La digitalisation au secours des vies : une révolution au Togo

Lomé, 11 mars 2025 – Dans les méandres d’un système de santé togolais en quête de renouveau, une lueur d’espoir s’allume sous l’impulsion d’une modernité bienvenue. Aujourd’hui, le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l’Accès Universel aux Soins (MSPS Togo) franchit un cap décisif dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale.

Grâce à la numérisation des outils de collecte de données, portée par la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME) et la Direction du Système National d’Information Sanitaire et de l’Informatique (DSNISI), le Togo s’engage résolument sur la voie d’une surveillance accrue et d’une réponse plus agile aux drames qui frappent encore trop de familles.

Soutenu par l’Organisation Mondiale de la Santé au Togo (OMSTogo) à travers un appui technique et financier, ce projet, bâti sur la plateforme DHIS2, incarne une promesse : celle de sauver des vies par la puissance des chiffres et de la technologie.

La digitalisation via DHIS2, soutenue par l’OMS, révolutionne la surveillance des décès maternels et néonatals au Togo pour sauver des vies La digitalisation : un défi majeur, une réponse innovante

Le Togo, comme nombre de ses voisins ouest-africains, fait face à un fléau persistant : un taux de mortalité maternelle élevé, oscillant autour de 399 décès pour 100 000 naissances vivantes selon les données de 2021, et une mortalité néonatale qui, avec 43 décès pour 1 000 naissances, reste une plaie ouverte dans le tissu social. Ces chiffres, bien que légèrement en recul, traduisent une urgence criante. Longtemps entravée par des systèmes papier laborieux et des rapports tardifs, la collecte des données sur ces décès souffrait d’un manque de réactivité, rendant les interventions souvent trop tardives pour enrayer les causes profondes.

C’est dans ce contexte que la plateforme DHIS2, déjà adoptée par plus de 80 pays pour gérer leurs systèmes d’information sanitaire, entre en scène. Cet outil numérique, flexible et robuste, permet une centralisation des données en temps réel, une analyse fine des tendances et une identification rapide des zones à risque. Sous l’égide de la DSME et de la DSNISI, les agents de santé togolais, des centres périphériques aux hôpitaux régionaux, disposeront désormais d’outils numériques pour consigner chaque cas avec précision, réduisant ainsi les marges d’erreur et les délais fatidiques.

Un partenariat au service de la vie

L’appui de l’OMS Togo n’est pas un simple geste de soutien : il s’agit d’un levier stratégique. En fournissant une assistance technique pour former les personnels et un financement pour équiper les structures, l’organisation internationale pose les jalons d’une transformation durable. Ce partenariat s’inscrit dans une vision plus large, celle des Objectifs de Développement Durable, notamment le troisième, qui vise à garantir la santé et le bien-être pour tous. En dotant le Togo d’un système de surveillance modernisé, l’OMS renforce la capacité du pays à non seulement recenser les décès, mais aussi à en décrypter les causes, qu’il s’agisse de complications obstétricales, d’un accès limité aux soins ou de pratiques culturelles à réévaluer.

Les premiers échos de cette initiative, relayés sur les réseaux sociaux par OMSTogo, suscitent un enthousiasme mesuré, mais palpable. Les professionnels de santé, souvent débordés, y voient une opportunité de mieux cibler leurs efforts, tandis que les décideurs politiques disposent désormais d’un tableau de bord clair pour orienter les investissements là où ils sont le plus nécessaires.

La digitalisation : une lueur dans l’ombre des statistiques

Si la technologie ne saurait à elle seule effacer les défis structurels (pénurie de personnel, infrastructures vétustes ou inégalités régionales), elle offre une boussole précieuse dans un paysage sanitaire parfois chaotique. La digitalisation via DHIS2 promet de raccourcir le fossé entre l’alerte et l’action, transformant des données brutes en leviers de changement. À terme, ce système pourrait devenir le socle d’une stratégie nationale plus ambitieuse, intégrant la surveillance des décès à des campagnes de prévention et à des améliorations concrètes des soins maternels et néonatals.

En somme, chaque vie sauvée sera une victoire arrachée à l’oubli. Et dans ce Togo qui ose rêver d’un avenir plus sain, la digitalisation, humble servante du progrès, murmure une vérité essentielle : derrière chaque chiffre se cache une histoire, et derrière chaque histoire, une raison de continuer à lutter.

Danse des chasseurs Pya Hodo : Une symphonie ancestrale entre tradition et modernité

Sous le ciel éclatant de la Kozah, un rituel empreint de solennité et de ferveur a pris vie hier lundi. La danse des chasseurs Pya Hodo, véritable tableau vivant de la culture kabyè, a une fois de plus rassemblé la communauté autour de ses valeurs immuables. En honorant cette tradition, le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, a marqué de sa présence un événement où l’histoire et la modernité dialoguent dans une harmonie singulière.

