Togo : une formation innovante pour façonner l’entrepreneuriat numérique de demain

Dans un monde en constante mutation, où la transformation numérique redéfinit les paradigmes économiques et sociaux, le Togo fait un pas de plus vers l’accompagnement des talents émergents. En effet, le Ministère de l’Économie Numérique, en partenariat avec Co-Creation Hub (CcHub), initie un programme de formation intensif à destination des entrepreneurs et des étudiants.

Prévue les 21 et 22 février 2025 au Djanta Tech Hub, cette initiative vise à inculquer aux participants des méthodologies modernes de conception centrée sur l’humain (CCH), afin de les outiller pour concevoir des solutions numériques innovantes, pragmatiques et alignées aux attentes du marché.

De la théorie à la pratique : une immersion dans l’innovation centrée sur l’humain

En plus, au cœur de cette formation, une approche avant-gardiste : le design thinking, un processus structuré qui favorise la créativité fonctionnelle en mettant l’utilisateur final au centre du développement de produits et de services.

Les sessions seront axées sur :

L’idéation de produits : identification des besoins réels du marché et conceptualisation de solutions adaptées.

L’optimisation des services : analyse des expériences utilisateurs pour perfectionner les offres existantes.

La viabilité économique des innovations : intégration d’une approche durable et scalable pour assurer la pérennité des projets.

Grâce à des ateliers interactifs, les participants auront l’opportunité de transformer des idées embryonnaires en projets concrets et exploitables, bénéficiant ainsi d’un cadre propice à l’expérimentation et au perfectionnement.

Un format accessible et inclusif

Par ailleurs, L’un des atouts majeurs de cette formation réside dans son accessibilité plurielle. Deux cohortes de 50 participants seront accueillies en présentiel, tandis qu’une diffusion en ligne via Zoom garantira une participation étendue au-delà des murs du Djanta Tech Hub. Cette hybridation du programme témoigne de la volonté des organisateurs de rendre le savoir accessible à une large audience, indépendamment des contraintes géographiques.

Djanta Tech Hub : un épicentre d’excellence pour l’entrepreneuriat numérique

En outre, le choix du Djanta Tech Hub comme lieu d’accueil n’est pas anodin. Véritable incubateur de talents, ce centre d’excellence bilingue s’impose comme un acteur clé de l’écosystème numérique togolais, en proposant un accompagnement structuré aux porteurs de projets innovants. Son rôle dépasse la simple mise à disposition d’infrastructures : il constitue un pont entre les idées et leur matérialisation sur le marché, en favorisant les synergies entre entrepreneurs, investisseurs et experts du digital.

Un tournant stratégique pour le développement du numérique au Togo

Au-delà de l’événement, cette formation traduit une ambition plus vaste : positionner le Togo comme un hub technologique en Afrique de l’Ouest. En cultivant une culture de l’innovation ancrée dans les réalités locales, le pays entend stimuler la compétitivité de ses start-ups et renforcer leur impact à l’échelle nationale et internationale.

Ce programme constitue ainsi une rampe de lancement pour une nouvelle génération d’entrepreneurs, mieux préparés aux défis du numérique et aptes à proposer des solutions adaptées, viables et évolutives. Une étape déterminante vers un éco-système numérique dynamique, capable de répondre aux exigences d’un marché en perpétuelle évolution.

Togo à l’heure de la révolution identitaire avec e-ID Togo

Alors que l’aube de 2025 se profile, le Togo s’engage dans une entreprise inédite : cartographier son humanité. Depuis la fin novembre 2024, une campagne de recensement biométrique, baptisée e-ID Togo, déploie méthodiquement ses ailes sur le territoire. En effet, premier acteur de cette épopée technico-civique, la région des Savanes, située au nord du pays, sert de laboratoire à cette opération d’envergure.

Cependant, Initialement prévue pour clore son chapitre fin janvier, l’Agence nationale d’identification (ANID) a octroyé un sursis de six jours aux habitants, prolongeant les inscriptions jusqu’au 13 février. Une décision pragmatique, visant à englober les ultimes récalcitrants ou les âmes éloignées des centres d’enrôlement.

