Eliminatoires CAN 2023 : match Cap-Vert vs Togo renvoyé à 17H30

Cette rencontre va compter pour la deuxième journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique des Nations qui se tiendra en Côte d’Ivoire.

 

Initialement prévu pour 16HGMT, le match entre le Cap Vert et le Togo comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique des Nations (CAN Côte d’Ivoire 2023) ne démarrera qu’à 17H30.

Tenu en échec par la modeste équipe d’Eswatini (2-2) pour son entrée en lice, le Togo va tenter de relancer sa campagne face au Cap Vert. Les Éperviers se déplacent ce mardi au stade de Marrakech au Maroc pour y défier les Requins Bleus. Une rencontre décisive pour les deux équipes en quête de leur première victoire dans ces phases qualificatives.

Aux dernières nouvelles, le coup d’envoi sera donné à 17H30 TU, a indiqué dimanche la Fédération togolaise de football (FTF) sur sa page Facebook. Selon l’instance faitière du football togolais, ce décalage horaire est intervenu en accord avec les deux fédérations.

Togo : des terroristes aperçus dans les savanes

Après l’attaque terroriste subi par le Togo le 11 mai dernier, les forces de défense et de sécurité sont en alerte maximale.

 

La semaine dernière le Ghana signale des mouvements des terroristes à sa frontière Nord-est avec le Togo. L’armée togolaise renforce déjà son dispositif dans la région des savanes.

Un communiqué du ministère de la sécurité du Ghana en date du 03 juin dernier signale un mouvement suspect d’un groupe de personnes le long d’une zone montagneuse qui borde le district de Bunkpurugu dans la région du Nord-Est et le district de Guru dans la région du Haut-Est.

C’est choc et consternation au Togo après l’attaque terroriste du 11 mai dernier, faisant 8 soldats tombés dans le nord du pays.

Les autorités ghanéennes précisent que le groupe en question aurait été aperçu à bord de motos vêtues de vêtements cachant leur visage, portant des sacs Kamel et des armes automatiques, se dirigeant vers la région montagneuse du district de Garu.

Alertées, les Forces de Défense et de Sécurité togolaises ont engagé les opérations de contrôle de zone dans les savanes, selon des populations. Toutefois, aucune trace des suspects n’a été détectées pour l’heure.

Le 11 mai dernier, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a été un poste de contrôle avancé de l’armée togolaise à Kpékpakandi. L’attaque a fait 8 mots et 13 blessés du côté du Togo.

Togo-corruption : Vincent Bolloré conteste sa mise en examen

Vincent Bolloré a saisi la cour d’appel de Paris pour contester sa mise en examen dans une enquête pour corruption dans l’attribution de la gestion d’un port au Togo.

 

Vincent Bolloré a saisi la cour d’appel de Paris après sa mise en examen dans une enquête concernant des faits de corruption dans le cadre de l’attribution de la gestion d’un port au Togo. Cette requête fait suite au refus d’une juge d’instruction de lui accorder le statut plus favorable de témoin assisté, selon une source proche du dossier.

Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, s’est associé à la requête de Vincent Bolloré qui sera examinée le 30 juin 2022. Les deux hommes contestent également le refus de la juge financière de clore les investigations.

La direction du groupe Bolloré est soupçonnée d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé et de Conakry en Guinée par l’intermédiaire d’une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.

Selon une source proche du dossier, l’avocat général doit requérir le rejet des requêtes, en s’appuyant notamment sur « l’existence d’un pacte de corruption » révélée par les investigations.

« Confiance en la justice »

Selon une autre source, la défense conteste le délit de corruption et rappelle que le délit de trafic d’influence international n’était pas punissable en France avant 2014. Les avocats de Vincent Bolloré et Gilles Alix, Céline Astolfe et Olivier Baratelli, n’ont pas souhaité réagir, assurant avoir « confiance en la justice ».

Les deux requérants, ainsi que Jean-Philippe Dorent, directeur international de l’agence Havas, sont mis en examen depuis 2018 dans l’information judiciaire ouverte cinq ans plus tôt pour « corruption d’agent public étranger, abus de confiance et complicité d’abus de confiance » en Guinée et au Togo entre 2009 et 2011.

