Togo : vers une planification territoriale inclusive et régionale

À Lomé, le territoire devient projet commun : le Togo renforce sa planification spatiale en phase avec les ambitions régionales de l’UEMOA avec le SNAT.

 

Lomé, 24 septembre 2025 – Dans les salles du CASEF, où se dessinent les trajectoires du développement territorial, les membres du Comité National de Suivi du Schéma de Développement de l’Espace Régional (CNS-SDER) de l’UEMOA se sont réunis les 23 et 24 septembre pour une session stratégique. Cette rencontre, qui a mobilisé les directeurs généraux, centraux et régionaux des ministères sectoriels ainsi que les chefs de service, visait à faire le point sur la mise en œuvre du SDER, en lien avec les orientations de la Commission de l’UEMOA.

 

SNAT : une dynamique de concertation intersectorielle

 

Au fil des échanges, les participants ont partagé les résultats des travaux en cours, présenté les perspectives sectorielles et débattu des modalités d’intégration du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT) dans les politiques publiques. Ainsi, cette session s’inscrit dans une logique de cohérence entre les outils de planification nationale et les ambitions régionales portées par l’UEMOA pour la période 2021–2040.

 

 Des outils pour un aménagement durable et équilibré

 

Pour rappel, le CNS-SDER du Togo a été institué par arrêté n°004/MPDC/SG/DGAT du 2 février 2023. Afin de l’opérationnaliser, des rencontres périodiques sont prévues, la dernière remontant à juillet 2024. Cette nouvelle session marque donc une étape importante dans la structuration territoriale du pays.

En ouvrant les travaux, le Directeur de l’Orientation Spatiale du Territoire, Demakou Yendoubé, a souligné que :

« La planification et l’aménagement du territoire sont deux processus indissociables qui doivent conduire à un développement harmonieux, équilibré et durable. »

 

Le SNAT, un levier contre les crises futures

 

Selon lui, l’élaboration du Schéma National d’Aménagement du Territoire, dont les livrables sont en cours d’édition, vise à anticiper les crises à venir, notamment sécuritaires, tout en renforçant la cohésion territoriale. C’est pourquoi il a invité les acteurs présents à s’inscrire dans la vision inclusive du Président du Conseil, Faure GNASSINGBE, en :

« Réfléchissant ensemble, contribuant ensemble, analysant ensemble les potentialités de nos régions, pour construire un espace commun au service des populations. »

 Une reconnaissance aux partenaires régionaux

Enfin, le Directeur Demakou Yendoubé a exprimé la reconnaissance du gouvernement togolais envers les partenaires techniques et financiers, en particulier l’UEMOA, pour leur appui constant en matière d’aménagement du territoire. Grâce à cette collaboration, le Togo consolide son ancrage dans une dynamique régionale de développement spatial intégré.

 

Une vision territoriale à concrétiser ensemble

 

Au-delà des schémas et des ateliers, cette rencontre témoigne d’une volonté partagée : penser le territoire comme un levier de cohésion, de résilience et d’intégration régionale. Le Togo, en alignant ses outils nationaux sur les orientations de l’UEMOA, affirme son engagement pour un aménagement inclusif et durable.

Reste à transformer ces intentions en politiques concrètes, capables de structurer l’espace, de valoriser les potentialités locales et d’améliorer les conditions de vie des populations.

Car l’enjeu n’est plus seulement de planifier, mais de construire ensemble un territoire équitable, connecté et résilient face aux défis de demain.

 

Lomé s’envole : le Togo dans le top 3 mondial de la sûreté aérienne

Grâce à un audit international exemplaire, le Togo devient champion mondial de la sûreté aérienne : un certificat OACI qui propulse Lomé dans l’élite

 

Lomé/Montréal, 25 septembre 2025 – Tandis que l’aviation mondiale se réunit à Montréal pour la 42ᵉ Assemblée générale de l’OACI, le Togo s’impose comme un acteur stratégique du transport aérien africain. En effet, l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) togolaise a reçu, le 23 septembre, le prestigieux Certificat de reconnaissance du Président du Conseil de l’OACI. Ainsi, cette distinction consacre un taux de conformité supérieur à 90 % aux normes internationales de sûreté aéronautique, propulsant le pays au 3ᵉ rang mondial, au 2ᵉ en Afrique et au 1ᵉʳ en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Lors de la 42ᵉ Assemblée générale de l’OACI à Montréal, le Togo a reçu un certificat de reconnaissance pour sa conformité supérieure à 90 % aux normes de sûreté aérienne. Ainsi, Lomé se classe 3ᵉ au niveau mondial et 1ᵉʳ en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Un audit exemplaire : le Togo dans le trio de tête mondial, une conformité record saluée par l’OACI

 

L’audit USAP-CMA(Universal Safety Oversight Audit Programme – Continuous Monitoring Approach), mené du 25 février au 6 mars 2025, a évalué les infrastructures, les procédures et les capacités du Togo en matière de sécurité aérienne. Résultat : plus de 90 % de mise en œuvre effective des Standards and Recommended Practices (SARPs) de l’OACI. Par conséquent, le Togo se positionne juste derrière Israël (99 %) et le Kenya (91 %), devançant de nombreuses puissances aériennes mondiales.