La danse des chasseurs Pya Hodo, un rituel ancestral célébrant la bravoure, l’identité culturelle et l’harmonie entre tradition et modernité Un cérémonial de transmission et d’exaltation

La danse des chasseurs Pya Hodo n’est pas une simple démonstration artistique ; elle est le miroir d’un patrimoine préservé avec dévotion. Ce rituel ancestral marque le coup d’envoi d’une saison de chasse régulée, mais aussi la clôture d’un cycle funéraire où les âmes des disparus trouvent enfin le repos. Dans un tourbillon de mouvements rythmés et de chants exaltés, les chasseurs, parés de leurs équipements traditionnels, exhibent fièrement les trophées de leur adresse. Chaque pas, chaque battement de tambour résonne comme une incantation à la bravoure et à l’endurance, des vertus érigées en piliers dans cette communauté.

Par ailleurs, loin d’être une simple démonstration martiale, la danse s’apparente à une liturgie où l’homme et la nature se célèbrent mutuellement. En scandant des louanges aux forces invisibles, les chasseurs témoignent de leur reconnaissance pour la générosité des terres et l’abondance des moissons. C’est un pacte renouvelé entre le passé et l’avenir, entre l’humain et le spirituel.

Un hommage aux valeurs identitaires et à la vision présidentielle

D’ailleurs, la présence du chef de l’État à cette célébration n’a pas été anodine. Son engagement en faveur de la préservation du patrimoine culturel togolais trouve ici un écho vibrant. Les chasseurs et les danseurs, dans une communion empreinte de respect, ont exprimé leur gratitude envers un dirigeant dont la gouvernance place la culture au cœur de la construction nationale. En retour, par la voix du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, le Colonel Hodabalo Awaté, l’État a aussi salué cet attachement indéfectible aux racines identitaires du peuple kabyè.

danse des chasseurs Pya Hodo : un cycle perpétuel entre nature et communauté

Au-delà de la simple célébration, la chasse traditionnelle dans la Kozah s’inscrit dans un calendrier agricole précis. Se déroulant entre la période des récoltes et l’anticipation des premières pluies, elle s’insère dans un équilibre écologique et social soigneusement préservé. Plus qu’une activité cynégétique, elle constitue également un marqueur temporel, une ponctuation dans la vie des communautés où l’attente et l’action se relaient dans un ballet séculaire.

Ainsi, la danse des chasseurs Pya Hodo demeure un héritage vivant, une ode à la résilience et à la transmission. Par-delà le temps, elle perpétue l’écho des ancêtres tout en s’ancrant dans un présent en quête d’authenticité. À travers cette célébration, c’est toute une philosophie de vie qui se dévoile, où l’homme ne se contente pas de dompter la nature, mais dialogue avec elle, dans un respect mutuel et une harmonie sans cesse renouvelée.

 

Entretiens d’excellence et nouveaux horizons informationnels

Dans une atmosphère empreinte de solennité diplomatique, Mme Yawa Kouigan, figure éminente en charge de la communication, des médias et de la culture et porte-parole du gouvernement, a dialogué avec Mme Coumba Sow, coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Togo, hier lundi. Ce rendez-vous, bien loin d’être une simple formalité protocolaire, s’inscrit dans une dynamique stratégique visant à approfondir les synergies entre le Togo et les agences onusiennes, en particulier dans les domaines de la communication et de l’information.

La rencontre entre la ministre Yawa Kouigan et la coordonnatrice Coumba Sow, révélant l'alliance inédite entre le Togo et le Système des UNUn dialogue innovant pour une gouvernance exemplaire

Au cœur de cet échange raffiné, Mme Coumba Sow a exprimé son admiration pour les progrès notables opérés par le Togo en matière de gouvernance et d’égalité des genres. Elle a évoqué avec verve la récente initiative du Chef de l’État, S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbé, qui a instauré une parité inédite au sein du Sénat : une composition équilibrée de dix femmes et dix hommes offrant ainsi une impulsion décisive vers une inclusion plus large des voix féminines dans les instances décisionnelles. Cette mesure, audacieuse et novatrice, se présente comme un jalon indispensable dans la transformation des paradigmes de pouvoir.

Vers une communication dynamique et éclairée

La coordinatrice onusienne n’a pas manqué de souligner l’élan communicatif qui anime l’action publique togolaise, permettant une interprétation limpide des politiques gouvernementales et la mise en lumière de leurs répercussions positives sur la vie quotidienne des citoyens. Elle a, par ailleurs, insisté sur l’impérieuse nécessité de lutter contre la désinformation, plaidant pour une communication consolidée et transparente, capable de restituer fidèlement les réalisations étatiques. Dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de développement durable, l’appui technique, notamment dans le domaine pointu de l’intelligence artificielle, se profile comme une stratégie incontournable pour parfaire la maîtrise des défis contemporains.