Ils ont cependant obtenu en 2019 l’annulation de leur mise en examen pour une partie des infractions concernant la Guinée, pour cause de prescription. Si le statut de témoin assisté était accordé à Vincent Bolloré et Gilles Alix, ils échapperaient à un procès.

CRPC non homologuées

Ces derniers ainsi que Jean-Philippe Dorent avaient déjà essayé d’éviter un procès en négociant avec le parquet financier une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, sorte de « plaider-coupable » à la française) qui prévoyait une amende de 375.000 euros.

Mais lors de l’audience en 2021, la juge avait refusé d’homologuer ces CRPC, estimant que les peines étaient « inadaptées au regard » de la gravité des faits reprochés et qu’il était « nécessaire » que les trois hommes comparaissent en correctionnelle.

Concernant le groupe Bolloré comme personne morale, la magistrate avait en revanche validé une convention judiciaire d’intérêt public par laquelle l’entreprise avait payé 12 millions d’euros d’amende en échange de l’abandon des poursuites la visant pour les mêmes faits.

Lors de l’audience, Vincent Bolloré, Gilles Alix et Jean-Philippe Dorent avaient reconnu avoir utilisé les activités de conseil politique d’Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé et de Conakry au bénéfice de Bolloré Africa Logistics.

Cependant, les trois hommes peuvent revenir sur leurs aveux : les CRPC non homologuées n’ont plus aucune valeur juridique et leurs déclarations ne peuvent pas être mentionnées dans la procédure.

Togo : pose de la première pierre d’un laboratoire de biomasse

Les travaux de construction du tout premier laboratoire de biomasse (LABTOGO), ont démarré deux ans après les premières démarches entreprises.

 

Le Premier ministre togolais, Victoire Tomegah-Dogbé a procédé à la pose de la première pierre de l’infrastructure à la présidence de l’Université de Lomé (UL). C’était à la faveur d’une cérémonie organisée, à l’occasion des dix ans du Programme du Centre ouest-africain de recherches et de services scientifiques sur les changements climatiques et l’utilisation adaptée des Terres (WASCAL), appuyé par la République fédérale d’Allemagne.

Le futur laboratoire sera implanté au sein de l’UL et servira de cadre pour la recherche en biomasse. Il sera question de mettre à disposition, des technologies innovantes favorisant une utilisation énergétique efficace et saine de la biomasse et du biogaz au Togo.

Pour faire face aux défis du changement climatique, la modernisation de l’agriculture togolaise et le programme décennal de reboisement restent des priorités pour le gouvernement, a indiqué le Premier ministre Tomegah Dogbé.

Le Togo membre du Forum of Incident Response and Security Teams

Le Togo est devenu officiellement membre du « Forum of Incident Response and Security Teams (FIRST) » le 20 mai 2022, grâce à son Centre national de réponse aux incidents de cybersécurité (CERT.tg).

 

C’est officiel, le Togo appartient désormais à la communauté de cybersécurité, FIRST. L’entrée du pays dans cette organisation est l’une des retombées de l’engagement du gouvernement à sécuriser son cyberespace. C’est ce qu’a indiqué le ministère de l’économie numérique et de la digitalisation.

Désormais membre du FIRST, le CERT.tg sera bénéficiaire des programmes communs de renforcement des capacités, de partage d’informations et d’outils techniques pour détecter et prévenir efficacement les incidents de cybersécurité.

Cette adhésion, selon Cina Lawson, Ministre de l’Economie Numérique et de la Transformation Digitale, « vient confirmer l’importance que le pays accorde à la coopération en matière de cybersécurité ».

L’officielle rappelle également que le Togo fait de la coopération internationale, un important pilier de réussite en matière de cybersécurité. Ce qui explique son appartenance à deux autres communautés de cybersécurité à savoir « Africa Computer Emergency Response Team (AfricaCERT) » et le « Trusted Introducer (TF-CSIRT) ».

Notons que le Togo devient le 15e pays africain et le 5e ouest-africain à rejoindre FIRST, cette communauté mondiale de cybersécurité qui regroupe 100 pays pour un total de 627 équipes de CERT.