L’architecture d’un projet pharaonique 

Conçu pour s’étirer sur huit lunes, ce projet vise à ciseler une identité légale pour chaque résident, qu’il soit natif ou hôte du territoire. Par ailleurs, le gouvernement togolais, par cette initiative, ambitionne de tisser un filet administratif sans faille, où chaque individu devient un maillon reconnu, apte à revendiquer droits et services essentiels. « Il s’agit de combler les brèches de l’inclusion », souligne un porte-parole de l’ANID, insistant sur la dimension sociale d’un dispositif souvent perçu comme froidement technocratique.

Dans les Savanes, cette démarche se mue en test crucial. Les défis ? Concilier impératifs logistiques et acceptation populaire. Les centres d’opérations, parfois implantés dans des zones reculées, doivent surmonter des écueils matériels : énergie capricieuse, connexions intermittentes, tout en rassurant des populations parfois méfiantes face à l’empreinte numérique. « L’enjeu est double : capturer des données infaillibles et instaurer un dialogue de confiance », explique un agent de terrain, arpentant villages et quartiers pour démystifier le processus.

e-ID Togo : une chronologie en escargot, mais déterminée

Si les Savanes ouvrent le bal, les autres régions emboîteront le pas selon un calendrier échelonné. Cette progressivité, loin d’être un aveu de lenteur, répond à une stratégie dematuration contrôlée. Chaque phase sera scrutée, ajustée, avant de déployer l’effort vers le sud. « On ne bâtit pas une identité nationale en un claquement de doigts. « C’est une mosaïque qui exige patience et précision », commente un expert en gouvernance numérique.

L’extension des délais dans les Savanes illustre cette philosophie : plutôt que de contraindre, l’ANID préfère éduquer. Des médiateurs locaux, formés aux enjeux techniques, sillonnent les marchés et les lieux de culte pour vanter les mérites d’une identité biométrique, sésame futur pour l’accès à la santé, à l’éducation ou même aux aides sociales.

Au-delà des chiffres : une quête de légitimité

Ce recensement dépasse la simple collecte de données. Il incarne une volonté politique de redéfinir le contrat entre l’État et le citoyen. Dans un pays où près de 40 % des habitants vivent en zone rurale, souvent sans papiers officiels, l’e-ID Togo promet de sortir des limbes administratives des milliers d’anonymes. « C’est une renaissance civique », s’enthousiasme une enseignante de Dapaong, venue s’enregistrer avec ses élèves.

Cette ambition tiendra-t-elle le choc face à la réalité du terrain ? Néanmoins, les observateurs internationaux saluent l’initiative, tout en appelant à la vigilance : protection des données, formation des agents, pérennité des infrastructures… Autant de défis qui transformeront cette odyssée biométrique en véritable cas d’école pour l’Afrique de l’Ouest.

En attendant, dans les Savanes, les machines à capturer les iris et les empreintes continuent de bourdonner. Chaque enregistrement réussi est un pas vers un Togo où l’identité, enfin, ne sera plus un privilège, mais un droit intangible.

Le ministre de la Santé s’engage pour revitaliser le Centre médical de Siou

Dans une gestuelle empreinte de solennité, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le professeur Tchin Darre, a récemment arpenté les couloirs du Centre médical de Siou, situé dans le district de Doufelgou. En effet, cette visite, bien plus qu’une simple formalité protocolaire, s’est muée en une véritable palette didactique sur les défis sanitaires contemporains, mêlant éloges, introspection et promesses d’actions futures.

Lors de sa visite au Centre médical de Siou, le ministre de la Santé, Professeur Tchin Darre, a loué la propreté exemplaire Centre médical de Siou : Un éden hygiénique en terre rurale

Dès son arrivée, le ministre a été saisi par l’ordonnancement méticuleux des lieux. Les allées, libres de toute entrave visuelle ou olfactive, et les espaces verts chorégraphiés comme une verdoyante symphonie, ont valu au Centre médical de Siou un éloge appuyé. « Cette propreté n’est pas une fin en soi, mais un socle éthique », a-t-il déclaré, soulignant que l’asepsie morale des pratiques devait épouser celle des murs. Pour lui, la salubrité n’est pas seulement une question de protocole, mais une allégorie vivante du respect mutuel et de la convivialité organique entre soignants et patients.

