Togo : un rempart prolongé face à l’ ombre des Savanes

Lomé, 6 mars 2025 Dans l’enceinte solennelle de l’Assemblée nationale togolaise, ce jeudi, une décision d’ampleur a été gravée dans les annales de la première législature de la Vᵉ République. En effet, sous la présidence éclairée de Son Excellence Monsieur Sevon Tépé Kodjo Adedze, les députés ont, d’une voix unanime, entériné la prorogation de l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes pour une durée de douze mois, à compter du 13 mars 2025.

En présence de figures éminentes telles que Pâcome Adjourouvi, ministre des Droits de l’Homme, le colonel Hodabalo Awaté, en charge de l’administration territoriale et le colonel Calixte Madjoulba, garant de la sécurité nationale, cet acte législatif résonne comme une réponse ferme à une menace qui, loin de s’étioler, persiste dans les confins septentrionaux du pays.

Le Togo prolonge l’état d’urgence dans les Savanes pour contrer une menace persistante, un acte de résilience qui éclaire la déterminationUne région des Savanes sous tension : le défi des savanes

Par ailleurs, la région des Savanes, frontalière du Burkina Faso, demeure depuis novembre 2021 un théâtre d’incursions où des groupes extrémistes, affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique, distillent l’effroi. Attaques contre les forces de sécurité, embuscades visant les civils, infrastructures prises pour cibles : le tableau sécuritaire y est sombre.

Cette nouvelle prorogation, qui succède à celle adoptée le 12 mars 2024 et expirant le 13 mars 2025 à minuit, s’inscrit dans une continuité stratégique. Initialement décrété en juin 2022 par le président Faure Gnassingbé, cet état d’urgence confère aux autorités une latitude accrue pour contrer ces assauts récurrents, qui ont déjà ôté la vie à des dizaines de soldats et de civils depuis plus de trois ans.

Une riposte ajustée à un péril mouvant

En outre, loin d’être un simple sursis administratif, cette mesure vise à doter le gouvernement d’un arsenal juridique et opérationnel adapté à l’évolution d’un danger protéiforme. Renforcer la protection des citoyens et de leurs biens, sauvegarder l’ordre public, préserver l’intégrité d’un territoire menacé : tels sont les impératifs qui sous-tendent cette résolution.

La digitalisation des procédures sécuritaires, l’intensification des patrouilles et la coopération régionale avec des voisins comme le Ghana, le Bénin et la Côte d’Ivoire témoignent d’une volonté de ne pas céder un pouce de terrain à l’adversité. Le ministre de la Sécurité, le colonel Calixte Madjoulba, a d’ailleurs salué cette prorogation comme un outil essentiel pour « gagner la guerre contre le terrorisme et l’extrémisme violent ».

Le Togo prolonge l’état d’urgence dans les Savanes pour contrer une menace persistante, un acte de résilience qui éclaire la déterminationUn écho dans le concert régional des Savanes 

Ce choix togolais ne s’isole pas dans le vide. Il s’inscrit dans un contexte ouest-africain où le Sahel, épicentre de l’instabilité, projette ses ombres jusqu’aux côtes du Golfe de Guinée. Les avancées des groupes militants au Burkina Faso, au Mali et au Niger alimentent une pression croissante sur les frontières méridionales.

Face à cette vague, Lomé érige un rempart, non seulement pour ses propres fils, mais aussi pour contribuer à une stabilité régionale chancelante. Les checkpoints, les restrictions de déplacement et une présence militaire renforcée dans les Savanes traduisent cette détermination à juguler une menace qui, sans vigilance, pourrait engloutir davantage.

La force d’un peuple dans l’épreuve

Et pourtant, au-delà des stratégies et des lois, c’est l’âme d’une nation qui se révèle dans cette lutte. Les habitants des Savanes, déplacés par milliers, privés de leurs terres et de leurs foyers, incarnent une résilience muette, mais éloquente.

Le Togo, en prolongeant cet état d’urgence, ne se contente pas de brandir des armes ; il tend une main invisible à ces âmes éprouvées, leur promettant un horizon où la peur cédera la place à la paix.

Car, dans ce combat âpre, où chaque jour est une conquête, se dessine une vérité intemporelle : la grandeur d’un pays ne se mesure pas à la puissance de ses ennemis, mais à la constance avec laquelle il refuse de plier, veillant sur ses enfants comme un phare dans la nuit.

 

Togo : une renaissance cadastrale pour un sous-sol en lumière

Sous le ciel paisible du Togo, une transformation feutrée, mais profonde s’opère depuis 2019, portée par une volonté de réinventer la gestion des richesses enfouies dans son sol. Le Système de Cadastre Minier (SCM), ce répertoire des entrailles nationales, a été métamorphosé sous l’égide du Projet de Développement et de Gouvernance Minière (PDGM), un chantier ambitieux financé avec l’appui de la Banque mondiale. Loin des projecteurs, cette réforme s’impose comme une clé de voûte pour une gouvernance éclairée, où la transparence, l’efficacité et la durabilité deviennent les piliers d’un secteur minier en quête de renouveau.

Le cadastre minier : un sanctuaire de clarté

Mais qu’incarne au juste ce cadastre minier ? C’est un sanctuaire d’informations, un écrin où se recueillent les titres miniers, les identités de leurs détenteurs, les étendues exploitées et les autorisations délivrées. Tel un cartographe scrupuleux, il trace les contours d’un domaine stratégique, prévenant les querelles de frontières et dévoilant les arcanes d’une activité souvent drapée de mystère. En 2022, pas moins de 131 permis actifs, couvrant des trésors comme le phosphate, le calcaire, l’or ou le manganèse, ont été consignés dans ce registre désormais ouvert au regard public – une avancée qui redessine les rapports entre l’État, les exploitants et les citoyens.

