Présidentielle 2025 : Le Conseil constitutionnel fait le grand tri électoral

Côte d’Ivoire, le Conseil constitutionnel tire les numéros gagnants pour octobre 2025 : cinq candidats validés, des poids lourds recalés, et une démocratie qui joue les funambules sous les projecteurs électoraux.

Abidjan, 8 septembre 2025– Oh, la démocratie, ce délicieux jeu de chaises musicales où tout le monde veut s’asseoir, mais où les arbitres décident qui a droit à une chaise… ou pas ! En Côte d’Ivoire, le Conseil constitutionnel, grand maître du suspense électoral, a dévoilé ce lundi sa liste définitive des candidats pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.

Et disons que les résultats ont de quoi faire hausser les sourcils, rire jaune ou carrément grincer des dents. Sur les 60 dossiers déposés, seuls cinq heureux élus ont décroché leur ticket pour la course à la présidence. Les autres ? Recalés, éjectés, renvoyés à leurs rêves de grandeur. Bienvenue dans la démocratie version ivoirienne, où la surprise est toujours au rendez-vous !

 

Les cinq élus et la pléthore de déçus : le verdict du Conseil constitutionnel est tombé.

 

Le Conseil constitutionnel, sous la houlette de la très sérieuse Chantal Nanaba Camara, a décidé de faire le ménage dans la pile de candidatures. Par conséquent, seuls cinq noms ont survécu au couperet. Alassane Ouattara, le président sortant, est bien sûr de la partie, prêt à rempiler comme si la chaise présidentielle était collée à son postérieur.

À ses côtés, on retrouve Simone Ehivet (qui insiste pour qu’on oublie le « Gbagbo » dans son nom, histoire d’éviter toute confusion gênante), Jean-Louis Billon, Henriette Lagou et Ahoua Don Mello. Un quintet éclectique, dirons-nous, où se mêlent anciens ministres, figures indépendantes et visages bien connus de la scène politique. Mais ne vous y trompez pas : ce n’est pas la diversité qui fait jaser, c’est plutôt ceux qui ont été laissés sur le carreau.

 

 Les poids lourds recalés : un casting de favoris à la trappe

 

Oh, la claque ! Le Conseil électoral a prié Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Pascal Affi N’Guessan, trois poids lourds de la politique ivoirienne, de rester chez eux. Pourquoi ? Parce que la démocratie, mes amis, c’est avant tout une question de paperasse et de règles aussi tordues qu’un labyrinthe. Gbagbo et Thiam sont absents de la liste électorale, selon le Conseil. Oui, vous avez bien entendu : pour être candidat, il faut d’abord être électeur. Et quand ton nom disparaît à cause d’une vieille condamnation (comme Gbagbo, toujours hanté par l’affaire du « casse de la BCEAO ») ou d’une nationalité jugée douteuse (coucou Thiam, exilé de la citoyenneté ivoirienne par un tribunal tatillon), eh bien, c’est game over. Quant à Affi N’Guessan, son tort est de ne pas avoir réuni assez de parrainages valides. Apparemment, ses soutiens n’ont pas bien lu le mode d’emploi.

 

Et ce n’est pas tout ! Des figures comme Assalé Tiémoko Antoine ou Vincent Toh Bi Irié ont également vu leurs rêves présidentiels partir en fumée, victimes de parrainages invalides ou d’autres détails administratifs. Le processus ressemble plus à une émission de télé-réalité : où on élimine les candidats parce qu’ils ont oublié de cocher une case ou de fournir un double de leur carte d’identité. Qui a dit que la démocratie était simple ?

 

Un choc politique, ou juste du théâtre constitutionnel ?

 

L’annonce de ce lundi 8 septembre a secoué le landerneau politique ivoirien. Les recalés, favoris autoproclamés, étaient censés dynamiter la course électorale. Leur absence est un véritable séisme, ou plutôt un coup de théâtre savamment orchestré. Car, soyons honnêtes, la validation sans surprise de la candidature d’Alassane Ouattara laisse un arrière-goût de déjà-vu. Le président sortant, en roue libre, semble avoir un boulevard devant lui. Pendant ce temps, les partis d’opposition crient au scandale, promettent des recours et agitent le spectre d’un climat pré-électoral tendu. Mais, entre nous, qui est vraiment surpris ? En Côte d’Ivoire, la démocratie a toujours eu un talent pour les rebondissements… et les déceptions.

 

 L’Afrique face à ses démons démocratiques ?