 

Une stratégie nationale soutenue par des investissements massifs

 

Cette performance s’inscrit dans une vision impulsée par le président Faure Essozimna Gnassingbé, visant à faire de l’Aéroport International Gnassingbé Eyadéma (AIGE) un hub régional. Depuis 2018, plus de 100 millions d’euros ont été investis pour moderniser les infrastructures, attirant des compagnies comme Ethiopian Airlines, Air France et ASKIA, la future compagnie nationale togolaise.

« Ce certificat est la reconnaissance de notre engagement inébranlable pour la sécurité des passagers et l’excellence opérationnelle », a déclaré Robert Bitala Koffi, directeur général de l’ANAC, lors de la remise à Montréal.

Lors de la 42ᵉ Assemblée générale de l’OACI à Montréal, le Togo a reçu un certificat de reconnaissance pour sa conformité supérieure à 90 % aux normes de sûreté aérienne. Ainsi, Lomé se classe 3ᵉ au niveau mondial et 1ᵉʳ en Afrique de l’Ouest et du Centre.

 Contexte international & certificat OACI : Lomé sous les projecteurs

 

Le Togo, moteur de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine

Avec plus de 1,5 million de passagers annuels et des connexions vers plus de 30 destinations, Lomé confirme son rôle de carrefour aérien. Ainsi, cette certification arrive à un moment stratégique, alors que l’Afrique cherche à renforcer son trafic intra-continental. D’ailleurs, l’OACI souligne que la moyenne africaine de conformité reste à 44,8 %, ce qui accentue l’exploit togolais.

 

Des défis à relever pour consolider l’élan

Cependant, des enjeux subsistent : formation continue des agents, cybersécurité, adaptation aux flux croissants. Néanmoins, avec ce classement, le Togo pourrait attirer de nouveaux investissements, notamment pour l’extension du terminal cargo prévue d’ici 2027, avec un objectif de 3 millions de passagers par an.

 Perspectives : vers un hub panafricain durable

Ce certificat ne constitue pas une fin en soi, mais bien un tremplin vers l’avenir. En effet, le Togo ambitionne de grimper encore dans les classements d’ici 2030, en intégrant des technologies de pointe comme l’intelligence artificielle pour la surveillance des vols. Dès lors, Lomé pourrait devenir un modèle de connectivité aérienne durable, au service de la mobilité africaine.

 

Togo – Kazakhstan : une alliance diplomatique sans frontières

À l’ombre des grandes résolutions onusiennes, le Togo et le Kazakhstan tissent un pont inédit vers une coopération agile et non-alignée.

 

New York, 25 septembre 2025 – Au milieu du tourbillon diplomatique de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, où les discours sur la paix mondiale se heurtent aux réalités géopolitiques fragmentées, un geste discret mais symbolique a émergé des coulisses : l’échange de plumes entre le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, et son homologue kazakh, S.E. Murat Nurtleu.

Signé aujourd’hui en marge de l’UNGA, cet accord réciproque d’exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service n’est pas un simple protocole administratif. Au contraire, il incarne une amitié naissante entre deux nations distantes de milliers de kilomètres, unies par un attachement fervent aux principes de non-alignement et une aspiration commune à la paix durable.

Le visa-free, nouveau signal d’une diplomatie sans frontières

 

Dans les couloirs du siège onusien, où les délégations naviguent entre alliances stratégiques et négociations ardues, cet engagement bilatéral se distingue par sa simplicité efficace. Comme l’a d’ailleurs souligné Robert Dussey sur les réseaux sociaux, cet accord « renforce l’amitié entre le Kazakhstan et le Togo » et reflète leur « volonté commune d’œuvrer pour la paix ». Concrètement, il libère les diplomates et fonctionnaires des deux pays des formalités visa, facilitant des échanges fluides et accélérant les collaborations potentielles. À l’heure où le monde observe une crispation des frontières – avec des régimes de visas de plus en plus restrictifs –, cette mesure ouvre un horizon de mobilité accrue, propice à une diplomatie proactive et dénuée de barrières inutiles.

 

De l’agriculture aux routes de la soie : Les secteurs clés d’un partenariat prometteur

 

Au-delà du volet consulaire, cet accord esquisse des perspectives alléchantes de coopération le long de l’axe Astana-Lomé. En effet, les secteurs ciblés – agriculture, sécurité alimentaire, éducation et transports – répondent aux défis communs de ces deux nations émergentes : le Togo, pivot ouest-africain aux ambitions agro-industrielles, et le Kazakhstan, géant eurasiatique maître des steppes fertiles et des corridors logistiques.

Imaginez des échanges de savoir-faire en irrigation durable ou en formation d’agronomes, ou encore des partenariats pour des infrastructures de transport reliant l’Afrique de l’Ouest aux routes de la soie modernes. « Ces domaines de développement mutuel pourraient catalyser une croissance inclusive », a implicitement suggéré Dussey, en alignant cet accord sur les Objectifs de développement durable de l’ONU.