Togo : le gouvernement recommande les farines locales pour remplacer le blé

Selon les données de l’OMC, le pays a importé près de 70 000 tonnes de blé et de méteil de la Fédération russe en 2020.

Conséquence de la guerre en Ukraine, les tensions sur l’approvisionnement mondial en blé affectent également le Togo. Selon les données de l’OMC, le pays a importé près de 70 000 tonnes de blé et de méteil de la Fédération russe en 2020.

Alors que le monde entier est confronté à une tension dans l’approvisionnement en blé, en raison de la guerre en Ukraine, les autorités togolaises encouragent la transformation des tubercules et céréales locales en farine pour fabriquer du pain. En ce sens, la cheffe du gouvernement, Victoire Dogbé, en compagnie des ministres Kodjo Adedze et Myriam Dossou d’Almeida, a visité des sociétés basées à Lomé et spécialisées dans la fabrication et l’utilisation de la farine locale.

Ces sociétés sont spécialisées dans la production de la farine et du pain à base du manioc, de l’igname, du soja, du maïs et du riz.

Dans ces unités de transformation, le Premier ministre a réaffirmé l’ambition du gouvernement de promouvoir la transformation des produits locaux sur place. Elle a précisément relevé la nécessité d’accélérer l’incorporation des farines locales dans la production de pains et des produits dérivés de boulangerie.

Depuis le 24 février 2022, date à laquelle la Russie a envahi l’Ukraine, le Togo à l’instar de plusieurs pays, fait face à la pénurie de blé. Le pays ouest-africain importe plus cette matière première du pays de Vladimir Poutine. Selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en 2020, Lomé a acheté près de 70 000 t de blé et méteil de la Fédération de Russie.

Togo : des parlementaires ouest-africains discutent de la relance post Covid-19

Les députés ouest-africains, membres des commissions des finances tiennent depuis lundi matin à Lomé, leur 8e conférence et assemblée générale annuelle. Les travaux se poursuivront pendant deux jours.

 

Cette Assemblée rompt avec 5 années de difficultés diverses qui ont empêché la tenue régulière de ces conférences annuelles.

La 7e édition qui s’était tenue en 2017 à Niamey, était consacrée à la réflexion autour du rôle des parlementaires et des institutions supérieures de contrôle dans la « Lutte contre les flux financiers illicites (FFI) en Afrique de l’Ouest ».

A Lomé, le bilan des actions menées sera établi, mais surtout, l’Association des commissions de finances des parlements de l’Afrique de l’Ouest ou le « West Africa Association of Public Accounts Committees » (WAAPAC) ouvre une nouvelle réflexion sur « le rôle des parlements dans les mécanismes de relance économique post Covid-19 ».

Deux moments forts marqueront cette rencontre de Lomé après la conférence inaugurale sur les effets, les défis et les opportunités liées à la crise de la Covid-19.

Il s’agit d’un exposé de chaque délégation sur « le débat d’orientation budgétaire et le vote parlementaire en période de crise » et d’un panel de discussions portant sur la dynamique et les enjeux de la mobilisation des ressources.

Le premier, d’après Djossou Sémondji, président de la Commission des finances et du développement économique de l’Assemblée nationale du Togo, « offre l’opportunité aux parlementaires, d’échanger sur leurs expériences dans la mise en œuvre du débat d’orientation parlementaire-DOB ».

Le DOB est un débat sans vote qui permet aux gouvernements d’exposer aux députés, les orientations générales de la loi des finances de leurs pays.

Le second « permet de débattre des stratégies de mobilisation des ressources afin de permettre aux parlementaires d’être mieux outillés pour apprécier la dynamique des ressources de leurs Etats » respectifs.

« Face à l’effet des crises actuelles (covid-19 et conflit russo-ukrainiens) sur les ratios d’équilibre budgétaire, la montée des dépenses publiques et l’émergence de nouveaux enjeux en matière de financement international, les pays doivent de plus en plus faire preuve d’ingénierie pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’action de l’Etat » indique en détail, un document de presse de l’organisation.

Les parlementaires ouest africains membres du VAAPAC s’intéressent justement à leur part de responsabilité dans ce défi.

