Sarkozy condamné : l’affaire Kadhafi rebondit

Le tribunal correctionnel de Paris reconnaît Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs. Un verdict historique qui redéfinit les contours de la responsabilité pénale d’un ancien chef d’État.

 

Paris, 25 septembre 2025 — Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs ce jeudi matin. Âgé de 70 ans, l’ancien président de la République a entendu le jugement dans une salle bondée de journalistes et d’observateurs. Ce verdict, attendu par la classe politique française depuis plus de dix ans d’enquête et plusieurs mois de procès, marque un tournant judiciaire majeur. Il écarte les accusations de corruption passive et de recel de détournement de fonds publics, tout en relançant le débat sur l’indépendance de la justice française.

 

Corruption écartée, complicité établie : une condamnation nuancée mais symbolique

 

Le tribunal estime que, entre 2005 et 2007, alors ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy a toléré que ses proches collaborateurs sollicitent un soutien financier auprès du régime libyen de Mouammar Kadhafi pour sa campagne présidentielle de 2007. Par conséquent, l’association de malfaiteurs qualifie un pacte informel impliquant des intermédiaires comme Ziad Takieddine, décédé le 23 septembre à Beyrouth.

Cependant, les juges ont relaxé Sarkozy des chefs de corruption passive, de recel de détournement de fonds publics et de financement illégal de campagne, faute de preuve directe d’un échange d’argent contre des faveurs politiques.

 

Des peines contrastées pour les co-prévenus

 

En mars dernier, le parquet national financier (PNF) avait requis sept ans de prison ferme contre Sarkozy, assortis d’une amende de 300 000 euros et d’une inéligibilité de dix ans. La peine exacte reste à prononcer, mais elle pourrait être assortie d’une peine avec sursis, compte tenu des précédents judiciaires de l’ancien président.

Parmi les douze prévenus :

  • Claude Guéant est condamné pour corruption passive et faux.
  • Brice Hortefeux pour association de malfaiteurs.
  • Alexandre Djouhri pour blanchiment aggravé et trafic d’influence.
  • À l’inverse, Eric Woerth, Ahmed Salem Bugshan et Edouard Ullmo sont relaxés.

 

Une affaire aux ramifications internationales

 

L’affaire Kadhafi remonte à 2012, après la publication d’une note par Mediapart affirmant que la Libye avait versé 50 millions d’euros à la campagne de Sarkozy. Ce dernier a toujours nié les faits, dénonçant un « complot de vengeance » orchestré par les proches du dictateur déchu.

L’enquête du PNF a mobilisé des moyens considérables : perquisitions, écoutes, témoignages de dignitaires libyens et analyses de flux financiers via des sociétés-écrans. Cependant, l’absence de Takieddine au procès, tenu de janvier à avril 2025, et ses déclarations contradictoires ont bousculé le cours de l’histoire judiciaire. Cela a permis à la défense de Sarkozy, menée par Mᵉ Thierry Herzog et Mᵉ Jean-Michel Darrois, de déclarer qu' »aucun élément matériel ne prouvait la corruption », dénonçant ainsi une instruction jugée « fragile » et basée sur des « amalgames ». De fait, le tribunal a écarté la note de Mediapart comme preuve irréfutable.

 

 Sarkozy : un appel immédiat et une image politique fragilisée

 

Nicolas Sarkozy, accompagné de son épouse Carla Bruni et de ses fils, reste stoïque à l’énoncé du verdict. Son avocat, Me Thierry Herzog, annonce immédiatement un appel :

« C’est une victoire sur les faits les plus graves, mais nous combattrons cette condamnation résiduelle qui salit l’honneur de notre client. »

Sarkozy réaffirme son innocence et accuse une « justice politisée » d’avoir prolongé cette affaire pour le discréditer. Ainsi, cette décision intervient à un moment sensible pour la droite française, en pleine recomposition avant 2027.

 

 Sarkozy : une justice sous les projecteurs

 

Ce jugement intervient à un moment sensible pour la droite française, en pleine recomposition avant 2027, et ravive les questions sur la transparence des financements électoraux. En plus, pour Sarkozy, qui se voulait « le président du renouveau », ce verdict entache durablement son image, déjà condamné dans l’affaire des écoutes (« Bismuth ») et en attente d’un pourvoi en cassation dans l’affaire Bygmalion. En définitive, la France s’interroge : la justice a-t-elle servi la démocratie en éclairant cette affaire, ou prolonge-t-elle une période d’incertitude politique ?

L’appel annoncé pourrait devenir la dernière étape d’un marathon judiciaire qui redéfinit les contours de la responsabilité pénale d’un ancien chef d’État.

Le Togo, moteur de l’innovation sahélienne

Le Togo s’impose comme catalyseur de l’innovation sahélienne. À Niamey, sa diplomatie scientifique redéfinit les contours d’une souveraineté technologique africaine.

Niamey, 25 septembre 2025 — Dans un continent où les défis climatiques, sécuritaires et économiques exigent des solutions forgées sur place, le Premier Forum national de la recherche scientifique et de l’innovation technologique (FNRSIT) s’est clos hier à Niamey, laissant en héritage un blueprint audacieux pour une science africaine affranchie des tutelles extérieures. Invité d’honneur au cœur de cette première édition, le Ministre togolais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, M. Kanka-Malik Natchaba, a scellé un pacte stratégique avec ses homologues de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ainsi, cet accord propulse la coopération ouest-africaine vers un horizon de mutualisation et d’appropriation locale – un levier essentiel pour transformer les vulnérabilités en puissances innovantes.