En marge de la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU, le Togo et le Kazakhstan ont signé un accord d’exemption de visa pour les passeports diplomatiques et de service. <yoastmark class=

La diplomatie togolaise s’ancre dans le non-alignement actif.

 

Ce rapprochement, survenu lors d’une série de rencontres bilatérales orchestrées par le ministre kazakh Murat Nurtleu, s’inscrit dans une dynamique plus large pour Astana : à savoir, élargir son réseau d’accords visa-free, déjà étendu à 56 pays pour les séjours courts. Pour le Togo, il s’agit de renforcer sa posture de non-aligné actif, fidèle à une tradition diplomatique qui privilégie les partenariats équilibrés. Dans un contexte où l’UNGA 2025 débat de la réforme des institutions mondiales, cet exemple concret illustre comment des nations moyennes peuvent forger des alliances bilatérales pour amplifier leur voix collective.

 

Finalement pour les citoyens de Lomé aux champs de Maïs – et kazakhs des steppes infinies –, cet accord promet des opportunités tangibles, des bourses d’études aux échanges commerciaux, en passant par une diplomatie plus accessible. À l’ombre des grandes résolutions onusiennes, New York a vu naître un lien qui pourrait bien irriguer l’avenir de deux peuples résilients.

Désormais, l’enjeu principal sera de transformer cette facilité de circulation diplomatique en un flux d’investissements et de projets concrets. 

Sarkozy condamné : l’affaire Kadhafi rebondit

Le tribunal correctionnel de Paris reconnaît Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs. Un verdict historique qui redéfinit les contours de la responsabilité pénale d’un ancien chef d’État.

 

Paris, 25 septembre 2025 — Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs ce jeudi matin. Âgé de 70 ans, l’ancien président de la République a entendu le jugement dans une salle bondée de journalistes et d’observateurs. Ce verdict, attendu par la classe politique française depuis plus de dix ans d’enquête et plusieurs mois de procès, marque un tournant judiciaire majeur. Il écarte les accusations de corruption passive et de recel de détournement de fonds publics, tout en relançant le débat sur l’indépendance de la justice française.

 

Corruption écartée, complicité établie : une condamnation nuancée mais symbolique

 

Le tribunal estime que, entre 2005 et 2007, alors ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy a toléré que ses proches collaborateurs sollicitent un soutien financier auprès du régime libyen de Mouammar Kadhafi pour sa campagne présidentielle de 2007. Par conséquent, l’association de malfaiteurs qualifie un pacte informel impliquant des intermédiaires comme Ziad Takieddine, décédé le 23 septembre à Beyrouth.

Cependant, les juges ont relaxé Sarkozy des chefs de corruption passive, de recel de détournement de fonds publics et de financement illégal de campagne, faute de preuve directe d’un échange d’argent contre des faveurs politiques.

 

Des peines contrastées pour les co-prévenus

 

En mars dernier, le parquet national financier (PNF) avait requis sept ans de prison ferme contre Sarkozy, assortis d’une amende de 300 000 euros et d’une inéligibilité de dix ans. La peine exacte reste à prononcer, mais elle pourrait être assortie d’une peine avec sursis, compte tenu des précédents judiciaires de l’ancien président.

Parmi les douze prévenus :

  • Claude Guéant est condamné pour corruption passive et faux.
  • Brice Hortefeux pour association de malfaiteurs.
  • Alexandre Djouhri pour blanchiment aggravé et trafic d’influence.
  • À l’inverse, Eric Woerth, Ahmed Salem Bugshan et Edouard Ullmo sont relaxés.

 

Une affaire aux ramifications internationales

 

L’affaire Kadhafi remonte à 2012, après la publication d’une note par Mediapart affirmant que la Libye avait versé 50 millions d’euros à la campagne de Sarkozy. Ce dernier a toujours nié les faits, dénonçant un « complot de vengeance » orchestré par les proches du dictateur déchu.

L’enquête du PNF a mobilisé des moyens considérables : perquisitions, écoutes, témoignages de dignitaires libyens et analyses de flux financiers via des sociétés-écrans. Cependant, l’absence de Takieddine au procès, tenu de janvier à avril 2025, et ses déclarations contradictoires ont bousculé le cours de l’histoire judiciaire. Cela a permis à la défense de Sarkozy, menée par Mᵉ Thierry Herzog et Mᵉ Jean-Michel Darrois, de déclarer qu' »aucun élément matériel ne prouvait la corruption », dénonçant ainsi une instruction jugée « fragile » et basée sur des « amalgames ». De fait, le tribunal a écarté la note de Mediapart comme preuve irréfutable.

 

 Sarkozy : un appel immédiat et une image politique fragilisée

 

Nicolas Sarkozy, accompagné de son épouse Carla Bruni et de ses fils, reste stoïque à l’énoncé du verdict. Son avocat, Me Thierry Herzog, annonce immédiatement un appel :

« C’est une victoire sur les faits les plus graves, mais nous combattrons cette condamnation résiduelle qui salit l’honneur de notre client. »

Sarkozy réaffirme son innocence et accuse une « justice politisée » d’avoir prolongé cette affaire pour le discréditer. Ainsi, cette décision intervient à un moment sensible pour la droite française, en pleine recomposition avant 2027.