Yawa Kouigan : un soutien mutuel et une vision d’avenir

Pour sa part, Mme Yawa Kouigan a exprimé une profonde gratitude envers le soutien constant des Nations Unies, qui se révèle être un partenaire de confiance dans la promotion des initiatives en faveur des citoyens. Elle a relevé avec une acuité rare la maturité émergente de la presse togolaise, tout en réaffirmant sa détermination à fortifier le paysage médiatique national. Dotés de compétences adaptées aux évolutions technologiques, les acteurs de l’information se voient ainsi appelés à jouer un rôle central dans l’édification d’un espace médiatique à la fois responsable et innovant.

En définitive, cet entretien d’exception, aux allures résolument didactiques et empreint d’un langage singulier, illustre une convergence stratégique des ambitions nationales et internationales. La volonté commune d’élever la qualité de la communication publique et de combattre la désinformation ouvre la voie à une ère nouvelle, où l’information se mue en véritable levier de transformation démocratique et sociale. Le Togo, fort de cette alliance judicieuse, s’apprête à redéfinir les contours d’un paysage médiatique en perpétuelle mutation, assurant ainsi une gouvernance plus inclusive et éclairée.

Yaya Achirafou : un rempart togolais prêt à défier le monde

Dans le creuset ardent du football africain, où chaque geste peut sculpter une destinée, un nom commence à résonner avec une clarté singulière : Yaya Achirafou. En effet, ce portier togolais, forgé dans les arcanes de la Bosport Académie et aujourd’hui gardien émérite de Lys Sassandra en Côte d’Ivoire, s’apprête à revêtir le maillot des Éperviers du Togo pour les prochaines joutes des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Cette annonce, distillée comme une confidence au détour d’une zone mixte après un match époustouflant face au Mouna FC, illustre l’ascension d’un talent qui conjugue audace et constance.

Un duel mémorable sous les projecteurs ivoiriens

Remontons le fil du temps jusqu’à cette 22ᵉ journée de la Ligue 1 LONACI, le championnat national ivoirien. Sur la pelouse, Lys Sassandra croise le fer avec le Mouna FC dans une rencontre où chaque instant exhale la tension. Alors que le score vacille dans un équilibre précaire, un penalty est sifflé, menaçant de faire basculer le destin du match. C’est là que Yaya Achirafou, tel un cerbère inébranlable, entre en scène. D’un réflexe foudroyant, il détourne la tentative adverse, offrant à son équipe une victoire arrachée avec panache. Cette parade, bien plus qu’un simple arrêt, est une déclaration : le Togolais est un roc sur lequel les espoirs peuvent s’édifier.

en outre, Ce fait d’armes n’est pas un éclair isolé dans un ciel d’orage. Déjà par le passé, Achirafou a démontré sa capacité à dompter les tirs au but, un art qu’il maîtrise avec une sérénité déconcertante. Ses performances, d’une régularité presque métronomique, lui ont valu la distinction de meilleur joueur du mois de février par son club, une reconnaissance qui atteste de son influence grandissante dans le rectangle vert.

Une convocation qui sonne comme une consécration

Au sortir de cette rencontre,Yaya Achirafou a appris que Nibombé Daré, le sélectionneur des Éperviers, l’a confirmé dans la prochaine liste pour les éliminatoires du Mondial 2026. Bien que la liste officielle reste à finaliser, cette convocation résonne déjà comme une juste récompense pour ce gardien qui ne cesse de perfectionner son art. Achirafou ne sera pas seul à porter les couleurs togolaises : Bruno Avotor et Evra Agbagno, tous deux sociétaires de l’ASO Chlef en Algérie, ont également vu leurs clubs annoncer leur appel sous le drapeau national. Une triplette togolaise prête à faire trembler les filets adverses.

Les échéances à venir s’annoncent comme des chapitres cruciaux pour les Éperviers. Le 22 mars 2025, le Stade de Kégué à Lomé vibrera au rythme d’un affrontement face à la Mauritanie, une équipe rugueuse qui testera la solidité de la défense togolaise. Trois jours plus tard, le 25 mars, c’est au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio que les Lions de la Teranga du Sénégal, auréolés de leur pedigree continental, défieront les ambitions togolaises. Pour Yaya Achirafou, ces deux rencontres ne sont pas de simples matchs : ce sont des arènes où il pourra ériger sa stature internationale.

Un parcours forgé dans l’ombre et la lumière

Formé à la Bosport Académie, une pépinière de talents qui cultive les rêves avec rigueur, Achirafou a gravi les échelons avec une détermination silencieuse. Arrivé à Lys Sassandra, il s’est imposé comme un rempart infranchissable, transformant chaque parade en un manifeste de résilience. Son style, mélange de sang-froid et d’explosivité, rappelle que le poste de gardien est autant une affaire de tête que de mains. En Côte d’Ivoire, où la Ligue 1 LONACI regorge de duels acharnés, il a su dompter les assauts adverses avec une maestria qui ne laisse personne indifférent.