 

Alors, que nous enseigne cette nouvelle péripétie électorale ? Que la démocratie, en Côte d’Ivoire comme ailleurs, est un sport de précision où chaque virgule du code électoral peut devenir une arme fatale. Les recalés d’aujourd’hui, Laurent Gbagbo en tête, vont sans doute ruminer leur revanche, tandis que les cinq élus se préparent à une campagne officielle qui s’ouvrira du 5 au 23 octobre. Mais dans ce jeu de pouvoir, certains sceptiques murmurent que la démocratie ne correspond pas à l’Afrique — pourtant, cette question continue de traverser les débats et d’interpeller les consciences. À voir les acrobaties administratives du Conseil constitutionnel, on pourrait presque croire que c’est un complot pour nous faire rire… ou pleurer.

 

Et maintenant, que nous réserve le futur ?

 

Le compte à rebours est lancé. À un mois et demi du scrutin, les Ivoiriens attendent de voir si cette élection, présentée comme l’une des plus disputées depuis des décennies, tiendra ses promesses. Les observateurs scruteront de près les réactions des recalés, les stratégies des candidats validés et l’évolution de l’humeur électorale. En attendant, une chose est sûre : la démocratie ivoirienne, avec ses règles kafkaïennes et ses surprises, reste fidèle à elle-même – un spectacle où l’on ne sait jamais qui sera le prochain à quitter la scène.

Le vrai suspense ne commence-t-il pas maintenant, avec la question de savoir comment les recalés et leurs partisans réagiront et si la rue grondera plus fort que les communiqués de presse ?

Togo : L’équipe TerraVigil_IOT triomphe à GAIAfest 2025

Togo sur le podium de l’innovation mondiale : TerraVigil_IOT de l’Université de Lomé brille à GAIAfest 2025 avec une deuxième place mondiale

 

Lomé, 8 septembre 2025 – Le Togo s’est distingué sur la scène mondiale de l’innovation technologique le 7 septembre 2025 à GAIAfest 2025. En effet, l’équipe TerraVigil_IOT de l’Université de Lomé, représentée par Peniel Jean B. Vlavo, a décroché une remarquable deuxième place dans la catégorie des Systèmes Intelligents Activés par l’Internet des Objets (IoT).

Ce succès, célébré lors de cet événement international, met en lumière le talent et le dynamisme de la jeunesse togolaise dans un domaine en pleine expansion. En combinant intelligence artificielle (IA) et IoT, TerraVigil_IOT prouve que le Togo peut rivaliser avec les meilleurs en matière de technologies intelligentes, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités pour l’innovation africaine.

 

Une performance technique saluée par le jury

 

GAIAfest 2025, une compétition mondiale qui réunit des universités, des start-up et des innovateurs, s’est tenue cette année dans un format hybride. L’équipe TerraVigil_IOT, composée d’étudiants en informatique et en ingénierie de l’Université de Lomé, a impressionné le jury avec un projet novateur de détection précoce des feux de brousse. Leur solution s’appuie sur la convergence de l’intelligence artificielle (IA) et de l’IoT pour limiter les dégâts sur les plans écologique, environnemental et humain.

Peniel Jean B. Vlavo, porte-parole de l’équipe, a présenté le projet avec brio, mettant en avant des applications pratiques qui intègrent l’analyse en temps réel et l’automatisation, des tendances clés de l’IoT en 2025. Le jury a salué la pertinence de leur solution, qui combine des capteurs connectés à des algorithmes d’apprentissage automatique pour optimiser des processus de manière autonome.

 

TerraVigil_IOT : une vitrine pour l’innovation togolaise

 

La deuxième place de TerraVigil_IOT est une fierté nationale pour le Togo, un pays qui investit de plus en plus dans l’éducation technologique et l’innovation. L’Université de Lomé, soutenue par des initiatives comme le Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) et des partenariats avec des organisations internationales, s’impose comme un hub de formation pour les jeunes talents. Le projet TerraVigil_IOT s’inscrit dans cet écosystème en pleine croissance et reflète les tendances mondiales de l’IoT, notamment l’essor de l’« AIoT » (Artificial Intelligence of Things).

Le projet de détection précoce des feux de brousse pourrait inspirer d’autres solutions locales, telles que la surveillance des cultures ou la gestion des ressources en eau, des domaines où l’IoT a un fort potentiel en Afrique.