 

 Sarkozy : une justice sous les projecteurs

 

Ce jugement intervient à un moment sensible pour la droite française, en pleine recomposition avant 2027, et ravive les questions sur la transparence des financements électoraux. En plus, pour Sarkozy, qui se voulait « le président du renouveau », ce verdict entache durablement son image, déjà condamné dans l’affaire des écoutes (« Bismuth ») et en attente d’un pourvoi en cassation dans l’affaire Bygmalion. En définitive, la France s’interroge : la justice a-t-elle servi la démocratie en éclairant cette affaire, ou prolonge-t-elle une période d’incertitude politique ?

L’appel annoncé pourrait devenir la dernière étape d’un marathon judiciaire qui redéfinit les contours de la responsabilité pénale d’un ancien chef d’État.

Le Togo, moteur de l’innovation sahélienne

Le Togo s’impose comme catalyseur de l’innovation sahélienne. À Niamey, sa diplomatie scientifique redéfinit les contours d’une souveraineté technologique africaine.

Niamey, 25 septembre 2025 — Dans un continent où les défis climatiques, sécuritaires et économiques exigent des solutions forgées sur place, le Premier Forum national de la recherche scientifique et de l’innovation technologique (FNRSIT) s’est clos hier à Niamey, laissant en héritage un blueprint audacieux pour une science africaine affranchie des tutelles extérieures. Invité d’honneur au cœur de cette première édition, le Ministre togolais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, M. Kanka-Malik Natchaba, a scellé un pacte stratégique avec ses homologues de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ainsi, cet accord propulse la coopération ouest-africaine vers un horizon de mutualisation et d’appropriation locale – un levier essentiel pour transformer les vulnérabilités en puissances innovantes.

Défis de souveraineté : la recherche en première ligne

À l’invitation du Professeur Saïdou Mamadou, Ministre nigérien de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation technologique, M. Natchaba a rejoint ce rendez-vous pivotal, tenu du 22 au 24 septembre sous le thème : « Défis de souveraineté nationale : Contribution de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique ». Organisé par le ministère nigérien et soutenu par des partenaires comme le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), cet événement a également réuni des experts des quatre nations participantes – Niger, Mali, Burkina Faso et Togo – pour une semaine d’échanges intenses, couplée à la 9ᵉ édition du salon professionnel « 100 % Made in Niger ».

En effet, loin des sommets élitistes, ces assises ont vibré d’une énergie pragmatique, où scientifiques et décideurs ont disséqué les voies d’une recherche « souveraine », adaptée aux réalités sahéliennes et côtières.

AES et Togo : l’axe stratégique de l’innovation africaine

Au fil d’un panel ministériel haut en couleur, les quatre ministres ont tracé les contours d’une vision commune : un financement accru pour les laboratoires nationaux, une mutualisation des expertises transfrontalières, une appropriation accrue par les populations locales et une sensibilité renforcée aux enjeux endogènes, tels que la résilience climatique ou la sécurité alimentaire.

« Cette alliance n’est pas un luxe diplomatique, mais une nécessité impérieuse pour que nos peuples ne subissent plus les innovations des autres, mais les co-créent », a déclaré M. Natchaba, soulignant comment la participation togolaise élève les liens entre l’espace AES et Lomé au rang d’un partenariat structurant.

Par conséquent, cette dynamique s’inscrit dans une trajectoire plus large : l’AES, née en 2023 des aspirations à une intégration sahélienne autonome, étend désormais ses tentacules vers le Golfe de Guinée, favorisant des échanges académiques qui pourraient bientôt déboucher sur des hubs régionaux d’innovation.

AES et Togo : des idées concrètes pour une croissance endogène

Tout au long de la semaine, les ateliers et tables rondes ont effervescé d’idées concrètes : de la modélisation de systèmes irrigués intelligents face à la désertification aux biotechnologies pour une agriculture résiliente, en passant par des outils numériques pour la gouvernance inclusive.

En plus, des experts venus des quatre pays ont partagé des prototypes et des études de cas, démontrant comment la recherche peut catalyser la souveraineté – un écho poignant à l’ambition nigérienne de faire de la science un pilier de son développement post-transition.

AES et Togo : la science au service de la prospérité partagée

Pour les togolais et nigérien, ce forum transcende les arcanes universitaires : il promet un avenir où les découvertes locales – qu’il s’agisse de vaccins adaptés aux épidémies sahéliennes ou de technologies solaires low-cost – irriguent le quotidien, créant emplois et prospérité partagée.

À l’heure où l’Afrique de l’Ouest, avec ses 400 millions d’habitants, aspire à une renaissance technologique, cette initiative togolaise-sahélienne sonne comme un appel à l’action collective. Cette mutualisation des savoirs et des ressources suffira-t-elle à combler le fossé technologique et à garantir une véritable autonomie face aux défis majeurs de la région ?

Aného : un musée pour l’âme du Togo

À Aného, les trônes sacrés et les divinités vaudou retrouvent leur voix. Un musée inédit redonne souffle à l’héritage spirituel et royal du Togo.

