Top départ du BAC 1 technique à Lomé : 13 513 Togolais en route vers l’excellence et l’emploi

Togo : 13 513 candidats à l’assaut du BAC 1, un vent d’ambition souffle sur Lomé

Ce mardi 14 mai, Lomé s’est éveillée sous le signe de l’effervescence et de la détermination. Dans les salles d’examen des lycées techniques, 13 513 jeunes Togolais, armés de stylos et de rêves, se sont lancés dans les épreuves du Baccalauréat de première partie (BAC 1), un jalon décisif vers leur avenir professionnel. Par ailleurs, du 14 au 23 mai, ces candidats, répartis dans les filières F1, F2, F3, F4, E, G1, G2, G3 et TI, affrontent des épreuves qui scelleront leur passage vers le BAC 2. En ce jour inaugural, le Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Isaac Tchiakpe, a sillonné trois centres d’examen à Lomé, insufflant un élan de courage aux élèves et veillant à la fluidité d’une organisation irréprochable. Dans un Togo résolument tourné vers la modernité, cette session du BAC 1 incarne l’espoir d’une jeunesse prête à façonner l’avenir.

Mobilisation nationale : le Ministre Tchiakpe encourage les 13 513 candidats

Zoom sur cette mobilisation nationale pour l’excellence. Les 13 513 candidats, issus de lycées techniques à travers le pays, représentent la diversité et la vitalité de la formation professionnelle togolaise. Selon les données du ministère, Lomé concentre une part significative des 47 centres d’examen nationaux, avec des établissements comme le Lycée Technique d’Adidogomé et le Lycée de Tokoin parmi les plus emblématiques.

Concrètement, les filières techniques (F1 à F4 pour la construction, l’électricité ou la mécanique) côtoient les séries économiques (E) et tertiaires (G1 à G3 pour la gestion et le commerce), tandis que la filière TI (Technologies de l’Information) reflète l’essor du numérique dans l’éducation. Cette diversité illustre l’ambition du Togo de former des techniciens polyvalents, capables de répondre aux besoins d’un marché en pleine mutation.

C’est dans ce contexte de diversité et d’ambition que le ministre Tchiakpe, figure clé de la réforme éducative sous la présidence de Faure Gnassingbé, a marqué cette première journée par une visite symbolique. À l’aube, il s’est rendu dans trois centres névralgiques de Lomé, saluant l’engagement des surveillants, des correcteurs et des responsables administratifs. « Ces examens sont une vitrine de notre engagement pour une éducation crédible et équitable », a-t-il déclaré, son regard empreint de fierté. Sa présence, relayée avec enthousiasme par les media , a galvanisé les candidats, nombreux à voir dans ces encouragements un gage de soutien national.

Le lancement du BAC 1 technique à Lomé pour 13 513 candidats marque une étape clé de la modernisation de l'enseignement professionnel au TogoAu cœur des réformes : Le baccalauréat 1 technique, jalon d’un système éducatif modernisé

D’ailleurs, cette session du BAC 1 n’est pas un événement isolé ; elle s’inscrit pleinement dans un contexte de réformes ambitieuses. Elle est portée par la « Vision Togo 2025 ». Depuis 2018, le gouvernement a multiplié les initiatives pour aligner la formation professionnelle sur les exigences du marché. L’introduction des « écoles de projets » en 2024, combinant théorie et pratique, et la construction de 263 nouvelles salles de classe, financées à hauteur de 36 milliards de FCFA par la Banque mondiale et le Partenariat mondial pour l’éducation, témoignent de cet élan continu de modernisation. La digitalisation des inscriptions au BAC 1, effective depuis 2023, a également simplifié les démarches, avec 75 % des procédures administratives désormais en ligne, selon le ministère.

Le BAC 1, ou probatoire, joue un rôle crucial dans ce système en évolution. Prévu du 12 au 23 mai 2025, il précède le BEPC (10-12 juin) et le BAC 2 (17-21 juin), selon le calendrier officiel. Cette anticipation, adoptée depuis 2024, vise à donner plus de temps afin de permettre aux candidats de mieux se préparer à la terminale, tout en réduisant la pression logistique sur les centres d’examen. Avec un taux de réussite au BAC 1 de 68 % en 2024, contre 62 % en 2023, les autorités espèrent confirmer cette progression, portée par une meilleure préparation, notamment via le BAC blanc national organisé du 24 au 27 mars 2025.

Entre espoir et réalités : La voix des candidats et les défis du BAC 1 technique

Dans les salles d’examen, l’atmosphère mêle concentration et détermination. Ces jeunes Togolais sont portés par l’espoir. À Adidogomé, Afi, 17 ans, candidate en filière G2, confie son rêve de devenir comptable : « Ce BAC, c’est ma porte vers l’université et un avenir stable. » À Tokoin, Koffi, en F3, aspire à rejoindre l’industrie électrique, inspiré par les projets d’électrification rurale du gouvernement. Ces témoignages, partagés sur X par des médias comme Afreepress, reflètent l’optimisme d’une jeunesse togolaise portée par les réformes éducatives et les opportunités économiques. Le PIB, en croissance de 5,3 % en 2024 et projeté à 5,1 % en 2025, selon le FMI, offre ainsi un horizon prometteur pour ces futurs techniciens.

Pourtant, les défis persistent. Certains candidats, issus de zones rurales, déplorent un accès inégal aux ressources pédagogiques, tandis que des enseignants appellent à renforcer la formation des formateurs. Conscient de ces enjeux, le ministre Tchiakpe a réaffirmé l’engagement du gouvernement à investir dans l’équité éducative, notamment via des bourses et des équipements pour les lycées techniques.

Le lancement du BAC 1 technique à Lomé pour 13 513 candidats marque une étape clé de la modernisation de l'enseignement professionnel au TogoJalon vers la modernité : le BAC 1 technique, symbole d’une jeunesse qui façonne l’avenir

En cette journée capitale, Lomé pulse au rythme des aspirations de ses 13 513 candidats. Le ministre Tchiakpe, en quittant le dernier centre visité, a laissé un message vibrant : « Votre succès est celui du Togo tout entier. » Cette session du BAC 1, par son organisation rigoureuse et son ancrage dans une vision de progrès, incarne un Togo en marche, où l’éducation technique devient un levier de transformation. Alors que les épreuves se poursuivent jusqu’au 23 mai, les regards se tournent vers ces jeunes, architectes d’un avenir où le savoir-faire togolais rayonnera au-delà des frontières. Que leurs stylos tracent la voie d’un triomphe collectif.

Togo et CEA : un pacte scellé pour un avenir numérique et prospère

Togo : La CEA des Nations Unies renforce son partenariat avec Lomé pour faire du pays un leader numérique et commercial africain

Lomé,  14 mai 2025 – Lomé a été le théâtre d’une rencontre vibrante d’ambition et de promesses. C’est dans ce cadre prometteur qu’hier, Claver Gatete, Secrétaire exécutif de la Commission Économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA), a foulé le sol togolais pour s’entretenir avec le président Faure Essozimna Gnassingbé. Par ailleurs,  cet échange, loin d’être une simple formalité diplomatique, a réaffirmé un partenariat solide entre la CEA et le Togo, porté par une vision commune : faire du Togo un phare continental en matière d’innovation, de commerce et de gouvernance numérique. Dans un continent en quête de transformation, cette alliance scintille comme une Étoile polaire, guidant le Togo vers un avenir de prospérité inclusive.