Les enjeux d’une modernisation salutaire

Pourquoi, dès lors, s’atteler à une telle refonte ? Les réponses fusent aussi limpides que nécessaires. D’abord, la transparence, ce phare dans la nuit des pratiques opaques : en publiant en ligne les permis, leurs bénéficiaires et leurs périmètres, le Togo invite la confiance des investisseurs et la vigilance populaire. Puis, l’efficacité, fruit d’une digitalisation qui dépoussière les rouages administratifs, rendant les procédures aussi rapides qu’un souffle de vent. Ensuite, l’intégrité, avec une traçabilité qui écarte les spectres de la fraude et de la corruption. Enfin, un suivi méticuleux des obligations écologiques et sociales garantit la pérennité, empêchant le pillage du sous-sol au détriment de la surface.

Cadastre minier : une vision au-delà de l’extraction

Ce projet ne se borne pas à une prouesse technique ; il s’ancre dans une aspiration plus haute, celle d’une gouvernance qui transcende l’extraction brute pour embrasser l’équité et l’inclusion. Le Togo, dont les phosphates hissent le drapeau parmi les grands producteurs mondiaux, voit dans ce cadastre modernisé une chance de conjuguer richesse et responsabilité. Soutenu par le PDGM, le pays s’efforce de dépasser la malédiction des ressources qui, ailleurs, a trop souvent rimé avec désolation, offrant au contraire un modèle où la clarté devient un gage de prospérité.

La richesse véritable d’une nation

Et pourtant, derrière les écrans et les bases de données, c’est un récit plus vaste qui se tisse, celui d’une nation qui refuse de laisser ses joyaux souterrains n’être qu’un écho du passé ou un butin disputé. À Lomé comme dans les campagnes, cette réforme murmure une promesse : celle d’un Togo qui, en ordonnant ses mines, ordonne aussi son destin. Car dans ces lignes numérisées, dans ces permis révélés au grand jour, se joue une alchimie rare : transformer la pierre en lumière, l’invisible en évidence, le silence en dialogue. Ainsi, au cœur de ce discret bouleversement, une leçon s’élève, douce et souveraine : la vraie fortune d’un peuple ne réside pas seulement dans ce qu’il extrait, mais dans la manière dont il choisit de le contempler et de le léguer.

Ligue des Champions : L’alchimie des héros et l’éclat des nouvelles constellations

Dans le théâtre fébrile des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, chaque rencontre a dévoilé une partition singulière, mêlant héroïsme tactique et fulgurances juvéniles. Entre gardiens-caryatides, stratèges en ombre portée et prodiges éclos dans le crépuscule des matches, l’Europe footballistique a vibré au rythme de ces duels où le génie individuel et l’alchimie collective ont écrit des récits aussi imprévisibles que magistraux.

Récits passionnants des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, mêlant exploits tactiques, fulgurances individuelles et rivalités

Liverpool-Paris : la vigilance d’Alisson, l’aurore d’Elliott

Par ailleurs, sous les projecteurs parisiens, Liverpool a tissé sa résilience autour des gants d’Alisson Becker, gardien-oracle dont les réflexes ont contré les offensives de Dembélé et Kvaratskhelia, tel un rempart animé par une prescience troublante. Dans un match où les Reds ont navigué en eaux troubles, Harvey Elliott, tel un phare surgi des brumes, a inscrit son nom en lettres incandescentes d’un tir anglé à la 87ᵉ, transformant une passe de Darwin Núñez en or pur. Une victoire arrachée dans les limbes de l’épuisement, scellant ainsi une huitième qualification potentielle en quarts, portée par l’audace d’un cadet.

Bayern-Leverkusen : la symphonie bavaroise

Le Bayern Munich, affamé de revanche après six rencontres sans triomphe face à Leverkusen, a déployé une valse tactique d’une précision horlogère. Harry Kane, aérien et tranchant, a ouvert le bal d’une tête directive, tandis que Jamal Musiala, furet insaisissable, a enchaîné les gestes techniques avant de conclure en force. La réduction numérique adverse, avec l’expulsion de Mukiele, a offert à Kane l’occasion d’un penalty assassin, clôturant une démonstration de puissance allemande.

Inter-Feyenoord : L’art de la serrure inviolable au cœur de la  Ligue des Champions

L’Inter de Milan, forteresse impénétrable, a ajouté une huitième clean sheet à son palmarès européen. Marcus Thuram, en équilibre sur un fil tendu, a transformé un centre de Barella en volée acrobatique, avant que Lautaro Martínez ne double la mise d’une finition de sniper. Même le penalty manqué de Zieliński n’a pu entamer la sérénité des Nerazzurri, gardiens intransigeants de leur avantage.

Récits passionnants des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, mêlant exploits tactiques, fulgurances individuelles et rivalités Barcelone-PSG : Raphinha l’Alchimiste, Szczęsny le Stoïque  

Malgré l’expulsion précoce de Cubarsí, le Barça a puisé dans ses réserves de caractère. Raphinha, d’une frappe déviée, mais visionnaire, a insufflé l’avantage, tandis que Wojciech Szczęsny, gardien-chamane, a multiplié les interventions spectrales, dont un arrêt réflexe sur Sanches, préservant une victoire fragile, mais précieuse.

Récits passionnants des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, mêlant exploits tactiques, fulgurances individuelles et rivalités Arsenal-PSV : la jeunesse en marche

Arsenal a déployé une attaque kaléidoscopique à Eindhoven. Timber, Nwaneri et Merino, trio prodige, ont scellé le destin en treize minutes étourdissantes. Même le penalty de Lang n’a pu entamer la marche des Gunners, amplifiée par Ødegaard, Trossard et Calafiori, symbole d’une relève audacieuse et implacable.