Défis de souveraineté : la recherche en première ligne

À l’invitation du Professeur Saïdou Mamadou, Ministre nigérien de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation technologique, M. Natchaba a rejoint ce rendez-vous pivotal, tenu du 22 au 24 septembre sous le thème : « Défis de souveraineté nationale : Contribution de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique ». Organisé par le ministère nigérien et soutenu par des partenaires comme le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), cet événement a également réuni des experts des quatre nations participantes – Niger, Mali, Burkina Faso et Togo – pour une semaine d’échanges intenses, couplée à la 9ᵉ édition du salon professionnel « 100 % Made in Niger ».

En effet, loin des sommets élitistes, ces assises ont vibré d’une énergie pragmatique, où scientifiques et décideurs ont disséqué les voies d’une recherche « souveraine », adaptée aux réalités sahéliennes et côtières.

AES et Togo : l’axe stratégique de l’innovation africaine

Au fil d’un panel ministériel haut en couleur, les quatre ministres ont tracé les contours d’une vision commune : un financement accru pour les laboratoires nationaux, une mutualisation des expertises transfrontalières, une appropriation accrue par les populations locales et une sensibilité renforcée aux enjeux endogènes, tels que la résilience climatique ou la sécurité alimentaire.

« Cette alliance n’est pas un luxe diplomatique, mais une nécessité impérieuse pour que nos peuples ne subissent plus les innovations des autres, mais les co-créent », a déclaré M. Natchaba, soulignant comment la participation togolaise élève les liens entre l’espace AES et Lomé au rang d’un partenariat structurant.

Par conséquent, cette dynamique s’inscrit dans une trajectoire plus large : l’AES, née en 2023 des aspirations à une intégration sahélienne autonome, étend désormais ses tentacules vers le Golfe de Guinée, favorisant des échanges académiques qui pourraient bientôt déboucher sur des hubs régionaux d’innovation.

AES et Togo : des idées concrètes pour une croissance endogène

Tout au long de la semaine, les ateliers et tables rondes ont effervescé d’idées concrètes : de la modélisation de systèmes irrigués intelligents face à la désertification aux biotechnologies pour une agriculture résiliente, en passant par des outils numériques pour la gouvernance inclusive.

En plus, des experts venus des quatre pays ont partagé des prototypes et des études de cas, démontrant comment la recherche peut catalyser la souveraineté – un écho poignant à l’ambition nigérienne de faire de la science un pilier de son développement post-transition.

AES et Togo : la science au service de la prospérité partagée

Pour les togolais et nigérien, ce forum transcende les arcanes universitaires : il promet un avenir où les découvertes locales – qu’il s’agisse de vaccins adaptés aux épidémies sahéliennes ou de technologies solaires low-cost – irriguent le quotidien, créant emplois et prospérité partagée.

À l’heure où l’Afrique de l’Ouest, avec ses 400 millions d’habitants, aspire à une renaissance technologique, cette initiative togolaise-sahélienne sonne comme un appel à l’action collective. Cette mutualisation des savoirs et des ressources suffira-t-elle à combler le fossé technologique et à garantir une véritable autonomie face aux défis majeurs de la région ?

Aného : un musée pour l’âme du Togo

À Aného, les trônes sacrés et les divinités vaudou retrouvent leur voix. Un musée inédit redonne souffle à l’héritage spirituel et royal du Togo.

 

Aného, 24 septembre 2025 — Au fil des vagues atlantiques qui caressent les rivages d’Aného, cette cité togolaise tricentenaire aux allures de relique vivante, une bâtisse afro-brésilienne centenaire exhale un souffle nouveau. Datant de 1905 et imprégnée des échos des peuples Guin et Mina, elle s’apprête à se métamorphoser en sanctuaire culturel inédit : le Musée des Trônes et des Divinités Noires. En effet, soutenu par l’Ambassade de France au Togo et l’Union européenne, ce projet n’est pas une simple restauration architecturale ; c’est une réappropriation audacieuse d’un héritage immatériel, où trônes royaux et divinités vaudou dialoguent avec la créativité contemporaine pour défier l’oubli.

Le Musée des Trônes et des Divinités Noires, soutenu par l’Ambassade de France et l’Union européenne, s’apprête à ouvrir ses portes à Aného. En effet, cette bâtisse afro-brésilienne centenaire devient un sanctuaire culturel dédié aux royaumes Guin et Mina, mêlant préservation, transmission et création contemporaine

Un sanctuaire pour les trônes et les esprits à Aného

Porté par l’Association des Trois Royaumes, ce musée ambitionne d’ouvrir ses portes dans trois mois, transformant un édifice chargé d’histoire – ancien témoin des échanges transatlantiques – en un espace hybride de mémoire et d’innovation. À ce titre, Aného, deux fois capitale du Togo et berceau d’une spiritualité syncrétique, offre un terreau fertile à cette initiative. Ici, les 41 divinités vaudou, ces entités tutélaires du panthéon local, côtoieront les trônes sacrés des anciens royaumes, préservant ainsi un patrimoine vivant menacé par l’urbanisation galopante et la mondialisation effrénée.

Par ailleurs, le musée ne se contentera pas d’expositions statiques : son fonds culturel mettra en lumière les savoirs ancestraux d’Aného et de la voisine Glidji, des rituels aux artisanats traditionnels, dans une galerie principale dédiée à ces trésors immatériels.

Un pont entre passé, présent et futur

Au-delà de la conservation, l’institution s’érige en vecteur de transmission intergénérationnelle. Des ateliers pédagogiques et espaces d’apprentissage inviteront la jeunesse togolaise à plonger dans cet océan culturel, favorisant une éducation vivante qui relie passé et avenir. En plus, un programme de résidences accueillera des artistes et des artisans, stimulant la création contemporaine inspirée des motifs vaudou et des symboles royaux – un incubateur où l’héritage ancestral infuse l’innovation artistique.