Vision Togo 2025 : digitalisation et port de Lomé, les atouts qui séduisent la CEA

Pourquoi le Togo suscite-t-il un tel intérêt de la part de la CEA ? Lors de cette rencontre de haut niveau, Claver Gatete n’a pas caché son admiration pour l’élan transformateur du Togo. Sous la houlette du président Gnassingbé, le pays s’est engagé dans une ambitieuse feuille de route, la « Vision Togo 2025 », qui place la digitalisation, l’inclusion économique et la durabilité au cœur de ses priorités. Ainsi , avec des initiatives comme le développement de la Plateforme Industrielle d’Adétikopé, qui attire des investisseurs dans l’agro-industrie et le textile, et le déploiement de la 5G à Lomé, le Togo se positionne comme un hub régional d’innovation. En témoigne la contribution du secteur numérique qui a contribué à 7 % du PIB togolais en 2024, une croissance fulgurante qui atteste de cet élan.

Un dynamisme que Claver Gatete a salué. Fort de son expertise en finance et développement, forgée au Rwanda comme ministre des Finances et gouverneur de la Banque Nationale, son regard éclaire ses interventions. « L’ambition du Togo est une source d’inspiration pour l’Afrique », a-t-il déclaré, soulignant également le rôle clé du pays dans l’Accord de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). En plus, le port de Lomé, l’un des plus performants d’Afrique de l’Ouest, avec un trafic de 1,7 million de conteneurs en 2024, incarne cette vocation commerciale, renforcée par des réformes douanières et des investissements dans la logistique. Ces atouts font du Togo un partenaire de choix pour la CEA.

Alliance pour la transformation : comment la CEA accompagne le Togo dans ses réformes clés.

Comment la CEA compte-t-elle accompagner cette ambition togolaise ? La CEA, bras armé des Nations Unies pour le développement économique africain, s’engage à accompagner le Togo dans cette métamorphose. En effet, lors des discussions, Gatete a réitéré l’engagement de l’organisation à soutenir les politiques nationales, en mettant l’accent sur trois piliers essentiels : la gouvernance numérique, l’industrialisation verte et la réforme fiscale. Des projets concrets émergent déjà de cette synergie. En décembre 2024, la CEA, en partenariat avec l’Organisation Islamique pour le Commerce et le Financement, a organisé un atelier à Lomé pour évaluer la readiness du Togo à tirer pleinement parti de la ZLECAf, renforçant ainsi sa compétitivité maritime et commerciale.

Par ailleurs, la rencontre avec le président Gnassingbé a également permis d’explorer des initiatives audacieuses en matière d’économie numérique. Le Togo, qui a lancé en 2023 un programme d’identification biométrique pour 3 millions de citoyens, aspire à devenir un modèle de gouvernance numérique sur le continent. C’est dans ce domaine que la CEA, forte de son expertise en politiques macroéconomiques, apportera aussi un appui technique pour harmoniser les cadres réglementaires et attirer les investissements technologiques, notamment dans l’intelligence artificielle et la cybersécurité.

Face aux défis continentaux : le Togo, modèle de résilience et d’ambition

Cette collaboration renforcée intervient dans un contexte continental exigeant. L’Afrique fait face à des défis colossaux, comme l’a rappelé Gatete lors de l’African Union Debt Conference à Lomé, le 12 mai 2025. Avec une dette publique africaine atteignant 1,86 trillion de dollars et plus de 20 pays en situation de détresse financière, le continent navigue en eaux troubles. Face à ce tableau sombre, le Togo fait figure d’exception grâce à une gestion prudente de sa dette (environ 70 % du PIB en 2024, selon la Banque Africaine de Développement). D’ailleurs, la CEA entend capitaliser sur cette résilience togolaise pour promouvoir des modèles de croissance inclusive à l’échelle du continent, en mobilisant le secteur privé et en dérisquant les investissements, comme Gatete l’a prôné lors de récents forums.

Lomé, nouvelle étoile africaine : une alliance qui promet prospérité et opportunités

L’entretien entre Gatete et Gnassingbé a suscité un vif engouement, relayé avec enthousiasme sur les réseaux sociaux. Les Togolais saluent ce « partenariat stratégique » qui positionne le Togo comme un « leader continental ». Cette rencontre n’est pas qu’un symbole ; elle est un catalyseur. En soutenant la modernisation des institutions togolaises, la CEA pave la voie à une économie plus robuste, où les jeunes, qui représentent 60 % de la population togolaise, trouveront des opportunités dans les secteurs de pointe.

En définitive, Lomé brille d’un éclat particulier. Le Togo, porté par la vision de son président et l’expertise de la CEA, s’élance vers un horizon dans lequel l’innovation, le commerce et la gouvernance numérique dessinent un avenir radieux. Cette alliance, scellée sous le signe de l’ambition, promet de faire du Togo un modèle pour l’Afrique, un pays où les rêves d’aujourd’hui deviennent les réalités de demain.

Togo- e-GP : la commande publique prend le virage numérique

Togo : la révolution numérique des marchés publics prend son envol avec le projet e-GP(75 millions de dollars de l’IDA)

Lomé, 13 mai 2025 – Dans les arcanes de l’administration togolaise, un vent de modernité souffle avec vigueur. En effet, le ministère de la Réforme du Service public, du Travail et du Dialogue social a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour recruter un chef de projet chargé de piloter la mise en œuvre d’un système de passation électronique des marchés publics (e-GP).  Par ailleurs , cette initiative, portée par le Programme de Modernisation de l’Administration Publique pour la Délivrance des Services (PMADS) et financée à hauteur de 75 millions de dollars par l’Association Internationale de Développement (IDA), marque une étape décisive vers une gouvernance plus transparente et efficace. À l’horizon, un Togo où les marchés publics se concluent en quelques clics, libérés des pesanteurs bureaucratiques et des zones d’ombre.

Révolution numérique : comment l’e-GP promet transparence et efficacité

En outre , l’appel, publié récemment, vise à recruter un chef de projet d’envergure pour orchestrer cette transition numérique. Sa mission sera aussi stratégique qu’exigeante : élaborer une feuille de route précise, coordonner les acteurs – de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) aux prestataires techniques –, superviser le développement du système e-GP et en assurer le déploiement à l’échelle nationale. Les candidatures, attendues avant le 22 mai 2025 à 10 h, devront répondre à des critères rigoureux, reflétant l’enjeu de ce projet structurant.