 

Aného, 24 septembre 2025 — Au fil des vagues atlantiques qui caressent les rivages d’Aného, cette cité togolaise tricentenaire aux allures de relique vivante, une bâtisse afro-brésilienne centenaire exhale un souffle nouveau. Datant de 1905 et imprégnée des échos des peuples Guin et Mina, elle s’apprête à se métamorphoser en sanctuaire culturel inédit : le Musée des Trônes et des Divinités Noires. En effet, soutenu par l’Ambassade de France au Togo et l’Union européenne, ce projet n’est pas une simple restauration architecturale ; c’est une réappropriation audacieuse d’un héritage immatériel, où trônes royaux et divinités vaudou dialoguent avec la créativité contemporaine pour défier l’oubli.

Le Musée des Trônes et des Divinités Noires, soutenu par l’Ambassade de France et l’Union européenne, s’apprête à ouvrir ses portes à Aného. En effet, cette bâtisse afro-brésilienne centenaire devient un sanctuaire culturel dédié aux royaumes Guin et Mina, mêlant préservation, transmission et création contemporaine

Un sanctuaire pour les trônes et les esprits à Aného

Porté par l’Association des Trois Royaumes, ce musée ambitionne d’ouvrir ses portes dans trois mois, transformant un édifice chargé d’histoire – ancien témoin des échanges transatlantiques – en un espace hybride de mémoire et d’innovation. À ce titre, Aného, deux fois capitale du Togo et berceau d’une spiritualité syncrétique, offre un terreau fertile à cette initiative. Ici, les 41 divinités vaudou, ces entités tutélaires du panthéon local, côtoieront les trônes sacrés des anciens royaumes, préservant ainsi un patrimoine vivant menacé par l’urbanisation galopante et la mondialisation effrénée.

Par ailleurs, le musée ne se contentera pas d’expositions statiques : son fonds culturel mettra en lumière les savoirs ancestraux d’Aného et de la voisine Glidji, des rituels aux artisanats traditionnels, dans une galerie principale dédiée à ces trésors immatériels.

Un pont entre passé, présent et futur

Au-delà de la conservation, l’institution s’érige en vecteur de transmission intergénérationnelle. Des ateliers pédagogiques et espaces d’apprentissage inviteront la jeunesse togolaise à plonger dans cet océan culturel, favorisant une éducation vivante qui relie passé et avenir. En plus, un programme de résidences accueillera des artistes et des artisans, stimulant la création contemporaine inspirée des motifs vaudou et des symboles royaux – un incubateur où l’héritage ancestral infuse l’innovation artistique.

« Plus qu’un musée, c’est un patrimoine vivant », résume l’Association, soulignant comment ces piliers – préservation, transmission et création – ancrent le projet dans les réalités locales des communautés Guin et Mina.

Une alliance internationale au service du patrimoine

Ce renouveau n’aurait pas été possible sans un partenariat international solide. L’Ambassade de France au Togo, fidèle à sa mission de promotion culturelle, apporte un soutien financier et technique décisif, aux côtés de l’Union européenne via sa délégation au Togo. En ce sens, la Commune des Lacs 1 mobilise les ressources locales, impliquant gardiens des traditions, artistes et jeunes dans une gouvernance participative.

Ainsi, cette synergie, forgée dans l’implication communautaire, transforme le musée en un symbole de résilience culturelle : un rempart contre l’effacement des identités africaines, à l’heure où le continent réaffirme sa voix sur la scène mondiale.

Un héritage vivant, une fierté retrouvée à Aného

Pour les Togolais et au-delà, ce projet reflète une Afrique en pleine renaissance, où l’histoire ne se fige pas dans le bronze mais s’anime au rythme des tambours contemporains. À Aného, berceau des âmes noires, le Musée des Trônes et des Divinités Noires promet de devenir un phare, invitant voyageurs et citoyens à une introspection collective.

En somme, le Musée des Trônes et des Divinités Noires est bien plus qu’une simple exposition d’artefacts. Il est le symbole d’une Afrique qui se réapproprie son récit. Ce projet peut-il inspirer d’autres initiatives similaires, faisant ainsi du patrimoine culturel un moteur de développement et de fierté sur tout le continent ?

 

Togo–USA : sécurité et commerce au cœur du partenariat

À Lomé, la visite du Brigadier Général Johnson illustre un partenariat stratégique entre le Togo et les États-Unis, alliant sécurité régionale et diplomatie économique.

 

Lomé, le 24 septembre 2025 – Dans un élan de diplomatie active, le Chargé d’Affaires de l’ambassade des États-Unis au Togo, Michaels, a accueilli à Lomé le Brigadier Général Mitchell Johnson, Adjudant-Général de la Garde Nationale du Dakota du Nord, et son équipe. Cette visite s’inscrit dans le cadre du Programme de Partenariat d’État (State Partnership Program, SPP), un pilier de la coopération bilatérale depuis 2014.

Au cœur des échanges avec les autorités togolaises : le renforcement de la coopération sécuritaire, la préparation aux situations d’urgence et la promotion de la diplomatie commerciale. L’ambassade américaine a aussi souligné que ces discussions, symbolisées par des échanges de cadeaux et des photos officielles, visent à rendre les deux nations « plus sûres et plus prospères ».

