L’INPIT en quête d’un sphinx graphique : L’appel aux alchimistes de l’image

Lomé, le 17 février 2025 – Le Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements a lancé une odyssée créative sans précédent : doter l’Institut national de la propriété intellectuelle et de la technologie (INPIT) d’un logo capable d’incarner sa métamorphose. Ce concours, ouvert jusqu’au 10 mars à 18 H GMT, n’est pas une simple quête esthétique, mais un rituel symbolique où chaque courbe et chaque pixel devra traduire la dualité protection-innovation, pilier de l’institution.

L’INPIT : du scribe juridique au gardien de l’immatériel

Fondé en 2001 sous l’égide de la loi N° 2001-015, l’INPIT se mue aujourd’hui en phare de la lutte contre la contrefaçon et de la promotion des brevets. En effet, structuré comme un pont herméneutique entre le Togo, l’OAPI et l’OMPI, il orchestre depuis deux décennies une symphonie juridico-technique pour protéger les idées, ces semences invisibles de l’économie. Sa nouvelle identité visuelle devra être un kaléidoscope reflétant à la fois :

– La vigilance (protection des titres industriels)

– L’Élan (développement technologique)

– L’éclosion (émergence nationale)

… Le tout interdit de recourir aux armoiries républicaines, un interdit créatif qui pousse les participants à puiser dans l’abstraction.

Mécaniques du défi : entre palettes et contraintes

Par ailleurs, le concours, véritable laboratoire démocratique du design, impose un cadastre précis :

  1. Éligibilité : ouverte à tout Togolais, sans distinction de genre, une ouverture rare dans un secteur souvent élitiste.
  2. Technicalités :

– Logo lisible en couleur et noir-blanc, apte à une existence autonome (sans texte d’appui).

– Dossier incluant formulaire, pièce d’identité et œuvre en haute définition (formats vectoriels privilégiés).

  1. Récompenses : une bourse créative de 800 000 FCFA pour le lauréat et 200 000 FCFA pour le finaliste, des sommes symboliques reflétant ainsi la valeur accordée à la propriété intellectuelle.

Enjeux subliminaires : au-delà du pictogramme

En plus, ce logo n’est pas un simple emblème, mais un sésame géopolitique. En modernisant son image, l’INPIT cherche à :

  • Séduire les investisseurs : une identité visuelle dynamique pour incarner le Togo des réformes, 15ᵉ mondial en création d’entreprises (Doing Business 2020).
  • Lutter contre l’obsolescence symbolique : remplacer l’iconographie datée par une grammaire graphique en phase avec l’ère numérique.
  • Fédérer les créateurs locaux : offrir une tribune aux designers togolais, souvent invisibilisés au profit de consultants internationaux.

Processus : une alchimie sous surveillance

Un comité de suivi, composé des directeurs de la coopération des deux entités (INPIT et ministère), veillera également à la transparence du processus. Leur mandat :

  • Décrypter les intentions : évaluer comment chaque proposition traduit les ADN institutionnels (protection, technologie, émergence).
  • Déjouer les pièges : vérifier l’absence de plagiat ou d’usage détourné de symboles nationaux.
  • Garantir l’équité : appliquer une grille de critères objectifs mêlant originalité, adaptabilité technique et pertinence sémantique.

Perspectives : quand le logo devient manifeste ?

D’ailleurs, ce concours transcende le design : c’est un acte politique. En confiant aux citoyens le soin de redessiner une institution clé, le Togo réactive une tradition participative souvent éclipsée par les sphères bureaucratiques. Le futur logo deviendra un drapeau silencieux brandi dans les couloirs de l’OMPI, les rapports économiques, et peut-être… les tribunaux anti-contrefaçon.

L’appel des pixels engagés

En somme, alors que la date limite approche, Lomé bruisse de potentiels : étudiants en art ajustant leurs palettes graphiques, ingénieurs reconvertis en virtuoses du vectoriel, collectifs urbains mêlant symboles ewé et futurisme digital. Dans chaque esquisse, c’est une vision du Togo de demain qui s’écrit en courbes, en contrastes, en idéaux encapsulés.

Pour plus de précisions, veuillez consulter le lien.

Érudite alliance entre Lomé et Kindia : quand les savoirs traversent les frontières

Sous les auspices d’une diplomatie intellectuelle inédite, l’Université de Lomé et son homologue guinéenne de Kindia ont scellé, vendredi dernier à Lomé, un pacte pédagogique aux ramifications prometteuses. En effet, paraphée par Adama Mawulé Kpodar, figure tutélaire de l’enseignement supérieur togolais, et Akoye Massa Zoumanigui, pilier académique guinéen, cette convention quinquennale dessine les contours d’une transhumance des savoirs entre deux pôles éducatifs d’Afrique de l’Ouest.