Lors de sa visite au Centre médical de Siou, le ministre de la Santé, Professeur Tchin Darre, a loué la propreté exemplaire Le Vivre-Ensemble : une pharmacopée sociale 

Lors des échanges avec les responsables locaux, le professeur Darre a distillé une réflexion sur l’alchimie relationnelle nécessaire au bon fonctionnement des structures sanitaires. Il a plaidé pour un ciment déontologique renforcé, où l’éthique professionnelle et l’empathie institutionnalisée seraient les piliers tératologiques d’un système résilient. « L’hôpital n’est pas un isolat technique, mais un écosystème humain », a-t-il asséné, appelant à une symbiose des compétences et des sensibilités.

Doléances : entre urgences et méditations stratégiques  

Les requêtes des acteurs locaux, exposées avec une franchise candide, ont trouvé écho auprès du ministre. Les responsables ont identifié la réactivation de l’unité d’ophtalmologie, mise en veille faute de moyens, comme une priorité majeure. Par ailleurs, le ministre a accueilli avec une gravité réfléchie la demande d’un groupe électrogène indispensable pour pallier les caprices énergétiques ainsi que la question épineuse du logement du médecin nouvellement affecté. « Ces enjeux ne seront pas relégués aux limbes de l’oubli », a promis le ministre, évoquant une réflexion administrative préalable à toute concrétisation.

Lors de sa visite au Centre médical de Siou, le ministre de la Santé, Professeur Tchin Darre, a loué la propreté exemplaire En quittant les lieux, Tchin Darre a laissé derrière lui un sillage d’espoir tempéré. Si son passage a révélé les failles ténues d’un système en quête d’équilibre, il a aussi mis en lumière les germes d’une renaissance sanitaire. Entre les lignes de ses promesses se dessine une cartographie d’actions futures où l’hygiène, l’éthique et l’humain devront s’accorder comme les notes d’une partition inédite.

Cette descente ministérielle, trait d’union entre le terrain et les hautes sphères décisionnelles, rappelle que la santé publique est une tapisserie en perpétuel tissage, où chaque fil technique, humain ou logistique doit trouver sa juste tension.

Une visite ministérielle au CHR de Kara

Lomé, 7 février 2025 — Dans une démarche empreinte de pragmatisme, le Professeur Tchin Darre, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a effectué une visite de terrain au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Kara. Ce déplacement, bien loin d’être une simple descente protocolaire, s’inscrivait dans une volonté manifeste d’interroger les mécanismes internes de gouvernance et d’identifier, avec les acteurs locaux, les failles structurelles entravant le bon fonctionnement de l’établissement.

Lors de sa visite au CHR de Kara, le ministre de la Santé, Professeur Tchin Darre, a engagé un dialogue direct avec le personnelUn dialogue décloisonné et proactif

Contrairement aux habituelles réunions plénières où les voix se fondent dans une uniformité feinte, le ministre a privilégié une approche individualisée. Parcourant les couloirs du CHR, il a choisi d’aller à la rencontre des différents maillons de l’institution sanitaire : chefs de services, représentants syndicaux, surveillants et autres corps intermédiaires ont ainsi eu l’occasion de s’exprimer sans filtres ni intermédiaires. Cette écoute active, articulée en séances distinctes, a permis de recueillir des doléances spécifiques, souvent diluées dans des rapports administratifs impersonnels.

Lors de sa visite au CHR de Kara, le ministre de la Santé, Professeur Tchin Darre, a engagé un dialogue direct avec le personnelUne gouvernance à réinventer

À l’issue de ces échanges francs, le professeur Darre a insisté sur la nécessité impérieuse d’une refonte des pratiques managériales. Selon lui, le CHR de Kara ne saurait pleinement remplir sa mission sans une gouvernance participative, fondée sur l’inclusion de tous les acteurs. Il a ainsi exhorté à la mise en place d’un dispositif de communication interne plus fluide, afin d’éviter les cloisonnements nuisibles et les crispations inutiles entre les différentes strates hiérarchiques.

Au-delà des recommandations classiques, le ministre a plaidé pour un esprit de cohésion fondé sur le respect mutuel, estimant que l’efficacité d’un centre hospitalier ne se mesure pas uniquement à la technicité des soins, mais aussi à la qualité des interactions humaines en son sein.