 

Un partenariat au service de la stabilité régionale

 

Le partenariat entre le Togo et la Garde Nationale du Dakota du Nord se distingue par son approche de « régionalisation » innovante, qui permet des engagements conjoints multilatéraux. Cette stratégie favorise des entraînements partagés et une interaction accrue entre militaires et civils, non seulement au Togo, mais aussi dans toute la région ouest-africaine.

Comme l’avait déclaré à l’époque le Maj. Gén. Sprynczynatyk, ce partenariat est conçu pour être « coopératif et mutuellement bénéfique ». Ainsi, le lien s’est étendu au fil des ans à des domaines tels que la lutte contre les menaces hybrides et le soutien aux opérations de maintien de la paix, en parfaite adéquation avec les objectifs d’AFRICOM (Commandement des États-Unis pour l’Afrique).

 Le Togo a accueilli le Brigadier Général Johnson dans le cadre du State Partnership Program. Cette visite renforce la coopération sécuritaire et ouvre des perspectives commerciales durables entre Lomé et Washington.

Une sécurité partagée grâce à des échanges concrets

 

Lors de cette visite, l’équipe de la Garde Nationale a rencontré de hauts responsables togolais, dont le ministre de la Sécurité, Calixte Madjoulba, et le Chef d’État-Major des Forces armées togolaises (FAT), le Brig. Gen. Dimini Allaharé. Les discussions ont porté sur des priorités communes, à savoir l’amélioration des capacités de gestion des crises humanitaires, la coordination face aux défis sécuritaires régionaux (comme les incursions djihadistes au Sahel) et l’identification d’opportunités commerciales.

Le Chargé d’Affaires Michaels a d’ailleurs confirmé que « Nous renforçons la coopération sécuritaire, nous consolidons la préparation aux urgences et nous identifions des opportunités commerciales à travers le Programme de Partenariat d’État ». Des cadeaux symboliques ont été échangés, sous l’égide de l’Agence Nationale de la Protection Civile, pour sceller ces engagements.

 

Des avantages mutuels pour la sécurité et la prospérité

 

Ce partenariat est une véritable force pour les deux nations. Pour le Togo, le SPP offre un accès à des formations avancées et à des équipements modernes, essentiels pour un pays qui déploie des contingents en Centrafrique et au Mali. De leur côté, les États-Unis renforcent leur influence stratégique en Afrique de l’Ouest, où la stabilité est un rempart contre le terrorisme et les flux migratoires.

L’ambassade américaine a d’ailleurs martelé sur les réseaux sociaux que « Des partenariats plus solides rendent les États-Unis et le Togo plus sûrs et plus prospères ». On s’attend également à des retombées économiques, notamment à travers de nouvelles opportunités commerciales pour le Togo, en parfaite cohérence avec le Plan National de Développement (PND).

 

Un avenir prometteur pour le partenariat bilatérale

 

En somme, cette visite du Brig. Gen. Johnson, qui s’est conclue par des engagements pour des exercices conjoints en 2026, illustre la vitalité des relations entre le Togo et les États-Unis. En accueillant Johnson, le Togo réaffirme sa position de partenaire fiable, à l’heure où Washington cherche à renforcer ses alliances sur le continent. Ce partenariat exemplaire prouve que la diplomatie proactive, qui allie sécurité et développement commercial, est la clé d’une prospérité partagée. La visite a-t-elle ouvert la voie à un modèle de coopération durable pour toute la région ?

 

 

Lomé honore ses martyrs pour bâtir la paix

À la Place des Martyrs, le Togo ravive le souvenir de l’attaque du 23 septembre 1986, transformant la mémoire en levier de souveraineté et de cohésion nationale.

Lomé, 24 septembre 2025 – Sous un ciel bas de septembre, chargé de l’humidité atlantique qui enveloppe Lomé, la Place des Martyrs s’est muée hier en un sanctuaire vivant. Au milieu des gerbes de fleurs tricolores et des regards solennels, un geste simple – mais lourd d’histoire – a ravivé la flamme d’une nation : l’hommage aux victimes de l’attaque du 23 septembre 1986. Ce jour-là, un commando armé, venu du Ghana, avait lancé une offensive audacieuse contre la capitale togolaise, visant directement le président Gnassingbé Eyadéma dans une tentative de coup d’État qui ébranla les fondations du pays. Près de quarante ans plus tard, ce souvenir n’est pas qu’un écho du passé ; il est le pilier d’un engagement contemporain pour la paix et l’indépendance, comme l’a rappelé avec force le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie Coutumière, Awate Hodabalo.

Le sacrifice d’hier, boussole pour l’avenir

 

En ce 23 septembre 2025, jour de mémoire nationale, le ministre Hodabalo a déposé une gerbe au pied du monument, au nom du Président de la République, Faure Essozim Gnassingbé. Un acte protocolaire en apparence, mais qui porte en lui la voix collective d’un peuple marqué par le sacrifice. « Leur sacrifice reste gravé dans notre mémoire et guide notre engagement pour la paix et la souveraineté », a-t-il déclaré dans un message poignant qui résonne comme un appel à la vigilance. Cette cérémonie, sobre et empreinte de dignité, a réuni les autorités, les citoyens et les représentants des chefferies coutumières, soulignant par ailleurs le rôle essentiel des traditions dans la cohésion nationale.