Le système e-GP, inspiré de modèles comme celui du Sénégal ou de la Corée du Sud, promet de révolutionner la passation des marchés publics. En digitalisant les procédures, il ambitionne de réduire les délais, souvent plombés par des formalités complexes, et de garantir une traçabilité totale des transactions. « Chaque sou dépensé par l’État doit être justifié et accessible à tous », souligne un responsable de l’ARCOP, interrogé sur place. Cette transparence accrue vise à limiter les risques de corruption, un défi persistant dans la gestion des 700 milliards de FCFA de marchés publics annuels au Togo, selon les estimations de 2024.

Le PMADS, moteur de la réforme : investir pour une administration digitale et performante

Lancé en juillet 2024 dans le cadre du Cadre de Partenariat Pays (CPP) 2025-2029 avec la Banque mondiale, le PMADS s’inscrit dans la feuille de route Togo 2025, qui place ainsi la digitalisation au cœur du développement. Doté de 45 milliards de FCFA, ce programme cherche à simplifier les procédures administratives et à renforcer les capacités des institutions publiques. La formation, début 2025, de 60 agents de l’ARCOP et des ministères sur les procédures de passation des marchés, à Davié, a déjà jeté les bases d’une gestion plus performante.

Le projet e-GP s’aligne sur cette dynamique. En s’appuyant sur des outils comme l’Outil de Suivi des Marchés Publics du Togo (OSMAPT), introduit en 2023 pour centraliser les données des contrats, il vise à créer une plateforme unifiée où entreprises, PME et autorités contractantes pourront interagir en temps réel. Cette digitalisation répond à un constat sévère : selon une étude du PNUD de 2022, la lourdeur des procédures et le manque de transparence freinent l’accès des petites entreprises aux marchés publics, limitant leur contribution à l’économie.

Au-delà de la technologie : les défis techniques et humains pour réussir la transition

Le futur chef de projet, véritable chef d’orchestre, devra naviguer entre impératifs techniques et enjeux humains. La plateforme e-GP nécessitera une infrastructure robuste – serveurs sécurisés, interfaces intuitives – et une cybersécurité à toute épreuve, dans un pays où les cyberattaques ont visé des institutions publiques en 2024. Mais au-delà de la technologie, c’est l’adhésion des acteurs qui sera cruciale. « Il faudra former des centaines d’agents et sensibiliser les entreprises, surtout dans les régions », confie une source proche du ministère, évoquant des disparités d’accès au numérique entre Lomé et des villes comme Dapaong.

Le Togo peut s’inspirer de succès régionaux. Le Sénégal, avec son système e-Procurement lancé en 2019, a réduit de 30 % les délais de passation et accru la participation des PME de 25 %, selon la Banque mondiale. Le Togo, qui a déjà digitalisé des services comme la délivrance des casiers judiciaires via le portail service-public.gouv.tg en 2022, dispose d’une base solide pour relever ce défi.

Vers une gouvernance exemplaire : L’e-GP, fondement d’un Togo plus juste et prospère

À Lomé, où les ambitions de Togo 2025 résonnent dans chaque ministère, le projet e-GP est plus qu’une réforme technique : c’est une promesse de justice. En rendant les marchés publics plus accessibles, il pourrait dynamiser le secteur privé, qui représente 60 % des emplois selon le CPP 2025-2029. En réduisant les risques de favoritisme, il renforce la confiance des citoyens dans leurs institutions. « Une administration moderne, c’est une administration au service de tous », martèle un fonctionnaire, les yeux rivés sur l’avenir.

Alors que les candidatures affluent, le compte à rebours est lancé. Dans les rues animées de Lomé, où les motos zigzaguent sous les flamboyants, une révolution silencieuse se prépare. Avec e-GP, le Togo ne se contente pas de moderniser ses marchés publics : il pose les fondations d’une gouvernance dans laquelle chaque contrat signé est un pas vers la prospérité partagée.

Lomé : Des centaines de candidats à l’assaut du concours EAMAU

Lomé : Le concours de l’EAMAU 2025 s’ouvre sous le signe de l’ambition et de l’excellence

Lomé, 13 mai 2025 – Dans l’enceinte vibrante de l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU), une effervescence studieuse a marqué ce mardi le début des épreuves du concours d’entrée pour l’édition 2025. En effet, pas moins de 351 candidats togolais, parmi des milliers à travers les 14 pays membres, ont pris place dans les salles d’examen, armés de crayons et d’espoirs, pour décrocher une place dans cette institution prestigieuse. Par ailleurs, à cette occasion, le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Kanka-Malik Natchaba, a fait le déplacement sur  le site du centre d’examen, insufflant un élan d’encouragement aux futurs architectes et urbanistes du continent. Ce concours, véritable sésame vers une formation d’élite, incarne la promesse d’un avenir dans lequel les villes africaines se réinventent avec audace et durabilité.

Des centaines de jeunes Africains passent le concours d'entrée de la prestigieuse EAMAU à Lomé, visant une formation d'élite Marathon intellectuel pour bâtir demain : la rigueur des épreuves du concours l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme

Dès les premières heures, l’EAMAU, nichée dans le quartier de Tokoin, s’est transformée en un théâtre d’aspirations. Les candidats, issus de toutes les séries du baccalauréat, auront à affronter un marathon intellectuel de deux jours, les 13 et 14 mai, avec des épreuves rigoureuses : mathématiques (coefficient 3), dessin, culture générale, français et physique (coefficient 2 chacun). D’ailleurs, ces tests, conçus pour évaluer à la fois la précision scientifique et la sensibilité créative, reflètent la mission de l’EAMAU : former des professionnels capables de façonner des espaces urbains adaptés aux réalités africaines, où croissance démographique et défis climatiques s’entrelacent.

Fondée en 1976 sous l’égide de l’Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM) et soutenue par l’UNESCO, l’EAMAU demeure une référence continentale. Ses filières – architecture, urbanisme et gestion urbaine – attirent chaque année des talents de pays comme le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire ou le Gabon. « Ce concours est une porte vers l’excellence, mais aussi vers la responsabilité de bâtir un avenir durable pour nos villes », a déclaré le ministre Natchaba lors de sa visite, saluant l’organisation irréprochable des épreuves.

Soutien officiel et sélection drastique : le Ministre Natchaba face aux candidats de l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme

Sous un ciel clément, le professeur Natchaba a parcouru les salles d’examen, échangeant avec les responsables du centre et les candidats. « Votre détermination est une force pour le Togo et pour l’Afrique », a-t-il lancé à un groupe de jeunes, dont certains, encore en classe de terminale, composent sous condition de réussite au baccalauréat. En outre, sa présence, loin d’être protocolaire, a galvanisé les esprits. « Voir le ministre ici, ça nous rappelle l’importance de ce que nous faisons », confie Afi, 19 ans, candidate en architecture, un compas à la main.

Le ministre a également vérifié les conditions d’examen, s’assurant que les mesures anti-fraude, comme l’intégration des brouillons aux copies, soient respectées. Cette rigueur, instaurée ces dernières années, garantit l’équité d’un concours où seuls 20 à 30 candidats par pays sont admis, sur des centaines de postulants.