Lomé et Kindia : Les architectes de la connaissance transfrontalière

Par ailleurs, Adama Mawulé Kpodar, président de l’Université de Lomé, incarne une génération réformatrice. Ancien doyen de la faculté des Sciences Économiques, il a insufflé une dynamique d’excellence disruptive depuis sa prise de fonction en 2020 : numérisation des bibliothèques, création de laboratoires interdisciplinaires et partenariats avec 12 universités européennes. Son credo est que l’éducation est un écosystème, non un cloître.

Face à lui, Akoye Massa Zoumanigui, recteur de Kindia, porte l’héritage d’une institution née en 2015 pour répondre à l’explosion démographique estudiantine guinéenne. Géographe de renom, il a piloté la création de filières en agroécologie et gestion des ressources minières, alignées sur les défis locaux.

Les quatre piliers de l’accord : au-delà des mots

En plus, la convention paraphée par Adama Mawulé Kpodar, président de l’Université de Lomé, et Akoye Massa Zoumanigui, recteur de l’Université de Kindia, est loin de se limiter à un simple échange protocolaire. Elle déploie une feuille de route ambitieuse, structurée autour de plusieurs axes :

  1. Mobilité circulaire : un programme Erasmus sahélien permettant à enseignants, chercheurs et étudiants de migrer temporairement entre les deux institutions, avec validation mutuelle des crédits.
  2. Laboratoires jumelés : des unités de recherche verront le jour en biotechnologie et en sciences sociales, grâce à un financement binational.
  3. Archivage numérique collaboratif : une plateforme bilingue (français-anglais) sera mise en place pour faciliter l’accès aux publications des deux universités, y compris les thèses inédites portant sur les migrations en Afrique de l’Ouest.
  4. Événements hybrides : un cycle de conférences intitulé « Savoirs Décloisonnés » sera organisé en alternance à Lomé et à Kindia, avec une diffusion en réalité virtuelle pour un public élargi.

Mécanismes opératoires : le souffle derrière les engagements entre Lomé et Kindia 

D’ailleurs, pour transcender les vœux pieux, les signataires ont institué un comité de vigilance académique. Composé des directeurs de la coopération des deux universités, ce corps veillera à :

  • Désamorcer les lourdeurs bureaucratiques : visa académique accéléré, reconnaissance automatique des diplômes.
  • Évaluer par indices tangibles : nombre de co-publications indexées, taux de réussite des étudiants mobiles.
  • Adapter les axes : révision annuelle des priorités via des états généraux impliquant étudiants et société civile.

Enjeux sous-jacents : un pont au-dessus des stéréotypes

Derrière l’enthousiasme officiel entourant cet accord, des défis structurels importants se profilent :

  • Asymétrie des moyens : l’université de Lomé, qui bénéficie de 23 % du budget alloué à l’éducation au Togo, dispose de laboratoires à la pointe de la technologie. Ces équipements font défaut à l’Université de Kindia, ce qui pourrait créer un déséquilibre dans la mise en œuvre des projets de recherche.
  • Barrière linguistique : si le français demeure la langue véhiculaire dans les deux institutions, l’intégration des langues locales, telles que l’éwé au Togo et le soussou en Guinée, dans les échanges académiques et de recherche reste une question en suspens. Cette dimension pourrait entraver la participation de certains acteurs et limiter la portée des travaux.
  • Pressions politiques : des observateurs expriment des inquiétudes quant à une possible instrumentalisation politique des recherches entreprises en commun, particulièrement dans le domaine des sciences politiques. Ils soulignent la nécessité de garantir l’indépendance et l’intégrité des travaux pour préserver la crédibilité de cette collaboration.

Les universités de Lomé et de Kindia ont scellé un pacte pédagogique ambitieux, établissant une collaboration quinquennale pour renforcerPerspectives : vers un hub francophone ?

Ce partenariat pourrait catalyser une nouvelle géopolitique académique. En connectant Lomé, plaque tournante de l’UEMOA à Kindia, porte d’entrée de la CEDEAO anglophone, il esquisse ainsi un corridor de connaissances panafricain. Déjà, l’Université Félix-Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire a exprimé son intérêt à rejoindre ce réseau.

L’audace des semeurs d’idées

En somme, alors que le comité de suivi tiendra sa première réunion le mois prochain, cet accord rappelle une évidence trop souvent oubliée : les universités africaines, longtemps en rivalité mimétique avec l’Occident, détiennent les clés d’une renaissance par l’intelligence collective. Reste à voir si cette alliance saura résister aux vents contraires, bureaucratie, sous-financement, agendas politiques, pour incarner une nouvelle ère de pédagogie libérée.

 

Hôtel Sarakawa : Quand l’uniforme épouse l’hôtellerie

Dans un mouvement qui confirme la tendance croissante des militaires aux commandes d’institutions clés, le Commissaire Lieutenant-Colonel Komlan Edem Agbenyega Gumedzoe des Forces Armées Togolaises (FAT) vient d’être nommé administrateur provisoire de l’hôtel Sarakawa. Ce joyau balnéaire de Lomé, symbole de l’hospitalité togolaise depuis les années 1980, passe ainsi des mains expertes de Nathalie Bitho à celles d’un officier chevronné, marquant une transition audacieuse entre gestion civile et rigueur militaire.