Vers un CHR de Kara plus résilient

Si cette visite ministérielle a permis d’ouvrir un canal de dialogue direct avec les acteurs de terrain, elle pose également la question de la concrétisation des engagements pris. L’amélioration du fonctionnement d’un établissement hospitalier ne peut en effet se limiter à des déclarations d’intention. La suite des événements dépendra de la capacité des parties prenantes à traduire ces orientations en actions tangibles, afin que le CHR de Kara devienne un modèle de gouvernance hospitalière efficiente.

En attendant, cette immersion ministérielle laisse entrevoir une volonté de réforme qui, si elle est soutenue par des mesures structurantes, pourrait redonner à ce centre régional une dynamique plus vertueuse.

Lomé accueille une conférence pour catalyser l’entrepreneuriat vert et l’intelligence artificielle

Lomé, 6 janvier 2025 —  Dans un élan de fertilisation des esprits innovants, la capitale togolaise s’apprête à accueillir une conférence éducative d’envergure, conçue pour éclairer les sentiers de la création d’entreprise. En effet, demain 7 février 2025, dès l’aurore (8 h 00), l’hôtel 2 Février de Lomé deviendra l’épicentre d’une synergie inédite entre pouvoirs publics et acteurs du développement économique, à l’occasion d’une cérémonie didactique orchestrée par la Fondation Tony Elumelu (TEF).

Une conférence pour cultiver l’audace économique

Sous l’égide du ministère de l’Épanouissement communautaire, de l’Inclusion financière et de la Dynamique juvénile, cette confluence pédagogique vise à irriguer les ambitions de la jeunesse togolaise. Par ailleurs, en partenariat avec l’Agence de Développement et de Promotion des PME (ADTPME), l’initiative se présente comme un viatique pour les âmes entrepreneuriales en quête de repères. L’objectif cardinal est de démystifier les arcanes du programme TEF 2025, tout en outillant les aspirants dirigeants de leviers concrets pour pérenniser leurs ventures.

Critères d’éligibilité : qui peut saisir ce sésame ? 

En plus, l’appel s’adressait aux visionnaires âgés d’au moins dix-huit révolutions solaires, porteurs de projets embryonnaires ou à la tête de structures économiques de moins de cinq années. Aucun secteur n’est proscrit, mais une prédilection est accordée aux initiatives épousant l’urgence écologique (emplois verts) et les mutations numériques (intelligence artificielle). Ces domaines, perçus comme des piliers du progrès socioéconomique, bénéficieront d’une attention scrutatrice lors des échanges.

Modalités d’inscription : le passage obligé 

En outre, les postulants, animés par la flamme de l’innovation, ont reçu une invitation à manifester leur intérêt avant le jeudi 6 février 2025, à l’heure où le soleil entame son déclin (14h00). Le sésame numérique, accessible via l’URL constitue l’unique porte d’entrée vers ce cercle de savoir.

Une alliance stratégique pour une renaissance économique

Cette démarche s’inscrit dans une mosaïque d’efforts conjugués entre le gouvernement togolais et la Fondation TEF, visant à ériger un écosystème entrepreneurial résilient. En transcendant le simple appui financier, le programme aspire à inculquer une culture de gestion rigoureuse, d’innovation disruptive et de durabilité. L’ambition sous-jacente est de faire éclore des entreprises non seulement viables, mais aussi foyers de création d’emplois, contribuant à l’édification d’une économie inclusive.

Semences d’avenir

En marge des discours et des ateliers techniques, cette conférence incarne une promesse : celle de transformer l’essai d’une génération montante en réussite collective. Pour les participants, il s’agira de capter les lumières dispensées afin de convertir des idées en architectures économiques tangibles. Lomé, en ce jour de février, pourrait bien voir germer les germes d’un nouveau chapitre industriel pour le Togo.  

 

L’aide américaine au Togo : une manne sous hypothèque ?