Au cœur de l’urbanisation africaine : L’EAMAU forme les visionnaires des villes de demain

L’EAMAU, forte de ses 180 crédits pour la licence et 120 pour le master, ne se contente pas de former des techniciens. Elle forge des visionnaires capables de répondre aux défis de l’urbanisation galopante en Afrique, où 60 % de la population vivra en ville d’ici à 2050, selon l’ONU. Ses diplômés, architectes ou urbanistes, œuvrent dans des cabinets, des municipalités ou des ONG, redessinant des métropoles comme Lomé, où des projets comme le Plan de Développement Urbain 2030 prennent forme. La plateforme en ligne de l’école, modernisée en 2024, facilite par ailleurs l’accès à des cours à distance, renforçant son rayonnement.

Le concours, ouvert sans limite d’âge, impose toutefois une barrière pour les bourses : seuls les candidats de 23 ans maximum au 31 décembre 2025 y sont éligibles. Les admis non boursiers, eux, doivent s’acquitter de frais de scolarité de 2,5 millions de FCFA par an, un investissement lourd, mais gage d’une formation d’élite. Les dossiers, déposés jusqu’au 18 avril, ont mobilisé les ministères de tutelle dans chaque pays.

L’EAMAU, ‘l’École des possibles’ : un tremplin pour dessiner l’Afrique de demain

À Lomé, où les rues vibrent d’une énergie créative, ce concours est plus qu’une épreuve : c’est un symbole. Il incarne la foi en une jeunesse capable de transformer les défis en opportunités, de dessiner des villes dans lesquelles l’innovation dialogue avec la tradition. « L’EAMAU, c’est l’école des possibles », souffle un formateur, observant les candidats penchés sur leurs épreuves de dessin géométrique.

En somme, alors que les copies seront acheminées à Lomé pour une correction centralisée, avec des résultats attendus en juillet, les candidats repartent avec un mélange d’espoir et de fierté. Dans leurs regards, on lit la promesse d’un continent qui se construit, brique par brique, sous la plume de ses futurs bâtisseurs. Et à l’EAMAU, cette journée, c’est toute l’Afrique qui a composé pour son avenir.

Lomé : Le CORAF forge des outils pour une agriculture résiliente

À Lomé, l’Afrique de l’Ouest affûte ses outils pour l’Agriculture Climato-Intelligente avec CORAF

Lomé, 13 mai 2025 – Sous le ciel vibrant de la capitale togolaise, un atelier décisif s’est ouvert le lundi 12 mai, porté par une ambition audacieuse : doter les acteurs agricoles d’Afrique de l’Ouest des clés pour évaluer et déployer des technologies climato-intelligentes. Organisé par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), cet événement de cinq jours, inscrit dans le cadre du Programme de Résilience du Système Alimentaire (FSRP), réunit des techniciens, chercheurs et coordinateurs des unités nationales de neuf pays bénéficiaires. Dans un monde dans lequel le climat bouscule les champs, cette formation-action à Lomé se veut un phare, éclairant la voie vers une agriculture productive, adaptable et respectueuse de l’environnement.

Face aux dérèglements climatiques : l’urgence d’évaluer les technologies qui sauvent les récoltes

Face à des sécheresses imprévisibles, des inondations dévastatrices et une érosion des sols galopante, l’agriculture climato-intelligente s’impose comme une réponse incontournable. « Productivité accrue, adaptation au climat, neutralité carbone : voilà les trois piliers qui définissent une technologie intelligente », a martelé le professeur Niéyidouba Lamien, coordonnateur régional du FSRP, lors de l’ouverture des travaux. Pourtant, malgré des innovations prometteuses – comme les variétés de riz résilientes ou la technique Smart-Valleys adoptée au Togo –, leur adoption reste freinée par un manque d’outils d’évaluation standardisés. C’est précisément ce verrou que l’atelier de Lomé ambitionne de faire sauter.

Ce contexte urgent a donné naissance à des programmes ambitieux. C’est ainsi que le FSRP, lancé en juin 2022 à Lomé avec un financement de 570 millions de dollars de la Banque mondiale, couvre aujourd’hui neuf pays, dont le Togo, le Burkina Faso, le Mali et le Niger en phase 1, rejoints par le Ghana, le Tchad, la Sierra Leone et le Sénégal. Piloté par la CEDEAO, le CORAF et le CILSS, il vise à renforcer la résilience des systèmes alimentaires face à l’insécurité alimentaire, touchant 2,3 millions de bénéficiaires directs, dont 40 % de femmes. À Lomé, les participants s’attellent à une mission cruciale : analyser, technologie par technologie, leur conformité aux exigences climatiques, en s’appuyant sur des fiches techniques élaborées par les chercheurs.

Au cœur de l’action : des outils concrets et un langage commun pour les experts sur le terrain

Dans les salles de l’hôtel Sarakawa, l’effervescence est palpable. Une trentaine d’experts, armés de tableurs et de guides méthodologiques, dissèquent des innovations comme RiceAdvice ou le système intégré riz-poisson. « Nous voulons que nos experts parlent le même langage et utilisent les mêmes outils », explique le professeur Lamien. Pour ce faire, chaque technologie est passée au crible : augmente-t-elle les rendements ? Résiste-t-elle aux aléas climatiques ? Réduit-elle l’empreinte carbone ? Ces questions, simples en apparence, exigent aussi une rigueur scientifique pour garantir que les solutions déployées dans les champs soient à la hauteur des enjeux.

Par ailleurs, l’atelier, conçu comme une formation-action, alterne théorie et pratique. Les participants, venant de pays aux réalités agricoles variées, partagent leurs expériences, des plaines rizicoles du Mali aux paysages semi-arides du Niger. De même, une session pratique, prévue en fin de semaine, permettra d’évaluer des technologies sélectionnées par les unités nationales, renforçant ainsi leur appropriation. « Ces outils deviendront les bras techniques des coordinateurs sur le terrain », souligne un formateur du CORAF, les yeux brillants d’espoir.

Accélérer la transition : une dynamique régionale portée par le CORAF et des partenaires engagés

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large. Ainsi, en février 2025, un atelier à Dakar, coorganisé avec l’Alliance de Bioversity International et CIAT, avait déjà promu des technologies climato-intelligentes pour la filière riz, comme le mouillage et le séchage alternatifs (AWD), adoptées par 2,1 millions de producteurs dans la région. Le CORAF, qui coordonne la composante 2 du FSRP axée sur la durabilité de la production, a également formé 30 jeunes chercheurs en méta-analyse en 2024, renforçant les capacités scientifiques régionales. À Lomé, l’accent est mis sur l’harmonisation des approches, essentielle pour une mise à l’échelle efficace des innovations.

Le Togo, hôte de cet atelier, se positionne comme un leader dans l’agriculture climato-intelligente. Avec des projets comme la distribution de kits FSRP dans la préfecture de Kéran ou l’adoption de l’agriculture biologique à Tchamba, le pays aligne ses efforts sur la feuille de route Togo 2025, qui vise une agriculture à haute valeur ajoutée. « Cet atelier est une opportunité pour partager notre expérience et apprendre des autres », confie un technicien togolais, fier de voir Lomé au cœur de cette dynamique régionale.