« Plus qu’un musée, c’est un patrimoine vivant », résume l’Association, soulignant comment ces piliers – préservation, transmission et création – ancrent le projet dans les réalités locales des communautés Guin et Mina.

Une alliance internationale au service du patrimoine

Ce renouveau n’aurait pas été possible sans un partenariat international solide. L’Ambassade de France au Togo, fidèle à sa mission de promotion culturelle, apporte un soutien financier et technique décisif, aux côtés de l’Union européenne via sa délégation au Togo. En ce sens, la Commune des Lacs 1 mobilise les ressources locales, impliquant gardiens des traditions, artistes et jeunes dans une gouvernance participative.

Ainsi, cette synergie, forgée dans l’implication communautaire, transforme le musée en un symbole de résilience culturelle : un rempart contre l’effacement des identités africaines, à l’heure où le continent réaffirme sa voix sur la scène mondiale.

Un héritage vivant, une fierté retrouvée à Aného

Pour les Togolais et au-delà, ce projet reflète une Afrique en pleine renaissance, où l’histoire ne se fige pas dans le bronze mais s’anime au rythme des tambours contemporains. À Aného, berceau des âmes noires, le Musée des Trônes et des Divinités Noires promet de devenir un phare, invitant voyageurs et citoyens à une introspection collective.

En somme, le Musée des Trônes et des Divinités Noires est bien plus qu’une simple exposition d’artefacts. Il est le symbole d’une Afrique qui se réapproprie son récit. Ce projet peut-il inspirer d’autres initiatives similaires, faisant ainsi du patrimoine culturel un moteur de développement et de fierté sur tout le continent ?

 

Togo–USA : sécurité et commerce au cœur du partenariat

À Lomé, la visite du Brigadier Général Johnson illustre un partenariat stratégique entre le Togo et les États-Unis, alliant sécurité régionale et diplomatie économique.

 

Lomé, le 24 septembre 2025 – Dans un élan de diplomatie active, le Chargé d’Affaires de l’ambassade des États-Unis au Togo, Michaels, a accueilli à Lomé le Brigadier Général Mitchell Johnson, Adjudant-Général de la Garde Nationale du Dakota du Nord, et son équipe. Cette visite s’inscrit dans le cadre du Programme de Partenariat d’État (State Partnership Program, SPP), un pilier de la coopération bilatérale depuis 2014.

Au cœur des échanges avec les autorités togolaises : le renforcement de la coopération sécuritaire, la préparation aux situations d’urgence et la promotion de la diplomatie commerciale. L’ambassade américaine a aussi souligné que ces discussions, symbolisées par des échanges de cadeaux et des photos officielles, visent à rendre les deux nations « plus sûres et plus prospères ».

 

Un partenariat au service de la stabilité régionale

 

Le partenariat entre le Togo et la Garde Nationale du Dakota du Nord se distingue par son approche de « régionalisation » innovante, qui permet des engagements conjoints multilatéraux. Cette stratégie favorise des entraînements partagés et une interaction accrue entre militaires et civils, non seulement au Togo, mais aussi dans toute la région ouest-africaine.

Comme l’avait déclaré à l’époque le Maj. Gén. Sprynczynatyk, ce partenariat est conçu pour être « coopératif et mutuellement bénéfique ». Ainsi, le lien s’est étendu au fil des ans à des domaines tels que la lutte contre les menaces hybrides et le soutien aux opérations de maintien de la paix, en parfaite adéquation avec les objectifs d’AFRICOM (Commandement des États-Unis pour l’Afrique).

 Le Togo a accueilli le Brigadier Général Johnson dans le cadre du State Partnership Program. Cette visite renforce la coopération sécuritaire et ouvre des perspectives commerciales durables entre Lomé et Washington.

Une sécurité partagée grâce à des échanges concrets

 

Lors de cette visite, l’équipe de la Garde Nationale a rencontré de hauts responsables togolais, dont le ministre de la Sécurité, Calixte Madjoulba, et le Chef d’État-Major des Forces armées togolaises (FAT), le Brig. Gen. Dimini Allaharé. Les discussions ont porté sur des priorités communes, à savoir l’amélioration des capacités de gestion des crises humanitaires, la coordination face aux défis sécuritaires régionaux (comme les incursions djihadistes au Sahel) et l’identification d’opportunités commerciales.

Le Chargé d’Affaires Michaels a d’ailleurs confirmé que « Nous renforçons la coopération sécuritaire, nous consolidons la préparation aux urgences et nous identifions des opportunités commerciales à travers le Programme de Partenariat d’État ». Des cadeaux symboliques ont été échangés, sous l’égide de l’Agence Nationale de la Protection Civile, pour sceller ces engagements.

 

Des avantages mutuels pour la sécurité et la prospérité

 

Ce partenariat est une véritable force pour les deux nations. Pour le Togo, le SPP offre un accès à des formations avancées et à des équipements modernes, essentiels pour un pays qui déploie des contingents en Centrafrique et au Mali. De leur côté, les États-Unis renforcent leur influence stratégique en Afrique de l’Ouest, où la stabilité est un rempart contre le terrorisme et les flux migratoires.

L’ambassade américaine a d’ailleurs martelé sur les réseaux sociaux que « Des partenariats plus solides rendent les États-Unis et le Togo plus sûrs et plus prospères ». On s’attend également à des retombées économiques, notamment à travers de nouvelles opportunités commerciales pour le Togo, en parfaite cohérence avec le Plan National de Développement (PND).