L’avènement de Donald Trump à la présidence des États-Unis en janvier 2025 a marqué un changement de paradigme dans l’architecture de l’aide internationale. En optant pour un moratoire de 90 jours sur le financement extérieur, l’administration républicaine souhaite procéder à un audit rigoureux de son efficacité et de son adéquation avec les intérêts stratégiques américains. Une réévaluation qui n’est pas sans conséquence pour le continent africain, bénéficiaire historique de près d’un quart de l’aide étrangère des États-Unis, soit 17,4 milliards de dollars en 2023.

Suspension de l’aide américaine : un impact différencié sur l’Afrique, une incertitude pour le Togo

Si des géants démographiques et économiques comme le Nigeria, l’Éthiopie ou encore les pays sahéliens risquent d’être frappés de plein fouet par ce gel financier, l’effet pourrait être plus modéré pour le Togo. En 2023, ce dernier a bénéficié d’engagements s’élevant à 86 millions de dollars, une somme historique depuis 2001, bien que seulement 29 millions aient été effectivement décaissés. Cet écart entre promesses et financements effectifs témoigne déjà d’une certaine fragilité structurelle.

Malgré cette somme relativement modeste, le Togo se positionne au 38ᵉ rang des nations africaines pour les décaissements et au 29ᵉ pour les engagements. Or, la réduction potentielle du budget alloué à des agences fédérales telles que l’USAID, qui a injecté 12 millions de dollars en 2024, pourrait porter un coup aux secteurs les plus dépendants de cette manne.

La santé publique en première ligne

Parmi les domaines les plus exposés, le système de santé togolais pourrait subir un contrecoup significatif. En particulier, les initiatives de lutte contre le VIH/SIDA, soutenues par les financements américains, assurent aujourd’hui le traitement antirétroviral de plus de 300 000 patients et garantissent des services médicaux pour 46 000 personnes. Une contraction prolongée des fonds compromettrait ainsi des avancées de plusieurs décennies, au risque de voir une recrudescence des infections et une détérioration des soins.

L’éducation menacée par l’incertitude budgétaire

Un autre programme clé sous tension est le McGovern-Dole Food for Education Program, qui finance la distribution de repas scolaires aux enfants issus de foyers défavorisés. En 2023, ce dispositif a permis d’assurer l’alimentation quotidienne de 154 600 élèves dans 202 établissements, grâce à une enveloppe de 33 millions de dollars. Une baisse des subventions risquerait de creuser les inégalités d’accès à l’éducation, notamment en milieu rural, où la gratuité des repas constitue un levier déterminant de scolarisation.

Suspension de l’aide américaine : les ambitions économiques en suspens

Le Togo avait placé de grands espoirs dans l’obtention d’un financement substantiel de la Millennium Challenge Corporation (MCC) pour appuyer ses réformes administratives, la digitalisation et l’amélioration de l’accès à l’énergie. Or, l’administration américaine pourrait reléguer ce projet aux oubliettes si elle décidait de rediriger ses fonds vers d’autres priorités.

En outre, la coopération sécuritaire, bien que limitée (591 000 dollars en 2023), joue un rôle stratégique dans la formation des forces de défense togolaises et la prévention des menaces en provenance du Sahel. Un désengagement américain sur ce front pourrait nécessiter une redéfinition des alliances sécuritaires du pays.

Quelles alternatives pour le Togo ?

Si le Togo dépend moins des subsides américains que certains de ses voisins, une réduction durable de cette aide exigerait une diversification des sources de financement. L’exécutif togolais pourrait explorer des partenariats alternatifs avec des bailleurs multilatéraux (Banque mondiale, FMI) ou d’autres puissances économiques comme la Chine et l’Union européenne, si nécessaire.

Dans un contexte mondial marqué par la volatilité des engagements diplomatiques, cette période de suspension des financements américains représente une mise à l’épreuve pour les décideurs togolais. S’agira-t-il d’une parenthèse passagère ou du prélude à une redéfinition durable des flux financiers en provenance de Washington ? Seul l’avenir le dira, mais une chose est certaine : le Togo doit dès à présent envisager des options de repli pour préserver ses acquis en matière de développement.