En somme, Alors que les Éperviers s’apprêtent à s’envoler vers ces échéances décisives, Yaya Achirafou incarne une promesse : celle d’un Togo qui ne se contente plus de participer, mais qui aspire à marquer les esprits. Face à la Mauritanie et au Sénégal, il ne s’agira pas seulement de défendre des cages, mais de bâtir un rêve collectif, celui d’un billet pour le Mondial 2026. Dans chaque plongeon, dans chaque regard fixé sur l’horizon, Achirafou portera l’espoir d’une nation. Car, au-delà des penalties arrêtés et des victoires décrochées, c’est une histoire qui s’écrit – celle d’un gardien devenu sentinelle d’une ambition sans limites.

 

Entebbe : une symphonie d’apprentissage pour les droits humains en Afrique de l’Est

Du 7 au 9 mars 2025, la ville d’Entebbe, perle paisible nichée sur les rives du lac Victoria, s’est muée en un carrefour vibrant de savoir et d’engagement. Là, le Département des Affaires Politiques, de la Paix et de la Sécurité de la Commission de l’Union Africaine (AUC PAPS), en alliance féconde avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (OHCHR) et l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR), a convié les membres du Réseau de la Société Civile d’Afrique de l’Est (ECONet) à un cours d’exception : « HumanRights en alerte précoce – Cours pour les OSC ». Cet événement, aussi rare qu’éclatant, a réuni des âmes ardentes venues des confins de l’Afrique de l’Est pour explorer les méandres des droits humains dans un monde en perpétuelle ébullition.

En collaboration, l'AUC PAPS, l'OHCHR et UNITAR ont dispensé le cours « Human Rights en alerte précoce » à Entebbe du 7 au 9 mars 2025.Une formation taillée dans l’urgence du temps à Entebbe

En effet, sous l’égide de ce triumvirat institutionnel, l’initiative a déployé ses ailes pour doter les organisations de la société civile (OSC) d’un savoir précieux : celui de l’alerte précoce, un art subtil qui consiste à déceler les frémissements annonciateurs des crises avant qu’elles n’éclatent. Pendant trois jours, les participants (défenseurs des droits, médiateurs communautaires et sentinelles de la paix) ont plongé dans un programme ciselé avec soin. Concepts fondamentaux des droits humains, mécanismes d’alerte intégrés aux cadres continentaux comme le Système Continental d’Alerte Précoce (CEWS) de l’UA et stratégies pratiques pour anticiper les conflits : chaque session a été une étoffe tissée de théorie et de pragmatisme, illuminée par l’expérience collective des nations est-africaines.

Une collaboration au service de la vigilance

Par ailleurs, l’AUC PAPS, fer de lance de la paix et de la sécurité sur le continent, a trouvé dans cette collaboration avec l’OHCHR et UNITAR un écho parfait à sa mission. Depuis sa création, le département s’attelle à prévenir les conflagrations en Afrique, un défi titanesque dans une région où les tensions du Soudan du Sud au Kenya menacent souvent la fragile harmonie. En s’associant à ECONet, réseau fédérant les OSC d’Ouganda, du Kenya, de Tanzanie, du Rwanda et au-delà, cette formation a transcendé les frontières, offrant un espace dans lequel les voix locales, souvent étouffées, ont pu s’élever avec force. Les experts de l’OHCHR ont apporté une perspective universelle, tandis qu’UNITAR, avec son savoir-faire pédagogique, a insufflé une rigueur méthodique à l’ensemble.

En collaboration, l'AUC PAPS, l'OHCHR et UNITAR ont dispensé le cours « Human Rights en alerte précoce » à Entebbe du 7 au 9 mars 2025.Un élan pour l’Afrique de l’Est à Entebbe

À Entebbe, ville qui a jadis accueilli des pourparlers historiques, cet événement s’inscrit dans une lignée de moments où l’Ouganda se fait creuset de progrès. Alors que la région fait face à des défis croissants (migrations forcées, conflits pastoraux, instabilité politique), ce cours a armé les OSC d’outils pour devenir des vigies éclairées. Les participants, issus de contextes aussi divers que les collines rwandaises ou les plaines tanzaniennes, ont partagé leurs récits, tissant une toile de solidarité qui, loin des cénacles diplomatiques, ancre la paix dans les réalités du terrain. Cette initiative s’aligne avec les ambitions de l’Agenda 2063 de l’UA, rêve d’un continent prospère où les droits humains ne sont pas un luxe, mais une pierre angulaire.

Une étoile qui guide sans s’éteindre

En somme, ce cours n’a pas seulement dispensé un savoir ; il a semé une espérance, celle d’une Afrique de l’Est où les droits humains, tels des phares dans la brume, guident les peuples loin des écueils. Sous ce ciel ougandais, où les pélicans survolent encore les eaux tranquilles, une certitude s’est esquissée : ces sentinelles formées, armées de vigilance et de cœur, porteront leur lumière bien au-delà des rives du Victoria. Et dans ce silence qui suit les adieux, une promesse flotte, délicate et infinie : celle d’un continent dans lequel chaque alerte précoce devient un chant d’avenir, un murmure de paix qui, un jour, résonnera jusqu’aux étoiles.