 

Un avenir prometteur pour le partenariat bilatérale

 

En somme, cette visite du Brig. Gen. Johnson, qui s’est conclue par des engagements pour des exercices conjoints en 2026, illustre la vitalité des relations entre le Togo et les États-Unis. En accueillant Johnson, le Togo réaffirme sa position de partenaire fiable, à l’heure où Washington cherche à renforcer ses alliances sur le continent. Ce partenariat exemplaire prouve que la diplomatie proactive, qui allie sécurité et développement commercial, est la clé d’une prospérité partagée. La visite a-t-elle ouvert la voie à un modèle de coopération durable pour toute la région ?

 

 

Lomé honore ses martyrs pour bâtir la paix

À la Place des Martyrs, le Togo ravive le souvenir de l’attaque du 23 septembre 1986, transformant la mémoire en levier de souveraineté et de cohésion nationale.

Lomé, 24 septembre 2025 – Sous un ciel bas de septembre, chargé de l’humidité atlantique qui enveloppe Lomé, la Place des Martyrs s’est muée hier en un sanctuaire vivant. Au milieu des gerbes de fleurs tricolores et des regards solennels, un geste simple – mais lourd d’histoire – a ravivé la flamme d’une nation : l’hommage aux victimes de l’attaque du 23 septembre 1986. Ce jour-là, un commando armé, venu du Ghana, avait lancé une offensive audacieuse contre la capitale togolaise, visant directement le président Gnassingbé Eyadéma dans une tentative de coup d’État qui ébranla les fondations du pays. Près de quarante ans plus tard, ce souvenir n’est pas qu’un écho du passé ; il est le pilier d’un engagement contemporain pour la paix et l’indépendance, comme l’a rappelé avec force le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie Coutumière, Awate Hodabalo.

Le sacrifice d’hier, boussole pour l’avenir

 

En ce 23 septembre 2025, jour de mémoire nationale, le ministre Hodabalo a déposé une gerbe au pied du monument, au nom du Président de la République, Faure Essozim Gnassingbé. Un acte protocolaire en apparence, mais qui porte en lui la voix collective d’un peuple marqué par le sacrifice. « Leur sacrifice reste gravé dans notre mémoire et guide notre engagement pour la paix et la souveraineté », a-t-il déclaré dans un message poignant qui résonne comme un appel à la vigilance. Cette cérémonie, sobre et empreinte de dignité, a réuni les autorités, les citoyens et les représentants des chefferies coutumières, soulignant par ailleurs le rôle essentiel des traditions dans la cohésion nationale.

 

Entre héritage et défis : le Togo à la croisée des chemins

 

L’événement de 1986, qualifié d’agression terroriste extérieure, n’était pas une simple escarmouche : il s’agissait d’une incursion nocturne, dans la nuit du 23 au 24 septembre, qui a mobilisé les forces togolaises et un soutien militaire français pour rétablir l’ordre. Des dizaines de vies ont été perdues, des familles ont été brisées, et un régime a affirmé sa résilience face à l’adversité. Aujourd’hui, cet anniversaire transcende la commémoration pour devenir un prisme sur les défis actuels : l’instabilité sahélienne, les tensions frontalières, et la nécessité d’une décentralisation forte pour ancrer la souveraineté locale. Le ministre Hodabalo, en incarnant ce lien entre passé et présent, rappelle que la paix n’est pas un don, mais un héritage à cultiver. Un message particulièrement poignant à l’heure où le Togo navigue entre héritage eyadémien et aspirations démocratiques.

 Le ministre Awate Hodabalo a rendu hommage aux martyrs de l’attaque de 1986 à Lomé. Cette cérémonie solennelle réaffirme l’engagement

La mémoire en action : au cœur d’un baobab résilient

 

Pour le grand public, loin des arcanes du pouvoir, cette journée de mémoire est une invitation à redécouvrir les racines d’une nation forgée dans l’épreuve. Elle humanise l’histoire : derrière les dates et les discours, il y a des visages, des luttes et une leçon intemporelle sur la valeur de l’unité. Dans les rues de Lomé, où les marchés bruissent encore des récits des aînés, cet hommage suscite non seulement le respect, mais aussi une fierté collective – celle d’un pays qui, tel un baobab centenaire, puise dans ses cicatrices la force de grandir. Le geste du ministre Hodabalo, humble et résolu, laisse entrevoir que le Togo réaffirme son cap vers une souveraineté inclusive.

Alors que le pays continue de faire face aux menaces extérieures et de renforcer sa cohésion interne, la question se pose : le Togo parviendra-t-il à transformer cette mémoire en véritable bouclier pour l’avenir, garantissant ainsi une paix durable pour les générations à venir ? L’histoire de la Place des Martyrs, loin d’être figée, reste à écrire.

Francophonie : Lomé et Kigali à l’unisson pour l’Afrique

À New York, en marge de l’AGNU80, le Togo et l’Organisation internationale de la Francophonie esquissent une diplomatie francophone plus agile, face aux défis sécuritaires et aux fractures régionales.

New York, 24 septembre 2025 – Au cœur du tumulte diplomatique de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, où les discours tonitruants masquent souvent des négociations feutrées, deux figures emblématiques de la Francophonie ont réactivé des liens stratégiques. Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), et Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, ont en effet eu un dialogue pivotal en marge des débats onusiens. Cette rencontre, bien que discrète, est lourde de sens, car elle éclaire les fissures et les espoirs d’une Afrique de l’Ouest en pleine mutation, à l’heure où les vents contraires de l’instabilité régionale soufflent fort.

Louise Mushikiwabo et Robert Dussey ont réaffirmé, à l’ONU, leur volonté de renforcer la Francophonie en Afrique de l’Ouest.