Togo : Dix ans de prison pour quatorze manifestants, un verdict contesté

Dans une atmosphère lourde d’attente et de crispation, la Cour d’assises de Lomé a rendu, dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 février, un verdict qui résonne comme une onde de choc dans le paysage politique togolais. En effet, quatorze personnes, détenues depuis 2018, ont écopé de dix ans de réclusion pour « complot contre la sécurité intérieure de l’État » et « groupement de malfaiteurs ». De plus, le procès, expédié en une journée après six ans d’incarcération préventive, a soulevé une vague d’indignation parmi les défenseurs des droits humains, dénonçant une parodie judiciaire aux allures de règlement de compte politique.

Un procès sous haute tension, un verdict implacable

D’ailleurs, les faits remontent à décembre 2018, lorsqu’un vent contestataire soufflait sur le Togo. Les manifestations, menées par l’opposition et la société civile, revendiquaient une réforme constitutionnelle pour limiter le nombre de mandats présidentiels. En réponse, les autorités avaient proscrit tout rassemblement, imposant une chape de plomb sur la contestation.

C’est dans ce contexte que les accusés ont été arrêtés et détenus sans procès durant six longues années. En conséquence, la justice leur reproche d’avoir bravé l’interdiction en participant à ces rassemblements, bien que les preuves matérielles demeurent lacunaires. À l’issue du procès, la justice a également condamné quatre autres accusés en fuite à vingt ans de réclusion et a émis un mandat d’arrêt international contre eux.

Un dossier marqué par des zones d’ombre et des allégations de torture

Pour la défense, ce verdict est entaché d’irrégularités. Darius Atsoo, avocat des condamnés, ne mâche pas ses mots : « Cette cour d’assises a manqué tout simplement d’audace. » « Elle n’a pas su tirer les conséquences des tortures subies par les accusés. »

Par ailleurs, un autre point crucial, c’est que plusieurs témoignages font état de sévices physiques et psychologiques infligés aux détenus durant leur incarcération. Un argument que la justice togolaise a balayé d’un revers de main, au grand dam des observateurs internationaux.

Le cas d’Abdoul Aziz Goma : un symbole de l’intransigeance judiciaire

Parmi les condamnés, une figure retient particulièrement l’attention : Abdoul Aziz Goma, binational irlando-togolais, arrêté en décembre 2018. Son tort ? Avoir, selon les autorités, financé l’hébergement de jeunes manifestants sans même avoir participé aux manifestations.

En effet, depuis son arrestation, sa détention est dénoncée par plusieurs instances internationales, notamment par la rapporteuse spéciale des Nations unies, Mary Lawlor, qui fustige une « détention arbitraire » assortie de « traitements inhumains ». Sa situation médicale est préoccupante, souffrant d’une pathologie neurologique sévère, aggravée par ses conditions d’incarcération.

Un verdict qui interpelle, une justice sous surveillance

En somme, au-delà des condamnations, ce procès pose une question fondamentale : la justice togolaise a-t-elle su garantir un procès équitable ou s’est-elle transformée en un outil de répression politique ? Pour Esso-Dong Kongah, Directeur Exécutif du Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH), la réponse est sans appel : « Ce procès aurait pu être une opportunité pour rétablir une forme de justice. » Or, les débats ont mis en lumière des lacunes sur les preuves et des vices de procédure. « Nous aurions souhaité une relaxation pure et simple. »

À l’heure où le Togo tente de redorer son image sur la scène internationale, ce verdict risque de raviver les critiques sur le respect des libertés fondamentales et des droits humains. Loin de refermer la page de la contestation, cette décision pourrait bien aussi devenir un nouveau foyer de tension dans un pays où la quête de justice reste un combat quotidien.

Le Togo Brille à la Foire de Surajkund

Dans un élan de synergie culturelle, le Togo s’apprête à dévoiler les facettes méconnues de son génie créatif lors de la 38ᵉ édition de la Foire Internationale de l’Artisanat de Surajkund, en Inde, du 7 au 23 février 2025. En effet, cet événement, bien plus qu’une simple exposition, incarne un creuset interculturel  où les nations rivalisent de finesse pour y graver leur empreinte. Porté par l’association Zogbéadji, pilier de l’engagement social et humanitaire depuis deux décennies, le pays entend y tisser une narration artistique aussi captivante qu’inédite.  