Real Madrid-Man City : le ballet des étoiles filantes de la Ligue des Champions

Dans un duel de titans, Rodrygo a ouvert le score d’une course électrique, avant qu’Alvarez n’égalise d’une précision mathématique. Brahim Díaz, danseur éthéré, a conclu le ballet d’une feinte serpentine, offrant au Real une sixième victoire consécutive, preuve d’une soif intacte.

Récits passionnants des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, mêlant exploits tactiques, fulgurances individuelles et rivalités Aston Villa-Bruges : L’art de la chute

Villa a renversé le destin à Bruges grâce à une fin de match électrique. Après l’ouverture de Bailey et la réplique de De Cuyper, l’own goal de Mechele et le penalty d’Asensio, entré en messager de la victoire, ont illustré une efficacité clinique dans les ultimes soubresauts.

Dortmund-Lille : l’équilibre des forces

Dans un match en miroir, Dortmund a oscillé entre domination et résistance. Adeyemi, d’une frappe cinglante, a marqué avant qu’Haraldsson, équilibriste islandais, ne rétablisse la parité, laissant le suspense entier pour le retour.

En somme, ces huitièmes de Ligue des Champions ont été un laboratoire d’émotions pures, où chaque équipe a écrit son chapitre avec une encre mêlant expérience et audace. Des gardiens transfigurés en sentinelles, aux jeunes pousses éclatant sous les projecteurs, en passant par les tacticiens sculptant des victoires dans le marbre de l’adversité, la Ligue des Champions confirme son statut de creuset du football total. Reste à savoir si ces héros sauront pétrifier leur légende dans les quarts, où chaque minute sera un pacte avec l’éternité.

Togo : une identité pour libérer le potentiel des femmes en 2025

Lomé, 5 mars 2025 – Ce mercredi, Lomé s’est parée d’une effervescence particulière. À l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, le ministère de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme a donné le coup d’envoi des festivités de l’édition 2025. En effet, sous la houlette de la ministre, Professeure Kossiwa Zinsou-Klassou, une cérémonie empreinte de solennité a marqué le lancement d’une ambitieuse croisade : offrir à un millier de Togolaises une identité officielle, sésame trop souvent hors de portée. Avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD Togo), cette initiative s’érige en étendard d’un thème évocateur : « L’accès des femmes aux documents d’identité pour une meilleure participation au développement ».

Le Togo lance une campagne pour offrir une identité officielle à mille femmes, clé d’une participation accrue au développement, Une clé pour ouvrir les portes du possible aux femmes 

Par ailleurs, dans un pays où les femmes portent sur leurs épaules une part essentielle du quotidien – des champs aux marchés, des foyers aux petites entreprises –, l’absence de pièces d’identité reste un verrou silencieux. Sans acte de naissance ou carte nationale, nombre d’entre elles se voient priver d’accès à l’éducation, à la santé, ou encore aux opportunités économiques. Pour y remédier, des audiences foraines, ces tribunaux itinérants aux allures de ponts jetés vers l’inclusion, sillonneront bientôt le territoire. Objectif : délivrer à mille femmes des jugements supplétifs, ces précieux documents tenant lieu d’actes de naissance, et leur ouvrir ainsi les portes d’une citoyenneté pleine et entière.

En plus, la nouvelle n’a pas manqué d’enchanter Nabou Diaw, représentante résidente adjointe du PNUD Togo. Lors de la cérémonie, elle a martelé une vérité limpide : « L’accès à l’identité est un droit fondamental qui présente de nombreux avantages pour tous, en particulier pour les femmes : éducation, formation, accès aux services de base. » Ses mots, vibrants d’espoir, ont résonné comme une invitation à briser les chaînes invisibles qui entravent encore trop de destinées féminines.

Le Togo lance une campagne pour offrir une identité officielle à mille femmes, clé d’une participation accrue au développement, Un élan porté par une vision collective

Cette campagne, qui s’inscrit dans une dynamique plus large impulsée par le gouvernement togolais, n’est pas un feu de paille. Elle puise ses racines dans une volonté de longue date de faire des femmes des actrices incontournables du développement. Depuis des années, le ministère de l’Action sociale, sous différentes appellations et directions, multiplie les efforts pour combler les fossés d’inégalités. En 2022 déjà, des réformes juridiques avaient renforcé les droits des femmes dans les sphères professionnelle et familiale. Aujourd’hui, l’accent mis sur l’identité civile vient compléter ce tableau, avec le PNUD comme fidèle allié, apportant expertise et appui logistique.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon des études récentes, plus de 30 % des Togolaises en milieu rural n’ont jamais possédé de document officiel. Un handicap qui les relègue souvent à l’ombre des statistiques, loin des radars des politiques publiques. En leur offrant une existence légale, le Togo ne se contente pas de réparer une injustice ; il investit dans un avenir où chaque femme pourra revendiquer sa place, qu’il s’agisse de voter, d’ouvrir un compte bancaire ou de scolariser ses enfants.

Une ministre au gouvernail d’un rêve partagé

Professeure Kossiwa Zinsou-Klassou, figure respectée du paysage togolais, a présidé ce lancement avec une assurance teintée de cœur. Sous son égide, le ministère ne ménage pas ses efforts pour transformer les promesses en actes. « Nous voulons un Togo où chaque femme compte, où chacune peut contribuer à la marche de la nation », aurait-elle déclaré, selon des proches de l’événement. Une ambition qui trouve un écho favorable auprès des partenaires internationaux, le PNUD en tête, dont l’engagement aux côtés du Togo s’inscrit dans une stratégie globale pour l’égalité des sexes.

Femmes : une identité, un horizon

En somme, à mesure que les audiences foraines déploieront leurs ailes à travers les préfectures, des vies jusque-là tapies dans l’anonymat s’illumineront. Une paysanne de la région des Savanes pourra enfin signer un contrat de microcrédit. Une jeune fille de Dapaong accédera peut-être à une bourse d’études. Une mère de famille de Tsévié votera pour la première fois. Autant de petites victoires qui, cumulées, tisseront la trame d’un Togo plus équitable.