Le Sarakawa : un phœnix sous gestion éclairée

L’hôtel Sarakawa, niché face à l’océan Atlantique, renaît régulièrement de ses cendres. Sous la direction de Nathalie Bitho, l’établissement avait subi une métamorphose totale en 2020 : rénovation des 100 chambres, modernisation des cuisines, installation d’une piscine olympique unique au Togo et adoption de systèmes écologiques. Ces travaux, financés par une gestion rigoureuse, ont permis à l’hôtel de générer des bénéfices réinvestis dans la restauration de l’hôtel-école Lébénè, autre fleuron réhabilité sous son égide.

Komlan Edem Agbenyega Gumedzoe : un soldat à la croisée des chemins

Diplômé des académies militaires et formé aux enjeux logistiques, le Commissaire Lieutenant-Colonel incarne un profil hybride. Son parcours, marqué par des missions de coordination sécuritaire et des responsabilités administratives au sein des FAT, le destine à pérenniser l’héritage du Sarakawa. « Son arrivée n’est pas un hasard », confie une source proche du ministère de l’Économie et des Finances. « Il s’agit d’insuffler une discipline stratégique tout en préservant l’âme de ce lieu. »

Nathalie Bitho : L’architecte discrète d’une renaissance hôtelière

Avant de passer le relais, Nathalie Manzinèwè Bitho, experte-comptable de formation, a redéfini l’hôtellerie togolaise. Connue pour son pragmatisme et sa vision, elle a restructuré la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo), sauvé le Sarakawa de l’obsolescence et orchestré la rénovation de l’hôtel-école Lébénè avec un budget de 3,5 milliards de FCFA. Son mantra : « Transformer les défis en leviers économiques ». Un héritage qui plane désormais sur le Sarakawa, attendant son nouveau capitaine.

Défis et attentes : entre tradition et innovation 

Le Lieutenant-Colonel Gumedzoe hérite d’un établissement en pleine santé financière, mais face à des enjeux complexes :

  • Concurrence régionale : rivaliser avec les géants ouest-africains tout en gardant une identité togolaise.
  • Tourisme post-Covid : relancer l’attractivité dans un contexte de reprise fragile.
  • Formation continue : maintenir les partenariats avec les écoles hôtelières, comme Lébénè, pour former une main-d’œuvre qualifiée.

Son approche, mêlant ordre militaire et sens de l’accueil, sera scrutée. « Un hôtel n’est pas une caserne », rappelle un ancien collaborateur de Mme Bitho. « Mais la structure peut bénéficier d’une gestion méthodique. »

Une tendance nationale : L’uniforme au service de la gouvernance 

La nomination de Gumedzoe s’inscrit dans une dynamique plus large. Après le Colonel Ouro-Koura Agadazi, nommé ambassadeur en France, et d’autres officiers placés à des postes ministériels ou municipaux, le Togo semble privilégier une gouvernance par la discipline. Une stratégie saluée par certains pour son efficacité, critiquée par d’autres pour son manque de diversité.

Alors que le Commissaire Lieutenant-Colonel prend ses fonctions cet après-midi, Lomé retient son souffle. Entre les murs du Sarakawa se joue une partition subtile : celle d’un pays qui réinvente ses élites, mariant tradition militaire et ambitions économiques. Reste à voir si cette symbiose saura séduire autant les voyageurs que les investisseurs.

L’Unir scelle son hégémonie : Un Sénat reflet d’un panorama politique immuable

Lomé, 17 février 2025 – La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a rendu public, ce samedi, les résultats d’une consultation sénatoriale sans surprise, où l’Union pour la République (Unir) a accaparé 34 des 41 sièges en lice. Ce scrutin, premier du genre depuis l’avènement de la Vᵉ République, consacre une domination quasi-totale du parti présidentiel, laissant en marge une opposition éparpillée et symbolique. Yago Dabré, président de la Ceni, a présenté ces résultats sous un formalisme méthodique, soulignant une participation de 89 candidats pour séduire 1 706 grands électeurs, conseillers régionaux et municipaux durant une campagne atone, du 30 janvier au 13 février.

 L’opposition : une mosaïque d’ambitions individuelles

Si l’Unir assoit son emprise, les sept sièges résiduels illustrent un archipel d’intérêts divergents. L’Union des forces de changement (UFC), héritage symbolique de Gilchrist Olympio, ne parvient à sauver qu’un siège, tout comme l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) d’Aimé Gogue Addi et le Cercle des leaders émergents (CLE). Seul le parti Bâtir émerge avec deux sièges, tandis que deux indépendants, dont Robert Olympio, transfuge de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), défient les consignes de boycott de leurs anciennes formations pour s’ancrer dans l’hémicycle. Des voix discordantes dans un orchestre réglé au diapason du pouvoir.