Forger la résilience de demain : l’espoir d’une agriculture qui s’adapte et nourrit le futur

Alors que les travaux se poursuivent, une certitude émerge : la résilience climatique ne se décrète pas, elle se construit. À Lomé, les participants forgent non seulement des outils, mais aussi une vision commune, où les technologies deviennent des alliées des agriculteurs face aux caprices du climat. « Une technologie qui ne répond pas aux trois piliers n’est pas à la hauteur de nos ambitions », insiste le professeur Lamien, rappelant l’urgence d’une agriculture qui nourrit, protège et dure.

Dans les champs d’Afrique de l’Ouest, où chaque goutte d’eau compte, cet atelier est une lueur d’espoir. En effet, en dotant les acteurs d’outils précis et d’un langage unifié, le CORAF pose les fondations d’un futur dans lequel l’agriculture ne subit plus le climat, mais s’y adapte avec intelligence. À Lomé, cette semaine, c’est une graine de résilience qui est semée, promise à un avenir fécond.

Les FDS togolaises en formation intensive sur la gestion des armes

Dapaong : Former pour sécuriser, le Togo renforce ses remparts contre la prolifération des armes

Dapaong, 13 mai 2025 – Sous le soleil ardent de la région des Savanes, la ville de Dapaong s’est muée en un carrefour de l’engagement sécuritaire. Du 12 au 16 mai, un atelier de renforcement des capacités réunit 50 agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) – police, gendarmerie, douanes et garde forestière – pour affûter leurs compétences dans la gestion sûre et sécurisée des armes et munitions.

Orchestrée par le Programme d’Urgence de Renforcement de la Résilience dans la région des Savanes (PURS), avec l’appui technique du Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC) et de la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération des Armes Légères et de Petits Calibres (CNLPAL), cette formation s’inscrit dans le cadre du Programme « Facilité de Prévention pour le Golfe de Guinée », porté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Dans une région vulnérable aux menaces transfrontalières, cet atelier incarne par conséquent, la volonté du Togo de bâtir une paix durable par la maîtrise de ses arsenaux.

À Dapaong, 50 agents des FDS du Togo suivent une formation cruciale sur la gestion sécurisée des armes et munitionsDu détournement au trafic : affûter les compétences pour un rempart contre l’insécurité

Dans la salle de formation, l’atmosphère est studieuse. Les 50 participants, visages, concentrés, absorbent des savoirs cruciaux : protocoles de stockage, traçabilité des munitions, sécurisation des dépôts d’armes. Ces compétences, alignées sur les normes internationales comme les Standards Internationaux de Contrôle des Armes Légères (ISACS) et les Directives Techniques Internationales sur les munitions, visent à réduire les risques de détournement et de trafic illicite. « Chaque arme mal gérée est une menace potentielle pour nos communautés », confie un officier de gendarmerie, ainsi, soulignant l’urgence de telles initiatives dans une région des Savanes marquée par des incursions djihadistes venues du Burkina Faso voisin.

De fait, le nord du Togo, frontalier d’une zone sahélienne en proie à l’instabilité, fait face à des défis sécuritaires croissants. Depuis 2021, des attaques sporadiques, rarement médiatisées, ont entraîné des déplacements de populations, notamment dans les préfectures de Kpendjal et de Tône. Le PURS, lancé la même année avec un budget de 326 milliards de FCFA pour 2024, s’attaque à ces vulnérabilités en combinant infrastructures – comme la centrale solaire de 25 MW à Dapaong, financée par la Banque mondiale – et renforcement des capacités sécuritaires. Cet atelier, financé par le PNUD dans le cadre de la Facilité de prévention pour le Golfe de Guinée, illustre clairement, cette approche holistique visant à stabiliser une région stratégique pour la sous-région.

Une alliance stratégique pour la paix : L’UNREC et le PNUD appuient le Togo

La CNLPAL, de son côté, joue un rôle pivot en coordonnant les efforts nationaux contre la prolifération des armes légères, un fléau qui alimente la criminalité transfrontalière.

Par ailleurs, l’UNREC, basé à Lomé, apporte son expertise en désarmement et contrôle des armes, forgée par des décennies d’accompagnement des États africains. En 2019, l’organisation avait déjà soutenu le Togo dans la destruction de 2 000 armes obsolètes et 10 000 munitions à Lomé, un signal fort en faveur de la paix régionale. Aujourd’hui, elle forme les FDS à des procédures rigoureuses de gestion des stocks, s’appuyant sur des projets antérieurs comme celui de 2017, qui avait permis la réhabilitation de dépôts d’armes togolais.

En appui essentiel, le PNUD, à travers son programme régional, renforce cette dynamique en mobilisant des financements et des partenariats internationaux. « Cette formation n’est pas un simple exercice technique, c’est un investissement dans la paix », affirme un représentant du PNUD à Dapaong, saluant l’engagement des autorités togolaises. En effet, le Togo, sous l’impulsion du président Faure Gnassingbé, s’est engagé à aligner ses actions sur l’initiative « Faire taire les armes d’ici à 2030 » de l’Union africaine, un objectif que cet atelier concrétise à l’échelle locale.

À Dapaong, 50 agents des FDS du Togo suivent une formation cruciale sur la gestion sécurisée des armes et munitionsAgents de première ligne : maîtriser les arsenaux pour protéger les populations locales

Les participants, issus de divers corps des FDS, incarnent la première ligne de défense contre l’insécurité. Pour Afi, une douanière basée à Cinkassé, près de la frontière burkinabè, cette formation est une révélation : « Nous apprenons à identifier les failles dans nos dépôts et à les corriger. » « C’est un pouvoir immense pour protéger nos compatriotes. » En plus, les sessions pratiques, incluant des simulations de contrôle d’armurerie, permettent aux agents de maîtriser des outils comme le marquage des armes, essentiel pour en assurer la traçabilité.

Cet atelier s’inscrit dans une série d’initiatives similaires menées par l’UNREC dans la région. En septembre 2024, un séminaire à Lomé avait réuni 21 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale pour discuter de la gestion des munitions, soulignant l’urgence d’une approche régionale face à la menace des engins explosifs improvisés. À Dapaong, l’accent est mis sur l’appropriation locale, avec des formateurs togolais aux côtés d’experts de l’UNREC, garantissant une transmission durable des savoirs.

Une lueur d’espoir à Dapaong : bâtir la résilience, arme par arme, dans la région des Savanes

À l’ombre des manguiers de Dapaong, cet atelier dépasse le cadre technique pour devenir un symbole de résilience. Dans une région où les écoles ferment sous la menace et où les déplacés affluent, la formation des FDS est un rempart contre le chaos. « Nous ne pouvons pas tout résoudre seuls, mais chaque arme sécurisée est une vie protégée », murmure un formateur, observant les agents en plein exercice.

Alors que la semaine s’achève, les 50 participants repartiront avec des certificats, mais surtout avec une mission : faire de leurs casernes et postes des bastions de sécurité. Dans les Savanes, où chaque jour apporte son lot d’incertitudes, le Togo, avec le soutien de l’UNREC et du PNUD, trace une voie audacieuse : celle d’une paix bâtie, arme par arme, par la rigueur et la détermination.