Et si, en cette année 2025, la véritable révolution togolaise ne résidait pas dans les grands discours, mais dans ces feuillets d’identité glissés entre les mains calleuses des femmes ? Car au bout de ce chemin, ce n’est pas seulement un document qu’elles tiendront : c’est une promesse, celle d’un pays qui, en leur donnant un nom, leur offre enfin une voix.

 

Togo-Égypte : un pacte éducatif sous le signe du Ramadan

Lomé, 5 mars 2025 – Un vent de fraternité a soufflé sur les bureaux du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à Lomé ce mercredi. Kanka-Malik Natchaba, maître des lieux, a accueilli avec chaleur Ahmed Mohamed Eid Moustapha, l’ambassadeur de la République d’Égypte au Togo. Cette rencontre, bien plus qu’une simple courtoisie diplomatique, a dessiné les contours d’une coopération renforcée entre deux nations unies par une amitié historique, à l’aube d’un mois de Ramadan porteur de vœux et d’aspirations.

Togo-Égypte : une main tendue sous le signe de l’éducation

Par ailleurs, depuis sa prise de fonction, Ahmed Mohamed Eid Moustapha n’a pas tardé à multiplier les gestes pour consolider les liens entre Le Caire et Lomé. Sa visite au ministre Natchaba s’inscrit dans cette dynamique, avec un accent particulier sur l’enseignement supérieur, un domaine où l’Égypte excelle et où le Togo ambitionne de briller. « Merci à mon frère Ahmed pour sa visite fraternelle », a écrit Kanka-Malik Natchaba sur les réseaux sociaux, dévoilant l’élan sincère qui a animé leurs échanges. Au cœur des discussions : l’espoir de voir fleurir davantage de bourses pour les étudiants togolais, un sésame précieux pour accéder aux savoirs et aux compétences offerts par les institutions égyptiennes.

Depuis des décennies, l’Égypte soutient le Togo dans des secteurs clés comme l’agro-business et la formation, notamment à travers des bourses en techniques agricoles et en théologie. La ferme d’Abatchang, dans la région centrale togolaise, témoigne de cet engagement. Mais Natchaba, fort de son expérience et de son parcours en finances publiques, voit plus loin. Il rêve d’une collaboration élargie, où les universités de Lomé et de Kara pourraient bénéficier d’un souffle égyptien pour enrichir leurs offres académiques.

Ramadan, un vœu partagé

L’échange s’est achevé sur une note spirituelle avec les vœux mutuels pour un Ramadan béni, dont le début approche à grands pas en ce mois de mars 2025. Ce moment de communion, au-delà des dossiers officiels, a rappelé la profondeur des liens culturels entre les deux pays. L’Égypte, avec son rayonnement en langue arabe et en études islamiques, offre au Togo des opportunités uniques de renforcement de capacités, un domaine que l’ambassadeur Moustapha semble décidé à explorer davantage.

Une ambition portée par deux visionnaires

Kanka-Malik Natchaba incarne une volonté de moderniser l’enseignement supérieur. Sa rencontre avec Ahmed Mohamed Eid Moustapha, diplomate aguerri et fervent défenseur des partenariats Sud-Sud, n’est pas anodine. Ensemble, ils ont esquissé les prémices d’une alliance qui pourrait transformer le paysage éducatif togolais, en s’appuyant sur l’expertise égyptienne en sciences, technologies et agriculture.

Les discussions ont aussi porté sur une coopération renforcée dans la recherche, un secteur où le Togo, sous l’impulsion de Natchaba, cherche à se démarquer. L’ambassadeur, salué pour son dynamisme depuis son arrivée, a réaffirmé la disponibilité de l’Égypte à accompagner cette ambition, notamment via des échanges universitaires et des projets conjoints. « Plus de bourses, plus de coopération », a plaidé le ministre togolais, un vœu qui pourrait bien se concrétiser dans les mois à venir.

Une chute comme une promesse d’horizon

Alors que les deux hommes se séparaient, un sentiment d’optimisme flottait dans l’air. Cette visite, discrète, mais chargée de sens, pourrait marquer le début d’un chapitre doré pour les étudiants togolais, ces graines d’avenir qui ne demandent qu’à éclore. Et si, dans l’ombre de ce Ramadan 2025, l’amitié Togo-Égypte devenait le terreau d’une jeunesse savante et audacieuse, capable de porter haut les rêves d’un continent ? Le pari est lancé, et l’histoire, elle, attend d’être écrite.

Une session extraordinaire pour un Togo en quête de stabilité et de prospérité

Lomé, 5 mars 2025 – Sous les lustres imposants du siège de l’Assemblée nationale togolaise, une nouvelle page s’est ouverte hier, mardi 4 mars, avec l’inauguration solennelle de la première session extraordinaire de l’année 2025. En effet, orchestrée par Sévon-Tépé Kodjo Adedze, président de cette auguste chambre, cette convocation hors normes, sollicitée par le chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, résonne comme un appel vibrant à l’action dans un monde dans lequel les défis se dressent tels des colosses aux pieds d’argile.

La session extraordinaire de l’Assemblée nationale togolaise de mars 2025, ouverte par Sévon-Tépé Kodjo Adedze.

Kodjo Adedze : un appel à la responsabilité nationale

Dès les premières lueurs de cette journée mémorable, M. Adedze, avec une gravité empreinte de ferveur patriotique, a planté le décor : « C’est avec un profond sens de responsabilité et de devoir envers notre chère nation que nous entamons ces travaux, conformément à l’article 12, alinéa 3 de notre Constitution. » Une déclaration qui, loin d’être une simple formalité, traduit l’urgence d’une nation à la croisée des chemins, confrontée à des vents contraires tant sur son sol qu’au-delà de ses frontières.