Mécanismes d’un scrutin sous tension silencieuse 

Le processus électoral, bien que techniquement irréprochable selon la Ceni, s’est déroulé dans un climat de défiance latente. Les grands électeurs, issus des strates locales du pouvoir, ont opté pour un vote de continuité, reflétant moins une adhésion qu’une résignation à l’équation politique togolaise. La campagne, étouffée par l’ombre portée par la réforme constitutionnelle de mai 2024, a vu les candidats opposants lutter contre un plafond de verre médiatique et logistique.

La Constitution de 2024 : un levier pour une transition contrôlée

Avec ces résultats, la Cour suprême est désormais saisie pour une validation attendue comme une formalité. Subséquemment, le président Faure Gnassingbé nommera 20 sénateurs, complétant ainsi un Sénat de 61 membres. Cette prérogative, inscrite dans la nouvelle Constitution, conforte l’exécutif dans son rôle d’architecte des institutions.

Le futur Sénat et l’Assemblée nationale devront désigner conjointement le président de la République et le président du Conseil des ministres, scellant ainsi une transition vers un régime semi-parlementaire ou plutôt un « hyper-présidentialisme masqué », selon des constitutionnalistes critiques.

Perspectives : une Vᵉ République sous perfusion politique 

L’installation prochaine du Sénat acte une ère institutionnelle inédite, mais non sans ambigüités. Si l’Unir commémore une victoire prévisible, l’abstention larvée des électeurs ordinaires et la marginalisation programmée de l’opposition interrogent la légitimité populaire de cette nouvelle architecture.

« Un Sénat né sous X, conçu pour perpétuer une généalogie du pouvoir plutôt que pour incarner une rupture. »Observateur anonyme de la société civile.

Lomé, laboratoire d’un autoritarisme éclairé ?

Ces élections sénatoriales, bien que techniques, révèlent une stratégie de long terme : verrouiller les instances décisionnelles tout en offrant une vitrine pluraliste. Le Togo entre dans sa Vᵉ République avec un paradoxe : un système renouvelé dans la forme, mais immuable dans le fond.

Mahamoud Ali Youssouf : Un Phénix diplomatique à la tête de l’UA

Addis-Abeba/Éthiopie, 17 février 2025 — Dans un tourbillon de scrutins acharnés et de manœuvres géopolitiques, les dirigeants africains ont hissé ce samedi Mahamoud Ali Youssouf, 59 ans, à la présidence de la Commission de l’Union Africaine (UA). En effet, ce Djiboutien, dont le parcours épouse les contours d’une odyssée diplomatique, succède au Tchadien Moussa Faki Mahamat, après deux mandats marqués par des défis continentaux persistants. Une consécration méritoire pour cet architecte de la coopération internationale, dont l’élection résonne comme un appel à la renaissance institutionnelle de l’UA.

Une ascension tissée d’érudition et de pragmatisme : biographie d’un visionnaire trinitaire

Né à Djibouti en 1966, Mahamoud Ali Youssouf incarne l’érudition polyglotte et l’agilité diplomatique. Formé dans les alcôves académiques prestigieuses de la Maîtrise en Langues Étrangères Appliquées (Lyon II) au Programme de Management Public de l’École Nationale d’Administration Publique du Canada, il maîtrise le français, l’anglais et l’arabe, une triade linguistique qui a forgé son aura sur la scène internationale.

Par ailleurs, son parcours gouvernemental, débuté en 1993 au ministère djiboutien des Affaires étrangères, culmine avec son rôle de Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale depuis 2005. Durant deux décennies, il a restructuré son ministère, fondé l’Institut des études diplomatiques de Djibouti et médié des conflits épineux, comme la réconciliation entre la Somalie et le Somaliland.

Parcours académique en mosaïque   

– 1989 : Certificat d’anglais de l’Université d’Oxford.

– 1990 : maîtrise en langues étrangères appliquées (Lyon II).

– 1995 : Magistère en Management public (ENAP, Canada).

– 1988 : Études en gestion d’entreprise (Liverpool Business School).

L’élection : un chemin semé d’embûches 

Lors du 38ᵉ Sommet Ordinaire de l’UA, tenu du 15 au 16 février 2025 à Addis-Abeba, Youssouf a triomphé après sept tours de scrutin, face à des rivaux de poids : l’ex-Premier ministre kényan Raila Odinga et l’ancien ministre malgache Richard Randriamandrato. Grâce à une campagne axée sur le consensus et au soutien des blocs francophones et musulmans, il a recueilli 33 voix sur 49, scellant ainsi son destin à la tête de l’institution.

Stratégie gagnante :  

– Alliances ciblées : soutien de l’Organisation de la coopération islamique et de la Ligue Arabe.

– Discours unificateur : priorisation du dialogue technocratique sur le charisme personnel, contrastant avec l’approche d’Odinga, perçu comme trop « personnalisé ».