Kara : une célébration éclatante pour honorer les femmes et leurs droits

Kara, le 10 mars 2025 — L’Université de Kara, nichée au cœur du nord togolais, s’est parée d’une effervescence singulière le 8 mars pour célébrer la Journée Internationale des Droits des Femmes.  En effet, sous l’égide du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, deux initiatives d’envergure ont illuminé cette journée : un concours d’art oratoire et un écojogging, fusion d’élégance verbale et de vitalité physique. Étudiants, encadrants et partenaires, parmi lesquels YasTogo, se sont rassemblés dans une harmonie vibrante, témoignant d’un engagement collectif pour magnifier la voix et la force féminines.

À l'Université de Kara, le 8 mars a été célébré par l'art oratoire et l'écojogging, exaltant les droits des femmes et un futur équitable.L’éloquence comme étendard de la pensée

Dans une salle mielleusement décorée, le concours d’art oratoire a déployé ses fastes, offrant à onze candidats une tribune sur laquelle les mots sont devenus des éclats de lumière. Ces jeunes esprits, armés de verve et de conviction, ont captivé un public suspendu à leurs lèvres, tandis qu’un jury attentif pesait chaque syllabe. Par ailleurs, les thèmes, oscillant entre plaidoyers pour l’égalité et réflexions sur le rôle des femmes dans un monde en mouvement, ont révélé une jeunesse audacieuse, prête à défier les silences imposés. À l’issue de cette joute verbale, chaque participant a reçu un appui tangible pour son cheminement académique, un geste qui transcende la simple récompense pour s’inscrire dans une promesse d’avenir.

À l'Université de Kara, le 8 mars a été célébré par l'art oratoire et l'écojogging, exaltant les droits des femmes et un futur équitable.L’écojogging : un souffle vert pour l’émancipation des femmes

Sous un ciel clément, l’écojogging a pris vie, réunissant étudiants et figures locales, dont le maire de Kozah 1, dans une ronde à la fois sportive et symbolique. Plus qu’une course, cet événement a marié également l’élan du corps à une conscience écologique, chaque foulée résonnant comme un plaidoyer pour un monde plus sain et équitable. En plus, les rires et les encouragements ont ponctué ce parcours, où la sueur s’est mêlée à la joie, incarnant une détermination farouche à faire entendre la voix des femmes tout en préservant la terre qui les porte. Cette activité, teintée de convivialité, a sublimé l’idée que le bien-être et l’engagement peuvent cheminer de concert.

À l'Université de Kara, le 8 mars a été célébré par l'art oratoire et l'écojogging, exaltant les droits des femmes et un futur équitable.Une solidarité tissée par les partenaires

Le succès de cette journée doit beaucoup à l’appui indéfectible des partenaires, YasTogo en tête, dont l’implication a permis de donner corps à ces instants d’exception. Leur présence aux côtés de l’Université de Kara illustre une synergie féconde entre institutions et acteurs privés, tous animés par une même aspiration : celle de voir les femmes s’épanouir et s’élever. Le ministère, par la voix de ses représentants, a salué cette union d’efforts, soulignant combien elle est le ferment d’une transformation durable, enracinée dans l’éducation et la valorisation des talents.

Une flamme qui vacille vers un demain meilleur pour les femmes

En somme, cette célébration du 8 mars n’a pas seulement été un hommage ; elle a été une affirmation, un cri de solidarité et de dépassement. Mais dans l’ombre de ces instants lumineux, une question persiste, aussi légère qu’un souffle : combien de jours encore avant que l’éloquence des femmes n’ait plus à se prouver, avant que leurs pas ne soient plus un symbole, mais une évidence ? À Kara, ce 8 mars 2025, a planté une graine fragile, certes, mais vive dans un sol prêt à accueillir les floraisons d’un avenir plus juste.

Lomé : une conférence au Village du Bénin pour raviver l’éclat de l’identité

Lomé, le 10 mars 2025 — À la veille d’une date empreinte de symbole, le 7 mars dernier, le Village du Bénin, niché au cœur de l’Université de Lomé, s’est métamorphosé en une agora d’idées et d’élans. Le personnel du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche s’y est rassemblé pour une conférence de sensibilisation, orchestrée en harmonie avec l’Agence Nationale d’Identification du Togo (AnidTogo). En effet, sous les ombrages de ce lieu chargé d’histoire, l’importance des documents d’identité a été célébrée comme un sésame vers l’émancipation, à l’aube de la Journée Internationale des Droits des Femmes. Ce fut une escale méditative, un prélude vibrant à une cause qui transcende les calendriers.