La session extraordinaire de l’Assemblée nationale togolaise de mars 2025, ouverte par Sévon-Tépé Kodjo Adedze.

Session extraordinaire : Huit projets de loi pour un Togo résilient

Cette session, loin des sentiers battus des rassemblements ordinaires, se pare d’une aura particulière. Huit projets de loi, tels des phares dans la brume, éclairent l’ordre du jour. Sécurité renforcée, gouvernance économique affûtée, riposte aux menaces transnationales et sauvegarde de l’écrin environnemental togolais : voilà les piliers d’une ambition qui ne souffre d’aucun atermoiement. « Nos concitoyens attendent des réponses tangibles, des échos palpables à leurs aspirations quotidiennes », a martelé le président Adedze, rappelant que le mandat des élus n’est pas un sceptre d’apparat, mais une boussole au service du bien commun.

Une synergie entre l’exécutif et le législatif

Dans une allocution où chaque mot semblait pesé au trébuchet de l’histoire, Kodjo Adedze n’a pas manqué de tresser une couronne d’éloges au président Gnassingbé. « Sa vision, cohérente et audacieuse, dessine les contours d’un Togo apaisé, solide et florissant au sein du concert des nations », a-t-il proclamé, rendant un hommage qui, au-delà de la déférence, souligne une convergence d’idéaux entre l’exécutif et le législatif. Une synergie qui, espère-t-on, portera ses fruits dans les délibérations à venir.

Mais au-delà des murs de l’hémicycle, c’est tout un peuple qui retient son souffle. Dans un contexte où les crises multiformes, du terrorisme insidieux aux soubresauts climatiques, tissent une toile complexe, cette session extraordinaire se veut une lame de fond capable de trancher les nœuds gordiens du présent. Les représentants, conscients de leur rôle de vigies, savent que leurs décisions ne seront pas de simples encres sur le papier, mais des jalons posés pour l’avenir d’une nation en quête d’équilibre.

La session extraordinaire de l’Assemblée nationale togolaise de mars 2025, ouverte par Sévon-Tépé Kodjo Adedze.

Session extraordinaire  : L’espoir d’un avenir radieux pour tous les Togolais

Alors que les débats s’amorcent, une prière fervente s’échappe des lèvres de Kodjo Adedze : « Que nos travaux soient une offrande de succès, un rempart pour la paix, la sécurité et la prospérité de tous les Togolais. » Une invocation qui, dans sa simplicité, porte l’écho d’une espérance collective. Car, au crépuscule de cette session, ce n’est pas seulement un Togo plus fort qui est attendu, mais un Togo qui, tel un arbre aux racines profondes, saura défier les tempêtes pour offrir à ses enfants l’ombre d’un avenir radieux.

Et si, dans le tumulte des défis, cette assemblée parvenait à faire jaillir une nouvelle lumière ? Peut-être alors, au détour d’une loi adoptée ou d’un consensus forgé, le Togo découvrira que son destin ne se joue pas seulement dans les arènes du pouvoir, mais dans le cœur battant de chaque citoyen qui, jour après jour, rêve d’un lendemain plus doux. Que Dieu, dans sa bienveillance, entende cette supplique et guide ainsi cette nation vers des rivages sur lesquels la promesse d’unité et de grandeur ne sera plus un mirage, mais une terre ferme sous les pas de tous.

 

Le Carême 2025 : un souffle de cendres pour raviver l’âme

JDT, 4 mars 2025 – À l’aube de ce mercredi 5 mars, une brise solennelle traversera les cœurs des chrétiens catholiques du monde entier. Les cloches sonneront l’entrée dans le Carême, cette saison sacrée qui, dès le jour des Cendres, invite les fidèles à un périple spirituel de quarante jours. Mais pourquoi ce temps de renoncement, de jeûne et de prière revêt-il une telle gravité ? Pourquoi, sous le signe de la cendre et loin des douceurs des caramels, les catholiques s’engagent-ils dans cette quête austère ? Plongeons dans les entrailles de cette tradition millénaire, où l’âme se dépouille pour mieux s’élever.

Le Carême : une marque de poussière, un appel à l’éternel

Demain, dans les églises vibrantes de murmures, les fronts se pareront d’une croix de cendres, fruit des palmes bénies de l’an passé, consumées pour rappeler une vérité brute : « Tu es poussière, et à la poussière, tu retourneras. » Ce geste, loin d’être un simple rituel, est une clameur silencieuse adressée à l’âme. Il rappelle la fragilité de la chair, mais aussi la grandeur d’un destin qui dépasse les contingences terrestres. Le Carême, qui s’ouvre avec ce jour des Cendres, n’est pas une punition, mais une invitation ardente à se détourner des futilités pour scruter l’essentiel : la présence divine qui palpite en chaque être.

Ces quarante jours, écho des quarante jours de Jésus dans le désert, sont un pèlerinage intérieur. Là où le Christ a affronté la faim et les tentations, le fidèle est appelé à marcher dans ses pas, non pas pour se flageller, mais pour se libérer. Renoncer aux caramels, au superflu, à l’éphémère, c’est faire place à une faim plus noble : celle de la justice, de la charité et de la communion avec Dieu.

Un jeûne qui nourrit l’esprit

Pourquoi jeûner, direz-vous, dans un monde gorgé d’abondance ? Le Carême ne se contente pas de priver le corps ; il l’élève en le disciplinant. En s’abstenant de viande chaque vendredi, en limitant les plaisirs sucrés ou les distractions mondaines, les catholiques ne cherchent pas la souffrance pour eux-mêmes. Ils creusent un espace, un silence où la voix de l’Esprit peut résonner. « Le jeûne n’est pas une fin, mais un commencement », pourrait-on entendre dans les sacristies. Il s’agit de briser les chaînes des habitudes pour tendre les mains vers autrui, par l’aumône, et vers le ciel, par la prière.