Priorités stratégiques : une feuille de route audacieuse

Dans son allocution post-électorale, Youssouf a esquissé une vision où « l’Afrique rayonne par son intégrité et son unité ». Ses engagements clés incluent :

  1. Renforcement du Conseil de Paix et de Sécurité : optimiser la prévention des conflits, notamment au Soudan et en RDC, où l’UA peine à imposer son autorité.
  2. Opérationnalisation de la Force africaine en attente : une ambition vieille de deux décennies, cruciale pour l’autonomie sécuritaire du continent.
  3. Financement autonome de l’UA : réduire la dépendance aux bailleurs extérieurs, en exploitant la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), dont il fut un artisan.
  4. Libre circulation transcontinentale : briser les barrières économiques et humaines pour une intégration tangible.

Défis et attentes : le poids d’un héritage fragile

Si son élection est saluée comme un « souffle nouveau » par ses pairs, Youssouf hérite d’une institution en quête de légitimité. En 2023, 93 % des résolutions de l’UA sont restées lettre morte, illustrant ainsi un déficit criant d’efficacité. Les défis immédiats incluent :

– Crises géopolitiques : conflits au Sahel, tensions en RDC et instabilité au Soudan.

– Influence des puissances étrangères : contrecarrer l’ingérence croissante d’acteurs extérieurs dans les affaires africaines.

– Réformes structurelles : moderniser la bureaucratie de l’UA et restaurer la confiance des États membres.

Un homme au carrefour des cultures  

Au-delà de la politique, Youssouf incarne une synthèse rare entre tradition et modernité. Fondateur du village de Sourat (65 logements, école, mosquée), il marie également engagement communautaire et passion pour l’histoire et la pêche. Décoré Commandeur de l’Ordre National de djiboutien en 2012, son humanisme transcende les frontières.

L’aube d’une nouvelle ère ?  

Mahamoud Ali Youssouf incarne l’espoir d’une UA recentrée sur ses missions fondamentales : paix, intégration et souveraineté. Alors que Djibouti, petit État stratégique de la Corne de l’Afrique, célèbre cette ascension, le continent observe, sceptique, mais curieux, si ce « phénix diplomatique » saura renaître des cendres des échecs passés. Comme il l’a déclaré : « L’Afrique que nous voulons n’est pas une utopie, mais un projet collectif à portée de main. »

FInAB 2025, Cotonou s’illumine au rythme de la créativité africaine

Cotonou, 13 février 2025 – La ville de Cotonou s’apprête à accueillir la troisième édition du Festival International des Arts du Bénin (FInAB) sous le thème « Tisser les liens : le narratif africain à travers l’art ». Pendant dix jours, du 21 février au 2 mars 2025, la capitale béninoise se transformera en une plateforme vibrante pour célébrer la richesse et la diversité des arts africains.

Une immersion artistique multidisciplinaire

Le FInAB célèbre la richesse et la diversité des arts africains à travers le théâtre, la danse, la musique, le cinéma, la mode, la littérature et les arts visuels. Cette diversité permet non seulement de toucher un public varié, des amateurs aux professionnels, mais aussi de stimuler des collaborations entre créateurs venus du monde entier.

Cette édition est une invitation à explorer la manière dont les artistes africains racontent leur histoire, leur identité et leurs aspirations à travers leurs œuvres.

Une expérience culturelle à travers tout le Bénin

Si Cotonou reste le cœur battant du festival, Porto-Novo et Ouidah accueilleront également des événements, expositions et spectacles. Cette expansion géographique est l’occasion de faire rayonner la culture béninoise et de dynamiser le secteur touristique local, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel unique de chaque région

 

« Le FInAB n’est pas seulement un festival, c’est une véritable célébration de l’âme créative africaine. En ancrant l’événement dans plusieurs villes du Bénin, nous renforçons le lien entre les artistes, les territoires et les communautés. L’art est un vecteur de transformation, et notre ambition est de faire du FInAB un moteur de rayonnement culturel pour tout le pays. » souligne Ulrich Adjovi, Fondateur du Groupe Empire et initiateur du FInAB.

Une programmation riche et exceptionnelle

Pour cette troisième édition, le FInAB revient avec une programmation exceptionnelle qui promet de ravir les passionnés de culture. Des expositions d’art contemporain aux spectacles de danse et de théâtre, en passant par des concerts de musique et des projections de films captivants, le festival offre une multitude d’événements à ne pas manquer. Il s’agit d’un véritable carrefour artistique où se croisent les genres et les formes d’expression. Le FInAB ne se résume pas à de simple festivités ; c’est aussi un espace de réflexion et de transmission. Les ateliers, conférences et masterclass permettront aux professionnels des arts de se perfectionner, de se rencontrer et de puiser de nouvelles inspirations.

Un levier de développement pour les industries culturelles africaines

Au-delà de son aspect festif, le FInAB ambitionne de structurer et professionnaliser les industries culturelles en Afrique. Il constitue une plateforme de réseautage incontournable pour les divers acteurs et offre également aux jeunes créateurs une visibilité accrue, favorisant leur promotion nationale et internationale.