La conférence au Village du Bénin à Lomé a célébré l’identité comme clé de l’autonomisation des femmes à la veille de la Journée IDFL’identité, clé d’une existence reconnue

En plus, dans l’intimité de cette rencontre, un message limpide a résonné : posséder une pièce d’identité, c’est bien plus qu’un acte administratif, c’est naître aux yeux de la société. Pour les femmes togolaises, souvent reléguées aux marges des registres officiels, ce droit fondamental ouvre les portes des services publics, des opportunités économiques et d’une citoyenneté pleine. Le programme e-ID Togo, fer de lance de cette ambition, déploie un Numéro d’Identification Unique (NIU) pour chaque résident, tissant une toile numérique où nul ne doit rester invisible. Cette initiative, portée par une technologie au service de l’inclusion, s’érige en rempart contre l’oubli, offrant aux femmes un levier pour s’affranchir des chaînes de l’anonymat.

La conférence au Village du Bénin à Lomé a célébré l’identité comme clé de l’autonomisation des femmes à la veille de la Journée IDFL’identité : une alliance pour l’autonomisation

Sous la houlette du ministère et d’AnidTogo, cette conférence n’a pas seulement éclairé les esprits ; elle a esquissé une vision. En modernisant l’identification, le Togo s’engage à simplifier les démarches, à sécuriser les données et à faire de chaque femme une actrice à part entière de la vie nationale. Les échanges, riches et foisonnants, ont vu les participantes (enseignantes, administratrices, étudiantes) s’emparer de cette promesse avec une ferveur palpable. Les intervenants, par leurs mots ciselés, ont rappelé que l’accès à une identité officielle n’est pas une fin, mais un tremplin : celui qui mène à l’éducation, à la santé, à l’entrepreneuriat, à une dignité reconquise.

Une résonance au-delà des murs

Par ailleurs, Le Village du Bénin n’a pas été qu’un lieu de parole ; il s’est fait écho d’un mouvement plus vaste. Alors que la Journée Internationale des Droits des Femmes s’apprêtait à déployer ses fastes le lendemain, cette sensibilisation a planté une balise dans le paysage togolais. Elle a rappelé que l’autonomisation ne se décrète pas dans les discours, mais se construit dans les actes – ici, par la remise d’une identité tangible à celles qui, trop longtemps, ont été des ombres sans nom. Les partenaires, salués pour leur appui indéfectible, ont insufflé à cet événement une portée qui dépasse les frontières de l’université, touchant au cœur même de la nation.

La conférence au Village du Bénin à Lomé a célébré l’identité comme clé de l’autonomisation des femmes à la veille de la Journée IDFUne lueur qui s’élance vers l’horizon

Et lorsque les dernières voix se sont tues sous les toits du Village du Bénin, une nouvelle clarté a persisté, comme une flamme vacillante, mais tenace. Vendredi, Lomé a vu naître plus qu’une conférence : un serment implicite, celui de ne plus laisser une femme sans visage dans les registres de la vie. Dans ce coin du Togo, où le passé dialogue avec l’avenir, une question s’est élevée, douce et insistante : et si l’identité, ce simple bout de papier, devenait le premier pas vers un monde dans lequel chaque femme, enfin vue, pouvait pleinement s’élever ? Dans un contexte toujours incertain, cette journée a donné une réponse, laissant entrevoir des jours à venir plus radieux.

 

Togo : un élan de cœur pour le Ramadan dans les Savanes

Dapaong, le 10 mars 2025 Sous un ciel encore frémissant des promesses de l’aube, l’esplanade du Gouvernorat des Savanes, à Dapaong, s’est parée d’une gravité lumineuse vendredi dernier. Là, le gouverneur Affoh Atcha-Dédji, mandaté par Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, président de la République, a présidé une cérémonie empreinte de noblesse : la remise d’un don fastueux de vivres, évalué à 40 millions de francs CFA, à la communauté musulmane de la région. En présence du général Yark Damehane, ministre des Ressources halieutiques et de la Transhumance, ainsi que des préfets, maires et dignitaires religieux, dont l’imam Ousmane Douti de la grande mosquée de Dapaong, cet acte a résonné comme une ode à la solidarité, à l’orée du mois béni de Ramadan.

Remise de vivres de 40 millions de francs CFA par le président Faure Gnassingbé à la communauté musulmane des SavanesUne corne d’abondance pour les fidèles des Savanes 

Ce présent, aussi généreux que réfléchi, se compose d’un trésor de provisions : 450 sacs de riz aux grains immaculés, 90 cartons de sucre pour adoucir les jours austères, 280 sacs supplémentaires de cette douceur cristalline, 300 cartons d’huile végétale (chacun abritant quatre bidons de cinq litres), et 240 cartons de lait Peak, gage de réconfort. Ces vivres, minutieusement choisis, incarnent une main tendue, un soutien tangible pour que les fidèles puissent traverser le jeûne dans une sérénité retrouvée. Dans une région où les défis sécuritaires et économiques pèsent lourdement, ce geste se veut une brise apaisante, un rempart contre les rigueurs du quotidien.