 

Défis et perspectives pour l’avenir

 

Malgré ce succès, les défis ne manquent pas pour les jeunes innovateurs togolais. L’accès au financement, la cybersécurité des solutions IoT et la nécessité de s’adapter aux normes internationales restent des obstacles. Cependant, le soutien institutionnel et l’enthousiasme suscité par la performance de TerraVigil_IOT laissent présager un avenir prometteur. La deuxième place de l’équipe a d’ailleurs été largement célébrée sur les réseaux sociaux. Cette reconnaissance internationale renforce la visibilité de l’Université de Lomé et inspire la jeunesse togolaise à poursuivre des carrières dans les STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques).

 

Le triomphe de TerraVigil_IOT à GAIAfest 2025 est une victoire pour le Togo et un signal fort de son potentiel technologique. Tandis que le pays continue d’investir dans l’innovation, des talents comme Peniel Jean B. Vlavo ouvrent la voie à une transformation numérique inclusive et durable. Mais au-delà de ce succès symbolique, le Togo saura-t-il créer un écosystème propice à la commercialisation de ces innovations, pour que ces prototypes deviennent des solutions concrètes qui transformeront réellement l’économie et la vie de ses citoyens ?

Médias publics : le Togo réorganise ses voix officielles

Le Togo réorganise ses médias publics : une nouvelle dynamique éditoriale s’installe entre transmission, leadership et ancrage territorial.

LOMÉ, 8 septembre 2025 – Le 3 septembre dernier, le département responsable de la Communication et des Médias a initié une restructuration temporaire des médias d’État au Togo. Par ailleurs,  plusieurs décrets ministériels ont officialisé cette décision qui réorganise les responsabilités concernant trois entités majeures de l’information nationale : la Télévision Togolaise (TVT), Radio Lomé et Radio Kara. Ce remaniement s’inscrit dans une volonté de dynamiser ces médias de diffusion, de renforcer leur ancrage territorial et de repositionner leur rôle dans la transmission des valeurs républicaines et culturelles.

 

Des profils réaffectés pour une nouvelle dynamique

 

À la TVT, Komou Tchaa Paneïpésséï Désiré prend les rênes, succédant à Joseph Amegan. Ancien directeur par intérim de Radio Kara, il incarne une transition vers une gouvernance plus territorialisée et tournée vers les enjeux audiovisuels contemporains.

Quant à Radio Lomé, la « Radio mère », elle accueille Gerson Dovo comme nouveau directeur par intérim, en remplacement de John Abalo Takou. Ce dernier est désormais en charge de Radio Kara. Ces mouvements traduisent une volonté de fluidifier les synergies entre les différents pôles médiatiques et de renforcer leur complémentarité.

Par ailleurs, Joseph Amegan rejoint l’Agence nationale de la production audiovisuelle (ANPA), une structure stratégique installée dans l’enceinte de la TVT. Cette agence est chargée d’accompagner les créateurs, d’encadrer les productions et de stimuler la scène culturelle togolaise.

 

Médias publics :  un remaniement qui interroge les équilibres internes

 

Selon plusieurs sources, cette réorganisation serait également motivée par des tensions internes liées au leadership au sein de la télévision nationale. Ce contexte souligne l’importance de consolider les instances de gouvernance médiatique pour garantir la stabilité, la transparence et la performance des organes publics. Au-delà des enjeux de personnes, cette recomposition ouvre une nouvelle séquence pour les médias publics togolais : celle d’une refondation éditoriale, territoriale et symbolique, au service de l’information citoyenne et de la valorisation des talents locaux.

Le Togo réaffirme, à travers cette réorganisation, son ambition de faire des médias publics des vecteurs de cohésion, de transmission et de mobilisation. Une nouvelle page s’ouvre pour la TVT, Radio Lomé et Radio Kara. Toutefois, ces ajustements de personnel suffiront-ils à répondre aux défis structurels et éditoriaux, notamment ceux de la crédibilité et de la concurrence numérique, qui pèsent sur le service public d’information ?

Le Togo mise sur des formations courtes pour l’emploi des jeunes

Le Togo valide son plan pour les formations courtes : Une révolution formative pour l’avenir des jeunes à l’horizon

 

LOMÉ, 8 septembre 2025 – Le Togo accélère sa marche vers l’autonomisation de sa jeunesse avec une initiative audacieuse portée par le ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (METFPA). Vendredi dernier, le ministère a franchi une étape décisive en validant la note méthodologique du schéma directeur des Formations de Courte Durée (FCD), un programme ambitieux destiné à doter les jeunes Togolais de compétences pratiques pour booster leur employabilité et favoriser l’auto-entrepreneuriat. Par ailleurs,  cette stratégie, pensée pour transformer les aspirations en opportunités concrètes, promet de redessiner le paysage professionnel du pays.