À propos du FInAB

Le FInAB est une initiative du Groupe Empire du serial entrepreneur béninois, Ulrich Adjovi. Avec le soutien du gouvernement et des partenaires nationaux et internationaux, Le festival s’inscrit dans une politique de promotion de la culture et des arts, comme vecteurs de développement et de rayonnement du Bénin.

Le FInAB est bien plus qu’un simple festival. C’est un espace de rencontres, de dialogues et de partages, où les cultures se croisent et les passions se révèlent. C’est une invitation à découvrir la richesse et la vitalité de l’art africain, et à soutenir les acteurs de la scène culturelle du continent.

Plus d’informations sur nos réseaux sociaux : https://linktr.ee/FInAB2025 (Facebook, Instagram, Twitter/X, TikTok, Youtube)

Contact presse : +229 9143 6363

Mail: welcome@finab.bj

 

Ramadan 2025 : Une expédition spirituelle entre la lune et la conscience

Par une concordance céleste scellée dans le calendrier hégirien, le mois sacré du Ramadan s’amorcera le samedi 1ᵉʳ mars 2025, déployant son tapis de dévotion pour près d’un milliard de fidèles. Bien plus qu’un jeûne, cette neuvième lune islamique incarne une odyssée introspective, où l’abstinence se mue en miroir de l’âme.

Les cinq fondations cardinales dans le Ramadan : un pilier nommé sobriété

Parmi les cinq colonnes de l’islam, aumône, pèlerinage, prière, profession de foi, le Ramadan se distingue par son ascèse diurne. De l’aube, marquée par l’énigmatique distinction coranique entre « fil blanc et fil noir », au crépuscule, le croyant s’astreint à une diète intégrale : ni nourriture, ni breuvage, ni fumée, ni intimité charnelle. Une privation sensorielle qui, loin de se réduire au ventre vide, vise à épurer l’intention, filtrer les actes et sublimer l’éthique.

Iftar : quand le soleil cède au partage. 

Chaque soir, l’astre solaire dessine un arc de trêve. L’iftar, repas de rupture, sonne l’heure d’une convivialité calculée au quintal de photons. L’horaire, variant selon les latitudes et les jours, transforme les tables en observatoires astronomiques domestiques. Dattes, lait, soupes : ces mets traditionnels ne sont que prétextes à un festin bien plus substantiel, celui de la solidarité.

L’Éphéméride lunaire : une danse de nuances

Prévu pour s’achever entre le 29 et le 30 mars, le Ramadan reste tributaire du ballet capricieux de la lune. La nuit du doute, probablement le 28 février, verra les autorités religieuses scruter l’horizon, chercheuses de ce croissant naissant qui clôturera le jeûne. Une incertitude rituelle, rappelant que la foi s’écrit parfois au conditionnel céleste.

Jeûner pour voir : le paradoxe de la privation éclairante

Le Coran érige ce mois en miroir grossissant de la conscience. En s’abstenant de ce qui est permis (eau, pain, amour conjugal), le musulman est invité à rejeter l’interdit avec une vigueur redoublée. Calomnies, colères, indifférences : autant de brèches dans l’édifice spirituel. « Le jeûne est une armure », disait le Prophète. Mais une armure qui, paradoxalement, rend vulnérable à la faim de l’autre, à sa solitude.

Empathie : la faim comme langue universelle

En mimant la précarité, le croyant ne se contente pas de ressentir : il transpose. L’estomac creux devient un alphabet, déchiffrant les silences des démunis. Cette pédagogie de la privation, maintes fois saluée par des études sociologiques, révèle un islam moins dogmatique qu’expérientiel : et si le paradis commençait dans un corps affamé, mais un cœur comblé ?

Entre calculs et contemplation : L’homme, ce pont cosmique 

À l’ère des applications prédisant l’imsak (moment de début du jeûne) à la seconde près, le Ramadan demeure un dialogue entre précision et abandon. Les fidèles, suspendus entre algorithmes et étoiles, incarnent une humanité hybride : technophile, mais mystique, rationnelle, mais en quête d’invisible.

Un mois, des éternités

Qu’il dure 29 ou 30 jours, le Ramadan 2025 ne se mesurera pas en cycles lunaires, mais en métamorphoses intimes. Dans un monde saturé de bruits et de surplus, ce jeûne millénaire offre une cure de désencombrement : vider pour mieux accueillir, taire pour mieux écouter, souffrir pour mieux unir. Une leçon simple, mais à l’amertume salutaire : parfois, c’est en renonçant qu’on se retrouve.

Agadazi : une nomination stratégique au cœur des relations franco-togolaises

Par un décret présidentiel scellé le 13 février 2025, le chef de l’État togolais, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, a opéré une mue significative dans l’échiquier diplomatique en désignant le Colonel Ouro-Koura Agadazi comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de la République française. En effet, cette décision, émanant d’une proposition ministérielle et ancrée dans la Constitution du 6 mai 2024, incarne une transition calculée, mariant expérience militaire, acuité agronomique et finesse diplomatique.