Ce chemin de dépouillement, qui s’étend jusqu’au Jeudi Saint, le 17 avril 2025, est aussi un miroir tendu à la société. À une époque où le bruit étourdit et où l’instant prime sur l’éternité, le Carême défie les fidèles de ralentir, de méditer, de donner sans compter. Les cendres de demain ne sont pas une marque de deuil, mais un sceau de renaissance, un défi lancé à l’âme pour qu’elle se hisse au-dessus de la poussière dont elle est faite.

Le Carême : une Église en marche vers Pâques

Le Carême incarne le battement de cœur d’une Église en mouvement, et non une parenthèse isolée. Depuis des siècles, cette période prépare les baptisés à renouveler leur alliance avec le Christ, tandis que les catéchumènes, futurs membres de la communauté, s’apprêtent à plonger dans les eaux du baptême. Cette année, le 5 mars 2025 donnera le coup d’envoi d’un voyage collectif, où chaque pas, chaque privation, chaque acte de bonté convergera vers la lumière de Pâques, le 20 avril. Car c’est bien là l’horizon : la Résurrection, victoire éclatante sur la mort, promesse d’un salut qui transcende les cendres.

Et si certains s’interrogent encore sur l’importance de ce temps, qu’ils prêtent l’oreille aux Évangiles. Jésus lui-même, avant d’embrasser sa mission, s’est retiré dans le désert, affrontant le vide pour y puiser la force. Le Carême, c’est cet élan christique offert à tous : une chance de se délester du futile pour saisir le divin, de troquer les caramels contre une douceur plus profonde, celle de l’amour rédempteur.

Une chute vers les étoiles

Alors, demain, lorsque la cendre effleurera les fronts, que nul ne voie dans ce geste une ombre pesante. C’est une semence jetée en terre, un appel à germer dans la foi. Le Carême n’est pas une descente dans l’austérité, mais une ascension vers la lumière, un cri d’espérance lancé depuis la poussière. Car, au bout de ces quarante jours, quand les cloches de Pâques déchireront le silence, chaque renoncement d’aujourd’hui deviendra un hymne à la vie éternelle. Et là, dans ce jaillissement de joie, les cendres d’hier révéleront leur secret : elles ont seulement préparé le chemin vers un ciel retrouvé.

 

L’escalade tarifaire transcontinentale : des taxes douanières américaines bouleversent le commerce mondial

Minuit sonne à Washington DC, et avec lui débute un virage radical dans la politique commerciale américaine : des droits de douane de 25 % frappent les importations en provenance du Canada et du Mexique, tandis qu’une taxe de 10 % s’abat sur les produits chinois. Loin d’être un simple ajustement fiscal, cette salve tarifaire marque une montée en puissance des tensions économiques, où chaque protagoniste affûte ses propres contre-mesures.

Un conflit tarifaire à l’échelle planétaire

Le Canada, partenaire commercial historiquement lié aux États-Unis, ne se laisse pas surprendre. En représailles immédiates, Ottawa met en œuvre des droits de douane de 25 % sur 30 milliards de dollars de biens américains, avec une extension prévue à 125 milliards supplémentaires en moins d’un mois. De son côté, le Mexique temporise, mais l’annonce de sa riposte ne saurait tarder. Quant à la Chine, Pékin promet de mener bataille « jusqu’au bout » et applique une surtaxe allant jusqu’à 15 % sur un éventail de produits agricoles américains, intensifiant ainsi l’antagonisme économique sino-américain.

Taxes douanières américaines  : un effet domino sur l’économie mondiale

Les sanctions commerciales américaines interviennent à un moment particulièrement délicat pour la Chine, dont l’économie vacille sous le poids d’une crise immobilière persistante, d’une consommation intérieure atone et d’un chômage des jeunes inquiétant. Si les exportations ont jusqu’ici constitué une bouée de sauvetage, elles risquent désormais d’être lourdement impactées. Les experts prédisent une contraction des exportations chinoises vers les États-Unis pouvant atteindre un tiers, précipitant ainsi un ralentissement économique plus sévère.

Les effets néfastes de cette politique protectionniste ne se limitent pas aux frontières chinoises. Aux États-Unis, les consommateurs américains subiront des hausses de prix sur des biens allant du whisky au sirop d’érable, tandis que l’industrie automobile, pilier régional, pourrait voir ses coûts de production exploser.  Un mécanisme inéluctable, car les entreprises importatrices répercuteront ces coûts supplémentaires sur les clients finaux.

Les grandes multinationales américaines ne sont pas épargnées non plus. La Chine, en guise de représailles, inscrit plusieurs entreprises stratégiques sur sa liste des « entités non fiables », leur interdisant tout commerce et investissement sur son sol. Parmi elles figurent des piliers de la défense et de la technologie comme Huntington Ingalls Industries et Shield AI, spécialisés respectivement dans la construction navale militaire et l’intelligence artificielle appliquée aux drones. Bien que l’impact économique exact reste à quantifier, l’exclusion de ces firmes du marché chinois n’est pas anodine.

Des alliances commerciales américaines mises à mal 

Le maillage économique entre les États-Unis, le Canada et le Mexique est d’une complexité extrême. Chaque jour, pas moins de 2 milliards de dollars de marchandises traversent les frontières de ces trois nations. Or, l’introduction des nouveaux tarifs douaniers risque de compromettre cette dynamique.

L’énergie, pilier des échanges nord-américains, pourrait bien devenir une arme politique. Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, n’a pas hésité à menacer de restreindre l’approvisionnement en électricité vers les États-Unis en guise de rétorsion. Un geste lourd de conséquences, sachant que le Canada exporte annuellement pour 3,2 milliards de dollars d’électricité vers son voisin du sud, générant un excédent commercial de 2 milliards. Si ce levier venait à être actionné, il mettrait en péril l’alimentation de millions de foyers américains.

