Bilan 2025  des BMD : les cinq réalisations collectives majeures

 

De ce fait, les BMD ont mis en lumière plusieurs avancées stratégiques, démontrant leur capacité à aligner ressources et expertises pour répondre aux besoins urgents des pays en développement.

Sur le plan institutionnel et financier, les BMD ont concrétisé la mise en œuvre de la Feuille de route du G20 en présentant un document exhaustif détaillant les progrès réalisés. Ces avancées couvrent l’augmentation des capacités de prêt, la mobilisation accrue de capitaux privés et le renforcement des collaborations opérationnelles, impactant la finance verte et les infrastructures résilientes.

Dans l’optique de garantir une meilleure comparabilité et confiance des marchés, le nouveau Forum GRaFF a publié le premier Rapport comparatif sur les BMD, un outil qui maximise l’effet multiplicateur du capital des actionnaires. Simultanément, elles ont intensifié leur dialogue avec les agences de crédit via une note du GRaFF, visant à optimiser les notations de crédit et à faciliter l’accès à des financements plus compétitifs pour des projets d’envergure.

 

L’impact sectoriel et social (Eau, Infrastructures sociales)

 

Concernant les avancées sectorielles, les BMD ont publié deux rapports conjoints marquants, signalant une orientation forte vers le social et l’environnement.  D’une part, le premier est le Rapport annuel conjoint sur le financement de la sécurité hydrique, lancé à Séville. Ce document pionnier met en exergue les contributions collectives à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, un secteur vital.  D’autre part, le second est le rapport Social Infrastructure in Focus, qui illustre le soutien massif apporté aux infrastructures sociales (santé, éducation, logement et eau).  Ainsi, les BMD investissent collectivement dans ces domaines pour doper la productivité, créer des emplois et renforcer la résilience des sociétés, particulièrement dans les régions vulnérables.

 

Prochaines étapes : risques partagés et ambitions climatiques

 

Au-delà de ces victoires, les dirigeants ont évoqué des initiatives en gestation.  Parmi elles, on trouve : la publication de statistiques détaillées sur les risques de crédit (via la base GEM), la coordination de modèles « originate-to-share/distribute » pour un partage accru des risques, et l’innovation financière via des initiatives phares comme Mission 300 (visant l’accès à l’électricité pour 300 millions d’Africains).

En vue de la COP30 en novembre au Brésil, les BMD s’engagent à soutenir leurs pays partenaires dans la réalisation d’objectifs climatiques ambitieux.  De plus, un échange post-réunion avec Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, a d’ailleurs porté sur le rôle de l’énergie nucléaire civile dans la transition énergétique bas-carbone.

 

Relais de la présidence au cœurs des BMD : de l’Europe à l’Asie

 

Enfin, les BMD ont exprimé leur gratitude à Carlo Monticelli, gouverneur de la CEB, pour son leadership et engagement durant son mandat.  Cependant, à partir de décembre, la présidence passera à la Banque asiatique de développement (BAD), garantissant la continuité de cette dynamique collaborative.

En conclusion, dans un contexte où le financement du développement atteint des records, cette réunion renforce l’idée d’un « système » uni face aux inégalités mondiales.  Cependant, reste à voir comment ces engagements se traduiront en projets concrets sur le terrain, de l’Afrique subsaharienne aux îles du Pacifique.