Une délégation togolaise aux artisans aguerris : l’alliance de la jeunesse et de la sagesse

L’équipe, composée d’une pléiade de jeunes talents et de maîtres-artisans rompus aux techniques ancestrales, incarne la dialectique entre tradition et innovation. Ces créateurs, sélectionnés pour leur dextérité et leur capacité à transmuter la matière en œuvres d’âme, ont bénéficié d’un conciliabule stratégique avec le représentant indien au Togo. Objectif : affiner leur approche selon des directives méticuleuses, afin d’épouser les attentes d’un public international tout en préservant l’authenticité de leur art.  

Zogbéadji : bien plus qu’une troupe, un vecteur de diplomatie culturelle 

Fondée sur des liens d’amitié et de coopération bilatérale entre le Togo et l’Inde, l’association Zogbéadji transcende son rôle de simple ambassadeur. Elle incarne une philosophie de l’échange, où chaque pièce exposée  textiles vibrants, sculptures évocatrices, ornements ritualistes  devient un chapitre d’un dialogue silencieux mais éloquent. « C’est une catharsis collective : nos œuvres racontent des histoires de résilience, de spiritualité et d’harmonie avec la nature », confie un membre de la délégation.  

Le Togo à l’aube d’une odyssée artisanale à la 38ᵉ Foire Internationale de Surajkund : Zogbéadji, ambassadeur d’un patrimoine transcendé Surajkund : un laboratoire de visibilité et de synergies économiques 

Au-delà de l’émerveillement esthétique, cette foire, fréquentée par des millions de visiteurs et d’acheteurs internationaux, offre un écosystème fertile pour des partenariats durables. Par ailleurs, Les artisans togolais y expérimenteront une alchimie commerciale cruciale : valoriser leur travail à sa juste mesure, dans un marché globalisé souvent sourd aux récits locaux. Les responsables togolais, en adressant leurs vœux empreints de solennité à la troupe, ont souligné l’enjeu : « Chaque pièce vendue est une semence plantée pour l’économie locale. »  

Perspectives : quand l’artisanat réinvente le soft power

En plus, cette participation s’inscrit dans une stratégie plus vaste de désenclavement culturel du Togo. En s’appropriant des plateformes comme Surajkund, le pays ne se contente pas de vendre ; il éduque, fascine et construit des ponts. L’Inde, partenaire historique, apparaît ici comme un catalyseur de visibilité, offrant son savoir-faire logistique en échange d’une immersion dans un patrimoine togolais trop souvent invisibilisé.  

l’art comme langage universel

Alors que Zogbéadji s’envole vers l’Inde, c’est une part de l’âme togolaise qui prend son envol. Dans chaque sculpture, chaque étoffe, réside une invitation à redécouvrir un pays où l’artisanat n’est pas un métier, mais une grammaire existentielle. Surajkund 2025 ne sera pas simplement une foire : ce sera une sémaphore culturelle, un signal lumineux attestant que le Togo, à travers ses artisans, maîtrise l’art de parler au monde sans prononcer un mot.

 

Le Togo sème les graines d’une agriculture moderne et durable

Lomé, 5 février 2025 Le secteur agricole togolais vit une période de profonde mutation. Alors que se profile à l’horizon la deuxième édition du Forum des Producteurs Agricoles du Togo (FoPAT), les acteurs de la filière agricole sont mobilisés pour relever les défis d’une agriculture moderne et durable.

En effet, lancé en 2023 à l’initiative du Chef de l’État, le FoPAT s’est rapidement imposé comme un rendez-vous incontournable pour les acteurs du secteur agricole. Cette plateforme de dialogue et d’échanges permet de faire le point sur les avancées, d’identifier les défis et de définir les orientations stratégiques pour le développement de l’agriculture togolaise.

Des consultations régionales pour une agriculture inclusive

En prélude à la prochaine édition du FoPAT, le ministère de l’Agriculture a organisé une série de consultations régionales. Ces rencontres ont permis de recueillir les attentes et les propositions des producteurs, des acteurs de la société civile et des partenaires techniques et financiers. Les échanges ont porté sur des thématiques aussi variées que la mécanisation agricole, l’accès aux entrants, la valorisation des produits agricoles ou encore l’adaptation au changement climatique.