Le Togo, stabilisateur régional et médiateur continental

 

Dans les couloirs feutrés du siège des Nations Unies, cette entrevue bilatérale a transcendé les formalités protocolaires pour aborder des enjeux vitaux. En premier lieu, les échanges, empreints d’une franchise rare, ont porté sur la situation politique en Afrique de l’Ouest – un théâtre géopolitique marqué par des tensions persistantes, des coups d’État sporadiques et des défis sécuritaires qui défient les frontières coloniales héritées. Mushikiwabo a salué le rôle pivot du Togo comme stabilisateur continental, un pays qui, sous l’égide de son président Faure Gnassingbé, joue les médiateurs dans les crises ouest-africaines et au-delà.

 

Une Francophonie inclusive portée par Lomé

 

Au-delà de l’analyse des menaces immédiates, la conversation a mis en lumière le leadership constructif de Lomé au sein de la Francophonie. Le Togo, membre fondateur de l’organisation, incarne un modèle d’engagement : il est non seulement l’hôte de sommets régionaux, mais aussi un contributeur majeur aux missions de paix et un promoteur d’une diplomatie inclusive qui intègre les voix des jeunes et des femmes. C’est pourquoi cette discussion a implicitement renforcé les liens entre l’OIF et les États membres pour une gouvernance plus résiliente.

 

Cap sur Kigali : une conférence pour redéfinir les priorités

 

L’horizon s’est ouvert sur des perspectives exaltantes avec l’évocation des échéances majeures à venir. La prochaine Conférence ministérielle de la Francophonie, prévue du 20 et 21 novembre 2025 à Kigali – la capitale rwandaise, berceau de Mushikiwabo –, émerge comme un jalon décisif. Cet événement, baptisé CMFKigali, ambitionne de redéfinir les priorités de l’espace francophone face aux défis globaux : du numérique à l’éducation, en passant par la transition écologique. En conclusion, les deux ministres ont esquissé des axes de coopération renforcée, insistant sur l’urgence d’une Francophonie agile, capable de contrer la fragmentation régionale tout en amplifiant la voix africaine sur la scène internationale.

Louise Mushikiwabo et Robert Dussey ont réaffirmé, à l’ONU, leur volonté de renforcer la Francophonie en Afrique de l’Ouest.

Derrière les poignées de main, le destin d’une Afrique en marche

 

Cette rencontre, bien qu’en marge de l’AGNU80, résonne comme un microcosme des aspirations francophones. À une époque où l’Afrique pèse de plus en plus dans les équilibres mondiaux – avec une jeunesse dynamique et des ressources convoitées –, elle rappelle que la diplomatie n’est pas qu’affaire de déclarations, mais un art de tisser des alliances durables. Pour le grand public, curieux des coulisses du pouvoir, cette entrevue offre un aperçu fascinant : derrière les poignées de main et les sourires protocolaires, se profile une Afrique qui refuse la fatalité pour embrasser son destin collectif.

Cependant, la question demeure : cette convergence d’intérêts et cette nouvelle dynamique diplomatique seront-elles suffisantes pour faire face aux défis croissants qui menacent la stabilité du continent ? L’avenir de la Francophonie et de l’Afrique de l’Ouest pourrait bien se jouer dans les mois à venir.

162 inspecteurs diplômés : le Togo renforce son leadership fiscal

À Lomé, l’IFFD-OTR célèbre sa 6ᵉ promotion avec 162 nouveaux inspecteurs des finances publiques. Une réussite qui confirme le rôle stratégique du Togo dans la coopération fiscale régionale.

 

Lomé, le 23 septembre 2025 – Dans une atmosphère de fierté, l’Institut de Formation Fiscale et Douanière de l’Office Togolais des Recettes (IFFD-OTR) a tenu sa cérémonie annuelle de remise de diplômes. Baptisée « Promotion Faure Essozimna Gnassingbé VI », cette 6ᵉ promotion a vu 162 auditeurs recevoir leur diplôme d’inspecteur des finances publiques. L’événement, qui a eu lieu à l’Agora Senghor de Lomé, a réuni des autorités gouvernementales et des experts internationaux, soulignant ainsi le rôle croissant du Togo comme hub de formation en finances publiques en Afrique de l’Ouest.

Un pôle d’excellence au service de la souveraineté économique

 

Créé en 2016, l’IFFD-OTR forme des cadres supérieurs et moyens dans les filières impôts, douane et trésor. Avec un taux de réussite exceptionnel, souvent supérieur à 98 %, l’institut s’est imposé comme une référence régionale. Pour cette 6ᵉ promotion, les auditeurs provenaient non seulement du Togo, mais aussi des Comores, du Burundi, du Niger, du Gabon et du Tchad.

Le Commissaire Général de l’OTR, Philippe Kokou Tchodie, a salué « l’engagement sans faille des auditeurs », rappelant que « ces diplômés sont les gardiens de notre souveraineté économique, appelés à lutter contre la fraude et l’évasion fiscale ». De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur, Kanka-Malik Natchaba, a réaffirmé le soutien du gouvernement à l’IFFD en tant que « centre de référence en finances publiques ».

L’IFFD-OTR a diplômé 162 inspecteurs des finances publiques lors d’une cérémonie à Lomé. Ce succès illustre la montée en puissance du Togo comme pôle régional de formation fiscale et douanière.

162 inspecteurs diplômés : un record de réussite et une fierté régionale

 

Sur les 162 lauréats, la majorité a excellé dans des modules axés sur la digitalisation des procédures fiscales et la lutte contre les flux illicites. Le taux de réussite, proche de 99 %, témoigne de la rigueur académique de l’institut. Cette promotion porte à plus de 800 le nombre total de diplômés depuis la création de l’IFFD, avec une part croissante d’étrangers, ce qui positionne Lomé comme un pôle d’excellence africain.