Des parcours agiles pour des secteurs clés

 

Conçues pour durer entre deux et six mois, ces formations ciblent des secteurs clés tels que l’agriculture, l’artisanat, le numérique et les services. L’objectif est clair : offrir aux jeunes des parcours agiles et adaptés aux besoins du marché, leur permettant de s’insérer rapidement dans le monde du travail ou de créer leurs propres entreprises.

En collaboration avec ses partenaires, le METFPA élabore un cadre structuré pour garantir l’efficacité et la pertinence de ces programmes, avec un accent particulier sur l’innovation et l’impact socio-économique.

Le ministère togolais de l’Enseignement Technique valide le schéma directeur des Formations de Courte Durée, visant à doter les jeunes

Formations courtes : une vision stratégique pour la jeunesse togolaise

 

D’ailleurs, ce schéma directeur s’inscrit dans une vision plus large du gouvernement togolais, qui place la jeunesse au cœur de son projet de développement. En misant sur des formations courtes mais intensives, le Togo cherche également à répondre aux défis de l’emploi tout en stimulant l’esprit entrepreneurial. Ce programme, fruit d’une réflexion stratégique, illustre l’engagement du pays à bâtir un avenir où chaque jeune peut s’épanouir et contribuer activement à la prospérité nationale.

 

Le Togo donne un signal fort : il croit en sa jeunesse et lui fournit les outils pour bâtir son avenir. Néanmoins, la réussite de ce programme ne dépendra pas uniquement de sa conception. La question est de savoir si le pays pourra garantir que ces formations courtes débouchent sur des emplois stables et de qualité, et non pas sur des opportunités éphémères.

Togo : 100 000 kits scolaires à distribuer dans 64 cantons

Une rentrée scolaire 2025-2026 sous le signe de l’inclusion avec SWEDD+ : le Togo lance une vaste campagne de distribution de kits scolaires

 

Togo, 8 septembre 2025 – À l’aube d’une nouvelle année scolaire, le Togo marque un pas décisif vers une éducation plus inclusive et équitable. Ce mardi, la commune de Haho 2, à Djémégni, a accueilli le lancement officiel de la campagne nationale de distribution de kits scolaires, orchestrée par le projet SWEDD+ Togo.

Sous l’égide du président du Conseil, S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbé, plus de 100 000 jeunes filles issues de 782 localités à travers 64 cantons recevront des fournitures essentielles pour démarrer l’année 2025-2026 dans les meilleures conditions. Cette initiative incarne en effet la vision d’un Togo solidaire et prospère, où l’éducation devient un levier d’émancipation pour toutes.

 

100 000 kits scolaires : une mobilisation pour l’éducation des filles

 

Dès aujourd’hui, les kits scolaires commenceront à être distribués dans les chefs-lieux des cantons, garantissant que chaque bénéficiaire soit équipée avant la rentrée officielle. Cette campagne, soutenue par des partenaires du gouvernement togolais, dépasse la simple remise de matériel. En effet, elle s’accompagne d’un ambitieux programme de sensibilisation destiné à mobiliser familles et communautés autour de la scolarisation des filles.

Cependant, les défis persistent : mariages précoces, précarité économique et pesanteurs sociales continuent d’entraver l’accès continu des jeunes filles à l’éducation. Le projet SWEDD+ s’attaque à ces obstacles avec détermination, en promouvant un environnement favorable à la réussite scolaire.

 

Un engagement de longue date

 

Par ailleurs, cette initiative s’inscrit dans une dynamique éducative de longue date. Depuis 2017, le Togo a fait de l’accès à l’éducation une priorité nationale, avec la gratuité de l’enseignement préscolaire et primaire, ainsi qu’une réduction significative des frais scolaires pour les filles au secondaire. En plus, le programme School AMU (anciennement School Assur) offre une couverture sanitaire à plus de 2,5 millions d’élèves, renforçant les conditions d’une scolarité sereine.

En dotant chaque élève, et particulièrement les jeunes filles, des outils nécessaires à leur réussite, le gouvernement traduit en actes la vision du président Gnassingbé : faire du capital humain le moteur d’un Togo inclusif et résolument tourné vers l’avenir.

 

À travers SWEDD+ Togo, le pays réaffirme son engagement pour une éducation de qualité, accessible à tous. Il pose ainsi les jalons d’une société où chaque enfant, fille ou garçon, peut rêver grand et bâtir son avenir. Néanmoins, si cette campagne est un signal fort, la vraie question est de savoir si elle suffira à surmonter les obstacles sociaux et culturels profondément enracinés, garantissant ainsi que ces 100 000 jeunes filles restent sur les bancs de l’école et parviennent à l’émancipation ?