Par ailleurs, les taxes américaines frappent des produits canadiens stratégiques comme le bois d’œuvre et le carburant, des matériaux essentiels pour l’industrie et le secteur de la construction aux États-Unis. Le Canada, en retour, cible des produits à forte valeur symbolique et commerciale : cosmétiques, électroménager, boissons alcoolisées, et même les véhicules de tourisme. Une guerre des nerfs qui promet de s’intensifier.

Les leçons de l’histoire : entre protectionnisme et réalité économique

Les tarifs douaniers sont souvent présentés comme une stratégie de protection économique nationale. Pourtant, l’expérience passée démontre qu’ils peuvent s’avérer contre-productifs. L’exemple des droits de douane sur les machines à laver imposés en 2018 est éloquent : bien que la mesure ait conduit à la création de 2 000 emplois manufacturiers aux États-Unis, elle a simultanément engendré une augmentation des prix de plus de 30 % pour les consommateurs. En d’autres termes, chaque poste créé a coûté en moyenne 800 000 dollars à l’économie américaine.

De même, les tarifs sur les produits agricoles américains risquent d’affaiblir l’un des principaux secteurs d’exportation des États-Unis. La Chine, qui représente à elle seule 33,7 milliards de dollars d’achats de denrées américaines, impose désormais des restrictions sur le blé, le maïs, le soja et le bœuf. Une décision qui menace directement les agriculteurs américains et fragilise un marché déjà volatil.

Un avenir incertain : vers une guerre commerciale permanente ?

Les perspectives d’avenir sont troublantes. L’administration Trump ne compte pas s’arrêter là : dès le 12 mars, des taxes de 25 % sur l’aluminium et l’acier entreront en vigueur à l’échelle mondiale. Le 2 avril, le gouvernement taxera lourdement les importations agricoles et les véhicules étrangers. Pire encore, des enquêtes sont en cours pour envisager des droits de douane sur le cuivre et le bois d’œuvre, des secteurs vitaux pour le commerce international.

À mesure que les tensions se cristallisent, un constat s’impose : loin de renforcer l’économie américaine, cette politique protectionniste pourrait bien se retourner contre ses propres instigateurs. L’effet domino de ces mesures entraîne un renchérissement généralisé des prix, une volatilité accrue des marchés et une incertitude pesant sur les investissements.

Le commerce mondial, autrefois fondé sur des alliances et des accords mutuellement bénéfiques, semble désormais plongé dans une ère de confrontation. Une chose est certaine : dans ce bras de fer économique, les gagnants ne seront pas nécessairement ceux qui ont initié le conflit.

 

ANCy : Nouveau bonnet pour la sécurité numérique au Togo

Lomé, le 4 mars 2025 — Au cœur de Lomé, où les marchés artisanaux vibrent sous le soleil, entrelaçant couleurs kente et murmures de transactions séculaires, une autre forme de tissage s’ouvre désormais dans l’ombre : celui de la cybersécurité. L’Agence Nationale de la cybersécurité (ANCy), telle une guilde de maîtres-artisans du virtuel, a dévoilé trois services inédits sur la plateforme publique «https://service-public.gouv.tg/ancy». En effet , une initiative qui, loin des clichés technocratiques, s’apparente à une chorégraphie minutieuse pour protéger l’âme numérique du Togo.

Qualification des prestataires : L’artisanat de la confiance

En premier lieu , premier pilier de cette trilogie, la qualification des prestataires de services de cybersécurité évoque l’élection d’orfèvres capables de sculpter des boucliers invisibles. À cet égard , ces artisans modernes, audités sur leur savoir-faire, doivent répondre aux normes aussi exigeantes que celles réprimant les tisserands de Sokodé. Par conséquent , leur mission est de forger des digues contre les cyber-razzias, assurant que chaque octet togolais résiste aux assauts numériques. De surcroît , une certification qui n’est pas sans rappeler les sceaux d’authenticité appliqués sur les statuaires en ébène, garantie d’un héritage préservé.

Produits de sécurité : L’alchimie des outils robustes

Par ailleurs , deuxième volet : la qualification des produits de sécurité s’apparente à l’alchimie des forgerons dahoméens transformant le minéral en lames infaillibles. Ainsi , ces outils numériques, éprouvés dans des quatre réglementations, doivent incarner une inviolabilité quasi mythique. De même , comme les masques Gurunsi qui captivent par leur résistance symbolique, ces solutions deviennent des talismans pour les infrastructures critiques, des hôpitaux aux réseaux énergétiques.

Agrément des centres d’évaluation : les ateliers de l’excellence

En outre , enfin, l’agrément des centres d’évaluation évoque les cercles restreints de maîtres-potiers validant l’argile avant cuisson. En effet , ces centres, sanctuaires de l’expertise, sont les gardiens d’un cahier des charges sacralisé, où chaque produit et service subit l’épreuve du feu critique. Qui plus est , une démarche qui rappelle les conseils des anciens, veillant à ce que chaque création respecte l’équilibre entre tradition et innovation.

Le numérique, nouvelle place publique : dialogues et vigilance

Dans le même temps , pour accompagner cette métamorphose, l’ANCy a déployé un outil de discussion en ligne, miroir numérique des marchés où coexistent palabres et transactions. Parallèlement , les utilisateurs peuvent solliciter l’aide de « cyber-griots » viainfo@service-public.gouv.tg, composez le 8988 ou appelez aux numéros dédiés (+228 97 52 58 58 et +228 70 60 60 83), autant de sentiers dialogiques rappelant les chemins de terre dépendant des villages.

Togo, entre Loom et Cloud

En conclusion , en inscrivant sa cybersécurité dans une logique d’artisanat d’art, le Togo réinvente sa résilience. Ainsi , ces services ne sont pas de simples procédures, mais les fils d’une tapisserie plus vaste, où protection rime avec création. À l’ère où les cyber-menaces rôdent comme des harmattans imprévisibles, le pays oppose une armure tissée de savoir ancestral et d’audace technologique. Effectivement , entre ateliers d’artisans et datacenters, le Togo sculpte une identité hybride : gardien de ses racines, mais pionnier d’un futur où chaque clic respire la sûreté.