 

Entre héritage et défis : le Togo à la croisée des chemins

 

L’événement de 1986, qualifié d’agression terroriste extérieure, n’était pas une simple escarmouche : il s’agissait d’une incursion nocturne, dans la nuit du 23 au 24 septembre, qui a mobilisé les forces togolaises et un soutien militaire français pour rétablir l’ordre. Des dizaines de vies ont été perdues, des familles ont été brisées, et un régime a affirmé sa résilience face à l’adversité. Aujourd’hui, cet anniversaire transcende la commémoration pour devenir un prisme sur les défis actuels : l’instabilité sahélienne, les tensions frontalières, et la nécessité d’une décentralisation forte pour ancrer la souveraineté locale. Le ministre Hodabalo, en incarnant ce lien entre passé et présent, rappelle que la paix n’est pas un don, mais un héritage à cultiver. Un message particulièrement poignant à l’heure où le Togo navigue entre héritage eyadémien et aspirations démocratiques.

 Le ministre Awate Hodabalo a rendu hommage aux martyrs de l’attaque de 1986 à Lomé. Cette cérémonie solennelle réaffirme l’engagement

La mémoire en action : au cœur d’un baobab résilient

 

Pour le grand public, loin des arcanes du pouvoir, cette journée de mémoire est une invitation à redécouvrir les racines d’une nation forgée dans l’épreuve. Elle humanise l’histoire : derrière les dates et les discours, il y a des visages, des luttes et une leçon intemporelle sur la valeur de l’unité. Dans les rues de Lomé, où les marchés bruissent encore des récits des aînés, cet hommage suscite non seulement le respect, mais aussi une fierté collective – celle d’un pays qui, tel un baobab centenaire, puise dans ses cicatrices la force de grandir. Le geste du ministre Hodabalo, humble et résolu, laisse entrevoir que le Togo réaffirme son cap vers une souveraineté inclusive.

Alors que le pays continue de faire face aux menaces extérieures et de renforcer sa cohésion interne, la question se pose : le Togo parviendra-t-il à transformer cette mémoire en véritable bouclier pour l’avenir, garantissant ainsi une paix durable pour les générations à venir ? L’histoire de la Place des Martyrs, loin d’être figée, reste à écrire.

Francophonie : Lomé et Kigali à l’unisson pour l’Afrique

À New York, en marge de l’AGNU80, le Togo et l’Organisation internationale de la Francophonie esquissent une diplomatie francophone plus agile, face aux défis sécuritaires et aux fractures régionales.

New York, 24 septembre 2025 – Au cœur du tumulte diplomatique de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, où les discours tonitruants masquent souvent des négociations feutrées, deux figures emblématiques de la Francophonie ont réactivé des liens stratégiques. Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), et Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, ont en effet eu un dialogue pivotal en marge des débats onusiens. Cette rencontre, bien que discrète, est lourde de sens, car elle éclaire les fissures et les espoirs d’une Afrique de l’Ouest en pleine mutation, à l’heure où les vents contraires de l’instabilité régionale soufflent fort.

Louise Mushikiwabo et Robert Dussey ont réaffirmé, à l’ONU, leur volonté de renforcer la Francophonie en Afrique de l’Ouest.

Le Togo, stabilisateur régional et médiateur continental

 

Dans les couloirs feutrés du siège des Nations Unies, cette entrevue bilatérale a transcendé les formalités protocolaires pour aborder des enjeux vitaux. En premier lieu, les échanges, empreints d’une franchise rare, ont porté sur la situation politique en Afrique de l’Ouest – un théâtre géopolitique marqué par des tensions persistantes, des coups d’État sporadiques et des défis sécuritaires qui défient les frontières coloniales héritées. Mushikiwabo a salué le rôle pivot du Togo comme stabilisateur continental, un pays qui, sous l’égide de son président Faure Gnassingbé, joue les médiateurs dans les crises ouest-africaines et au-delà.

 

Une Francophonie inclusive portée par Lomé

 

Au-delà de l’analyse des menaces immédiates, la conversation a mis en lumière le leadership constructif de Lomé au sein de la Francophonie. Le Togo, membre fondateur de l’organisation, incarne un modèle d’engagement : il est non seulement l’hôte de sommets régionaux, mais aussi un contributeur majeur aux missions de paix et un promoteur d’une diplomatie inclusive qui intègre les voix des jeunes et des femmes. C’est pourquoi cette discussion a implicitement renforcé les liens entre l’OIF et les États membres pour une gouvernance plus résiliente.

 

Cap sur Kigali : une conférence pour redéfinir les priorités

 

L’horizon s’est ouvert sur des perspectives exaltantes avec l’évocation des échéances majeures à venir. La prochaine Conférence ministérielle de la Francophonie, prévue du 20 et 21 novembre 2025 à Kigali – la capitale rwandaise, berceau de Mushikiwabo –, émerge comme un jalon décisif. Cet événement, baptisé CMFKigali, ambitionne de redéfinir les priorités de l’espace francophone face aux défis globaux : du numérique à l’éducation, en passant par la transition écologique. En conclusion, les deux ministres ont esquissé des axes de coopération renforcée, insistant sur l’urgence d’une Francophonie agile, capable de contrer la fragmentation régionale tout en amplifiant la voix africaine sur la scène internationale.