L’IFFD-OTR a diplômé 162 inspecteurs des finances publiques lors d’une cérémonie à Lomé. Ce succès illustre la montée en puissance du Togo comme pôle régional de formation fiscale et douanière.

Un avenir fiscal tourné vers l’intégration régionale

 

Cette remise de diplômes intervient dans un contexte favorable : l’OTR, qui fête ses 10 ans cette année, a enregistré une hausse de 15 % de ses recettes fiscales l’année dernière. Ainsi, l’institut prépare déjà la 7ᵉ promotion et envisage d’élargir ses offres aux opérateurs économiques privés.

En conclusion, en honorant ces 162 auditeurs, le Togo réaffirme sa vision d’un développement inclusif et durable, bâti sur une jeunesse formée et compétente. Ainsi, ces diplômés ne seront pas seulement des inspecteurs ; ils seront les architectes d’un Togo prospère.

Mais au-delà de cette réussite, la question se pose : comment le Togo peut-il capitaliser sur cette expertise exportée pour renforcer l’intégration régionale et positionner durablement Lomé comme la capitale de la coopération fiscale en Afrique de l’Ouest ?

RDH 2025 : le Togo mise sur l’humain face à l’IA

À Lomé, le lancement du Rapport sur le Développement Humain 2025 du PNUD révèle une avancée notable de l’IDH togolais et pose une question cruciale : comment faire de l’intelligence artificielle un levier d’inclusion plutôt qu’un facteur d’exclusion ?

 

Lomé, le 23 septembre 2025  Dans un monde où les algorithmes prédisent nos choix, le Togo trace sa voie avec une assurance remarquable. Hier, au cœur de Lomé, l’Hôtel du 2 Février est devenu le théâtre d’un espoir tangible : le lancement national du Rapport sur le Développement Humain (RDH) 2025 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Intitulé « Une affaire de choix : individus et perspectives à l’ère de l’intelligence artificielle », ce document n’est pas qu’un bilan chiffré. En effet, il s’agit d’un appel vibrant à repenser notre humanité face à la révolution numérique.

Un cap clair : l’IDH togolais passe au niveau supérieur

La cérémonie, présidée par la Ministre Secrétaire Générale de la Présidence, le Dr Sandra Ablamba Johnson, a réuni un parterre d’éminentes figures, dont la Représentante Résidente du PNUD au Togo, Mme Binta Sanneh, ainsi que plusieurs ministres. Ainsi, le rapport a été dévoilé avec solennité, faisant écho au lancement mondial du 6 mai dernier.

Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’Indice de Développement Humain (IDH) du Togo s’établit désormais à 0,571 en 2025, contre 0,567 dans l’édition précédente. Plus important encore, le pays émerge de la catégorie des nations à « IDH faible » pour intégrer celle des « IDH moyen ». Sur le plan régional, le Togo talonne la Côte d’Ivoire au deuxième rang de l’UEMOA, et se hisse au quatrième rang de la CEDEAO, derrière le Cap-Vert, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Le capital humain au cœur de la stratégie nationale

Ces avancées ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une vision résolue. Comme l’a souligné le Dr Johnson dans son allocution, « le développement humain transcende la simple croissance économique ». Il embrasse l’accès à l’éducation, à la santé et l’autonomisation financière. Par conséquent, la feuille de route gouvernementale 2020–2025, impulsée par le Président Faure Essozimna Gnassingbé, a catalysé des réformes audacieuses. Le Revenu National Brut par habitant a bondi de 2 748 dollars US en 2023–2024 à 2 856 dollars US en 2025.

De plus, Mme Binta Sanneh a salué ces « avancées notables », insistant sur une éducation plus accessible, une couverture sanitaire élargie et une digitalisation accélérée des services publics. « Le Togo démontre que l’investissement dans l’humain paie, même dans un contexte de défis globaux », a-t-elle déclaré.

Le Togo a dévoilé son Rapport national sur le Développement Humain 2025, marquant une progression de son IDH et appelant à une gouvernance éthique de l’intelligence artificielle. Une réflexion stratégique sur l’humain à l’ère numérique. Le Togo a dévoilé son Rapport national sur le Développement Humain 2025, marquant une progression de son IDH et appelant à une gouvernance éthique de l’intelligence artificielle. Une réflexion stratégique sur l’humain à l’ère numérique.

L’IA, ce double tranchant : entre opportunités et menaces

Le rapport 2025 pose également une question lancinante : quel est le rôle de l’intelligence artificielle dans tout cela ? Défini comme un « logiciel accomplissant des tâches humaines », l’IA est un double tranchant. Le document met en garde contre ses ombres : l’amplification des fractures sociales et économiques, et l’exclusion des jeunes, des femmes et des personnes handicapées. Ainsi, les bénéfices de l’IA, s’ils sont distribués inégalement, risquent de creuser les écarts.

Toutefois, l’optimisme l’emporte. Le Dr Johnson a tracé un lien clair entre les avancées togolaises et les défis posés par l’IA : « Ce rapport examine les tensions entre les bonds technologiques fulgurants et la stagnation relative du développement humain. » Elle a rendu un hommage vibrant au leadership du Président Gnassingbé pour sa politique de renforcement du capital humain et de transformation numérique.

Le Togo a dévoilé son Rapport national sur le Développement Humain 2025, marquant une progression de son IDH et appelant à une gouvernance éthique de l’intelligence artificielle. Une réflexion stratégique sur l’humain à l’ère numérique.