Une tradition gravée dans le temps

Dans son allocution, le gouverneur Atcha-Dédji a ciselé ses mots avec soin, exaltant la portée de cette initiative portée par le chef de l’État. « Ce don vise à envelopper les fidèles d’une quiétude propice à l’observance du Ramadan », a-t-il déclaré, avant d’appeler les bénéficiaires à élever leurs prières pour la paix dans les Savanes et pour la longévité de Faure Gnassingbé. De son côté, l’imam Ousmane Douti, voix de la grande mosquée, a pris la parole au nom des siens, tissant un éloge vibrant de gratitude. « Cette marque de sollicitude, désormais ancrée dans nos annales, est un baume pour nos âmes », a-t-il confié, soulignant une constance qui, année après année, lie le président à sa communauté musulmane.

Une attention qui transcende les frontières spirituelles

Par ailleurs, ce rituel de générosité, qui s’inscrit dans une politique d’inclusion chère au gouvernement togolais, dépasse la simple assistance matérielle. Il reflète une volonté affirmée de tisser des liens entre les pouvoirs publics et les citoyens, particulièrement dans cette région septentrionale où l’état d’urgence sécuritaire, prorogé le 6 mars 2025, rappelle les tensions aux portes du pays. En cette période de recueillement et de partage, le don de Faure Gnassingbé s’érige en un symbole d’unité, un fil d’or reliant les cœurs au-delà des épreuves. Les responsables religieux, préfets et maires présents ont unanimement salué cette marque d’estime, y voyant une lumière dans l’ombre des défis qui persistent.

Remise de vivres de 40 millions de francs CFA par le président Faure Gnassingbé à la communauté musulmane des Savanes Une semence pour des jours plus doux dans les Savanes 

Et tandis que les sacs de riz et les bidons d’huile trouvaient leur chemin vers les foyers, une douceur indicible flottait sur Dapaong. Ce don, plus qu’une offrande, est une semence plantée dans le sol aride des Savanes, une promesse que la solidarité peut fleurir là où la nécessité règne. Sous le regard bienveillant des dignitaires et le murmure des prières naissantes, une vision s’esquisse : celle d’un Ramadan dans lequel la faim s’efface devant la fraternité, où chaque fidèle, soutenu par ce geste présidentiel, peut lever les yeux vers un ciel plus clément. Car, dans cette terre de contrastes, la vraie richesse ne se compte pas en francs, mais en ces instants où l’humanité, humble et discrète, s’élève pour tendre une main et laisser derrière elle une étoile qui, longtemps après, continuera de briller.

Lomé, théâtre d’une joute oratoire d’exception : la 9e édition du concours d’éloquence de l’ESAM

La capitale togolaise, Lomé, s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir la neuvième édition du concours d’éloquence orchestré par l’École Supérieure d’Audit et de Management (ESAM). Depuis 2017, cette institution érige l’art oratoire en pilier de sa pédagogie, offrant à ses étudiants une tribune où la pensée s’aiguise et la parole s’élève. Hier, dans la grande salle panoramique de l’école, dix finalistes ont donné vie à cette ambition, démontrant avec éclat qu’une tête bien faite surpasse, en éclat et en profondeur, une tête simplement bien pleine.

La 9e édition du concours l’art oratoire de l’ESAM à Lomé, où dix jeunes finalistes ont illuminé la scène par leur talent, Une scène sur laquelle les esprits s’embrasent

Sous les regards attentifs d’un jury d’éminents connaisseurs, avocats, professeurs et figures culturelles locales, ces jeunes orateurs ont rivalisé de verve et de finesse. Les thèmes, aussi divers qu’exigeants : persévérance, éthique, spiritualité ou encore rigueur, ont servi de tremplin à des discours où l’éloquence s’est faite tour à tour arme de conviction et baume d’inspiration. Pendant près de deux heures, la salle a vibré au rythme de leurs mots, chaque intervention révélant une maîtrise rare de la rhétorique et une audace qui transcende les âges. Ces finalistes, issus d’un processus de sélection rigoureux, ont incarné la quintessence d’une jeunesse togolaise avide de sens et de beauté.

 L’art oratoire : un héritage qui s’écrit dans le verbe

Ce concours, devenu une tradition incontournable à l’ESAM, puise ses racines dans une vision portée par Roger Mifetou, directeur général de l’école, qui voit dans l’art oratoire un vecteur d’épanouissement et de rayonnement. Les éditions précédentes ont couronné des talents tels que Ludivine Ametepé en 2020, Fortune Mahoulé Iden en 2021 ou encore Koffi Marius Yomedan en 2022, autant de noms qui résonnent comme des jalons dans cette quête d’excellence. En 2025, cette neuvième mouture n’a pas dérogé à la règle, magnifiant une formation où la clarté du propos et la puissance de l’expression s’entrelacent pour former des esprits libres et affûtés.