De même, on sait que les crises actuelles ont un corollaire inflationniste qui frappe de plein fouet les populations. Les gouvernements des pays ouest africains essaient de prendre plusieurs mesures, soit de subventions ou d’exonérations diverses pour rassurer, « les investisseurs face à l’incertitude » et maintenir les prix à un niveau acceptable pour les consommateurs.

D’après Pâcôme Adjourouvi, 1er vice-président de l’’Assemblée Nationale togolaise, qui s’exprimait à l’ouverture de cette conférence de Lomé, ce sont des mesures qui « affectent durablement les économies nationales ainsi que les politiques régionales d’intégrations économiques » de la sous-région.

« II est donc impérieux de soutenir ces genres de rencontres des élus du peuple visant à renforcer leurs capacités en matière de contrôle de l’action gouvernementale et à la consolidation des systèmes de résilience socioéconomique de nos pays » afin que ceux si puissent bien accompagner les gouvernants face aux difficultés actuelles, a-t-il déclaré.

Des recommandations pour mieux appréhender le rôle des parlementaires ouest africains dans la relance post COVID-19, sont attendues à la fin des travaux.

Togo : réouverture des frontières après deux ans de fermeture

Depuis mardi 17 mai à minuit, toutes les frontières terrestres du Togo sont de nouveau ouvertes aux voyageurs.

 

Elles étaient fermées depuis 2020, après la découverte du premier cas du Covid-19. Pendant deux ans, les usagers ont dû payer ou subir moult tracas pour traverser les frontières.

Les abords de la frontière de Kodjoviakopé, à quelques kilomètres de la capitale Lomé, sont encore clairsemés. Le petit marché s’anime à peine. On compte très peu de voyageurs en ce début d’après-midi. Pour plusieurs commerçants et cambistes, les voyageurs venant du Ghana n’auraient pas encore appris l’ouverture des frontières et continueraient à emprunter les passages clandestins. Quelques femmes commerçantes qui arrivent racontent.

« Moi, j’ai traversé sans problème, personne ne m’a interrogé. Nous avons recommencer à traverser par ici ce matin. Ceux qui arrivent derrière moi ont quelques difficultés, mais je ne sais pas pourquoi », affirme l’une d’elle. Une autre ajoute : « On a ouvert la frontière mais c’est toujours difficile. Ils exigent de payer. Pourtant, on a dit que le Togo a ouvert aussi. Ils exigent cinq cédis, je ne sais pas pourquoi. »

Le gouvernement togolais a décidé d’ouvrir les frontières, prenant ainsi en compte le ralentissement de la propagation du Covid-19. Il y a une condition pour permettre aux voyageurs de circuler librement : la présentation d’une preuve vaccinale. Pour Joseph, habitué a traversé la frontière deux voire trois fois par semaine, c’est un soulagement :

« Il fallait voir combien on allait payer avant de traverser la frontière. Ce n’était pas qu’une question d’argent. Il fallait voir aussi combien il était pénible de traverser la frontière entre les bandits, les policiers, les douaniers… Tous voulaient prendre des sous sur nous. »

Les tracas sont derrière et les affaires vont reprendre. À la frontière de Kodjoviakopé, c’est un nouveau départ, affirment les commerçants.

Togo : les consommateurs à faible revenu paient toujours très cher la communication (ARCEP)

Au Togo, « les consommateurs paient toujours très cher les services en entrée de gamme » chez les opérateurs de téléphonie mobile Togocel et Moov Africa, a relevé mercredi 4 mai 2022, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) qui, quelques mois plus tôt, avait recommandé une refonte tarifaire.

D’après un communiqué du régulateur dont Togo first a obtenu copie, les deux structures de téléphonie mobile ont amorcé une dynamique baissière mais maintenu le tarif en entrée de gamme très élevé. Seuls les tarifs en moyen et haut de gamme ont connu une baisse, constate le gendarme des communications au Togo.

Bien que le régulateur apprécie la baisse effectuée sur le moyen et le haut de gamme, il met l’accent sur la nécessité pour le duopole de revoir à la baisse, les tarifs en entrée de gamme car ce sont les offres les plus utilisées par des consommateurs à faible revenu.