Dès lors , dans ce ballet entre tradition et modernité, le Togo ne se contente pas de sécurité des données, il tisse une légende. Indéniablement , celle d’un pays où la cybersécurité, élevée au rang d’artisanat national, devient un récit à part entière, aussi captivant que les contes au clair de lune. Pour l’avenir , si demain, les cyberattaques se muent en simples vents contraires, ce sera grâce à ces veilleurs de l’ombre, artisans d’un numérique aussi robustes que les baobabs centenaires.

Une bataille foncière au sommet de l’État : la chute d’un titan aux pieds d’argile

Abidjan, 4 mars 2025 – Dans les arcanes du pouvoir ivoirien, où les ambitions s’entrelacent aux intrigues, une saga judiciaire d’une rare intensité vient de livrer son verdict, ébranlant les fondations d’une rivalité aussi ancienne que symbolique. La Société Nationale d’Édition de Documents Administratifs et d’Identification (SNEDAI), fleuron entrepreneurial d’Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale, s’est vue infliger une sentence implacable par le Tribunal de Commerce : une condamnation à verser six milliards de francs CFA à Martine Coffi-Studer, figure tutélaire d’Africa Global Logistics, anciennement Bolloré Africa Logistics. Ce dénouement, fruit d’un bras de fer qui couvait depuis des lustres, résonne comme un coup de tonnerre dans le ciel d’Abidjan, révélant les fissures d’un édifice bâti sur des sables mouvants.

Une querelle ancrée dans la terre de Treichville

Au cœur de cette tempête judiciaire se trouve un lopin de terre de 5000 mètres carrés, niché dans le quartier vibrant de Treichville, devenu l’épicentre d’une lutte acharnée. Propriétaire légitime de ce terrain, attestée par un acte de concession définitive (ACD), Martine Coffi-Studer a vu son bien exproprié et transformé en gare de transport lagunaire par la Société de Transport Lagunaire (STL), une branche tentaculaire de SNEDAI. Ce qui aurait pu passer pour une simple opération d’utilité publique s’est mué en une affaire retentissante, dévoilant un enchevêtrement de manœuvres et de faux-semblants.

Adama Bictogo, fort de son influence et de son aura politique, s’était prévalu d’un décret présidentiel de déclassement, censé légitimer cette appropriation. Mais les douze juges du Tribunal de Commerce, dans une unanimité aussi rare que significative, ont balayé ses prétentions d’un revers cinglant. Leur verdict, d’une clarté cristalline, a mis en lumière une vérité troublante : ce décret, censé porter la caution d’Alassane Ouattara, reposait sur un échafaudage de duperies, un arrêté ministériel fondé sur un relevé topographique frauduleux.

Le fantôme d’un passé réinventé

L’histoire prend une tournure presque irréelle lorsqu’on plonge dans les méandres de cette supercherie. En 2016, sous l’égide du ministère des Transports alors dirigé par Gaoussou Touré, SNEDAI avait soumis des documents censés appuyer sa requête de déclassement. Parmi eux, un relevé topographique, pièce maîtresse de l’argumentaire, portait une signature qui, à l’examen, s’est révélée être un spectre surgi d’outre-tombe. Le signataire, supposé garant de l’authenticité, était décédé depuis des années au moment où le document aurait été paraphé. Un « vrai-faux », comme l’ont qualifié les juges, qui a précipité la déroute de Bictogo, transformant son audace en un piège fatal.

Ce subterfuge, aussi audacieux qu’imprudent, a non seulement induit en erreur le président Ouattara, mais a également exposé les fragilités d’un système avec lequel le pouvoir et les affaires dansent une valse parfois trop intime. Martine Coffi-Studer, armée de son bon droit et d’une ténacité forgée dans les hautes sphères du monde entrepreneurial, a su déjouer cette machination, faisant plier un adversaire dont l’assurance semblait jusqu’alors inébranlable.

Un verdict aux échos profonds pour SNEDAI

La condamnation de SNEDAI à verser six milliards de francs CFA n’est pas qu’une simple sanction pécuniaire ; elle est une onde de choc qui traverse les couloirs du pouvoir et les cercles d’influence. Pour Adama Bictogo, cet échec judiciaire ternit l’éclat d’un parcours jalonné de succès, de la création de SNEDAI à son ascension au perchoir de l’Assemblée nationale. Proche d’Alassane Ouattara depuis des décennies, il voit aujourd’hui son prestige entamé par une affaire qui mêle ambition démesurée et fragilité documentaire.

Pour Martine Coffi-Studer, cette victoire est une consécration, celle d’une femme d’affaires dont la stature n’a cessé de grandir, de la fondation d’Océan Ogilvy à la présidence d’Africa Global Logistics. Elle incarne une résistance face aux tentatives d’empiétement, un rempart contre les appétits voraces qui parfois gangrènent les sphères influentes.

SNEDAI : une chute aux accents de poésie

Et tandis que le crépuscule enveloppe Treichville, théâtre de cette bataille épique, une leçon se dessine dans les reflets de la lagune. Les empires, qu’ils soient de pierre ou de pouvoir, ne tiennent que par la solidité de leurs fondations. Adama Bictogo, juché sur un colosse aux pieds d’argile, a cru pouvoir défier l’ordre des choses, mais la vérité, tel un courant impétueux, a fini par emporter ses illusions. Dans cette danse des titans, c’est Martine Coffi-Studer qui, d’un pas léger, mais ferme, s’éloigne victorieuse, laissant derrière elle un écho : même au sommet, la justice sait parfois murmurer plus fort que les ambitions.