Une célébration de l’intelligence vive

L’événement n’a pas seulement été une compétition ; il a été une célébration de l’intelligence en mouvement. Les dix finalistes, par leur aisance et leur créativité, ont prouvé que l’éloquence n’est pas un vain exercice, mais une alchimie subtile entre cœur et raison. Le public, suspendu à leurs lèvres, a oscillé entre admiration et introspection, tandis que le jury, face à une tâche ardue, a dû départager des prestations d’une qualité exceptionnelle. Si le nom du lauréat reste, à l’heure où ces lignes s’écrivent, un secret bien gardé, une certitude demeure : chaque participant a laissé une empreinte indélébile dans cette soirée mémorable.

 L’art oratoire : la parole, flambeau d’un avenir radieux

Et tandis que les échos des discours s’évanouissent dans l’air tiède de Lomé, une vérité s’impose avec la douceur d’une évidence : dans un monde saturé de bruit, ces jeunes voix portent l’espoir d’un dialogue retrouvé. Ils nous rappellent que l’éloquence n’est pas qu’un art de dire, mais une manière d’être – un pont jeté entre les âmes, un souffle qui élève. Ainsi, sous les étoiles togolaises, la 9ᵉ édition du concours de l’ESAM s’achève non pas comme une fin, mais comme une promesse : celle d’une génération qui, par la force du verbe, redessine les contours d’un demain plus lumineux. Car, au bout du compte, ce ne sont pas les mots qui triomphent, mais ce qu’ils éveillent en nous, une étincelle qui, une fois allumée, ne s’éteint jamais.

Guerre commerciale : Le Canada bannit l’alcool américain

La politique protectionniste de l’administration Trump, marquée par l’imposition de droits de douane sur les produits canadiens, a déclenché une réaction sans précédent au nord du 49ᵉ parallèle. En guise de représailles, plusieurs provinces canadiennes ont décidé d’ôter des rayons des magasins les boissons alcoolisées en provenance des États-Unis. Une mesure radicale que Lawson Whiting, directeur général de Brown-Forman, maison mère du célèbre Jack Daniel’s, qualifie de bien plus néfaste qu’une simple surtaxe commerciale.

Un coup de filet économique aux conséquences dévastatrices

L’Ontario, province la plus peuplée du pays, s’est érigée en fer de lance de cette riposte en imposant un embargo sur les spiritueux américains dans les magasins de la Régie des alcools de l’Ontario (LCBO), l’un des plus importants acheteurs d’alcool au monde. Selon Doug Ford, premier ministre ontarien, cette décision représente un coup de frein majeur pour les ventes américaines, privant leurs producteurs d’un marché d’un milliard de dollars annuel.

Ce bannissement dépasse largement l’impact d’une taxation additionnelle. « Un tarif douanier engendre une hausse des prix, mais n’élimine pas la possibilité d’achat. » « Or, dans ce cas, nos produits sont tout bonnement évincés du marché », déplore M. Whiting. Une mesure jugée sévère par l’industrie des spiritueux, d’autant que le Canada ne se limite pas à une réplique proportionnée, mais opte pour une exclusion totale de certaines marchandises américaines.

Un bras de fer économique au cœur d’un conflit diplomatique entre le Canada et les Etats unis 

La tension ne cesse de monter entre les deux voisins nord-américains. Justin Trudeau, chef du gouvernement canadien, a vivement dénoncé la politique protectionniste de Washington, la qualifiant de « manœuvre insensée ». Il va même plus loin en accusant Donald Trump d’œuvrer à un « affaiblissement économique délibéré du Canada » dans le but de favoriser une annexion implicite par les États-Unis.

Cette escalade verbale s’accompagne d’actes concrets. En plus de l’alcool, Ottawa a imposé des taxes de 25 % sur une variété de marchandises américaines, y compris la bière, les spiritueux et le vin. Certaines provinces, comme la Nouvelle-Écosse, ont également pris des initiatives indépendantes, durcissant un peu plus la riposte canadienne.

De son côté, Washington persiste dans sa politique de taxation punitive, incluant désormais le Mexique dans son viseur. Si les constructeurs automobiles mexicains et canadiens bénéficient d’un sursis temporaire, l’industrie des spiritueux n’a pas cette chance.

Un impact commercial relatif, mais une portée symbolique importante

du marché canadien demeure relativement insignifiante, ne représentant que 1% de son chiffre d’affaires total. Toutefois, l’enjeu dépasse la seule sphère économique. La décision canadienne marque un tournant dans les relations bilatérales et met en exergue la capacité du pays à répondre avec fermeté aux mesures protectionnistes américaines.

Alors que les consommateurs canadiens sont invités à privilégier les alcools locaux, la stratégie de représailles adoptée par le Canada pourrait bien inspirer d’autres nations victimes des politiques commerciales de l’administration Trump. Ce bras de fer économique met en lumière l’interconnexion des marchés et la fragilité des relations commerciales face aux velléités protectionnistes. Dans un monde où le commerce international repose sur un équilibre délicat, la moindre secousse peut provoquer des répliques aux conséquences imprévisibles.