Le Togo au croisement du développement humain et de la révolution technologique

Le rapport ne se contente pas de diagnostiquer ; il prescrit. Parmi ses recommandations, il y a la nécessité de forger une « économie de la complémentarité IA-Humain » et d’instaurer une gouvernance éthique de l’IA. L’IA, martèle-t-il, ne doit pas être une fin, mais un levier pour élargir les libertés.

En définitive, à l’heure où l’IA redessine nos horizons, le Togo nous invite à un choix collectif : celui d’une technologie au service de l’humain, non l’inverse. Alors, la question est de savoir si le pays continuera de mettre la personne au centre de ses politiques publiques pour naviguer avec succès dans les eaux tumultueuses de la révolution technologique.

L’avenir du développement au Togo repose sur la capacité de ses dirigeants à transformer ces chiffres en actions concrètes, pour que la souveraineté numérique rime avec inclusion sociale.

Togo : Lomé s’invite à la table nucléaire mondiale

Élu au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, le Togo franchit un cap diplomatique majeur. Une avancée stratégique qui pourrait transformer ses ambitions scientifiques et sanitaires.

 

Lomé, 22 septembre 2025 – Et si le Togo, ce joyau tropical coincé entre Ghana et Bénin, devenait le gardien inattendu des secrets atomiques de la planète ? Vendredi dernier, à Vienne, sous les dorures de l’Autriche, notre pays a franchi un cap qui fait trembler les sceptiques : il a été élu au Conseil des Gouverneurs de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), aux côtés de mastodontes comme l’Arabie Saoudite ou le Portugal. En effet, cette élection n’est pas le fruit du hasard, mais un coup de maître diplomatique, résultat de la vision affûtée du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé. Dans un monde où l’énergie nucléaire oscille entre miracle médical et menace fantôme, le Togo s’affirme : nous ne sommes plus des spectateurs, nous sommes des décideurs.

Par ailleurs, cette 69ᵉ session de la Conférence générale de l’AIEA, qui s’est close sur cette note triomphale, n’était pas qu’une simple formalité onusienne. Créée en 1957 pour dompter le génie nucléaire au service de la paix – de la radiothérapie aux cultures résistantes en passant par la gestion de l’eau – l’agence est le bouclier mondial contre la prolifération. Son Conseil des Gouverneurs, ce « cerveau exécutif » de 35 membres, n’est pas un club VIP. Il pilote les budgets, scrute les accords de non-prolifération et dicte les règles d’un usage sûr et pacifique de l’atome.

Le Togo y entre pour 2025-2026, aux côtés de la Belgique, du Chili, de la Jordanie, de la Lituanie, du Niger, du Pérou, des Philippines, de la Roumanie ainsi que de l’Arabie Saoudite. Un fauteuil qui pèse des tonnes : imaginez Lomé influençant les normes qui protègent des millions, ou stimulant nos laboratoires en santé et en agriculture.

Conseil des Gouverneurs  : une rampe de lancement pour la diplomatie togolaise

 

Pour le grand public togolais, qui rêve d’hôpitaux de pointe et de champs irrigués, cette élection sonne comme une promesse tangible.

« C’est la consécration des efforts constants du Président Gnassingbé pour un Togo actif et respecté sur la scène internationale », a martelé le communiqué officiel, soulignant que cette nomination portera nos capacités scientifiques à de nouveaux sommets.

Fini le rôle de figurant : place à des partenariats qui pourraient importer des technologies nucléaires pour soigner le cancer ou propulser l’énergie verte, loin des clichés apocalyptiques d’Hollywood.

D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, le professeur Robert Dussey, n’a pas caché son enthousiasme :

« Je salue cette élection et exprime ma gratitude aux États qui ont soutenu notre candidature. Elle traduit la crédibilité acquise par le Togo grâce à la vision stratégique et à la constance diplomatique du Président du Conseil. »

En conséquence, cette reconnaissance colle à la peau d’un pays qui, sous Gnassingbé, cultive une diplomatie d’ouverture : paix, partenariats, et un pied ferme dans les arènes multilatérales. Hier encore, à la une des médias régionaux, on parlait de ce « pas de géant » pour l’Afrique de l’Ouest, où le Togo rejoint le Niger dans ce cercle élitiste.

 

Au-delà des protocoles : un Togo qui rayonne pour tous

 

Dans les rues de Lomé ou les marchés d’Atakpamé, cette nouvelle n’est pas qu’un entrefilet lointain. Elle ouvre des portes : imaginez des experts togolais auditant des réacteurs mondiaux, ou nos chercheurs collaborant sur des isotopes qui sauvent des vies. En fait, c’est l’illustration d’un Togo moderne et souverain qui ne mendie plus, mais propose, pour un monde plus sûr et solidaire, où l’atome sert l’homme, et non l’inverse.

En ce jour où les pluies tropicales semblent dissiper les incertitudes, cette élection ouvre la voie à l’optimisme. Le Président Gnassingbé l’a affirmé sans détour : il faut œuvrer avec rigueur en faveur d’une coopération globale. Et si ce moment marquait le début d’une ère où le Togo, atome parmi les puissances, choisissait de diviser les inerties pour mieux unir les volontés ?

 

Le Togo, un acteur incontournable du monde nucléaire ?

 

Finalement, cette nouvelle place sur la scène internationale est un atout indéniable. Quoi qu’il en soit, il reste à voir comment le Togo, face aux défis économiques et sociaux qui l’attendent, saura tirer pleinement profit de ce mandat pour le développement de ses populations.