 

 

Togo : une formation régionale pour sauvegarder les forêts

Bois tropicaux et CITES : Lomé accueille une formation clé pour protéger les forêts

Lomé, 13 mai 2025 – Dans la capitale togolaise, un vent d’espoir souffle sur la préservation des écosystèmes forestiers. En effet, ce mardi, Katari Foli-Bazi, Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, a inauguré une rencontre régionale de formation organisée par l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux (ITTO). Axée sur les avis de commerce non préjudiciable (ACNP) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) pour les espèces de bois inscrites à l’annexe II, cette initiative marque un pas décisif dans la lutte contre l’exploitation illégale des ressources forestières. Devant un parterre de délégués ouest-africains, le Ministre a réaffirmé l’engagement indéfectible du Togo, porté par le président Faure Essozimna Gnassingbé, à protéger ses forêts et sa biodiversité, piliers d’un avenir durable.

Le Togo a accueilli à Lomé une formation régionale cruciale organisée par l'ITTO sur les outils CITES pour un commerce durableLe Togo, acteur majeur : des initiatives fortes pour la gestion durable des forêts

Sous les plafonds élégants d’une salle de conférence à Lomé, Katari Foli-Bazi a donné le ton avec une allocution vibrante, mêlant gravité et optimisme. « Nos forêts ne sont pas seulement un patrimoine, elles sont le souffle de nos communautés et la clé de notre résilience face aux crises climatiques », a-t-il déclaré. Par ailleurs, cette formation, soutenue par l’ITTO, vise à outiller les experts régionaux pour évaluer la durabilité du commerce des espèces ligneuses protégées, comme le pterocarpus erinaceus (kosso) ou l’afzelia africana, inscrites à l’annexe II de la CITES. Ces avis de commerce non préjudiciables, véritable garde-fou, garantissent que l’exploitation de ces essences ne menace pas leur survie.

Le Togo, dont les forêts couvrent aujourd’hui 24,1 % du territoire selon le ministère, s’est imposé comme un acteur régional dans la gestion durable des ressources forestières. Depuis son arrivée au ministère en 2020, Katari Foli-Bazi a multiplié les initiatives : de la campagne visant à planter un milliard d’arbres d’ici à 2030 à l’adhésion, en janvier 2024, à l’Initiative pour la Protection des Éléphants (EPI), qui fait du Togo le 24ᵉ pays membre. Cette rencontre régionale s’inscrit dans la continuité de ces efforts, renforçant la coopération avec des pays voisins comme le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso, également confrontés au fléau du trafic illégal de bois.

CITES et ACNP : les outils essentiels contre l’exploitation sauvage et le trafic

La CITES, entrée en vigueur en 1975 et ratifiée par le Togo en 1978, réglemente le commerce international de plus de 40 000 espèces, dont plusieurs essences forestières prisées en Afrique de l’Ouest. L’annexe II, au cœur de la formation, concerne les espèces non nécessairement menacées d’extinction, mais dont le commerce doit être strictement contrôlé. Au Togo, où le bois représente une ressource économique clé, la mise en œuvre des ACNP est cruciale pour concilier développement et préservation. « Sans une gestion rigoureuse, nous risquons de léguer à nos enfants des terres arides et silencieuses », a averti le ministre, soulignant l’urgence d’agir face à la déforestation, qui a réduit la couverture forestière togolaise de 30 % entre 1990 et 2010.

La formation, qui réunit des douaniers, des forestiers et des scientifiques, aborde des enjeux techniques : évaluation des populations d’espèces, traçabilité des exportations et renforcement des capacités institutionnelles. Elle s’appuie sur l’expertise de l’ITTO, qui a financé des projets au Togo pour un montant de 2,5 millions de dollars depuis 2010, selon des rapports récents. Ces efforts visent à endiguer le commerce illégal, un fléau régional exacerbé par la porosité des frontières et la demande croissante en Asie pour des essences comme le kosso.

Leadership affirmé : du ministère à la présidence, un engagement sans faille pour l’environnement

Katari Foli-Bazi incarne une vision audacieuse pour l’environnement togolais. Sous son impulsion, le pays a lancé en 2024 la troisième édition de la Quinzaine de l’Environnement et du Développement Durable (QEDD), un événement sensibilisant les citoyens aux défis climatiques. Son engagement à la COP27 en 2022, où il a défendu l’Initiative des Marchés Africains du Carbone, a également valu au Togo une reconnaissance internationale. « Le ministre a su transformer les contraintes en opportunités », confie un fonctionnaire du ministère, louant sa capacité à mobiliser partenaires et communautés locales.

Le président Faure Gnassingbé, dont le soutien a été salué par Foli-Bazi lors de l’ouverture, place la durabilité au cœur de sa stratégie nationale. En plus, le Togo, qui ambitionne de porter sa couverture forestière à 25 % d’ici à 2025, investit dans des outils comme une cartographie précise des zones reboisées, ordonnée par le chef de l’État. Ces avancées s’accompagnent aussi d’une lutte accrue contre le trafic de faune, le Togo ayant été identifié comme un hub de transit pour l’ivoire illégal. En rejoignant l’EPI, le pays s’est engagé à démanteler ces réseaux, un combat salué par les ONG comme le WWF.

Le Togo a accueilli à Lomé une formation régionale cruciale organisée par l'ITTO sur les outils CITES pour un commerce durableUne lueur d’espoir régional : former pour sauvegarder l’avenir des Forêts ouest-Africaines

À Lomé, où le parfum des flamboyants se mêle à l’effervescence urbaine, cette formation régionale résonne comme un appel à l’action. Les participants, venus de six pays, repartent avec des outils concrets pour protéger les forêts, poumons de l’Afrique de l’Ouest. « Nous ne pouvons pas échouer, car nos enfants nous regardent », a conclu Katari Foli-Bazi, son regard porté vers un horizon dans lequel le vert des forêts dominerait à nouveau.

En somme, dans un monde dans lequel la biodiversité s’effrite, le Togo, sous la houlette de son Ministre de l’Environnement, trace une voie audacieuse. Cette rencontre, bien plus qu’un atelier technique, est une promesse : celle d’un avenir où les arbres murmurent encore leurs récits aux générations futures. Et à Lomé, ce mardi, cet avenir semble un peu plus proche.

Les sages-femmes togolaises en première ligne pour la santé des femmes

Lomé : Les Sages-Femmes, héroïnes du dépistage, mènent un combat vital contre les cancers féminins

Lomé, 12 mai 2025– Dans un élan de solidarité et de détermination, les sages-femmes du Togo se mobilisent pour faire barrage aux cancers féminins, fléaux silencieux qui menacent la vie de milliers de femmes. En effet, soutenues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA Togo), l’ONU SIDA Togo et les autorités sanitaires nationales, ces héroïnes du quotidien ont orchestré une campagne d’envergure à Lomé, marquée par des chiffres éloquents : 1 510 femmes consultées, 1 380 dépistages du cancer du sein réalisés et 1 084 tests du col de l’utérus effectués. Une initiative qui résonne comme un cri d’urgence : la santé des femmes ne peut plus attendre.