Le Togo affine sa stratégie pour la COP30 au Brésil

À l’approche de la COP30, le Togo se positionne comme un acteur majeur du climat.

LOMÉ, 8 septembre 2025 – Le Togo s’engage avec détermination dans une préparation minutieuse pour la COP30 qui se tiendra en novembre 2025 à Belém, au Brésil. À cet effet, le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, Katari Foli-Bazi, mène une série de consultations stratégiques avec des partenaires internationaux afin d’affiner la position togolaise en amont de ce sommet crucial. Par ailleurs, l’objectif est de faire entendre la voix du pays et de le positionner comme un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique.

À l’approche de la COP30, le Togo multiplie les consultations avec l’OIM et la FAO pour renforcer sa feuille de route climatique et défendre

Le Togo renforce ses alliances stratégiques pour un impact maximal

 

Dans cette optique, le ministre Foli-Bazi a récemment tenu une réunion fructueuse avec le chef du bureau de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Togo. Cet échange a permis de recueillir des propositions concrètes qui enrichiront la feuille de route togolaise pour la COP30. De même, une séance de travail avec Oyetounde D., représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Lomé, a offert une plateforme d’échange d’idées novatrices. Les contributions de ces deux organisations sont aussi cruciales pour optimiser l’impact du Togo lors de cet événement mondial, où des engagements ambitieux pour la préservation de l’environnement seront au cœur des débats.

COP30 : des actions concrètes pour une ambition affirmée

 

Ces initiatives s’inscrivent dans une volonté affirmée du gouvernement togolais de renforcer sa stratégie climatique. En mobilisant des partenaires de premier plan comme l’OIM et la FAO, le Togo démontre son engagement à élaborer des solutions durables face aux défis environnementaux. Les suggestions recueillies lors de ces rencontres nourriront les préparatifs techniques, notamment l’élaboration de documents stratégiques pour mobiliser les financements climatiques, qui sont essentiels pour les projets d’adaptation et de mitigation.

À l’approche de la COP30, le Togo multiplie les consultations avec l’OIM et la FAO pour renforcer sa feuille de route climatique et défendre

À l’approche de la COP30, le Togo se positionne comme un acteur résolu, prêt à transformer ses ambitions climatiques en actions tangibles. Cependant, au-delà de ces préparatifs stratégiques, le pays saura-t-il convertir les promesses et les accords en un impact réel et visible sur ses territoires et ses populations les plus vulnérables ?

D’pontre N’nidak : Le Grand Bassar célèbre l’unité et la terre nourricière

  D’pontre N’nidak : À Bassar, la fête de l’igname unit les peuples et célèbre la terre nourricière comme levier de cohésion et de développement.

Ce week-end, les peuples du Grand Bassar ont célébré avec ferveur la 61ᵉ édition de D’pontre N’nidak, la fête traditionnelle du « goûter à la nouvelle igname ». Bien plus qu’un simple rituel agricole, cette célébration incarne une mémoire vivante et un lien sacré entre les générations, les territoires et les ancêtres. En effet, placée sous le thème du développement inclusif des peuples Bassar et Konkomba, cette édition a rassemblé autorités, communautés et acteurs culturels autour d’un message fort : faire de la tradition un levier de cohésion et de transformation locale.

 

 Une identité forte pour un territoire mobilisé

 

La présence du ministre d’État Yark Damehame, représentant le président du conseil, a souligné l’importance politique et symbolique de l’événement. Dans son allocution, il a salué le savoir-faire agricole des populations et a aussi appelé à valoriser cette culture vivrière comme moteur de développement économique.

« D’pontre N’nidak témoigne de votre attachement aux racines et de votre capacité à faire de l’agriculture une source de dignité et de prospérité », a-t-il déclaré.

Cette fête est ainsi devenue un espace de reconnaissance, de bilan et de projection. Les participants y célèbrent les récoltes comme des victoires collectives et honorent les ancêtres en tant que guides spirituels.

 D’pontre N’nidak : une célébration de la culture et de l’unité

 

L’apothéose a été rythmée par des danses folkloriques, des prestations artistiques, des chants rituels et, bien sûr, la dégustation de mets à base de la nouvelle igname. Mais plus encore, chaque geste, chaque saveur et chaque pas de danse portait la mémoire d’un peuple et la promesse d’un avenir partagé. Les jeunes, les femmes et les anciens ont tous participé à cette célébration, où la culture est un vecteur d’insertion, de transmission et de mobilisation.