La question est donc la suivante : la voix togolaise au sein de l’AIEA se fera-t-elle entendre pour défendre les intérêts de l’Afrique et construire un avenir nucléaire pacifique, ou se contentera-t-elle d’un rôle de figuration ?

 

Universités du Togo : deux nominations, un tournant historique

À Kara et à Lomé, deux figures fortes prennent la tête des universités publiques. Une femme pionnière et un juriste aguerri incarnent le renouveau de l’enseignement supérieur togolais.

 

Lomé, 21 septembre 2025 – Sous un soleil généreux qui baigne les campus d’une lumière prometteuse, deux universités togolaises ont vécu ce week-end un moment de transition empreint d’émotion et d’optimisme. À Kara, l’histoire s’écrit au féminin pour la première fois ; à Lomé, un juriste chevronné prend le gouvernail. En effet, ce dimanche, alors que les cloches des églises carillonnent encore l’appel à l’unité nationale, les Professeurs Kossivi Hounaké et Grâce Prénam Houzou-Mouzou ont officiellement pris leurs fonctions de présidents respectifs des Universités de Lomé et de Kara. Cette passation, bien plus qu’un simple rituel administratif, est un pari sur l’innovation, l’inclusion et le redressement d’un enseignement supérieur en pleine mutation.

Oubliez les discours ampoulés des manuels d’histoire, car ici, il est question de concret et de palpable. Dans les amphithéâtres bondés et les couloirs bruyants d’étudiants, les présidents sortants ont passé le relais avec une reconnaissance manifeste, tandis que les entrants, le regard déterminé, se sont engagés à hisser plus haut les bannières du savoir togolais.

Grâce Prénam Houzou-Mouzou et Kossivi Hounaké ont été nommés présidents des Universités de Kara et de Lomé. Entre inclusion, rigueur et espoir, le Togo mise sur une nouvelle ère académique.

Kara célèbre une « première » historique et une femme d’exception

 

C’est à l’Université de Kara, bastion du Nord togolais, que l’événement a pris des allures de fête historique. Après un mandat marqué par des avancées en recherche et en infrastructure, le Professeur Kokou Tcharrie a quitté la scène avec des mots simples mais sincères. Il a remercié le Président du Conseil, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, pour la confiance accordée, et a collectivement remercié ses équipes pour leur « engagement sans faille au service de la réussite universitaire ».

C’est alors qu’est entrée en scène la Professeure Grâce Prénam Houzou-Mouzou, cette rhumatologue et lieutenant-colonel des Forces armées togolaises qui, à 43 ans, devient la première femme à présider une université publique au Togo. En conséquence, elle a déclaré, d’une voix assurée, qu’elle était « prête à relever les défis en lien avec la vision du Président du Conseil » et a exprimé sa gratitude à celui qui l’a nommée par décret le 19 septembre dernier. Surnommée « la Madré » par ses étudiants pour son rôle de mentor bienveillant, elle succède à son prédécesseur dans une ambiance électrique, où les applaudissements ont fusé comme des confettis.

Lomé : le juriste qui mise sur la stabilité et la rigueur

 

De l’autre côté du pays, à l’Université de Lomé – le poumon intellectuel de la capitale – la passation a été tout aussi chaleureuse. Le Professeur Adama Kpodar, après seulement deux ans à la tête de l’institution, a salué la confiance du Président Gnassingbé et l’abnégation de ses collaborateurs, promettant de rester un « serviteur discret » du savoir.

C’est à ce moment-là que le nouveau venu, le Professeur Kossivi Hounaké, agrégé de droit public et juriste de renom, a pris la parole avec une énergie contagieuse. « Je suis honoré et déterminé à porter la vision présidentielle pour un enseignement supérieur inclusif et performant », a-t-il affirmé, rendant hommage à son prédécesseur et à l’équipe qui l’accueille. Spécialiste des questions constitutionnelles, Hounaké arrive à un moment clé : l’université fait face à une explosion démographique étudiante et à des besoins criants en modernisation. Sur les réseaux, les réactions fusent déjà, allant de l’enthousiasme pur à des appels à plus de transparence.

Grâce Prénam Houzou-Mouzou et Kossivi Hounaké ont été nommés présidents des Universités de Kara et de Lomé. Entre inclusion, rigueur et espoir, le Togo mise sur une nouvelle ère académique.

Universités du Togo : l’État s’engage pour une nouvelle ère universitaire

 

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur a joué le rôle de chef d’orchestre durant les deux événements. À Lomé, le Ministre Kanka-Malik NATCHABA a félicité l’ensemble des acteurs, se disant « disponible pour accompagner cette nouvelle ère » et promettant aussi de relayer fidèlement les messages de gratitude au Président Gnassingbé. À Kara, son conseiller technique a tenu le même discours, soulignant que l’unité était la clé du succès.

Les deux cérémonies, qui se sont étirées jusqu’au crépuscule, se sont conclues sur des notes légères : photos de famille sous les palmiers, rires partagés et toasts improvisés. Cette convivialité contraste avec les tensions passées du secteur, et laisse entrevoir un horizon plus serein.

Dans un Togo où l’éducation est le fer de lance du développement, ces nominations, scellées vendredi dernier, ne sont pas anodines. Elles incarnent un renouveau : plus de diversité à Kara, plus d’expertise à Lomé. Et si la route est semée d’embûches, de la polémique naissante aux défis budgétaires, un vent d’optimisme souffle sur les campus.

La jeunesse togolaise, ces 6,5 millions d’électeurs potentiels de demain, verra-t-elle dans ces nominations un appel à l’excellence et à l’équité ? Ou bien, ces changements resteront-ils de simples gestes symboliques sans impact durable ?

L’histoire, après tout, s’écrit ensemble.