À Lomé, les sages-femmes mènent une campagne vitale contre les cancers féminins, offrant dépistage et espoir à des milliers de femmes Au cœur de Lomé : la maison des sages-femmes, bastion d’un combat vital dont les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Au Togo, le cancer du col de l’utérus figure parmi les plus redoutables, représentant la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes, tandis que le cancer du sein continue de frapper avec une cruelle régularité. Face à ces défis, l’Association des Sages-Femmes du Togo (ASSAFETO), fer de lance de cette campagne, a transformé la « Maison de la Sage-Femme » à Lomé en un bastion de prévention. Depuis 2012, ce lieu emblématique offre des services de dépistage précoce, des traitements par cryothérapie pour les lésions précancéreuses et des consultations essentielles à la santé maternelle.

Mais cette récente opération, menée avec une précision chirurgicale, marque un tournant dans l’engagement des sages-femmes pour une couverture sanitaire plus large. « Chaque femme dépistée est une victoire, chaque vie protégée est une promesse tenue », confie une sage-femme impliquée, le regard empreint de détermination.

Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : en quelques jours, près de 1 400 femmes ont bénéficié d’un dépistage mammaire et plus d’un millier a été examiné pour détecter d’éventuelles anomalies cervicales. D’ailleurs, Ces actes, souvent salvateurs, permettent d’identifier précocement des lésions qui, sans intervention, pourraient évoluer en cancers dévastateurs.

Une synergie cruciale face aux obstacles : le soutien des partenaires clés face aux défis de l’accès et de l’information

Cette campagne n’aurait pas vu le jour sans une collaboration exemplaire entre acteurs locaux et internationaux. L’UNFPA Togo, fidèle à sa mission de promouvoir la santé sexuelle et reproductive, a fourni un soutien logistique et financier crucial, renforçant les capacités des sages-femmes par des formations, notamment en échographie obstétricale. L’OMS, quant à elle, a mobilisé des experts pour superviser les opérations, tandis que l’ONUSIDA Togo a sensibilisé sur les liens entre VIH et cancers féminins, rappelant que les femmes vivant avec le virus sont particulièrement vulnérables.

Les autorités sanitaires togolaises, sous l’égide du ministère de la Santé, ont coordonné cette mobilisation, inscrivant l’initiative dans la journee mondiale des sages-femmes Pourtant, les défis persistent. L’accès au dépistage reste limité dans les zones rurales, où les infrastructures médicales manquent cruellement. De plus, les rumeurs et la méfiance envers les campagnes de santé freinent encore certaines femmes. « Nous devons redoubler d’efforts pour informer et rassurer », souligne une responsable de l’ASSAFETO, plaidant pour des campagnes éducatives plus inclusives.

À Lomé, les sages-femmes mènent une campagne vitale contre les cancers féminins, offrant dépistage et espoir à des milliers de femmes Un appel à l’action et un chemin d’espoir : prévention, vaccination VPH et témoignages émouvants au cœur de la campagne

En somme, au-delà des chiffres, cette campagne porte un message universel : la santé des femmes est un droit inaliénable, une urgence qui transcende les frontières. En écho au slogan SantéPourToutes, les sages-femmes togolaises appellent à un sursaut collectif. « Investir dans la prévention, c’est investir dans l’avenir du Togo », martèle une coordinatrice de l’UNFPA. » Ces efforts se poursuivent avec l’introduction, depuis décembre 2023, de la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) dans le programme national, une arme supplémentaire contre le cancer du col de l’utérus.

Par ailleurs , dans les rues de Lomé, les témoignages affluent. « Sans ce dépistage, je n’aurais jamais su que j’étais à risque », confie une commerçante, reconnaissante. » Une autre, mère de trois enfants, ajoute : « Ces sages-femmes sont nos gardiennes. » Elles nous donnent une chance de vivre. » À travers leur engagement, ces professionnelles tracent un chemin d’espoir, où chaque femme compte, où chaque vie est précieuse.

 

Lomé, carrefour africain de la réflexion sur la dette

LOMÉ : Conférence des UA sur la dette – forger un pacte africain pour financer l’avenir du Continent

Lomé, 12 mai 2025 – Depuis ce lundi, la capitale togolaise vibre au rythme d’un événement d’envergure continentale : la conférence de haut niveau de l’Union Africaine sur la gouvernance de la dette et le financement du développement. Réunis au Centre de conférences de Lomé, Chefs d’État, Ministres, Experts économiques et Figures de la société civile africaine s’attellent à une mission cruciale : forger une réponse collective aux défis de l’endettement public qui pèsent sur l’avenir de l’Afrique. En effet,  Organisée par la Commission de l’Union Africaine en tandem avec le gouvernement togolais, cette rencontre, placée sous le thème « Vers un pacte africain pour une gouvernance efficace de la dette », se veut un tournant décisif.

Lomé accueille la conférence de l'Union Africaine sur la dette et le financement, visant à forger un pacte pour redessinerFace au poids de la dette : l’appel de Faure Gnassingbé pour une voix unifiée et une refonte des règles du jeu financier

Le continent africain, tout d’abord, ploie sous des dettes alourdies par des crises en cascade – pandémie de COVID-19, conflits armés, instabilité politique – qui ont fragilisé ses économies. Les marchés financiers vacillants, les taux d’intérêt écrasants et une mobilisation insuffisante des ressources internes aggravent cette spirale. Face à ce constat, la conférence ambitionne de repenser les paradigmes financiers, en prônant des solutions audacieuses : une position africaine unifiée, des mécanismes de gouvernance renforcés et des financements novateurs, à la fois écologiques et inclusifs. C’est dans ce contexte que le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a donné le ton dès l’ouverture des travaux.

Avec une éloquence tranchante, il a exhorté à une « refonte profonde de la gouvernance financière » africaine et à un système international plus juste. « L’Afrique doit parler d’une seule voix, tisser un récit qui lui appartient, pour faire résonner ses ambitions et ses impératifs », a-t-il martelé. Plus qu’un simple refinancement, il appelle aussi à « redéfinir les règles du jeu » qui régissent l’accès aux capitaux, trop souvent inéquitable pour les nations africaines.

D’ailleurs, un des temps forts de son discours fut sa mise en lumière du lien indissociable entre dette et sécurité. « Une dette est-elle tenable si elle paralyse un État dans sa quête de paix pour ses citoyens ? » « Si elle l’empêche d’adapter son agriculture au chaos climatique ou d’offrir un horizon à sa jeunesse ? », a-t-il interrogé. Ainsi , pour lui, exiger des pays africains qu’ils stabilisent des régions comme le Sahel sans leur en donner les moyens relève d’une « hypocrisie sécuritaire » à bannir.