À Bassar, la fête de l’igname ne se limite pas à la terre. Elle raconte une histoire de résistance, d’unité et de renouveau. D’pontre N’nidak est un manifeste vivant pour une ruralité fière, solidaire et actrice de son propre développement. Néanmoins, au-delà de la ferveur festive, cette célébration réussira-t-elle à inspirer des politiques concrètes qui transformeront véritablement la culture de l’igname en un moteur de prospérité durable pour la région, et non pas seulement en un symbole ?

Youth Delivery Lab : Lomé célèbre l’engagement et le potentiel de sa jeunesse

À Lomé, plus de 4000 jeunes réunis pour penser, célébrer et construire l’avenir : le Youth Delivery Lab devient le carrefour du leadership citoyen.

LOMÉ, 8 septembre 2025 – Le samedi 6 septembre, Lomé s’est transformée en une véritable agora citoyenne à l’occasion de la deuxième édition du Youth Delivery Lab (YDL). Plus de 4 000 jeunes, réunis en présentiel et en ligne, ont répondu à l’appel d’une plateforme participative qui place la jeunesse au centre des dynamiques de développement. En effet , dans une ambiance festive et fédératrice, les échanges ont réuni des responsables institutionnels, des acteurs associatifs, des entrepreneurs et des leaders communautaires autour d’un objectif commun : valoriser le potentiel des jeunes comme moteur de transformation sociale.

 

Trois axes stratégiques pour une vision d’avenir

 

Articulée autour du thème « Valorisation du potentiel de la jeunesse au service du développement », cette édition a exploré trois axes stratégiques :

  • Le développement de l’agribusiness comme levier d’insertion économique.
  • La dynamisation de l’industrie du sport comme vecteur d’innovation et de cohésion.
  • La promotion de la paix et de la cohésion sociale comme fondement de la stabilité territoriale.

Grâce à des panels, des ateliers et des tables rondes, les jeunes ont pu formuler des propositions concrètes, en lien avec les réalités locales et leurs aspirations collectives.

« Nous voulons associer la jeunesse à la définition des politiques publiques. Le YDL stimule leur leadership et recueille leurs visions pour le pays », a souligné le ministre délégué Abdul Fahd Fofana.

 Youth Delivery Lab : les jeunes, acteurs de l’action publique

 

Au-delà des échanges, le Youth Delivery Lab s’inscrit dans une démarche institutionnelle structurée. En effet, le comité d’organisation a annoncé que les conclusions des travaux seront synthétisées et transmises aux plus hautes autorités. L’objectif est d’alimenter les stratégies nationales en faveur de la jeunesse.

Cette initiative incarne la volonté de territorialiser les politiques publiques, en partant des besoins exprimés par les jeunes eux-mêmes. Elle s’inscrit dans une logique de co-construction et de mobilisation durable.

Finalement, à Lomé, le Youth Delivery Lab est bien plus qu’un événement singulier : il trace les contours d’une gouvernance participative, festive et inclusive, où chaque jeune est reconnu comme acteur du changement. Cette célébration citoyenne relie l’engagement, la transmission et la transformation territoriale. Cependant, ce dynamisme suffira-t-il à assurer que les propositions de ces milliers de jeunes seront bel et bien prises en compte et se concrétiseront en politiques publiques tangibles ?

Un front commun contre la traite humaine : Togo et Gabon s’unissent

Togo et le Gabon : UNODC et UNICEF unissent leurs forces pour lutter contre la traite et le trafic de migrants

 

Lomé, 5 septembre 2025 – Les capitales de Lomé et Libreville ont été le théâtre d’un engagement décisif pour la protection des populations vulnérables en Afrique de l’Ouest et centrale. En effet , le 4 septembre, lors de la deuxième réunion du Comité technique du projet financé par le Fonds Fiduciaire Multi-Partenaires (MPTF), l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC) et l’UNICEF ont réuni des acteurs nationaux du Togo et du Gabon pour adopter un plan de travail conjoint.

Ce plan, axé sur la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, marque une étape clé pour renforcer les réponses aux migrations mixtes dans ces deux pays, où les défis humanitaires et sécuritaires restent pressants.

 

Un plan d’action pour contrer des défis complexes

 

La réunion, organisée simultanément dans les deux capitales, a rassemblé des représentants gouvernementaux, des organisations de la société civile et des partenaires internationaux. L’objectif principal était d’élaborer des stratégies concrètes pour faire face aux migrations mixtes, qui englobent des flux de réfugiés, de migrants économiques et de victimes de traite. En effet, selon l’UNODC, la traite des personnes en Afrique de l’Ouest touche particulièrement les enfants, qui représentent plus de 75 % des victimes, souvent exploités pour le travail forcé.