Les réunions ont aussi servi à faire un état des lieux des actions menées depuis la première édition du FoPAT et à repérer les avancées obtenues. Les participants ont souligné l’importance de renforcer la coordination entre les différents acteurs de la filière agricole, d’améliorer l’accès au financement et de développer des infrastructures rurales adaptées.

Des défis à relever pour une agriculture durable

Si des avancées significatives ont été réalisées, de nombreux défis restent à relever. Le changement climatique, qui se manifeste par des sécheresses récurrentes et des inondations, constitue une menace sérieuse pour la production agricole. Par ailleurs, les petits exploitants agricoles, qui représentent la majorité des producteurs, peinent à accéder aux technologies modernes et aux marchés.

Les enjeux du FoPAT 2025

Par ailleurs, la deuxième édition du FoPAT se présentera comme un moment clé pour définir les orientations futures de l’agriculture togolaise. Les échanges qui y auront lieu sauront :

  • Renforcer la résilience des systèmes agricoles face au changement climatique ;
  • Améliorer l’accès des producteurs aux entrants, aux financements et aux marchés ;
  • Développeur des filières agricoles compétitives et durables ;
  • Favoriser l’émergence d’une agriculture intelligente qui allie productivité, équité et préservation de l’environnement.

En somme, en s’appuyant sur les résultats des consultations régionales, le FoPAT 2025 devrait permettre de définir un cadre stratégique pour le développement de l’agriculture togolaise à l’horizon 2030.

 

Le Gouverneur du Grand Lomé tisse des liens avec les chefs traditionnels

Lomé, 5 février 2025 Dans une démarche de rapprochement et de concertation, Mme Zouréhatou Kassah-Traoré, Gouverneur du District Autonome du Grand Lomé (DAGL), s’est rendue au domicile du chef du canton d’Aflao Gakli, où elle a été reçue par les onze chefs traditionnels du Grand Lomé. Cette rencontre, marquée par une ambiance conviviale, a été l’occasion de renforcer les liens entre l’administration et les gardiens des us et coutumes.

Le Gouverneur du Grand Lomé rencontre les chefs des cantons pour discuter des enjeux locaux et renforcer la collaboration.En effet, accompagné de ses plus proches collaborateurs, le Gouverneur a tenu à saluer personnellement ces figures emblématiques de la société traditionnelle. « Notre présence témoigne ici de notre volonté d’établir un dialogue constructif et régulier avec les chefs traditionnels, qui jouent un rôle essentiel dans le maintien de la cohésion sociale », a-t-elle déclaré.

De leur côté, les chefs traditionnels ont exprimé leur satisfaction devant cette initiative. « Cette visite nous honore et marque une nouvelle étape dans la collaboration entre les autorités administratives et les autorités coutumières », a souligné Togbui Djidjolé DETU X, porte-parole des chefs traditionnels.

Le Gouverneur du Grand Lomé rencontre les chefs des cantons pour discuter des enjeux locaux et renforcer la collaboration.Des échanges fructueux autour des enjeux locaux entre le Gouverneur et les chefs des cantons

Au cours de cette rencontre, les échanges ont porté sur les préoccupations des populations locales. En plus, les chefs traditionnels ont notamment évoqué la nécessité d’améliorer les infrastructures routières, notamment en reprofilant les voies non revêtues et en entretenant les routes bitumées. Ils ont également souligné l’importance de renforcer les systèmes de drainage pour prévenir les inondations et de doter le Grand Lomé d’un nouveau cimetière.

Par ailleurs, le Gouverneur a attentivement pris note de ces doléances et s’est engagé à transmettre les préoccupations des chefs traditionnels aux autorités compétentes. Elle a aussi souligné l’importance d’une collaboration étroite entre l’administration et les chefs traditionnels pour trouver des solutions durables aux problèmes rencontrés par les populations.

Une gouvernance participative au cœur des préoccupations

Cette rencontre illustre la volonté du Gouverneur de mettre en place une gouvernance participative, où les citoyens prennent part aux décisions qui les concernent. En privilégiant le dialogue avec les chefs traditionnels, le DAGL s’assure de prendre en compte les spécificités locales et de répondre au mieux aux attentes des populations.

En somme, cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de rapprochement entre les pouvoirs publics et la société civile, visant à renforcer la cohésion sociale et à favoriser le développement durable du Grand Lomé.