Louise Mushikiwabo et Robert Dussey ont réaffirmé, à l’ONU, leur volonté de renforcer la Francophonie en Afrique de l’Ouest.

Derrière les poignées de main, le destin d’une Afrique en marche

 

Cette rencontre, bien qu’en marge de l’AGNU80, résonne comme un microcosme des aspirations francophones. À une époque où l’Afrique pèse de plus en plus dans les équilibres mondiaux – avec une jeunesse dynamique et des ressources convoitées –, elle rappelle que la diplomatie n’est pas qu’affaire de déclarations, mais un art de tisser des alliances durables. Pour le grand public, curieux des coulisses du pouvoir, cette entrevue offre un aperçu fascinant : derrière les poignées de main et les sourires protocolaires, se profile une Afrique qui refuse la fatalité pour embrasser son destin collectif.

Cependant, la question demeure : cette convergence d’intérêts et cette nouvelle dynamique diplomatique seront-elles suffisantes pour faire face aux défis croissants qui menacent la stabilité du continent ? L’avenir de la Francophonie et de l’Afrique de l’Ouest pourrait bien se jouer dans les mois à venir.

162 inspecteurs diplômés : le Togo renforce son leadership fiscal

À Lomé, l’IFFD-OTR célèbre sa 6ᵉ promotion avec 162 nouveaux inspecteurs des finances publiques. Une réussite qui confirme le rôle stratégique du Togo dans la coopération fiscale régionale.

 

Lomé, le 23 septembre 2025 – Dans une atmosphère de fierté, l’Institut de Formation Fiscale et Douanière de l’Office Togolais des Recettes (IFFD-OTR) a tenu sa cérémonie annuelle de remise de diplômes. Baptisée « Promotion Faure Essozimna Gnassingbé VI », cette 6ᵉ promotion a vu 162 auditeurs recevoir leur diplôme d’inspecteur des finances publiques. L’événement, qui a eu lieu à l’Agora Senghor de Lomé, a réuni des autorités gouvernementales et des experts internationaux, soulignant ainsi le rôle croissant du Togo comme hub de formation en finances publiques en Afrique de l’Ouest.

Un pôle d’excellence au service de la souveraineté économique

 

Créé en 2016, l’IFFD-OTR forme des cadres supérieurs et moyens dans les filières impôts, douane et trésor. Avec un taux de réussite exceptionnel, souvent supérieur à 98 %, l’institut s’est imposé comme une référence régionale. Pour cette 6ᵉ promotion, les auditeurs provenaient non seulement du Togo, mais aussi des Comores, du Burundi, du Niger, du Gabon et du Tchad.

Le Commissaire Général de l’OTR, Philippe Kokou Tchodie, a salué « l’engagement sans faille des auditeurs », rappelant que « ces diplômés sont les gardiens de notre souveraineté économique, appelés à lutter contre la fraude et l’évasion fiscale ». De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur, Kanka-Malik Natchaba, a réaffirmé le soutien du gouvernement à l’IFFD en tant que « centre de référence en finances publiques ».

L’IFFD-OTR a diplômé 162 inspecteurs des finances publiques lors d’une cérémonie à Lomé. Ce succès illustre la montée en puissance du Togo comme pôle régional de formation fiscale et douanière.

162 inspecteurs diplômés : un record de réussite et une fierté régionale

 

Sur les 162 lauréats, la majorité a excellé dans des modules axés sur la digitalisation des procédures fiscales et la lutte contre les flux illicites. Le taux de réussite, proche de 99 %, témoigne de la rigueur académique de l’institut. Cette promotion porte à plus de 800 le nombre total de diplômés depuis la création de l’IFFD, avec une part croissante d’étrangers, ce qui positionne Lomé comme un pôle d’excellence africain.

L’IFFD-OTR a diplômé 162 inspecteurs des finances publiques lors d’une cérémonie à Lomé. Ce succès illustre la montée en puissance du Togo comme pôle régional de formation fiscale et douanière.

Un avenir fiscal tourné vers l’intégration régionale

 

Cette remise de diplômes intervient dans un contexte favorable : l’OTR, qui fête ses 10 ans cette année, a enregistré une hausse de 15 % de ses recettes fiscales l’année dernière. Ainsi, l’institut prépare déjà la 7ᵉ promotion et envisage d’élargir ses offres aux opérateurs économiques privés.

En conclusion, en honorant ces 162 auditeurs, le Togo réaffirme sa vision d’un développement inclusif et durable, bâti sur une jeunesse formée et compétente. Ainsi, ces diplômés ne seront pas seulement des inspecteurs ; ils seront les architectes d’un Togo prospère.

Mais au-delà de cette réussite, la question se pose : comment le Togo peut-il capitaliser sur cette expertise exportée pour renforcer l’intégration régionale et positionner durablement Lomé comme la capitale de la coopération fiscale en Afrique de l’Ouest ?