A l’analyse de la refonte tarifaire des deux opérateurs, l’ARCEP note qu’au plan régional, « le Togo a toujours les tarifs les plus élevés pour les forfaits data et voix mais se retrouve dans les moyennes régionales pour les forfaits mixtes ». Dans une récente étude, l’institution dirigée par Michel Yaovi Galley tirait déjà la sonnette d’alarme sur le fait que les tarifs de forfaits voix et data au Togo étaient plus élevés que ceux pratiqués dans les autres pays de la zone Uemoa.

Au plan national, elle fait observer que les forfaits mixtes et voix de Togocel sont plus élevés que ceux de Moov Africa.

Le Togo accepte une médiation auprès des institutions internationales et régionales

Une délégation malienne délégation a demandé au Togo de jouer les médiateurs entre Bamako et la Cédéao d’une part, ainsi qu’avec la communauté internationale.

 

Une importante délégation malienne a achevé mercredi 4 mai une visite de travail de deux jours à Lomé, conduite par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. La délégation a demandé au Togo de jouer les médiateurs entre Bamako et la Cédéao d’une part, ainsi qu’avec la communauté internationale.

Le Mali cherche le soutien de ses voisins face aux sanctions. Depuis début janvier, Bamako est visé par des mesures de rétorsion économique lancées notamment par la Communauté ouest africaine afin de raccourcir la durée de transition alors que les militaires au pouvoir tablent sur une période de deux ans. Mardi, une forte délégation ministérielle (les ministres des Affaires étrangères, de l’Économie et des Transports) s’est rendue au Togo pour demander l’appui de Lomé, dont l’influence au sein de la Cédéao n’est pas négligeable.

Le Mali veut rallier ses voisins à sa cause et renforcer son poids diplomatique, notamment face à la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest.

La délégation a délivré un message du colonel Assimi Goïta. Le chef de la junte malienne demande au président togolais Faure Gnassingbé de « soutenir l’effort de dialogue malien avec la communauté internationale », et de « prendre des initiatives de facilitation ».

Message reçu favorablement. Le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey, a présenté le Togo comme un « pays de dialogue », avant d’assurer que le président Gnassimbé était prêt à aider le Mali.

Ce rapprochement n’est pas une surprise. Lomé a depuis le début choisi une position souple à l’égard des putschistes maliens, en refusant des sanctions trop lourdes. Faure Gnassingbé s’était aussi discrètement rendu à Bamako fin janvier pour rencontrer le chef de la junte. Enfin, le Togo appartient depuis février à un groupe de dialogue chargé de faciliter les négociations internationales. Le pays confirme là sa bienveillance, notamment face aux sanctions de la Cédéao qui étranglent l’économie malienne, mais qui ne sont pas sans conséquences pour les états voisins.

Le choix du Togo comme médiateur

Le choix du Togo pour renouer le dialogue avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’est pas surprenant : Lomé a un poids au sein de l’institution sous-régionale et a toujours prêté une oreille attentive aux paroles du chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, dont l’un des condisciples est un officier togolais proche du président Faure Gnassingbé Eyadéma.

Le président togolais de son côté est l’un des rares chefs d’État de la sous-région à avoir effectué une visite – toutefois rapide – à Bamako pour rencontrer l’actuel président de la transition malienne.

Lors des deniers sommets des chefs de la Cédéao, tenus dans la capitale ghanéenne, les observateurs ont noté que le Togo n’a jamais été partisan de « dures sanctions » contre le Mali. Son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, ne rate d’ailleurs aucune occasion pour plaider publiquement la cause de Bamako. Il effectue de nombreux séjours discrets dans la capitale malienne pour aussi évoquer la crise dans le Nord.

C’est très probablement pour cela que les autorités maliennes demandent désormais au Togo de jouer également les médiateurs avec la communauté internationale, notamment la France, au moment où les relations entre Bamako et Paris sont mauvaises.

Le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop a expliqué vouloir « trouver un compromis pour sortir le Mali de cette situation et aussi renforcer la stabilité de la région », grâce au Togo.