Le plan de travail adopté se concentre sur plusieurs priorités :

  • Renforcer les cadres légaux et institutionnels.
  • Améliorer la protection des victimes.
  • Intensifier la coopération transfrontalière.

Au Togo, où la migration irrégulière vers l’Europe est un défi majeur, les discussions ont mis l’accent sur la sensibilisation communautaire. Au Gabon, pays de transit et de destination, l’accent a été mis sur l’identification des victimes et leur accès aux services de protection, en particulier pour les enfants non accompagnés.

Lors d’une réunion conjointe à Lomé et Libreville, le Togo et le Gabon, avec l’UNODC et l’UNICEF, adoptent un plan d’action pour lutter contre la traite des personnes et protéger les migrants vulnérables en Afrique de l’Ouest et centrale.

Togo et le Gabon : une collaboration renforcée pour des résultats tangibles

 

Pour ce projet financé par le MPTF, l’UNODC et l’UNICEF ont uni leurs expertises. Ce fonds, soutenu par des partenaires internationaux, vise aussi  à promouvoir une migration sûre et ordonnée tout en luttant contre les réseaux criminels. Le Togo et le Gabon jouent un rôle stratégique dans cette initiative régionale.

Les réunions ont permis d’identifier des actions concrètes, telles que la formation des agents frontaliers, l’amélioration des mécanismes de collecte de données et la création de centres d’accueil pour les victimes. « Ces réunions marquent un tournant dans notre approche collaborative pour protéger les plus vulnérables et démanteler les réseaux de traite », a déclaré un représentant de l’UNODC.

 

Un contexte régional alarmant qui appelle à l’action

 

Cette initiative intervient dans un contexte régional alarmant. En effet, 46 millions d’enfants en Afrique de l’Ouest et centrale ont besoin d’une assistance humanitaire en raison des conflits, des crises climatiques et des urgences sanitaires. Le Togo et le Gabon, pays de transit et de destination, font face à une augmentation des cas de traite, notamment de femmes et d’enfants. Le plan de travail s’appuie sur des cadres juridiques solides, comme le Protocole de Palerme, et intègre les recommandations de l’UNICEF pour la protection des enfants migrants.

À Lomé, les discussions ont été marquées par l’engagement du ministère des Affaires sociales et de la Protection de l’enfance, qui a promis de renforcer les centres d’accueil pour les mineurs non accompagnés. À Libreville, le gouvernement gabonais a mis en avant son plan national contre la traite, qui inclut des campagnes de sensibilisation. La présence de la société civile a également enrichi les échanges, rappelant l’urgence d’agir face aux réseaux criminels.

 

Togo et le Gabon : des défis à relever pour un impact durable

 

Malgré ces avancées, des obstacles subsistent. Le faible taux de condamnation des trafiquants en Afrique subsaharienne, noté par l’UNODC, souligne la nécessité de renforcer les systèmes judiciaires. De plus, la coordination entre les pays de la région reste un défi majeur en raison des différences linguistiques et juridiques. L’UNICEF a également insisté sur la nécessité d’investir dans l’éducation et la protection sociale pour réduire la vulnérabilité des enfants aux réseaux de traite. Les deux organisations prévoient de suivre l’implémentation du plan de travail à travers des réunions régulières, avec un prochain rendez-vous prévu en 2026.

 

En somme, la deuxième réunion du Comité technique à Lomé et Libreville marque un pas en avant significatif. En adoptant un plan de travail conjoint, le Togo et le Gabon, soutenus par l’UNODC et l’UNICEF, envoient un signal fort de leur engagement à protéger les populations vulnérables.

Alors que la région fait face à des crises multiples, cette collaboration offre une lueur d’espoir pour des millions de personnes. Mais la vraie bataille ne fait que commencer. Ce plan conjoint réussira-t-il à démanteler les réseaux criminels, à traduire les paroles en actes, et à offrir un avenir sûr à ceux qui n’ont pas d’autre choix que de migrer ?

Le Togo et la CNDH mobilise ses chefs traditionnels pour défendre les droits humains

Togo : le ministre Awaté Hodabalo et la CNDH s’unissent pour renforcer les droits humains à travers les chefferies traditionnelles

 

Lomé, 5 septembre 2025 – Le Togo franchit une nouvelle étape décisive dans sa quête de paix et de cohésion sociale. Le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie Coutumière, le colonel Hodabalo Awaté, a tenu une réunion stratégique avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Cette rencontre, qui a eu lieu à Lomé, prépare le terrain pour un projet ambitieux prévu en octobre 2025. Le but est de mobiliser les chefs traditionnels dans une initiative inédite de formation, de lutte contre la stigmatisation et de promotion des droits humains.