Agadazi  : un agronome-stratège à la barre

En plus, l’ascension du Colonel Agadazi, haut gradé aux épaulettes chamarrées, ne relève point du hasard. Entre 2012 et 2018, cet architecte de la réforme agraire a piloté le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’Hydraulique, insufflant une modernisation sans précédent au secteur rural. Son mantra : transformer le sillon en socle de souveraineté alimentaire.

Après son départ du gouvernement, il a irrigué ses compétences au Programme national d’investissement agricole (PNIASA), puis à l’Agence nationale de sécurité alimentaire (ANSAT), où il a aussi dompté les aléas des marchés céréaliers, assurant un approvisionnement stratégique et une régulation méticuleuse. Distingué par le Prix africain du développement en 2022, son parcours épouse une logique de continuum : des champs togolais aux arènes diplomatiques.

Un chassé-croisé institutionnel

Cette nomination scelle également un ballet protocolaire singulier. Le Colonel Madjoulba Batossie Calixte, dont le mandat d’ambassadeur se superposait à son portefeuille ministériel à Lomé (Sécurité et Protection civile), cède désormais son bicorne parisien. Une dualité fonctionnelle rare, révélatrice des équilibres politico-militaires du régime. Sur la plateforme X, l’intéressé a salué cette passation avec une déférence numérique, qualifiant son successeur de « pilier incontesté de l’édifice national ».

Diplomatie et gastronomie : Agadazi ,le soft power des céréales

Pourquoi Paris ? La France, historiquement pivot des relations africaines de Lomé, demeure un partenaire agroéconomique clé. En propulsant Agadazi, le Togo mise sur un ambassadeur capable de transcender les protocoles pour tisser des alliances concrètes. Par ailleurs, ses compétences en sécurité alimentaire pourraient fertiliser des coopérations innovantes, transformant les enjeux agricoles en leviers d’influence. Dans un monde où la faim côtoie les crises climatiques, un tel profil incarne une « gastronomie diplomatique » : nourrir les populations tout en cultivant l’amitié bilatérale.

Perspectives : entre Sillon et Sceau

Si les ambassades sont souvent perçues comme des théâtres d’apparat, celle d’Agadazi s’annonce comme un laboratoire d’actions tangibles. Face aux défis migratoires, sécuritaires et commerciaux, sa mission consistera à conjuguer pragmatisme militaire et nuance agronomique. Pour la France, accueillir un tel stratège pourrait réactiver des synergies endormies, notamment dans l’innovation agricole et la gestion des ressources.

En somme, cette nomination n’est pas une simple rotation de poste, mais un geste géostratégique, où le Togo parie sur l’expertise multisectorielle pour redéfinir son dialogue avec l’Hexagone. À l’heure où les diplomates se muent en artisans de résilience, Agadazi incarne cette évolution : un soldat-laboureur, semant les grâces d’une coopération renouvelée.

 

Le Togo à BIOFACH 2025 : une expédition agricole à travers le filtre de l’excellence biologique

Nuremberg, 13 février 2025 — Depuis le 11 février, Nuremberg, épicentre mondial de l’agroécologie, vibre au rythme de la délégation togolaise, venue inscrire son sillon dans le fertile terreau du salon BIOFACH. En effet, loin d’une simple vitrine commerciale, cette participation, orchestrée avec une rigueur stratégique, incarne l’ambition d’un pays déterminé à hisser son agriculture biologique au firmament des échanges globaux.

Sous la houlette d’un visionnaire : une délégation en symbiose à BIOFACH 2025 

Dirigée par M. Féou, architecte du développement du secteur privé, la délégation a déployé une mosaïque d’acteurs aguerris, tous unis par un fil conducteur : dépasser les attentes. Soutenue par le CETEF-Togo 2000, cette phalange a transformé le stand national en un laboratoire d’idées et de saveurs, où chaque produit narre une histoire de terroir et d’innovation.

ProComp : le souffle institutionnel derrière l’Audace  

Par ailleurs, cette odyssée économique ne serait qu’un vœu pieux sans l’appui conjoint de l’Allemagne et de l’Union européenne, matérialisé par le programme ProComp. Piloté par la GIZ, ce levier opère une alchimie subtile entre compétitivité locale et intégration aux chaînes de valeur mondiales. En structurant les filières, en optimisant les processus, ProComp agit tel un propulseur, permettant ainsi aux entreprises togolaises de s’affranchir des limites géographiques.

Panorama d’une offre bio : entre tradition et modernité 

En plus, le stand togolais, conçu comme un écosystème sensoriel, dévoile une gamme de produits dont la quintessence rivalise avec les standards les plus exigeants :

  1.  Le soja, dont la renommée transcende désormais les frontières européennes et asiatiques, s’impose comme un ambassadeur protéinique.
  2.  Les fruits déshydratés (mangue, ananas), véritables concentrés de soleil, séduisent les palais en quête d’exotisme sain.
  3. La noix de cajou, joyau d’une filière en mutation rapide, incarne la montée en puissance d’un secteur jadis artisanal.
  4.  Le gingembre et le beurre de karité, aux vertus polyvalentes, dialoguent autant avec les industries alimentaires que cosmétiques, illustrant une polyvalence rare.
  5. Le miel et les arachides, sublimés par des méthodes de production irréprochables, achèvent de convaincre les marchés bio émergents.