Débats et pistes concrètes : vers la Déclaration de Lomé et un futur Pacte africain pour une gouvernance renforcée

Les débats, riches et intenses, explorent des pistes concrètes : évaluation autonome de la dette, transparence accrue dans sa gestion et mobilisation de ressources durables. par ailleurs,  Le clou de cette conférence sera l’adoption de la Déclaration de Lomé, un texte appelé à devenir une boussole pour les États membres de l’Union Africaine. » Ce document posera les bases d’un futur Pacte africain de la dette, dont les contours seront affinés lors du prochain sommet de l’organisation. Avec la participation active de l’African Development Bank (AfDB) et d’éminents responsables comme Claver Gatete de la Commission économique pour l’Afrique, l’événement s’ancre dans une volonté de solutions pragmatiques et concertées.

Lomé accueille la conférence de l'Union Africaine sur la dette et le financement, visant à forger un pacte pour redessinerUn esprit d’espoir pour l’avenir : redessiner la souveraineté économique africaine au-delà des chiffres et des défis

En somme, Lomé ne se contente pas d’accueillir des discussions : elle incarne un espoir. Cette conférence, saluée pour son ambition, pourrait redessiner les contours de la souveraineté économique africaine. » En conjuguant résilience et vision, les leaders présents ne se battent pas seulement contre des chiffres ; ils esquissent les fondations d’un continent maître de son destin. Comme l’a résumé un participant : « Ici, on ne parle pas seulement de dettes, mais de vies, d’avenir et de dignité. »

Médiation-UA : entretien entre Dussey et Tshisekedi à Kinshasa

Robert Dussey à Kinshasa : une médiation togolaise pour apaiser l’Est congolais

Dans la touffeur de Kinshasa, un élan d’espoir s’est dessiné le 7 mai dernier. Robert Dussey, Ministre togolais des Affaires étrangères, a foulé le sol de la Cité de l’Union africaine pour s’entretenir avec le Président Félix Tshisekedi, porteur d’un message de paix de son Président, Faure Gnassingbé. Désigné médiateur par l’Union africaine (UA) le 13 avril dernier, Gnassingbé a pris les rênes d’une mission délicate : désamorcer la crise sécuritaire qui embrase l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où les violences du groupe M23, soutenu par le Rwanda, ont plongé des millions de Congolais dans l’exode et la peur. À l’heure où les initiatives régionales peinent, cette médiation togolaise, héritière des Processus de Luanda et de Nairobi, incarne une lueur d’espérance pour une région déchirée.

Face à l’hécatombe dans l’Est de la RDC : les objectifs cruciaux de la mission de paix togolaise

L’Est congolais, riche en minerais, mais ravagé par des décennies de conflits, est un théâtre de tragédies. Depuis janvier 2025, l’offensive fulgurante du M23, accusé par Kinshasa, l’ONU et plusieurs capitales occidentales de bénéficier du soutien militaire rwandais, a bouleversé la région. La prise de Goma, capitale du Nord-Kivu, le 27 janvier, suivie de celle de Bukavu et de Walikale, a précipité plus de 7,3 millions de personnes dans la fuite, dont 780 000 entre novembre 2024 et janvier 2025, selon l’UNHCR.

Environ 7 000 morts et des infrastructures dévastées témoignent de l’ampleur du désastre, le plus grave depuis la deuxième guerre du Congo (1998-2003). Face à cette hécatombe, les efforts de paix antérieurs, notamment le Processus de Luanda piloté par l’Angola, se sont essoufflés, João Lourenço cédant sa place pour se consacrer à la présidence de l’UA. C’est dans ce contexte que Faure Gnassingbé, fort de l’expérience togolaise en médiation régionale, a accepté de reprendre le flambeau.

Robert Dussey, son émissaire, a exposé à Tshisekedi les avancées accomplies depuis avril. « J’ai rendu compte des démarches entreprises pour ramener la paix », a-t-il déclaré, ajoutant que Lomé s’est engagé à poursuivre les discussions avec toutes les parties, y compris le Rwanda et le M23. Cette mission, qui fusionne les cadres de Luanda et de Nairobi, vise à instaurer un cessez-le-feu durable, à faciliter le retrait des forces étrangères – notamment rwandaises, estimées à 12 000 hommes en mars 2025 par l’ONU – et à ouvrir un dialogue inclusif.

Le 7 mai, le ministre togolais Robert Dussey a lancé à Kinshasa la médiation UA de Faure Gnassingbé pour désamorcer la crise dans l'Est RDC.Un ballet diplomatique audacieux face aux blocages : accusations, dialogue et obstacles à la paix

La visite de Dussey s’inscrit dans une séquence diplomatique intense. Le 18 mars, par exemple, Tshisekedi et le Président rwandais Paul Kagame s’étaient rencontrés à Doha, sous l’égide de l’émir du Qatar, appelant à un « cessez-le-feu immédiat ». Le 25 avril, à Washington, les Ministres congolais et rwandais, Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe, ont signé une déclaration de principes, s’engageant à respecter la souveraineté mutuelle et à élaborer un accord de paix. Pourtant, les combats persistent, le M23 rejetant les appels à la trêve, arguant de griefs non résolus.

La médiation togolaise, soutenue par l’UA, ambitionne de surmonter ces écueils en impliquant des acteurs clés, dont cinq anciens chefs d’État désignés en février par l’EAC et la SADC : Olusegun Obasanjo, Uhuru Kenyatta, Kgalema Motlanthe, Catherine Samba-Panza et Sahle-Work Zewde. Dussey, connu pour sa diplomatie habile dans des crises ouest-africaines, a insisté sur la nécessité d’un dialogue inclusif, sans préciser toutefois si Kinshasa accepterait de négocier directement avec le M23, une exigence rwandaise que Tshisekedi a jusqu’ici rejetée.

Pour Kinshasa, la RDC accuse Kigali d’exploiter les ressources minières de l’Est, notamment le coltan, dont le M23 tire, selon l’ONU, 800 000 dollars par mois. De son côté, le Rwanda justifie sa présence par la menace des FDLR, un groupe hutu lié au Génocide de 1994, que Kigali accuse Kinshasa de tolérer.

Un défi humanitaire et géopolitique à Kinshasa : 27 millions de vies en détresse et les grands lacs sous haute tension

Au-delà des tractations diplomatiques, la crise congolaise est une catastrophe humanitaire. Avec 27 millions de personnes nécessitant une aide urgente, selon l’OCHA, et des épidémies comme le mpox aggravant la situation, l’urgence est criante. Les hôpitaux de Goma, bombardés en janvier, manquent d’électricité, et les défenseurs des droits humains sont menacés par le M23, rapporte Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO. La fermeture de l’aéroport de Goma, en outre, entrave l’acheminement de l’aide, tandis que 69 000 réfugiés ont fui vers le Burundi depuis janvier.

Sur le plan géopolitique, la crise menace la stabilité des Grands Lacs. Le Burundi, qui a retiré 9 000 de ses 12 000 soldats de l’Est congolais en février, accuse le Rwanda de déstabilisation, tandis que l’Uganda, également impliqué par le passé, intensifie ses déploiements en Ituri. Malgré la résolution unanime du Conseil de sécurité de l’ONU, le 21 février, condamnant le soutien rwandais au M23, l’escalade a persisté, accentuant l’urgence d’une médiation efficace.