Le ministère de l’Administration Territoriale et la CNDH lancent un projet national de formation des chefs traditionnels pour lutter contre la stigmatisation et promouvoir les droits humains dans les cinq régions du Togo.

Un partenariat inédit pour une action d’envergure nationale

 

Selon le ministre Awaté, qui a partagé l’information sur les réseaux sociaux, la CNDH et son ministère ont travaillé sur les détails d’un programme novateur. Ce dernier, prévu pour octobre 2025, formera les chefs traditionnels des cinq régions économiques du Togo (Maritime, Plateaux, Centrale, Kara et Savanes) afin qu’ils deviennent des relais efficaces des droits humains.

En effet, l’initiative s’appuie sur la légitimité des chefferies, garantes des traditions et de la cohésion sociale, pour sensibiliser les communautés locales aux principes universels des droits de l’homme. « Ensemble, nous œuvrons pour la formation, la lutte contre la stigmatisation et la consolidation de la paix sociale », a souligné le ministre. Ce projet s’inscrit dans la continuité de ses efforts pour moderniser le rôle des chefs traditionnels, comme en témoigne sa tournée nationale de sensibilisation en juin 2025 pour un processus électoral apaisé.

 

Le Togo et la CNDH : les gardiens de la tradition deviennent des défenseurs des droits

 

Au Togo, les chefferies traditionnelles sont reconnues par la loi nᵒ 2007-002 du 8 janvier 2007 comme des acteurs majeurs de la stabilité sociale. Avec 393 cantons et un Conseil National des Chefs Traditionnels (CNCT), elles représentent une institution profondément ancrée dans les communautés. Le projet d’octobre a pour but de les équiper pour qu’elles deviennent des défenseurs des droits humains, notamment en luttant contre des pratiques discriminatoires, comme la stigmatisation des personnes vulnérables (femmes, enfants, personnes handicapées ou accusées de sorcellerie).

La formation prévue abordera les principes des droits humains, les mécanismes de protection contre la discrimination, et les stratégies de médiation pour la résolution des conflits communautaires. Pour cela, la CNDH, présidée par Nakoura Namoro Karitchma, mettra à disposition son expertise en matière de sensibilisation et de suivi des violations des droits humains.

Le ministère de l’Administration Territoriale et la CNDH lancent un projet national de formation des chefs traditionnels pour lutter contre la stigmatisation et promouvoir les droits humains dans les cinq régions du Togo.

Un projet face aux défis sociaux et politiques

 

Ce projet intervient dans un contexte où le Togo cherche à renforcer sa cohésion sociale face à des défis historiques et à la décentralisation. Les élections municipales du 17 juillet 2025 ont montré à quel point les autorités traditionnelles sont essentielles à la pacification des périodes électorales. Cependant, malgré ces avancées, des pratiques comme la stigmatisation demeurent des préoccupations majeures. Le ministre Awaté mise donc sur cette approche inclusive, renforçant le lien entre les institutions étatiques et les communautés via les chefferies.

 

Perspectives et défis : quel avenir pour cette initiative entre le Togo et la CNDH?

 

Le succès de ce projet dépendra de plusieurs facteurs. Il faudra une mobilisation effective des chefs traditionnels, des formations de qualité et la capacité de traduire les apprentissages en actions concrètes. Des défis comme le manque de ressources dans certaines régions ou la résistance à l’abandon de pratiques culturelles discriminatoires pourraient également freiner les progrès. Toutefois, l’engagement du ministre Awaté et l’expertise de la CNDH offrent des bases solides pour surmonter ces obstacles.

 

La collaboration entre le ministre Awaté et la CNDH pour mobiliser les chefferies traditionnelles dans la promotion des droits humains marque une avancée significative pour le Togo. Ce projet illustre la volonté du pays de combiner tradition et modernité pour bâtir une société plus inclusive et pacifique. En faisant des chefs traditionnels des acteurs des droits humains, le Togo pourrait bien devenir un modèle pour d’autres nations africaines.

Cependant, la vraie mesure de cette initiative résidera dans son impact durable sur le quotidien des populations les plus vulnérables. Cette approche inclusive réussira-t-elle à transformer les mentalités et à garantir que les droits de l’homme deviennent une réalité pour tous, des villes aux villages les plus reculés ?