Chacun de ces produits, certifié par des labels internationaux, témoigne d’une adhésion sans faille aux principes agroécologiques, où la durabilité n’est pas un slogan, mais un héritage.

Au-delà des étalons : l’art de la connexion stratégique  

L’enjeu ne se limite pas à exhiber des denrées. Les rencontres B2B, véritables colonnes vertébrales de l’événement, permettront aux exportateurs togolais de tisser des liens pérennes avec des acheteurs européens. Ces dialogues, parfois techniques, souvent prospectifs, posent aussi les jalons d’accords symbiotiques, où qualité rime avec mutualisation des savoirs.

Une graine semée pour les moissons futures  

En s’imposant à BIOFACH 2025, le Togo ne va pas simplement vendre des produits ; il plantera les germes d’une reconnaissance internationale. Cette démarche, à la fois pédagogique et ambitieuse, révèle une économie en transition, où l’agriculture biologique devient un vecteur de souveraineté et de rayonnement.

En somme, dans ce ballet complexe de diplomatie économique qui fermera ses rideaux le 14 février prochain, chaque poignée de main, chaque contrat participe à réécrire le récit d’un pays résolument tourné vers l’avenir. Ainsi, sous les néons de Nuremberg, le Togo offre au monde une leçon d’audace : celle de croire que la petite échelle peut, par la qualité et la persévérance, s’inviter à la table des géants.

 

RN4 : Une déviation temporaire à Tsévié pour travaux d’urgence

Les usagers de la Route nationale 4 (RN4) devront redoubler de vigilance dans les jours à venir. Une modification temporaire de la circulation s’impose sur l’axe Tsévié-Tabligbo, avec une déviation mise en place dès le vendredi 14 février au niveau du stade Dr Kaolo à Tsévié. C’est ce qu’a annoncé le ministère des Travaux publics et des Infrastructures, justifiant cette mesure par la nécessité d’une intervention immédiate sur un ponceau situé à la sortie nord du Centre Hospitalier Régional (CHR) de Tsévié.

Un impératif d’entretien routier

Dans le cadre de son programme annuel d’entretien du réseau routier, le gouvernement togolais engage ici une opération cruciale pour la durabilité et la sécurité des infrastructures. La construction d’un ponceau est loin d’être un simple aménagement : il s’agit d’un ouvrage stratégique facilitant l’écoulement des eaux sous la chaussée, réduisant ainsi les risques d’affaissement et d’érosion du revêtement.

Les interventions de ce type, bien que parfois perçues comme des désagréments temporaires par les automobilistes, s’avèrent pourtant essentielles pour garantir une fluidité durable du trafic. En négligeant ce type d’entretien, les chaussées subissent une détérioration accélérée, conduisant à des coûts de réparation bien plus élevés et à des risques accrus pour les usagers.

Une modernisation routière à l’œuvre

Loin d’être un cas isolé, ce chantier s’inscrit dans un vaste programme de réhabilitation et d’extension du réseau routier togolais. Depuis quelques années, l’État met un point d’honneur à renforcer la connectivité interurbaine, à travers la réfection des axes stratégiques et la construction de nouvelles infrastructures de transport.

L’objectif est clair : améliorer la mobilité des biens et des personnes, tout en consolidant l’intégration économique du pays. Un réseau routier performant n’est pas qu’un simple atout logistique, c’est un levier de croissance qui impacte des secteurs aussi variés que le commerce, l’agriculture et le tourisme.

Appel à la vigilance des usagers

Si les travaux sont synonymes de progrès, ils impliquent aussi des contraintes temporaires. Le ministère exhorte donc les conducteurs et autres usagers de la RN4 à observer scrupuleusement les nouvelles indications de signalisation mises en place pour fluidifier la circulation malgré la déviation.

La prudence reste de mise, d’autant plus que la modification du tracé temporaire pourrait générer un ralentissement du trafic aux heures de pointe. Respecter la signalisation et adapter sa conduite aux nouvelles configurations du tronçon concerné demeure le meilleur moyen de minimiser les désagréments.

Une transition nécessaire vers un réseau routier plus résilient

En définitive, cette interruption momentanée du trafic sur la RN4 illustre un défi universel des infrastructures modernes : l’arbitrage entre usage immédiat et entretien durable. Si les désagréments d’une déviation sont perceptibles à court terme, ils se révèlent être une étape indispensable vers un réseau plus sécurisé et performant.

Loin d’être une simple perturbation, ces travaux rappellent que la route, bien que figée dans l’espace, est en perpétuelle évolution. Chaque chantier, aussi ponctuel soit-il, participe à bâtir le Togo de demain.